Titre : Journal officiel de la République française. Lois et décrets
Éditeur : Journaux officiels (Paris)
Date d'édition : 1942-11-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378481r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 640344 Nombre total de vues : 640344
Description : 28 novembre 1942 28 novembre 1942
Description : 1942/11/28 (A74,N285). 1942/11/28 (A74,N285).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Ministères des Affaires... Collection numérique : Ministères des Affaires étrangères
Description : Collection numérique : Traités, accords et... Collection numérique : Traités, accords et conventions
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IVe République (1946-1958)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9613651v
Source : DILA, 2009-100524
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/11/2015
- Aller à la page de la table des matières3937
- SOMMAIRE
- DÉCRETS, ARRÊTÉS ET CIRCULAIRES
- .......... Page(s) .......... 3938
- .......... Page(s) .......... 3940
- .......... Page(s) .......... 3940
- .......... Page(s) .......... 3941
- .......... Page(s) .......... 3941
- .......... Page(s) .......... 3941
- .......... Page(s) .......... 3943
- .......... Page(s) .......... 3944
- Liste (suite) des bénéficiaires de citations accordées par les autorités de l’armée de terre homologuées après revision et donnant droit au port de la nouvelle. Croix de guerre 1939-1940 (pagination spéciale, C. G., 985 à 996).
- .......... Page(s) .......... 3944
- .......... Page(s) .......... 3944
- AVIS, COMMUNICATIONS ET INFORMATIONS
3942 JOURNAL OFFICIEL DE L'ETAT FRANÇAIS 28 Novembre 1942
par un char allemand, alors qu'il tentait de
rejoindre son bataillon pour lui transmettre
des ordres.
POUR CHEVALIER
(Pour prendre rang du 7 octobre 1940.)
MEFFAH BEN MESSAOUD BEN HADJ, mle
6789, tirailleur au 28e rég. de tirailleurs tu-
nisiens: tirailleur brave et dévoué. A été griè-
vement blessé par éclats d'obus, le 16 mai
1940, à-son poste de combat, en Belgique.
(Pour prendre rang du 10 août 1942.)
REVERDY, capitaine au 14e rég. de tirail-
leurs algériens: brillant commandant de com-
pagnie qui a montré au feu les pins belles
qualités de chef et d'entraîneur d'hommes
pendant les violentes attaques du 16 au 19 mai
1010, au cours desquelles, malgré d'intenses
préparations d'artillerie et de minenwerfer, il
a maintenu intégralement sa position et infligé
à l'ennemi des pertes sévères. S'est particu-
lièrement distingué le 18 mai au bois d'Inor,
où son bataillon, après cinq jours d'inces-
santes attaques toujours repoussées, devait
effectuer une rectification de ligne sous je
couvert de sa compagnie. Est resté le dernier
sur sa position avec un sous-officier et un
fusil-mitrailleur. et ouvrant le feu sur le
groupe franc allemand qui débouchait à courte
distance, a arrêté sa progression et permis
ainsi le mouvement de sa compagnie et du
bataillon. Par la suite, est resté à la' tête de
l'unique compagnie restante de son bataillon
décimé et fait face avec énergie, durant neuf
jours, en particulier les 13 et 15 juin 19-10
aux missions qui lui ont été confiées pendant
cette période.
(Pour prendre rang du 22 août 1912.)
FRANÇOIS (Armand-Joseph), aspirant au
1er rég. de zouaves: chef de section d'un splen-
dide courage, déjà décoré de la médaille mi-
litaire. Nommé sous-lieutenant alors qu'il était
attaché à l'état-major du régiment, a demandé
à prendre le commandement d'une section
déjà engagée dans la bataille, à la tête de
laquelle il a fait preuve des plus belles qua-
lités de chef, du 21 au 21 mai, en résistant
victorieusement devant le pont de Béthen-
court, non détruit, aux attaques répétées d'un
ennemi mordant appuyé par des chars. Le
3 juin 1940, a créé en vingt-quatre heures, sur
les bords du canal de l'Ailette, un P. A. face à
un ennemi en éveil. Lors de l'attaque géné-
rale du 5 juin 1940, a rejeté les tentatives
massives de l'ennemi traversant le canal face
à sa position. Débordé sur la droite, puis en-
cerclé. a résisté avec acharnement. Resté avec
un seul homme servant comme lui un fusil-
mitrailleur, bien que blessé au bras, a con-
tinué à faucher avec son fusil-mitrailleur l'en-
nemi arrivé au corps à corps, jusqu'à ce
qu'une nouvelle blessure l'abatte inanimé en
même temps que son dernier compagnon
d'armes, au milieu de ses hommes'tués ou
, blessés.
GOEAU-BRISSONNIERE, médecin capitaine au
18e rég. de tirailleurs algériens: médecin
animé de la. plus haute conscience et d'un
dévouement au-dessus de tout éloge. Le
22 mii 1940, aidé d'une équipe d'infirmurs
volontaires, a assuré personnellement le bran-
cardage des blessés au poste de secours de
Saint-Paul-aux-Bois, sous la mitraille des
avions ennemis, attaquant en piqué, et a
réussi, malgré que la voiture sanitaire ait été
atteinte par les balles de l'adversaire, à éva-
cuer .es blessés sur le G. S. D. de Taillefon-
taine. Dans les journées des 5 et 6 juin 1910,
sur l'Ailette, a donné les mêmes preuves de
dévouement en se portant, à travers une zone
violemment battue, au secours des blessés et
en répondant aux objurgations de ceux qui ie
priaient d'attendre une accalmie: « Les blessés
ne peuvent attendre ». Enfin, le 16 juin, à
Gien-sur-Loire, a prodigué, sous le feu, ses
soins aux blessés militaires et civils et a
donné un magnifique exemple de sang-froid
en repassant le pont sous le feu de l'adver-
saire. en assurant le regroupement de son
personnel et la circulation des convois et des
piétons.
BONARDI (André), lieutenant au 45e ba-
taillon de chars: officier de haute valeur, pleia
d'initiative et animé d'un courage exemplaire.
S'est distingué, le 15 mai 1940, à Stonne, au
cours d'une attaque où il a été volontaire pour
prendre la tête d'une section de chars formée
inopinément, avec laquelle il a détruit de
nombreuses résistances ennemies. Le 15 juin,
à Saulieu, a exécuté des missions dangereu-
ses sous le feu, au cours desquelles il a fait
et ramené un prisonnier. Ayant pris le com-
mandement de quelques éléments d'infante-
rie. a été grièvement blessé en se portant à
l'attaque de l'ennemi qui encerclait la. co-
lonne.
DELEPIERRE (Christian), capitaine au 41e
bataillon de chars: jeune et brillant comman-
dant de chars III, d une audace et d'un sang-
froid exceptionnels, donnant sans cesse
l'exemple d'une foi ardente. Le 16 mai 1940,
à Stonne, arrivé à la tête de sa compagnie
sur le deuxième objectif,' a été pris à partie
par deux armes automatiques, qui ont gra-
vement détérioré son char. Continuant sa
progression, et son véhicule s'étant renversé
dans une tranchée, a, grâce à son sang-froid,
ramené son équipage dans nos lignes. Le
18 mai 1940, au Nord d'Alizy-sur-Chiers, quoi-
que ayant eu, dès le début de l'attaque, son
pilote grièvement blessé, a par deux fois
foncé dans les lignes adverses sous un tir
d'artillerie de fort calibre, atteignant et livrant
l'objectif à l'infanterie jusqu'à ce que son
char ait été mis hors de combat par l'artille-
rie 'adverse. Est. parvenu malgré tout à ra-
mener le seul survivant de ses hommes dans
nos lignes. Enfin, le 10 juin, à Perthes, contre-
attaquant à la nuit avec trois chars, a, par la
rapidité et le brio avec lesquels il a conduit
l'opération, permis aux survivants du 6e B.
C. P. de se dégager.
ROUSSANNF. (Victor), chef de bataillon au
24° bataillon de chasseurs: officier breveté de
tout premier ordre, arrivé depuis peu au ba-
taillon, a su, grâce à ses brillantes qualités,
aussi bien morales que militaires, acquérir un
ascendant considérable sur ses cadres et sur
ses hommes. Le 10 juin 1940, sur l'Oise, au
cour d'une situation difficile, a pris person-
nellement le commandement de la section de
mortiers de 81 mm. du bataillon, a réussi, par
des tirs rapides et précis qu'il a fait exécuter,
à enrayer l'attaque. A été blessé sur la po-
sition prise à partie par les minen adverses
(Pour prendre rang du 31 août 1942.)
DARRASSE (Jean), chef d'escadron au 183e
rég. d'artillerie lourde tractée: après avoir
brillamment servi pendant la guerre 1914-
1918, s'est préparé avec ardeur au commande-
ment d'un groupe de 155 G. P. F. et est de-
venu l'un des meilleurs tireurs et l'un des
meilleurs manœuvriers de l'artillerie lourde
automobile. Engage avec son groupe depuis le
début de la guerre, n'a cessé de mériter les
plus vifs éloges pour ses tirs remarquables et
la maîtrise avec laquelle il a commandé
d'importants groupements. Pendant la bataille
de la Somme, a interdit le passage des ponts
d'Amiens, jusqu'au moment où ses positions
tournées ont été envahies par les chars enne-
mis. Ayant dû faire sauter ses pièces a re-
traité en combattant avec son personnel, au-
quel il avait su insuffler sa flamme et a re-
constitué son groupe avec des canons qu'il a
rassemblés au prix de difficultés sans nombre.
Officier d'élite.
ROQUES (Henri); capitaine au 115e rég. d'ar-
tillerie: après avoir pris part comme engagé
volontaire à la guerre 1914-1918, est reparti
en. août 1939 à la tête d'une batterie de
105 long, s'y est ré.vélé un modèle de sang-
froid et de courage poussé jusqu'à la témérité.
Le 27 mai 1940, aux abords de Drincham
(15 kilomètres au Sud de Dunkerque), dans
un combat en retraite par échelon, resté le
dernier avec sa batterie, a été bloqué sur
route par des mitrailleuses ennemies au mo-
ment où il quittait la position. S'est alors
porté résolument au milieu de sa colonne
immobilisée, ranimant le courage de ses hom-
mes surpris par cette attaque brusquée, fai-
sant couper les traits des chevaux abattus,
redresser les voitures encore utilisables et,
après avoir mis des servants à la place des
conducteurs blessés, a enlevé sa batterie au
trot sous le feu de plus en plus nourri des
mitrailleuses ennemies. Malgré de lourdes
pertes en personnel et en attelages a, grâce
a son courage, réussi à sauver sa batterie,
à la tête de laquelle il a participé jusqu'au
3 juin 1940 à la défense de Dunkerque, tirant
encore un millier d'obus au cours des com-
bats qui terminèrent cette phase critique de
la bataille dès Flandres.
ROUX (Hervé-Julien) sous-lieutenant au
109e rég. d'infanterie: officier d'un sang-froid
au feu, d'une énergie et d'une bravoure qui
ont provoqué l'admiration de ses hommes et
de ses chefs. Le 20 mai 1940, en S'arre,
chef des avant-postes a, malgré un bombar-
dement violent suivi de deux attaques, con-
servé intactes ses positions en infligeant des
pertes sérieuses à l'ennemi. Le 8 juin, à
Beubraignes, sa section soumise à un violent
bombardement, attaquée avec violence, a ré-
sisté et, malgré ses pertes, conservé intacte
sa position. Les 11 et 12 juin, sur la Nonette.
après avoir fait, sous les yeux et à proximité
immédiate de l'ennemi, une délicate recon-
naissance, avec un effectif de soixante hom-
mes, a défendu trois P. A. et tenu l'ennemt
en échec pendant trente-six heures, lui cau-
sant des pertes sensibles. Sommé de se ren-
dre, a fait A l'ennemi la réponse traditionnelle
de la vieille garde, gardant jusqu'au bout
et intégralement le terrain qui lui avait été
confié.
BEGOT (Marie-Joseph), lieutenant au Me rég.
d'infanterie : officier d'une belle valeur mo-
rale. Commandant de la guerre 1914-1918, a
commencé la nouvelle dans un régiment de
pionniers. A été affecté, sur sa demande, à
un régiment d'infanterie. A tout de suite
fait preuve de qualités de chef, prenant sous
le < feu meurtrier des chars allemands, le
9 juin 1910, à Bailleul-le-Soc, le commande-
ment de sa compagnie dont le capitaine ve-
nait d'être mortellement blessé. Le 12 juin,
à Borest, a maintenu toutes ses positions
malgré les attaques réitérées d'un ennemi
supérieur en nombre et en matériel, lui a
infligé des pertes sévères et l'a fait refluer
en désordre.
CIIARVET (Georges), capitaine au 60e ba-
taillon de chasseurs alpins: remarquable com-
mandant de compagnie, d'une énergie au-
dessus de tout éloge, véritable entraîneur
d'hommes. S'est particulièrement distingué au
cours de l'hiver 1939-1940 dans l'exécution de
nombreuses patrouilles, par son allant, son
calme et son mépris du danger. Le 20 juin
1940. ayant reçu le commandement d'un
groupement de deux compagnies chargées de
la défense d'un village et de couvrir, en arrê-
tant la progression ennemie, la retraite de la
grande unité, a magnifiquement entraîné ses
chasseurs et a victorieusement repoussé trois
attaques précédées d'intenses bombardements.
Quoique complètement encerclé, ne s'est re-
plié que sur ordre, en dépit des tirs d'armes
automatiques et de pertes extrêmement sé-
vères ayant frappé les deux tiers de sa troupe.
S'est dégagé et a ramené dans un ordre par-..
fait les survivants et la totalité de son arme-
ment, donnant ainsi de nouvelles preuves de
son magnifique esprit de décision et de téna-
cité.
GALIBERT (Pierre), lieutenant au 60e ba-
taillon de chasseurs alpins: jeune officier re-
marquable par son allant et son inlassable
ardeur. Après avoir été détaché durant cinq
semaines dans un poste avancé d'où il a
exécuté de nombreuses patrouilles, s'est par-
ticulièrement distingué, le 13 mai 1940, en
se portant, à la tête de ses hommes, sous
un violent bombardement, au secours d'un
poste encerclé, que son. audacieuse interven-
tion a permis de dégager. Le 20 juin 1940, a
donné de nouvelles preuves de son sang-froid
et de son total mépris du danger, au cours de
la défense d'un village où, chargé de la dé-
fense d'une lisière, il a, malgré l'encercle-
ment, repoussé trois attaques successives pré-
cédées d intenses bombardements.
MEIIU, lieutenant au 26e groupe de recon-
naissance de division d'infanterie: officier
d'un calme courage et d'une rare intrépidité,
ayant su former un peloton d'élite par son
a-scendant sur ses cavaliers. Le 19 juin 1940,
à Châtel-sur-Moselle, a, sous un violent bom-
bardement, effectué volontairement une diffi-
cile liaison, avec l'artillerie, au cours de la-
quelle sa voiture mitraillée et bombardée par
l'aviation a été mise hors d'usage. Ayant re-
joint son poste et étant attaqué à trois re-
prises par d'importantes forces adverses puis-
samment appuyées, leur a, malgré de très
lourdes pertes, interdit le passage dé la Mo-
par un char allemand, alors qu'il tentait de
rejoindre son bataillon pour lui transmettre
des ordres.
POUR CHEVALIER
(Pour prendre rang du 7 octobre 1940.)
MEFFAH BEN MESSAOUD BEN HADJ, mle
6789, tirailleur au 28e rég. de tirailleurs tu-
nisiens: tirailleur brave et dévoué. A été griè-
vement blessé par éclats d'obus, le 16 mai
1940, à-son poste de combat, en Belgique.
(Pour prendre rang du 10 août 1942.)
REVERDY, capitaine au 14e rég. de tirail-
leurs algériens: brillant commandant de com-
pagnie qui a montré au feu les pins belles
qualités de chef et d'entraîneur d'hommes
pendant les violentes attaques du 16 au 19 mai
1010, au cours desquelles, malgré d'intenses
préparations d'artillerie et de minenwerfer, il
a maintenu intégralement sa position et infligé
à l'ennemi des pertes sévères. S'est particu-
lièrement distingué le 18 mai au bois d'Inor,
où son bataillon, après cinq jours d'inces-
santes attaques toujours repoussées, devait
effectuer une rectification de ligne sous je
couvert de sa compagnie. Est resté le dernier
sur sa position avec un sous-officier et un
fusil-mitrailleur. et ouvrant le feu sur le
groupe franc allemand qui débouchait à courte
distance, a arrêté sa progression et permis
ainsi le mouvement de sa compagnie et du
bataillon. Par la suite, est resté à la' tête de
l'unique compagnie restante de son bataillon
décimé et fait face avec énergie, durant neuf
jours, en particulier les 13 et 15 juin 19-10
aux missions qui lui ont été confiées pendant
cette période.
(Pour prendre rang du 22 août 1912.)
FRANÇOIS (Armand-Joseph), aspirant au
1er rég. de zouaves: chef de section d'un splen-
dide courage, déjà décoré de la médaille mi-
litaire. Nommé sous-lieutenant alors qu'il était
attaché à l'état-major du régiment, a demandé
à prendre le commandement d'une section
déjà engagée dans la bataille, à la tête de
laquelle il a fait preuve des plus belles qua-
lités de chef, du 21 au 21 mai, en résistant
victorieusement devant le pont de Béthen-
court, non détruit, aux attaques répétées d'un
ennemi mordant appuyé par des chars. Le
3 juin 1940, a créé en vingt-quatre heures, sur
les bords du canal de l'Ailette, un P. A. face à
un ennemi en éveil. Lors de l'attaque géné-
rale du 5 juin 1940, a rejeté les tentatives
massives de l'ennemi traversant le canal face
à sa position. Débordé sur la droite, puis en-
cerclé. a résisté avec acharnement. Resté avec
un seul homme servant comme lui un fusil-
mitrailleur, bien que blessé au bras, a con-
tinué à faucher avec son fusil-mitrailleur l'en-
nemi arrivé au corps à corps, jusqu'à ce
qu'une nouvelle blessure l'abatte inanimé en
même temps que son dernier compagnon
d'armes, au milieu de ses hommes'tués ou
, blessés.
GOEAU-BRISSONNIERE, médecin capitaine au
18e rég. de tirailleurs algériens: médecin
animé de la. plus haute conscience et d'un
dévouement au-dessus de tout éloge. Le
22 mii 1940, aidé d'une équipe d'infirmurs
volontaires, a assuré personnellement le bran-
cardage des blessés au poste de secours de
Saint-Paul-aux-Bois, sous la mitraille des
avions ennemis, attaquant en piqué, et a
réussi, malgré que la voiture sanitaire ait été
atteinte par les balles de l'adversaire, à éva-
cuer .es blessés sur le G. S. D. de Taillefon-
taine. Dans les journées des 5 et 6 juin 1910,
sur l'Ailette, a donné les mêmes preuves de
dévouement en se portant, à travers une zone
violemment battue, au secours des blessés et
en répondant aux objurgations de ceux qui ie
priaient d'attendre une accalmie: « Les blessés
ne peuvent attendre ». Enfin, le 16 juin, à
Gien-sur-Loire, a prodigué, sous le feu, ses
soins aux blessés militaires et civils et a
donné un magnifique exemple de sang-froid
en repassant le pont sous le feu de l'adver-
saire. en assurant le regroupement de son
personnel et la circulation des convois et des
piétons.
BONARDI (André), lieutenant au 45e ba-
taillon de chars: officier de haute valeur, pleia
d'initiative et animé d'un courage exemplaire.
S'est distingué, le 15 mai 1940, à Stonne, au
cours d'une attaque où il a été volontaire pour
prendre la tête d'une section de chars formée
inopinément, avec laquelle il a détruit de
nombreuses résistances ennemies. Le 15 juin,
à Saulieu, a exécuté des missions dangereu-
ses sous le feu, au cours desquelles il a fait
et ramené un prisonnier. Ayant pris le com-
mandement de quelques éléments d'infante-
rie. a été grièvement blessé en se portant à
l'attaque de l'ennemi qui encerclait la. co-
lonne.
DELEPIERRE (Christian), capitaine au 41e
bataillon de chars: jeune et brillant comman-
dant de chars III, d une audace et d'un sang-
froid exceptionnels, donnant sans cesse
l'exemple d'une foi ardente. Le 16 mai 1940,
à Stonne, arrivé à la tête de sa compagnie
sur le deuxième objectif,' a été pris à partie
par deux armes automatiques, qui ont gra-
vement détérioré son char. Continuant sa
progression, et son véhicule s'étant renversé
dans une tranchée, a, grâce à son sang-froid,
ramené son équipage dans nos lignes. Le
18 mai 1940, au Nord d'Alizy-sur-Chiers, quoi-
que ayant eu, dès le début de l'attaque, son
pilote grièvement blessé, a par deux fois
foncé dans les lignes adverses sous un tir
d'artillerie de fort calibre, atteignant et livrant
l'objectif à l'infanterie jusqu'à ce que son
char ait été mis hors de combat par l'artille-
rie 'adverse. Est. parvenu malgré tout à ra-
mener le seul survivant de ses hommes dans
nos lignes. Enfin, le 10 juin, à Perthes, contre-
attaquant à la nuit avec trois chars, a, par la
rapidité et le brio avec lesquels il a conduit
l'opération, permis aux survivants du 6e B.
C. P. de se dégager.
ROUSSANNF. (Victor), chef de bataillon au
24° bataillon de chasseurs: officier breveté de
tout premier ordre, arrivé depuis peu au ba-
taillon, a su, grâce à ses brillantes qualités,
aussi bien morales que militaires, acquérir un
ascendant considérable sur ses cadres et sur
ses hommes. Le 10 juin 1940, sur l'Oise, au
cour d'une situation difficile, a pris person-
nellement le commandement de la section de
mortiers de 81 mm. du bataillon, a réussi, par
des tirs rapides et précis qu'il a fait exécuter,
à enrayer l'attaque. A été blessé sur la po-
sition prise à partie par les minen adverses
(Pour prendre rang du 31 août 1942.)
DARRASSE (Jean), chef d'escadron au 183e
rég. d'artillerie lourde tractée: après avoir
brillamment servi pendant la guerre 1914-
1918, s'est préparé avec ardeur au commande-
ment d'un groupe de 155 G. P. F. et est de-
venu l'un des meilleurs tireurs et l'un des
meilleurs manœuvriers de l'artillerie lourde
automobile. Engage avec son groupe depuis le
début de la guerre, n'a cessé de mériter les
plus vifs éloges pour ses tirs remarquables et
la maîtrise avec laquelle il a commandé
d'importants groupements. Pendant la bataille
de la Somme, a interdit le passage des ponts
d'Amiens, jusqu'au moment où ses positions
tournées ont été envahies par les chars enne-
mis. Ayant dû faire sauter ses pièces a re-
traité en combattant avec son personnel, au-
quel il avait su insuffler sa flamme et a re-
constitué son groupe avec des canons qu'il a
rassemblés au prix de difficultés sans nombre.
Officier d'élite.
ROQUES (Henri); capitaine au 115e rég. d'ar-
tillerie: après avoir pris part comme engagé
volontaire à la guerre 1914-1918, est reparti
en. août 1939 à la tête d'une batterie de
105 long, s'y est ré.vélé un modèle de sang-
froid et de courage poussé jusqu'à la témérité.
Le 27 mai 1940, aux abords de Drincham
(15 kilomètres au Sud de Dunkerque), dans
un combat en retraite par échelon, resté le
dernier avec sa batterie, a été bloqué sur
route par des mitrailleuses ennemies au mo-
ment où il quittait la position. S'est alors
porté résolument au milieu de sa colonne
immobilisée, ranimant le courage de ses hom-
mes surpris par cette attaque brusquée, fai-
sant couper les traits des chevaux abattus,
redresser les voitures encore utilisables et,
après avoir mis des servants à la place des
conducteurs blessés, a enlevé sa batterie au
trot sous le feu de plus en plus nourri des
mitrailleuses ennemies. Malgré de lourdes
pertes en personnel et en attelages a, grâce
a son courage, réussi à sauver sa batterie,
à la tête de laquelle il a participé jusqu'au
3 juin 1940 à la défense de Dunkerque, tirant
encore un millier d'obus au cours des com-
bats qui terminèrent cette phase critique de
la bataille dès Flandres.
ROUX (Hervé-Julien) sous-lieutenant au
109e rég. d'infanterie: officier d'un sang-froid
au feu, d'une énergie et d'une bravoure qui
ont provoqué l'admiration de ses hommes et
de ses chefs. Le 20 mai 1940, en S'arre,
chef des avant-postes a, malgré un bombar-
dement violent suivi de deux attaques, con-
servé intactes ses positions en infligeant des
pertes sérieuses à l'ennemi. Le 8 juin, à
Beubraignes, sa section soumise à un violent
bombardement, attaquée avec violence, a ré-
sisté et, malgré ses pertes, conservé intacte
sa position. Les 11 et 12 juin, sur la Nonette.
après avoir fait, sous les yeux et à proximité
immédiate de l'ennemi, une délicate recon-
naissance, avec un effectif de soixante hom-
mes, a défendu trois P. A. et tenu l'ennemt
en échec pendant trente-six heures, lui cau-
sant des pertes sensibles. Sommé de se ren-
dre, a fait A l'ennemi la réponse traditionnelle
de la vieille garde, gardant jusqu'au bout
et intégralement le terrain qui lui avait été
confié.
BEGOT (Marie-Joseph), lieutenant au Me rég.
d'infanterie : officier d'une belle valeur mo-
rale. Commandant de la guerre 1914-1918, a
commencé la nouvelle dans un régiment de
pionniers. A été affecté, sur sa demande, à
un régiment d'infanterie. A tout de suite
fait preuve de qualités de chef, prenant sous
le < feu meurtrier des chars allemands, le
9 juin 1910, à Bailleul-le-Soc, le commande-
ment de sa compagnie dont le capitaine ve-
nait d'être mortellement blessé. Le 12 juin,
à Borest, a maintenu toutes ses positions
malgré les attaques réitérées d'un ennemi
supérieur en nombre et en matériel, lui a
infligé des pertes sévères et l'a fait refluer
en désordre.
CIIARVET (Georges), capitaine au 60e ba-
taillon de chasseurs alpins: remarquable com-
mandant de compagnie, d'une énergie au-
dessus de tout éloge, véritable entraîneur
d'hommes. S'est particulièrement distingué au
cours de l'hiver 1939-1940 dans l'exécution de
nombreuses patrouilles, par son allant, son
calme et son mépris du danger. Le 20 juin
1940. ayant reçu le commandement d'un
groupement de deux compagnies chargées de
la défense d'un village et de couvrir, en arrê-
tant la progression ennemie, la retraite de la
grande unité, a magnifiquement entraîné ses
chasseurs et a victorieusement repoussé trois
attaques précédées d'intenses bombardements.
Quoique complètement encerclé, ne s'est re-
plié que sur ordre, en dépit des tirs d'armes
automatiques et de pertes extrêmement sé-
vères ayant frappé les deux tiers de sa troupe.
S'est dégagé et a ramené dans un ordre par-..
fait les survivants et la totalité de son arme-
ment, donnant ainsi de nouvelles preuves de
son magnifique esprit de décision et de téna-
cité.
GALIBERT (Pierre), lieutenant au 60e ba-
taillon de chasseurs alpins: jeune officier re-
marquable par son allant et son inlassable
ardeur. Après avoir été détaché durant cinq
semaines dans un poste avancé d'où il a
exécuté de nombreuses patrouilles, s'est par-
ticulièrement distingué, le 13 mai 1940, en
se portant, à la tête de ses hommes, sous
un violent bombardement, au secours d'un
poste encerclé, que son. audacieuse interven-
tion a permis de dégager. Le 20 juin 1940, a
donné de nouvelles preuves de son sang-froid
et de son total mépris du danger, au cours de
la défense d'un village où, chargé de la dé-
fense d'une lisière, il a, malgré l'encercle-
ment, repoussé trois attaques successives pré-
cédées d intenses bombardements.
MEIIU, lieutenant au 26e groupe de recon-
naissance de division d'infanterie: officier
d'un calme courage et d'une rare intrépidité,
ayant su former un peloton d'élite par son
a-scendant sur ses cavaliers. Le 19 juin 1940,
à Châtel-sur-Moselle, a, sous un violent bom-
bardement, effectué volontairement une diffi-
cile liaison, avec l'artillerie, au cours de la-
quelle sa voiture mitraillée et bombardée par
l'aviation a été mise hors d'usage. Ayant re-
joint son poste et étant attaqué à trois re-
prises par d'importantes forces adverses puis-
samment appuyées, leur a, malgré de très
lourdes pertes, interdit le passage dé la Mo-
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