Titre : Pyrénées : organe officiel du Musée pyrénéen du Château-fort de Lourdes, de la Fédération franco-espagnole des sociétés pyrénéistes, du G.P.H.M. / Société des amis du Musée pyrénéen
Auteur : Société des amis du Musée pyrénéen. Auteur du texte
Éditeur : Société des amis du Musée pyrénéen (Lourdes)
Éditeur : Société des amis du Musée pyrénéenSociété des amis du Musée pyrénéen (Lourdes)
Date d'édition : 1998-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32846197s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 octobre 1998 01 octobre 1998
Description : 1998/10/01 (N196)-1998/12/31. 1998/10/01 (N196)-1998/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Midi-Pyrénées
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9643109c
Source : Musée pyrénéen de Lourdes, 2015-291577
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/02/2016
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formée par la fonte d'une plaque de neige voisine, la seule qui restât sur la mon-
tagne ; ma soif était excessive et, à longs traits, j'avalai avidement cette eau, bien
qu elle fût chaude, saumâtre et nauséabonde. Je gagnai bientôt la cime du Pic,
un rocher entier, plat et oblong, d'environ trente pieds de diamètre, incliné vers
e sud. De ce pinacle jusqu'au lac déjà mentionné, c'est une pente rapide et inin-
terrompue ; sur les faces Sud et Est, le roc est vertical et, je pense, inaccessible
aux hommes et aux bêtes" (4).
En 1782 vient le tour de Dolomieu et La Pérouse pour une ascension où le
second sauve la vie du premier en le retenant alors qu'il manque de tomber dans
un ravin ce qui entraîne (malgré l'ironie de Ramond sur cette aventure) sa recon-
naissance éternelle envers son bienfaiteur. Un peu plus tard les suit Dietrich puis
ssou lequel, accompagné de Flamichon, brosse du site en 1785 ce morceau
anthologique de la littérature préromantique : "de cette montagne chauve qui
Présente d'affreux précipices, les yeux de l'observateur commandent sur les
coteaux d'Aquitaine ; il aperçoit Bagnères, Tarbes et Saint-Gaudens à ses pieds.
reconnaît le berceau d'Henri IV, il voit dans les domaines de ce grand roi les
P aines se confondre avec les collines et s'étendre à l'infini. Cette grande chaîne
Pierreuse n'offre point de bornes à l'œil qui, toujours attiré et jamais fixé, se perd
ans d horribles et vastes solitudes." En 1787 le chimiste Reboul et l'astronome
1 al passent trois jours au Pic du Midi de Bigorre, et deux nuits dans une cabane
conçue à leur intention par des bergers du cru, notant au sommet "le plaisir
abiter ces hautes régions" et celui de jouir "d'un des plus beaux spectacles
que 1 homme puisse rencontrer". Mais au-delà de ces considérations esthé-
tiques, les deux savants remarquent surtout que le Pic du Midi n'est pas - et de
loin - le plus haut sommet du massif et lui attribuent une altitude de 2 877 mètres,
ne se trompant que de... 59 mètres (5).
Cette même année est particulièrement importante dans l'histoire du Pic
Puisque tÔt C est celle où, avec Ramond découvre les Pyrénées, consacrant bien-
Quelques unes de ses plus belles pages des "Observations" et des "Carnets" à
Pic du Midi dont il écrit plaisamment des Bagnérais que "il est suspendu sur
rsA tranquilles retraites comme l'épée du tyran sur la tête de Damoclès". Le
2 août 1787 en effet - veille, fait remarquer Cuthbert Girdlestone de celui où
aun-IÔnier Saussure conquiert le Mont Blanc - Ramond, accompagné de l'abbé Bidault,
onier du cardinal de Rohan et du sieur Brandner, suisse attaché à la maison
prélat, effectue l'ascension du Pic du Midi de Bigorre. Cette ascension est la
16r?^ Une série de trente-cinq, échelonnées jusqu'en 1810, au cours des-
es l'écrivain naturaliste s'impose comme le "gardien" incontesté du som-
rnet - ainsi que le sera plus tard Russell au Vignemale - et le spécialiste de son
0nnement, qu'il s'agisse de géologie, de minéralogie, de botanique, de cli-
oiogie, d optique atmosphérique ou, à partir de 1802, de barométrie.
^ conduit en effet et successivement le cardinal de Rohan en personne
(10 août 1787) - il y rencontre ce jour-là Reboul et Vidal achevant leur étude sur
nivellement - sa sœur (14 septembre 1792) - et cet autre jour y croise le béné-
om Marquet qui, fuyant la Révolution, lui demande comment passer en
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tagne ; ma soif était excessive et, à longs traits, j'avalai avidement cette eau, bien
qu elle fût chaude, saumâtre et nauséabonde. Je gagnai bientôt la cime du Pic,
un rocher entier, plat et oblong, d'environ trente pieds de diamètre, incliné vers
e sud. De ce pinacle jusqu'au lac déjà mentionné, c'est une pente rapide et inin-
terrompue ; sur les faces Sud et Est, le roc est vertical et, je pense, inaccessible
aux hommes et aux bêtes" (4).
En 1782 vient le tour de Dolomieu et La Pérouse pour une ascension où le
second sauve la vie du premier en le retenant alors qu'il manque de tomber dans
un ravin ce qui entraîne (malgré l'ironie de Ramond sur cette aventure) sa recon-
naissance éternelle envers son bienfaiteur. Un peu plus tard les suit Dietrich puis
ssou lequel, accompagné de Flamichon, brosse du site en 1785 ce morceau
anthologique de la littérature préromantique : "de cette montagne chauve qui
Présente d'affreux précipices, les yeux de l'observateur commandent sur les
coteaux d'Aquitaine ; il aperçoit Bagnères, Tarbes et Saint-Gaudens à ses pieds.
reconnaît le berceau d'Henri IV, il voit dans les domaines de ce grand roi les
P aines se confondre avec les collines et s'étendre à l'infini. Cette grande chaîne
Pierreuse n'offre point de bornes à l'œil qui, toujours attiré et jamais fixé, se perd
ans d horribles et vastes solitudes." En 1787 le chimiste Reboul et l'astronome
1 al passent trois jours au Pic du Midi de Bigorre, et deux nuits dans une cabane
conçue à leur intention par des bergers du cru, notant au sommet "le plaisir
abiter ces hautes régions" et celui de jouir "d'un des plus beaux spectacles
que 1 homme puisse rencontrer". Mais au-delà de ces considérations esthé-
tiques, les deux savants remarquent surtout que le Pic du Midi n'est pas - et de
loin - le plus haut sommet du massif et lui attribuent une altitude de 2 877 mètres,
ne se trompant que de... 59 mètres (5).
Cette même année est particulièrement importante dans l'histoire du Pic
Puisque tÔt C est celle où, avec Ramond découvre les Pyrénées, consacrant bien-
Quelques unes de ses plus belles pages des "Observations" et des "Carnets" à
Pic du Midi dont il écrit plaisamment des Bagnérais que "il est suspendu sur
rsA tranquilles retraites comme l'épée du tyran sur la tête de Damoclès". Le
2 août 1787 en effet - veille, fait remarquer Cuthbert Girdlestone de celui où
aun-IÔnier Saussure conquiert le Mont Blanc - Ramond, accompagné de l'abbé Bidault,
onier du cardinal de Rohan et du sieur Brandner, suisse attaché à la maison
prélat, effectue l'ascension du Pic du Midi de Bigorre. Cette ascension est la
16r?^ Une série de trente-cinq, échelonnées jusqu'en 1810, au cours des-
es l'écrivain naturaliste s'impose comme le "gardien" incontesté du som-
rnet - ainsi que le sera plus tard Russell au Vignemale - et le spécialiste de son
0nnement, qu'il s'agisse de géologie, de minéralogie, de botanique, de cli-
oiogie, d optique atmosphérique ou, à partir de 1802, de barométrie.
^ conduit en effet et successivement le cardinal de Rohan en personne
(10 août 1787) - il y rencontre ce jour-là Reboul et Vidal achevant leur étude sur
nivellement - sa sœur (14 septembre 1792) - et cet autre jour y croise le béné-
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