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- TABLE DES MATIÈRES
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- PAPETERIES DU LAONNOIS.
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— 14 —
héroïques soldats, ce qui rendit encore plus défectueux le produit des papeteries. En
revanche, le patriotisme militaire s'éleva au-dessus des misères de tout genre qui assail-
laient la tête et le cœur dans l'horrible choc des évènements.
Durant ces terribles secousses, la Convention ne fut pas inactive en matière réglemen-
taire.
Elle décréta :
1° Le 5 octobre 1793, que les chiffons et matières premières servant à la composition
des papiers seraient compris dans l'article Ier de son décret du 29 septembre précédent ;
2° Le 22, que tous les fabricants de papier et propriétaires de papeteries ne pourraient
plus employer les formes ou transparents portant des fleurs de lys ou autres attributs de
la royauté, sous peine de confiscation des papiers et instruments de l'art. Les mots liberté,
égalité, république devaient y être substitués ;
3° Le 12 janvier 1794, elle décida qu'aucun ouvrier ne pourrait quitter l'atelier sans
avoir prévenu l'entrepreneur, devant deux témoins, six semaines d'avance, et que celui-ci
ne pourrait congédier un ouvrier sans la même formalité, sinon pour cause de négligence
ou inconduite dûment constatée par la municipalité. Un ouvrier ne pouvait passer d'une
manufacture dans une autre sans un passeport signé par les représentants du peuple en
mission et, à défaut, par la municipalité, visé par l'administration du district. Ce décret
obligeait les manufacturiers de dresser, dans les trois jours, un état exact des noms, pré-
noms, âge et lieu de naissance de leurs ouvriers. La municipalité certifiait cet état et
l'adressait au comité de surveillance chargé de le faire parvenir à l'administration du
district, qui devait l'adresser à la Commission des subsistances et approvisionnements.
La Convention décréta encore, le 17 janvier 1794, que les fabricants et les propriétaires
des papeteries mettraient leurs noms et ceux de leurs manufactures dans les formes à
employer, sous peine de 3.000 francs d'amende et de confiscation des papiers fabriqués en
contravention.
Le Directoire ne put paralyser le discrédit toujours croissant des assignats ; le franc
valut en assignats, à la Bourse de Paris, le 22 février 1796, 339 francs. Cette administration
afficha sa ruine, fâcheux appoint de la Constitution de l'an III, qui décentralisa les services
et mena fatalement à l'anarchie ; contraste du prestige militaire disposé à faire renaître
la confiance et l'espoir. Le bruit des armes s'éloignant de la patrie victorieuse produisit en
France un calme relatif dont l'industrie locale tenta de profiter.
François de Neufchâteau, ministre de l'intérieur, obéissant à la pression du Directoire
exécutif, avide d'un regain de popularité, par sa circulaire du 26 août 1797 avait pu attirer
l'attention des papetiers. Les usines s'étaient un peu remises en activité. De nouvelles,
malgré de faibles moyens de succès, s'établirent sous l'écrasant poids de contributions et
de droits ruineux. Elles ne purent trouver un débit complet que méritaient d'énergiques
efforts.
La France, sous un chef ambitieux, perdit d'immenses ressources. Le calme forcé qui
suivit la longue agitation fiévreuse des guerres, favorisa le commerce. Le fabricant de
papiers travaillait alors, à la tête de sa famille et d'ouvriers, environ deux cents jours de
l'année. Le surplus était employé aux réparations et ravitaillements d'usines, ainsi qu'à la
préparation de colle animale, par un temps convenable.
Les papetiers achetaient les chiffons dans le département. Ils en consommaient annuelle-
ment, dans les environs de Vervins, deux cent dix-huit mille kilogrammes, au prix courant
héroïques soldats, ce qui rendit encore plus défectueux le produit des papeteries. En
revanche, le patriotisme militaire s'éleva au-dessus des misères de tout genre qui assail-
laient la tête et le cœur dans l'horrible choc des évènements.
Durant ces terribles secousses, la Convention ne fut pas inactive en matière réglemen-
taire.
Elle décréta :
1° Le 5 octobre 1793, que les chiffons et matières premières servant à la composition
des papiers seraient compris dans l'article Ier de son décret du 29 septembre précédent ;
2° Le 22, que tous les fabricants de papier et propriétaires de papeteries ne pourraient
plus employer les formes ou transparents portant des fleurs de lys ou autres attributs de
la royauté, sous peine de confiscation des papiers et instruments de l'art. Les mots liberté,
égalité, république devaient y être substitués ;
3° Le 12 janvier 1794, elle décida qu'aucun ouvrier ne pourrait quitter l'atelier sans
avoir prévenu l'entrepreneur, devant deux témoins, six semaines d'avance, et que celui-ci
ne pourrait congédier un ouvrier sans la même formalité, sinon pour cause de négligence
ou inconduite dûment constatée par la municipalité. Un ouvrier ne pouvait passer d'une
manufacture dans une autre sans un passeport signé par les représentants du peuple en
mission et, à défaut, par la municipalité, visé par l'administration du district. Ce décret
obligeait les manufacturiers de dresser, dans les trois jours, un état exact des noms, pré-
noms, âge et lieu de naissance de leurs ouvriers. La municipalité certifiait cet état et
l'adressait au comité de surveillance chargé de le faire parvenir à l'administration du
district, qui devait l'adresser à la Commission des subsistances et approvisionnements.
La Convention décréta encore, le 17 janvier 1794, que les fabricants et les propriétaires
des papeteries mettraient leurs noms et ceux de leurs manufactures dans les formes à
employer, sous peine de 3.000 francs d'amende et de confiscation des papiers fabriqués en
contravention.
Le Directoire ne put paralyser le discrédit toujours croissant des assignats ; le franc
valut en assignats, à la Bourse de Paris, le 22 février 1796, 339 francs. Cette administration
afficha sa ruine, fâcheux appoint de la Constitution de l'an III, qui décentralisa les services
et mena fatalement à l'anarchie ; contraste du prestige militaire disposé à faire renaître
la confiance et l'espoir. Le bruit des armes s'éloignant de la patrie victorieuse produisit en
France un calme relatif dont l'industrie locale tenta de profiter.
François de Neufchâteau, ministre de l'intérieur, obéissant à la pression du Directoire
exécutif, avide d'un regain de popularité, par sa circulaire du 26 août 1797 avait pu attirer
l'attention des papetiers. Les usines s'étaient un peu remises en activité. De nouvelles,
malgré de faibles moyens de succès, s'établirent sous l'écrasant poids de contributions et
de droits ruineux. Elles ne purent trouver un débit complet que méritaient d'énergiques
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La France, sous un chef ambitieux, perdit d'immenses ressources. Le calme forcé qui
suivit la longue agitation fiévreuse des guerres, favorisa le commerce. Le fabricant de
papiers travaillait alors, à la tête de sa famille et d'ouvriers, environ deux cents jours de
l'année. Le surplus était employé aux réparations et ravitaillements d'usines, ainsi qu'à la
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Les papetiers achetaient les chiffons dans le département. Ils en consommaient annuelle-
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