Les Belles images

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12 pages

Titre : Les Belles images

Éditeur : A. Fayard (Paris)

Date d'édition : 1907-01-10

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327110547

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 10 janvier 1907 10 janvier 1907

Description : 1907/01/10 (N143). 1907/01/10 (N143).

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k9608875

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55958

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2013

]N°143. — 4® Année.
lO CENTIMES
ADMINISTRATION :
81, boulevard Montparnasse
PARIS

Les Belles Images

10 Janvier 1907.
10 CENTIMES
ABONNEMENTS :
France: un an... 6 fr.
— six mois 3.S0
Étranger: un an. 8 fr.

DANS L’INFINI (3* Suite), par G. RI

Projetés ainsi dans l’espace, ils parcou
rurent des distances insensées, doublant les
planètes, dépassant les étoiles.

Aussi, y faisait-il une chaleur excessive. Nos
amis n’avaient gardé sur eux que les vête
ments indispensables et, maigre cela, ils
suaient sang et eau.

La même déception les attendait au bord
d’un lac qu’ils avaient aperçu et qui n’était
autre que de l’argent également en fusion.

Voila que'T'toüt à "coup, apparul à leurs
yeux un être bizarre, noirci et brûlé par le
soleil, qui, tout guilleret, leur souhaita la
bienvenue dans un langage nouveau qu’ils
furent tout étonnés de comprendre.

Lorsqu’enfin Theodolitus, qui ne voyageait
jamais sans son télescope, aperçut un immense
globe qui roulait dans l’espace, et sur lequel
ils échouèrent.

Ils se demandaient sur quelle planète ils
avaient bien pu tomber, lorsque Theodolitus
aperçut des effets lumineux d’une grande
intensité et tout à fait particuliers à Ta pla
nète Mercure.

Enfin, une toute petite fontaine s’offrit à
leurs regards ; l’eau qui s’en échappait était
bouillante, mais n’importe, ils en burent tout
de même et...

Le petit bonhomme leur expliqua que c’était
la langue « rationnelle ». En apprenant qu’ils
venaient de la terre en passant par la lune, il
fut pris d’un accès de gaieté contagieux qui
gagna nos amis.

Ils se trouvaient dans un monde de chaleur
et de lumière qui contrastait complètement
avec celui qu’ils venaient de quitter. Le soleil
leur parut si énorme qu’il semblait quatorze
fois plus grand que chez nous.

Quelle joie pour notre savant. Seulement,
la soif les faisait cruellement souffrir. Aper
cevant de loin une cascade, ils se précipitèrent
pour s’y désaltérer, mais, ô surprise ! c’était
de l’or en fusion qui en tombait, tant la cha
leur était grande.

...se sentirent envahis d’un bien-être immense.
La chaleur leur parut presque supportable,
et les fruits qu’ils dégustèrent leur firent
l’effet de champagne frappé.

C’étaient de drôles de types, que ces habi
tants de Mercure, avec leur crâne pointu, et
leurs quatre bras D’une gaieté folle, riant
toujours, ressemblant à des fous. Leurs habi
tations étaient ouvertes à tous les vents. 11
y faisait si chaud, dans oe monde de Mercure !
(Voir la suite page 2 )

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