Titre : Le Pays lorrain : revue régionale bi-mensuelle illustrée / dir. Charles Sadoul
Auteur : Société d'histoire de la Lorraine et du Musée lorrain. Auteur du texte
Auteur : Palais des ducs de Lorraine-Musée lorrain (Nancy). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Nancy)
Éditeur : Berger-LevraultBerger-Levrault (Nancy)
Date d'édition : 1995-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344146295
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 21647 Nombre total de vues : 21647
Description : 01 janvier 1995 01 janvier 1995
Description : 1995/01/01 (A92,VOL76,N1)-1995/03/31. 1995/01/01 (A92,VOL76,N1)-1995/03/31.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Fonds régional : Lorraine Collection numérique : Fonds régional : Lorraine
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9601011c
Source : Société d'histoire de la Lorraine / Musée lorrain
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/06/2015
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- LE PAYS LORRAIN
Le domaine de Pixerécourt
et quelques-uns de ses châtelains
par Lucien Geindre
Aujourd'hui intégré à la commune de Malzé-
ville et devenu lycée agricole, le domaine de
Pixerécourt n'était jadis qu'un pauvre hameau
implanté au flanc du plateau, en face de Champi-
gneulles, non loin de Nancy.
HISTORIQUE
Les premières mentions du lieu remontent au
temps de saint Gauzelin, fondateur de l'abbaye
de Bouxières-aux-Dames située à moins d'une
lieue. Dans une première charte, il est question
d'une noble femme Hérisinde (ou Hersinde)
ayant donné des biens lui appartenant dans le
Pagus Calvomontis ou Chaumontois (il ne s'agit
pas ici de Chaumont en Haute-Marne), à
Purchereicourt (1) —in loco qui vacatur Purche-
reicurte — soit une manse avec vigne, un moulin
sur le ruisseau Ercus — super fluviolum
Ercum — et trois serfs : Godelinde, son fils
Widald et sa fille Winierde.
La deuxième charte indique qu'Hérisinde a
donné son alleu de Pixerécourt que lui avait
constitué son mari Winemart, avec la forêt, les
vignes, les champs, les prés, le moulin et les serfs
Hermenfroy, Gengoult, Gonthier, Folkoin, avec
leurs femmes et enfants. Enfin, la troisième
mentionne que la dite Hérisinde a donné au cou-
vent de Bouxières tout ce qui lui appartenait, y
compris l'église (entre 932 et 935).
Par une charte datée de son château de Nancy,
le jour de Pâques 1130, le duc Simon Ier déclare
qu'il a déposé sur l'autel de Sainte-Marie-du-
Mont (Bouxières) l'acte de donation de l'église
de Pixerécourt avec les dîmes (sa sœur Hara est
abbesse du monastère). Plus tard, en 1192, l'ab-
baye de Saint-Arnoul de Metz possède le tiers des
dîmes de l'église de Pixerécourt — tertia pars de-
cime de ecclesia que est apud Porchericourt — ce
qui ne doit pas représenter un bien gros revenu.
A cette même époque, Raoul de Champigneulles
reconnaît aux moines de Molesme la posses-
sion de vignes en ce lieu, à côté des terres de l'ab-
baye de Bouxières.
Le hameau aura pour maire, en 1306, un
nommé Mathieu, auquel l'abbaye de Clairlieu as-
cense trois jours de terre sur le ban. Il apparaît
bien que Pixerécourt change souvent de maître
ou que son parcellaire soit assez divisé. En 1444,
Simonin de Jaulny, écuyer, donne au duc de
Lorraine René Ier son dénombrement pour la
terre qu'il possède en cet endroit. Au siècle sui-
vant (1528), Jean de Châteauneuf est qualifié de
seigneur de Pixerécourt.
En 1621, le duc Henri attribue à Jacob Rutant,
président de la cour des Grands Jours de Saint-
Mihiel, et à Antoine Bermand, auditeur des
Comptes de Lorraine, la terre et seigneurie de
Pisserécourt qui appartenait auparavant à Jean de
Lescut et à Barbe Leclerc, sa femme, par acquêt
qu'ils en avaient fait sur Claude et Elisabeth de
Lescut (seigneurs en partie de Malzéville).
Bien d'autres personnages se succéderont sur
ce domaine, tels que: —Nicolas Mengin, époux
d'Elisabeth de Châtenois et seigneur en partie de
Champigneulles où il possède la « Grande
Maison » ; — Henri-Philippe de Baillivy, écuyer
(en 1700), dont la famille tient une maison
franche à Condé-sur-Moselle (Custines) ; —
Charles Isidore de Mercy, écuyer, seigneur pour
un quart et M. d'Inguelquesse pour trois quarts
en 1712 ; - François Magnicourt de Méligny, che-
valier; — Marie-Anne d'Eltz, chanoinesse de
Bouxières ; — Claude Poirot, procureur du roi,
marié à Marie-Catherine Alix; —Joseph Alix,
procureur à la cour, époux de Jeanne Hocquart ;
Charles-François Guilbert, écuyer, époux de
Marguerite-Antoinette Alix.
Le curé de Bouxières assure la desserte de
l'église comme étant une annexe de sa paroisse
ou plutôt un secours, ne pouvant être considérée
autrement, attendu qu'il n'y a ni cimetière, ni
fonts baptismaux » (5). Ce hameau, de six habi-
tants, ne s'est guère développé, semble-t-il. Mais
23
et quelques-uns de ses châtelains
par Lucien Geindre
Aujourd'hui intégré à la commune de Malzé-
ville et devenu lycée agricole, le domaine de
Pixerécourt n'était jadis qu'un pauvre hameau
implanté au flanc du plateau, en face de Champi-
gneulles, non loin de Nancy.
HISTORIQUE
Les premières mentions du lieu remontent au
temps de saint Gauzelin, fondateur de l'abbaye
de Bouxières-aux-Dames située à moins d'une
lieue. Dans une première charte, il est question
d'une noble femme Hérisinde (ou Hersinde)
ayant donné des biens lui appartenant dans le
Pagus Calvomontis ou Chaumontois (il ne s'agit
pas ici de Chaumont en Haute-Marne), à
Purchereicourt (1) —in loco qui vacatur Purche-
reicurte — soit une manse avec vigne, un moulin
sur le ruisseau Ercus — super fluviolum
Ercum — et trois serfs : Godelinde, son fils
Widald et sa fille Winierde.
La deuxième charte indique qu'Hérisinde a
donné son alleu de Pixerécourt que lui avait
constitué son mari Winemart, avec la forêt, les
vignes, les champs, les prés, le moulin et les serfs
Hermenfroy, Gengoult, Gonthier, Folkoin, avec
leurs femmes et enfants. Enfin, la troisième
mentionne que la dite Hérisinde a donné au cou-
vent de Bouxières tout ce qui lui appartenait, y
compris l'église (entre 932 et 935).
Par une charte datée de son château de Nancy,
le jour de Pâques 1130, le duc Simon Ier déclare
qu'il a déposé sur l'autel de Sainte-Marie-du-
Mont (Bouxières) l'acte de donation de l'église
de Pixerécourt avec les dîmes (sa sœur Hara est
abbesse du monastère). Plus tard, en 1192, l'ab-
baye de Saint-Arnoul de Metz possède le tiers des
dîmes de l'église de Pixerécourt — tertia pars de-
cime de ecclesia que est apud Porchericourt — ce
qui ne doit pas représenter un bien gros revenu.
A cette même époque, Raoul de Champigneulles
reconnaît aux moines de Molesme la posses-
sion de vignes en ce lieu, à côté des terres de l'ab-
baye de Bouxières.
Le hameau aura pour maire, en 1306, un
nommé Mathieu, auquel l'abbaye de Clairlieu as-
cense trois jours de terre sur le ban. Il apparaît
bien que Pixerécourt change souvent de maître
ou que son parcellaire soit assez divisé. En 1444,
Simonin de Jaulny, écuyer, donne au duc de
Lorraine René Ier son dénombrement pour la
terre qu'il possède en cet endroit. Au siècle sui-
vant (1528), Jean de Châteauneuf est qualifié de
seigneur de Pixerécourt.
En 1621, le duc Henri attribue à Jacob Rutant,
président de la cour des Grands Jours de Saint-
Mihiel, et à Antoine Bermand, auditeur des
Comptes de Lorraine, la terre et seigneurie de
Pisserécourt qui appartenait auparavant à Jean de
Lescut et à Barbe Leclerc, sa femme, par acquêt
qu'ils en avaient fait sur Claude et Elisabeth de
Lescut (seigneurs en partie de Malzéville).
Bien d'autres personnages se succéderont sur
ce domaine, tels que: —Nicolas Mengin, époux
d'Elisabeth de Châtenois et seigneur en partie de
Champigneulles où il possède la « Grande
Maison » ; — Henri-Philippe de Baillivy, écuyer
(en 1700), dont la famille tient une maison
franche à Condé-sur-Moselle (Custines) ; —
Charles Isidore de Mercy, écuyer, seigneur pour
un quart et M. d'Inguelquesse pour trois quarts
en 1712 ; - François Magnicourt de Méligny, che-
valier; — Marie-Anne d'Eltz, chanoinesse de
Bouxières ; — Claude Poirot, procureur du roi,
marié à Marie-Catherine Alix; —Joseph Alix,
procureur à la cour, époux de Jeanne Hocquart ;
Charles-François Guilbert, écuyer, époux de
Marguerite-Antoinette Alix.
Le curé de Bouxières assure la desserte de
l'église comme étant une annexe de sa paroisse
ou plutôt un secours, ne pouvant être considérée
autrement, attendu qu'il n'y a ni cimetière, ni
fonts baptismaux » (5). Ce hameau, de six habi-
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