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- TABLE ALPHABÉTIQUE
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- Bestiaux. Voir Pacages et Troupeaux
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- Bris. Voir naufrage.
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- Parcours des bestiaux V. Pacage
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— 53 —
berras en nostre coste de la mar (1), et la baignes correns et
non correns (2), estaings et totes las casses qui sont dedens los
nostres dechs en aigues et en terres (3), par XV. liv. de mor-
(1) De Dax à Bayonne, on appelle encore « arribères » les
pâturages et les prairies ; ici, on voit que les fors et coutumes
désignent par « coste » l'ensemble des dunes. Comparez avec
les termes « montagne et côte » du texte relatif à Pierre de
Dax, plus haut ; comparez aussi avec le texte ci-dessus de 1277
pour Biscarrosse.
(2) Et les eaux courantes et non courantes.
(3) « Et toutes les chasses qui dans les limites (dechs, decxs,
droits) ou étendues de nos possessions se pratiquent en eaux
et en terres. » La chasse en eaux est nommée la première pour
ce temps où les armes à feu n'existaient pas ; elle s'exerçait
aux « retz » ou filets (plus haut, page 10, 5°). Nous appelons
encore les filets arrets avec e muet. Des quantités considéra-
bles de canards sauvages, en groupes serrés et avec bruit de
bourrasque, venaient de la mer à la nuit tombante, l'hiver, et
se jetaient dans les lagunes et les étangs, pour ne regagner
l'océan que vers le jour. Nous les appelions goumards au Ma-
rensin et à Mimizan ; guits, simplement, à Arcachon. Depuis
1860, les fusils devenus nombreux chez les habitants ont pres-
que fait disparaître par effarouchement ce gibier d'eau. On le
tirait au vol au passage et le traquait la nuit sur les eaux,
au lieu de se contenter de l'œuvre silencieuse des « retz ». — La
mention de la page 10, 5°, sur cette chasse, mérite d'être plus
détaillée. Par baillette à nouveau fief et inféodation du 29 no-
vembre 1628 et par acte des 12-13 décembre suivant, le duc d'E-
pernon renouvelait et réglementait en faveur des habitants de
Lège le droit de « chasse aux oiseaux de rivière qui se pren-
nent et peuvent se prendre tant en lettes et monts que autres
lieux et tachs. » (Arch. de la Gironde, terrier 488 pour la bail-
lette, notaire Justian, de Bordeaux, et E, dossier de Caupos
pour l'acte suivant, notaire Labezard.) Comme étymologie,
tach (mouillez le ch) doit équivaloir à la part individuelle du
tâcheron dans une entreprise en commun. Le chasseur ou tâ-
cheron s'appelait tachey (mouillez le ch). — Il s'agissait donc
pour Lège non d'une innovation, mais d'un renouvellement
d'exercice de chasse empiétant sur les dunes de la Teste. Deux
Testerins cherchèrent à faire opposition à Lège en 1628 et en
1630, marque de volonté et de ténacité dans l'usage des « lettes,
monts et t(ichs ,. Un de mes anciens collaborateurs, hom-
me fort sérieux, Jean Labrunette, enfant d'Arès, m'a expliqué
que son grand-père, qui fut adjoint au maire de cette commu-
berras en nostre coste de la mar (1), et la baignes correns et
non correns (2), estaings et totes las casses qui sont dedens los
nostres dechs en aigues et en terres (3), par XV. liv. de mor-
(1) De Dax à Bayonne, on appelle encore « arribères » les
pâturages et les prairies ; ici, on voit que les fors et coutumes
désignent par « coste » l'ensemble des dunes. Comparez avec
les termes « montagne et côte » du texte relatif à Pierre de
Dax, plus haut ; comparez aussi avec le texte ci-dessus de 1277
pour Biscarrosse.
(2) Et les eaux courantes et non courantes.
(3) « Et toutes les chasses qui dans les limites (dechs, decxs,
droits) ou étendues de nos possessions se pratiquent en eaux
et en terres. » La chasse en eaux est nommée la première pour
ce temps où les armes à feu n'existaient pas ; elle s'exerçait
aux « retz » ou filets (plus haut, page 10, 5°). Nous appelons
encore les filets arrets avec e muet. Des quantités considéra-
bles de canards sauvages, en groupes serrés et avec bruit de
bourrasque, venaient de la mer à la nuit tombante, l'hiver, et
se jetaient dans les lagunes et les étangs, pour ne regagner
l'océan que vers le jour. Nous les appelions goumards au Ma-
rensin et à Mimizan ; guits, simplement, à Arcachon. Depuis
1860, les fusils devenus nombreux chez les habitants ont pres-
que fait disparaître par effarouchement ce gibier d'eau. On le
tirait au vol au passage et le traquait la nuit sur les eaux,
au lieu de se contenter de l'œuvre silencieuse des « retz ». — La
mention de la page 10, 5°, sur cette chasse, mérite d'être plus
détaillée. Par baillette à nouveau fief et inféodation du 29 no-
vembre 1628 et par acte des 12-13 décembre suivant, le duc d'E-
pernon renouvelait et réglementait en faveur des habitants de
Lège le droit de « chasse aux oiseaux de rivière qui se pren-
nent et peuvent se prendre tant en lettes et monts que autres
lieux et tachs. » (Arch. de la Gironde, terrier 488 pour la bail-
lette, notaire Justian, de Bordeaux, et E, dossier de Caupos
pour l'acte suivant, notaire Labezard.) Comme étymologie,
tach (mouillez le ch) doit équivaloir à la part individuelle du
tâcheron dans une entreprise en commun. Le chasseur ou tâ-
cheron s'appelait tachey (mouillez le ch). — Il s'agissait donc
pour Lège non d'une innovation, mais d'un renouvellement
d'exercice de chasse empiétant sur les dunes de la Teste. Deux
Testerins cherchèrent à faire opposition à Lège en 1628 et en
1630, marque de volonté et de ténacité dans l'usage des « lettes,
monts et t(ichs ,. Un de mes anciens collaborateurs, hom-
me fort sérieux, Jean Labrunette, enfant d'Arès, m'a expliqué
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