Presse et revues
24 pages
Titre : La Revue illustrée du Calvados : publication mensuelle des faits et événements de tout le département
Éditeur : [s.n.] (Lisieux)
Date d'édition : 1911-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328600813
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 octobre 1911 01 octobre 1911
Description : 1911/10/01 (N10)-1911/10/31. 1911/10/01 (N10)-1911/10/31.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k962316c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-40314
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/05/2013
LE 6EHIENHIRE DU GOPIBDIRRVHL
DA RROM ANCHES
-S-
Inauguration d’un jVlonutnent Commémoratif
L ’ inauguration
du monument com
mémoratif du com
bat naval d’Arro-
manches- les-Bains,
élevé à l'occasion du
centenaire de ce glo
rieux fait d’armes,
a eulieu le dimanche
3 septembre, en pré
sence d'une nom
breuse assistance.
Le monument,
une gracieuse pyra
mide de granit sup
portée par un pié
destal en maçonne
rie, dans lequel sont
scellés trois boulets
authentiques du
combat des 7 et 8 sep
tembre 1811, deux
anglais et un fran
çais, est érigé à peu
près à hauteur du Calvaire, mais plus près de la mer.
Pour l’inauguration, le monument était entouré de drapeaux,
et, par un acte de courtoisie internationale, le comité avait fait
arborer parmi les drapeaux français un grand drapeau anglais.
Lorsque M. l’abbé Marie, curé d’Ar-
romanches - les - Bains, assisté de
M. l'abbé Le Dauphin, professeur à
l’institution Sainte-Marie, eut bénit
le monument, M. Barbey, président
du comité, prononça un patrio
tique discours dans lequel, avec un
tact parfait, il a fait ressortir le cou
rage déployé en celte journée par
les marins et soldats des deux na
tions aujourd’hui amies.
Nous sommes heureux de repro
duire la première partie de ce dis
cours qui raconte en détail le glo
rieux combat et qui constitue une
belle page de notre histoire calva-
dosienne.
Le 5 septembre 1811, François Jour
dan de la Passardière, âgé de 23 ans, né
à Granville, reçut de Cherbourg l’ordre
de partir de Boulogne avec six canon
nières,dont il prit le commandement supé
rieur, pour aller à Cherbourg.
Le commandant de la croisière an
glaise, affectée au blocus du port de Cher
bourg, aurait été informé du départ des
canonnières et aurait fait de leur naviga
tion l’objet d’une active surveillance.
frégate de 28 canons et un brick de 16, dans le but de barrer la route à nos
canonnières, armées chacune de 3 canons de 24 et d’un obusier de 8 pouces.
Le 6 septembre, le brick, découvrant nos canonnières et s’en appro
chant, fit feu sur les deux premières en tête de ligne.
Une réponse énergique mit fin à cette attaque.
Le soir, François Jourdan alla mouiller en rade du Havre où, sous
le canon des forts, il passa la nuit, se trouvant en sûreté.
Le 7, dès le matin, François Jourdan, quittant le Havre, ne tarda
pas à apercevoir deux voiles qui se dirigeaient vers ses canonnières.
Après s’être concerté avec les capitaines des canonnières, François
Jourdan se décida à longer la côte et à se réfugier dans la Fosse d’Espagne,
sous la protection de la batterie côtière d’Arromanches.
La Fosse d’Espagne est un vaste bassin à eau profonde, à mouillage
sûr, protégé à l’Est par un barrage de rochers sans solution de continuité,
au Nord par la chaîne des Rochers du Calvados, à l’Ouest par des rochers
appelés la Petite Chaîne.
Entre les rochers de la Petite Chaîne et ceux du Calvados, il existe
un passage étroit et profond, mais unique, pour les navires à fort tirant
d’eau et qui veulent pénétrer dans la Fosse d’Espagne.
L’église de Fresné, aperçue de loin, est un point de repère pour ce
passage bien connu de nos marins qui, à son sujet, s’expriment ainsi :
« Quand tu verras le blanc Moutier, gare an rocher »
Les deux navires anglais susdits, frégate et brick, se tinrent à une
certaine distance des Rochers du Calvados.
La frégate envoya ses embarcations qui s’approchèrent à une demi-
portée de canon des canonnières pour s’assurer de leurs moyens de défense.
Accueillies par quelques volées de mitraille, ces embarcations ral
lièrent la frégate qui les avait envoyées.
Puis l’action commença, à laquelle le Fort d’Arromanches prit
une vive part.
Le Monument Commémoratif du Combat
Naval d'Arromancbes
La plaque de marbre noir porte, en lettres d’or,
l’inscription suivante :
« f/topumept commémoratif du Centenaire du
Combat naval d’fîrrorpanches, 7 et 8 septembre 1811,
érigé sur le coteau où s’élevait le fort. — Jùe courage
de nos marins et de pos soldats décida de la victoire.
Jfoppeur à ces braves ! 8 septembre 1911. d
De cette croisière furent détachés une
La Cérémonie d’inauguration du Monument (Clichés Lemaire, Ver-sur-Mer)
— 151 —
DA RROM ANCHES
-S-
Inauguration d’un jVlonutnent Commémoratif
L ’ inauguration
du monument com
mémoratif du com
bat naval d’Arro-
manches- les-Bains,
élevé à l'occasion du
centenaire de ce glo
rieux fait d’armes,
a eulieu le dimanche
3 septembre, en pré
sence d'une nom
breuse assistance.
Le monument,
une gracieuse pyra
mide de granit sup
portée par un pié
destal en maçonne
rie, dans lequel sont
scellés trois boulets
authentiques du
combat des 7 et 8 sep
tembre 1811, deux
anglais et un fran
çais, est érigé à peu
près à hauteur du Calvaire, mais plus près de la mer.
Pour l’inauguration, le monument était entouré de drapeaux,
et, par un acte de courtoisie internationale, le comité avait fait
arborer parmi les drapeaux français un grand drapeau anglais.
Lorsque M. l’abbé Marie, curé d’Ar-
romanches - les - Bains, assisté de
M. l'abbé Le Dauphin, professeur à
l’institution Sainte-Marie, eut bénit
le monument, M. Barbey, président
du comité, prononça un patrio
tique discours dans lequel, avec un
tact parfait, il a fait ressortir le cou
rage déployé en celte journée par
les marins et soldats des deux na
tions aujourd’hui amies.
Nous sommes heureux de repro
duire la première partie de ce dis
cours qui raconte en détail le glo
rieux combat et qui constitue une
belle page de notre histoire calva-
dosienne.
Le 5 septembre 1811, François Jour
dan de la Passardière, âgé de 23 ans, né
à Granville, reçut de Cherbourg l’ordre
de partir de Boulogne avec six canon
nières,dont il prit le commandement supé
rieur, pour aller à Cherbourg.
Le commandant de la croisière an
glaise, affectée au blocus du port de Cher
bourg, aurait été informé du départ des
canonnières et aurait fait de leur naviga
tion l’objet d’une active surveillance.
frégate de 28 canons et un brick de 16, dans le but de barrer la route à nos
canonnières, armées chacune de 3 canons de 24 et d’un obusier de 8 pouces.
Le 6 septembre, le brick, découvrant nos canonnières et s’en appro
chant, fit feu sur les deux premières en tête de ligne.
Une réponse énergique mit fin à cette attaque.
Le soir, François Jourdan alla mouiller en rade du Havre où, sous
le canon des forts, il passa la nuit, se trouvant en sûreté.
Le 7, dès le matin, François Jourdan, quittant le Havre, ne tarda
pas à apercevoir deux voiles qui se dirigeaient vers ses canonnières.
Après s’être concerté avec les capitaines des canonnières, François
Jourdan se décida à longer la côte et à se réfugier dans la Fosse d’Espagne,
sous la protection de la batterie côtière d’Arromanches.
La Fosse d’Espagne est un vaste bassin à eau profonde, à mouillage
sûr, protégé à l’Est par un barrage de rochers sans solution de continuité,
au Nord par la chaîne des Rochers du Calvados, à l’Ouest par des rochers
appelés la Petite Chaîne.
Entre les rochers de la Petite Chaîne et ceux du Calvados, il existe
un passage étroit et profond, mais unique, pour les navires à fort tirant
d’eau et qui veulent pénétrer dans la Fosse d’Espagne.
L’église de Fresné, aperçue de loin, est un point de repère pour ce
passage bien connu de nos marins qui, à son sujet, s’expriment ainsi :
« Quand tu verras le blanc Moutier, gare an rocher »
Les deux navires anglais susdits, frégate et brick, se tinrent à une
certaine distance des Rochers du Calvados.
La frégate envoya ses embarcations qui s’approchèrent à une demi-
portée de canon des canonnières pour s’assurer de leurs moyens de défense.
Accueillies par quelques volées de mitraille, ces embarcations ral
lièrent la frégate qui les avait envoyées.
Puis l’action commença, à laquelle le Fort d’Arromanches prit
une vive part.
Le Monument Commémoratif du Combat
Naval d'Arromancbes
La plaque de marbre noir porte, en lettres d’or,
l’inscription suivante :
« f/topumept commémoratif du Centenaire du
Combat naval d’fîrrorpanches, 7 et 8 septembre 1811,
érigé sur le coteau où s’élevait le fort. — Jùe courage
de nos marins et de pos soldats décida de la victoire.
Jfoppeur à ces braves ! 8 septembre 1911. d
De cette croisière furent détachés une
La Cérémonie d’inauguration du Monument (Clichés Lemaire, Ver-sur-Mer)
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