- Aller à la page de la table des matièresIX
- TABLE MÉTHODIQUE DES MATIÈRES
- PREMIÈRE PARTIE LES ORIGINES DE L'ÉCOLE
- DEUXIÈME PARTIE ORGANISATION GÉNÉRALE ET ENSEIGNEMENT
- .......... Page(s) .......... 29
- .......... Page(s) .......... 29
- .......... Page(s) .......... 31
- .......... Page(s) .......... 42
- .......... Page(s) .......... 48
- .......... Page(s) .......... 52
- .......... Page(s) .......... 54
- .......... Page(s) .......... 56
- .......... Page(s) .......... 60
- .......... Page(s) .......... 63
- .......... Page(s) .......... 77
- .......... Page(s) .......... 78
- .......... Page(s) .......... 79
- .......... Page(s) .......... 87
- .......... Page(s) .......... 89
- .......... Page(s) .......... 93
- .......... Page(s) .......... 95
- .......... Page(s) .......... 101
- .......... Page(s) .......... 102
- .......... Page(s) .......... 103
- .......... Page(s) .......... 104
- .......... Page(s) .......... 106
- .......... Page(s) .......... 109
- .......... Page(s) .......... 112
- .......... Page(s) .......... 115
- .......... Page(s) .......... 117
- .......... Page(s) .......... 119
LES ORIGINES DE L'ÉCOLE. 27
correspondance échangée, en septembre et octobre 1766, entre le ministre
Bertin et Bertier de Sauvigny, intendant de Paris.
« Le 22 août 1766, à cinq heures et demie du soir, Legros, concierge
du château d'Alfort (où le roy fait établir une école pour les maladies
des bestiaux), se porta avec des aides dans un terrain dépendant du
château, sur le bord de la Marne, au delà du chemin de Créteil, à
l'effet de faire amener au château l'avoine qu'on y avoit coupée. Il trouva
nombre de particuliers qui chargeoient cette avoine avec des ânes. Il
eut beau crier, la multitude l'accabla d'injures, et les plus forts empor-
tèrent l'avoine qu'ils avoient chargée. Legros les suivit jusqu'auprès du
moulin, près du Château Gaillard, il y entra. Sept ou huit meuniers en
sortirent avec pelles, fourches, et l'auroient tué, s'il n'avoit pris la fuite. Il
ajoute que la populace insulte tous les jours les gens qui travaillent
8, Alfort ; on y apporte tous les chiens et chats morts qu'on peut
trouver. »
L'intendant fit procéder à une enquête, mais les habitants de Charenton
prirent parti pour les maraudeurs, déclarant que tout se bornait à du glanage
fait par des enfants. Et Bertin constate qu'à l'égard des « insultes de la
populace aux gens employés à Alfort pour préparer l'ouverture de l'école
vétérinaire », on n'a également rien pu établir, pour la même raison
(26 septembre 1766).
« Vous connaisses d'ailleurs, ajoute-t-il, l'espèce d'antipathie que le
peuple a toujours contre les nouveaux établissemens.... Cependant, le
Roy honore ces écoles de sa protection particulière.... vous leur en
avez fait ressentir les effets lorsqu'au printemps dernier, il a été ques-
tion d'exempter de la milice ceux que je destine à être professeurs et
démonstrateurs de cette école.... Je vous prie de faire donner vos ordres
afin que l'officier de la maréchaussée veille à la sûreté de cet établis-
sement. »
Bertier promit son concours le plus entier, et Bertin le remercia, le
27 octobre 1766, par cette lettre qui annonce encore l'ouverture de
l@École :
« Je vous suis très obligé, Monsieur, des mesures que vous voulés bien
prendre pour assurer la tranquillité de l'établissement de l'école vétérinaire
d'Alfort, et pour mettre les élèves qui vont y travailler à l'abri des menaces
de la populace. J'ay fait avertir le S' Fragonard, chef actuel de l'école, de
s'addresser à vous avec confiance... »
A la vérité, une circulaire de Bertin aux intendants, datée du 14 juillet 1767,
porte que « l'École vétérinaire a été ouverte le 8 de ce mois » ; mais cette
indication se rapporte évidemment à l'organisation normale, définitive, de
l'enseignement; elle n'est pas plus significative que l'inscription des élèves sur
les contrôles à compter du 1er juillet 1767. Nous avons la preuve formelle que
le service des hôpitaux, en particulier, était en plein fonctionnement à la fin de
l'année 1766.
Quoique établie à Alfort, l'École n'en reste pas moins très longtemps, pour
correspondance échangée, en septembre et octobre 1766, entre le ministre
Bertin et Bertier de Sauvigny, intendant de Paris.
« Le 22 août 1766, à cinq heures et demie du soir, Legros, concierge
du château d'Alfort (où le roy fait établir une école pour les maladies
des bestiaux), se porta avec des aides dans un terrain dépendant du
château, sur le bord de la Marne, au delà du chemin de Créteil, à
l'effet de faire amener au château l'avoine qu'on y avoit coupée. Il trouva
nombre de particuliers qui chargeoient cette avoine avec des ânes. Il
eut beau crier, la multitude l'accabla d'injures, et les plus forts empor-
tèrent l'avoine qu'ils avoient chargée. Legros les suivit jusqu'auprès du
moulin, près du Château Gaillard, il y entra. Sept ou huit meuniers en
sortirent avec pelles, fourches, et l'auroient tué, s'il n'avoit pris la fuite. Il
ajoute que la populace insulte tous les jours les gens qui travaillent
8, Alfort ; on y apporte tous les chiens et chats morts qu'on peut
trouver. »
L'intendant fit procéder à une enquête, mais les habitants de Charenton
prirent parti pour les maraudeurs, déclarant que tout se bornait à du glanage
fait par des enfants. Et Bertin constate qu'à l'égard des « insultes de la
populace aux gens employés à Alfort pour préparer l'ouverture de l'école
vétérinaire », on n'a également rien pu établir, pour la même raison
(26 septembre 1766).
« Vous connaisses d'ailleurs, ajoute-t-il, l'espèce d'antipathie que le
peuple a toujours contre les nouveaux établissemens.... Cependant, le
Roy honore ces écoles de sa protection particulière.... vous leur en
avez fait ressentir les effets lorsqu'au printemps dernier, il a été ques-
tion d'exempter de la milice ceux que je destine à être professeurs et
démonstrateurs de cette école.... Je vous prie de faire donner vos ordres
afin que l'officier de la maréchaussée veille à la sûreté de cet établis-
sement. »
Bertier promit son concours le plus entier, et Bertin le remercia, le
27 octobre 1766, par cette lettre qui annonce encore l'ouverture de
l@École :
« Je vous suis très obligé, Monsieur, des mesures que vous voulés bien
prendre pour assurer la tranquillité de l'établissement de l'école vétérinaire
d'Alfort, et pour mettre les élèves qui vont y travailler à l'abri des menaces
de la populace. J'ay fait avertir le S' Fragonard, chef actuel de l'école, de
s'addresser à vous avec confiance... »
A la vérité, une circulaire de Bertin aux intendants, datée du 14 juillet 1767,
porte que « l'École vétérinaire a été ouverte le 8 de ce mois » ; mais cette
indication se rapporte évidemment à l'organisation normale, définitive, de
l'enseignement; elle n'est pas plus significative que l'inscription des élèves sur
les contrôles à compter du 1er juillet 1767. Nous avons la preuve formelle que
le service des hôpitaux, en particulier, était en plein fonctionnement à la fin de
l'année 1766.
Quoique établie à Alfort, l'École n'en reste pas moins très longtemps, pour
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.84%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.84%.
- Sujets similaires Enseignement médical Enseignement médical /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Enseignement médical"
- Auteurs similaires Railliet Alcide Louis Joseph Railliet Alcide Louis Joseph /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Railliet Alcide Louis Joseph" or dc.contributor adj "Railliet Alcide Louis Joseph")Le pays du mouton : des conditions d'existence des troupeaux sur les hauts-plateaux et dans le sud de l'Algérie / ouvrage publié par ordre de M. Jules Cambon,... ; [rédigé sous la direction de M. E. Du Champ, par MM. A. Turlin, F. Accardo, G.-B.-M. Flamand] /ark:/12148/bpt6k3064041d.highres Notices helminthologiques, par M. Railliet,... /ark:/12148/bpt6k96176958.highresMoulé Léon Moulé Léon /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Moulé Léon" or dc.contributor adj "Moulé Léon")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 57/870
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k9695045w/f57.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k9695045w/f57.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k9695045w/f57.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k9695045w/f57.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k9695045w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k9695045w
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k9695045w/f57.image × Aide