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vendre doivent 2 gros par mesure, au profit des-
dits seigneurs, et une chopine, aussi par mesure,
pour les droits de la taxe....
n Il est dû aux seigneurs une rente appelée la
voirie, qui se paie le lendemain de] Noël et
monte à environ un denier une maille ; et celui
qui ne peut faucher doit 2 toulois qui valent 5
deniers.
» Le sceau et tabellionnage. — Les seigneurs
d'Ogéviller ont seuls le droit de sceau et tabel-
lionnage dans tous les villages dépendant de la
seigneurie ; lequel droit se paie à raison de 22
gros 6 deniers par cent francs....
Il Lesdits seigneurs possèdent le pré de l'étang
de Manonviller ; ils l'oni ascensé aux habitants et'
tommunaulé dudit lieu, le 8 juin 1582, pour un
cens annuel de 4 francs, payable à la Saint-Martin
d'hiver, sous peine du double.
» Les moulins et battants banaux, avec la pê-
che du bief du moulin, appartiennent aux sei-
gneurs d'Ogéviller seuls, savoir : un quart au
prince de Salm et les trois autres quarts à M.
Abram de Vaxoncourt ; la mouture se paie au
vingtième.
■ H Les habitants des villages de Manonviller et
d'Emberménil sont banaux auxdits moulins....
n Droit de relèvement. — Ce droit, qui appar-
tient aux seigneurs d'Ogéviller seuls, est tel
qu'une personne mourant et délaissant maison ou
autre héritage censable auxdits seigneurs, les
hoirs ou héritiers sont obligés de relever dans la
quarantaine à peine de la réunion desdits héri-
tages au domaine de la seigneurie, c'est-à-dire de
payer quatre pots de vin d'Allemagne et quatre
pqts de vin de pays, au prix qu'il se vend lors du
relèvement. Il faut noter que si le défunt a des
héritiers mariés et d'autres qui ne le soient pas,
ils doivent tous relever indifféremment ; mais
dans le cas où il n'y aurait d'héritier, les héri-
tages retourneraient auxdits seigneurs. Est à noter
aussi qu'en toute vente et échange, l'acquéreur
ou le changeur doit pareillement relever, sous la
même peine.... ii (Titres des biens du prince de
Salm-Salm.)
Les habitants de Manonviller déclarent, en
4738, que leur communauté possède 285 arpents
de paquis servant, seulement pour le pâturage, et
55 arpents de bois.
Manonviller a été érigé en succursale en 1802.
Patron, l'Assomption de la sainte Vierge.
MARAINVILLER. Il Le territoire de ce vil-
lage, dit M. Lejeune dans sa Notice sur les anti-
quités du département de la Meurthe, est un vrai
médaillier: on trouve à foison des pièces en grand,
en moyen et en petit bronze, du Haut et du Bas
Empire. On voit, dans ce village et à côté, beau-
coup de tuiles à rebords et à goutières. Cette lo- .
calité est très-ancienne, n Elle faisait, en effet,
partie, dès le XIIe siècle, des nombreuses pos-
sessions de l'abbaye de Belchamp : une charte
d'Hillin, archevêque de Trêves, confirmative de
la fondation de cette maison , porte qu'Henri,
évêque de Toul, lui avait donné l'alleu de Ma-
rainviller (alodium de Malinviller) avec l'église,
le revenu de l'autel et les dîmes. (H. L.)
Une charte de Pierre de Brixey, évêque de
Toul (de 1174) , porte que Gérard II, comte de
Vaudémont, et son épouse Gertrude, ont donné
aux religieux de Beaupré le bois de maronnage
pour tous leurs besoins dans le ban de Marain-
viller (de Murinvilla). (Abb. de Beaupré.)
En 1175, l'abbaye de Saint-Mihiel donne à celle
de Beaupré la terre de Saint-Denis dans la pa-
roisse de Marainviller, et Mattecourt (terra Sancti
Dyonisii que jacet in parrochiatu de Murin-
viler, simul et Matricort).
En 1284, les seigneurs de Marainviller et de
Thiébauménil et les habitants desdits lieux, d'une
part, Aubert de Parroye et les habitants d'Haudon-
viller, d'autre part, font un échange par lequel il est
stipulé que quatre parts du bois de Vernes (Ver-
rieux), à prendre du côté de Marainviller, appar-
tiendront à l'abbaye de Belchamp et aux commu-
nautés de Marainviller et Thiébauménil, et la
cinquième partie au seigneur de Parroye et aux
habitants d'Haudonviller, en payant annuelle-
ment, à la Saint-Etienne, par chacun feu, 2 tou-
lois ou 4 tournois aux seigneurs, à condition que
si les habitants d'Haudonviller venaient à labou-
rer ladite cinquième partie du bois, la moitié de
la dîme et tout le gerbage appartiendraient aux
seigneurs de Marainviller. (Abb. de Belchamp.)
En 15^4, François, duc de Lorraine, et Antoine
de Girmont, abbé de Belchamp, font une transac-
tion sur leurs différends au sujet des hautes justi-
ces de Marainviller et de Thiébauménil, de façon
que l'abbé et son couvent jouiront desdites hautes
justices, et le duc et ses officiers de la connaissan-
ce des crimes et criminels èsdits lieux, et de la con-
fiscation de leurs biens. (T. C. Abb. de Beuapré.)
