vases d'inspiration florale et natura-
liste. C'est ce que démontre la pré-
sente exposition du centenaire qui ras-
semble des vases provenant de musées
très variés (122 pièces) ainsi que des
dessins, des décors signés Gallé et
Kremer souvent restés en Moselle
après 1870 et qui n'ont pas été pré-
sentés dans des expositions depuis
celle de 1899...
G.
M MONDELANGE
L'archéosite a ouvert ses portes en
avril. Découverte en 1994, comme
l'avait rapporté la chronique du Pays
Lorrain, cette nécropole remontant à
l'âge du bronze et descendant jus-
qu'au Gallo-romain, a fait l'objet de
fouilles minutieuses : bijoux et objets
ont immédiatement été analysés et
restaurés (laboratoires de Compiègne
et de Jarville-Nancy) pour être expo-
sés au public. Vaste de 500 m2, l'es-
pace d'exposition présente de nom-
breuses reconstitutions avec une salle
audiovisuelle, et des ateliers pédago-
giques y sont associés. Les tombes et
squelettes exposés ne sont pas des ori-
ginaux, mais des « fac similé » per-
mettant un parcours initiatique dans
cette civilisation celtique si mal
connue en Lorraine. La réalisation du
projet s'élève à 5 millions de francs :
le ministère de la Culture, les conseils
régionaux et généraux et la ville de
Mondelange se sont associés pour le
financer.
G.
laJ MONTIGNY
« Du village à la ville », tel fut le
titre d'une riche exposition organisée
en mars 1999 à la salle Europa. Photos,
plans et cartes postales furent les sup-
ports d'une vaste explication montrant
comment, au début du XXe siècle, la
localité gonfla soudainement : loge-
ments et ateliers de cheminots, rues
denses donnant des places aérées, le
tout maillé par un réseau d'églises et de
casernes fonctionnelles, tel fut le
« schéma directeur et constructeur »
du « Vandœuvre messin ».
J.-F. M.
laJ PETITE-ROSSELLE
Dans cette commune proche de la
frontière, le carreau Wendel est des-
tiné à devenir en l'an 2000 un musée
de la mine de charbon. Le sol sera re-
couvert d'un tapis en forme de main,
symbole de l'instrument de travail, les
vitrines et les comptoirs d'exposition
étant placés dans les doigts.
Mme Catherine Trautmann, ministre
de la Culture, a inauguré les lieux en
affirmant la nécessité de transmettre
la mémoire de la mine. Pour l'exposi-
tion de 1999, la Mission An 2000 en
France apportera son soutien finan-
cier ainsi que les communes de
Forbach et de Freyming-Merlebach.
Le démarrage des travaux propres au
musée est prévu en juin 1999. Ce car-
reau Wendel est très caractéristique
du paysage industriel et montre l'évo-
lution des techniques depuis le pre-
mier puits foré au XIXe siècle.
rHI SAINT-QUIRIN
Depuis 1991, des fouilles se déve-
loppent sur les contreforts boisés des
Vosges. Il s'agit d'étudier un village de
carriers gallo-romains, qui ont tra-
vaillé entre le premier et le début du
troisième siècle de notre ère. Comme
l'avait indiqué Dominique Hecken-
benner dans la conférence de la Société
en janvier 1997, des traces d'habitats
ont été recensées. On a relevé environ
une cinquantaine de carrières, avec
fronts de taille et déchets ; on y préle-
vait des très gros blocs sans doute des-
tinés à des sculptures de bas-reliefs.
Une soixantaine de tombes ont été
reconnues. M. Nicolas Meyer,
archéologue de l'association de
recherche du pays de Sarrebourg a
donné en janvier une conférence sur
ces fouilles. Elles sont placées sous la
direction de Mme D. Heckenbenner,
conservateur du musée de Sarrebourg,
et financées par le Conseil général de
la Moselle. Le site de ce chantier, ex-
ploité en été par des bénévoles, montre
un aspect de la culture dite des som-
mets vosgiens dans l'Antiquité.
G.
VOSGES
iii ÉPINAL
Au Musée, où se trouve une belle
collection d'oeuvres d'artistes contem-
porains, souvent difficiles à com-
prendre et à apprécier, le conserva-
teur n'oublie pas sa collection d'art
classique. Chaque mois, le public est
invité à découvrir une œuvre sortie
des réserves. Le 22 janvier, il s'agis-
sait d'un tableau de Jean Jouvenet
(1644-1717), intitulé « La vengeance
de Latone » Cette nymphe, mère
d'Apollon et Diane, menacée par les
paysans des environs, s'était réfugiée
près d'un étang, elle obtint de Zeus
que ses ennemis soient transformés
en grenouilles. Ce tableau de Jou-
venet laisse apparaître, en plein
XVIIe siècle, le sentiment de la
nature.
L'école de l'Image, où enseignent
Roselyne Bouvier et Pierre Plumerey,
présente au public des artistes contem-
porains comme Jean-Pierre Raynaud,
créateur de nombreux psycho-objets.
Malgré son extrême originalité, il a
acquis une incontestable notoriété et a
reçu en 1986 le Grand Prix de la ville
de Paris. Il est évident que le public
doit faire un effort de compréhension
pour tenter de distinguer le bon du fâ-
cheux.
En mars, le Musée d'Épinal a orga-
nisé un concours de photographies,
préparé par des étudiants de l'I.U.T.
La visite du Musée était gratuite, un
groupe de musique rock attirait les
jeunes. Quinze photographes avaient
exposé une cinquantaine d'images, on
votait pour récompenser les meilleurs.
En avril, le Musée présenta une ex-
position itinérante sur l'art naïf, pré-
parée par CI. Faltrauer. Les tableaux
venaient du musée de Saint-Dié, de
Saint-Dizier et du musée des Beaux-
Arts de Nancy. L'art naïf est apparu
en 1884 et prospéra avec les œuvres
du douanier Rousseau, de Vivins, de
Beauchant, de Bombois, de Occhipini,
mort en 1969, auteur d'une naissance
de Vénus, pleine de tendresse et appa-
rentée à Botticelli. Mais il existe une
autre école naïve, plus enfantine, où
l'on prend beaucoup de libertés avec
les perspectives et les proportions,
qu'on vit apparaître dès la grande ex-
position de 1937.
La fête des Champs Golots célèbre
le retour du printemps, (cf. Pays
Lorrain 1920, p. 234-236). La tradi-
tion de faire flotter de petits esquifs
portant une bougie allumée avait été
perdue, elle a été remise à l'honneur
depuis quelques années. Elle a eu lieu
le samedi 29 mars malgré le mauvais
temps qui limita le nombre des parti-
cipants : une vingtaine de bateaux,
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