Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)
Date d'édition : 1931-08-29
Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 août 1931 29 août 1931
Description : 1931/08/29 (Numéro 3125). 1931/08/29 (Numéro 3125).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k8205435
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
14* "AJWEB. â *⢠3125
SAMEDI 29 AOUT 1931
4 ' S
UB KCMER& s ' 39 CEfBTPBMffiîS
UN AVEU
"Parce que la guerre
a été destructrice des
équilibres financiers ,
traditionnels, 1 après-guerre a créé la dictature >
des monnaies." (Paris-Midi)
... Il serait plus exact de dire : la dictature
de la Finance.
'
Directeur Polit iqtto
LÉON BLUM
Quotidien du Parti Socialiste (S.F.I. O.)
Directeur - Administrateur
GOMPÈRE-MOREL
â¦â¦ Aucun fait. nouveau n'a
permis d'éclaircir le mystère de la
mort de Mlle Caravagniez et de
Alain Sabouraud. On commence
à croire- qu'il s'agit d'un drame
de la mer.
â¦â¦ Un ancien ecclésiastique avait
commis 400.000 francs d'escro-
queries. En fuite depuis plusieurs
mois, il a été arrêté à Montrouge.
Les aviateurs Mermoz et
Etienne vont tenter de battre le record du monde en .circuit ferme.
â¦â¦ On a perquisitionné hier, dans les bureaux de M. Roger Navarre,
rue Bleue, à Paris.
â¦â¦ Le parti travailliste parlementaire, réuni hier, a élu, à l'unanimité,
Arthur Henderson, président du parti.
â¦â¦ Snowden a annoncé son intention d'abandonner la vie parlementaire. (j
â¦â¦ Contrairement aux affirmations du gouvernement portugais, l'insur- S
rection militaire est loin d'être étouffée. On annonce la grève générale des i
chemins de fer. §
La manoeuvre
des banq
i fi étaitâ¢évident que la presse
I réactionnaire . de l'Europe en-
J[ tière, > à commencer par la no-
Ire, exploiterait en grand contre
le socialisme, la défection de Mac
Donald. Lès thèmes de la réaction
' étaient faciles à supposer. La ré-
⢠plique n'est pas moins aisée.
On nous répète'sur tous les tons
â depuis la remontrance acadé-
mique jusqu'au sarcasme ordu-
rier â'â qu'en désavouant MacDo-
nald,' nous nous attestons inca-
pables de sacrifier au salut na-
tional, nos intérêts de Parti. Que
J'équilibre , budgétaire soit rompu,
3a monnaie avilie, la .Nation rui-
née, mais que. la toute-puissance
des Syndicats ouvriers soit sauvée
: jet que lés mystérieuses-consignes
de l'Internationale soient obser-
vées ! ! Voilà lé thème' que cha-
. icun varie selon ses moyens. Mais,
premièrement, je. persiste à con-
tester que Ramsay MacDonald et
. 3e cabinet travailliste se soient
trouvés en face d'un véritable pé-
ril national. , ,
Les réserves de capitaux que
possède encore l'Angleterre sont
si considérables, elle détient sur
J'étranger â à l'inverse de l'Alle-
magne â un solde de créances si
élevé, qu'on ne conçoit guère com-
ment la livre sterling pourrait re-
cevoir' une atteinte sérieuse et
durable. Les banques anglaises
' connaissent assurément des en);.
⢠barras pour beaucoup de raisons,
dont la crise allemande paraît lai
⢠principale. Mais les' banques an-
glaises ne sont pas toute l'Angle-
et, d'ailleurs, la finance amé-
ricaine et la française avaient aus
â¢.sitôt volé à Içur 4m' Cette àide J
était-elle insuffisante ? 'On nous
" tant que le* cabi-
net travailliste était au pouvoir.
Les crédits américains "et français
avaient été, paraît-il, totalement
épuisés pour la défense de la livre.
Depuis que le cabinet d'Union na-
tionale s'est constitué, on nous as-
sure qu'ils sont en grande partie
.intacts. Si les crédits déjà consen-
tis n'avaient pas suffi, pourquoi la
finance internationale, ? dont l'in-
térêt est exactement solidaire de
celui des, banques anglaises, au-
rait-elle hésité à çn ouvrir de nou-
. veaux ? Déjà, un syndicat améri-
cain groupé autour de l'inévitable
â maison Morgan se déclare prêt à
fournir aux banques anglaises,
, une masse illimitée de dollars.
Faut-il-en conclure que l'appui
prêté par les banques américaines
au cabinet d'Union nationale, ne
l'aurait pas été au gouvernement
travailliste �
⢠â¢'Voilà ce qui révèle aussitôt la
vérité. Un déficit budgétaire qui
m'offrait, en lui-même, rien d'ef-
frayant, puisque dès l'an prochain
â celui du budget français, y sera re-
lativement comparable, des diffi-
cultés de banque. probablement
temporaires et auxquelles il était
facile de parer par les procédés
⢠techniques maintes fois usités en
pareil cas, ont été volontairement
amplifiés et dramatisés en vue d^un
. résultat politique et, surtout, en
vue d'un résultat social. Le résul-
tat politique, c'était d'exclure le
Labour Party du pouvoir, de le di-
viser, de Iç déconsidérer. Le résul-
tat social, c'était de frapper la
législation d'assurance contre le
chômage, de la restreindre en An-
gleterre, de prévenir son introduc-
tion en .4 mérique.
Le gouvernement des Etats-
Unis a fait démentir l'information
.du Daily Herald, suivant laquelle
⢠l'alternative aurait été formelle-
ment posée au cabinet travailliste :
restriction des allocations de chô-
mage ou refus des crédits améri-
cains. Mais jamais démenti n'a
plus clairement confirmé ce qu'il
déniait. Car il ne concerne que
l'institut officiel d'émission, la
Réservé Fédéral Bank, et non pas
les banques privées du type Mor-
gan qui, elles, ont assurément tenu
ce langage. Le scénario, se pré-
sente donc d'une façon fort claire.
La commission May dépose son
rapport. La presse commence sa
campagne. La livre non soutenue,
baisse de quelques décimes. La
campagne alarmiste redouble. Les
banquiers anglais accourent en
grand émoi : tout est perdu, à dé-
faut de secours ⢠américain. A leur
tour, les banquiers américains pro-
noncent^ : nous me marcherons
que si le cabinet d'Union nationale
se constitue, et si l'équilibre bud-
gétaire est rétabli aux dépens des
petits fonctionnaires et des chô-
meurs. Après avoir organisé la
menace, on a posé la condition.
II y a quelques jours, les grands
. chefs de ^industrie et de la finance
se réunissaient, à New-York, ton-
jours ghez M. Morgan. L'objet.
la conférence était d'interdire à
tout prix l'institution en Amérique
d'une. . législation, ^'assurances-
chômage. L'impuissance de l'ini-
tiative privée éclate, mais les
grands chefs du capitalisme amé-
ricain entendent cependant s'op-
poser à l'intervention de l'Etat. Ils
ont examiné de concertées moyens
de peser sur la décision du con-
grès qui sera forcément saisi, lant
la situation est grave, dès l'ouver-
ture de sa session. La réunion de
New-York projette une lumière
éclatante sur l'opération de Lon-
dres. Elle fait comprendre, à l'évi-
dence, comment et pourquoi le soi-
disant péril national a été en
partie grossi, en partie créé. Pré-
cisément parce qu'il était factice,
il sera surmonté sans peine. Il
semble'qu'il le soit déjà. Et toute
la presse (de réaction pourra
s'écrier' d'un air .dé triomphe :
vous voyez, ce n'est: pas long, il
a: suffi que le gouvernement so-
cialiste quittât la scène.
LEON BLUM
Autour de l'affaire Navarre...
ONA PERQUISITIONNE
HIER DANS LES BUREAUX
DE M. RUGER NAVARRE
Notre ami le docteur OLIVIER,
qui a examiné Christian Navarre.
Depuis que les médecins de la
maison de santé de Tours ont décla-
ré que .Christian Navarre est réelle-
ment un malade, il n'existe plus d'af-
faire Navarre.
Néanmoins la police poursuit'son
enquête.
Hier elle a perquisitionné dans les
bureaux de l'entreprise Navarre, 27,
rue Bleue.
Des papiers sans importance ont
été saisis, notamment les pièces re-
latives aux achats de différentes
voitures par M. Roger Navarre.
L'AFFAIRE CARAVAGNIEZ
La police italienne
retient l'hypothèse
d'un drame de la mer
Et on va clore l'enquête
Mlle Irène CARAVAGNIEZ
dont le cadavre fut retrouvé
dans le canoë
La police italienne, qui va bientôt
clore son enquête sur le drame du ca-
not tragique, paraît devoir adopter
l'hypothèse d'un accident de la mer.
Depuis hier, les médecins italiens
ont établi que la blessure relevée au
cou de Mlle Caravagniez, a 0t6 faite
après sa mort, non par une balle, mais
par un objet pointu qui se trouvait
dans le canot en caoutchouc.
Dès lors, voici pour les enquêteurs,
la version du drame :
Pris dans la tempête, le canot d'A-
lain Sabouraud est désemparé, le mât
est brisé et la malheureuse compagne. du
navigateur s'attache dans le fond dir
canot â qu'elle, sait ' insubmersible â
avec des cordages ; ' c'est dans cette
position qu'on la retrouve quelques
jours plus tard.
Une forte vague recouvre la frêle em-
barcation et enlève Alain Sabouraud.
La jeune femme restée seule et qui
n'avait pas pris do nourriture depuis
de longues heures â l'autopsie a mon-
tré qu'elle avait l'estomac et les intes-
tine vides â" succombe l'inanition
ou meurt d'une syncope.
Nous avons indiqué l'hypothèse d'une
attaque en pleine mer par des bandits
M. Sabouraud ayant emporté une som-
me importante et sa compagne ayant
au doigt une bague d'une valeur de
10.000 francs. Or ce bijou n'a pas été
retrouvé sur elle.
M. Jacques Sabouraud, frère du dis-
paru, qui se trouve actuellement à la
Spezzia, va regagner Paris incessam-
ment, muni des pièces officielles de
l'enquête.
DRAMATIQUE ACCIDENT
D'AVIATION EN AMERIQUE
Gloucester, 2S août. â Un hydra-
vion de transport est tombé hier à la
nier, au large de Gloucester (Mass.).
Un des passagers a été noyé. Treize
autres personnes qui se trouvaient a
bord ont réussi à s'agripper à un des
flotteurs de l'appareil et à s'y mainte-
nir pendant deux heures, avant d'être
recueillis par un bateau de pêche.
A HALIFAX
Une banque mise à sac
par des bandits masqués
Halifax, 28 , août. â Deux hommes
masqués ont fait irruption dans une
â banque de la ville.
Après avoir terrassé le directeur, en
lui assenant des coups de crosse de
revolver sur la tête, ils ont enfermé
quatre employés dans un coffre-fort et
se sont emparés de 14.000 dollàrs, puis
se sont enfuis.
L® 29'C®fflc®tra Lêpiffi©
Avant le concours : de cet amas de matériaux, de planches et toirs, va sortir la magnifique ex punit ion dont c'était hier l'inauguration
officielle.
Hier après-midi à 14 (heures, le 29e
Concours Lépine a été inauguré au Parc
des Expositions de la Porte de Versail-
les.
On s'attendait à ce que M. Louis Roi-
lin, ministre du Commerce, vînt en per-
sonne (présider - cette manifestation et
apporter à la corporation si intéres-
sante des. petits inventeurs les encou-
ragements officiels du gouvernement.
Pour des raisons que personne ne
chercha à1 comprendre, M. Rollin ne
vint pas. Il avait délégué un certain M.
Laignel, chèf-adjôint de son cabinet. La
prochaine fois, 11 enverra le concierge.
Mais ce n'est point là chose impor-
tante. Le génie des artisans français
se suffit à lui-même. Il n'a nul besoin
de discours ni de réclame. Pour s'en
convaincre, il n'est que de parcourir
â¢les ' stands du Parc 'des Expositions, où
sont présentement entassées tant de
merveilles.
Jamais, encore, semble-t-il, cette
grande manifestation n'a connu un tel
succès.
Plus de deux mille exposants ont ri-
valisé d'habileté-et de labeur. Il faudrait
plusieurs jours pour* pouvoir examiner
avec l'attention qu'elle mérite chacune
de ces inventions qui ouvrent tant d'ho-
rizons nouveaux dans toutes les bran-
ches de l'industrie.
Mais le concours va durer plus d'un
mois. Il est ouvert de 9 heures à 18 h.
tous lés jours jusqu'au 5 octobre. La
grande foule parisienne voudra, nous
n'en doutons pas, contempler ce specta-
cle si éminemment instructif, qui don-
ne à penser co que pourrait être la vie
moderne si nous voulions, si on voulait.
APRES LA DEFECTION DE MACDONALD
Arthur Henderson
est élu, à l'unanimité,
chef du Labour Party
Clynes et nciens mi
sont élus vice
Les Banques des Etats-Unis et de la France ont consenti
à l'Angleterre un crédit de 10 milliards
Londres, 28 août. â Aujourd'hui
s'est réuni le" parti travailliste parlemen-
taire. Environ deux cent cinquante dé-
putés y ont assisté. Arthur Henderson
a été élu chef du parti à l'unanimité sauf
six voix. 1.
Les six dissidents appartenaient au
parti travailliste indépendant et compre-
naient, notamment, Maxton.
Clynes, ancien ministre de l'intérieur,
et Gràham, président du Board of Tra-
de dans le cabinet travailliste, ont été
clus présidents. adjoints.
L'Union générale des travailleurs
municipaux prend position
contre le gouvernement
Londres, 28 août. â La résistance
au programme du nouveau gouverne-
ment s'organise très activement
«C'est ainsi que, hier soir, l'exécutif
national de l'Union générale des em-
ployés et travailleurs municipaux a
adopté à l'unanimité une résolution
aux termes de laquelle il approuve l'at-
titude des ministres travailliste* qui
ont refusé de se rallier au gouverne-
ment national et il se déclare prêt à
combattre énergiquement tout projet
visant à comprimer les dépenses des
services sociaux ou à augmenter les
contributions ouvrières au fonda d'as-
surance contre le chômage.
MacDonald et Snowden quitteraient
la vie parlementaire
Londres, 28 août. â Le Daily He-
rald dit que MacDonald et. Snowden ne
solliciteront pas le renouvellement do
leur mandat parlementaire lors des pro-
chaines élections générales.
MacDonald attend la décision .
de ses électeurs
Londres, 28 août. â La Press As-
sociation annonce de source autorisée
que le premier ministre n'a pas en-
core pris de décision sur la question
de savoir s'il présenterait ou non sa
candidature à la députation aux pro-
chaines élections.
MacDonald, qui est député de la cir-
conscription de Seaham, attend, dit-on,
de connaître l'attitude de ses élec-
teurs.
Snowden confirme
Quant à Snowden, il a décidé depuis
quatre mois déjà de ne pas demander
à être réélu, et sa décision a été ac-
ceptée par le bureau local de sou parti.
Snowden, qui est député de la cir-
conscription de Colne-Valley (York-
shire), a fait la déclaration suivante:
« Il y a quatre mois, j'ai exposé au
premier ministre que lorsque le bud-
get serait une affaire faite et que j'aurai
effectué une opération considérable de
conversion, je lui demanderai de me
libérer de mes fonctions et j'ai ajouté
qu'en aucun cas je ne voudrais me re-
présenter à la députation.
(Voir. LA SUITE EN- TROISIÈME PAGE)
Sir Austen CHAMBERLAIN
ancien ministre des affaires étran-
gères dan$ le gouvernement Baldwin,
actuellement premier lord de l'ami-
rauté dans le gouvernement des
v banquiers.
L'INSURRECTION AU PORTUGAL
Contrairement aux affirmations
du gouvernement dictatorial
la révolte n'est pas étouffée
Une vue générale de la ville de Lis bonne
Madrid, 28 août (dép. Ha vas). â Les
nouvelles reçues du Portugal continuent
à remplir les journaux de Madrid, sans
qu'il soit possible de connaître le sort
du mouvement. Les nouvelles officiel-
les donnent le soulèvement comme
étouffé et assurent que, grâce à la fi-
délité des troupes et aux nombreux
amis que compte le gouvernement de
Carmoua, notamment dans le Nord, la
tranquillité, après une répression san-
glante, est rétablie. Il paraîtrait même
que la position du dictateur s'en trou-
verait fortifiée.
Des nouvelles officieuses apportées
par des voyageurs portugais réfugiés à
Badajoz, ville frontière espagnole, re-
cueillies par le correspondant du jour-
nal Ahora, sont favorables aux révolu-
tionnaires. Elles affirment que le com-
bat continueraient dans les rues de Lis-
bonne et que les troupes révolutionnai-
res détiendraient, toujours plusieurs
points stratégiques. Carmona eo trou-
verait dans 1 obligation d'appeler les
réservistes des classes 28, 29 et 30 pour
combler les défections qui se produisent
continuellement, dans les troupes qui
lui restent fidèles.
D'autre part, la grève des cheminots,
qui ont, en majorité, adhéré au mouve-
ment révolutionnaire, laisserait le gou-
vernement complètement isolé.
Le récit d'un des aviateurs
réfugiés en Espagne
Séville. 28 août. â La direction gé-
nérale de la Sûreté a téléphoné au
commissaire spécial chargé de la gar-
de des aviateurs portugais Vasques et
Carvalho, et lui a donné des ordres
pour que ceux-ci soient traités avec
les plus grands égards mais qu'ils ne
puissent pas, sans autorisation, quit-
ter l'hôtel où ils sont descendus.
M. Vasques a déclaré â. midi aux
représentants de la presse qu'il igno-
rait quels avaient été les effets de
son bombardement, parce qu'il n'avait,
pas d'appareil de radio sur- son avion
et n'avait pas pu capter de nouvelles.
Il a déclaré que l'appareil qu'il pilo-
tait » partenait à la compagnie con-
cessionnaire des lignes aériennes portu-
gaises et qu'il .était du .typa commer-,
cial, de telle sorte qu'il avait dû lais-
ser tomber les huit bombes qu'il por-
tait dans la carlingue par un trou
percé dans le fuselage. Ces bombes
pesaient 10 kilogrammes chacune.
u Mardi, a déclaré l'aviateur, à 11
heures du soir, nous nous sommes di-
rigés en grand nombre vers l'aérodro-
me d'Alberca. La colonel Sarmiento
Eeires était parmi' nous ; tous les
sergents et les mécaniciens de la base
aérienne étaient compromis dans le
mouvement révolutionnaire.
(VOIR LA SUITE EN TROISIÈME PAGE.)
Un ancien prêtre
avait commis
400.000 francs
d'escroqueries
En fuite depuis le mois de Mai
il a été arrêté a Montrouge
Au mois de mai dernier, la justice
était saisie de plusieurs plaintes contre
un homme d'affaires, M. Léon Michaud,
âgé de quarante-deux ans, demeurant,
21, rue Jules-Guesde.
Michaud était employé dans ûn grand
établissement de crédit. Profitant de ses
relations, il se faisait confier par des
amis des sommes plus ou moins impor-
tantes sous le prétexte de les taire fruc-
tifier. Lorsque l'un d'eux s'inquiétait
de ses fonds, M. Michaud lui assurait
avoir réalisé des intérêts si profitables
que celui-ci, ébloui, était trop heureux
de laisser ses capitaux, entre les mains
d'un financier si habile à les faire
fructifier. ' â¢
Convoqué néanmoins, chez M. PacHot
commissaire' divisionnaire à la police
judiciaire, l'homme d'affaires dut con-
venir qu'il devait fournir des explica-
tions plus précises et qu'il devenait ur-
gent de présenter des comptes en rè-
gle, d'autant plus qu'un juge d'instruc-
tion, M; Boutet, avait déjà été commis.
Mais quand la convocation du juge
parvint rue Jules-Guesde, Michaud avait
disparu.
Des inspecteurs, chargés de 'le re-
trouver. (parvinrent â arrêter Michaud
jeudi, alors que ce dernier venait cher-
cher refuge chez une amie, à Montrouge.
Ses effets personnels ont été retrou-
vés à la gare Montparnasse, où il . les
avait laissés en consigne depuis sa fuite
du mois de mai.
L'homme d'affaires, dont les détour-
nements atteignent environ 400.000 fr.
a été envoyé au Dépôt.
Au cours de l'enquête, il a été établi
que Michaud est un ancien écclésiasti-
que qui a jeté son froc aux orties après
de multiples aventures.
dTsm
A l'occasion du Cinquantenaire de l'école laïque, le « Populaire > pu-
bliera prochainement cette émouva nte histoire d'un maître d'école, où
l'on retrouvera toutes les merveilleus es facultés d'observation et le talent
4" célèbre romancier ErcKmann-chatrian
DANS LE TEMPLE DU DIEU NOIR
U PORTE DES CENT-MILLE-PEINES
Une affiche chinoise contre les stupéf iants.
Oui, je l'ai vue, cette Porte des Cent
Mille Peines. Et sans avoir besoin de sui-
vre Kipling, le premier qui l'ait décou-
verte, à Delhi ou à Amritsar. Elle s'est
ouverte pour moi, naguère, à quelques
pas de ce qui fut les fortifs, dans cette
immense plaine de Billancourt où les
troncs de brique ou de tôle des hautes
cheminées industrielles prolongent de
leur sinistre ironie figée les vertes fu-
taies frémissantes du Bois. Il y a là, non
loin de la Seine, de véritables cités chi-
noises, réductions à l'européenne d'Amoy
ou de Canton. Hôtels pour Chinois, res-
taurants pour Chinois, épiceries ou bou-
cheries pour Chinois, il suffit de franchir
; une palissade pour se trouver de plain-
⢠pied dans une cité mystérieuse où, sans
⢠avoir l'air de vous apercevoir, des Asia-
tiques à la perruque noire, grasse et plate
i vous frôlent et vous repèrent.
Malheur à vous si votre indiscrétion
dépasse les limites de la simple curiosité 1
\u cours de l'une de ces expéditions,
nous dûmes pour sortir, passer par un
étroit couloir d'hôtel. Sous couleur de
refaire le carrelage, des dalles avaient été
enlevées et le vide recouvert de planches.
Par quel hasard ces planches reposaient-
elles en porte-à-faux? Tant il y a qu'un
inspecteur de la Sûreté, notre guide,
s'écroula dans une sorte de trappe d'où
I nous le sortîmes la jambe cassée : c'est
à peu de chose près le même procédé
que celui auquel ont recours les cHâs-
seurs du Yun-nan pour capturer" le. tigre,
ravageur de troupeaux. Et comme Char-
les M... avait ravagé quelques fumeries
dissimulées dans des caves, je dois avouer
que nous eûmes un certain mal à le sor-
tir de la foule au derme d'ocre crasseux
qui, nous ignorâmes toujours sur quel
mot d'ordre, avait subitement envahi la
place Jules-Guesde.
Dans ces obscurs et fétides sous-sols,
les adeptes se rassemblent, le soir venu.
Avec eux, ils ont emmené quelques filles
blanches que leur douceur a conquises à la
drogue, par l'amour. De main en main,
ils se passent le tuyau de caoutchouc au
bout de quoi s'épanouit le crasseux calice
d'un fourneau en terre cuite. Une goutte
brune grésille au-dessus du minuscule
orifice qui s'y creuse. Chaque nuit les
orgies d'opium s'y perpétuent jusqu'à
l'aube. Et de l'autre côté de l'eau, à Issy-
les-Moulineaux, l'encens au parfum de
noisette et de baume du Pérou va rejoin-
dre dans la calotte de fumées d'usines les
vapeurs odoriférantes qui s'échappent des
soupiraux de Boulogne.
Voire i Mais, pour fumer, l'opium est
condition nécessaire.' DW vient l'opium
que l'on fume à Paris ?
Pour go o/o, de Marseille. Ce n'est
pas pour la seule beauté du titre que la
Cànnebière s'enorgueillit de s'appeler
« la Portevde l'Orient ».. â¢
Grands, liners qui viennent de Hong-
Kong, vapeurs de charge qui ont roulé
dans le Golfe Persique, hourques qui font
le tour de la Méditerranée par Caïffa,
Smyrne et Constantinople, il faudrait à
chaque voyage démonter. chaque mem-
brure et soulever tous les ponts pour dé-
couvrir la atogue. Et encore ne laisse-
rait-il pas que d'en passer.
On en trouverait partout. Naturellement
dans des malles à double fond. Mais aussi
dans des paniers de citron, dans des boî-
tes de conserve, dans'des caisses,à sa-
von, dans des coquilles d'oeufs, dans des
saucissons, dans des boites de café, dans
des ceintures d« sauvetage, dans des
chaussures, que sais-je? Et cachée dans
les coins les plus invraisemblables, dans
la soute à charbon, dans la base creuse
du bossoir de l'ancre, dans ibs coffres
à couverture, dans des tuyaux de dalot.
dans la glacière ou au dessus des chau-
dières, dans le réservoir d'eau potable, le
fameux «charnier», comme dans les man-
ches à air ou sous le propre pont du com-
mandant, sous la dunette. Allez donc
chercher !
Pour la descendre, tous les trucs sont
bons.
Sur un quai de la Joliette, un douanier
hèle un chauffeur chinois qui, sans se
presser, gagne la ville.
â Montre voir un peu, là, dans ton
sac.
Le jaune ouvre un sourire, large com-
me une ombrelle.
â Y a lien, quoi mantzer ; Li poulet..«
Et de passer. Le tort du gabelou est
d'ignorer la différence qui existe entre un
poulet rôti et un poulet farci, â de chan-
doo (N.B. Pour les profanes, le chandoo
est la drogue par excellence, le Chambol-
le-Musigny de la drogue).
Suit un brave maître, tout paterne et
pépère.
â Alors, quoi là-dedans?
â Eh vé î Rieng I
Et de sortir tricot, petite boîte de qua-
tre sous, laque et nacre, un coupon do
soie peinte...
. â Pour la bourgeoise-, vél
Deux tablettes tout en longueur, bien
SAMEDI 29 AOUT 1931
4 ' S
UB KCMER& s ' 39 CEfBTPBMffiîS
UN AVEU
"Parce que la guerre
a été destructrice des
équilibres financiers ,
traditionnels, 1 après-guerre a créé la dictature >
des monnaies." (Paris-Midi)
... Il serait plus exact de dire : la dictature
de la Finance.
'
Directeur Polit iqtto
LÉON BLUM
Quotidien du Parti Socialiste (S.F.I. O.)
Directeur - Administrateur
GOMPÈRE-MOREL
â¦â¦ Aucun fait. nouveau n'a
permis d'éclaircir le mystère de la
mort de Mlle Caravagniez et de
Alain Sabouraud. On commence
à croire- qu'il s'agit d'un drame
de la mer.
â¦â¦ Un ancien ecclésiastique avait
commis 400.000 francs d'escro-
queries. En fuite depuis plusieurs
mois, il a été arrêté à Montrouge.
Les aviateurs Mermoz et
Etienne vont tenter de battre le record du monde en .circuit ferme.
â¦â¦ On a perquisitionné hier, dans les bureaux de M. Roger Navarre,
rue Bleue, à Paris.
â¦â¦ Le parti travailliste parlementaire, réuni hier, a élu, à l'unanimité,
Arthur Henderson, président du parti.
â¦â¦ Snowden a annoncé son intention d'abandonner la vie parlementaire. (j
â¦â¦ Contrairement aux affirmations du gouvernement portugais, l'insur- S
rection militaire est loin d'être étouffée. On annonce la grève générale des i
chemins de fer. §
La manoeuvre
des banq
i fi étaitâ¢évident que la presse
I réactionnaire . de l'Europe en-
J[ tière, > à commencer par la no-
Ire, exploiterait en grand contre
le socialisme, la défection de Mac
Donald. Lès thèmes de la réaction
' étaient faciles à supposer. La ré-
⢠plique n'est pas moins aisée.
On nous répète'sur tous les tons
â depuis la remontrance acadé-
mique jusqu'au sarcasme ordu-
rier â'â qu'en désavouant MacDo-
nald,' nous nous attestons inca-
pables de sacrifier au salut na-
tional, nos intérêts de Parti. Que
J'équilibre , budgétaire soit rompu,
3a monnaie avilie, la .Nation rui-
née, mais que. la toute-puissance
des Syndicats ouvriers soit sauvée
: jet que lés mystérieuses-consignes
de l'Internationale soient obser-
vées ! ! Voilà lé thème' que cha-
. icun varie selon ses moyens. Mais,
premièrement, je. persiste à con-
tester que Ramsay MacDonald et
. 3e cabinet travailliste se soient
trouvés en face d'un véritable pé-
ril national. , ,
Les réserves de capitaux que
possède encore l'Angleterre sont
si considérables, elle détient sur
J'étranger â à l'inverse de l'Alle-
magne â un solde de créances si
élevé, qu'on ne conçoit guère com-
ment la livre sterling pourrait re-
cevoir' une atteinte sérieuse et
durable. Les banques anglaises
' connaissent assurément des en);.
⢠barras pour beaucoup de raisons,
dont la crise allemande paraît lai
⢠principale. Mais les' banques an-
glaises ne sont pas toute l'Angle-
et, d'ailleurs, la finance amé-
ricaine et la française avaient aus
â¢.sitôt volé à Içur 4m' Cette àide J
était-elle insuffisante ? 'On nous
" tant que le* cabi-
net travailliste était au pouvoir.
Les crédits américains "et français
avaient été, paraît-il, totalement
épuisés pour la défense de la livre.
Depuis que le cabinet d'Union na-
tionale s'est constitué, on nous as-
sure qu'ils sont en grande partie
.intacts. Si les crédits déjà consen-
tis n'avaient pas suffi, pourquoi la
finance internationale, ? dont l'in-
térêt est exactement solidaire de
celui des, banques anglaises, au-
rait-elle hésité à çn ouvrir de nou-
. veaux ? Déjà, un syndicat améri-
cain groupé autour de l'inévitable
â maison Morgan se déclare prêt à
fournir aux banques anglaises,
, une masse illimitée de dollars.
Faut-il-en conclure que l'appui
prêté par les banques américaines
au cabinet d'Union nationale, ne
l'aurait pas été au gouvernement
travailliste �
⢠â¢'Voilà ce qui révèle aussitôt la
vérité. Un déficit budgétaire qui
m'offrait, en lui-même, rien d'ef-
frayant, puisque dès l'an prochain
â celui du budget français, y sera re-
lativement comparable, des diffi-
cultés de banque. probablement
temporaires et auxquelles il était
facile de parer par les procédés
⢠techniques maintes fois usités en
pareil cas, ont été volontairement
amplifiés et dramatisés en vue d^un
. résultat politique et, surtout, en
vue d'un résultat social. Le résul-
tat politique, c'était d'exclure le
Labour Party du pouvoir, de le di-
viser, de Iç déconsidérer. Le résul-
tat social, c'était de frapper la
législation d'assurance contre le
chômage, de la restreindre en An-
gleterre, de prévenir son introduc-
tion en .4 mérique.
Le gouvernement des Etats-
Unis a fait démentir l'information
.du Daily Herald, suivant laquelle
⢠l'alternative aurait été formelle-
ment posée au cabinet travailliste :
restriction des allocations de chô-
mage ou refus des crédits améri-
cains. Mais jamais démenti n'a
plus clairement confirmé ce qu'il
déniait. Car il ne concerne que
l'institut officiel d'émission, la
Réservé Fédéral Bank, et non pas
les banques privées du type Mor-
gan qui, elles, ont assurément tenu
ce langage. Le scénario, se pré-
sente donc d'une façon fort claire.
La commission May dépose son
rapport. La presse commence sa
campagne. La livre non soutenue,
baisse de quelques décimes. La
campagne alarmiste redouble. Les
banquiers anglais accourent en
grand émoi : tout est perdu, à dé-
faut de secours ⢠américain. A leur
tour, les banquiers américains pro-
noncent^ : nous me marcherons
que si le cabinet d'Union nationale
se constitue, et si l'équilibre bud-
gétaire est rétabli aux dépens des
petits fonctionnaires et des chô-
meurs. Après avoir organisé la
menace, on a posé la condition.
II y a quelques jours, les grands
. chefs de ^industrie et de la finance
se réunissaient, à New-York, ton-
jours ghez M. Morgan. L'objet.
la conférence était d'interdire à
tout prix l'institution en Amérique
d'une. . législation, ^'assurances-
chômage. L'impuissance de l'ini-
tiative privée éclate, mais les
grands chefs du capitalisme amé-
ricain entendent cependant s'op-
poser à l'intervention de l'Etat. Ils
ont examiné de concertées moyens
de peser sur la décision du con-
grès qui sera forcément saisi, lant
la situation est grave, dès l'ouver-
ture de sa session. La réunion de
New-York projette une lumière
éclatante sur l'opération de Lon-
dres. Elle fait comprendre, à l'évi-
dence, comment et pourquoi le soi-
disant péril national a été en
partie grossi, en partie créé. Pré-
cisément parce qu'il était factice,
il sera surmonté sans peine. Il
semble'qu'il le soit déjà. Et toute
la presse (de réaction pourra
s'écrier' d'un air .dé triomphe :
vous voyez, ce n'est: pas long, il
a: suffi que le gouvernement so-
cialiste quittât la scène.
LEON BLUM
Autour de l'affaire Navarre...
ONA PERQUISITIONNE
HIER DANS LES BUREAUX
DE M. RUGER NAVARRE
Notre ami le docteur OLIVIER,
qui a examiné Christian Navarre.
Depuis que les médecins de la
maison de santé de Tours ont décla-
ré que .Christian Navarre est réelle-
ment un malade, il n'existe plus d'af-
faire Navarre.
Néanmoins la police poursuit'son
enquête.
Hier elle a perquisitionné dans les
bureaux de l'entreprise Navarre, 27,
rue Bleue.
Des papiers sans importance ont
été saisis, notamment les pièces re-
latives aux achats de différentes
voitures par M. Roger Navarre.
L'AFFAIRE CARAVAGNIEZ
La police italienne
retient l'hypothèse
d'un drame de la mer
Et on va clore l'enquête
Mlle Irène CARAVAGNIEZ
dont le cadavre fut retrouvé
dans le canoë
La police italienne, qui va bientôt
clore son enquête sur le drame du ca-
not tragique, paraît devoir adopter
l'hypothèse d'un accident de la mer.
Depuis hier, les médecins italiens
ont établi que la blessure relevée au
cou de Mlle Caravagniez, a 0t6 faite
après sa mort, non par une balle, mais
par un objet pointu qui se trouvait
dans le canot en caoutchouc.
Dès lors, voici pour les enquêteurs,
la version du drame :
Pris dans la tempête, le canot d'A-
lain Sabouraud est désemparé, le mât
est brisé et la malheureuse compagne. du
navigateur s'attache dans le fond dir
canot â qu'elle, sait ' insubmersible â
avec des cordages ; ' c'est dans cette
position qu'on la retrouve quelques
jours plus tard.
Une forte vague recouvre la frêle em-
barcation et enlève Alain Sabouraud.
La jeune femme restée seule et qui
n'avait pas pris do nourriture depuis
de longues heures â l'autopsie a mon-
tré qu'elle avait l'estomac et les intes-
tine vides â" succombe l'inanition
ou meurt d'une syncope.
Nous avons indiqué l'hypothèse d'une
attaque en pleine mer par des bandits
M. Sabouraud ayant emporté une som-
me importante et sa compagne ayant
au doigt une bague d'une valeur de
10.000 francs. Or ce bijou n'a pas été
retrouvé sur elle.
M. Jacques Sabouraud, frère du dis-
paru, qui se trouve actuellement à la
Spezzia, va regagner Paris incessam-
ment, muni des pièces officielles de
l'enquête.
DRAMATIQUE ACCIDENT
D'AVIATION EN AMERIQUE
Gloucester, 2S août. â Un hydra-
vion de transport est tombé hier à la
nier, au large de Gloucester (Mass.).
Un des passagers a été noyé. Treize
autres personnes qui se trouvaient a
bord ont réussi à s'agripper à un des
flotteurs de l'appareil et à s'y mainte-
nir pendant deux heures, avant d'être
recueillis par un bateau de pêche.
A HALIFAX
Une banque mise à sac
par des bandits masqués
Halifax, 28 , août. â Deux hommes
masqués ont fait irruption dans une
â banque de la ville.
Après avoir terrassé le directeur, en
lui assenant des coups de crosse de
revolver sur la tête, ils ont enfermé
quatre employés dans un coffre-fort et
se sont emparés de 14.000 dollàrs, puis
se sont enfuis.
L® 29'C®fflc®tra Lêpiffi©
Avant le concours : de cet amas de matériaux, de planches et
officielle.
Hier après-midi à 14 (heures, le 29e
Concours Lépine a été inauguré au Parc
des Expositions de la Porte de Versail-
les.
On s'attendait à ce que M. Louis Roi-
lin, ministre du Commerce, vînt en per-
sonne (présider - cette manifestation et
apporter à la corporation si intéres-
sante des. petits inventeurs les encou-
ragements officiels du gouvernement.
Pour des raisons que personne ne
chercha à1 comprendre, M. Rollin ne
vint pas. Il avait délégué un certain M.
Laignel, chèf-adjôint de son cabinet. La
prochaine fois, 11 enverra le concierge.
Mais ce n'est point là chose impor-
tante. Le génie des artisans français
se suffit à lui-même. Il n'a nul besoin
de discours ni de réclame. Pour s'en
convaincre, il n'est que de parcourir
â¢les ' stands du Parc 'des Expositions, où
sont présentement entassées tant de
merveilles.
Jamais, encore, semble-t-il, cette
grande manifestation n'a connu un tel
succès.
Plus de deux mille exposants ont ri-
valisé d'habileté-et de labeur. Il faudrait
plusieurs jours pour* pouvoir examiner
avec l'attention qu'elle mérite chacune
de ces inventions qui ouvrent tant d'ho-
rizons nouveaux dans toutes les bran-
ches de l'industrie.
Mais le concours va durer plus d'un
mois. Il est ouvert de 9 heures à 18 h.
tous lés jours jusqu'au 5 octobre. La
grande foule parisienne voudra, nous
n'en doutons pas, contempler ce specta-
cle si éminemment instructif, qui don-
ne à penser co que pourrait être la vie
moderne si nous voulions, si on voulait.
APRES LA DEFECTION DE MACDONALD
Arthur Henderson
est élu, à l'unanimité,
chef du Labour Party
Clynes et nciens mi
sont élus vice
Les Banques des Etats-Unis et de la France ont consenti
à l'Angleterre un crédit de 10 milliards
Londres, 28 août. â Aujourd'hui
s'est réuni le" parti travailliste parlemen-
taire. Environ deux cent cinquante dé-
putés y ont assisté. Arthur Henderson
a été élu chef du parti à l'unanimité sauf
six voix. 1.
Les six dissidents appartenaient au
parti travailliste indépendant et compre-
naient, notamment, Maxton.
Clynes, ancien ministre de l'intérieur,
et Gràham, président du Board of Tra-
de dans le cabinet travailliste, ont été
clus présidents. adjoints.
L'Union générale des travailleurs
municipaux prend position
contre le gouvernement
Londres, 28 août. â La résistance
au programme du nouveau gouverne-
ment s'organise très activement
«C'est ainsi que, hier soir, l'exécutif
national de l'Union générale des em-
ployés et travailleurs municipaux a
adopté à l'unanimité une résolution
aux termes de laquelle il approuve l'at-
titude des ministres travailliste* qui
ont refusé de se rallier au gouverne-
ment national et il se déclare prêt à
combattre énergiquement tout projet
visant à comprimer les dépenses des
services sociaux ou à augmenter les
contributions ouvrières au fonda d'as-
surance contre le chômage.
MacDonald et Snowden quitteraient
la vie parlementaire
Londres, 28 août. â Le Daily He-
rald dit que MacDonald et. Snowden ne
solliciteront pas le renouvellement do
leur mandat parlementaire lors des pro-
chaines élections générales.
MacDonald attend la décision .
de ses électeurs
Londres, 28 août. â La Press As-
sociation annonce de source autorisée
que le premier ministre n'a pas en-
core pris de décision sur la question
de savoir s'il présenterait ou non sa
candidature à la députation aux pro-
chaines élections.
MacDonald, qui est député de la cir-
conscription de Seaham, attend, dit-on,
de connaître l'attitude de ses élec-
teurs.
Snowden confirme
Quant à Snowden, il a décidé depuis
quatre mois déjà de ne pas demander
à être réélu, et sa décision a été ac-
ceptée par le bureau local de sou parti.
Snowden, qui est député de la cir-
conscription de Colne-Valley (York-
shire), a fait la déclaration suivante:
« Il y a quatre mois, j'ai exposé au
premier ministre que lorsque le bud-
get serait une affaire faite et que j'aurai
effectué une opération considérable de
conversion, je lui demanderai de me
libérer de mes fonctions et j'ai ajouté
qu'en aucun cas je ne voudrais me re-
présenter à la députation.
(Voir. LA SUITE EN- TROISIÈME PAGE)
Sir Austen CHAMBERLAIN
ancien ministre des affaires étran-
gères dan$ le gouvernement Baldwin,
actuellement premier lord de l'ami-
rauté dans le gouvernement des
v banquiers.
L'INSURRECTION AU PORTUGAL
Contrairement aux affirmations
du gouvernement dictatorial
la révolte n'est pas étouffée
Une vue générale de la ville de Lis bonne
Madrid, 28 août (dép. Ha vas). â Les
nouvelles reçues du Portugal continuent
à remplir les journaux de Madrid, sans
qu'il soit possible de connaître le sort
du mouvement. Les nouvelles officiel-
les donnent le soulèvement comme
étouffé et assurent que, grâce à la fi-
délité des troupes et aux nombreux
amis que compte le gouvernement de
Carmoua, notamment dans le Nord, la
tranquillité, après une répression san-
glante, est rétablie. Il paraîtrait même
que la position du dictateur s'en trou-
verait fortifiée.
Des nouvelles officieuses apportées
par des voyageurs portugais réfugiés à
Badajoz, ville frontière espagnole, re-
cueillies par le correspondant du jour-
nal Ahora, sont favorables aux révolu-
tionnaires. Elles affirment que le com-
bat continueraient dans les rues de Lis-
bonne et que les troupes révolutionnai-
res détiendraient, toujours plusieurs
points stratégiques. Carmona eo trou-
verait dans 1 obligation d'appeler les
réservistes des classes 28, 29 et 30 pour
combler les défections qui se produisent
continuellement, dans les troupes qui
lui restent fidèles.
D'autre part, la grève des cheminots,
qui ont, en majorité, adhéré au mouve-
ment révolutionnaire, laisserait le gou-
vernement complètement isolé.
Le récit d'un des aviateurs
réfugiés en Espagne
Séville. 28 août. â La direction gé-
nérale de la Sûreté a téléphoné au
commissaire spécial chargé de la gar-
de des aviateurs portugais Vasques et
Carvalho, et lui a donné des ordres
pour que ceux-ci soient traités avec
les plus grands égards mais qu'ils ne
puissent pas, sans autorisation, quit-
ter l'hôtel où ils sont descendus.
M. Vasques a déclaré â. midi aux
représentants de la presse qu'il igno-
rait quels avaient été les effets de
son bombardement, parce qu'il n'avait,
pas d'appareil de radio sur- son avion
et n'avait pas pu capter de nouvelles.
Il a déclaré que l'appareil qu'il pilo-
tait » partenait à la compagnie con-
cessionnaire des lignes aériennes portu-
gaises et qu'il .était du .typa commer-,
cial, de telle sorte qu'il avait dû lais-
ser tomber les huit bombes qu'il por-
tait dans la carlingue par un trou
percé dans le fuselage. Ces bombes
pesaient 10 kilogrammes chacune.
u Mardi, a déclaré l'aviateur, à 11
heures du soir, nous nous sommes di-
rigés en grand nombre vers l'aérodro-
me d'Alberca. La colonel Sarmiento
Eeires était parmi' nous ; tous les
sergents et les mécaniciens de la base
aérienne étaient compromis dans le
mouvement révolutionnaire.
(VOIR LA SUITE EN TROISIÈME PAGE.)
Un ancien prêtre
avait commis
400.000 francs
d'escroqueries
En fuite depuis le mois de Mai
il a été arrêté a Montrouge
Au mois de mai dernier, la justice
était saisie de plusieurs plaintes contre
un homme d'affaires, M. Léon Michaud,
âgé de quarante-deux ans, demeurant,
21, rue Jules-Guesde.
Michaud était employé dans ûn grand
établissement de crédit. Profitant de ses
relations, il se faisait confier par des
amis des sommes plus ou moins impor-
tantes sous le prétexte de les taire fruc-
tifier. Lorsque l'un d'eux s'inquiétait
de ses fonds, M. Michaud lui assurait
avoir réalisé des intérêts si profitables
que celui-ci, ébloui, était trop heureux
de laisser ses capitaux, entre les mains
d'un financier si habile à les faire
fructifier. ' â¢
Convoqué néanmoins, chez M. PacHot
commissaire' divisionnaire à la police
judiciaire, l'homme d'affaires dut con-
venir qu'il devait fournir des explica-
tions plus précises et qu'il devenait ur-
gent de présenter des comptes en rè-
gle, d'autant plus qu'un juge d'instruc-
tion, M; Boutet, avait déjà été commis.
Mais quand la convocation du juge
parvint rue Jules-Guesde, Michaud avait
disparu.
Des inspecteurs, chargés de 'le re-
trouver. (parvinrent â arrêter Michaud
jeudi, alors que ce dernier venait cher-
cher refuge chez une amie, à Montrouge.
Ses effets personnels ont été retrou-
vés à la gare Montparnasse, où il . les
avait laissés en consigne depuis sa fuite
du mois de mai.
L'homme d'affaires, dont les détour-
nements atteignent environ 400.000 fr.
a été envoyé au Dépôt.
Au cours de l'enquête, il a été établi
que Michaud est un ancien écclésiasti-
que qui a jeté son froc aux orties après
de multiples aventures.
dTsm
A l'occasion du Cinquantenaire de l'école laïque, le « Populaire > pu-
bliera prochainement cette émouva nte histoire d'un maître d'école, où
l'on retrouvera toutes les merveilleus es facultés d'observation et le talent
4" célèbre romancier ErcKmann-chatrian
DANS LE TEMPLE DU DIEU NOIR
U PORTE DES CENT-MILLE-PEINES
Une affiche chinoise contre les stupéf iants.
Oui, je l'ai vue, cette Porte des Cent
Mille Peines. Et sans avoir besoin de sui-
vre Kipling, le premier qui l'ait décou-
verte, à Delhi ou à Amritsar. Elle s'est
ouverte pour moi, naguère, à quelques
pas de ce qui fut les fortifs, dans cette
immense plaine de Billancourt où les
troncs de brique ou de tôle des hautes
cheminées industrielles prolongent de
leur sinistre ironie figée les vertes fu-
taies frémissantes du Bois. Il y a là, non
loin de la Seine, de véritables cités chi-
noises, réductions à l'européenne d'Amoy
ou de Canton. Hôtels pour Chinois, res-
taurants pour Chinois, épiceries ou bou-
cheries pour Chinois, il suffit de franchir
; une palissade pour se trouver de plain-
⢠pied dans une cité mystérieuse où, sans
⢠avoir l'air de vous apercevoir, des Asia-
tiques à la perruque noire, grasse et plate
i vous frôlent et vous repèrent.
Malheur à vous si votre indiscrétion
dépasse les limites de la simple curiosité 1
\u cours de l'une de ces expéditions,
nous dûmes pour sortir, passer par un
étroit couloir d'hôtel. Sous couleur de
refaire le carrelage, des dalles avaient été
enlevées et le vide recouvert de planches.
Par quel hasard ces planches reposaient-
elles en porte-à-faux? Tant il y a qu'un
inspecteur de la Sûreté, notre guide,
s'écroula dans une sorte de trappe d'où
I nous le sortîmes la jambe cassée : c'est
à peu de chose près le même procédé
que celui auquel ont recours les cHâs-
seurs du Yun-nan pour capturer" le. tigre,
ravageur de troupeaux. Et comme Char-
les M... avait ravagé quelques fumeries
dissimulées dans des caves, je dois avouer
que nous eûmes un certain mal à le sor-
tir de la foule au derme d'ocre crasseux
qui, nous ignorâmes toujours sur quel
mot d'ordre, avait subitement envahi la
place Jules-Guesde.
Dans ces obscurs et fétides sous-sols,
les adeptes se rassemblent, le soir venu.
Avec eux, ils ont emmené quelques filles
blanches que leur douceur a conquises à la
drogue, par l'amour. De main en main,
ils se passent le tuyau de caoutchouc au
bout de quoi s'épanouit le crasseux calice
d'un fourneau en terre cuite. Une goutte
brune grésille au-dessus du minuscule
orifice qui s'y creuse. Chaque nuit les
orgies d'opium s'y perpétuent jusqu'à
l'aube. Et de l'autre côté de l'eau, à Issy-
les-Moulineaux, l'encens au parfum de
noisette et de baume du Pérou va rejoin-
dre dans la calotte de fumées d'usines les
vapeurs odoriférantes qui s'échappent des
soupiraux de Boulogne.
Voire i Mais, pour fumer, l'opium est
condition nécessaire.' DW vient l'opium
que l'on fume à Paris ?
Pour go o/o, de Marseille. Ce n'est
pas pour la seule beauté du titre que la
Cànnebière s'enorgueillit de s'appeler
« la Portevde l'Orient ».. â¢
Grands, liners qui viennent de Hong-
Kong, vapeurs de charge qui ont roulé
dans le Golfe Persique, hourques qui font
le tour de la Méditerranée par Caïffa,
Smyrne et Constantinople, il faudrait à
chaque voyage démonter. chaque mem-
brure et soulever tous les ponts pour dé-
couvrir la atogue. Et encore ne laisse-
rait-il pas que d'en passer.
On en trouverait partout. Naturellement
dans des malles à double fond. Mais aussi
dans des paniers de citron, dans des boî-
tes de conserve, dans'des caisses,à sa-
von, dans des coquilles d'oeufs, dans des
saucissons, dans des boites de café, dans
des ceintures d« sauvetage, dans des
chaussures, que sais-je? Et cachée dans
les coins les plus invraisemblables, dans
la soute à charbon, dans la base creuse
du bossoir de l'ancre, dans ibs coffres
à couverture, dans des tuyaux de dalot.
dans la glacière ou au dessus des chau-
dières, dans le réservoir d'eau potable, le
fameux «charnier», comme dans les man-
ches à air ou sous le propre pont du com-
mandant, sous la dunette. Allez donc
chercher !
Pour la descendre, tous les trucs sont
bons.
Sur un quai de la Joliette, un douanier
hèle un chauffeur chinois qui, sans se
presser, gagne la ville.
â Montre voir un peu, là, dans ton
sac.
Le jaune ouvre un sourire, large com-
me une ombrelle.
â Y a lien, quoi mantzer ; Li poulet..«
Et de passer. Le tort du gabelou est
d'ignorer la différence qui existe entre un
poulet rôti et un poulet farci, â de chan-
doo (N.B. Pour les profanes, le chandoo
est la drogue par excellence, le Chambol-
le-Musigny de la drogue).
Suit un brave maître, tout paterne et
pépère.
â Alors, quoi là-dedans?
â Eh vé î Rieng I
Et de sortir tricot, petite boîte de qua-
tre sous, laque et nacre, un coupon do
soie peinte...
. â Pour la bourgeoise-, vél
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