Titre : Revue contemporaine
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1853-06-01
Contributeur : Belleval, Louis Charles de. Directeur de publication
Contributeur : Calonne, Alphonse de (1818-1902). Directeur de publication
Contributeur : Nettement, Alfred (1805-1869). Préfacier
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32856688d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 juin 1853 01 juin 1853
Description : 1853/06/01 (T8,A2)-1853/07/31. 1853/06/01 (T8,A2)-1853/07/31.
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2016
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- TABLE DES MATIÈRES DU HUITIÈME VOLUME.
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- FIN DE LA TABLE DU HUITIÈME VOLUME
LA CHARITÉ CHRÉTIENNE AU IVe SIÈCLE DE L'ÉGLISE. 13
l'esclavage venait de cesser. Il se forma un état intermédiaire entre
l'esclavage et la liberté. Seulement dans les colonies américaines cette
condition ne s'est appliquée qu'à des esclaves émancipés; dans l'Empire
romain où l'esclave par son émancipation, l'homme libre par les spolia-
tions du fisc, étaient sans cesse poussés l'un vers l'autre, elle comprit
et d'anciens esclaves et des hommes libres. La culture menacée d'a-
bandon entre cette double population de cultivateurs fugitifs et d'es-
claves émancipés, fut le joug de l'une, l'asile de l'autre ; l'esclave fut
affranchi à la condition qu'il cultiverait; l'homme libre trouva protec-
tion à la condition qu'il cultiverait. De là naquit, pour la classe agri-
cole, cet état nouveau, qu'on appelle le colonat, qui pourvut tant bien
que mal au soin de la terre et d'où le servage des temps postérieurs
est sorti.
L'industrie éprouva une révolution pareille; les bras lui manquaient
à mesure que s'en allait l'esclavage. On fit pour elle des semi-esclaves
dont le travail fut obligé. L'artisan fut un serf de l'atelier, comme le
cultivateur était un serf de la glèbe; la corporation de métier fut
érigée en suzeraine; l'homme lui appartint par charge héréditaire
comme le serf du moyen-âge 1. Le boulanger, le marchand de porcs,
l'armurier, furent envers la loi débiteurs de leur travail, comme le
soldat l'est de sa fatigue et de son sang ; leur métier fut appelé quel-
quefois une milice.
Et, de même que dans la civilisation antique l'esclavage était la
base et le type de toutes les relations sociales ; de même qu'au moyen-
âge, les relations de suzerain et de vassal se reproduisirent dans tous
les rangs de la société; ici aussi, à cette époque intermédiaire, cette
sorte de servage se retrouve à tous les degrés de la hiérarchie. La cul-
ture avait ses colons, ses serfs, ses censitaires, ses inscrits (adscrip-
titis) ; l'industrie avait les siens. La cité avait les siens également. Le
riche en effet, l'homme aisé, pas plus qu'un autre, n'échappait à ce
servage universel. On attachait les autres à l'atelier ou au champ; lui
on l'attacha au conseil municipal, à la curie. Il fut le serf de la cité.
Il n'eut pas le droit de fuir la ville et d'aller vivre à la campagne; la
curie l'eut réclamé 1. La fonction municipale fut une chaîne, et une
chaîne tellement étroite, qu'en ce siècle d'enchaînés cette chaîne
semble de toutes la plus dure. Le décurion était obligé, sous sa res-
ponsabilité, à opérer la rentrée des impôts; en d'autres termes, le
fisc se déchargeait sur lui de tout le poids de la détresse publique.
4 V. les titres du Code Theod. : De corporatis urbis Romce. De pistoribus. De
auariis. De mancipibus thermorum. De calcis coctoribus. De collegiatis.
* Loi i (367), 2 (392) C. Th. si curialis, relicta civitate. On confisquait alors
« le bien rural pour lequel il avait abandonné sa patrie. »
l'esclavage venait de cesser. Il se forma un état intermédiaire entre
l'esclavage et la liberté. Seulement dans les colonies américaines cette
condition ne s'est appliquée qu'à des esclaves émancipés; dans l'Empire
romain où l'esclave par son émancipation, l'homme libre par les spolia-
tions du fisc, étaient sans cesse poussés l'un vers l'autre, elle comprit
et d'anciens esclaves et des hommes libres. La culture menacée d'a-
bandon entre cette double population de cultivateurs fugitifs et d'es-
claves émancipés, fut le joug de l'une, l'asile de l'autre ; l'esclave fut
affranchi à la condition qu'il cultiverait; l'homme libre trouva protec-
tion à la condition qu'il cultiverait. De là naquit, pour la classe agri-
cole, cet état nouveau, qu'on appelle le colonat, qui pourvut tant bien
que mal au soin de la terre et d'où le servage des temps postérieurs
est sorti.
L'industrie éprouva une révolution pareille; les bras lui manquaient
à mesure que s'en allait l'esclavage. On fit pour elle des semi-esclaves
dont le travail fut obligé. L'artisan fut un serf de l'atelier, comme le
cultivateur était un serf de la glèbe; la corporation de métier fut
érigée en suzeraine; l'homme lui appartint par charge héréditaire
comme le serf du moyen-âge 1. Le boulanger, le marchand de porcs,
l'armurier, furent envers la loi débiteurs de leur travail, comme le
soldat l'est de sa fatigue et de son sang ; leur métier fut appelé quel-
quefois une milice.
Et, de même que dans la civilisation antique l'esclavage était la
base et le type de toutes les relations sociales ; de même qu'au moyen-
âge, les relations de suzerain et de vassal se reproduisirent dans tous
les rangs de la société; ici aussi, à cette époque intermédiaire, cette
sorte de servage se retrouve à tous les degrés de la hiérarchie. La cul-
ture avait ses colons, ses serfs, ses censitaires, ses inscrits (adscrip-
titis) ; l'industrie avait les siens. La cité avait les siens également. Le
riche en effet, l'homme aisé, pas plus qu'un autre, n'échappait à ce
servage universel. On attachait les autres à l'atelier ou au champ; lui
on l'attacha au conseil municipal, à la curie. Il fut le serf de la cité.
Il n'eut pas le droit de fuir la ville et d'aller vivre à la campagne; la
curie l'eut réclamé 1. La fonction municipale fut une chaîne, et une
chaîne tellement étroite, qu'en ce siècle d'enchaînés cette chaîne
semble de toutes la plus dure. Le décurion était obligé, sous sa res-
ponsabilité, à opérer la rentrée des impôts; en d'autres termes, le
fisc se déchargeait sur lui de tout le poids de la détresse publique.
4 V. les titres du Code Theod. : De corporatis urbis Romce. De pistoribus. De
auariis. De mancipibus thermorum. De calcis coctoribus. De collegiatis.
* Loi i (367), 2 (392) C. Th. si curialis, relicta civitate. On confisquait alors
« le bien rural pour lequel il avait abandonné sa patrie. »
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