Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse...Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
à Lille en 1900 et fait poursuivre ses études à Auch, d'où il vint à l'Ecole des Beaux-Arts de Toulouse. Il y eut pour camarades Marc Saint-Saëns, André Arbus, Joseph Monin, qui tous ont fait leur chemin. De ces premiers contacts avec Toulouse, Bouillière rappelait parfois que ses parents, un peu inquiets de le livrer si jeune aux dangers de l'existence, le mirent en pension à l'Hôtel Baichère, rue des Arts, où descendaient tous les ecclésiastiques de passage et dont la porte était fermée à neuf heures du soir. Heureusement pour notre ami, l'installation familiale à Toulouse peu après vint lui rendre une liberté qu'il appréciait fort sans en abuser. Il logea alors à l'hôtel Ulmo, rue Ninau (hôtel étant pris cette fois dans le sens noble du terme) ; ensuite habita allée des Soupirs, jusqu'au moment où son ami Arthur Fages lui trouva un appartement-atelier dans sa maison de la rue du Rempart-Saint- Etienne. Bouillière ne bougera plus de ce domicile où il trouvait le confort et l'amitié, se contentant d'aller prendre ses repas chez ses parents tant qu'ils vécurent. Le chemin nous étant commun, le soir nous le faisions ensemble. Nous sortions du « dernier salon où l'on cause », c'est-à-dire de la Galerie Chappe-Lautier, où nous rencon- trions divers habitués, dont le Dr Audry, Professeur à la Faculté de Médecine, qui pratiquait le mécénat en s'en défendant et le suscitait autour de lui. Bouillière, qui lui avait une grande reconnais- sance, tint à lui offrir la dédicace de notre livre Images de Toulouse. Il la méritait bien d'ailleurs, ayant été l'intermédiaire spontané entre notre éditeur, l'excellente Mlle Tarride, et nous.
Cette Galerie Chappe-Lautier, Bouillière la trouva dès les débuts de sa carrière et n'en chercha pas d'autre. C'est là qu'il montra ses premières et ses dernières œuvres sous l'égide accueillante de M'me Lautier, puis de ses neveux, Mlle Camille Mazeau et M. Jules Mazeau. Un autre point d'attache fut le salon des Artistes Méri- dionaux qui s'ouvrit à lui en 1921. En 1950, Bouillière en devint le Président et le demeura jusqu'en 1966 où, sur sa demande, il fut remplacé par le peintre Maurice Mélat.
Paysagiste, ,Edouard Bouillière voyagea beaucoup, tout à la découverte de régions nouvelles dans lesquelles il recherchait les accords de la nature et de l'architecture, les sites urbains dans un décor pittoresque. Il débuta par le centre de la France, découvrit Uzerche, puis étendit ses investigations à tout le Midi : Provence, Pyrénées, Rouergue, Languedoc et l'Espagne aussi bien sûr. L'été, il lui arrivait de s'installer plusieurs semaines dans des villes dont il approfondissait le caractère ainsi que celui de leurs alentours :
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