Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)
Date d'édition : 1934-01-11
Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 36344 Nombre total de vues : 36344
Description : 11 janvier 1934 11 janvier 1934
Description : 1934/01/11 (Numéro 3991). 1934/01/11 (Numéro 3991).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k8214311
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
JEUDI
1 11 1
P, JANVIER Z
1934
LE POPULAIRE
Organe du Parti Socialiste (S.F.I. O.)
Le numéro :
30 centimes
. r.
ÉDITION
DE PARIS
REDACTION ET ADMINISTRATION
9, rue Victor-Massé, 9 - Paris (9e)
Téléphone \ Jus9u'à 20 heures : TRUDAINE 94-46
p ( A partir de 20 heures : TAITBOUT 47-1 O
Adresse Télégraphique : NALPOPUL-PARIS
Directeur Politique : LÉON BLUM
DE LA " LIBERTÉ " D'HIER, CE PLACARD :
" Stavisky est mort. Il y a une place à prendre. " |
M. Camille Aymard l'a prise...
ABONNEMENTS Adresser mandais
France et Colonies Etranger et Valeurs à Jean LEBAS
Un an 90:fr. Un an....... 170 fr. !
Six mois ...... 48 fr. Six mois 85 fr. Compte
Trois mois..... . 25 fr. Trois mois ... 45 fr. chèque postal 279*37
SERVICE DE PUBLICITÉ : 5, rue Saint-Augustin, PARIS
Téléphone : GUTENBERG 76-58 et 61-21, LOUVRE 47-26
Administrateur-Délégué : JEAN LESAS
Le juge d'instruction de Bayonne a lancé des mandats
d'amener contre Camille Aymard, de la "Liberté", journal
de MM. Tardieu, Flandin et Reynaud, ainsi que contre
Albert Dubarry, directeur de la "Volonté"
IL DEMANDE, EN OUTRE, LA LEVÉE D'IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE DE M. BONNAURE, DÉPUTÉ DE PARIS
Hayotte s'est constitué prisonnier
Il a été envoyé à Bayonne
LE GARDE DES SCEAUX A DECIDE DE PRENDRE
DES SANCTIONS CONTRE LES MAGISTRATS
COUPABLES DE "NÉGLIGENCE"
Le corps du "suicidé" a été inhumé, Mer, à Chamonix
DÈS aujourd'hui la Chambre
abordera les interpellations
sur le scandale Stavisky.
Peut-être, au cours de la
discussion, certains points encore
obscurs s'éclaireront-ils d'une lu-
mière imprévue. Car l'affaire Sta-
visky rappelle, du point de vue
technique, l'affaire Humbert _ I
mais, dans certaines de ses anté-
cédentes et conséquences, elle
n'est pas sans rappeler aussi l'af-
faire Bolo.
La tâche du groupe socialiste, en 1
un tel débat, est clairement tra-
cée : dégager l'enseignement, ou
i- si l'on ose risquer l'expression
- la moralité de l'aventure ; la
rattacher à un système social qui
engendre les corruptions et les
perversions individuelles par un
effet aussi naturel que les crises
collectives de l'économie ; la relier
aussi à notre effort immédiat de
propagande, tel que l'ont défini le
manifeste du Parti et le contre-
projet du groupe.
Le gouvernement, dit-on, se pro-
pose, à titre de conclusion oui de
sanction, de soumettre aux Cham-
bres un texte de loi « sur la pro-
tection de l'épargne ». Voici déjà
cinq ans, où davantage, que le
groupe socialiste avait déposé, le
sien, et, si nous avions été suivis,
le scandale Stavisky n'est pas le
seul dont on eût fait l'économie.
Mais, aujourd'hui, après tant de
sévères leçons, il faut aller au
delà. De même que la catastrophe
de Pomponne apporte l'argument
décisif à la socialisation des trans-
ports, ainsi que le rappelle avec
tant d'à-propos la commission ad-
ministrative de la G. G. T., de
même que la crise de chômage
dans le bassin français et la ca-
tastrophe tchécoslovaque d'Osek
poussent au premier plan de l'ac-
tualité la socialisation du domaine
minier, de même le scandale Sta-
visky, venant après la Banque de
Bâle, la B. N. G., l'Aéropostale, et
tutti quanti, coupe toute objection
sérieuse aux socialisations du
crédit et de l'assurance.
Quel service public sera jamais
administré avec plus d'incapacité
due ces grandes compagnies d'as-
surances dont les directeurs sous-
crivaient aux bons nonchalam-
ment chiffrés de « Ma Tante de
Bayonne ». Est-ce la vigilance .ou
le désintéressement des gestions
privées qu'on viendra donner en-
core pour modèle aux gestions
d'Etat ?
Avec une véritable insolence
dans le paradoxe, le Temps et le
Malin osent incriminer l'étatisme.
Le seul rôle joué par l'Etat en
l'occurrence, c'est l'usage fait par
Jes escrocs de la confiance légi-
time qu'il inspire. Mais c'est le
libre commerce de l'argent, le libre
commerce du crédit qui, .cette fois
comme les autres, ont permis
l'abus frauduleux. La; liberté du
crédit, ou plutôt le monopole privé
du crédit, menacent à un double
titre l'honnête citoyen, comme
épargnant par la généralisation de
l'escroquerie, comme contribuable
par la généralisation de la fraude,
ils l'oppriment encore par sur-
croît en tant que producteur, que
commerçant. Au cours de la tour-
née de masse que vient d'organiser
le Parti, nous nous sommes saisis
de la démonstration massive que
nous offrait le scandale Stavisky ;
nous n'en laisserons pas prescrire
l'effet . '
. ' / LEON BLUM.
P.-S. - On a pu lire ce qui suit
dans le Populaire d'hier matin :
« Notre ami Fernand Bouisson
a été réélu président de la Cham-
bre par 332 voix. 86 voix se sont
réparties sur divers noms de par-
lementaires qui n'étaient du reste
pas candidats contre notre ami. »
Certains journaux ont précisé
que parmi les 86 bulletins « répar-
tis sur divers noms de parlemen-
taires », une trentaine portaient le
mien.
Le fait est exact. Trente-trois
députés ont eu cette ingénieuse ou
malicieuse idée.
J'ignore lesquels, et j'ignore
aussi, tout en les soupçonnant va-
guement, les raisons de leur ma-
lice. Mais je tiens à bien marquer
qu'aucun d'entre eux n'appartient
au groupe parlementaire du Parti.
L'alibi ne dupera personne. Le
groupe, dans sa séance du matin,
avait autorisé unanimement notre
camarade Fernànd Bouisson a
poser sa candidature. C'est pour
Pernand Bouisson que le groupé
a voté. Les trente-trois malins
gîtent ailleurs. - L.B.
Le débat, à la Chambre
sur le scandale Stavisky
ne doit pas dévier de son objet
L'opinion publique ne comprendrait
pas que des opérations politiques
passent avant la recherche des res-
ponsabilités et les sanctions et mesu-
res qui s'imposent
Avec le débat qui s'ouvrira aujour-
d'hui, devant la Chambre, le scandale
Stavisky va présenter un aspect nou-
veau. On n'eût pas compris, en effet,
qu'il ne se plaçât pas sur le plan parle-
mentaire, puisque e scandale est peut-
être plus politique encore que finan-
cier.
Quelle' sera l'issue de la discussion
Après l'inhumation de son mari, Mme Stavisky, accablée de douleur, sort du cimetière.
qui commencera, cet après-midi, aussi-
tôt après le discours que notre ami
Fernand Bouisson prononcera, en re-
prenant, une fois de plus, possession du
fauteuil présidentiel ?
On ne le saurait dire.
? Il semble acquis que le débat ne
pourra s'achever avant vendredi soir,
sinon samedi matin.
Il n'est pas douteux, d'autre part,
que la discussion sera des plus animées.
Son ampleur pourrait même dépasser
celle du débat qui révéla naguère au
pays l'étendue du scandale de Panama.
On peut compter sur nos amis Léo
La grange et Georges . Monnet pour
exiger, au nom du groupe socialiste,
sans aucun ménagement, que toutes les
responsabilités soient établies, que tou-
te la vérité soit faite et que, surtout,
toutes les sanctions qui s'imposent
soient immédiatement prises.
Les autres interpellateurs seront-ils
aussi exigeants' que nos amis ?
Pierre LAINE.
(SUITE EN 2" PAGE, PREMIÈRE COLONNE)
M. Bonnaure, député de la Seine,
qui se faisait payer ses notes de
tailleur par Stavisky,
Camille Aymard, directeur
de la « Liberté », écrivait,
dans son torchon .
« Blum ! Le bruit mat que
feraient douze balles sur la
poitrine d'un traître. »
Mais c'est beaucoup plus
de douze balles que Camille
Aymard a reçues de Stavisky...
...Sans aucun bruit !
Trois nouvelles
inculpations
Chaque jour, l'enquête révèle de nou-
veaux noms de personnalités compro-
mises, dans le scandale Stavisky. Cer-
tains ne sont encore que murmurés,
mais il est vraisemblable que sous peu,
nous assisterons à de nombreux coups
de théâtre. .
Hier soir, on apprenait par télégram-
me que M. d'Uhalt, juge d'instruction
à Bayonne avait lancé un mandat d'a-
mener contre M, Dubarry, directeur de
la Volonté et contre Camille Aymard,
ancien directeur de la Liberté.
D'autre part, le juge demande la le-
vée d'immunité parlementaire contre
M. Bonnaure, député du troisième arron-
dissement de Paris. .
Tel est le bilan de la journée. Ajou-
tons que Hayotte. directeur de l'Empire
et comparse de Stavisky, s'est constitué
prisonnier hier matin. Les 'policiers de
la Sûreté générale, lancés à ses trous-
ses, n'avaient pas été capables de re-
trouver sa trace ! Et pourtant tous les
a ,fins limier y> étaient partis à sa
recherche J
? ? ? . .- „ ? .
+ + +
D'après la dépêche qui a annoncé les
décisions de M. d'Uhalt, M. Bonnaure
se serait fait payer sa campagne élec-
torale par. Stavisky. Puis comme il
avait un petit « drapeau » de 15.000
francs chez son tailleux. n fit appel
à nouveau au généreux escroc pour ac-
quitter la facture.
M. Camille Aymard, lui, se serait vu
octroyer une somme de o-Ô.OOO francs.
Une misère ! Quant à M. Dubarry, Sta-
visky dut y mettre le prix. Le directeur
'le la Volonté aurait empoché deux mil-
lions. C'est certainement cher payé. Il
est vrai que par sa démarche auprès de
M. Dalimier, il avait rendu un signalé
service à « Monsieur Alexandre ».
Mardi soir, en quittant le cabinet de
M. Lapeyre, M. Dubarry s'écriait en sou-
riant :
- Vous voyez, on n'a pas encore man-
gé le dompteur, j
André BOTTA, j
(SUITE EN 3* PAGE, 3* COLONNE)
LA POLITIQUE SOCIALISTE
L'activité
du Parti
SAMEDI et dimanche derniers dans
une quarantaine de villes des ma-
nifestations socialistes ont eu lieu,
sans compter celles qui se déroulaient au
même moment dans le Nord et le Pas-
de-Calais où vont avoir lieu des élec-
tions législatives partielles.
Plus de cinquante parlementaires et
militants y ont participé.
Nous n'avons pas encore reçu les
comptes rendus de toutes ces réunions,
mais d'ores et déjà nous pouvons affir-
mer qu elles ont eu plein succès et que
certaines d entre elles, notamment cel-
les de Marseille et de Bordeaux, ont
pris le caractère, tant par le nombre que
par la qualité des auditoires, de vérita-
bles triomphes.
Ainsi donc, malgré les attaques con-
juguées dont nous sommes l'objet, notre
Parti poursuit sa tâche et fait front à
tous les orages.
Mais ces manifestations publiques,
pour utiles qu'elles soient, ne seraient pas
grand'chose si les militants locaux n'en
exploitaient les bons effets et s'ils n'in-
tensifiaient sans relâche la propagande,
lèducation de leurs sections, le recrute-
ment de nouveaux adhérents par leurs
propres moyens.
Ce travail-là doit être poursuivi avec
méthode et acharnement. Ne nous en
laissons jamais distraire. Lui seul pré-
pare'nos progrès réels et nos victoires
véritables - progrès et victoires qui ne
reposent pas sur la base fragile d'un
succès électoral d'une personnalité, mais
sur la force de l'organisation et la vo-
lonté éclairée de nos troupes.
Nos militants fédéraux l'ont si bien
\ compris qu'ils ont donné depuis quel-
ques mois un merveilleux exemple de
fidélité et de dévouement au Parti.
Aidés de la publicité de la grande
presse et des agences, des hommes ont
essayé et essayent encore de briser nos
sections et de jeter un peu partout la
division et la discorde. Ils ont piteuse-
ment échoué. Dans la plupart de nos
fédérations, aucun trouble, aucun dé-
pàrt. Dans les quelques-unes, fort ra-
res, où la tentative a fait un peu de ra-
vage, nos camarades ont vivement réagi
et sont en train de combler les vides, par-
fois même de recruter plus d'adhérents
qu'ils n'en avaient.
PAUL FAURE.
Avec un inlassable et insolite souci de clarté, les inspecteurs Legall et
Charpentier indiquent comment ils durent briser une vitre pour péné-
trer à l'intérieur du « Vieux Logis ». - A droite ; Darius en route
vers Bayonne ! Il sera suivi par d'autres comparses.
Van der Lubbe
a été exécuté
hier matin
LE MALHEUREUX A ETE
GUILLOTINE DANS LA COUR
DE LA PRISON
La nouvelle de l'exécution a provoqué
une vive émotion en Hollande où on
s'attendait à ce que le maréchal
Hindenburg graciât l'incendiaire
ainsi que l'avait demandé le gouver-
nement hollandais
Leipzig, 10 janvier. - Van der Lubbe,
condamné à mort par la Cour Suprême
de Leipzig, a été guillotiné ce matin
dans la cour de la prison de Leipzig.
* * *
Leipzig, 10 janvier. - La décision
du président von Hindenburg de ne
pas faire usage de son droit de grâce
envers Van der Lubbe a été commu-
niquée au condamné la nuit dernière
par le procureur général Werner.
Cette nouvelle ne parut produire au->
cun effet sur Van der Lubbe. qui na
se départit pas un seul instant de son
Les bâtiments du Tribunal Suprême
de Leipzig, dans la cour desquels
Van der Lubbe a été exécuté.
attitude apathique. Il ne fit aucune ré-
ponse lorsque le directeur de la prison
lui demanda s'il tenait au secours de la
religion, ou bien s'il désirait quelque
chose.
A 6 heures, ce matin, le directeur
de la prison pénétrait dans la cellule
do Van der Lubbe pour lui annoncer
que l'heure de l'expiation était arrivée.
Le condamné se lava et suivit ses
gardiens sans prononcer une parole.
Dans la cour de la prison où la guil-
lotine avait été dressée pendant la nuit,
se trouvaient déjà le procureur Wer-
ner, l'avocat général Parisius, le pré-
sident du tribunal d'Empire, Bunger;
ainsi que les trois autres juges, un mé-
decin, un pasteur protestant et quel-
ques autres personnes.
Aucun représentant de la presse n'a-
vait été admis à assister à l'exécution.
Sans qu'aucune émotion parût sun son
visage. Van der Lubbe écouta la lec-
ture de la sentence de l'arrêt de mort.
Lorsque le président lui demanda s'il
avait quelque chose à dire. Van der
Lubbe se borna à tourner la tête en
signe de dénégation.
Quelques secondes après, il fut pous-
sé sur la Planche et. à 7 h. 25, le cou-
peret tomba.
(?SUITE EN 3' PAGE, 2' COLONNE)
Groupe socialiste au Parlement
(Chambre et Sénat)
Réunion du Groupe Parlementaire
aujourd'hui jeudi, à 10 h. 30, local
du 8' Bureau.
..Ordre du jour : Les interpellations,
O O O
Réunion de la Délégation Exécu-
tive aujourd'hui jeudi, à 10 heures
précises, local du 5* Rureau.
Le secrétaire général :
Vincent AURIOL.
LA SEMAINE HUMORISTIQUE par Robert Fuzier
A LA GARE DE L'EST
Cette catastrophe c'était la fatalité... Mais ce Stavisky, c'est
la providence !... . -
A LA PREFECTURE
M. CHIAPPE : Notre c ollègue Stavisky ne s'appelait-il pas
Emile fit n'avait-il pas l'habitude de se déguiser en marin ? Ça
A LA PRISON DE RAYONNE
M. DARIUS : Si j'ai eu tort de placer des bons, j'ai
eu raison de faire campagne contre. Mais si j'ai eu tort de
faire campagne contre, j'ai eu raison de placer lea bons...
A LA « VOLONTE » ;
M. DURARRY : Et di re que je suis le seul directeur dé
journal à avoir engagé «n fakir pour prédire l'avenir à ses \
lecteurs U ' l
1 11 1
P, JANVIER Z
1934
LE POPULAIRE
Organe du Parti Socialiste (S.F.I. O.)
Le numéro :
30 centimes
. r.
ÉDITION
DE PARIS
REDACTION ET ADMINISTRATION
9, rue Victor-Massé, 9 - Paris (9e)
Téléphone \ Jus9u'à 20 heures : TRUDAINE 94-46
p ( A partir de 20 heures : TAITBOUT 47-1 O
Adresse Télégraphique : NALPOPUL-PARIS
Directeur Politique : LÉON BLUM
DE LA " LIBERTÉ " D'HIER, CE PLACARD :
" Stavisky est mort. Il y a une place à prendre. " |
M. Camille Aymard l'a prise...
ABONNEMENTS Adresser mandais
France et Colonies Etranger et Valeurs à Jean LEBAS
Un an 90:fr. Un an....... 170 fr. !
Six mois ...... 48 fr. Six mois 85 fr. Compte
Trois mois..... . 25 fr. Trois mois ... 45 fr. chèque postal 279*37
SERVICE DE PUBLICITÉ : 5, rue Saint-Augustin, PARIS
Téléphone : GUTENBERG 76-58 et 61-21, LOUVRE 47-26
Administrateur-Délégué : JEAN LESAS
Le juge d'instruction de Bayonne a lancé des mandats
d'amener contre Camille Aymard, de la "Liberté", journal
de MM. Tardieu, Flandin et Reynaud, ainsi que contre
Albert Dubarry, directeur de la "Volonté"
IL DEMANDE, EN OUTRE, LA LEVÉE D'IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE DE M. BONNAURE, DÉPUTÉ DE PARIS
Hayotte s'est constitué prisonnier
Il a été envoyé à Bayonne
LE GARDE DES SCEAUX A DECIDE DE PRENDRE
DES SANCTIONS CONTRE LES MAGISTRATS
COUPABLES DE "NÉGLIGENCE"
Le corps du "suicidé" a été inhumé, Mer, à Chamonix
DÈS aujourd'hui la Chambre
abordera les interpellations
sur le scandale Stavisky.
Peut-être, au cours de la
discussion, certains points encore
obscurs s'éclaireront-ils d'une lu-
mière imprévue. Car l'affaire Sta-
visky rappelle, du point de vue
technique, l'affaire Humbert _ I
mais, dans certaines de ses anté-
cédentes et conséquences, elle
n'est pas sans rappeler aussi l'af-
faire Bolo.
La tâche du groupe socialiste, en 1
un tel débat, est clairement tra-
cée : dégager l'enseignement, ou
i- si l'on ose risquer l'expression
- la moralité de l'aventure ; la
rattacher à un système social qui
engendre les corruptions et les
perversions individuelles par un
effet aussi naturel que les crises
collectives de l'économie ; la relier
aussi à notre effort immédiat de
propagande, tel que l'ont défini le
manifeste du Parti et le contre-
projet du groupe.
Le gouvernement, dit-on, se pro-
pose, à titre de conclusion oui de
sanction, de soumettre aux Cham-
bres un texte de loi « sur la pro-
tection de l'épargne ». Voici déjà
cinq ans, où davantage, que le
groupe socialiste avait déposé, le
sien, et, si nous avions été suivis,
le scandale Stavisky n'est pas le
seul dont on eût fait l'économie.
Mais, aujourd'hui, après tant de
sévères leçons, il faut aller au
delà. De même que la catastrophe
de Pomponne apporte l'argument
décisif à la socialisation des trans-
ports, ainsi que le rappelle avec
tant d'à-propos la commission ad-
ministrative de la G. G. T., de
même que la crise de chômage
dans le bassin français et la ca-
tastrophe tchécoslovaque d'Osek
poussent au premier plan de l'ac-
tualité la socialisation du domaine
minier, de même le scandale Sta-
visky, venant après la Banque de
Bâle, la B. N. G., l'Aéropostale, et
tutti quanti, coupe toute objection
sérieuse aux socialisations du
crédit et de l'assurance.
Quel service public sera jamais
administré avec plus d'incapacité
due ces grandes compagnies d'as-
surances dont les directeurs sous-
crivaient aux bons nonchalam-
ment chiffrés de « Ma Tante de
Bayonne ». Est-ce la vigilance .ou
le désintéressement des gestions
privées qu'on viendra donner en-
core pour modèle aux gestions
d'Etat ?
Avec une véritable insolence
dans le paradoxe, le Temps et le
Malin osent incriminer l'étatisme.
Le seul rôle joué par l'Etat en
l'occurrence, c'est l'usage fait par
Jes escrocs de la confiance légi-
time qu'il inspire. Mais c'est le
libre commerce de l'argent, le libre
commerce du crédit qui, .cette fois
comme les autres, ont permis
l'abus frauduleux. La; liberté du
crédit, ou plutôt le monopole privé
du crédit, menacent à un double
titre l'honnête citoyen, comme
épargnant par la généralisation de
l'escroquerie, comme contribuable
par la généralisation de la fraude,
ils l'oppriment encore par sur-
croît en tant que producteur, que
commerçant. Au cours de la tour-
née de masse que vient d'organiser
le Parti, nous nous sommes saisis
de la démonstration massive que
nous offrait le scandale Stavisky ;
nous n'en laisserons pas prescrire
l'effet . '
. ' / LEON BLUM.
P.-S. - On a pu lire ce qui suit
dans le Populaire d'hier matin :
« Notre ami Fernand Bouisson
a été réélu président de la Cham-
bre par 332 voix. 86 voix se sont
réparties sur divers noms de par-
lementaires qui n'étaient du reste
pas candidats contre notre ami. »
Certains journaux ont précisé
que parmi les 86 bulletins « répar-
tis sur divers noms de parlemen-
taires », une trentaine portaient le
mien.
Le fait est exact. Trente-trois
députés ont eu cette ingénieuse ou
malicieuse idée.
J'ignore lesquels, et j'ignore
aussi, tout en les soupçonnant va-
guement, les raisons de leur ma-
lice. Mais je tiens à bien marquer
qu'aucun d'entre eux n'appartient
au groupe parlementaire du Parti.
L'alibi ne dupera personne. Le
groupe, dans sa séance du matin,
avait autorisé unanimement notre
camarade Fernànd Bouisson a
poser sa candidature. C'est pour
Pernand Bouisson que le groupé
a voté. Les trente-trois malins
gîtent ailleurs. - L.B.
Le débat, à la Chambre
sur le scandale Stavisky
ne doit pas dévier de son objet
L'opinion publique ne comprendrait
pas que des opérations politiques
passent avant la recherche des res-
ponsabilités et les sanctions et mesu-
res qui s'imposent
Avec le débat qui s'ouvrira aujour-
d'hui, devant la Chambre, le scandale
Stavisky va présenter un aspect nou-
veau. On n'eût pas compris, en effet,
qu'il ne se plaçât pas sur le plan parle-
mentaire, puisque e scandale est peut-
être plus politique encore que finan-
cier.
Quelle' sera l'issue de la discussion
Après l'inhumation de son mari, Mme Stavisky, accablée de douleur, sort du cimetière.
qui commencera, cet après-midi, aussi-
tôt après le discours que notre ami
Fernand Bouisson prononcera, en re-
prenant, une fois de plus, possession du
fauteuil présidentiel ?
On ne le saurait dire.
? Il semble acquis que le débat ne
pourra s'achever avant vendredi soir,
sinon samedi matin.
Il n'est pas douteux, d'autre part,
que la discussion sera des plus animées.
Son ampleur pourrait même dépasser
celle du débat qui révéla naguère au
pays l'étendue du scandale de Panama.
On peut compter sur nos amis Léo
La grange et Georges . Monnet pour
exiger, au nom du groupe socialiste,
sans aucun ménagement, que toutes les
responsabilités soient établies, que tou-
te la vérité soit faite et que, surtout,
toutes les sanctions qui s'imposent
soient immédiatement prises.
Les autres interpellateurs seront-ils
aussi exigeants' que nos amis ?
Pierre LAINE.
(SUITE EN 2" PAGE, PREMIÈRE COLONNE)
M. Bonnaure, député de la Seine,
qui se faisait payer ses notes de
tailleur par Stavisky,
Camille Aymard, directeur
de la « Liberté », écrivait,
dans son torchon .
« Blum ! Le bruit mat que
feraient douze balles sur la
poitrine d'un traître. »
Mais c'est beaucoup plus
de douze balles que Camille
Aymard a reçues de Stavisky...
...Sans aucun bruit !
Trois nouvelles
inculpations
Chaque jour, l'enquête révèle de nou-
veaux noms de personnalités compro-
mises, dans le scandale Stavisky. Cer-
tains ne sont encore que murmurés,
mais il est vraisemblable que sous peu,
nous assisterons à de nombreux coups
de théâtre. .
Hier soir, on apprenait par télégram-
me que M. d'Uhalt, juge d'instruction
à Bayonne avait lancé un mandat d'a-
mener contre M, Dubarry, directeur de
la Volonté et contre Camille Aymard,
ancien directeur de la Liberté.
D'autre part, le juge demande la le-
vée d'immunité parlementaire contre
M. Bonnaure, député du troisième arron-
dissement de Paris. .
Tel est le bilan de la journée. Ajou-
tons que Hayotte. directeur de l'Empire
et comparse de Stavisky, s'est constitué
prisonnier hier matin. Les 'policiers de
la Sûreté générale, lancés à ses trous-
ses, n'avaient pas été capables de re-
trouver sa trace ! Et pourtant tous les
a ,fins limier y> étaient partis à sa
recherche J
? ? ? . .- „ ? .
+ + +
D'après la dépêche qui a annoncé les
décisions de M. d'Uhalt, M. Bonnaure
se serait fait payer sa campagne élec-
torale par. Stavisky. Puis comme il
avait un petit « drapeau » de 15.000
francs chez son tailleux. n fit appel
à nouveau au généreux escroc pour ac-
quitter la facture.
M. Camille Aymard, lui, se serait vu
octroyer une somme de o-Ô.OOO francs.
Une misère ! Quant à M. Dubarry, Sta-
visky dut y mettre le prix. Le directeur
'le la Volonté aurait empoché deux mil-
lions. C'est certainement cher payé. Il
est vrai que par sa démarche auprès de
M. Dalimier, il avait rendu un signalé
service à « Monsieur Alexandre ».
Mardi soir, en quittant le cabinet de
M. Lapeyre, M. Dubarry s'écriait en sou-
riant :
- Vous voyez, on n'a pas encore man-
gé le dompteur, j
André BOTTA, j
(SUITE EN 3* PAGE, 3* COLONNE)
LA POLITIQUE SOCIALISTE
L'activité
du Parti
SAMEDI et dimanche derniers dans
une quarantaine de villes des ma-
nifestations socialistes ont eu lieu,
sans compter celles qui se déroulaient au
même moment dans le Nord et le Pas-
de-Calais où vont avoir lieu des élec-
tions législatives partielles.
Plus de cinquante parlementaires et
militants y ont participé.
Nous n'avons pas encore reçu les
comptes rendus de toutes ces réunions,
mais d'ores et déjà nous pouvons affir-
mer qu elles ont eu plein succès et que
certaines d entre elles, notamment cel-
les de Marseille et de Bordeaux, ont
pris le caractère, tant par le nombre que
par la qualité des auditoires, de vérita-
bles triomphes.
Ainsi donc, malgré les attaques con-
juguées dont nous sommes l'objet, notre
Parti poursuit sa tâche et fait front à
tous les orages.
Mais ces manifestations publiques,
pour utiles qu'elles soient, ne seraient pas
grand'chose si les militants locaux n'en
exploitaient les bons effets et s'ils n'in-
tensifiaient sans relâche la propagande,
lèducation de leurs sections, le recrute-
ment de nouveaux adhérents par leurs
propres moyens.
Ce travail-là doit être poursuivi avec
méthode et acharnement. Ne nous en
laissons jamais distraire. Lui seul pré-
pare'nos progrès réels et nos victoires
véritables - progrès et victoires qui ne
reposent pas sur la base fragile d'un
succès électoral d'une personnalité, mais
sur la force de l'organisation et la vo-
lonté éclairée de nos troupes.
Nos militants fédéraux l'ont si bien
\ compris qu'ils ont donné depuis quel-
ques mois un merveilleux exemple de
fidélité et de dévouement au Parti.
Aidés de la publicité de la grande
presse et des agences, des hommes ont
essayé et essayent encore de briser nos
sections et de jeter un peu partout la
division et la discorde. Ils ont piteuse-
ment échoué. Dans la plupart de nos
fédérations, aucun trouble, aucun dé-
pàrt. Dans les quelques-unes, fort ra-
res, où la tentative a fait un peu de ra-
vage, nos camarades ont vivement réagi
et sont en train de combler les vides, par-
fois même de recruter plus d'adhérents
qu'ils n'en avaient.
PAUL FAURE.
Avec un inlassable et insolite souci de clarté, les inspecteurs Legall et
Charpentier indiquent comment ils durent briser une vitre pour péné-
trer à l'intérieur du « Vieux Logis ». - A droite ; Darius en route
vers Bayonne ! Il sera suivi par d'autres comparses.
Van der Lubbe
a été exécuté
hier matin
LE MALHEUREUX A ETE
GUILLOTINE DANS LA COUR
DE LA PRISON
La nouvelle de l'exécution a provoqué
une vive émotion en Hollande où on
s'attendait à ce que le maréchal
Hindenburg graciât l'incendiaire
ainsi que l'avait demandé le gouver-
nement hollandais
Leipzig, 10 janvier. - Van der Lubbe,
condamné à mort par la Cour Suprême
de Leipzig, a été guillotiné ce matin
dans la cour de la prison de Leipzig.
* * *
Leipzig, 10 janvier. - La décision
du président von Hindenburg de ne
pas faire usage de son droit de grâce
envers Van der Lubbe a été commu-
niquée au condamné la nuit dernière
par le procureur général Werner.
Cette nouvelle ne parut produire au->
cun effet sur Van der Lubbe. qui na
se départit pas un seul instant de son
Les bâtiments du Tribunal Suprême
de Leipzig, dans la cour desquels
Van der Lubbe a été exécuté.
attitude apathique. Il ne fit aucune ré-
ponse lorsque le directeur de la prison
lui demanda s'il tenait au secours de la
religion, ou bien s'il désirait quelque
chose.
A 6 heures, ce matin, le directeur
de la prison pénétrait dans la cellule
do Van der Lubbe pour lui annoncer
que l'heure de l'expiation était arrivée.
Le condamné se lava et suivit ses
gardiens sans prononcer une parole.
Dans la cour de la prison où la guil-
lotine avait été dressée pendant la nuit,
se trouvaient déjà le procureur Wer-
ner, l'avocat général Parisius, le pré-
sident du tribunal d'Empire, Bunger;
ainsi que les trois autres juges, un mé-
decin, un pasteur protestant et quel-
ques autres personnes.
Aucun représentant de la presse n'a-
vait été admis à assister à l'exécution.
Sans qu'aucune émotion parût sun son
visage. Van der Lubbe écouta la lec-
ture de la sentence de l'arrêt de mort.
Lorsque le président lui demanda s'il
avait quelque chose à dire. Van der
Lubbe se borna à tourner la tête en
signe de dénégation.
Quelques secondes après, il fut pous-
sé sur la Planche et. à 7 h. 25, le cou-
peret tomba.
(?SUITE EN 3' PAGE, 2' COLONNE)
Groupe socialiste au Parlement
(Chambre et Sénat)
Réunion du Groupe Parlementaire
aujourd'hui jeudi, à 10 h. 30, local
du 8' Bureau.
..Ordre du jour : Les interpellations,
O O O
Réunion de la Délégation Exécu-
tive aujourd'hui jeudi, à 10 heures
précises, local du 5* Rureau.
Le secrétaire général :
Vincent AURIOL.
LA SEMAINE HUMORISTIQUE par Robert Fuzier
A LA GARE DE L'EST
Cette catastrophe c'était la fatalité... Mais ce Stavisky, c'est
la providence !... . -
A LA PREFECTURE
M. CHIAPPE : Notre c ollègue Stavisky ne s'appelait-il pas
Emile fit n'avait-il pas l'habitude de se déguiser en marin ? Ça
A LA PRISON DE RAYONNE
M. DARIUS : Si j'ai eu tort de placer des bons, j'ai
eu raison de faire campagne contre. Mais si j'ai eu tort de
faire campagne contre, j'ai eu raison de placer lea bons...
A LA « VOLONTE » ;
M. DURARRY : Et di re que je suis le seul directeur dé
journal à avoir engagé «n fakir pour prédire l'avenir à ses \
lecteurs U ' l
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
- Collections numériques similaires Bovet Félix Bovet Félix /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Bovet Félix" or dc.contributor adj "Bovet Félix")Godet Philippe Godet Philippe /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Godet Philippe" or dc.contributor adj "Godet Philippe")
- Auteurs similaires Bovet Félix Bovet Félix /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Bovet Félix" or dc.contributor adj "Bovet Félix")Godet Philippe Godet Philippe /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Godet Philippe" or dc.contributor adj "Godet Philippe")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k8214311/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k8214311/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k8214311/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k8214311/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k8214311
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k8214311
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k8214311/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest