Titre : Âmes vaillantes
Éditeur : Coeurs vaillants (Paris)
Date d'édition : 1947-01-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344144435
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 janvier 1947 12 janvier 1947
Description : 1947/01/12. 1947/01/12.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k91188848
Source : La Cité internationale de la bande dessinée et de l'image
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/09/2022
N° 2 ... LE NUMERO 8 FRS. 12 JANVIER 1947
3 i» rue de Fleurus — Paris-,6 e , — C. C. P. Paris 1223-59.
--- ■ — — — - - , :—-—-——— —-—-= — ———-—— . envoyez 200 frs à.
tnst
“hites
meg
tufs
ai &
hmtt""rs
ilaesiehagtmup
imcaisgh
La jonque gllsalt doucement sur les esn calmes. ‘t ’
Sans ses voiles raides, avec ses gros yeux peints a
sur la proue, on eût pu la prendre pour le fameuxt .
dragon que la légende annamite a précipité dans lai , el?
baie d’Along et qui lui a laissé son nom. ' ®
Mais Li-Tchang, le patron, semblait terriblement uAAi
soucieux. u
Ce n’était pas la bête fabuleuse qui l’inquiétait. "
Sa cargaison de coton pour Halphong et des raisons;
plus mystérieuses encore l’obligeaient à passer dans ces,
parages infestés de pirates.
Au lieu de tenir le Large sûr et clair, il devait conduire
son bateau à travers, des îles de toutes sortes, hautes
et dénudées, ou plates et verdoyantes, se faufiler à
travers des aiguilles, des pics, des rochers, que les eaux
avaient rongés, sculptés, creusés de grottes, percés de
tunnels.
Le coup d’œil était superbe, certes, de tous ces blocs
multicolores plongeant de la lumière du ciel dans celle
des flots ; mais Li-Tehang, le marin chinois, plissait
son front jaune : la navigation était délicate déjà, mais
telle île n’avait-elle pas son guetteur ? Tel cap ne dissi-
mulait-il pas une des jonques de Thas-Fou le brigand ?
Parfois un cri étrange d’oiseau ou d’homme, puis un
calme lourd, si lourd qu’il paraissait voulu et plein de
menaces.
Tout à l’heure, il verrait plus clair... il allait sortir
d’une passe difficile, aorte de couloir marin entre
de hauts rochers.
Hélas! juste au moment de déboucher, une grosse
jonque se démasque et coupe la route deLi-Tchang.
Les pirates !
Les deux bateaux sont déjà bord à bord, sans lui
laisser le temps de faire une manœuvre ou de
donner un ordre, les bandits ont déjà terrassé les
matelots. Déjà Thad-Fou, leur chef, marche sur
lui pour lui arracher la barre, le commande-
maat, sa jonque. Li-Tchang se défendra: il
saisit son couteau et, cherchant le point faible à sa
portée, l'enfonce dans l’épaule de son adversaire.
La riposte ne se fait pas attendre et le pauvre Li-
Tchang tombe frappé d’un coup de poignard en
plein cœur.
Tandis que les pirates ligotaient leurs prisonniers
et prenaient la jonque en remorque, Tha0-Fou
fouillait le cadavre de sa victime, et lisait ses
papiers. Tout était bien en règle. L’honnête marin
apportait du coton à Sou-Shi, le riche marchand
d’Haïphong. Une seule lettre le laissait rêveur, un
message mystérieux et vague :
« Sou-Shi au vaillant marin Li-Tchang.
« Quand l’honorable Li-Tchang entreprendra le
voyage projeté pour la prochaine lune, il voudra
bien me faire la grâce immense d’allonger sa route
par l’ile de la Surprise et y reprendre le trésor qu’il
y a déposé. Li-Tchang n’ignore pas que ce trésor
est le plus précieux de ma fortune, et maintenant
j’estime que le temps est venu de m’en ressaisir.»
Un trésor ? L’ile de la Surprise ? Et pourquoi
lui, Tha-Fou ne s’emparerait-il pas de m trésor ?
L’lls n’est pas si grande ? Il finira bien par le
découvrir. Rapidement il bâtit un plan dans son
esprit. Il appelle son frère, lui montre la lettre : « Un
tresor, Tha0-Fou ? Les yeux du Chinois luisent
e Que comptes-tu faire ?
— Tu vas me débarquer dans cet lot avec des
vivres» Nous dirons à l’équipage que j’ai rendez-
vous avec des marchands: une semaine me suffira
j’espère, pour découvrir cette fortune. Pendant ce
temps, tu gagneras l’île des Pirates, la bien nommée,
tu vendras la cargaison, feras remettre à neuf les
jonques et viendras me reprendre à la prochaine lune.
-- Tu es habile, 8 That-Fou, mon frère, et je
t’obéirai.
Point par point, ses ordres furent suivis.
(Suite page 2.)
3 i» rue de Fleurus — Paris-,6 e , — C. C. P. Paris 1223-59.
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son bateau à travers, des îles de toutes sortes, hautes
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travers des aiguilles, des pics, des rochers, que les eaux
avaient rongés, sculptés, creusés de grottes, percés de
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son front jaune : la navigation était délicate déjà, mais
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mulait-il pas une des jonques de Thas-Fou le brigand ?
Parfois un cri étrange d’oiseau ou d’homme, puis un
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Tout à l’heure, il verrait plus clair... il allait sortir
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Les pirates !
Les deux bateaux sont déjà bord à bord, sans lui
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Tchang tombe frappé d’un coup de poignard en
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et prenaient la jonque en remorque, Tha0-Fou
fouillait le cadavre de sa victime, et lisait ses
papiers. Tout était bien en règle. L’honnête marin
apportait du coton à Sou-Shi, le riche marchand
d’Haïphong. Une seule lettre le laissait rêveur, un
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« Sou-Shi au vaillant marin Li-Tchang.
« Quand l’honorable Li-Tchang entreprendra le
voyage projeté pour la prochaine lune, il voudra
bien me faire la grâce immense d’allonger sa route
par l’ile de la Surprise et y reprendre le trésor qu’il
y a déposé. Li-Tchang n’ignore pas que ce trésor
est le plus précieux de ma fortune, et maintenant
j’estime que le temps est venu de m’en ressaisir.»
Un trésor ? L’ile de la Surprise ? Et pourquoi
lui, Tha-Fou ne s’emparerait-il pas de m trésor ?
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esprit. Il appelle son frère, lui montre la lettre : « Un
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e Que comptes-tu faire ?
— Tu vas me débarquer dans cet lot avec des
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temps, tu gagneras l’île des Pirates, la bien nommée,
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