Titre : La Nouvelle République : Patriam recuperare
Auteur : Patriam recuperare. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.]
Date d'édition : 1944-03-21
Contributeur : Weiss, Louise (1893-1983). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328262086
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 88 Nombre total de vues : 88
Description : 21 mars 1944 21 mars 1944
Description : 1944/03/21. 1944/03/21.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k8776385
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1470 (262)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/10/2012
LA NOUVELLE REPUBLIQUE
Patriam Recuperare
2! MARS 1944 ~ /*' GERMINAL de f AN 152
Conseil National de la Résistance
Au Peuple de France
Les mercenaires du Waffen SS Durnund et les soldats vert de gris sont
partis en guerre pour exterminer tes ré (rue taire s à la déportation, disséminés
dans les forets et les montagnes de ta Haute-Savoie et de la Corrèze.
Avec des auto-mitrailleuses et de l’artillerie, ils s'attaquent aux soldats de
la France nouvelle, peu et mal armés, mais vibrant d’un courage indomptable,
et qui se battent jusqu'à la mort plutôt que de se rendre.
Avec des lance-flammes ils s'attaquent aux habitants des villages et des
fermes qui abritent et alimentent les réfractaires.
Les opérations entreprises en Savoie et en Corrèze, si elles réussissaient,
ce scrutent que le prélude d'une offensive contre les réfractaires de tous les
départements de la France.
De leur succès dépend lu possibilité de déporter les jeunes des classes
43 et 44 et de faire travailler pour l’ennemi, en Allemagne ou en France, les
hommes de 16 à 60 ans et les femmes de 18 à 4, r > ans, prolongeant ainsi lu
guerre de quelques mois.
Puisque la liberté de tous les Françuis, puisque lu libération de la Patrie
sont l'enjeu de la lutte qui se déroule en Haute-Savoie et en Corrèze, chaque
Français doit faire échec aux plans de l’ennemi.
(Jue partout les patriotes rejoignent les organisations de Résistance.
Qu’ils forment des groupes de milice patriotique, tirant les armes de leur
cachette ou les prenant à l'ennemi. Qu’ils harcèlent les troupes de l'occupant,
qu’ils attaquent ses convois, qu’ils fassent dérailler ses trains, qu'ils mettent
hors d’état de nuire tes miliciens de Darnand, assassins de Français 1
Que tes ouvriers et techniciens organisent des grèves de solidarité en
faveur des réfractaires, arrêtent les transports de l’ennemi, arrêtant sa pro
duction de guerre, selon les directives des organisations sgndicales.
Que les patrons les soutiennent, que les fonctionnaires des administra
tions et de lu police, que les gendarmes et les gardes-mobiles sabotent tout
ordre venant du gouvernement Darnund-Pélain-Laval-Henriot ! Qu’ils refusent
d’appliquer toute consigne préjudiciable à leurs frères du maquis et à tout
patriote qui lutte pour la libération de lu France.
Que ceux qui ne faisaient rien jusqu'à présent fassent quelque chose
pour la Pulrie !
Que ceux qui luttaient déjà hier en fassent deux fois [dus aujourd'hui !
Deux fois plus de déraillements de transports ennemis;
Deux fois plus d'actions contre l'envahisseur et les traîtres;
Deux fois plus de subotages de la production;
Et nos fils en nos frères du maquis seront sauvés;
Et l'armée de guerre civile de Darnand sera obligée de se terrer,
Et l'ennemi sera obligé de reculer en renonçant à ses plans de déportation;
Et sa perte en sera hâtée d'autant.
Ainsi, grâce à notre effort, la victoire de nos Alliés, sera vraiment la vic
toire de la France.
PRESSE FAUSSAIRE
Le C.N.H. fait connaître <|u’il est su il s liaison avec le journal Hir Hakeim
ei que celui-ci n'est l'organe d'aucun mouvement de rétiislundt ni d'aucune
•tes tendances politiques qui sont représentées (lanli son sein*-. 4
Kn conséquence, le (I.N.H. démine la responsabilité de la Résistance orga
nisée dans les mots d'ordre cl les informations de ce journal. J
Il prie le C.F.L.N. de faire diffuser celte mise au point pat^ les postes
émetteurs d’Alger, de Brazzaville et de Londres. \ /
BAZAINE
Le 29 Octobre 1870, le maréchal Ba
zaine, commandant l’armée du Rhin, li
vrait aux Allemands la place de Metz
avec ses forts et son matériel, 3 Maré
chaux de France, 60 généraux, 6.000 of
ficiers, I 73.000 hommes, 56 drapeaux.
1.502 canons, 72 mitrailleuses, 260.000
fusiis et les munitions correspondant à
cet armement.
Les conséquences de cette capitulation
étaient tellement graves qu'on a pu leur
attribuer l’insuccès final des eiforts du
Gouvernement de la Défense Nationale.
Lui effet, après la catastrophe de Sedan,
l'armée du Rhin constituait la se.de force
s'opposant à l’invasion de la France, avec
Paris, dont la résistance inattendue dé
concertait l'ennemi. Maintenant, le flot
envahisseur déferlant vers la Somme et
vers la Loire allait isoler la capitale et
décidait ainsi d'avance de son sort.
C’est avec stupeur que la France ap-
pienait le nouveau malheur qui venait
de la frapper et le nom de celui qui en
était la cause allait devenir le synonyme
de traître, en français.
Trois ans plus tard, un conseil de guerre
dont il serait difficile de soutenir qu’il
fut composé d’ennemis du régime impé
rial, condamnait à mort le chef coupable
d’avoir rendu une place de guerre et l’ar
mée qu’il commandait sans avoir épuisé
les moyens dont il disposait et pris toutes
les mesures qu'exigeait son honneur.
Cet homme n’a pas eu l’honneur de
tomber sous les balles françaises. Il est
mort à l’étranger, dans la honte.
•
**
Cependant l’ex-maréchal Bazaine n’a
pas manqué de défenseurs et les passions
de cette é|>oque lointaine s’étant apai
sées avec la disparition de ceux qu’elles
avaient agités, tandis que des événements
nouveaux nous apportent d’autres moyens
d’appréciation, on est amené à reconnaî
tre que les circonstances atténuantes in
voquées en faveur du condamné de 1873
ne sont pas complètement dénuées de va
leur.
La reddition d'une place ou d’une
troupe ne constitue pas en soi un acte
de trahison. La trahison consiste dans
le fait d'avoir délibérément livré une
force de la patrie dans un but d'intérêt
Patriam Recuperare
2! MARS 1944 ~ /*' GERMINAL de f AN 152
Conseil National de la Résistance
Au Peuple de France
Les mercenaires du Waffen SS Durnund et les soldats vert de gris sont
partis en guerre pour exterminer tes ré (rue taire s à la déportation, disséminés
dans les forets et les montagnes de ta Haute-Savoie et de la Corrèze.
Avec des auto-mitrailleuses et de l’artillerie, ils s'attaquent aux soldats de
la France nouvelle, peu et mal armés, mais vibrant d’un courage indomptable,
et qui se battent jusqu'à la mort plutôt que de se rendre.
Avec des lance-flammes ils s'attaquent aux habitants des villages et des
fermes qui abritent et alimentent les réfractaires.
Les opérations entreprises en Savoie et en Corrèze, si elles réussissaient,
ce scrutent que le prélude d'une offensive contre les réfractaires de tous les
départements de la France.
De leur succès dépend lu possibilité de déporter les jeunes des classes
43 et 44 et de faire travailler pour l’ennemi, en Allemagne ou en France, les
hommes de 16 à 60 ans et les femmes de 18 à 4, r > ans, prolongeant ainsi lu
guerre de quelques mois.
Puisque la liberté de tous les Françuis, puisque lu libération de la Patrie
sont l'enjeu de la lutte qui se déroule en Haute-Savoie et en Corrèze, chaque
Français doit faire échec aux plans de l’ennemi.
(Jue partout les patriotes rejoignent les organisations de Résistance.
Qu’ils forment des groupes de milice patriotique, tirant les armes de leur
cachette ou les prenant à l'ennemi. Qu’ils harcèlent les troupes de l'occupant,
qu’ils attaquent ses convois, qu’ils fassent dérailler ses trains, qu'ils mettent
hors d’état de nuire tes miliciens de Darnand, assassins de Français 1
Que tes ouvriers et techniciens organisent des grèves de solidarité en
faveur des réfractaires, arrêtent les transports de l’ennemi, arrêtant sa pro
duction de guerre, selon les directives des organisations sgndicales.
Que les patrons les soutiennent, que les fonctionnaires des administra
tions et de lu police, que les gendarmes et les gardes-mobiles sabotent tout
ordre venant du gouvernement Darnund-Pélain-Laval-Henriot ! Qu’ils refusent
d’appliquer toute consigne préjudiciable à leurs frères du maquis et à tout
patriote qui lutte pour la libération de lu France.
Que ceux qui ne faisaient rien jusqu'à présent fassent quelque chose
pour la Pulrie !
Que ceux qui luttaient déjà hier en fassent deux fois [dus aujourd'hui !
Deux fois plus de déraillements de transports ennemis;
Deux fois plus d'actions contre l'envahisseur et les traîtres;
Deux fois plus de subotages de la production;
Et nos fils en nos frères du maquis seront sauvés;
Et l'armée de guerre civile de Darnand sera obligée de se terrer,
Et l'ennemi sera obligé de reculer en renonçant à ses plans de déportation;
Et sa perte en sera hâtée d'autant.
Ainsi, grâce à notre effort, la victoire de nos Alliés, sera vraiment la vic
toire de la France.
PRESSE FAUSSAIRE
Le C.N.H. fait connaître <|u’il est su il s liaison avec le journal Hir Hakeim
ei que celui-ci n'est l'organe d'aucun mouvement de rétiislundt ni d'aucune
•tes tendances politiques qui sont représentées (lanli son sein*-. 4
Kn conséquence, le (I.N.H. démine la responsabilité de la Résistance orga
nisée dans les mots d'ordre cl les informations de ce journal. J
Il prie le C.F.L.N. de faire diffuser celte mise au point pat^ les postes
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BAZAINE
Le 29 Octobre 1870, le maréchal Ba
zaine, commandant l’armée du Rhin, li
vrait aux Allemands la place de Metz
avec ses forts et son matériel, 3 Maré
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ficiers, I 73.000 hommes, 56 drapeaux.
1.502 canons, 72 mitrailleuses, 260.000
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Lui effet, après la catastrophe de Sedan,
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concertait l'ennemi. Maintenant, le flot
envahisseur déferlant vers la Somme et
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décidait ainsi d'avance de son sort.
C’est avec stupeur que la France ap-
pienait le nouveau malheur qui venait
de la frapper et le nom de celui qui en
était la cause allait devenir le synonyme
de traître, en français.
Trois ans plus tard, un conseil de guerre
dont il serait difficile de soutenir qu’il
fut composé d’ennemis du régime impé
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mée qu’il commandait sans avoir épuisé
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les mesures qu'exigeait son honneur.
Cet homme n’a pas eu l’honneur de
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•
**
Cependant l’ex-maréchal Bazaine n’a
pas manqué de défenseurs et les passions
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voquées en faveur du condamné de 1873
ne sont pas complètement dénuées de va
leur.
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