Comœdia illustré : journal artistique bi-mensuel / [directeur-gérant : M. de Brunoff]

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34 pages

Titre : Comœdia illustré : journal artistique bi-mensuel / [directeur-gérant : M. de Brunoff]

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1910-05-15

Contributeur : Brunhoff, Maurice de (1861-1937). Directeur de publication

Contributeur : Hébertot, Jacques (1886-1970). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745943n

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

Description : 15 mai 1910 15 mai 1910

Description : 1910/05/15 (A2,N16). 1910/05/15 (A2,N16).

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k97043743

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, FOL-YF-183

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 04/07/2016

Mlle LOWE (La Boscotte) Mlle C. MANCINI (Rose) M. BERTY (Le Gardien) Mlle LOUISE PETIT (Sœur Marie-Joseph)
DEUXIÈME TABLEAU. — Le dortoir du dépôt. — LA SŒUR: Combien d'arrestations?

PHOTO Larcher LE GARDIEN : 207! 49 à la livraison d'une heure, 73 à celle de sept heures et 85 ce soir.

AU THÉÂTRE DE L'AMBIGU

H PROSTITUÉE JI, drame en cinq actes et sept tableaux, tiré du roman de M. Victor MARGUERITTE,
par M. Henri DESFONTAINES.

Mlle C. MANCINI (Rot>e)

A u Palais-Royal, on nous avait joyeusement entretenu du relèvement
de la femme, on nous en parla dramatiquement à l'Ambigu, et ce
fut beaucoup moins gai. D'un roman remarquable de M. Victor Margue-
ritte, était-il nécessaire de tirer cette pièce ? Je ne le pense pas ; ce qui
peut se lire avec intérêt n'est pas toujours bon à voir représenter.

J'admets la pure intention de M. Henri Desfontaines ; il a voulu attirer
l'intérêt pitoyable sur le sort de la femme, 'c'est entendu. Mais le public
envisagera-t-il le but de l'auteur ? Il me semble, qu'il prendra plutôt une
joie équivoque aux détails de la pièce ; or, il en est d'assez répugnants,
particulièrement ceux concernant certain cas pathologique baptisé par
M. Brieux, ses effets, son traitement et l'inconvénient qu'il ,y a à se rensei-
gner pour se guérir dans certains édicules. Je me reprocherais d'insister
davantage.

Le titre de la pièce n'est d'ailleurs point hypocrite, il indique clairement
de qui il sera question, à savoir de celles jadis célébrées dans la Ballade des
pauvres catins. L'auteur nous les montre en grand nombre, au dortoir du
Dépôt, devant la Commission des mœurs, au cours d'unerafle ; il s'attendrit
sur leur compte et montre le poing à la société qui les traite avec rigueur.

Ceci, je le concède, mais la leçon aurait infiniment plus de portée si l'on
prouvait que les femmes en question ont été inéluctablement forcées d'em-
brasser cette profession, quant à présent décriée, et d'en subir toutes les
misères. Il me semble qu'il est d'autres emplois tout de même pour les hon-
nêtes filles, fières, courageuses au travail et résistantes devant les difficul-
tés de l'existence. A celles-là on me permettra de réserver mon admiration

M. GRANDJEAN (Dr Montai)

M. BLANCHARD (Fricot) Mlle LOWE (La Boscotte) Mlle CLASIS (Titine) Mme VASSORT (Bébé Gras)
Photo Larcher CINQUIÈME TABLEAU. — La Rafle. — FRicoT : Allez ! Allez ! Nous devons arrêter toutes les filles sans exception.

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