Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)
Date d'édition : 1935-02-09
Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 février 1935 09 février 1935
Description : 1935/02/09 (Numéro 4383). 1935/02/09 (Numéro 4383).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k8218331
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
QUATRE !
LE POPULAIRE
9-2-35
Dans le jardii
des autres
Tl fallait s'y attendre. La réaction
travestit à sa façon les événements de
mercredi soir. Les antifascistes sont
des criminels. Kérillis (Echo de Paris)
parle de l'armée du crime, tout simple-
ment :
Il s'en est fallu de peu que la nuit
du 6 au 7 février ne dégénérât en sinis-
tres scenes d'émeute. Après une jour-
né* solennelle, pondant laquelle les
patriotes manifestèrent en .priant dans
les églises et en jetant des fleurs auy
â¢emplacements où tombèrent les mar-
tyr? de l'année dernière, il apparut
soudain que le « Front commun » pré-
parait une attaque de grand style sur
â¢le centre de Paris. La police n'eut
que le temps d'intervenir. Bile arreta
douze cents Individus, parmi lesquels
des apaches, des interdits de séjour,
des spécimens redoutables de la « fau-
ne des for tifs i> Tous étaient armés.
Certains portaient jusqu'à, trois revol-
vers chargés. Dans plusieurs groupes,
on avait préparé cfir de provoquer dés incendies et de
faciliter le pillage, -
Tous voyez 7s procédé. Il s'agit di
prouver que le e Front commun »,
comme ils disent, est un ramassis
d'apaches, que les brûleurs d'autobus
et les criminels dé Chartres sont de-
petits agneaux protecteurs de l'ordre.
Mais les boniments ne tromperont per.
sonne. Ils n'empêcheront pas le Parle-
ment .de voter le.'désarmement des li-
gues. Que les Korillis en prennent leur
. parti. £
Pays légal
Dans l'OEuvre, L.-O. Frossard dénon-
ce la manoeuvre des ligues qui préten-
dent opposer le « pays réel » au & pays
légal ». Pour ces messieurs, la volonté
nu suffrage universel est négligeable,
du moment qu'elle se prononce pour la
gauche :
Mais si la Chambre s'avisait de por-
ter au pouvoir un ministère qui n'eût
joint l'agrément de M. Taittinger, de
M. de la R6cque et de M. Mâurras. un
nouveau « Six-Février » le méttrait 4
ia raison. Elle ne représente que le
« pays légal ». Les chefs de Ligues
ont décidé qu'ils représentaient le
« pays réel ». Aux députés de se le
tenir pour dit.
Aux députés de gauche, bien enten-
du! Car il y a des grâces d'Etat pour
ceux de droite et spécialement pour
M. André Tardieu qui, dans les délices
de Menton, guette l'heure H. La. Fran-
ce, en effet, n'a pas le droit de voter
& gauche. On l'a vu en 1926 et en
1934. Lorsqu'elle se donne la majorité
et le gouvernement de ses préférences,
elle s'expose à de sévères mécomptes.
Bn 1926, le plébiscite des porteurs de
bons réinstalle au pouvoir les hommes
qu'elle en avait chassés. En 1934, c'est
l'émeute qui fait place nette et nous
ramène M. Doumergue. Il a fallu lais-
ser partir le Sage de Tournefeuille, qui
n'offrait aux chômeurs que la viande
creuse de la réforme constitutionnelle.
A son âge, Boulanger lui-môme était
mort. Mais son successeur n'est que
toléré. M. de la Rocque Je traite «le
â haut en bas. comme s'ils avaient gardé
les Croix de Feu ensemble! Et toutes
les ligues affectent à son égard le plut
profond mépris.
Bien fait pour Flandin. On ne capi-
tule pas devant les factieux, ou alors
on ne jure pas, sur ses deux mètres
de haut, qu'on est un grand républicain.
Suffrage des femmes
On parle beaucoup, depuis quelques
jours, du suffrage des femmes. L'idée
est en progrès. Elle gagne même au
Sénat.
D'une enquête faite par le Matin, dé-
tachons ce passage d'une interview de
lt. de Monzie :
De quoi a-t-on peur? D'un glissement
vers la droite... disons le mot : de la
peur du curé.
Mais que fait-on de la déclaration
des Droits de l'homme : « Nul ne
peut être inquiété pour ses opinions,
même religieuses ».. Vous connaisse!
le mot de -Georges Sorel : « Le monde
bourgeois a-t-il perdu sa véritable voca-
tion législative? » L'expérience syndi-
cale a-t-elle démontré que l'initiative
des femmes fftt moins hardie, moins
ferme, plus rétrograde que la pensée
dés hommès? Il y a des paradoxes in-
soutenables- : la Chambre n'a pas con-
senti à -la femme avooat la possibilité
d'être avoué, en telle sorte qu'avocat a
la cour d'appel de Paris elle ne saurait
devenir avoué plaidant à Pontoise. Un
tel refus ne s'explique par aucune con-
sidération confessionnelle. Il convient
donc de ne pas couvrir un certain mi-
sonéisme disgracieux du voile de la
pudéur laïque...
« Si le suffrage fut décrété d'uni-
versalité, si l'instruction fut octroyée
obligatoirement et indistinctement aux
filles comme aux garçons, ce doit être
en vue d'une égalité de pouvoir entré
femmes et hommes qui est la consé-
quence logique, inéluctable des prémis-
ses posées par la démocratie... Il est
trop tard pour revenir én arrière... »
C'est trop évident. Ht si nous savons
faire notre propagande, si nous savons
montrer aux femmes leur véritable â¢
intérêt, si nous savons leur montrer ,
que leur àffranchissément est lié à
celui dés travailleurs, 6e ne sont pas '
les curés qui pourront bénéficier du' â
suffrage des femmes 1
Louis LEVY.
ACHETEZ TOUJOURS
VOTRE « POPULAIRE »
AU MEME MARCHAND
LA DEFLATION
jette dans la même misère
cultivateurs et ouvriers agricoles
AU cours des interpellations sur le
chômage il était nécessaire que la
situation des ouvriers de nos peti-
tes communes rurales fût évoquée à la tri-
bune de la Chambre.
Le groupe parlementaire avait confié
cette tâche à notre ami Castagnez. Voici
dans quels termes il brossa le tableau de la
misère croissante des populations agricoles
et en particulier des ouvriers des champs.
« Pendant longtemps, dans ce-pays où
les idées toutes faites et non vérifiées s'ac-
climatent trop bien, on a dit et certains
disent encore : « L'agriculture manque de
bras. »
Or, le chômage rural, depuis de nom-
breux mois, est devenu un fait douloureux.
L'ouvrier embauché pour la saison aux
dernières louées ost resté sans emploi. Le
journalier ne trouve guère d'embauché et
l'artisan rural â maçon, menuisier, char-
pentier, charron, mécanicien ou garagiste
â est également sans travail.
Quelles sont les causes de cette situation ?
Le producteur agricole ne vendant plus
ses produits, ou les vendant à un prix très
faible, restreint ses frais de main-d'oeuvre :
d'où diminution du nombre des ouvriers
employés et baisse des salaires.
Il ne fait pas faire les travaux de cons-
truction ou d'entretien : d'où chômage
pour l'artisan rural.
Autre conséquence : le commerçant lo-
cal vend beaucoup moins.
En outre, il y a des causes spéciales.
C'est tout d'abord l'insuffisance du con-
trôle de l'emploi de la main-d'oeuvre étran-
gère. Certains grands agriculteurs ont fait
venir, il y a quelques années, des ouvriers
étrangers, polonais pour la plupart, lis
les payent très bon marché, les logent et
les nourrissent souvent mal. Je pourrais ci-
ter certaines grandes fermés du Centre,
dirigées par les ehefs du mouvement pré-
tendu « agraire », où, sur 65 ouvriers, il
y a 60 Polonais auxquels ils donnent un
salaire de famine.
C'est, en second lieu, un afflux vers la
campagne des ouvriers partis il y a quel-
ques années à la ville et qui, chassés par
la crise, reviennent à la terre, lis y trou-
vent ia même misère. Là comme ailleurs,
le régime capitaliste eet incapable de leur
donner du travail, et ils augmentent le
nombre des journaliers, des ouvriers de
domaines ou des artisans sans travail.
Enfin, H y a l'afflux des ouvriers chô-
meurs des petites localités voisines. La
fermeture d'un atelier, d'une usine, au chef-
lieu de canton, augmente le nombre des
demandes d'emplois. Aussi, si tiers sont ouverts à la campagne â bois,
carrières â des chômeurs du chef-lieu de
canton y viennent travailler, d'autant» plus
que, dans ces chefs-lieux de canton, il
n'existe pas, la plupart du temps, de fonds
de chômage.
La quatrième des causes spéciales est la
fameuse politique de déflation et de pré-
tendues économie» qui a étendu ses mé-
faits jusque dans nos plus petites commu-
nes rurales. Les crédits du budget du mi-
nistère des travaux publics ont été réduits.
Il n'y a plus d'argent pour l'entretien et
là réfection des routes, d'où chômage pour
les ouvriers utilisés dans ces travaux et
chômage dans les carrières.
On a supprimé ou diminué les subven-
tions accordées aux communes par le gé-
nie rural ou le ministère de l'Intérieur
pour les constructions d'écoles et les divers
travaux. On a ainsi provoqué l'arrêt de
presque tous les travaux communaux.
Enfin, et cela aussi a son importance,
on a, depuis quelques années, arrêté pres-
que complètement les nominations de petits
fonctionnaires ruraux, tels que facteurs et
cantonniers, ce qui accroît encore le nom-
bre des sans-travail dans nos campagnes.
Cette abondance de travailleurs cher-
chant à placer leurs bras sur le marché du
travail entraîne une diminutif n considérable
des salaires. Les salaires de 8 eu 10 francs
par jour ne sont pas rares. Avec cette
somme, il leur faut vivre et faire vivre
leur famille. »
Les conclusions du discours de Casta-
gnez, on les devine :
Rendre obligatoires à la campagne, com-
me à la ville, les secours de chomage;
Renoncer à la politique de déflation bud-
gétaire et mettre en chantier tous ces tra-
vaux d'intérêt général dont nos petites com-
munes ont besoin et qui donneront du tra-
vail à ceux qui en manquent;
Appliquer au prolétariat rural les lois
protectrices dont bénéficie au va bénéfi-
cier le prolétariat des villes; limitation des
heures de travail; protection à l'égard de la
main-d'oeuvre étrangère; allocations fami-
liales obligatoires.
Pratiquer à l'égard de l'agriculture une
politique d'organisation et de défense qui
en revalorisant les prix des denrées agrico-
les redonnerait aux populations rurales la
possibilité de vivre normalement et rétabli-
rait pour elles le bien-être et la confiance
dans le lendemain, ce dont la main-d'oeuvre
ressentirait aussitôt le contre-coup bienfai-
sant.
M. Jacquier, dans la réponse qu'il fit
hier aux interpellateurs, resta muet sur un
grand nombre de questions soulevées par
Castagnez. Nous ne le tiendrons pas pour
quitte et ne manquerons pas, avant la fin
du débat, de l'obliger à prendre nettement
position.
Georges MONNET.
Un appel
aux paysans
La Fédération paysanne de l'Allier,
adhérente à la Confédération nationale
paysanne, qui fut l'âme de la contre?
manifestation de Moulins le 1er février,
adresse ses remerciements et ses féli-
citations à tous les cultivateurs et anti-
fascistes qui ont bien voulu coopérer à
maintenir dans une ligne digne d'inté-
rêt, malgré 1» complicité de tous les
groupements bourgeois de l'Allier, soit
matérielle ou moraze, et les engagent
à continuer dans ce but par l'organisa-
tion de groupements vraiment paysans
et, administrés par des -paysans travail-
leur*.
Camarades paysans : nous avons
montré à Moulins ce que nous étions
capables de faire et les démagogues du
parti agraire n'ont eu qu'à, fuir la sal-
le. Mais cela n'est, pas suffisant, il faut
que partout naisse un syndicat où une
union paysanne et que ceux-ci soient
gérés par de véritables paysans tra-
vailleurs. Pour ce travail d'organisation
paysanne la Fédération paysanne est
avec vous de tout coeur, aussi nous
vous demandons de nous aider dans fie
sens.
Paysans-travailleurs, la situation est
grave et pour le respect de vos droits
adhérez à la C.N.P. et sa Fédération
paysanne, Confédération nationale pay-
sanne.
La Fédération paysanne de l'Ailler,
Nota. â Pour tous renseignements,
demande d'adhésion et organisation de
réunion pour l'Allier et en dehors du
département, s'adresser au camarade
F. Journet, secrétaire général de la
Fédération paysanne, à. Toulon-sur-Al-
lier (Allier), qui se mettra à la dispo-
sition des intéressés ou fournira les
renseignements gracieusement sans
aucun engagement.
BOURSE DE PARIS
du Vendredi 8 Février
Court . Cours
valeurs de i* du
veille ienr
3 #8 50 #140
s % amortissable IS5 05 ....
3 14 % amortissable ..... .. .. 97 55
4 % 1917 #«75 #6 50
< % 1018 #9 75
1 % 1925 (gar. rh.) 113 60 lus 65
« % % 1982 a mort iesa b. ( A ). 98 Î5 92 10
« V, â¢/â 19S2 amortissa b.(B 94 .. 92 95
Bons Trésor 4 I H % 1«S4 1011 .. 1009 5»
â i % I9M 543 .. 543 ..
Obligations Caisse auton 965 â . 942 ,
- Etat 4 % 1912-14 39» .. 894 .
- - S % 1911- . 27 . >2t
Crédit National 1919 692 590 .
â obi. 6 % 1920 5S0 .. 630
â Bon» « % 1921 Hi . â 540 .,
â « % inill. 1922. f-50 . Ui
â S % janv 192S MO . 635 .
â S % luln 1928. f.50 â Mê .
â 6 % lanv 1924 *66 ._ S65
Bat 790 .. 775 .
Lyon 996 .. 977
MW1 7SO ,72
Nord........,, . i800 1275
Origan» 065
On trouve « Le Populaire » dans
toutes les bibliothèques des garés
L'organisation du marché
du bétail et de la viande
Sous avons publié la semaine demie
rc les principes essentiels sur lesquels
repose ta proposition de loi qui vient
d'être déposée par le groupe parlemen-
taire.
Vota les grandes lignes de l'expose
des motifs rédigé par notre ami Riffat-
terre.
La stabilisation des cours
du bétail sur pied
Une organisation raisonable et qui
veut être efficace du marché du bétail
et de la viande ne peut pas séparer l'in-
térêt du producteur de celui du con-
sommateur. Ils se confondent étroi-
tement.
Le bétail et la viande doivent être
vendus a un prix normal et stable, à
un prix qui assure au travailleur rural
la rémunération équitable de son tra-
vail, le remboursement de ses avances,
sa part légitime de bien-être, la sécu-
rité ; à l'acheteur la satisfaction ma-
xima de ses besoins en quantité et en
qualité.
Nous faisons nôtre entièrement, cette
déclaration de la Confédération Natio-
nale Paysanne : « Quelles quê soient
les circonstances atmosphériques ou
autres, quelles que soient les conditions
du marché mondial ou international,
le paysan déclare 1 qu'il a le droit abso-
lu dë vivre et de faire vivre sa famille
du fruit dé son travail ».
« Remplissant une fonction sociale,
s'il reconnaît à la Société lé droit d'e
xiger qu'il accomplisse loyalement ses
fonctions, par contre la Société se doit
dé lui assurer des conditions d'existen-
ce égales à celles de tous les autres
travailleurs ».
Proclamer le droit à la vie, c'est con-
damner la loi de l'offre et de la de-
mande, comme mode de détermination
des prix. La Confédération Nationale
Paysanne n'hésite pas à poser en prin-
cipe que l'Office des produits agrico-
les dont elle propose la création, orga-
nisme tripartite composé de délégués
des producteurs, des consommateurs et
des pouvoirs publics, doit fixér le prix
auquel devraient être vendus tous les
produits agricoles.
Mais il va sans dire qu'une politique
de fixation des prix serait la plus dé-
cevante si elle ne s'appuyait sur une
organisation collective de la produc-
tion en fonction de la consommation,
sur une organisation de la classe pay-
sanne, qui permette à celle-ci et lui
impose comme une condition même de
réussite, le contrôle de l'écoulement de
nos produits qui substitue à la produc-
tion anarchique et désordonnée d'au-
jourd'hui une production fondée sur-
la connaissance sérieuse et précise des
besoins du marché et qui vise essen-
tiellement à développer la capacité
d'achat des masses. »
Fixer le prix du bétail ! Nous savons
tout ce qu'une telle prétention peut
soulever d'objections et d'ironie, car il
est entendu que.si le blé, la betterave,
le vin, se prêtent aux pratiques de l'é-
conomie dirigée, le bétail est un pro-
duit-qui, de sa nature, n'est négocia-
ble que sous le régime de l'économie...
libérale. Encore faut-il rémarquer qu'au
temps de la guerre et du -prix maxi-
mum, nos libéraux allaient jusqu'à re-
connaître que « taxer la viande en-
tre les mains du chevillard ne serait
pas impossible, si la viande se vendait
obligatoirement au poids 1 » (Société
des Agriculteurs de France, Bulletin
d'octobre 1916). La fixation des prix
ne serait donc qu'une question de pe-
sage. Le poids, voici donc la commu-
ne mesuré (le poids de viande s'en-
tend) qui permettrait de taxer les ani-
maux, de les faire entrer,'si divers
soient-ils, de race et de rendement,
dans les catégories d'une tarification
uniforme 1 Le poids qui détermine le
rendement c'est le poids de la bête
abattue et dépecée en quartiers.. Long-
temps encore nos éleveurs vendront
poids vif, pour vendre comptant ; ils
ne vendront poids net, au sens propre
du mot, que dans un régime qui leur
donnera toute garantie sur l'exactitude
des posées et que lorsqu'ils auront con-
nu la possibilité et les avantages de
la vente au rendement.
Est-ce à dire que les prix déterminés
par l'Office seront à la fois arbitraires
et inapplicables ? Mais gué nous donne
donc le régime actuel ? Que sont les.
côurs de la Villette, qui exercent sur
la fixation des prix dans toute la
France une influence prépondérante ?
Des moyennes par qualité, (on en distin-
gue quatré) établies à l'issue' des ven-
tés par approximation, d'après les
poids réels, constatés par sondages,
cautionnement de renseignements,
portant sur des milliers de sujets des
races les plus diverses, par une Com-
mission restreinte.
De ces prix un observateur superfi-
ciel pourrait dire : « C'est trop bas
nour des Limousins, c'est trop haut
pour des Normands ». Le classement
n'est, pas fait par race (la diversité des
races qu'on invoque comme une diffi-
culté de la tarification réglementaire,
est un argument qui se retourne con-
tre le régime actuellement en vigueur);
les cours actuels ne comportent qu'un
petit nombre de cotations (4), lé même
pour toutes les catégories d'animaux,
réduites à trois pour lé gros bétail
(boeufs, vaches, taureaux), et c'est à
l'aide de ces données simplifiées, sché-
matiques, que sé font lés prix des tran-
sactions sur toute l'étendué du terri-
toire.
Nous ne proposons rien d'autre que
de substituer à ces moyennes empiri-
ques et variables au gré de la spécula-
tion ou sous l'influence accidenetile de
l'importance eu de la faiblesse des ar-
rivages, des évaluations rationnelle-
ment établies par des représentants de
tous les intéressés, munis de la docu-
mentation la plus complète et la plus
sûre, et qui seraient stables. Est-il rai-
sonnable que l'appréciation de la va-
leur intrinsèque d'une bête (et en con-
séquence la rémunération de l'éleveur)
dépende du plus ou moins grand hom-
bre de bêtes conduites au marché 1
Car il s'agit, de socialiser un mono-
pole de fait. 360 bouchers en gros, dits
chêvillards, pour le gros bétail, 10 mai-
sons de gargots pour les porcs, voilà
les acheteurs et les maîtres du marché
de la Villette. Et ces acheteurs ne sont
pas les consommateurs. Leur domina-
tion sur le marché, et par l'intermé-
diaire de celui-ci, sur l'ensemble des
marchés de province, est bien établie.
D'ailleurs les uns et les autres achè-
tent aussi-en province : 918.0QO têtes, de
bétail sont entrées directement aux
Abattoirs de la Villette et Vaugirard,
en 1932, et ce chiffre représente la moi-
tié du total des arrivages au marché
de la Villette en cette même année.
Ainsi une oligarchie qui opère à son
gré sur le marché et hors du marché,
qui ne traite, au reste, qu'une bien
faible partie des ventes de bétail de
l'ensemble du pays (peut-être le dixiè-
me) détient une puissance de fait sou-
veraine et générale. Elle la doit à la
situation géographique de Paris et à
l'importance de l'agglomération pari-
sienne. A cette oligarchie substituez la
souveraineté des producteurs et con-
sommateurs organisés (et nous n'ex-
cluons pas les détaillants); au monopo-
le de quelques privilégiés, substituez
une Régie coopérative ; et la réforme
est faite, qui permettra de susciter sur
tout le territoire l'organisation nouvel-
le, de lui donner tout à la fois l'impul-
sion et un fondement inébranlables.
Apiculture
La Reine
Durant des siècles le sexe chez les
abeilles fut, pour les savants que pas-
sionnait la vie des insectes, un problè-
me insoluble; ce n'est qu'au 17» siècle
qu'un naturaliste hollandais Jan
Swammerdam découvrit que seul le
roy (nom donné à la reine dans l'an-
cien temps) avait la faculté de pondre
les milliers d'oeufs devant constituer
les générations successives nécessaires
pour perpétuer la vie dans la colonie.
Cette femelle, véritable machine à pon-
dre, produit au printemps 2.500 à 3.000
oeufs par vingt-quatre heures, ce qui
représente deux, fois son propré poids.
Certains apiculteurs vont jusqu'à citer
le poids formidable de 5.000 oeufs; en
prenant les moyennes données par dif-
férents observateurs dont la science
fait autorité dans le monde apicole, on
se rapproche des chiffres de notre ob-
servation personnelle.
Comme on le comprendra après avoir
lu les lignes précédentes, la Reine est
l'âme de la ruche, c'est de sa fécondité
que dépend le sort de la colonie.
Aussi, camarades lecteurs qui aimez
les abeilles et allez vous passionner à
les étudier, à les soigner, les protéger
contre tous les fléaux que la nature
dresse contre elles, et espérez recevoir
en retour le surplus de leur trésor, il
vous faudra veiller sur la vigueur de
la mère, car dans bien des cas c'est,
de sa fécondité que dépendra la ré-
colte prochaine.
Enfermée dans sa cellule, la larve y
file son cocon et se transforme en
nymphe. C'est généralement Sept à
huit jours après l'operculation (seize
coupent le couvercle de cire qui la re-
tenait prisonnière.
U suivre.) H. FAÇON.
LES PAYSANS
CONTRE LA LOI
SUR LES BLES
Trois cents adhérents de la Coopéra-
tive agricole du Syndicat de Houdan,
réunis en assemblée générale le 23 jan-
vier 1935, protestent à l'unanimité con-
tre les mesures néfastes de la nouvelle
loi sur les blés.
Ils estiment que la baisse catastro-
phique des prix du blé libre amènera
à brève échéance la ruine de la cul-
ture.
Ils demandent l'absorption immédia-
te et par tous les moyens possibles de
tous les blés de la récolte 1*933 et i è-
coulement rapide et raisonne des blés
de la récolte 1934 et attirent l'attention
des pouvoirs publics sur la situation
tragique de l'Agriculture dans leur
canton.
Ils demandent l'abaissement des im-
pôts agricoles dans la memè proportion
que celle qu'ils subissent par suite de
la baisse de leurs produits et s'éton-
nent qu'un ministre et un Parlement
aient le droit de revenir sur la parole
donnée par contrat alors qu'un pareil
reniement ne saurait être toléré à de
simples citoyens !
N* 28. Feuilleton du Populaire. 9-2-35
GASTON LEROUX
LA DOUBLE ÎIE
lllllllllllllllllllllllllll DE iHiiiiiiiiiimiiHiifiîii
THEOPHRASTE
::: LONGUET :::
VI
C'est vrai que je ne suif plus
vjvableâ .Mais est-ce ma faute ?â¢â¢â¢
Tout le monde me trahit. Je
rte puis coucher- deux nuits de
suite dans lé même endroit--. Ou
donc est-il 6e temps où j'avais tout
Paris âvec lïiôi ? Où dôjie est-il le
jour de mes noces avec Marte-Aii-
tôinêtte Néron ? Nous mangeâmes,
Ct. jôur-là, de la #êfdfix On n'en
mâïigéîit pas chez le roi, â nous
bqjttès du cha&pâgne. Ma belle Marie
m'aimait ! Eh quoi ! Tant de bon
heur datait du 15 mai de l'année pas-
sée, et maintenant !... maintenant !â¢â¢â¢
Mon grand conseil, lui-même, mur-
mure. Il ne me pardonne pas d'avoir
exécuté Jacques Lefebvre. Cerles.
non, je rte suis plus vivable. mais
c'est parce que je veux vivre, conti-
nua Théophraste dans son sommeil
hypnotique, je' ne dissimule pas à
Gâtêlard et à Gueule-Noire que je
suis décidé à toutâ Je le répète,
parce que la Belle-Laitière ne cache
rien de mes intentions à Duplessis,
ni même à Duchafelet... Je-les quitte
là-dessus, j'Ouvre la porte de ia
« Reine Margot » ; personne dans
la rue de la Ferronnerie ; je me sau-
vé. Je n-é dis pas même où je vais
coucher à Magdeleine. que je ren-
contré le long des murs du cimetière,
des,.Innocents-.. La vérité est que jè
vais passer la nuit comme un voleur,
dans mon trou de la rué Amelot ,(1).
Il pleut à verse. »
Théophrastê venait de' faire assis-
(1) En 1S23, à une époque où l'on
procéda au nettoiement du grand égout
de la rue Amelot, il existait près de la
bou-ehe principale un renfoncement, uîie
grotte de quatre mètres carrés qu'on ap-
pelait encore dans !e rapport, adminis-
tratif La ejiamisre i îouoijèr de Car-
touche >, parce que .le ba,ridit avait été
Souvent obliï* d'y p&sêer la. nuit. .
ter Mur qui l'écoutaient dormir à
son départ de la rue de la Ferron-
nerie pour la rue Amelot. Il passe
près du cimetière des Innocents, .1
vient de rencontrer Magdeleine. Cdit
Beaulieu). La pluie tombe à verse,
!a nuit est lugubre, la rue est sinis-
tre. Soudain, sur son lit de sangle,
la figure de Théophraste exprime
un sentiment inouï qu'on né saurait
qualifier, car cette expression est à
la fois celle de la joie la plus sau-
vage et du plus magnifique déses-
poir.
M. d<» la Nox, penché sur le lit, lui
demande :
â Que se passe-t-il, Cârtouche ?
Théophraste répond dans un râle:
â JE VIENS DE TUER UN PAS-
SANT (1) 1 â¢
il) Les dernières expériences des pro-
fesseurs de l'école de Nancy (se rappeler
leurs déclarations au moment du procès
Eyraud ét Gaorielle Bompard) ont ou-
vert un champ immense aux hypothèses
relatives aux suggestions criminelles d«
l'hypnose. On peut tuer dans le rêve
hypnotique. Ici. ,\I. Théophrastê Longuet
tue. flans sein réve deux fois Centenaire,
un passant non loin de l'ancien cimetière
dès innocents, un passant-d'il y à deux
cents ans, du moins c'est cé oui il. L<»-
camus et même M- de la Xox croient,
ce jour-là. était le 13 juillet i$99. Or. Je
reproduis ici. ces lignes 4ue publiaient
quelques jours plus tard, les journaux.
DEUXIÈME PARTIE
' I
Tuer Cartouclie sâns tuer Longuet!
Voilà ! C'est simple ! c'est aussi sim-
ple que cela quand on est Dieu ;
mais quand on est M. Eliphas de
Saint-Elme de Taillebourg dé la Nos,
c« qui est- déjà quelqué chose, on
rièqué de tuer Longuet sans tuer
Cartouche ! C'est une responsabilité
des plus graves. Il est absolument
inutile de tuer M. Longuet si Car-
touche, dont l'âme n'aura pas été
régénérée, doit réapparàitre sur 13
globe en quelque nouvelle réincarna-
tion 1 Un autre qu'Eliphas eût cer-
tainement reculé.
Mais lui, nous l'avons dit, avait
l'habitude des opérations psychiques
les plus compliquées, et la délicates-
se de son scalpel était universelle-
ment reconnue.
à la rubrique « faits-divers » : « M.
Jacques Mathomesnil. habitant la ville
d'Eu, S, rue de la Petite-Mouillette, et
d» passage a Paris, se trouvait le 13 de
êe mois i midi et quart devant la Fon-
taine dés Innocents, quand il S'affaissa
sans pousser un cri. On le. crut pris d'un
Soudain malaisé, et on Le transparu dans
une pharmacie voisine. Là, on S'aper-
çut qu'il avait reçu un coup dé poignard
en plein coeur. Pourtant, les témoins ne
so rappellent pas avoir vu quiconque
l'Approcher. Une enquête est ouverte. »...
Coïncidencé étrànge, su* laquelle je
n'ose iasister.
Maintenant que nous avons parfai-
tement compris les données de l'opé-
ration et que nous avons assisté au?
préliminaires de cette opération, qui
ont consisté à faire vivre à Théo-
phraste les derniers mois de la vie
de Cartouche, descendons dans le la-
boratoire où gémit Théophraste sur
son lit de sangle, dans le laboratoire
qu'éclairent les flammes ééarlates et
sifflantes: asseyons-nous aux côtés
de M. Lecamus et de cette pauvre
Mme Longuet.
Nous n'allons plus entendre que la
voix impérative de M. de là Nox et
la voix douloureuse de Théophraste.
Aussi, pour que la moindré petite
réflexion étrangère à une scène aussi
Sublime né vienne nôus troubler,
nous allons la présenter sous forme
d'interrogatoire. Le D. est M. de la
Nox. l'R. c'est Théophraste. De cette
manière aussi, l'auteur de ces lignes
dégage sa responsabilité. Enfin, il
ne saurait trop répéter que cet in-
terrogatoire et les incidents qui l'en-
tourént sont purement reproduits
d'après la narration qu'en a laissée
M. Lecamus.
D. Où fe conduit-on, Cartouche 1
R. Dans la salle de la « question ».
Mon procès est terminé, je suis con-
damné à mourir par la roue. Avant
le supplice, ils veulent mes aveux,
les noms de mes complices, de m«s
amis, de mes maitressés. Je me ferai
plutôt rouer deux fois-Mis n'auront
rien !...
D. Et maintenant, où es-tu, Car-
touche 1
R. Je descends un petit escalier au
bout de l'allée des Pailleux. On ouvre
une grille... Je suis dans les ténèbres
des caves-.. Ces Caves ne me font pas
peur... Je les connais bién, ah ! ah I
j'y ai été enfermé dans ces caves ÊOUS
Philippe-le-Bel !
D. ) Avec une terrible autorité.)
Cartouche ! Tu es Cartouche l Tu es
dans ces caves par ordre du régent I
(H répète dânf le fond de lui-même :
Philippe-le-Bel .,! Où allons-nous,
mon Dieu I où allons-nous I Ne nous
égarons pas !) Et maintenant, où es-
tu, Cartouche ?
R. J'avance dans la nuit des caves.
Il y a autour de moi tant de gardes
qui marchent que je ne pourrais en
dire le nombre. Mes tardes ne sont
pas des gardes françaises. Mes gardes
sont commandés par le lieutenant de
robe courte du Chàtelet
O. Et maintenant, où'es-tu, Car-
touche ?
(A suivre).
CAMARADES.
N'oubliez pas notre souscription
pour les- victimes de la répression.
SPECTACLES
Après la mort
de - Fugère
Lucien Fugère, qui est mort à 86 ans,
en pleine vigueur, et avec qui toute
une époque de notre art lyrique entre
définitivement dans la pénombrè dorée
de l'histoire, fut un chanteur incompa-
rable. en même temps qu'un comédien-
né. C'était aussi le meilleur des hom-
mes, le plus droit, le plus généreux, le
plus loyal.
Etant du peuple, il s'était fait tout
seul et n'avait eu d'autres leçons que
celles de la vie. Dure école. Orphelin
à six ans. apprenti à douze, Fugère
s'était d'abord senti entraîné vers les
arts du dessin. Mais bientôt la musi-
que l'attire. L'attire et le retient. Avec
ses camarades d'atelier, il suit assidû-
ment les spectacles du boulevard :
«Comme les salles se touchaient sur le
boulevard du Temple, dira-t-il plus
tard, on allait dans plusieurs successi-
vement chaque soir. »
Fugère apprend un beau jour l'exis-
tence des cours gratuits de chant qu'E-
douard Batiste professe au Conserva-
toire deux fois par semaine, de 8 à
10 heures du soir. Il apprend là les élé-
ments du métier. Un peu plus tard, en
économisant sur son salaire, il parvient
à se payer quelques leçons particuliè-
res. Un peu avant la guerre â l'autre
â le directeur de Ba-Ta-Clan l'engage
pour trois mois. Il a le pied à l'étrier.
11 joue sur la scène du boulevard Beau-
marchais une centaine de pièces à suc-
cès. C'est en 1877, après un passage
aux Bouffes-Parisiens, qu'il entre à
l'Opéra-Comique. Sa carrière commen-
ce : elle ira progressant de succès en
succès jusqu'à l'heure de la retrait»
Fugère a interprété des rôles innom-
brables," non moins excellent dans
ceux du répertoire que dans ceux qu'il
créa lui-même. Que ne lih ont pas dft
Gounod, Massenet, Gustave Charpen-
tier !
Le souvenir de ce parfait artiste, qui
fut aussi un professeur émérite. ne pé-
rira pas. â D.
Courrier
â On nous informe que c'est au Ci-
néma Edouard-VII que passera, dès la
semaine prochaine, le grand film améri-
cain : One night of love (Une nuit d'a-
mour), interprété par 1#. célèbre canta-
trice du Metropolitan Opéra de New-
York, Grâce Moore. Une grande pre-
mière dé ce film aura lieu à bureaux
ouverts mercredi prochain 13 février, à
21 heures, au Cinéma Edouard-VII. On
peut dès maintenant retenir ses places
au -bureau de location de cette salle. I
Téléphone : Opéra 85-99.
Programmes
THEATRES
Opéra : 20 h. 15, Rayon de Lune,
Opéra-Comique : 20 h. 15, Manon.
Comédie-Française : 30 k. *â¢>. P^imeros*.
Odéon : 1-4 h. 45, La Vie de Bohème ,
20 h. 4'i, Amants. â
Ambassadeurs : 21 h., Miss Ba.
Antoine ; 21 h., L'Ecole des Cocottes-
Arts : Relâche.
Athénée : 20 h. -45. Tessa.
Atelier : 21 h-, Le Médecin de Son
Honneur (Ire). â ,
Bouffes-Parisiens : 20 h. 45, Toi cest
moi.
Chitelet : 20 h. 80, Au temps des Mer-
- veilleuses. , ,
Comédie des Champs-Elysées : 21 h.. Un
roi, deux dames et un valet.
Folies-TVaoram. : Enlevez-moi (Gaba-
roche). _ .
Gaitr-Lyrique M h. 40, Princesse
Czardas. . ,
Grand-Guignol : 21 h., La Marque de la
bête.
Gymnase ; 20 h. 45, L'Esipôir.
Madeleine : 21 Le Nouveau Testa-
ment.
Marigny : 20 h. 45, LaCréole.
Mathurins : 21 h., Ce soir on improvise.
Michel : 21 h., Les Amants terribles.
Michodiire : 21 h., Do-Mi-Sol-Do.
Mogador : 20 h. 15, Mandrin.
Nouveautés : 20 h. 80. Vacances.
L'OEuvre : ZI h.. Une femme libre.
Palais-Royal : 21 h., La Dame de Vittel.
Porte-Saint-Martin : 20 h. 45, Rêve d'un
soir.
Potinière : 21 h.. Croisière pour dames
seules.
Saint-Georges: 20 h. 45, Etienne.
Sarah-Bernhardt, 20 h. 45. Romance.
Th. Montparnasse : JJ h.. Prosper.
Théâtre de Paris : 21 h., Tovaritch.
Trianon-Lyrique :â 20 h. 80, Rêve de
Valse.
Variétés : 21 h.. L'Amant de Mme Vidal.
MUSIC-HALLS â CIRQUES
CABARETS
A. B. C. : Marie Dubas et attractions.
Concert Mayol : 21 h., Mille et un nus
(revue). Mat. : sam., dim., lundi.
Oirque Amar ; 20 h. 30. Mat.: j.. s., dim.
Cirque d'River (Bouglione) : 8 h. 80,
Iré partie, spect. pur cirque ; 2e par-
tie. La Reine de la Sierra, pièce à
pra.rtd spectacle.
Dir-Frincs : 21 h., En vitesse (Tvonne
Gabaroche).
Casino de Paris : 20 h. 45, Parade de
France.
Folies-Bergère : Femmes en folie.
Deux-Anes : 21 h., Revue.
Noctambules : Et...raflons.
Me/irano : 21 h., Max e,t Mûrit*, Dohéos.
attr. Mat. : .T.. S. D
CINEMAS
Agriculteurs : Le Duc de Fer.
Alharr.bra ; Jew SUES ét ât.tr.
Apoiio : L'Homme de quarante ans ;
Ville frontière.
Aubert-Palace ; Le Comte de Monte-
Cristo ; Man of Aran.
Heiievuiois : Seule ; Démon des steppes.
Caméo : Malacca.
Champs-Elysées : Crime sans passion ;
Six of a kind.
Club d'Artois: Ann Vickers: Noel-Noel.
Cotisée : Pension Mimosas.
Edouurd-Vll : Le Fils prédigué.
Elysée-Gaumont : Miss Barretts.
Empire Pathé-Xatan : Shirley aviatrice
et mufic-hall : Marcel Thil, Barbettç,
Gilles "et, Julien; ete... ,
Ermitage : Le Dictateur.
Folies-Dramatiques. : Un homme en or.
Gatté - Roahechoxiart : Comme lès
Grands ; Dames. .
Gaumant-Palace : Adémaï aviateur.
Madeleine : La'Veuve Joyeuse. (Perma-
nent jusqu'à 20 h. Soirée à 21 h. 15.)
Marbeuf : La Passagère.
Max-Linder : Permanent de 14 h. à,
CINÉMA " LE BELLEVILLOIS *
25. rat Boyef (20*).- Métro M*rtt»-K«Uttd
DERRIERES FILM SOCIALISTE
SE3UL!E
LE DÉMON DES 8TEPPM
A8n A» permettre à tous de velr t» tess
programme, le prix des places sera ramené peu
les S derniers Joors t 3 Ir. In Jours teaula*
et 4 Ir. samedi el dimanche.
Dernière soirée : mercredi 13 février
1 h. 30 : Les Joyeux garçons, corné»
die musicale russe.
Miracles-Lord Byran : Kid Millions.
Mo)ilin-Rouge : Les Nuits moscovite*
et music-hall : Geo Dorliss, André R»»
naud, etc...
Olympia : Le Comte Obligado.
Omnta - Ciné-Informations ; Actualité^
mandiales : Les Oasis saharienne*.
Panthéon, : Reka.
Paramoyjit : Le Compartiment des Aa»
mes seules.
Raspail 21« ; 14 h. 30, 1« h. 30, 20 h. 80,
22 h. 30 : Et demain !
Rex : Vol de nuit.
Royal-Pathi : Trois jours chez les vi-
vants.
Studio Bertrand : Hips! Hipsl HorroyI.
Studio de l'Etoile : Mascarade.
Studio Caumartin : Little Friend.
Studio Universel : Evergreen.
Studio 28 : J'épouserai un millionnaire.
Th. de l'Avenue : La Divorcée joyeuse.
Vrsulines : XXe siècle (Train de luxe).
VictorHugo-Pathé : Jeunes Ailes d'Ame-
riq ue (vers. â orig. s.t.f.).
Vivienne â Ramenez-les vivants.
. CINEMAS PATHE-NATAN
Luiétia-Pathé : Sans famille (R. Lyneh,
Dorville).
D emours-Paihé : Le Cavalier La fleur
(Fernandel).
Moiart-Pathé : Le Cavalier Lafleur.
Select-Pathé : Le Cavalier Lafleur.
Snint-Marcel-Pathé : Le Cavalier La-
fleur : attr. orchestre.
Louxor-Pathé : Le Cavalier Lafleur.
Lyon-Pathé : Le Cavalier Lafleur.
Métropole-Pathé : Le Cavalier Lafleur..
Capitole-Pathé : Le Cavalier Lafleur
(Fernande!).
Barbès-Pathé : Nuit de mai (Kate 'de
Nagy).
Réramier-Pathé : Tartarin de Tarascon
(Raimu).
Paihi'-Orléans : Tartarin de Taraecon
(Ballets Loie Fuller).
Sivres-Pathé : Viva Villa ; Tessa.
e m ? rrr-|
Marcel Thil I Nractfans j .
SHIRLEY AVIATRICE I
MARIVAUX j
QUADRILLE D'AMOUR I
M A R I GN A N j
LE BONHEUR!
MOULIN-ROUGE ^
Le Music-Hall et I
LES NUITS MOSCOVITES I
IMPÉRIAL |
JOUI ou î
PRIX ET COURS
COMMERCIAUX
MARCHE DE P&.RIS
BOURSE DE COMMERCE
Farine de consommation. â Cote offi-
cieuse de la farine établie par la Cham-
bre syndicale de l'industrie meunière
parisienne : 15$.
Blés. â Cote officielle : 81.
Avoines. â Tendance calme. Dispo-
nible (cote officielle) 50 ; courant 51,50
à 51,75 ; .prochain 49,50 à 49,75 avril
50,50 à 50,75 ; 3 de mars 50,50 à 50,75 ;
3 d'avril 51,50 P ; 3 de mai 52,50 P.
Sucres. â Tendance calme. Courant
1S4.50 ; prochain 195,50 ; avril 196 à
19-0,50 ; 3 de mars 196 à 196/50 ; S
d'avril 197 à 197,50 ; 3 de mai 197,50 a
198. Tous payés.
Cote officielle: 194,50.
Alcools libres. â Tous côurs cotés.
Tendance soutenue. Courant 335 P ;
prochain 340 a 350 ; avril 34-5 à S50
3 de mars 350 P ; S d'avril 35'5 P ; S de
mai S60 à 367,50 ; 3 de Juin 362,50 à.
375 ; juillet-août 365 A.
MARCHE AUX BESTIAUX
LYON
Boeufs. â Amenés 334 ; renvois 20,
Première qualité 520 '; 2e qualité 45.0 ;
3e qualité 300. Extrêmes poids mort :
300 et 560 ; extrêmes poids vif : 150
et 320. Vente passable. Cours maintenus.
Montons. â Amenés 107 ; renvois
néant. De pays 1.000 à 1.100 ; agneaux
I.300 ï 1.400 ; brebis 700 à 800. Vente
passable. Cours maintenus.
Teaux. â Amenés 385 ; renvois 20.
Charolais-nivernais 480 à 520 ; limou-
sins-auvergnats 380 4 400 ; savoyârds-
dauphinois 380 à 430. Extrêmes poids
mort : 300 et 540. Vente calme. Hausse
20 fr. toutes qualités.
COURS DES BALLES
VIANDES
Arrivages : 450000 kilos.
Bceufs. â Quartier derrière 2,-50 à 6,50
le kilo ; quartier devant 2,50 a 4,50 ;
aloyau 4 à 11,50 ; cuisses 2,50 a 5,50 ;
train entier 4 à 7.
Veaux. â Première qualité 9 à 11 le
kilo ; 2e qualité 7 à 8.90 ; 3e qualité
6 à 6,90 ; pan, cuisseau 6,50 à 13,50.
Moutons. â Première qualité 12,50 i
13,50 le kilo ; 2e qualité 10,50 à 12.40 ;
3e qualité 6.50 a 10,40 ; gigots 12 à 14 ;
carrés arés 10 à 30 ; épaule 5 à 1.2.
Porcs. â Entiers ou demis : Première
qualité 5.80 à 6.50 le kilo ; 2ie qualité
4,50 -i .5,70 ; filets 6,50 à 9,50 ; jambôttS
6 à 8.50 ; lard 3 à 4,50.
BEURRES
Arrivages : 31.026 kilos.
Des laiteries coopératives industriel-
les : Normandie 11,50 à 18 le kilo
Charente. Poitou, Touraine 13,50 a 19 ;
malaxés Normandie 11 1 1-5,50 ; malaxée
Bretagne 9 à 14,50.
OEUFS
Arrivages : , 42.910 kilos.
Picardie et Normandie 380 a 600 le
mille ; Bretagne 3;80 à 480 ; Poitou. Tou-
raine, Centre 360 à 600 ; conserves 280 i.
380 ; outre-mer 250 à 400.
FROMAGES
Brie moyen 110 à 150 les dix ; ca-
memberts Normandie 140 à 300 le cent ;
camemberts divers 100 à 3S0 ; Pont-l'E-
vêqué 200 à 330 ; Port-Salut 650 i 850
les cent kilos ; Gruyère, ét Comté 800
à 960.
VOLAILLES
Canards rouennàis et nantais 9,5-0 a
II,50 le kilo ; canards fermes 7 à 8.50 ;
lapins morts 9 a 10 ; oies en peau 6.50 t
8.50 ; poulets morts nantais 12 a 13 ;
poulets morts de Bresse 15 à 37 ; pou-
lets morts du Midi 12,-50 à 18/50 : poules
de Bretagne 9 a il.
LE POPULAIRE
9-2-35
Dans le jardii
des autres
Tl fallait s'y attendre. La réaction
travestit à sa façon les événements de
mercredi soir. Les antifascistes sont
des criminels. Kérillis (Echo de Paris)
parle de l'armée du crime, tout simple-
ment :
Il s'en est fallu de peu que la nuit
du 6 au 7 février ne dégénérât en sinis-
tres scenes d'émeute. Après une jour-
né* solennelle, pondant laquelle les
patriotes manifestèrent en .priant dans
les églises et en jetant des fleurs auy
â¢emplacements où tombèrent les mar-
tyr? de l'année dernière, il apparut
soudain que le « Front commun » pré-
parait une attaque de grand style sur
â¢le centre de Paris. La police n'eut
que le temps d'intervenir. Bile arreta
douze cents Individus, parmi lesquels
des apaches, des interdits de séjour,
des spécimens redoutables de la « fau-
ne des for tifs i> Tous étaient armés.
Certains portaient jusqu'à, trois revol-
vers chargés. Dans plusieurs groupes,
on avait préparé
faciliter le pillage, -
Tous voyez 7s procédé. Il s'agit di
prouver que le e Front commun »,
comme ils disent, est un ramassis
d'apaches, que les brûleurs d'autobus
et les criminels dé Chartres sont de-
petits agneaux protecteurs de l'ordre.
Mais les boniments ne tromperont per.
sonne. Ils n'empêcheront pas le Parle-
ment .de voter le.'désarmement des li-
gues. Que les Korillis en prennent leur
. parti. £
Pays légal
Dans l'OEuvre, L.-O. Frossard dénon-
ce la manoeuvre des ligues qui préten-
dent opposer le « pays réel » au & pays
légal ». Pour ces messieurs, la volonté
nu suffrage universel est négligeable,
du moment qu'elle se prononce pour la
gauche :
Mais si la Chambre s'avisait de por-
ter au pouvoir un ministère qui n'eût
joint l'agrément de M. Taittinger, de
M. de la R6cque et de M. Mâurras. un
nouveau « Six-Février » le méttrait 4
ia raison. Elle ne représente que le
« pays légal ». Les chefs de Ligues
ont décidé qu'ils représentaient le
« pays réel ». Aux députés de se le
tenir pour dit.
Aux députés de gauche, bien enten-
du! Car il y a des grâces d'Etat pour
ceux de droite et spécialement pour
M. André Tardieu qui, dans les délices
de Menton, guette l'heure H. La. Fran-
ce, en effet, n'a pas le droit de voter
& gauche. On l'a vu en 1926 et en
1934. Lorsqu'elle se donne la majorité
et le gouvernement de ses préférences,
elle s'expose à de sévères mécomptes.
Bn 1926, le plébiscite des porteurs de
bons réinstalle au pouvoir les hommes
qu'elle en avait chassés. En 1934, c'est
l'émeute qui fait place nette et nous
ramène M. Doumergue. Il a fallu lais-
ser partir le Sage de Tournefeuille, qui
n'offrait aux chômeurs que la viande
creuse de la réforme constitutionnelle.
A son âge, Boulanger lui-môme était
mort. Mais son successeur n'est que
toléré. M. de la Rocque Je traite «le
â haut en bas. comme s'ils avaient gardé
les Croix de Feu ensemble! Et toutes
les ligues affectent à son égard le plut
profond mépris.
Bien fait pour Flandin. On ne capi-
tule pas devant les factieux, ou alors
on ne jure pas, sur ses deux mètres
de haut, qu'on est un grand républicain.
Suffrage des femmes
On parle beaucoup, depuis quelques
jours, du suffrage des femmes. L'idée
est en progrès. Elle gagne même au
Sénat.
D'une enquête faite par le Matin, dé-
tachons ce passage d'une interview de
lt. de Monzie :
De quoi a-t-on peur? D'un glissement
vers la droite... disons le mot : de la
peur du curé.
Mais que fait-on de la déclaration
des Droits de l'homme : « Nul ne
peut être inquiété pour ses opinions,
même religieuses ».. Vous connaisse!
le mot de -Georges Sorel : « Le monde
bourgeois a-t-il perdu sa véritable voca-
tion législative? » L'expérience syndi-
cale a-t-elle démontré que l'initiative
des femmes fftt moins hardie, moins
ferme, plus rétrograde que la pensée
dés hommès? Il y a des paradoxes in-
soutenables- : la Chambre n'a pas con-
senti à -la femme avooat la possibilité
d'être avoué, en telle sorte qu'avocat a
la cour d'appel de Paris elle ne saurait
devenir avoué plaidant à Pontoise. Un
tel refus ne s'explique par aucune con-
sidération confessionnelle. Il convient
donc de ne pas couvrir un certain mi-
sonéisme disgracieux du voile de la
pudéur laïque...
« Si le suffrage fut décrété d'uni-
versalité, si l'instruction fut octroyée
obligatoirement et indistinctement aux
filles comme aux garçons, ce doit être
en vue d'une égalité de pouvoir entré
femmes et hommes qui est la consé-
quence logique, inéluctable des prémis-
ses posées par la démocratie... Il est
trop tard pour revenir én arrière... »
C'est trop évident. Ht si nous savons
faire notre propagande, si nous savons
montrer aux femmes leur véritable â¢
intérêt, si nous savons leur montrer ,
que leur àffranchissément est lié à
celui dés travailleurs, 6e ne sont pas '
les curés qui pourront bénéficier du' â
suffrage des femmes 1
Louis LEVY.
ACHETEZ TOUJOURS
VOTRE « POPULAIRE »
AU MEME MARCHAND
LA DEFLATION
jette dans la même misère
cultivateurs et ouvriers agricoles
AU cours des interpellations sur le
chômage il était nécessaire que la
situation des ouvriers de nos peti-
tes communes rurales fût évoquée à la tri-
bune de la Chambre.
Le groupe parlementaire avait confié
cette tâche à notre ami Castagnez. Voici
dans quels termes il brossa le tableau de la
misère croissante des populations agricoles
et en particulier des ouvriers des champs.
« Pendant longtemps, dans ce-pays où
les idées toutes faites et non vérifiées s'ac-
climatent trop bien, on a dit et certains
disent encore : « L'agriculture manque de
bras. »
Or, le chômage rural, depuis de nom-
breux mois, est devenu un fait douloureux.
L'ouvrier embauché pour la saison aux
dernières louées ost resté sans emploi. Le
journalier ne trouve guère d'embauché et
l'artisan rural â maçon, menuisier, char-
pentier, charron, mécanicien ou garagiste
â est également sans travail.
Quelles sont les causes de cette situation ?
Le producteur agricole ne vendant plus
ses produits, ou les vendant à un prix très
faible, restreint ses frais de main-d'oeuvre :
d'où diminution du nombre des ouvriers
employés et baisse des salaires.
Il ne fait pas faire les travaux de cons-
truction ou d'entretien : d'où chômage
pour l'artisan rural.
Autre conséquence : le commerçant lo-
cal vend beaucoup moins.
En outre, il y a des causes spéciales.
C'est tout d'abord l'insuffisance du con-
trôle de l'emploi de la main-d'oeuvre étran-
gère. Certains grands agriculteurs ont fait
venir, il y a quelques années, des ouvriers
étrangers, polonais pour la plupart, lis
les payent très bon marché, les logent et
les nourrissent souvent mal. Je pourrais ci-
ter certaines grandes fermés du Centre,
dirigées par les ehefs du mouvement pré-
tendu « agraire », où, sur 65 ouvriers, il
y a 60 Polonais auxquels ils donnent un
salaire de famine.
C'est, en second lieu, un afflux vers la
campagne des ouvriers partis il y a quel-
ques années à la ville et qui, chassés par
la crise, reviennent à la terre, lis y trou-
vent ia même misère. Là comme ailleurs,
le régime capitaliste eet incapable de leur
donner du travail, et ils augmentent le
nombre des journaliers, des ouvriers de
domaines ou des artisans sans travail.
Enfin, H y a l'afflux des ouvriers chô-
meurs des petites localités voisines. La
fermeture d'un atelier, d'une usine, au chef-
lieu de canton, augmente le nombre des
demandes d'emplois. Aussi, si
carrières â des chômeurs du chef-lieu de
canton y viennent travailler, d'autant» plus
que, dans ces chefs-lieux de canton, il
n'existe pas, la plupart du temps, de fonds
de chômage.
La quatrième des causes spéciales est la
fameuse politique de déflation et de pré-
tendues économie» qui a étendu ses mé-
faits jusque dans nos plus petites commu-
nes rurales. Les crédits du budget du mi-
nistère des travaux publics ont été réduits.
Il n'y a plus d'argent pour l'entretien et
là réfection des routes, d'où chômage pour
les ouvriers utilisés dans ces travaux et
chômage dans les carrières.
On a supprimé ou diminué les subven-
tions accordées aux communes par le gé-
nie rural ou le ministère de l'Intérieur
pour les constructions d'écoles et les divers
travaux. On a ainsi provoqué l'arrêt de
presque tous les travaux communaux.
Enfin, et cela aussi a son importance,
on a, depuis quelques années, arrêté pres-
que complètement les nominations de petits
fonctionnaires ruraux, tels que facteurs et
cantonniers, ce qui accroît encore le nom-
bre des sans-travail dans nos campagnes.
Cette abondance de travailleurs cher-
chant à placer leurs bras sur le marché du
travail entraîne une diminutif n considérable
des salaires. Les salaires de 8 eu 10 francs
par jour ne sont pas rares. Avec cette
somme, il leur faut vivre et faire vivre
leur famille. »
Les conclusions du discours de Casta-
gnez, on les devine :
Rendre obligatoires à la campagne, com-
me à la ville, les secours de chomage;
Renoncer à la politique de déflation bud-
gétaire et mettre en chantier tous ces tra-
vaux d'intérêt général dont nos petites com-
munes ont besoin et qui donneront du tra-
vail à ceux qui en manquent;
Appliquer au prolétariat rural les lois
protectrices dont bénéficie au va bénéfi-
cier le prolétariat des villes; limitation des
heures de travail; protection à l'égard de la
main-d'oeuvre étrangère; allocations fami-
liales obligatoires.
Pratiquer à l'égard de l'agriculture une
politique d'organisation et de défense qui
en revalorisant les prix des denrées agrico-
les redonnerait aux populations rurales la
possibilité de vivre normalement et rétabli-
rait pour elles le bien-être et la confiance
dans le lendemain, ce dont la main-d'oeuvre
ressentirait aussitôt le contre-coup bienfai-
sant.
M. Jacquier, dans la réponse qu'il fit
hier aux interpellateurs, resta muet sur un
grand nombre de questions soulevées par
Castagnez. Nous ne le tiendrons pas pour
quitte et ne manquerons pas, avant la fin
du débat, de l'obliger à prendre nettement
position.
Georges MONNET.
Un appel
aux paysans
La Fédération paysanne de l'Allier,
adhérente à la Confédération nationale
paysanne, qui fut l'âme de la contre?
manifestation de Moulins le 1er février,
adresse ses remerciements et ses féli-
citations à tous les cultivateurs et anti-
fascistes qui ont bien voulu coopérer à
maintenir dans une ligne digne d'inté-
rêt, malgré 1» complicité de tous les
groupements bourgeois de l'Allier, soit
matérielle ou moraze, et les engagent
à continuer dans ce but par l'organisa-
tion de groupements vraiment paysans
et, administrés par des -paysans travail-
leur*.
Camarades paysans : nous avons
montré à Moulins ce que nous étions
capables de faire et les démagogues du
parti agraire n'ont eu qu'à, fuir la sal-
le. Mais cela n'est, pas suffisant, il faut
que partout naisse un syndicat où une
union paysanne et que ceux-ci soient
gérés par de véritables paysans tra-
vailleurs. Pour ce travail d'organisation
paysanne la Fédération paysanne est
avec vous de tout coeur, aussi nous
vous demandons de nous aider dans fie
sens.
Paysans-travailleurs, la situation est
grave et pour le respect de vos droits
adhérez à la C.N.P. et sa Fédération
paysanne, Confédération nationale pay-
sanne.
La Fédération paysanne de l'Ailler,
Nota. â Pour tous renseignements,
demande d'adhésion et organisation de
réunion pour l'Allier et en dehors du
département, s'adresser au camarade
F. Journet, secrétaire général de la
Fédération paysanne, à. Toulon-sur-Al-
lier (Allier), qui se mettra à la dispo-
sition des intéressés ou fournira les
renseignements gracieusement sans
aucun engagement.
BOURSE DE PARIS
du Vendredi 8 Février
Court . Cours
valeurs de i* du
veille ienr
3 #8 50 #140
s % amortissable IS5 05 ....
3 14 % amortissable ..... .. .. 97 55
4 % 1917 #«75 #6 50
< % 1018 #9 75
1 % 1925 (gar. rh.) 113 60 lus 65
« % % 1982 a mort iesa b. ( A ). 98 Î5 92 10
« V, â¢/â 19S2 amortissa b.(B 94 .. 92 95
Bons Trésor 4 I H % 1«S4 1011 .. 1009 5»
â i % I9M 543 .. 543 ..
Obligations Caisse auton 965 â . 942 ,
- Etat 4 % 1912-14 39» .. 894 .
- - S % 1911- . 27 . >2t
Crédit National 1919 692 590 .
â obi. 6 % 1920 5S0 .. 630
â Bon» « % 1921 Hi . â 540 .,
â « % inill. 1922. f-50 . Ui
â S % janv 192S MO . 635 .
â S % luln 1928. f.50 â Mê .
â 6 % lanv 1924 *66 ._ S65
Bat 790 .. 775 .
Lyon 996 .. 977
MW1 7SO ,72
Nord........,, . i800 1275
Origan» 065
On trouve « Le Populaire » dans
toutes les bibliothèques des garés
L'organisation du marché
du bétail et de la viande
Sous avons publié la semaine demie
rc les principes essentiels sur lesquels
repose ta proposition de loi qui vient
d'être déposée par le groupe parlemen-
taire.
Vota les grandes lignes de l'expose
des motifs rédigé par notre ami Riffat-
terre.
La stabilisation des cours
du bétail sur pied
Une organisation raisonable et qui
veut être efficace du marché du bétail
et de la viande ne peut pas séparer l'in-
térêt du producteur de celui du con-
sommateur. Ils se confondent étroi-
tement.
Le bétail et la viande doivent être
vendus a un prix normal et stable, à
un prix qui assure au travailleur rural
la rémunération équitable de son tra-
vail, le remboursement de ses avances,
sa part légitime de bien-être, la sécu-
rité ; à l'acheteur la satisfaction ma-
xima de ses besoins en quantité et en
qualité.
Nous faisons nôtre entièrement, cette
déclaration de la Confédération Natio-
nale Paysanne : « Quelles quê soient
les circonstances atmosphériques ou
autres, quelles que soient les conditions
du marché mondial ou international,
le paysan déclare 1 qu'il a le droit abso-
lu dë vivre et de faire vivre sa famille
du fruit dé son travail ».
« Remplissant une fonction sociale,
s'il reconnaît à la Société lé droit d'e
xiger qu'il accomplisse loyalement ses
fonctions, par contre la Société se doit
dé lui assurer des conditions d'existen-
ce égales à celles de tous les autres
travailleurs ».
Proclamer le droit à la vie, c'est con-
damner la loi de l'offre et de la de-
mande, comme mode de détermination
des prix. La Confédération Nationale
Paysanne n'hésite pas à poser en prin-
cipe que l'Office des produits agrico-
les dont elle propose la création, orga-
nisme tripartite composé de délégués
des producteurs, des consommateurs et
des pouvoirs publics, doit fixér le prix
auquel devraient être vendus tous les
produits agricoles.
Mais il va sans dire qu'une politique
de fixation des prix serait la plus dé-
cevante si elle ne s'appuyait sur une
organisation collective de la produc-
tion en fonction de la consommation,
sur une organisation de la classe pay-
sanne, qui permette à celle-ci et lui
impose comme une condition même de
réussite, le contrôle de l'écoulement de
nos produits qui substitue à la produc-
tion anarchique et désordonnée d'au-
jourd'hui une production fondée sur-
la connaissance sérieuse et précise des
besoins du marché et qui vise essen-
tiellement à développer la capacité
d'achat des masses. »
Fixer le prix du bétail ! Nous savons
tout ce qu'une telle prétention peut
soulever d'objections et d'ironie, car il
est entendu que.si le blé, la betterave,
le vin, se prêtent aux pratiques de l'é-
conomie dirigée, le bétail est un pro-
duit-qui, de sa nature, n'est négocia-
ble que sous le régime de l'économie...
libérale. Encore faut-il rémarquer qu'au
temps de la guerre et du -prix maxi-
mum, nos libéraux allaient jusqu'à re-
connaître que « taxer la viande en-
tre les mains du chevillard ne serait
pas impossible, si la viande se vendait
obligatoirement au poids 1 » (Société
des Agriculteurs de France, Bulletin
d'octobre 1916). La fixation des prix
ne serait donc qu'une question de pe-
sage. Le poids, voici donc la commu-
ne mesuré (le poids de viande s'en-
tend) qui permettrait de taxer les ani-
maux, de les faire entrer,'si divers
soient-ils, de race et de rendement,
dans les catégories d'une tarification
uniforme 1 Le poids qui détermine le
rendement c'est le poids de la bête
abattue et dépecée en quartiers.. Long-
temps encore nos éleveurs vendront
poids vif, pour vendre comptant ; ils
ne vendront poids net, au sens propre
du mot, que dans un régime qui leur
donnera toute garantie sur l'exactitude
des posées et que lorsqu'ils auront con-
nu la possibilité et les avantages de
la vente au rendement.
Est-ce à dire que les prix déterminés
par l'Office seront à la fois arbitraires
et inapplicables ? Mais gué nous donne
donc le régime actuel ? Que sont les.
côurs de la Villette, qui exercent sur
la fixation des prix dans toute la
France une influence prépondérante ?
Des moyennes par qualité, (on en distin-
gue quatré) établies à l'issue' des ven-
tés par approximation, d'après les
poids réels, constatés par sondages,
cautionnement de renseignements,
portant sur des milliers de sujets des
races les plus diverses, par une Com-
mission restreinte.
De ces prix un observateur superfi-
ciel pourrait dire : « C'est trop bas
nour des Limousins, c'est trop haut
pour des Normands ». Le classement
n'est, pas fait par race (la diversité des
races qu'on invoque comme une diffi-
culté de la tarification réglementaire,
est un argument qui se retourne con-
tre le régime actuellement en vigueur);
les cours actuels ne comportent qu'un
petit nombre de cotations (4), lé même
pour toutes les catégories d'animaux,
réduites à trois pour lé gros bétail
(boeufs, vaches, taureaux), et c'est à
l'aide de ces données simplifiées, sché-
matiques, que sé font lés prix des tran-
sactions sur toute l'étendué du terri-
toire.
Nous ne proposons rien d'autre que
de substituer à ces moyennes empiri-
ques et variables au gré de la spécula-
tion ou sous l'influence accidenetile de
l'importance eu de la faiblesse des ar-
rivages, des évaluations rationnelle-
ment établies par des représentants de
tous les intéressés, munis de la docu-
mentation la plus complète et la plus
sûre, et qui seraient stables. Est-il rai-
sonnable que l'appréciation de la va-
leur intrinsèque d'une bête (et en con-
séquence la rémunération de l'éleveur)
dépende du plus ou moins grand hom-
bre de bêtes conduites au marché 1
Car il s'agit, de socialiser un mono-
pole de fait. 360 bouchers en gros, dits
chêvillards, pour le gros bétail, 10 mai-
sons de gargots pour les porcs, voilà
les acheteurs et les maîtres du marché
de la Villette. Et ces acheteurs ne sont
pas les consommateurs. Leur domina-
tion sur le marché, et par l'intermé-
diaire de celui-ci, sur l'ensemble des
marchés de province, est bien établie.
D'ailleurs les uns et les autres achè-
tent aussi-en province : 918.0QO têtes, de
bétail sont entrées directement aux
Abattoirs de la Villette et Vaugirard,
en 1932, et ce chiffre représente la moi-
tié du total des arrivages au marché
de la Villette en cette même année.
Ainsi une oligarchie qui opère à son
gré sur le marché et hors du marché,
qui ne traite, au reste, qu'une bien
faible partie des ventes de bétail de
l'ensemble du pays (peut-être le dixiè-
me) détient une puissance de fait sou-
veraine et générale. Elle la doit à la
situation géographique de Paris et à
l'importance de l'agglomération pari-
sienne. A cette oligarchie substituez la
souveraineté des producteurs et con-
sommateurs organisés (et nous n'ex-
cluons pas les détaillants); au monopo-
le de quelques privilégiés, substituez
une Régie coopérative ; et la réforme
est faite, qui permettra de susciter sur
tout le territoire l'organisation nouvel-
le, de lui donner tout à la fois l'impul-
sion et un fondement inébranlables.
Apiculture
La Reine
Durant des siècles le sexe chez les
abeilles fut, pour les savants que pas-
sionnait la vie des insectes, un problè-
me insoluble; ce n'est qu'au 17» siècle
qu'un naturaliste hollandais Jan
Swammerdam découvrit que seul le
roy (nom donné à la reine dans l'an-
cien temps) avait la faculté de pondre
les milliers d'oeufs devant constituer
les générations successives nécessaires
pour perpétuer la vie dans la colonie.
Cette femelle, véritable machine à pon-
dre, produit au printemps 2.500 à 3.000
oeufs par vingt-quatre heures, ce qui
représente deux, fois son propré poids.
Certains apiculteurs vont jusqu'à citer
le poids formidable de 5.000 oeufs; en
prenant les moyennes données par dif-
férents observateurs dont la science
fait autorité dans le monde apicole, on
se rapproche des chiffres de notre ob-
servation personnelle.
Comme on le comprendra après avoir
lu les lignes précédentes, la Reine est
l'âme de la ruche, c'est de sa fécondité
que dépend le sort de la colonie.
Aussi, camarades lecteurs qui aimez
les abeilles et allez vous passionner à
les étudier, à les soigner, les protéger
contre tous les fléaux que la nature
dresse contre elles, et espérez recevoir
en retour le surplus de leur trésor, il
vous faudra veiller sur la vigueur de
la mère, car dans bien des cas c'est,
de sa fécondité que dépendra la ré-
colte prochaine.
Enfermée dans sa cellule, la larve y
file son cocon et se transforme en
nymphe. C'est généralement Sept à
huit jours après l'operculation (seize
coupent le couvercle de cire qui la re-
tenait prisonnière.
U suivre.) H. FAÇON.
LES PAYSANS
CONTRE LA LOI
SUR LES BLES
Trois cents adhérents de la Coopéra-
tive agricole du Syndicat de Houdan,
réunis en assemblée générale le 23 jan-
vier 1935, protestent à l'unanimité con-
tre les mesures néfastes de la nouvelle
loi sur les blés.
Ils estiment que la baisse catastro-
phique des prix du blé libre amènera
à brève échéance la ruine de la cul-
ture.
Ils demandent l'absorption immédia-
te et par tous les moyens possibles de
tous les blés de la récolte 1*933 et i è-
coulement rapide et raisonne des blés
de la récolte 1934 et attirent l'attention
des pouvoirs publics sur la situation
tragique de l'Agriculture dans leur
canton.
Ils demandent l'abaissement des im-
pôts agricoles dans la memè proportion
que celle qu'ils subissent par suite de
la baisse de leurs produits et s'éton-
nent qu'un ministre et un Parlement
aient le droit de revenir sur la parole
donnée par contrat alors qu'un pareil
reniement ne saurait être toléré à de
simples citoyens !
N* 28. Feuilleton du Populaire. 9-2-35
GASTON LEROUX
LA DOUBLE ÎIE
lllllllllllllllllllllllllll DE iHiiiiiiiiiimiiHiifiîii
THEOPHRASTE
::: LONGUET :::
VI
C'est vrai que je ne suif plus
vjvableâ .Mais est-ce ma faute ?â¢â¢â¢
Tout le monde me trahit. Je
rte puis coucher- deux nuits de
suite dans lé même endroit--. Ou
donc est-il 6e temps où j'avais tout
Paris âvec lïiôi ? Où dôjie est-il le
jour de mes noces avec Marte-Aii-
tôinêtte Néron ? Nous mangeâmes,
Ct. jôur-là, de la #êfdfix On n'en
mâïigéîit pas chez le roi, â nous
bqjttès du cha&pâgne. Ma belle Marie
m'aimait ! Eh quoi ! Tant de bon
heur datait du 15 mai de l'année pas-
sée, et maintenant !... maintenant !â¢â¢â¢
Mon grand conseil, lui-même, mur-
mure. Il ne me pardonne pas d'avoir
exécuté Jacques Lefebvre. Cerles.
non, je rte suis plus vivable. mais
c'est parce que je veux vivre, conti-
nua Théophraste dans son sommeil
hypnotique, je' ne dissimule pas à
Gâtêlard et à Gueule-Noire que je
suis décidé à toutâ Je le répète,
parce que la Belle-Laitière ne cache
rien de mes intentions à Duplessis,
ni même à Duchafelet... Je-les quitte
là-dessus, j'Ouvre la porte de ia
« Reine Margot » ; personne dans
la rue de la Ferronnerie ; je me sau-
vé. Je n-é dis pas même où je vais
coucher à Magdeleine. que je ren-
contré le long des murs du cimetière,
des,.Innocents-.. La vérité est que jè
vais passer la nuit comme un voleur,
dans mon trou de la rué Amelot ,(1).
Il pleut à verse. »
Théophrastê venait de' faire assis-
(1) En 1S23, à une époque où l'on
procéda au nettoiement du grand égout
de la rue Amelot, il existait près de la
bou-ehe principale un renfoncement, uîie
grotte de quatre mètres carrés qu'on ap-
pelait encore dans !e rapport, adminis-
tratif La ejiamisre i îouoijèr de Car-
touche >, parce que .le ba,ridit avait été
Souvent obliï* d'y p&sêer la. nuit. .
ter Mur qui l'écoutaient dormir à
son départ de la rue de la Ferron-
nerie pour la rue Amelot. Il passe
près du cimetière des Innocents, .1
vient de rencontrer Magdeleine. Cdit
Beaulieu). La pluie tombe à verse,
!a nuit est lugubre, la rue est sinis-
tre. Soudain, sur son lit de sangle,
la figure de Théophraste exprime
un sentiment inouï qu'on né saurait
qualifier, car cette expression est à
la fois celle de la joie la plus sau-
vage et du plus magnifique déses-
poir.
M. d<» la Nox, penché sur le lit, lui
demande :
â Que se passe-t-il, Cârtouche ?
Théophraste répond dans un râle:
â JE VIENS DE TUER UN PAS-
SANT (1) 1 â¢
il) Les dernières expériences des pro-
fesseurs de l'école de Nancy (se rappeler
leurs déclarations au moment du procès
Eyraud ét Gaorielle Bompard) ont ou-
vert un champ immense aux hypothèses
relatives aux suggestions criminelles d«
l'hypnose. On peut tuer dans le rêve
hypnotique. Ici. ,\I. Théophrastê Longuet
tue. flans sein réve deux fois Centenaire,
un passant non loin de l'ancien cimetière
dès innocents, un passant-d'il y à deux
cents ans, du moins c'est cé oui il. L<»-
camus et même M- de la Xox croient,
ce jour-là. était le 13 juillet i$99. Or. Je
reproduis ici. ces lignes 4ue publiaient
quelques jours plus tard, les journaux.
DEUXIÈME PARTIE
' I
Tuer Cartouclie sâns tuer Longuet!
Voilà ! C'est simple ! c'est aussi sim-
ple que cela quand on est Dieu ;
mais quand on est M. Eliphas de
Saint-Elme de Taillebourg dé la Nos,
c« qui est- déjà quelqué chose, on
rièqué de tuer Longuet sans tuer
Cartouche ! C'est une responsabilité
des plus graves. Il est absolument
inutile de tuer M. Longuet si Car-
touche, dont l'âme n'aura pas été
régénérée, doit réapparàitre sur 13
globe en quelque nouvelle réincarna-
tion 1 Un autre qu'Eliphas eût cer-
tainement reculé.
Mais lui, nous l'avons dit, avait
l'habitude des opérations psychiques
les plus compliquées, et la délicates-
se de son scalpel était universelle-
ment reconnue.
à la rubrique « faits-divers » : « M.
Jacques Mathomesnil. habitant la ville
d'Eu, S, rue de la Petite-Mouillette, et
d» passage a Paris, se trouvait le 13 de
êe mois i midi et quart devant la Fon-
taine dés Innocents, quand il S'affaissa
sans pousser un cri. On le. crut pris d'un
Soudain malaisé, et on Le transparu dans
une pharmacie voisine. Là, on S'aper-
çut qu'il avait reçu un coup dé poignard
en plein coeur. Pourtant, les témoins ne
so rappellent pas avoir vu quiconque
l'Approcher. Une enquête est ouverte. »...
Coïncidencé étrànge, su* laquelle je
n'ose iasister.
Maintenant que nous avons parfai-
tement compris les données de l'opé-
ration et que nous avons assisté au?
préliminaires de cette opération, qui
ont consisté à faire vivre à Théo-
phraste les derniers mois de la vie
de Cartouche, descendons dans le la-
boratoire où gémit Théophraste sur
son lit de sangle, dans le laboratoire
qu'éclairent les flammes ééarlates et
sifflantes: asseyons-nous aux côtés
de M. Lecamus et de cette pauvre
Mme Longuet.
Nous n'allons plus entendre que la
voix impérative de M. de là Nox et
la voix douloureuse de Théophraste.
Aussi, pour que la moindré petite
réflexion étrangère à une scène aussi
Sublime né vienne nôus troubler,
nous allons la présenter sous forme
d'interrogatoire. Le D. est M. de la
Nox. l'R. c'est Théophraste. De cette
manière aussi, l'auteur de ces lignes
dégage sa responsabilité. Enfin, il
ne saurait trop répéter que cet in-
terrogatoire et les incidents qui l'en-
tourént sont purement reproduits
d'après la narration qu'en a laissée
M. Lecamus.
D. Où fe conduit-on, Cartouche 1
R. Dans la salle de la « question ».
Mon procès est terminé, je suis con-
damné à mourir par la roue. Avant
le supplice, ils veulent mes aveux,
les noms de mes complices, de m«s
amis, de mes maitressés. Je me ferai
plutôt rouer deux fois-Mis n'auront
rien !...
D. Et maintenant, où es-tu, Car-
touche 1
R. Je descends un petit escalier au
bout de l'allée des Pailleux. On ouvre
une grille... Je suis dans les ténèbres
des caves-.. Ces Caves ne me font pas
peur... Je les connais bién, ah ! ah I
j'y ai été enfermé dans ces caves ÊOUS
Philippe-le-Bel !
D. ) Avec une terrible autorité.)
Cartouche ! Tu es Cartouche l Tu es
dans ces caves par ordre du régent I
(H répète dânf le fond de lui-même :
Philippe-le-Bel .,! Où allons-nous,
mon Dieu I où allons-nous I Ne nous
égarons pas !) Et maintenant, où es-
tu, Cartouche ?
R. J'avance dans la nuit des caves.
Il y a autour de moi tant de gardes
qui marchent que je ne pourrais en
dire le nombre. Mes tardes ne sont
pas des gardes françaises. Mes gardes
sont commandés par le lieutenant de
robe courte du Chàtelet
O. Et maintenant, où'es-tu, Car-
touche ?
(A suivre).
CAMARADES.
N'oubliez pas notre souscription
pour les- victimes de la répression.
SPECTACLES
Après la mort
de - Fugère
Lucien Fugère, qui est mort à 86 ans,
en pleine vigueur, et avec qui toute
une époque de notre art lyrique entre
définitivement dans la pénombrè dorée
de l'histoire, fut un chanteur incompa-
rable. en même temps qu'un comédien-
né. C'était aussi le meilleur des hom-
mes, le plus droit, le plus généreux, le
plus loyal.
Etant du peuple, il s'était fait tout
seul et n'avait eu d'autres leçons que
celles de la vie. Dure école. Orphelin
à six ans. apprenti à douze, Fugère
s'était d'abord senti entraîné vers les
arts du dessin. Mais bientôt la musi-
que l'attire. L'attire et le retient. Avec
ses camarades d'atelier, il suit assidû-
ment les spectacles du boulevard :
«Comme les salles se touchaient sur le
boulevard du Temple, dira-t-il plus
tard, on allait dans plusieurs successi-
vement chaque soir. »
Fugère apprend un beau jour l'exis-
tence des cours gratuits de chant qu'E-
douard Batiste professe au Conserva-
toire deux fois par semaine, de 8 à
10 heures du soir. Il apprend là les élé-
ments du métier. Un peu plus tard, en
économisant sur son salaire, il parvient
à se payer quelques leçons particuliè-
res. Un peu avant la guerre â l'autre
â le directeur de Ba-Ta-Clan l'engage
pour trois mois. Il a le pied à l'étrier.
11 joue sur la scène du boulevard Beau-
marchais une centaine de pièces à suc-
cès. C'est en 1877, après un passage
aux Bouffes-Parisiens, qu'il entre à
l'Opéra-Comique. Sa carrière commen-
ce : elle ira progressant de succès en
succès jusqu'à l'heure de la retrait»
Fugère a interprété des rôles innom-
brables," non moins excellent dans
ceux du répertoire que dans ceux qu'il
créa lui-même. Que ne lih ont pas dft
Gounod, Massenet, Gustave Charpen-
tier !
Le souvenir de ce parfait artiste, qui
fut aussi un professeur émérite. ne pé-
rira pas. â D.
Courrier
â On nous informe que c'est au Ci-
néma Edouard-VII que passera, dès la
semaine prochaine, le grand film améri-
cain : One night of love (Une nuit d'a-
mour), interprété par 1#. célèbre canta-
trice du Metropolitan Opéra de New-
York, Grâce Moore. Une grande pre-
mière dé ce film aura lieu à bureaux
ouverts mercredi prochain 13 février, à
21 heures, au Cinéma Edouard-VII. On
peut dès maintenant retenir ses places
au -bureau de location de cette salle. I
Téléphone : Opéra 85-99.
Programmes
THEATRES
Opéra : 20 h. 15, Rayon de Lune,
Opéra-Comique : 20 h. 15, Manon.
Comédie-Française : 30 k. *â¢>. P^imeros*.
Odéon : 1-4 h. 45, La Vie de Bohème ,
20 h. 4'i, Amants. â
Ambassadeurs : 21 h., Miss Ba.
Antoine ; 21 h., L'Ecole des Cocottes-
Arts : Relâche.
Athénée : 20 h. -45. Tessa.
Atelier : 21 h-, Le Médecin de Son
Honneur (Ire). â ,
Bouffes-Parisiens : 20 h. 45, Toi cest
moi.
Chitelet : 20 h. 80, Au temps des Mer-
- veilleuses. , ,
Comédie des Champs-Elysées : 21 h.. Un
roi, deux dames et un valet.
Folies-TVaoram. : Enlevez-moi (Gaba-
roche). _ .
Gaitr-Lyrique M h. 40, Princesse
Czardas. . ,
Grand-Guignol : 21 h., La Marque de la
bête.
Gymnase ; 20 h. 45, L'Esipôir.
Madeleine : 21 Le Nouveau Testa-
ment.
Marigny : 20 h. 45, LaCréole.
Mathurins : 21 h., Ce soir on improvise.
Michel : 21 h., Les Amants terribles.
Michodiire : 21 h., Do-Mi-Sol-Do.
Mogador : 20 h. 15, Mandrin.
Nouveautés : 20 h. 80. Vacances.
L'OEuvre : ZI h.. Une femme libre.
Palais-Royal : 21 h., La Dame de Vittel.
Porte-Saint-Martin : 20 h. 45, Rêve d'un
soir.
Potinière : 21 h.. Croisière pour dames
seules.
Saint-Georges: 20 h. 45, Etienne.
Sarah-Bernhardt, 20 h. 45. Romance.
Th. Montparnasse : JJ h.. Prosper.
Théâtre de Paris : 21 h., Tovaritch.
Trianon-Lyrique :â 20 h. 80, Rêve de
Valse.
Variétés : 21 h.. L'Amant de Mme Vidal.
MUSIC-HALLS â CIRQUES
CABARETS
A. B. C. : Marie Dubas et attractions.
Concert Mayol : 21 h., Mille et un nus
(revue). Mat. : sam., dim., lundi.
Oirque Amar ; 20 h. 30. Mat.: j.. s., dim.
Cirque d'River (Bouglione) : 8 h. 80,
Iré partie, spect. pur cirque ; 2e par-
tie. La Reine de la Sierra, pièce à
pra.rtd spectacle.
Dir-Frincs : 21 h., En vitesse (Tvonne
Gabaroche).
Casino de Paris : 20 h. 45, Parade de
France.
Folies-Bergère : Femmes en folie.
Deux-Anes : 21 h., Revue.
Noctambules : Et...raflons.
Me/irano : 21 h., Max e,t Mûrit*, Dohéos.
attr. Mat. : .T.. S. D
CINEMAS
Agriculteurs : Le Duc de Fer.
Alharr.bra ; Jew SUES ét ât.tr.
Apoiio : L'Homme de quarante ans ;
Ville frontière.
Aubert-Palace ; Le Comte de Monte-
Cristo ; Man of Aran.
Heiievuiois : Seule ; Démon des steppes.
Caméo : Malacca.
Champs-Elysées : Crime sans passion ;
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Club d'Artois: Ann Vickers: Noel-Noel.
Cotisée : Pension Mimosas.
Edouurd-Vll : Le Fils prédigué.
Elysée-Gaumont : Miss Barretts.
Empire Pathé-Xatan : Shirley aviatrice
et mufic-hall : Marcel Thil, Barbettç,
Gilles "et, Julien; ete... ,
Ermitage : Le Dictateur.
Folies-Dramatiques. : Un homme en or.
Gatté - Roahechoxiart : Comme lès
Grands ; Dames. .
Gaumant-Palace : Adémaï aviateur.
Madeleine : La'Veuve Joyeuse. (Perma-
nent jusqu'à 20 h. Soirée à 21 h. 15.)
Marbeuf : La Passagère.
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et music-hall : Geo Dorliss, André R»»
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Olympia : Le Comte Obligado.
Omnta - Ciné-Informations ; Actualité^
mandiales : Les Oasis saharienne*.
Panthéon, : Reka.
Paramoyjit : Le Compartiment des Aa»
mes seules.
Raspail 21« ; 14 h. 30, 1« h. 30, 20 h. 80,
22 h. 30 : Et demain !
Rex : Vol de nuit.
Royal-Pathi : Trois jours chez les vi-
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Studio Bertrand : Hips! Hipsl HorroyI.
Studio de l'Etoile : Mascarade.
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Studio Universel : Evergreen.
Studio 28 : J'épouserai un millionnaire.
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Moiart-Pathé : Le Cavalier Lafleur.
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Louxor-Pathé : Le Cavalier Lafleur.
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Capitole-Pathé : Le Cavalier Lafleur
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50,50 à 50,75 ; 3 de mars 50,50 à 50,75 ;
3 d'avril 51,50 P ; 3 de mai 52,50 P.
Sucres. â Tendance calme. Courant
1S4.50 ; prochain 195,50 ; avril 196 à
19-0,50 ; 3 de mars 196 à 196/50 ; S
d'avril 197 à 197,50 ; 3 de mai 197,50 a
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Cote officielle: 194,50.
Alcools libres. â Tous côurs cotés.
Tendance soutenue. Courant 335 P ;
prochain 340 a 350 ; avril 34-5 à S50
3 de mars 350 P ; S d'avril 35'5 P ; S de
mai S60 à 367,50 ; 3 de Juin 362,50 à.
375 ; juillet-août 365 A.
MARCHE AUX BESTIAUX
LYON
Boeufs. â Amenés 334 ; renvois 20,
Première qualité 520 '; 2e qualité 45.0 ;
3e qualité 300. Extrêmes poids mort :
300 et 560 ; extrêmes poids vif : 150
et 320. Vente passable. Cours maintenus.
Montons. â Amenés 107 ; renvois
néant. De pays 1.000 à 1.100 ; agneaux
I.300 ï 1.400 ; brebis 700 à 800. Vente
passable. Cours maintenus.
Teaux. â Amenés 385 ; renvois 20.
Charolais-nivernais 480 à 520 ; limou-
sins-auvergnats 380 4 400 ; savoyârds-
dauphinois 380 à 430. Extrêmes poids
mort : 300 et 540. Vente calme. Hausse
20 fr. toutes qualités.
COURS DES BALLES
VIANDES
Arrivages : 450000 kilos.
Bceufs. â Quartier derrière 2,-50 à 6,50
le kilo ; quartier devant 2,50 a 4,50 ;
aloyau 4 à 11,50 ; cuisses 2,50 a 5,50 ;
train entier 4 à 7.
Veaux. â Première qualité 9 à 11 le
kilo ; 2e qualité 7 à 8.90 ; 3e qualité
6 à 6,90 ; pan, cuisseau 6,50 à 13,50.
Moutons. â Première qualité 12,50 i
13,50 le kilo ; 2e qualité 10,50 à 12.40 ;
3e qualité 6.50 a 10,40 ; gigots 12 à 14 ;
carrés arés 10 à 30 ; épaule 5 à 1.2.
Porcs. â Entiers ou demis : Première
qualité 5.80 à 6.50 le kilo ; 2ie qualité
4,50 -i .5,70 ; filets 6,50 à 9,50 ; jambôttS
6 à 8.50 ; lard 3 à 4,50.
BEURRES
Arrivages : 31.026 kilos.
Des laiteries coopératives industriel-
les : Normandie 11,50 à 18 le kilo
Charente. Poitou, Touraine 13,50 a 19 ;
malaxés Normandie 11 1 1-5,50 ; malaxée
Bretagne 9 à 14,50.
OEUFS
Arrivages : , 42.910 kilos.
Picardie et Normandie 380 a 600 le
mille ; Bretagne 3;80 à 480 ; Poitou. Tou-
raine, Centre 360 à 600 ; conserves 280 i.
380 ; outre-mer 250 à 400.
FROMAGES
Brie moyen 110 à 150 les dix ; ca-
memberts Normandie 140 à 300 le cent ;
camemberts divers 100 à 3S0 ; Pont-l'E-
vêqué 200 à 330 ; Port-Salut 650 i 850
les cent kilos ; Gruyère, ét Comté 800
à 960.
VOLAILLES
Canards rouennàis et nantais 9,5-0 a
II,50 le kilo ; canards fermes 7 à 8.50 ;
lapins morts 9 a 10 ; oies en peau 6.50 t
8.50 ; poulets morts nantais 12 a 13 ;
poulets morts de Bresse 15 à 37 ; pou-
lets morts du Midi 12,-50 à 18/50 : poules
de Bretagne 9 a il.
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