Âmes vaillantes

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7 pages

Titre : Âmes vaillantes

Éditeur : Coeurs vaillants (Paris)

Date d'édition : 1947-01-05

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344144435

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

Description : 05 janvier 1947 05 janvier 1947

Description : 1947/01/05. 1947/01/05.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k9118882f

Source : La Cité internationale de la bande dessinée et de l'image

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/09/2022

No 1 LE NUMÉRO 8 FRS. 2 0. \ f K. 6 ' ( sANER 1942

AMES
VAILLANTES

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Nous avonôvusbon 2622

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Gravement, dans la nuit bleue, les deux amis devisaient tout en se promenant.
Pour deux amis, ils semblaient bien différents.
Ibrahim était un jeune et riche marchand venu de Judée. Beaucoup de ses compa
triotes, alors, s’étaient établis dans cette région lointaine, le pays de l’or, où les caravanes
de régions beaucoup plus lointaines encore apportaient tant de produits rares et pré
cieux.
L’autre, Melchior, était un jeune savant de la tribu sainte des prêtres. Il menait
une vie austère, se nourrissait de légumes cuits à l’eau, dormait à même le sol sur le
sable tiède.
Il était riche pourtant, descendant d’une race royale, mais il se moquait bien du
confort et des aises. La nuit, le jour, il étudiait ies sciences ardues des mathématiques
et de l’astronomie. Seules, ses recherches le passionnaient.
Les deux amis, malgré les apparences, étaient bien semblables de cœur, connus
de tous pour leur bonté et leur pureté,'pour leur piété.
— Oui, disait Ibrahim, depuis des siècles notre peuple attend un Sauveur. Nos
prophètes nous l’ont promis. C’est chez nous qu’il doit naître.
— Quelle curieuse coïncidence ! reprit Melchior, enthousiasmé, Connais-tu la
prophétie de mon glorieux ancêtre Balaam, l’un des plus grands savants du pays de
Moab ?
« Une étoile sort de Jacob, un sceptre sort d'Israël ! »
Cette étoile, je voudrais tant la connaître ! C’est là le but de mes travaux, de mes
veilles, de tous mes efforts.
-— Y a-t-il d’autres savants qui cherchent comme toi ?
— Beaucoup y consacrent leur vie dans notre pays d’Arabie et de Saba. Et parfois
nous travaillons ensemble. Y a-t-il quelque chose de plus passionnant que de connaître
le vrai Dieu, le Sauveur du monde ?
Longtemps encore, sous la nuit pure, les amis discutèrent. Une nuit plus belle que
les plus belles nuits de chez nous, où les étoiles semblent briller cent fois davantage,
une nuit d’Orient, si claire, si lumineuse que nous ne savons pas même l’imaginer.
( Suite page 2 ).
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