Titre : La France maritime : revue scientifique et littéraire...
Éditeur : [s.n.] (Marseille)
Date d'édition : 1883-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32777952q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 novembre 1883 01 novembre 1883
Description : 1883/11/01. 1883/11/01.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9754899
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-4979
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/11/2014
10
LA FRANGE MARITIME
compte sur vous pour m’en livrer une d’ici
à un mois. Au bout de trente jours l’opé
rette est fabriquée et entre en répétition !
Et vous voulez qu’il s’y trouve de l’esprit ? '
Est-ce possible ?
Je m’arrête , car en voilà assez sur
cesujet , et, s’il fallait l’épuiser à
fond , ce n’est pas deux ou trois colon
nes qu’il faudrait mais un volume de
500 pages. Ce serait trop ou ce serait trop
peu. Jeudi prochain je vous parlerai des ;
débuts au Grand-Théâtre. Demandez ce
jour-là le grand article de
FAYOUILLE.
L’abondance des matières nous oblige à ajour
ner le très intéressant COURRIER RE PARIS
que nous a envoyé M. le baron d’If. Nous lui
en exprimons, ainsi qu’à nos lecteurs J nos re
grets très vifs et très justifiés, notre collabora
teur étant l’un des écrivains les plus distingués
de ceux qui représentent à Paris la littérature
provençale.
A jeudi prochain.
LES INSOLATEURS (suite)
Rendons-nous compte des économies que
vont réaliser les personnes qui font usage dès
aujourd’hui de l’appareil solaire, grand ou
petit.
Dans l’état récapitulatif de ses travaux, M.
Crova constate que des observations ont été
faites pendant 265 journées ; que pendant ces
205 journées, ii a reçu, à l’actinomètre, 557097
grandes calories et que l’insolateur en a utilisé
286,460 d’où il conclut tout d’abord à un ren
dement de 0,514.
Utiliser pratiquement la moitié de la chaleur
que le soleil envoie journellement à la terre
serait pour certains pays comme l’Afrique,
l’Amérique du Centre, du Sud, l’Asie méridio
nale, où le soleil envoie un nombre de calo
ries beaucoup plus considérable qu’à Mont
pellier, un résultat remarquable : mais il n’est
pas exact que le rendement soit seulement
de 50 p. OjO.
M. Crova fait reposer ses calculs sur un nom
bre de 265 journées ; mais, sur ce nombre, il
y a eu 106 journées de fonctionnement incom
plet, 85 de fonctionnement nul. En réalité l’ap
pareil n’a bien fonctionné que pendant 74 jour
nées, 6 appartiennent à la saison d’hiver, 20
au printemps, 16 à l’automne et 32 à l’été.
Les observations n’ont donc été faites en des
conditions analogues à celles qui se rencon
trent pendant 10 mois dans les pays chauds,
que pendant 32 journées seulement. A notre
sens, ce sont les résultats obtenus pendant ces
32 journées qui peuvent donner une idée juste
du rendement sur lequel on peut compter en
Egypte, au Sénégal, dans l’Amérique du Sud,
en Italie et en Provence.
Cette moyenne des 32 journées de bon fonc
tionnement, M. Crova ne la donne pas, mais il
a observé dans les belles journées de juin que
ce rendement était de 80 OjO, et je crois ne pas
faire une hypothèse inadmissible en admettant
que le rendement maximum de Montpellier
peut être considéré comme un rendement
moyen dans des régions plus richement enso
leillés. A ce point de vue là, les résultats ob
tenus par M. Crova me semblent donc très sa
tisfaisants.
Mais il y a mieux à tirer des observations
de M. Crova.
M. Crova, admettant que l’utilisation pour
rait être de 960 calories par heure et par mètre
carré de section normale du miroir, fait la
comparaison suivante :
Il admet qu’un kilogramme de charbon dé
gage pendant sa combustion 8,000 calories et
que la moitié de cette chaleur peut être utili
sée pour transformer de l’eau en vapeur. Dans
ce cas les 960 calories que permet d’utiliser un
mètre carré de la section du réflecteur solaire
équivaudrait seulement à la combustion de
240 gr. de charbon par heure.
Théoriquement la comparaison est juste;
mais pratiquement elle cesse de l’être. Tout
d’abord, s’il est vrai qu'un kilogramme de car
bone pur dégage 8,080 calories, il est vrai
aussi et les récents travaux de Siemens l’ont
démontré, que la houille ordinaire, avec ses
cendres et son acide carbonique, ne fournit
guère par kilogramme mis en combustion que
6,000 calories.
Nous sommes donc autorisés à dire tout d’a
bord que les 960 calories utilisées par heure et
par mètre carré de section d’un réflecteur so
laire équivalent au produit de la combustion
de 320 grammes de charbon rar heure soit 3k.
200 par journée moyenne de 10 heures.
Même renforcée ainsi cette quantité de char
bon est susceptible de paraître très faible aux
yeux de la commission et cependant son im
portance est suffisante pour faire en ressortir
l’applicabibilité.
Prenons comme type insolateur qui fonc
tionne à Longchamp et dont les réflecteurs
présentent au soleil une ouverture de 18 m car
rés. D’après ce qui précède, pour produire
dans un pays de soleil intense et constant un
effet égal à celui que donnerait cet insolateur
fonctionnant pendant 300 jours, un poids de
17,280 kilog. de houille serait nécessaire.
Dans la haute Egypte où la houille vaut
100 fr. la tonne cela représenterait une dé
pense de 1,728 fr. par an.
Au Chili, où la houille atteint hors des ports
le prix de 200 francs la tonne cela représente
une dépense de 3,456 fr.
Au Gap, où il se brûle plus de 20 millions de
tonnes de houille coûtant plus de 400 fr. la
tonne,cela représente une dépense de 6,912 fr. !
Or, cet appareil coûtant 5,000 fr., pris à
à l’usine et approximativement 6,500 à 7,000
rendu dans ces pays éloignés, est payé comme
on le voit au bout d’un ou deux ans, selon le
cas, par la seule économie du combustible que
l’on aurait consommé avec une machine ordi-
dinaire capable du même travail.
Et M. Crova déclare en terminant :
« Que la disposition des insolateurs est
« simple, que leur mécanisme d’orientation
« est facile à manœuvrer et ne demande que
« peu d’efforts, que l’appareil qui lui a été
« confié a été vite monté; qu’il n’a exigé aucun
« entretien ; que les réparations ont été absolu-
« ment insignifiantes, enfin que tout le maté-
« riel à la fin de l’exercice s’est trouvé en aussi
« bon état qu’au commencement, qu’il n’a subi
« aucune dégradation et s’est conservé sans
« grand soin ce qui est une preuve concluante,
« ajoute-t-il, qu’il peut servir pratiquement,
« dans de bonnes conditions. »
L’insolateur dont il est question possède
quatre réflecteurs, deux de plus que l’insola
teur qui est à Longchamp. Il présente donc au
soleil une surface de 36 mètres carrés. Or
chaque mètre, avons nous dit représente par
heure une consommation de 11 kilog. 500 de
charbon par heure et 115 kilog. par journée
de 10 heures, durée minima du travail solaire.
D’autre part l’expérience a permis de compter
sur 200 journées de soleil par an, pendant le
quel un appareil de même force, aurait cons
ommé 23 tonnes de charbon. Prenons le à 25
fr. la tonne, c’est par an 575 fr., avec les
faux frais il faut compter 600 fr. Or, 600 fr.
représentant l’intérêt annuel à 5 0[0 d’un
capital de 12.000 fr., et en admettant le taux
beaucoup plus fréquent de 4 0(0, l’intérêt d’un
capital de 15,000 fr.
Or, le prix de l’appareil solaire équivaut à
la moitié de ce capital !
*
* *
Plaçons-nous maintenant au point de vue
spécial et immédiat de l’emploi des insolateurs
en Provence. Je prends comme exemple un
propriétaire ayant à son service un insolateur
de la force de 200 kilog., près de 3 chevaux
vapeur ; et je prends cet exemple parce qu’il
m’est facile de vous désigner tout près d’ici
quelques propriétaires ayant avec subtilité et
à propos pris l’avance sur leurs concitoyens
en adoptant les premiers les nouveaux mo
teurs.
Nous pouvons maintenant faire ensemble un
petit calcul.
En gens pratiques, nous nous demanderons
avant tout, quelle est le bénéfice que nous ti
rerons de Remploi de l’insolateur. Pour cela
nous allons supposer que nous menons de
front deux installations, l’une est une machine
ordinaire à houille, l’autre est une machine
solaire. Nous allons chercher à quelle dépense
nous entraîne l’une ou l’autre de ces instal
lations.
L’une et l’autre demandent un seul employé
comme personnel, mais il y a cette différence
à observer qu’avec l’insolateur le premier venu
peut être chargé de conduire l’appareil, tandis
qu’on ne peut pas-, sans imprudence, mettre
une machine à vapeur ordinaire entre les
mains d’un homme qui n’est pas de son métier
mécanicien ou chauffeur.
Dans ce dernier cas, l’homme spécial coûtera
environ 1,800 francs par an ; dans le premier
cas, nous y employons un de nos serviteurs
ordinaires, un aide jardinier, un concierge
ayant en même temps d’autres fonctions, et ce
n’est pas à plus de 600 francs par an qu’il faut
évaluer la dépense de l’installation solaire
quant au personnel.
D’autre part les machines à vapeur s’usent
rapidement par suite de l’encrassement dû à la
houille. En tenant compte des réparations nom
breuses qu’elles demandent, on peut dire qu’au
bout de cinq ans la machine est finie ; c’est-à-
dire que passé cette durée elles ne subsistent
et ne fonctionnent qu’en vertu de réparations
très considérables qui en augmentent énormé
ment la valeur. Toutes ces causes de détério
ration n’existent pas avec les insolateurs dont
la durée peut être garantie dix ans sans répa
rations sérieuses.
Mettons donc de côté les frais de répara
tions usuels et minimes pour les uns et les
autres, et estimons seulement l’intérêt du capi
tal consacré à l’achat, l’amortissement de ce
capital en autant d’annuités que le suppose la
durée probable de la machine, et ajoutons la
dépense du combustible, nous obtiendrons
les chiffres suivants :
MACHINE A FEU (3 ChôVaUX)
Prix d’achat, 4,000 fr.
Intérêt à 4 0/0 160
Amortissement en 5 annuités . : 800
Personnel 1.800
Consommation de houille 600
(En admettant comme pour l’insolateur
un fonctionnement de 200 journées de
10 h. seulement).
3.360
insolateur (3 chevaux)
Prix d’achat, 8.000
Intérêt 4 p. 0/0 320
Amortissement en 10 annuités 800
Personnel 600
Consommation en combustible »
1.720
La différence est de moitié entre les dépenses
dans chacun des cas supposés. On voit dès lors
de quelle importance sont les appareils nou
veaux pour notre Provence où si souvent le
besoin de force motrice se fait sentir, ne se
rait-ce que pour élever l’eau nécessaire aux
LA FRANGE MARITIME
compte sur vous pour m’en livrer une d’ici
à un mois. Au bout de trente jours l’opé
rette est fabriquée et entre en répétition !
Et vous voulez qu’il s’y trouve de l’esprit ? '
Est-ce possible ?
Je m’arrête , car en voilà assez sur
cesujet , et, s’il fallait l’épuiser à
fond , ce n’est pas deux ou trois colon
nes qu’il faudrait mais un volume de
500 pages. Ce serait trop ou ce serait trop
peu. Jeudi prochain je vous parlerai des ;
débuts au Grand-Théâtre. Demandez ce
jour-là le grand article de
FAYOUILLE.
L’abondance des matières nous oblige à ajour
ner le très intéressant COURRIER RE PARIS
que nous a envoyé M. le baron d’If. Nous lui
en exprimons, ainsi qu’à nos lecteurs J nos re
grets très vifs et très justifiés, notre collabora
teur étant l’un des écrivains les plus distingués
de ceux qui représentent à Paris la littérature
provençale.
A jeudi prochain.
LES INSOLATEURS (suite)
Rendons-nous compte des économies que
vont réaliser les personnes qui font usage dès
aujourd’hui de l’appareil solaire, grand ou
petit.
Dans l’état récapitulatif de ses travaux, M.
Crova constate que des observations ont été
faites pendant 265 journées ; que pendant ces
205 journées, ii a reçu, à l’actinomètre, 557097
grandes calories et que l’insolateur en a utilisé
286,460 d’où il conclut tout d’abord à un ren
dement de 0,514.
Utiliser pratiquement la moitié de la chaleur
que le soleil envoie journellement à la terre
serait pour certains pays comme l’Afrique,
l’Amérique du Centre, du Sud, l’Asie méridio
nale, où le soleil envoie un nombre de calo
ries beaucoup plus considérable qu’à Mont
pellier, un résultat remarquable : mais il n’est
pas exact que le rendement soit seulement
de 50 p. OjO.
M. Crova fait reposer ses calculs sur un nom
bre de 265 journées ; mais, sur ce nombre, il
y a eu 106 journées de fonctionnement incom
plet, 85 de fonctionnement nul. En réalité l’ap
pareil n’a bien fonctionné que pendant 74 jour
nées, 6 appartiennent à la saison d’hiver, 20
au printemps, 16 à l’automne et 32 à l’été.
Les observations n’ont donc été faites en des
conditions analogues à celles qui se rencon
trent pendant 10 mois dans les pays chauds,
que pendant 32 journées seulement. A notre
sens, ce sont les résultats obtenus pendant ces
32 journées qui peuvent donner une idée juste
du rendement sur lequel on peut compter en
Egypte, au Sénégal, dans l’Amérique du Sud,
en Italie et en Provence.
Cette moyenne des 32 journées de bon fonc
tionnement, M. Crova ne la donne pas, mais il
a observé dans les belles journées de juin que
ce rendement était de 80 OjO, et je crois ne pas
faire une hypothèse inadmissible en admettant
que le rendement maximum de Montpellier
peut être considéré comme un rendement
moyen dans des régions plus richement enso
leillés. A ce point de vue là, les résultats ob
tenus par M. Crova me semblent donc très sa
tisfaisants.
Mais il y a mieux à tirer des observations
de M. Crova.
M. Crova, admettant que l’utilisation pour
rait être de 960 calories par heure et par mètre
carré de section normale du miroir, fait la
comparaison suivante :
Il admet qu’un kilogramme de charbon dé
gage pendant sa combustion 8,000 calories et
que la moitié de cette chaleur peut être utili
sée pour transformer de l’eau en vapeur. Dans
ce cas les 960 calories que permet d’utiliser un
mètre carré de la section du réflecteur solaire
équivaudrait seulement à la combustion de
240 gr. de charbon par heure.
Théoriquement la comparaison est juste;
mais pratiquement elle cesse de l’être. Tout
d’abord, s’il est vrai qu'un kilogramme de car
bone pur dégage 8,080 calories, il est vrai
aussi et les récents travaux de Siemens l’ont
démontré, que la houille ordinaire, avec ses
cendres et son acide carbonique, ne fournit
guère par kilogramme mis en combustion que
6,000 calories.
Nous sommes donc autorisés à dire tout d’a
bord que les 960 calories utilisées par heure et
par mètre carré de section d’un réflecteur so
laire équivalent au produit de la combustion
de 320 grammes de charbon rar heure soit 3k.
200 par journée moyenne de 10 heures.
Même renforcée ainsi cette quantité de char
bon est susceptible de paraître très faible aux
yeux de la commission et cependant son im
portance est suffisante pour faire en ressortir
l’applicabibilité.
Prenons comme type insolateur qui fonc
tionne à Longchamp et dont les réflecteurs
présentent au soleil une ouverture de 18 m car
rés. D’après ce qui précède, pour produire
dans un pays de soleil intense et constant un
effet égal à celui que donnerait cet insolateur
fonctionnant pendant 300 jours, un poids de
17,280 kilog. de houille serait nécessaire.
Dans la haute Egypte où la houille vaut
100 fr. la tonne cela représenterait une dé
pense de 1,728 fr. par an.
Au Chili, où la houille atteint hors des ports
le prix de 200 francs la tonne cela représente
une dépense de 3,456 fr.
Au Gap, où il se brûle plus de 20 millions de
tonnes de houille coûtant plus de 400 fr. la
tonne,cela représente une dépense de 6,912 fr. !
Or, cet appareil coûtant 5,000 fr., pris à
à l’usine et approximativement 6,500 à 7,000
rendu dans ces pays éloignés, est payé comme
on le voit au bout d’un ou deux ans, selon le
cas, par la seule économie du combustible que
l’on aurait consommé avec une machine ordi-
dinaire capable du même travail.
Et M. Crova déclare en terminant :
« Que la disposition des insolateurs est
« simple, que leur mécanisme d’orientation
« est facile à manœuvrer et ne demande que
« peu d’efforts, que l’appareil qui lui a été
« confié a été vite monté; qu’il n’a exigé aucun
« entretien ; que les réparations ont été absolu-
« ment insignifiantes, enfin que tout le maté-
« riel à la fin de l’exercice s’est trouvé en aussi
« bon état qu’au commencement, qu’il n’a subi
« aucune dégradation et s’est conservé sans
« grand soin ce qui est une preuve concluante,
« ajoute-t-il, qu’il peut servir pratiquement,
« dans de bonnes conditions. »
L’insolateur dont il est question possède
quatre réflecteurs, deux de plus que l’insola
teur qui est à Longchamp. Il présente donc au
soleil une surface de 36 mètres carrés. Or
chaque mètre, avons nous dit représente par
heure une consommation de 11 kilog. 500 de
charbon par heure et 115 kilog. par journée
de 10 heures, durée minima du travail solaire.
D’autre part l’expérience a permis de compter
sur 200 journées de soleil par an, pendant le
quel un appareil de même force, aurait cons
ommé 23 tonnes de charbon. Prenons le à 25
fr. la tonne, c’est par an 575 fr., avec les
faux frais il faut compter 600 fr. Or, 600 fr.
représentant l’intérêt annuel à 5 0[0 d’un
capital de 12.000 fr., et en admettant le taux
beaucoup plus fréquent de 4 0(0, l’intérêt d’un
capital de 15,000 fr.
Or, le prix de l’appareil solaire équivaut à
la moitié de ce capital !
*
* *
Plaçons-nous maintenant au point de vue
spécial et immédiat de l’emploi des insolateurs
en Provence. Je prends comme exemple un
propriétaire ayant à son service un insolateur
de la force de 200 kilog., près de 3 chevaux
vapeur ; et je prends cet exemple parce qu’il
m’est facile de vous désigner tout près d’ici
quelques propriétaires ayant avec subtilité et
à propos pris l’avance sur leurs concitoyens
en adoptant les premiers les nouveaux mo
teurs.
Nous pouvons maintenant faire ensemble un
petit calcul.
En gens pratiques, nous nous demanderons
avant tout, quelle est le bénéfice que nous ti
rerons de Remploi de l’insolateur. Pour cela
nous allons supposer que nous menons de
front deux installations, l’une est une machine
ordinaire à houille, l’autre est une machine
solaire. Nous allons chercher à quelle dépense
nous entraîne l’une ou l’autre de ces instal
lations.
L’une et l’autre demandent un seul employé
comme personnel, mais il y a cette différence
à observer qu’avec l’insolateur le premier venu
peut être chargé de conduire l’appareil, tandis
qu’on ne peut pas-, sans imprudence, mettre
une machine à vapeur ordinaire entre les
mains d’un homme qui n’est pas de son métier
mécanicien ou chauffeur.
Dans ce dernier cas, l’homme spécial coûtera
environ 1,800 francs par an ; dans le premier
cas, nous y employons un de nos serviteurs
ordinaires, un aide jardinier, un concierge
ayant en même temps d’autres fonctions, et ce
n’est pas à plus de 600 francs par an qu’il faut
évaluer la dépense de l’installation solaire
quant au personnel.
D’autre part les machines à vapeur s’usent
rapidement par suite de l’encrassement dû à la
houille. En tenant compte des réparations nom
breuses qu’elles demandent, on peut dire qu’au
bout de cinq ans la machine est finie ; c’est-à-
dire que passé cette durée elles ne subsistent
et ne fonctionnent qu’en vertu de réparations
très considérables qui en augmentent énormé
ment la valeur. Toutes ces causes de détério
ration n’existent pas avec les insolateurs dont
la durée peut être garantie dix ans sans répa
rations sérieuses.
Mettons donc de côté les frais de répara
tions usuels et minimes pour les uns et les
autres, et estimons seulement l’intérêt du capi
tal consacré à l’achat, l’amortissement de ce
capital en autant d’annuités que le suppose la
durée probable de la machine, et ajoutons la
dépense du combustible, nous obtiendrons
les chiffres suivants :
MACHINE A FEU (3 ChôVaUX)
Prix d’achat, 4,000 fr.
Intérêt à 4 0/0 160
Amortissement en 5 annuités . : 800
Personnel 1.800
Consommation de houille 600
(En admettant comme pour l’insolateur
un fonctionnement de 200 journées de
10 h. seulement).
3.360
insolateur (3 chevaux)
Prix d’achat, 8.000
Intérêt 4 p. 0/0 320
Amortissement en 10 annuités 800
Personnel 600
Consommation en combustible »
1.720
La différence est de moitié entre les dépenses
dans chacun des cas supposés. On voit dès lors
de quelle importance sont les appareils nou
veaux pour notre Provence où si souvent le
besoin de force motrice se fait sentir, ne se
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