Titre : Feuillets mensuels / L'Amitié Charles Péguy
Auteur : L'Amitié Charles Péguy. Auteur du texte
Éditeur : L'Amitié Charles Péguy (Paris)
Date d'édition : 1971-03-15
Contributeur : Martin, Auguste. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34383071b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 mars 1971 15 mars 1971
Description : 1971/03/15 (N166). 1971/03/15 (N166).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9608749d
Source : L'Amitié Charles Péguy, 2015-98031
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/09/2015
FEUILLET 166 DU 15 MARS 1971 9
Paul Milliet
UNE FAMILLE DE REPUBLICAINS FOURIERISTES
p
AUL Milliet était un peintre. Depuis 1891 cependant, il avait publié
diverses études techniques sur la céramique grecque, les vases anti-
ques et les vases peints et fait éditer un livre de vers.
En 1901, il avait fait paraître un ouvrage intitulé « La dégénéres-
cence bacchique et la névrose dans l'antiquité » et depuis lors, les
questions philosophiques semblent l'avoir vivement préoccupé : le gros
livre de 390 pages qu'il veut faire paraître lorsqu'il consulte Péguy
aura pour titre, sous l'étiquette « Problèmes et Conjectures », « La
Dynamis et les trois âmes » et pour sous-titre « Essai de psychologie
néo-aristotélicienne ».
Il est évident qu'un tel ouvrage ne rentrait pas dans le cadre des
Cahiers. Aussi n'avait-il demandé à Péguy que l'adresse d'un imprimeur.
Cependant dans la première lettre que nous avons de lui à Péguy, le
29 mars 1907, il exprime l'idée que son travail « n'aurait peut-être pas
été trop indigne de figurer dans la belle série des Cahiers ». Et il
insiste : « Je vous l'avoue, si je n'étais pas si pressé, et si je ne vous
avais pas vu très fatigué, je vous aurais prié de vouloir bien en lire
quelques pages, afin de vous rendre compte si mes idées pourraient
intéresser vos lecteurs ».
« C'est presque un nouveau système de philosophie que je pré-
sente, et que j'aurais voulu soumettre à la discussion », écrit-il, et pour
terminer : « Je prévois que vous n'accepterez pas ma proposition, mais
j'ai voulu pourtant vous la faire, c'est une façon de vous témoigner en
quelle haute estime je tiens la loyauté de votre caractère ».
Péguy lisait tout ce qu'on lui soumettait. Mais il fallait être patient,
car ses occupations étaient accablantes. La lettre suivante de Paul Mil-
liet du 2 juin 1909 (deux ans après) nous prouve que Péguy a lu les
pages qui lui ont été soumises, mais contrairement à son habitude de
laisser les auteurs absolument libres de leur texte, il fait de graves
observations de nature à « faire perdre, déclare Paul Milliet, le carac-
tère intime » qu'il a voulu donner à son travail. C'était évidemment
une fin de non-recevoir, qui ne devait pas émouvoir beaucoup
P. Milliet dont l'ouvrage venait d'être édité par Sansot. Mais, encouragé
par cette manière qui n'était pas un refus brutal, dès le lendemain,
Paul Milliet propose à Péguy autre chose.
Cette fois, c'est bien « d'une famille de républicains fouriéristes »
dont il s'agit.
Paul Milliet
UNE FAMILLE DE REPUBLICAINS FOURIERISTES
p
AUL Milliet était un peintre. Depuis 1891 cependant, il avait publié
diverses études techniques sur la céramique grecque, les vases anti-
ques et les vases peints et fait éditer un livre de vers.
En 1901, il avait fait paraître un ouvrage intitulé « La dégénéres-
cence bacchique et la névrose dans l'antiquité » et depuis lors, les
questions philosophiques semblent l'avoir vivement préoccupé : le gros
livre de 390 pages qu'il veut faire paraître lorsqu'il consulte Péguy
aura pour titre, sous l'étiquette « Problèmes et Conjectures », « La
Dynamis et les trois âmes » et pour sous-titre « Essai de psychologie
néo-aristotélicienne ».
Il est évident qu'un tel ouvrage ne rentrait pas dans le cadre des
Cahiers. Aussi n'avait-il demandé à Péguy que l'adresse d'un imprimeur.
Cependant dans la première lettre que nous avons de lui à Péguy, le
29 mars 1907, il exprime l'idée que son travail « n'aurait peut-être pas
été trop indigne de figurer dans la belle série des Cahiers ». Et il
insiste : « Je vous l'avoue, si je n'étais pas si pressé, et si je ne vous
avais pas vu très fatigué, je vous aurais prié de vouloir bien en lire
quelques pages, afin de vous rendre compte si mes idées pourraient
intéresser vos lecteurs ».
« C'est presque un nouveau système de philosophie que je pré-
sente, et que j'aurais voulu soumettre à la discussion », écrit-il, et pour
terminer : « Je prévois que vous n'accepterez pas ma proposition, mais
j'ai voulu pourtant vous la faire, c'est une façon de vous témoigner en
quelle haute estime je tiens la loyauté de votre caractère ».
Péguy lisait tout ce qu'on lui soumettait. Mais il fallait être patient,
car ses occupations étaient accablantes. La lettre suivante de Paul Mil-
liet du 2 juin 1909 (deux ans après) nous prouve que Péguy a lu les
pages qui lui ont été soumises, mais contrairement à son habitude de
laisser les auteurs absolument libres de leur texte, il fait de graves
observations de nature à « faire perdre, déclare Paul Milliet, le carac-
tère intime » qu'il a voulu donner à son travail. C'était évidemment
une fin de non-recevoir, qui ne devait pas émouvoir beaucoup
P. Milliet dont l'ouvrage venait d'être édité par Sansot. Mais, encouragé
par cette manière qui n'était pas un refus brutal, dès le lendemain,
Paul Milliet propose à Péguy autre chose.
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dont il s'agit.
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