Titre : L'Est républicain : quotidien régional
Éditeur : [s.n.] (Nancy)
Éditeur : L'Est républicainL'Est républicain (Heillecourt)
Date d'édition : 1945-04-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34361432n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 avril 1945 20 avril 1945
Description : 1945/04/20 (A57,N19890). 1945/04/20 (A57,N19890).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG54 Collection numérique : BIPFPIG54
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k8281337p
Source : Bibliothèques de Nancy, 745199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/11/2022
57' Année - N° 19.890
Vendredi 20 avril 1945
L'EST REPUBLICAIN
Grand Quotidien Régkusl, f fr. SO
Rédacteur en chef : Jacques ZENNER
5"-. haut Fccfc, NANCY - Tél. 40.01
DtrUZE ftBSLLBaNS
Istamboul. - Le nombre des victimes des
nazis en Allemagne se décomposerait comme
suit :
Quatre millions de prisonniers, civils ou
militaires, en majorité russés ; cinq millions et
demi de juifs ; deux millions et demi de
travailleurs français, serbes, danois, norvégiens,
hollandais et d'autres pays alliés.
DÉMINAGE
H E mot est d'origine récen-
II te. La chose elle-même
est d'une cruauté inhu-
maine.
Les Allemands ont, particu-
lièrement dans notre région,
miné leurs positions de repli,
les approches des points jor-
tifiés, les routes, les champs,
les prés, les bois, les vignes,
parfois les ruisseaux, jusqu'à
leurs morts.
Les mines sont de genres
différents, selon leur destina-
tion : contre les chars ou con-
tre les hommes. Elles sont
disposées de manières diver-
ses.
A l'homme non averti, le
problème de l'enlèvement pa-
raît simple.
Or, une mine est un engin
dangereux, dont le maniement
exige d'immenses précautions
et, avant tout, une connais-
sance exacte de sa composi-
tion et de son amorce.
Des services spéciaux sont
chargés de l'enlèvement et des
équipes de déminage ont été
formées; elles sont organisées
en groupes.
Les mines à revêtement mé-
tallique se dépistent par détec-
teur électrique, qui crée un
champ magnétique et réagit
de façon sonore.
En dernier lieu, les Alle-
mands ont fabriqué des mines
dont les revêtements n'étaient
plus en métal, mais en bois,
en verre ou en matière plas-
tique. Contre ces engins, un
nouveau détecteur a été* créé ;
il réagit en présence d'explo-
sifs. Nos équipes n'en sont
pas encore pourvues. Elles
n'ont qu'un nombre restreint
de détecteurs à réaction métal-
lique. Leur activité s'en trouve
limitée.
Nous discuterons, dans des
articles complémentaires, de
l'opportunité du déminage à
l'aide de prisonniers alle-
mands. L'expérience a prouvé
que, seuls, des groufres entraî-
nés d'hommes avertis permet-
tent un déminage rationnel et
sûr.
Le déminage a un caractère
d'urgence extrême.
Dans notre région, le paysan
(c'est lui, surtout, qui est frap-
pé) a besoin de sa terre : -
pour sortir de son état de sinis-
tré (il connaît mieux que qui-
conque le proverbe : « Aide-
toi, le ciel t'aidera » ) ; 2° pour
remettre tout de suite au ser-
vice de la communauté la pro-
duction d'étendues qui, sans
cela, resteraient en friche ; 3°
pour renouveler le cheptel qui
nous fait tant défaut.
Le département de Meurthe
et-Moselle, déficitaire quant à
la production agricole, rest dou-
blement intéressé à un démi-
nage rapide. Mais le problème
se pose avec la même intensité
pour les Vosges. la Moselle,
une partie de la Meuse et l'Al-
sace (Haut et Bas-Rhin).
Trop de vies humaines ont
déjà été sacrifiées par défaut
de déminage ; nous en per-
drons d'autant plus que ce
travail durera plus longtemps.
A elle seule, cette dernière
considération est d'un poids
tel que les administrations
responsables sont tenues à
l'impossible pour obtenir des
réalisations immédiates et com-
plètes.
Dès aujourd'hui, rendons un t
hommage bien mérité aux cou-
rageuses équipes qui ont en-
trepris le déminage. Elles se
trouvent constamment en dan-
ger de mort. Saluons ceux qui
sonf tombés dans l'accomplis-
sement du devoir. Et n'ou-
blions f>as les gens de nos vil-
lages qui perdirent leur vie
pour avoir voulu remettre en
culture, sans tarder, la terre
nourricière.
Leipzig est tombée
Les Américains au coeur de NUREMBERG
Les Britanniques devant HAMBOURG
Deux grandes villes allemandes sont aux mains des Américains, et leur chute
marque une nouvelle étape de l'avance victorieuse des armées alliées.
La radio britannique signale que Leipzig est entièrement aux mains de la l1*
armée américaine et que toute résistance a cessé dans la ville.
D'autre part, on annonce officiellement que deux divisions ont opéré leur jonction
au centre de Nuremberg, dont la prise totale va se résumer maintenant à une opéra-
tion de nettoyage des derniers fanatiques qui défendent encore ce qui reste de la capi-
tale du^ national-socialisme où 30.000 Allemands avaient été encerclés.
Cependant que s'écroulent l'une après 1 autre les citadelles du IIIe Eeich dressées
devant les troupes alliées marchant à la rencontre des unités de l'armée rouge qui com-
battent entre Gorlitz et CottbUs, au nord Montgomery accentue sa poussée vers Ham-
bourg et les dernières dépêches signalent l'arrivée de ses éléments avancés en plusieurs
points sur la rive gauche de l'Elbe qui, selon une nouvelle non encore confirmée, aurait
meme ete franchie sur un point, à 32 kms de Hambourg.
Quant à l'avance de Patton, Reuter signale que, si elle continue au même rythme,
la jonction des Américains et des Russes est imminente.
GIGANTESQUE BATAILLE
entre GORLITZ
et COTTBUS
Sur tout le front, l'Armée Rougé
enfonce les défenses ennemies
Les Russes ont engagé plusieurs corps blindés dans la gigan.
fesque bataille qui se déroule actuellement entre Corlitz et
Cottbus. Le D. N. B. annonce que les lignes principales allemandes
ont été percées et que les troupes soviétiques ont établi une
fête de pont sur le Spree à 20 kms de Cottbus.
]. ZENNER.
Les opérations
Secteur par secteur, voici les
nouvelles, parvenues au cours
d- la journée, sur les opéra-
tions ;
En Hollande, l'armée cana-
dienne avance à l'ouest de l'Ys-
sel. où elle a atteint le Zui-
derzee, a Harderwijk, a 25 kms
ai. nord-est d'Amersfoort. Plus
ai- nord, les Canadiens ont oc-
cupé Kuinre, a 33 kms au nord-
ouest de ZwoMe
ouest de Zwolle. Enfin, à l'est,
les Anglais auraient pénétré
dans Emden.
En dernière heure, on apprend
que les Allemands ont fait sau-
ter l'extrémité sud-ouest de la
digue barrant f'embouohure du
Zuiderzee. Cette rupture est un
désastre pour les Pays Bas. Les
eaux roulent vers le sud en -'l
rection d'Amsterdam
Dans la partie septentrionale
du front, les Britanniques s'a-
lignent rapidement, avec la 6e
armée américaine, qui a occu-
pé Magdebourg, le long de la
rive ouest de l'Elbe e. déjà
des éléments de la 2e division
blindée britannique sont le long
du fleuve, poussant à la fois
vers Hambourg et vers l'est,
sur un front de plus de FO kms.
Uelzen, important point d'ap-
pui ennemi, a été conquis
La 2e division blindée s est
emparée de Lunebourg, dont
les ponts, laissés intaoxs, lui ont
permis de poursuivre son avan-
ce rapide vers le nord et le
nord-ouest.
Plus au nord, la 7e division
blindée, coupant l'autosirade
Brème-Hambourg, a 8 kms au
sud d'Harbourg, se trouve ain-
8' à 15 kms de Hambourg Les
divisions qui opèrent à t'aiie
gauche, au-delà de l'Aller, me-
naçant de prendre Brème à re-
vers, ont progressé, de Verden
jusqu'aux abords de Rothen-
bourg, tandis qu'à l'ouest de la
Weser, d'autres forces se c» n-
centrent devant «rême
Dans le seoteur de .a ÎF ar-
mée américaine, au sud-est de
Leipx/g, les Alliés contrôlent
maintenant la rive <*uest de la
Muide, sur^rès de 50 kms Les
petites unrîés américaines qui
ont traversé la rivière, rap-
portent que les Allemands
semblent vouloir établir une
ligne de défense sur la rive est.
La 7e armée est dans Hurem
berg où deux divisions ~nt opé-
ré leur fonction au centre de
la ville. D'autres unités pro-
gresseraient vers le sud, en di-
rection de Munich.
Au sud-ouest. Ansbach a été
occupé et des avances ont été
enregistrées sur tout le fron'
entre cette ville et le Neckar.
Westhein a été occupé par les
blindés.
Entre Ansbach e* Nuremberg
la 12e division blindée a oc-
cupé Heilbronn et des forces,
venant de Nuremberg vers ie
sud. tentent de taire leur jonc-
tion avec les unités venant de
l'ouest. La 1re armée française
a atteint Lahr.
La Mecque
du national-socialisme
en feu...
L'agence allemande D.N.B.
annonce que les bâtiments
où se tenait Le congrès du
parti national-socialiste d
Nuremberg sont en flammes.
Les Américains, conclut l'a-
gence allemande, sont entrés
dans les enceintes du palais
après neuf attaques. Les
combats se sont poursuivis
dans le palais du congrès où
ils ont été particulièrement
violents
De son côté, l'agence Tran-
socéan signale que les troupes
I russes, qui progressent rapide-
SUR LE FRONT DE L'ATLANTIQUE
Les Français libèrent SOULAC
où les Allemands se sont fait sauter
après avoir empoisonné les puits
Front du Médoc. - Les troupes françaises sont entrées
dans Soulac mercredi. Le colonel, commandant les opéra-
tions dans la pointe de Grave, est entré le premier dans
la ville où, un peu partout, gisaient des cadavres allemands.
Les combats ont été très durs Les défenseurs ont préféré
se faire sauter plutôt que de capituler.
LE 1" MAI
Au cours de la réunion
qu'elle a tenue mercredi, la
commission administrative de
la C.G.T a décidé de deman
der aux travailleurs de chô
mer le i«r mal.
L enfer de BiselBergen
CAMP DE L'EPOUVANTE
Avec la 2e armée britannique - Selon un témoin ocu-
laire, officier médecin dans l'armée britannique, le specta-
cle offert par le camp de Bilsen-Bergen, lors de la libé-
ration des détenus politiques qui y étaient encore en vie,
dépasse en horreur tout ce qu'on a vu jusqu'ici. « Ce spec-
tacle, dit-il, fait penser au tableau des pestiférés de Jaffa »
Des monceaux de cadavres se trouvaient encore dans
les allées. D'autres corps gisaient sur les trottoirs ou dans
les baraquements, pour la plupart des corps de femmes. Le
four crématoire n'avait pas servi depuis quatre ou cinq
mois Le cimetière était fait de vastes fosses remplies de
cadavres en décomposition, auprès desquelles pourrissaient
encore quantités d'autres cadavres Ces détenus, hommes
ou femmes, avaient été victimes des mauvais traitements
infligés, ou étaient morts de faim D'autres avaient été
fusillés
Le nombre des lits est très
insuffisant et on estime à
8.600 le nombre des fem-
mes et à 7.000 le nombre
des hommes qu'il faudrait
pouvoir hospitaliser.
Le camp contenait environ
28.000 femmes et 12 000 hom-
mes dont plusieurs Français.
30 000 personnes sont déjà
décédées
Les «nuages» du Dr. GOEBBELS
Bertin. Le D.N.B. publie le
texte d'an discours que Goebbels a
prononcé hier soir à ta radio alle-
mande, à l'occasion de l'anniversaire
d'Hitler.
« A gissons comme des
hommes et comme des Alle-
mands. Suivons notre chef
sans réserve et mettons tous
nos espxotrs dans notre bonne
étoile, même si elle est en ce
moment voilée pa* an nua-
St », a déclaré notamment le
r Goebbels.
Epidémie de suicides
en Allemagne
Londres - La radio britan-
nique déclare qu'une vérita
ble épidémie de suicides sévit
en Allemagne. En présence de
ia situation sans issue, de
hauts fonctionnaires, des géné-
raux, amiraux directeurs de
police et chefs nazis se don-
nent la mort avant l'arrivée
des Alliés
Les horreurs de Buchenwaid
Après la libération du camp
de Buchenwald. le général
Patton a visité le camp et s'est
rendu compte lui-même de la
brutalité des Allemands et des
horribles traitements que tes
geôliers ont infligés aux In-
ternés.
Le lendemain, le général
Patton a fait défiler dans le
camp toute la population de
Weimar qui s'est montrée stu_
péfaite des horreurs dont elle
a eu la révélation
Les vingt-quatre personnali-
tés françaises libérées du camp
et arrivées à Paris, on: tait
des révélations sensationnelles.
C'est ainsi que le professeur
Suhard a déclaré que les dé
tenus allemands - . aryens .
- avalent le droit, après six
mois de présence au camp, de
a disposer . de certaines fem-
mes déportées, parquées dan-
une sorte de quartier réservé
C'est là qu'est morte, à la suite
de blessures reçues pendant le
bombardement du -26 août 1944.
la princesse Mafalda de Hesse.
fille ainée du roi d'Italie
700 déportés
politiques brûlés vifs
Londres. - Selon la ra-
dio anglaise, les troupes
américaines ont découvert
les restes de 700 dépor-
tés politiques brûlés vifs
dans une grange par les
jeunesses hitlériennes.
Une déclaration alliée
sur les crimes nazis
Londres. - M. Churchill a
déclaré aux Communes qu'orne
déclaration solennelle relative
aux atrocités nazies, signée du
président des Etats-Unis, du
maréchal Staline et de lui-
même, serait publiée d'ici quel-
ques jours.
Des tireurs Isolés continuent
de résister dans la ville, où
on a découvert des puits em-
poisonnés. La résistance dans
ce secteur a été encore plus
farouche qu'à Royan
Le Procès
du général DENTZ
Paris. - A la fin de la
deuxième journée du procès
du général Dentz devant la
Haute Cour le procureur Mor-
net a réclamé contre l'accusé
la peine de mort.
ment sur la route Kustrin-Ber-
lin, sont maintenant a mi-che-
min environ entre les deux
villes Sur l'autostrade qui re«
lie celles-ci. Seelow a été oecu-
pée.
Selon ia même agence alle-
mande, les troupes soviétiques
ont réussi plusieurs pénétra-
tions très proiondes sur le
front de la Melsse. A l'ouest
de oette rivier*. Koniev appro-
che ds Flnsterwald, et n'est
plus qu'à environ 64 kms des
COMME UN RAT !
Moscou. - Les troupes
soviétiques ont décou-
vert, caché dans une ca-
ve, le général des S. S
de Koenigsberg, Fritz
Siegel.
unités de la 1re armée amérk
caine.
En Autriche, entre Salnt-Pol-
ten et Baden, les forces du
maréchal Toibeukhlne ont dé«
clenché une nouvelle et formi-
dable offensive.
Brno et Mor a wska-Ostrawa
sont débordés a la fois par te
nord-ouest et par le sud-ouest.
Dolny Benesov, à 12 kms dé
Mora wska-Ostrawa et I w anti-
ce, à 17 kms au sud-ouest do
Brno, ont été pris par l'armée
rouge. Au nord de Vienne,
Mistelbach a été occupé
TOUJOURS LES TRESORS
Magdeboarg. - Un caveau,
qui renfermait de l'or et de
l'argent valant environ 20 mil-
lions de dollars, et des oeuvres
d'art précieuses, a été décou-
vert à Magdebourg.
LA PROCHAINE REUNION
des CINQ GRANDS
âvaai on après la conférence (!e San Francisco
Washington. - Une demande d'ajournement du projet
de réunion des <. cinq grands » jusqu'après la conférence
de San-Francisco, aurait été présentée au président Tru-
nian, rapportent aujourd'hui les observateurs qualifiés de
Washington.
Le but de oet ajournement
serait de ne pas entraver les
progrès de la conférence de
San-Francisco et de ne pas
donner l'impression que des dé-
cisions importantes seraient pri-
ses par les chefs des principaux
gouvernements et non pas par
les délégués de toute.s «es na-
tions.
La question polonaise
Washington. - Au cours
d'une conférence de presse, M.
Stettinius a déclaré que la
prochaine réunion des minis-
tres des affaires étrangères au-
rait pour principal objet la
position de la Pologne.
On suppose que cette confé-
rence préparatoire favoriserait
La constitution d'un gouverne-
ment. polonais d'unité natio-
nale avant San-Francisco. On
prête au président Truman
l'intention d'intervenir dès
l'arrivée de M. Molotov à Was-
hington.
M. BIDAULT
est reçu
pai le Présidenî TIMAN
Washington - MM. Bidault
et Biiloux sont arrivés à Was-'
hington. par avion, ainsi que*
M. André Siegfried, de l'Aca--
demie Française, qui se rend
également a San-Francisco
M. Bidault, accompagné de
l'ambassadeur M. Bonnet, a
rendu visite à midi au prési*.
dent Truman, à la Maison;
Blanche. M Stettinius assistait
à l'entretien
Leur libération BBI
Paris. - Un nouveau camp
(le prisonniers de guerre frarw
çais a été libéré dans la ré-
gion de Luenbourg par des
éléments de la î* armée bri-
tannique.
La radio britannique annonce
d'autre part que. à Blacken-
heim. 330 Polonaises, de l'ar-
mée polonaise de l'intérieur,
faites prisonnières l'été dernier
au moment du soulèvement de
Varsovie, ont été libérées par
les Alliés Elles se trouvaient
toutes dans un Atat d'épuise-
ment total
?ii leur rapatriement
Paris. - Line information
émanant de l'ètat-major des
forces expéditionnaires alliées
inionce que l'emploi l'avions
.car rapatrier ,1' \ l' urag.ie les
prisonniers de guerre français
et les déportés politiques a per-
mis le rapatriement rapide de
19.204 Français depuis le 9
avril.
Dans la seule région pari-
sienne, 103.000 prisonniers el
déportés avaient rejoint leurs
foyers à la date du 17 avril.
Paris. - Trente-six déportés
politiques et M79 prisonniers
libérés de l'oflag I8C et. das
stalags 6A t2A 6C et »C sont
arrivés hier au Boul gel
STUTTGART
sous le contrôle
des travailleurs étrangers
Berne. - Depuis deux jours
il n'y a plu«s un seul fonction-
naire nazi à Stuttgart écrit la
Feuille d'Avis de Neuchàtel «
qui ajoute, que tous les Fau-
bourgs ouvriers de la ville se
trouvent sous le contrôle des
travailleurs étrangers pour la
plupart français. commandéi
par des agents parachutés par
les Alliés sur la région
. LYON. - L'inspecteur du travail
Pierre Le Hcdd a été condamné >
mort.
DERNIÈRE HEURE
La forteresse de ia pointe de Grave
EST CONQUISE
Frcnt de l'Atlantique. - Un ordre du jour du général de
Larminat, commandant les forces terrestres dans le secteur
d'opérations de la Gironde, annonce que les forteresses de
Royan et de la pointe de Grave ont été conquises après une
lutte acharnée. Dix mille prisonniers ont été faits.
Dans un second ordre du
jour, le général de Larminat
remercie de leur aide si effi-
cace les troupes de la division
Leclerc et se félicite de l'excel-
lent esprit de coopération qui
a régné entre elle et les régi-
ments nouvellement créés.
Fermeture de la frontière
gemaro-suisse
Berne. - A lia suite (le l'af-
fluence de réfugiés allemands
le long de la frontière germa-
no-suisse, le Conseil fédéral a
décrété la fermeture absolue et
immédiate de cette frontière.
La progression soviétique
vers Dresde
Moscou. - Le communiqué
soviétique annonce notamment
que les troupes russes opérant
en direction de Dresde, ont oc-
cupé les villes de Museau et
Weisswasser. Plus au Sud, les
troupes de la 2e armée polo
naise ont occupé Rottenbourg.
Vendredi 20 avril 1945
L'EST REPUBLICAIN
Grand Quotidien Régkusl, f fr. SO
Rédacteur en chef : Jacques ZENNER
5"-. haut Fccfc, NANCY - Tél. 40.01
DtrUZE ftBSLLBaNS
Istamboul. - Le nombre des victimes des
nazis en Allemagne se décomposerait comme
suit :
Quatre millions de prisonniers, civils ou
militaires, en majorité russés ; cinq millions et
demi de juifs ; deux millions et demi de
travailleurs français, serbes, danois, norvégiens,
hollandais et d'autres pays alliés.
DÉMINAGE
H E mot est d'origine récen-
II te. La chose elle-même
est d'une cruauté inhu-
maine.
Les Allemands ont, particu-
lièrement dans notre région,
miné leurs positions de repli,
les approches des points jor-
tifiés, les routes, les champs,
les prés, les bois, les vignes,
parfois les ruisseaux, jusqu'à
leurs morts.
Les mines sont de genres
différents, selon leur destina-
tion : contre les chars ou con-
tre les hommes. Elles sont
disposées de manières diver-
ses.
A l'homme non averti, le
problème de l'enlèvement pa-
raît simple.
Or, une mine est un engin
dangereux, dont le maniement
exige d'immenses précautions
et, avant tout, une connais-
sance exacte de sa composi-
tion et de son amorce.
Des services spéciaux sont
chargés de l'enlèvement et des
équipes de déminage ont été
formées; elles sont organisées
en groupes.
Les mines à revêtement mé-
tallique se dépistent par détec-
teur électrique, qui crée un
champ magnétique et réagit
de façon sonore.
En dernier lieu, les Alle-
mands ont fabriqué des mines
dont les revêtements n'étaient
plus en métal, mais en bois,
en verre ou en matière plas-
tique. Contre ces engins, un
nouveau détecteur a été* créé ;
il réagit en présence d'explo-
sifs. Nos équipes n'en sont
pas encore pourvues. Elles
n'ont qu'un nombre restreint
de détecteurs à réaction métal-
lique. Leur activité s'en trouve
limitée.
Nous discuterons, dans des
articles complémentaires, de
l'opportunité du déminage à
l'aide de prisonniers alle-
mands. L'expérience a prouvé
que, seuls, des groufres entraî-
nés d'hommes avertis permet-
tent un déminage rationnel et
sûr.
Le déminage a un caractère
d'urgence extrême.
Dans notre région, le paysan
(c'est lui, surtout, qui est frap-
pé) a besoin de sa terre : -
pour sortir de son état de sinis-
tré (il connaît mieux que qui-
conque le proverbe : « Aide-
toi, le ciel t'aidera » ) ; 2° pour
remettre tout de suite au ser-
vice de la communauté la pro-
duction d'étendues qui, sans
cela, resteraient en friche ; 3°
pour renouveler le cheptel qui
nous fait tant défaut.
Le département de Meurthe
et-Moselle, déficitaire quant à
la production agricole, rest dou-
blement intéressé à un démi-
nage rapide. Mais le problème
se pose avec la même intensité
pour les Vosges. la Moselle,
une partie de la Meuse et l'Al-
sace (Haut et Bas-Rhin).
Trop de vies humaines ont
déjà été sacrifiées par défaut
de déminage ; nous en per-
drons d'autant plus que ce
travail durera plus longtemps.
A elle seule, cette dernière
considération est d'un poids
tel que les administrations
responsables sont tenues à
l'impossible pour obtenir des
réalisations immédiates et com-
plètes.
Dès aujourd'hui, rendons un t
hommage bien mérité aux cou-
rageuses équipes qui ont en-
trepris le déminage. Elles se
trouvent constamment en dan-
ger de mort. Saluons ceux qui
sonf tombés dans l'accomplis-
sement du devoir. Et n'ou-
blions f>as les gens de nos vil-
lages qui perdirent leur vie
pour avoir voulu remettre en
culture, sans tarder, la terre
nourricière.
Leipzig est tombée
Les Américains au coeur de NUREMBERG
Les Britanniques devant HAMBOURG
Deux grandes villes allemandes sont aux mains des Américains, et leur chute
marque une nouvelle étape de l'avance victorieuse des armées alliées.
La radio britannique signale que Leipzig est entièrement aux mains de la l1*
armée américaine et que toute résistance a cessé dans la ville.
D'autre part, on annonce officiellement que deux divisions ont opéré leur jonction
au centre de Nuremberg, dont la prise totale va se résumer maintenant à une opéra-
tion de nettoyage des derniers fanatiques qui défendent encore ce qui reste de la capi-
tale du^ national-socialisme où 30.000 Allemands avaient été encerclés.
Cependant que s'écroulent l'une après 1 autre les citadelles du IIIe Eeich dressées
devant les troupes alliées marchant à la rencontre des unités de l'armée rouge qui com-
battent entre Gorlitz et CottbUs, au nord Montgomery accentue sa poussée vers Ham-
bourg et les dernières dépêches signalent l'arrivée de ses éléments avancés en plusieurs
points sur la rive gauche de l'Elbe qui, selon une nouvelle non encore confirmée, aurait
meme ete franchie sur un point, à 32 kms de Hambourg.
Quant à l'avance de Patton, Reuter signale que, si elle continue au même rythme,
la jonction des Américains et des Russes est imminente.
GIGANTESQUE BATAILLE
entre GORLITZ
et COTTBUS
Sur tout le front, l'Armée Rougé
enfonce les défenses ennemies
Les Russes ont engagé plusieurs corps blindés dans la gigan.
fesque bataille qui se déroule actuellement entre Corlitz et
Cottbus. Le D. N. B. annonce que les lignes principales allemandes
ont été percées et que les troupes soviétiques ont établi une
fête de pont sur le Spree à 20 kms de Cottbus.
]. ZENNER.
Les opérations
Secteur par secteur, voici les
nouvelles, parvenues au cours
d- la journée, sur les opéra-
tions ;
En Hollande, l'armée cana-
dienne avance à l'ouest de l'Ys-
sel. où elle a atteint le Zui-
derzee, a Harderwijk, a 25 kms
ai. nord-est d'Amersfoort. Plus
ai- nord, les Canadiens ont oc-
cupé Kuinre, a 33 kms au nord-
ouest de ZwoMe
ouest de Zwolle. Enfin, à l'est,
les Anglais auraient pénétré
dans Emden.
En dernière heure, on apprend
que les Allemands ont fait sau-
ter l'extrémité sud-ouest de la
digue barrant f'embouohure du
Zuiderzee. Cette rupture est un
désastre pour les Pays Bas. Les
eaux roulent vers le sud en -'l
rection d'Amsterdam
Dans la partie septentrionale
du front, les Britanniques s'a-
lignent rapidement, avec la 6e
armée américaine, qui a occu-
pé Magdebourg, le long de la
rive ouest de l'Elbe e. déjà
des éléments de la 2e division
blindée britannique sont le long
du fleuve, poussant à la fois
vers Hambourg et vers l'est,
sur un front de plus de FO kms.
Uelzen, important point d'ap-
pui ennemi, a été conquis
La 2e division blindée s est
emparée de Lunebourg, dont
les ponts, laissés intaoxs, lui ont
permis de poursuivre son avan-
ce rapide vers le nord et le
nord-ouest.
Plus au nord, la 7e division
blindée, coupant l'autosirade
Brème-Hambourg, a 8 kms au
sud d'Harbourg, se trouve ain-
8' à 15 kms de Hambourg Les
divisions qui opèrent à t'aiie
gauche, au-delà de l'Aller, me-
naçant de prendre Brème à re-
vers, ont progressé, de Verden
jusqu'aux abords de Rothen-
bourg, tandis qu'à l'ouest de la
Weser, d'autres forces se c» n-
centrent devant «rême
Dans le seoteur de .a ÎF ar-
mée américaine, au sud-est de
Leipx/g, les Alliés contrôlent
maintenant la rive <*uest de la
Muide, sur^rès de 50 kms Les
petites unrîés américaines qui
ont traversé la rivière, rap-
portent que les Allemands
semblent vouloir établir une
ligne de défense sur la rive est.
La 7e armée est dans Hurem
berg où deux divisions ~nt opé-
ré leur fonction au centre de
la ville. D'autres unités pro-
gresseraient vers le sud, en di-
rection de Munich.
Au sud-ouest. Ansbach a été
occupé et des avances ont été
enregistrées sur tout le fron'
entre cette ville et le Neckar.
Westhein a été occupé par les
blindés.
Entre Ansbach e* Nuremberg
la 12e division blindée a oc-
cupé Heilbronn et des forces,
venant de Nuremberg vers ie
sud. tentent de taire leur jonc-
tion avec les unités venant de
l'ouest. La 1re armée française
a atteint Lahr.
La Mecque
du national-socialisme
en feu...
L'agence allemande D.N.B.
annonce que les bâtiments
où se tenait Le congrès du
parti national-socialiste d
Nuremberg sont en flammes.
Les Américains, conclut l'a-
gence allemande, sont entrés
dans les enceintes du palais
après neuf attaques. Les
combats se sont poursuivis
dans le palais du congrès où
ils ont été particulièrement
violents
De son côté, l'agence Tran-
socéan signale que les troupes
I russes, qui progressent rapide-
SUR LE FRONT DE L'ATLANTIQUE
Les Français libèrent SOULAC
où les Allemands se sont fait sauter
après avoir empoisonné les puits
Front du Médoc. - Les troupes françaises sont entrées
dans Soulac mercredi. Le colonel, commandant les opéra-
tions dans la pointe de Grave, est entré le premier dans
la ville où, un peu partout, gisaient des cadavres allemands.
Les combats ont été très durs Les défenseurs ont préféré
se faire sauter plutôt que de capituler.
LE 1" MAI
Au cours de la réunion
qu'elle a tenue mercredi, la
commission administrative de
la C.G.T a décidé de deman
der aux travailleurs de chô
mer le i«r mal.
L enfer de BiselBergen
CAMP DE L'EPOUVANTE
Avec la 2e armée britannique - Selon un témoin ocu-
laire, officier médecin dans l'armée britannique, le specta-
cle offert par le camp de Bilsen-Bergen, lors de la libé-
ration des détenus politiques qui y étaient encore en vie,
dépasse en horreur tout ce qu'on a vu jusqu'ici. « Ce spec-
tacle, dit-il, fait penser au tableau des pestiférés de Jaffa »
Des monceaux de cadavres se trouvaient encore dans
les allées. D'autres corps gisaient sur les trottoirs ou dans
les baraquements, pour la plupart des corps de femmes. Le
four crématoire n'avait pas servi depuis quatre ou cinq
mois Le cimetière était fait de vastes fosses remplies de
cadavres en décomposition, auprès desquelles pourrissaient
encore quantités d'autres cadavres Ces détenus, hommes
ou femmes, avaient été victimes des mauvais traitements
infligés, ou étaient morts de faim D'autres avaient été
fusillés
Le nombre des lits est très
insuffisant et on estime à
8.600 le nombre des fem-
mes et à 7.000 le nombre
des hommes qu'il faudrait
pouvoir hospitaliser.
Le camp contenait environ
28.000 femmes et 12 000 hom-
mes dont plusieurs Français.
30 000 personnes sont déjà
décédées
Les «nuages» du Dr. GOEBBELS
Bertin. Le D.N.B. publie le
texte d'an discours que Goebbels a
prononcé hier soir à ta radio alle-
mande, à l'occasion de l'anniversaire
d'Hitler.
« A gissons comme des
hommes et comme des Alle-
mands. Suivons notre chef
sans réserve et mettons tous
nos espxotrs dans notre bonne
étoile, même si elle est en ce
moment voilée pa* an nua-
St », a déclaré notamment le
r Goebbels.
Epidémie de suicides
en Allemagne
Londres - La radio britan-
nique déclare qu'une vérita
ble épidémie de suicides sévit
en Allemagne. En présence de
ia situation sans issue, de
hauts fonctionnaires, des géné-
raux, amiraux directeurs de
police et chefs nazis se don-
nent la mort avant l'arrivée
des Alliés
Les horreurs de Buchenwaid
Après la libération du camp
de Buchenwald. le général
Patton a visité le camp et s'est
rendu compte lui-même de la
brutalité des Allemands et des
horribles traitements que tes
geôliers ont infligés aux In-
ternés.
Le lendemain, le général
Patton a fait défiler dans le
camp toute la population de
Weimar qui s'est montrée stu_
péfaite des horreurs dont elle
a eu la révélation
Les vingt-quatre personnali-
tés françaises libérées du camp
et arrivées à Paris, on: tait
des révélations sensationnelles.
C'est ainsi que le professeur
Suhard a déclaré que les dé
tenus allemands - . aryens .
- avalent le droit, après six
mois de présence au camp, de
a disposer . de certaines fem-
mes déportées, parquées dan-
une sorte de quartier réservé
C'est là qu'est morte, à la suite
de blessures reçues pendant le
bombardement du -26 août 1944.
la princesse Mafalda de Hesse.
fille ainée du roi d'Italie
700 déportés
politiques brûlés vifs
Londres. - Selon la ra-
dio anglaise, les troupes
américaines ont découvert
les restes de 700 dépor-
tés politiques brûlés vifs
dans une grange par les
jeunesses hitlériennes.
Une déclaration alliée
sur les crimes nazis
Londres. - M. Churchill a
déclaré aux Communes qu'orne
déclaration solennelle relative
aux atrocités nazies, signée du
président des Etats-Unis, du
maréchal Staline et de lui-
même, serait publiée d'ici quel-
ques jours.
Des tireurs Isolés continuent
de résister dans la ville, où
on a découvert des puits em-
poisonnés. La résistance dans
ce secteur a été encore plus
farouche qu'à Royan
Le Procès
du général DENTZ
Paris. - A la fin de la
deuxième journée du procès
du général Dentz devant la
Haute Cour le procureur Mor-
net a réclamé contre l'accusé
la peine de mort.
ment sur la route Kustrin-Ber-
lin, sont maintenant a mi-che-
min environ entre les deux
villes Sur l'autostrade qui re«
lie celles-ci. Seelow a été oecu-
pée.
Selon ia même agence alle-
mande, les troupes soviétiques
ont réussi plusieurs pénétra-
tions très proiondes sur le
front de la Melsse. A l'ouest
de oette rivier*. Koniev appro-
che ds Flnsterwald, et n'est
plus qu'à environ 64 kms des
COMME UN RAT !
Moscou. - Les troupes
soviétiques ont décou-
vert, caché dans une ca-
ve, le général des S. S
de Koenigsberg, Fritz
Siegel.
unités de la 1re armée amérk
caine.
En Autriche, entre Salnt-Pol-
ten et Baden, les forces du
maréchal Toibeukhlne ont dé«
clenché une nouvelle et formi-
dable offensive.
Brno et Mor a wska-Ostrawa
sont débordés a la fois par te
nord-ouest et par le sud-ouest.
Dolny Benesov, à 12 kms dé
Mora wska-Ostrawa et I w anti-
ce, à 17 kms au sud-ouest do
Brno, ont été pris par l'armée
rouge. Au nord de Vienne,
Mistelbach a été occupé
TOUJOURS LES TRESORS
Magdeboarg. - Un caveau,
qui renfermait de l'or et de
l'argent valant environ 20 mil-
lions de dollars, et des oeuvres
d'art précieuses, a été décou-
vert à Magdebourg.
LA PROCHAINE REUNION
des CINQ GRANDS
âvaai on après la conférence (!e San Francisco
Washington. - Une demande d'ajournement du projet
de réunion des <. cinq grands » jusqu'après la conférence
de San-Francisco, aurait été présentée au président Tru-
nian, rapportent aujourd'hui les observateurs qualifiés de
Washington.
Le but de oet ajournement
serait de ne pas entraver les
progrès de la conférence de
San-Francisco et de ne pas
donner l'impression que des dé-
cisions importantes seraient pri-
ses par les chefs des principaux
gouvernements et non pas par
les délégués de toute.s «es na-
tions.
La question polonaise
Washington. - Au cours
d'une conférence de presse, M.
Stettinius a déclaré que la
prochaine réunion des minis-
tres des affaires étrangères au-
rait pour principal objet la
position de la Pologne.
On suppose que cette confé-
rence préparatoire favoriserait
La constitution d'un gouverne-
ment. polonais d'unité natio-
nale avant San-Francisco. On
prête au président Truman
l'intention d'intervenir dès
l'arrivée de M. Molotov à Was-
hington.
M. BIDAULT
est reçu
pai le Présidenî TIMAN
Washington - MM. Bidault
et Biiloux sont arrivés à Was-'
hington. par avion, ainsi que*
M. André Siegfried, de l'Aca--
demie Française, qui se rend
également a San-Francisco
M. Bidault, accompagné de
l'ambassadeur M. Bonnet, a
rendu visite à midi au prési*.
dent Truman, à la Maison;
Blanche. M Stettinius assistait
à l'entretien
Leur libération BBI
Paris. - Un nouveau camp
(le prisonniers de guerre frarw
çais a été libéré dans la ré-
gion de Luenbourg par des
éléments de la î* armée bri-
tannique.
La radio britannique annonce
d'autre part que. à Blacken-
heim. 330 Polonaises, de l'ar-
mée polonaise de l'intérieur,
faites prisonnières l'été dernier
au moment du soulèvement de
Varsovie, ont été libérées par
les Alliés Elles se trouvaient
toutes dans un Atat d'épuise-
ment total
?ii leur rapatriement
Paris. - Line information
émanant de l'ètat-major des
forces expéditionnaires alliées
inionce que l'emploi l'avions
.car rapatrier ,1' \ l' urag.ie les
prisonniers de guerre français
et les déportés politiques a per-
mis le rapatriement rapide de
19.204 Français depuis le 9
avril.
Dans la seule région pari-
sienne, 103.000 prisonniers el
déportés avaient rejoint leurs
foyers à la date du 17 avril.
Paris. - Trente-six déportés
politiques et M79 prisonniers
libérés de l'oflag I8C et. das
stalags 6A t2A 6C et »C sont
arrivés hier au Boul gel
STUTTGART
sous le contrôle
des travailleurs étrangers
Berne. - Depuis deux jours
il n'y a plu«s un seul fonction-
naire nazi à Stuttgart écrit la
Feuille d'Avis de Neuchàtel «
qui ajoute, que tous les Fau-
bourgs ouvriers de la ville se
trouvent sous le contrôle des
travailleurs étrangers pour la
plupart français. commandéi
par des agents parachutés par
les Alliés sur la région
. LYON. - L'inspecteur du travail
Pierre Le Hcdd a été condamné >
mort.
DERNIÈRE HEURE
La forteresse de ia pointe de Grave
EST CONQUISE
Frcnt de l'Atlantique. - Un ordre du jour du général de
Larminat, commandant les forces terrestres dans le secteur
d'opérations de la Gironde, annonce que les forteresses de
Royan et de la pointe de Grave ont été conquises après une
lutte acharnée. Dix mille prisonniers ont été faits.
Dans un second ordre du
jour, le général de Larminat
remercie de leur aide si effi-
cace les troupes de la division
Leclerc et se félicite de l'excel-
lent esprit de coopération qui
a régné entre elle et les régi-
ments nouvellement créés.
Fermeture de la frontière
gemaro-suisse
Berne. - A lia suite (le l'af-
fluence de réfugiés allemands
le long de la frontière germa-
no-suisse, le Conseil fédéral a
décrété la fermeture absolue et
immédiate de cette frontière.
La progression soviétique
vers Dresde
Moscou. - Le communiqué
soviétique annonce notamment
que les troupes russes opérant
en direction de Dresde, ont oc-
cupé les villes de Museau et
Weisswasser. Plus au Sud, les
troupes de la 2e armée polo
naise ont occupé Rottenbourg.
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