Titre : La Météorologie : revue mensuelle de météorologie et de physique du globe et Annuaire de la Société météorologique de France
Auteur : Société météorologique de France. Auteur du texte
Auteur : France. Direction de la météorologie nationale. Auteur du texte
Auteur : Météo-France. Auteur du texte
Éditeur : E. Chiron (Paris)
Éditeur : Société météorologique de FranceSociété météorologique de France (Paris)
Date d'édition : 1989-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348880w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 février 1989 01 février 1989
Description : 1989/02/01 (SER7,N26)-1989/02/28. 1989/02/01 (SER7,N26)-1989/02/28.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9629425t
Source : Bibliothèque de Météo-France, 2015-277680
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/03/2016
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Tribune libre
CIEL DES HOMMES
par A. Villevielle
Conseil Général des Ponts et Chaussées
Avertissement liminaire :
«Le texte qui suit a été écrit pour un public lecteur d'environnementalistes - ou d'écologistes -, qui ont en
commun le souci de sauvegarder les espaces encore disponibles pour l'Homme. Parmi ces espaces, l'espace
aérien est peut-être le plus méconnu : on a donc souhaité en parler dans un style accessible à tous, sans
référence exclusive à la météorologie, telle que nous la pratiquons. Nos lecteurs apprécieront sans nul doute
de voir comment il est possible de présenter d'une façon attractive et «grand public» les grands thèmes de
notre discipline».
C'est le plus vaste océan de la planète, le plus profond, le plus
mobile, le plus varié; et pourtant, il n'apparaît sur aucune carte
géographique : sans doute parce-qu'on ne lui connaît pas de
vraies frontières.
Il est fait de matière ténue, mais sensible; transparente, mais
lisible par ses jeux de lumière et ses nuages.
Il a ses grandes houles et ses grandes colères qui peuvent
dévaster des contrées entières; mais il représente aussi l'ul-
time bouclier contre les agressions venues de l'Espace.
Il pourvoit à nos deux besoins vitaux : l'oxygène et l'eau; mais
il est fragile comme la vie elle-même, à l'échelle des pollutions
et à l'échelle des climats.
C'est l'air, c'est l'atmosphère : c'est le ciel.
Un ciel auquel nous n'accordons, en général, qu'une attention
un peu distraite; et cependant, il est chargé de sens, il porte un
message, il veut dire espace de vie, menace ou bénédiction,
et beauté de la Nature.
Le ciel des hommes a ses ressources, ses démons, ses
merveilles.
Regardons-le, autrement.
LES MERVEILLES
La première grande merveille, c'est le bleu du ciel.
Notre planète la Terre semble aimer cette couleur : les cosmo-
nautes connaissent bien sa signature bleue, posée sur l'écran
noir de l'Espace.
Par une autre magie lumineuse, les rayons du soleil tissent la
toile de fond - bleue - des jours sans nuages. Elle a les
apparences, et sans doute la fonction, d'une voûte protectrice;
on parle traditionnellement, et sans craindre l'emphase, de la
«voûte céleste».
De façon moins poétique, les hommes de ce temps y voient le
signe que leur environnement aérien est borné : il existe un toit
de l'atmosphère; il existe un horizon vertical.
L'horizon ordinaire se mesure exactement à la courbure de la
Terre. Pour mesurer l'horizon vertical, il faudrait une chaîne
d'arpenteur élastique, car l'épaisseur de l'atmosphère se
réduit sans cesse lorsqu'on gagne en hauteur.
Où situer, dans ces conditions, la frontière entre l'atmosphère
et l'espace? Les juristes et les scientifiques en débattent, sans
pouvoir, à ce jour, fixer une solution : ce n'est évidemment pas
simple jeu d'esprit; des enjeux importants, tels que les droits de
survol, sont en cause.
On se limitera à dire ici que la première marche de cet escalier
vers l'espace extérieur, se situe entre 10 et 50 kilomètres au-
dessus de nos têtes : on la nomme «stratosphère».
C'est un domaine étrange, domaine de tiédeur enserré dans le
froid des hautes altitudes, et véritable laboraoire de chimie,
soumis au bombardement des radiations lointaines. La stra-
tosphère contient ainsi une couche singulière, la désormais
célèbre couche d'ozone.
Dans les temps très primitifs de notre planète, l'oxygène en
excès issu de la «soupe» océanique originelle, a subi, à ce
niveau stratosphérique, l'impact du rayonnement ultra-violet
du soleil; le choc engendrait alors la création d'ozone, bientôt
réparti en ceinture autour du globe.
Par un extraordinaire retour des choses, en limitant ou plus
exactement en filtrant cet ultra-violet incident, jusque-là des-
tructeur impitoyable de la cellule biologique, la couche d'ozone
ainsi formée a eu pour effet de rendre possible la naissance de
la Vie extra-marine : ce fut un grand miracle, assurément...
Au-delà de ses côtés spectaculaires, la couleur du ciel* donne
ainsi à réfléchir sur des aspects beaucoup plus profonds de
l'interaction matière-lumière et de la génèse du monde vivant.
* Il serait plus juste de parler des couleurs du ciel, car on peut y
admirer, avec les teintes bleues ou presque violacées du zénith, les
orangés et les rouges crépusculaires. Pour ne pas citer les grandes
draperies lumineuses des aurores boréales et la palette de l'arc-en-
ciel.
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CIEL DES HOMMES
par A. Villevielle
Conseil Général des Ponts et Chaussées
Avertissement liminaire :
«Le texte qui suit a été écrit pour un public lecteur d'environnementalistes - ou d'écologistes -, qui ont en
commun le souci de sauvegarder les espaces encore disponibles pour l'Homme. Parmi ces espaces, l'espace
aérien est peut-être le plus méconnu : on a donc souhaité en parler dans un style accessible à tous, sans
référence exclusive à la météorologie, telle que nous la pratiquons. Nos lecteurs apprécieront sans nul doute
de voir comment il est possible de présenter d'une façon attractive et «grand public» les grands thèmes de
notre discipline».
C'est le plus vaste océan de la planète, le plus profond, le plus
mobile, le plus varié; et pourtant, il n'apparaît sur aucune carte
géographique : sans doute parce-qu'on ne lui connaît pas de
vraies frontières.
Il est fait de matière ténue, mais sensible; transparente, mais
lisible par ses jeux de lumière et ses nuages.
Il a ses grandes houles et ses grandes colères qui peuvent
dévaster des contrées entières; mais il représente aussi l'ul-
time bouclier contre les agressions venues de l'Espace.
Il pourvoit à nos deux besoins vitaux : l'oxygène et l'eau; mais
il est fragile comme la vie elle-même, à l'échelle des pollutions
et à l'échelle des climats.
C'est l'air, c'est l'atmosphère : c'est le ciel.
Un ciel auquel nous n'accordons, en général, qu'une attention
un peu distraite; et cependant, il est chargé de sens, il porte un
message, il veut dire espace de vie, menace ou bénédiction,
et beauté de la Nature.
Le ciel des hommes a ses ressources, ses démons, ses
merveilles.
Regardons-le, autrement.
LES MERVEILLES
La première grande merveille, c'est le bleu du ciel.
Notre planète la Terre semble aimer cette couleur : les cosmo-
nautes connaissent bien sa signature bleue, posée sur l'écran
noir de l'Espace.
Par une autre magie lumineuse, les rayons du soleil tissent la
toile de fond - bleue - des jours sans nuages. Elle a les
apparences, et sans doute la fonction, d'une voûte protectrice;
on parle traditionnellement, et sans craindre l'emphase, de la
«voûte céleste».
De façon moins poétique, les hommes de ce temps y voient le
signe que leur environnement aérien est borné : il existe un toit
de l'atmosphère; il existe un horizon vertical.
L'horizon ordinaire se mesure exactement à la courbure de la
Terre. Pour mesurer l'horizon vertical, il faudrait une chaîne
d'arpenteur élastique, car l'épaisseur de l'atmosphère se
réduit sans cesse lorsqu'on gagne en hauteur.
Où situer, dans ces conditions, la frontière entre l'atmosphère
et l'espace? Les juristes et les scientifiques en débattent, sans
pouvoir, à ce jour, fixer une solution : ce n'est évidemment pas
simple jeu d'esprit; des enjeux importants, tels que les droits de
survol, sont en cause.
On se limitera à dire ici que la première marche de cet escalier
vers l'espace extérieur, se situe entre 10 et 50 kilomètres au-
dessus de nos têtes : on la nomme «stratosphère».
C'est un domaine étrange, domaine de tiédeur enserré dans le
froid des hautes altitudes, et véritable laboraoire de chimie,
soumis au bombardement des radiations lointaines. La stra-
tosphère contient ainsi une couche singulière, la désormais
célèbre couche d'ozone.
Dans les temps très primitifs de notre planète, l'oxygène en
excès issu de la «soupe» océanique originelle, a subi, à ce
niveau stratosphérique, l'impact du rayonnement ultra-violet
du soleil; le choc engendrait alors la création d'ozone, bientôt
réparti en ceinture autour du globe.
Par un extraordinaire retour des choses, en limitant ou plus
exactement en filtrant cet ultra-violet incident, jusque-là des-
tructeur impitoyable de la cellule biologique, la couche d'ozone
ainsi formée a eu pour effet de rendre possible la naissance de
la Vie extra-marine : ce fut un grand miracle, assurément...
Au-delà de ses côtés spectaculaires, la couleur du ciel* donne
ainsi à réfléchir sur des aspects beaucoup plus profonds de
l'interaction matière-lumière et de la génèse du monde vivant.
* Il serait plus juste de parler des couleurs du ciel, car on peut y
admirer, avec les teintes bleues ou presque violacées du zénith, les
orangés et les rouges crépusculaires. Pour ne pas citer les grandes
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ciel.
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