Titre : La Montagne : revue mensuelle du Club alpin français
Auteur : Club alpin français. Auteur du texte
Éditeur : Club alpin français (Paris)
Date d'édition : 1918-06-01
Contributeur : Paillon, Maurice (1855-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34438669s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juin 1918 01 juin 1918
Description : 1918/06/01 (A14,N131)-1918/08/31. 1918/06/01 (A14,N131)-1918/08/31.
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9764310t
Source : Fédération française des clubs alpins et de montagne, 2016-309624
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/02/2017
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- Sommaire
- Articles originaux.
- .......... Page(s) .......... 113
- .......... Page(s) .......... 125
- .......... Page(s) .......... 134
- Illustrations.
- .......... Page(s) .......... 113
- .......... Page(s) .......... 129
- Chronique alpine.
- .......... Page(s) .......... 138
- SENTIERS ET ROUTES.
- .......... Page(s) .......... 138
- .......... Page(s) .......... 139
- REFUGES ET HÔTELS.
- .......... Page(s) .......... 139
- .......... Page(s) .......... 139
- .......... Page(s) .......... 139
- DIVERS.
- .......... Page(s) .......... 140
- .......... Page(s) .......... 140
- NOUVELLES DES CENTRES ALPINS.
- .......... Page(s) .......... 141
- .......... Page(s) .......... 141
- .......... Page(s) .......... 142
- .......... Page(s) .......... 142
- Bibliographie.
- .......... Page(s) .......... 143
- .......... Page(s) .......... 143
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 145
- Chronique du Club Alpin Français. - COMITÉ DE DIRECTION.
- .......... Page(s) .......... 149
- .......... Page(s) .......... 150
- .......... Page(s) .......... 150
- .......... Page(s) .......... 151
- .......... Page(s) .......... 152
- NÉCROLOGIE.
- .......... Page(s) .......... 152
- .......... Page(s) .......... 155
- CHRONIQUE DES SECTIONS DU C. A. F.
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 159
- AVIS.
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 160
118 CAPITAINE DE P.
pu le souhaiter, permet aux avions de photographier avec
toute la précision désirable les tranchées qu'occupe l'ennemi,
les trous d'obus où il cache ses postes et ses mitrailleuses.
Pas un coin, donc, qui n'échappera à la minutie de notre
tir.
Les voies, les pistes fréquentées apparaissent, se détachent
sur les photographies avec une netteté qui nous fait d'autant
plus de plaisir, que nous savons notre artilleur capable, d'y
déverser à partir du moment voulu, les projectiles néces-
saires à la rupture complète des rapports entre les occupants
de la position et ceux qui sont en arrière susceptibles de les
renforcer, de les ravitailler et de réconforter au besoin leur
moral chancelant...
Voici quarante-huit heures que le tir de nos batteries et
celui des batteries italiennes s'accentue — le terrain est
débité par parties — pas un élément de tranchée, pas un
réseau, pas un nœud important de boyaux, pas un monticule
de terre un peu plus apparent que les autres qui n'échappe à
la précision des implacables obus de tout calibre.
L'Austro-Allemand est, d'ailleurs, aussi dégoûté qu'il peut
l'être — et le 28 Décembre c'est un Bosniaque, sale, déguenillé
et olivâtre qui d'un bond vient se rendre après avoir eu tous
ses camarades tués à côté de lui dans un entonnoir un peu
profond.
Le lendemain 29, ce sont deux Autrichiens qui se rendent
dans les mêmes conditions, avec l'air plus écœuré encore,
si c'est possible...
30 Décembre, enfin 1 — jour radieux, pas un nuage, l'air
est d'une limpidité absolue, le ciel d'un bleu intense.
Artilleries française et italienne s'en donnent dès le matin
à cœur joie, pas beaucoup plus fort d'ailleurs que les journées
précédentes — car il faut maintenir l'ennemi dans l'incerti-
tude la plus absolue de l'instant de l'attaque.
Le tir est savamment nuancé sans précipitation aucune sur
le' premières lignes, là où les photographies aériennes de la
veille ont montré que le sol n'était pas suffisamment retourné.
Les pistes, les fonds de ravins, les anfractuosités. de rochers
reçoivent la ration et le calibre qui leur conviennent ; pas un
coin qui ne soit épargné, pas un couloir où l'ennemi aurait
l'intention de se défiler, de se glisser pour préparer à couvert
la contre-attaque qui doit jaillir au moment voulu et briser
l'élan des défenseurs.
pu le souhaiter, permet aux avions de photographier avec
toute la précision désirable les tranchées qu'occupe l'ennemi,
les trous d'obus où il cache ses postes et ses mitrailleuses.
Pas un coin, donc, qui n'échappera à la minutie de notre
tir.
Les voies, les pistes fréquentées apparaissent, se détachent
sur les photographies avec une netteté qui nous fait d'autant
plus de plaisir, que nous savons notre artilleur capable, d'y
déverser à partir du moment voulu, les projectiles néces-
saires à la rupture complète des rapports entre les occupants
de la position et ceux qui sont en arrière susceptibles de les
renforcer, de les ravitailler et de réconforter au besoin leur
moral chancelant...
Voici quarante-huit heures que le tir de nos batteries et
celui des batteries italiennes s'accentue — le terrain est
débité par parties — pas un élément de tranchée, pas un
réseau, pas un nœud important de boyaux, pas un monticule
de terre un peu plus apparent que les autres qui n'échappe à
la précision des implacables obus de tout calibre.
L'Austro-Allemand est, d'ailleurs, aussi dégoûté qu'il peut
l'être — et le 28 Décembre c'est un Bosniaque, sale, déguenillé
et olivâtre qui d'un bond vient se rendre après avoir eu tous
ses camarades tués à côté de lui dans un entonnoir un peu
profond.
Le lendemain 29, ce sont deux Autrichiens qui se rendent
dans les mêmes conditions, avec l'air plus écœuré encore,
si c'est possible...
30 Décembre, enfin 1 — jour radieux, pas un nuage, l'air
est d'une limpidité absolue, le ciel d'un bleu intense.
Artilleries française et italienne s'en donnent dès le matin
à cœur joie, pas beaucoup plus fort d'ailleurs que les journées
précédentes — car il faut maintenir l'ennemi dans l'incerti-
tude la plus absolue de l'instant de l'attaque.
Le tir est savamment nuancé sans précipitation aucune sur
le' premières lignes, là où les photographies aériennes de la
veille ont montré que le sol n'était pas suffisamment retourné.
Les pistes, les fonds de ravins, les anfractuosités. de rochers
reçoivent la ration et le calibre qui leur conviennent ; pas un
coin qui ne soit épargné, pas un couloir où l'ennemi aurait
l'intention de se défiler, de se glisser pour préparer à couvert
la contre-attaque qui doit jaillir au moment voulu et briser
l'élan des défenseurs.
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