MAD 214 MAI)
MADET (Charles;, représentant du peuple
en 1848 et en 1849, né à Couleuvre (Aliior le
6 janvier 1803, mort à Ygraude (Allierjle 11 sep-
teinbre 1874, fils d'un hôtelier, fit ses études au
collège de Moulins et fut ensuite envoyé à p;i.
ris pour y étudier le droit. Mais il s'occupa
principalement de politique, entra dans les so-
ciétés secrètes, et conspira avec son ami
Mathé; moins heureux que ce dernier, il fm
arrêté et condamné à trois mois de prison.
Remis en liberté, il retourna dans .sa famille,"
où une jeune femme, qui lui avait témoigné
pendant sa captivité le plus grand dévouement.
vint le retrouver. Devenu père peu après
M. Madet légitima cette liaison, et se consacra
alors exclusivement aux soins de sa famille. 11
était agriculteur à Ygrande, quand la révolution
de février éclata; il fut élu, le 23 avril lsis,
représentant de l'Allier à l'Assemblée consti-
tuante, le 7e sur 8, par 47,895 voix (72,23:-} vo-
tants, 89,404 inscrits). Il prit placeà l'extrûnie-
gauche, fit partie du comité de l'Algérie, et
vota pour le bannissement de la famille d'Or-
léans, contre les poursuites contre Louis Blanc
et Caussidière, pour l'impôt progressif, pour
l'incompatibilité des fonctions, pour l'amende-
ment Grévy, contre la sanction de la Constitu-
tion par le peuple, pour l'ensemble de la Cons-
titution, contre la proposition Rateau et pour
la demande de mise en accusation du président
et des ministres. Adversaire de la politique de
l'Elysée, et réélu, le 13 mai 1849, par le même
département à l'Assemblée législative, avec
40,475 voix (65,506 votants, 90,096 inscrits), il
vota avec la gauche, contre les partis monar-
chiques. Un moment inquiété lors du coup d'Etat
du 2 décembre, il rentra ensuite daus la vie
privée.
MADIER DE MONTJAU (Noël -Joseph dé-
puté en 1789 et au Conseil des Cinq-Cents, né
à Bourg-Saint-Andéol (Ardèche)le 16 mars 1755,
mort àPierrelatte (Drôme) le 21 juin 1830, fils de
Cliarles Madier, marchand drapier, et de Marie
Sibour, grand'tante de l'archevêque de Paris,
étudia le droit à Toulouse, fut reçu avocat, et
remplit les fonctions de consul et de maire dans
sa ville natale. Propriétaire foncier, « seigueur
de Méas et de Montjau », il assista à l'assem-
blée générale des trois ordres du Vivarais, teuue
à Privas le 18 décembre 1788, puis il fat, le
3 avril 1789, élu député du tiers aux Etats-Gé-
néraux par la sénéchaussée de Villeneuve-de-
Berg, avec 224 voix (413 votants). Madier de
Montjau siégea au côté droit de la Constituante
et se montra très attaché à l'ancien régime, ii
se signala par de vives apostrophes coutro Mi-
rabeau, figura comme témoin dans reiiquète-
faite sur la journée du 6 octobre 1789, et signa
toutes les protestations de la minorité contre les
décrets de la Constituante, notamment contre
« les entreprises exercées sur l'autorité royale.
Obligé de se cacher sous le régime révolution-
naire, il fut considéré comme émigré, reparut
après le 9 thermidor, obtint sa radiation et fut, le
25 vendémiaire an IV, élu député de l'Ardèche
au Conseil des Cinq-Cents, par 111 voix (206 vo-
tants). Il y fut un des membres les plus actifs
du parti de Clichy, parla contre l'expulsion
d'Aymé, demanda compte des sommes accordées
au Directoire, réclama contre les mesures de
rigueur dont les prêtres et les nobles étaient
l'objet, et, inscrit, à la suite du 18 fructidor
an V, sur les listes de déportation, échappa
aux recherches de la police en se réfugiant a
Barcelone, où il resta jusqu'au 18 brumaire
an VIII. Pendant le consulat et l'empire, 31a-
« les chemins que la Providence prendra pour
nous conduire vers l'avenir nouveau que cha-
cun pressent » (discours au banquet d'Alençon,
7 octobre 1888). M. de Mackau a voté, à la fin
(le la législature, contre le rétablissement du
scrutin d'arrondissement (11 février 1889), pour
l'ajournement indéfini de la revision delà Cons-
titution, contre les poursuites contre trois dé-
putés membres de la Ligue des patriotes, contre
le projet de loi Lisbonne restrictifde la liberté
de la presse, contre les poursuites contre le
général Boulanger. On a de lui Commentaire
delaloi du 18 juillet 1868 sur les chemins vici-
naux; – Le projet de loi Ferry devant les conseils
généraux (1879).
MACKÉ ( F h a n ç o i s C o nu ad -Bebtrand-
Igxaoe), député au Corps législatif de 1813 à
1814, né à Krantheini-sur-Montague (Mont-Ton-
nerre) le 3 juillet 1756, mort à Krantheim le
17 mars 1844, « fils de M. Franeois-Woifgang
Frédéric Macké, secrétaire du grand bailliage à
Krautheini, et de dame Mari e-Eléonore Kahn »,
maire de Mayence (Prusse), fut fait chevalier
de la Légion d'honneur par Napoléon le 14bru-
maire an XIII, et appelé, le 6 janvier 1813,
par le choix du Sénat conservateur, à représen-
ter au Corps législatif le département du Mont-
Tonnerre. Il siégea jusqu'en 1814, date de la
séparation de ce département de la France.
MACQUEREL DE QUESMY (Chakles-Fuan-
çois-Louis-Alexandkk), seigneur de Paii-
veillk, député en 1789, né à Noyon-Quesmy
v'Oise) le 30 septembre 1738, mort à une date in-
connue, propriétaire à Ham et chevalier de
Saint-Louis, fut élu, le 23 mars 1789, député
de la noblesse aux États-Généraux par le bail-
liage de Vermandois, avec 103 suffrages. Il se
montra attaché à l'ancien régime et opina avec
la droite de la Constituante,
MADESCLAIRE (Pikrre-Auguste), repré-
sentant du peuple en 1848 et en 1849, né à
Tulle (Corrèzo) le 22 mars 1803, mort à Tulle
le 20 décembre 1885. fils d'un employé à la
trésorerie, entra dans le commerce et fonda
une brasserie qui prospéra. Commandant de
la garde nationale de Tulle sous Louis-Phi-
lippe, et conseiller municipal, il fit constamment
partie de l'opposition radicale. Le 2oavrill848,
il fut él u représentant de la Corrèze à l'Assemblée
constituante, Ie2esur 8,par25,183 vois. 11 prit
place à la Montagne, fit partie du comité de
l'intérieur, et vota pour le bannissement de la
famille d'Orléans, contre les poursuites contre
L. Blanc et Caussidière, pour l'abolition de la
peine de mort, pour l'impôt progressif, pour
l'incompatibilité des fonctions, pour l'amende-
ment Grévy, contre la sanction de la Constitu-
tion par le peuple, pour l'ensemble de la
Constitution, contre la proposition Râteau,
contre l'expédition de Rome, pour la demande
de mise en accusation du président et des mi-
nistres. Très hostile à la politique de l'Elysée,
et réélu, le 13 mai 1849, par le même départe-
ment, à l'Assemblée législaiive, le 6e sur 7,
avec 34,475 voix (56,045 votants, 84,363 ins-
crits), il combattit la loi du 31 mai et la revision
de la Constitution, et essaya d'organiser la ré-
sistance contre le coup d'Etat du 2 décembre.
Après la guerre de 1870-1871, il tenta de nou-
veau la fortune électorale, mais il échoua,
comme candidat républicain à l'Assemblée
nationale, dans la Corrèze, le 8 février 1871,
avec 12,157 voix sur 54,642 votants, et rentra
dans la vie privée.
MADET (Charles;, représentant du peuple
en 1848 et en 1849, né à Couleuvre (Aliior le
6 janvier 1803, mort à Ygraude (Allierjle 11 sep-
teinbre 1874, fils d'un hôtelier, fit ses études au
collège de Moulins et fut ensuite envoyé à p;i.
ris pour y étudier le droit. Mais il s'occupa
principalement de politique, entra dans les so-
ciétés secrètes, et conspira avec son ami
Mathé; moins heureux que ce dernier, il fm
arrêté et condamné à trois mois de prison.
Remis en liberté, il retourna dans .sa famille,"
où une jeune femme, qui lui avait témoigné
pendant sa captivité le plus grand dévouement.
vint le retrouver. Devenu père peu après
M. Madet légitima cette liaison, et se consacra
alors exclusivement aux soins de sa famille. 11
était agriculteur à Ygrande, quand la révolution
de février éclata; il fut élu, le 23 avril lsis,
représentant de l'Allier à l'Assemblée consti-
tuante, le 7e sur 8, par 47,895 voix (72,23:-} vo-
tants, 89,404 inscrits). Il prit placeà l'extrûnie-
gauche, fit partie du comité de l'Algérie, et
vota pour le bannissement de la famille d'Or-
léans, contre les poursuites contre Louis Blanc
et Caussidière, pour l'impôt progressif, pour
l'incompatibilité des fonctions, pour l'amende-
ment Grévy, contre la sanction de la Constitu-
tion par le peuple, pour l'ensemble de la Cons-
titution, contre la proposition Rateau et pour
la demande de mise en accusation du président
et des ministres. Adversaire de la politique de
l'Elysée, et réélu, le 13 mai 1849, par le même
département à l'Assemblée législative, avec
40,475 voix (65,506 votants, 90,096 inscrits), il
vota avec la gauche, contre les partis monar-
chiques. Un moment inquiété lors du coup d'Etat
du 2 décembre, il rentra ensuite daus la vie
privée.
MADIER DE MONTJAU (Noël -Joseph dé-
puté en 1789 et au Conseil des Cinq-Cents, né
à Bourg-Saint-Andéol (Ardèche)le 16 mars 1755,
mort àPierrelatte (Drôme) le 21 juin 1830, fils de
Cliarles Madier, marchand drapier, et de Marie
Sibour, grand'tante de l'archevêque de Paris,
étudia le droit à Toulouse, fut reçu avocat, et
remplit les fonctions de consul et de maire dans
sa ville natale. Propriétaire foncier, « seigueur
de Méas et de Montjau », il assista à l'assem-
blée générale des trois ordres du Vivarais, teuue
à Privas le 18 décembre 1788, puis il fat, le
3 avril 1789, élu député du tiers aux Etats-Gé-
néraux par la sénéchaussée de Villeneuve-de-
Berg, avec 224 voix (413 votants). Madier de
Montjau siégea au côté droit de la Constituante
et se montra très attaché à l'ancien régime, ii
se signala par de vives apostrophes coutro Mi-
rabeau, figura comme témoin dans reiiquète-
faite sur la journée du 6 octobre 1789, et signa
toutes les protestations de la minorité contre les
décrets de la Constituante, notamment contre
« les entreprises exercées sur l'autorité royale.
Obligé de se cacher sous le régime révolution-
naire, il fut considéré comme émigré, reparut
après le 9 thermidor, obtint sa radiation et fut, le
25 vendémiaire an IV, élu député de l'Ardèche
au Conseil des Cinq-Cents, par 111 voix (206 vo-
tants). Il y fut un des membres les plus actifs
du parti de Clichy, parla contre l'expulsion
d'Aymé, demanda compte des sommes accordées
au Directoire, réclama contre les mesures de
rigueur dont les prêtres et les nobles étaient
l'objet, et, inscrit, à la suite du 18 fructidor
an V, sur les listes de déportation, échappa
aux recherches de la police en se réfugiant a
Barcelone, où il resta jusqu'au 18 brumaire
an VIII. Pendant le consulat et l'empire, 31a-
« les chemins que la Providence prendra pour
nous conduire vers l'avenir nouveau que cha-
cun pressent » (discours au banquet d'Alençon,
7 octobre 1888). M. de Mackau a voté, à la fin
(le la législature, contre le rétablissement du
scrutin d'arrondissement (11 février 1889), pour
l'ajournement indéfini de la revision delà Cons-
titution, contre les poursuites contre trois dé-
putés membres de la Ligue des patriotes, contre
le projet de loi Lisbonne restrictifde la liberté
de la presse, contre les poursuites contre le
général Boulanger. On a de lui Commentaire
delaloi du 18 juillet 1868 sur les chemins vici-
naux; – Le projet de loi Ferry devant les conseils
généraux (1879).
MACKÉ ( F h a n ç o i s C o nu ad -Bebtrand-
Igxaoe), député au Corps législatif de 1813 à
1814, né à Krantheini-sur-Montague (Mont-Ton-
nerre) le 3 juillet 1756, mort à Krantheim le
17 mars 1844, « fils de M. Franeois-Woifgang
Frédéric Macké, secrétaire du grand bailliage à
Krautheini, et de dame Mari e-Eléonore Kahn »,
maire de Mayence (Prusse), fut fait chevalier
de la Légion d'honneur par Napoléon le 14bru-
maire an XIII, et appelé, le 6 janvier 1813,
par le choix du Sénat conservateur, à représen-
ter au Corps législatif le département du Mont-
Tonnerre. Il siégea jusqu'en 1814, date de la
séparation de ce département de la France.
MACQUEREL DE QUESMY (Chakles-Fuan-
çois-Louis-Alexandkk), seigneur de Paii-
veillk, député en 1789, né à Noyon-Quesmy
v'Oise) le 30 septembre 1738, mort à une date in-
connue, propriétaire à Ham et chevalier de
Saint-Louis, fut élu, le 23 mars 1789, député
de la noblesse aux États-Généraux par le bail-
liage de Vermandois, avec 103 suffrages. Il se
montra attaché à l'ancien régime et opina avec
la droite de la Constituante,
MADESCLAIRE (Pikrre-Auguste), repré-
sentant du peuple en 1848 et en 1849, né à
Tulle (Corrèzo) le 22 mars 1803, mort à Tulle
le 20 décembre 1885. fils d'un employé à la
trésorerie, entra dans le commerce et fonda
une brasserie qui prospéra. Commandant de
la garde nationale de Tulle sous Louis-Phi-
lippe, et conseiller municipal, il fit constamment
partie de l'opposition radicale. Le 2oavrill848,
il fut él u représentant de la Corrèze à l'Assemblée
constituante, Ie2esur 8,par25,183 vois. 11 prit
place à la Montagne, fit partie du comité de
l'intérieur, et vota pour le bannissement de la
famille d'Orléans, contre les poursuites contre
L. Blanc et Caussidière, pour l'abolition de la
peine de mort, pour l'impôt progressif, pour
l'incompatibilité des fonctions, pour l'amende-
ment Grévy, contre la sanction de la Constitu-
tion par le peuple, pour l'ensemble de la
Constitution, contre la proposition Râteau,
contre l'expédition de Rome, pour la demande
de mise en accusation du président et des mi-
nistres. Très hostile à la politique de l'Elysée,
et réélu, le 13 mai 1849, par le même départe-
ment, à l'Assemblée législaiive, le 6e sur 7,
avec 34,475 voix (56,045 votants, 84,363 ins-
crits), il combattit la loi du 31 mai et la revision
de la Constitution, et essaya d'organiser la ré-
sistance contre le coup d'Etat du 2 décembre.
Après la guerre de 1870-1871, il tenta de nou-
veau la fortune électorale, mais il échoua,
comme candidat républicain à l'Assemblée
nationale, dans la Corrèze, le 8 février 1871,
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