Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)
Date d'édition : 1929-07-04
Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 juillet 1929 04 juillet 1929
Description : 1929/07/04 (Numéro 2341). 1929/07/04 (Numéro 2341).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k819739z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
j'HUA
Lfc PuPoLAlRc es
de le faire au banquet de l'Union des
Syndicats patronaux de l'industrie tex-
tile ?
Ceci se passait le 18 de ce mois.
Répondait à M. Balsan, président de
l'Union patronale, qui s était plaint
de ce que la réforme des assurances
sociales exigera de nouveaux sacrifi-
ces, M. Loucheur tint ce langage que
lui prête toute la presse : « Un projet
rectificatif a été préparé. Il contien-
dra une clause spécifiant que les in-
dustries ne subiront que progressive-
ment les charges de la loi. Tout en
garantissant son application, le gou-
vernement fera en sorte que, durant
les premières années, les charges les
moins lourdes possibles pèsent sur l in-
dustrie. n
De même, dans sa lettre au sénateur
, du Nord, il avait déjà dit : « ...Tou-
tes les dispositions seront prises pour
que les Assurances sociales soient mi-
ses en vigueur à la date prévue.
« Les aménagements que j'ai pro-
posés et ceux que je recherche encore
ne touchent nullement aux principes
de la loi et aux divers avantages qui
sont institués en faveur des salariés, »
Bien. Tout ceci est très clair en ce
qui concerne : I. la date d'applica-
tion de la loi qui reste fixée au 5 fé-
vrier 1930 ; 2. les avantages garan-
tis aux assurés et qui resteront tels
que la loi les spécifie.
Si c'est bien la pensée du ministre
du Travail, comment peut-il concilier
le» dépenses des assurances sociales
avec « des charges les moins lourdes
possibles » pour l'industrie, le com-
merce, l'agriculture ?
Les avantages accordés par la foi
du 5 avril 1928 aux assurés corres-
pondent à un versement global de 10
pour cent des salaires. Les avanta-
ges sont maintenus, dit le ministre,
mais la double cotisation patronale
et ouvrière sera réduite.
Qui paiera la différence ? Autre-
ment dit, qui comblera le trou qui
sera ainsi creusé dans le budget des
assurances sociales ? Sans doute est-
ce là le problème qui nécessite les
recherches dont parle M. Loucheur
dans sa lettre et dont le deuxième rec-
tificatif annoncé nous donnera la so-
lution.
Mais nous nous permettons de lui
faire remarquer qu'il s'engage dans
une voie qui est absolument opposée
à celle prise par le Sénat, en accord
bien entendu avec le gouvernement
Poinçaré.
En effet, le Sénat a voulu, par le
texte qu'il a voté et que la Chambre
a adopté sans y rien changer, que tes
ressources des assurances couvrent in-
tégralement les dépenses, l'Etat étant
mis à l'abri de toute imposition. Re-
portez-vous à l'article 33 et vous li-
rez- .paragraphe 8 : « Les prestations
prévues par la présente loi sont garan-
ties seulement dans la limite de ses
ressources. » En cas d'insuffisance de
ces ressources un décret suffira pour
1 « réduire dans la limite d'un maximum
de 10 p. 100 le taux des prestations..,
ensuite augmenter, jusqu'à concurren-
ce d'un maximum de 1 p. 100 cha-
cune des contributions ouvrière et pa-
tronale... »
Et voici la suprême clause de sau-
vegarde pour les finances de l'Etat
avec le paragraphe 9 : « L'exécu-
tion de la loi sur les assurances so-
ciales ne devra, en aucun cas, imposer
, au budget général, des charges supé-
rieures à celles qui sont prévues dant
la présente loi. n
Nous n'avons cessé de nous éle-
ver contre ces dispositions qui consti-
tuent à la fois une injustice fonda-
mentale et un obstacle à tout déve-
loppement des assurances sociales.
C'est dire que si M. Loucheur se pro-
pose de les modifier, il est assuré dès
maintenant de l'appui du groupe so-
cialiste parlementaire puisque, obli-
gatoirement, il aboutit à instituer la
participation financière effective dé
l'Etat."
Impossible d'échapper à cette con-
clusion vers laquelle le ministre du
â Travail se précipite .
Il dit aux assurés : tranquillisez-
vous ! dès l'an prochain, vous béné-
ficierez de tous les avantages de la
loi.
Il dit aux patrons : je réduirai vos
charges d'assurances dans les premières
années ; ce sera l'objet du second pro-
jet rectificatif que je déposerai bien-
tôt.
Soit ! mais il faut que M. Loucheur
dise comment il comblera le déficit
qu'il créera ainsi dans le budget des
; assurances.
Un seul moyen s'offre qu'il est bien
I placé pour faire adopter par fe gou-
1 vernement d'abord, par le Parlement
ensuite, c'est de faire contribuer
l'Etat, pour sa juste part, aux assu-
rances sociales .
Il n'est point de révision de la loi
plus nécessaire, plus urgente que
celle-là.
Est-ce bien celle que poursuit le
ministre du Travail ? â-
J. LEBAS.
Une bagarre
au café Turqueti
Le 13 juin 1928, une violente bagarre
se produisit, au café Turqueti. Deux ca-
melots du roi, Jean Rivière et André
Mohrenschild, frappèrent des démocra-
tes populaires qui tenaient une réunion
privée.
Les deux royalistes comparaissaient
hier devant la 10» chambre correction-
nelle. Après plaidoiries de Mcs Roux
jet Calzaut, ils ont été condamnés :
Rivière à deux mois de prison avec
sursis et 100 francs d'amende ; Mohren-
schild à. six jours avec sursis et 50 fr.
d'amende.
⢠M. Couturat, partie civile, a obtenu
5.OT0 francs de dommages-intérêts que
devra lui paver Jean Rivière.
ENTENDU !
Allons ! l'Echo de Paris devient un
journal excellent.
Pertinax même y fait des proposi-
tions de sagesse : « La politique fran-
çaise doit enfin être définie devant
les Chambres. » Bravo 1
Sans doute, ses raisons ne sont pas
tout, à {ait les nôtres. Le programme \
de MacDonald, qui nous réjouit, Vin- j
quiète. Mais la vérité le contraint,
premièrement, à reconnaître qu'en ce <
qui concerne l'évacuation de la Rhé-
nanie, la France est liée par Vaccord
du 16 septembre, secondement à dé-
noncer la puérilité des manoeuvres
par lesquelles on tente de prolonger
l'occupation.
« Si le gouvernement français,
écrit-il, essaie de ruser, de finasser,
de manoeuvrer, de s'accrocher aux
branches qu'il rencontrera en che-
min, Londres sera contre lui à côté
de Berlin. Nous nous flattons encore
de subordonner l'évacuation à ia
commercialisation ⢠préalable de la
fraction inconditionnelle de la dette
allemande, à la création dun comité
de conciliation surveillant la zone
neutralisée du Rhin. M. Stresemann
résistera sur l'un et l'autre point et
il aura derrière lui MM. Ramsay
MacDonald et Snowden. »
Conclusion : la Chambre « serait
bien inspirée de demander enfin des
explications ». Tout à /ait d'accord.
On s'explique à Berlin, on va s'ex-
pliquer à Londres. A Paris seule-
ment, on s'enveloppe d'ombre et de
mu stère. Où le gouvernement veut-il
aller ? Si les: amis de Pertinax se dé-
cident enfin à le lui demander, les
nôtres sont prêts à soutenir l'urgence
de ce large débat. Il n'a pas dépendu
d'eux qu'il ne soit ouvert plus tôt !
Mais voici mieux. Le mime Echo,
qu'anime décidément une flamme ré-
volutionnaire, lance un avis mena-
çant aux députés enclins à voter le
mandat de six ans.
Il redoute justement que l'adoption
du projet sénatorial sur le renouvel-
lement de la Haute Assemblée ne soit,
qu'un prêté pour un rendu : «Je vous
donne votre texte, donnez-moi les
six ans ! »
Alors... Mais écoutons-le : « Il faut
que le Parlement sache bien que le
vote du mandat de six ans, par quel-
que majorité que ce soit; provoque-
rait une extraordinaire réaction de
l'opinion publique. Nous serions les
premiers à nous y associer. »
Entendu !
Si la Chambre, violant le contrat
qui la Me à ses, électeurs ose se pro-
roger elle-même, ou se {aita prorogez
par le Sénat, M. de Kérillis et sa
troupe s'engagent à soulever contre
cet abus de pouvoir, en toute région,
toute l'opinion.'
Nous Içs attendons à l'ouvrage.
Car nous aussi â et avant eux â
nous y serons !
Emile KAHN,
Jean Colly
est mort
Avea Colly, disparaît une des plus
anciennes figures du socialisme pari-
sien. Révoqué à la suite de la première
grève des chemins de fer en 1891, il
avait été 5 ans plus tard, en 1896, élu
conseiller municipal de Bercy; En 1910,
il entrait à la Chambre. Non réélu en
1914, il se représentait en 1919 au Con-
seil municipal, mais à la Gare, contre-
Navarre qu'il battit. Après Tours, il
avait adhéré au Parti -communiste,
Colly avait d'abord appartenu aux
fractions socialistes les plus modérées.
Il fut élu en 1891 comme Broussiste. .1
avait collaboré longtemps à la Raisor,
de Victor Charbonnel et de Henry Bé
renger, où il publiait des « Pensées â¢
souvent originales.
A la Chambre, au cours de la grève
des cheminots de 191X), il s'était dresse
avec une violence justicière devant
Briand, l'ancien grève généraliste, qui
avait pris la direction de la répression
Il avait ensuite écrit à la Guerre So-
ciale. de .Gustave Hervé, et avait suivi
celui-ci à la Victoire dont il était reste
le collaborateur pendant la plus gran
de partie de la guerre.
Depuis sa réélection au Conseil mu-
nicipal, il ne jouait plus qu'un rôle
assez effacé. Il était âgé de 71 ans.
Il avait une éloquence pittoresque et
savoureuse qui plaisait aux foules.
Son passage, au communisme et sa
participation à bien des campagnes in-
justes contre le socialisme ne nous en.
ip éditent pas de nous souvenir du rôl*
qu'il a joué dans le mouvement ou-
vrier et socialiste.
Ses obsèques auront lieu samedi, a
2 heures.
Groupe Socialiste
au Parlement
(CHAMBRE ET SÉNAT)
Le Groupe a décidé de poursui-
vre, et, si possible, de terminer la
discussion sur les dettes au cours
d'une séance qu'il tiendra ce ma-
tin à 10 heures précises, local du
6e bureau.
Etant donné l'importance de la
décision à prendre, les membres du
Groupe sont priés instamment
d'être présents.
LE SECRETARIAT.
L'ASSASSINAT
de Miâs Branson
DEUX CONFRONTATIONS
Marseille, 3 juillet. â M. François Pi-
net. inculpé de l'assassinat de miss
Branson aux Baux, a été amené ce ma-
tin au palais de justice, dans le cabinet
du juge d'instruction, M. Rochu, en vue
de deux confrontations.
Il a d'abord été mis en présence de
M. Moucadel, boucher à Maussans.
Quelques instants avant le crime, Pinet
était allé chez M. Moucadel pour ache-
ter de Ja viande. Il alla ensuite porter
ses achats chez miss Branson. Le conv
merçant a renouvelé les déclarations
qu'il avait faites à la police mobile et
a précisé que l'achat avait eu lieu vers
8 heures. L'inculpé a maintenu que
l'achat avait été effectué plus tôt.
Le second témoin confronté avec Pi-
net est un courtier de Tarascon, M. Rou-
get. Le lundi, surlépdemain de la mort
de miss Branson, François Pinet vint
chez lui et lui demanda un prêt de
10.000 francs. L'accusation voit là une
preuve que Pinet était très à court d'ar-
gent. Cette confrontation n'a révélé au-
cun fait nouveau.
En présence de l'inculpé et de ses avo-
cats, le juge Rochu a ensuite procédé à
l'ouverture d'un scellé fait à la villa
tragique et contenant des lettres re-
çues par Miss Branson, accompagnées
d'un" petit carnet de notes journalières
de Miss Branson. Les lettres écrites en
anglais ne contiennent rien d'intéres-
sant pour l'instruction.
Le petit carnet de notes n'apporte,
lui noji plus, aucun élément nouveau à
l'affaire. Ce sont des comptes de dé-
penses tenus au jour le jour. Les seules
mentions que le juge Rochu y a remar-
quées, ç.e sont les dépenses d'apéritifs
pris en compagnie : deux apéritifs,'lit-
on plusieurs fois ; il croit que cela cor-
respond à des visites de Pinet à son
amie. L'inculpé ne peut rien préciser.
LE M0NT-D0RE (Auvergne)
Asthme, Emphysème, Bronches, Nez,
Gorge. ⢠40 balles d'Inhalation, unique
au monde. Brochures : 19, rue Auber,
Paris (IXe).
PRES DE DIJON
une sexagénaire meurt
mystérieusement
Dijon, 3 juillet. â Le Parquet de Di-
jon vient d'être mandé à Beire-le-Fort,
près de Yenlis (Côte-d'Or), pour en-
quêter sur le décès suspect d'une habi-
tante de la localité.
Cette femme, âgée de 60 ans, vivait
maritalement depuis quinze ans avec
un rentier de Beire nommé Berniquet,
âgé lui aussi de 60 ans.
Le ménage, paraît-il, était depuis
longtemps troublé par des scènes fré-
quentes aues à la jalousie «ie la concu-
bine. Toujours est-il qu'hier, vers midi,
on découvrit le corps de cette femme
qui avait succombé à un empoisonne-
ment.
Détail troublant, elle avait laissé une
lettre accusant Berniquet de l'avoir em-
poisonnée.
Selon les premières nouvelles qui
nous parviennent au sujet de cette mys-
térieuse affaire, le rentier proteste avec
acharnement de sa complète innocence.
Le Parquet poursuit son enquête.
À LA COMMISSION
DES AFFAIRES ETRANGERES
Contre I. Briand, la commission
se prononce iotr la ratification
sas rima Ha Ma d'arbitrage
M. , Briand a été entendu hier par la
commission dés affaires étrangères de
la Chambre, réunie sous la présidence
de Paul-Boncour, à propos du projet
tendant à la ratification de l'acte gé-
néral d'arbitrage.
On sait, qu'à cette ratification, le gou-
vernement entend apporter des réser-
ves qui altéreraient complètement la
nature et la portée de.l'acte signé '
Genève. â¢
Ces réserves, M. Briand s'est efforcé
de les défendre.
Notre ami Grumbach a répliqué au
ministre des affaires étrangères que les
réserves de la France paralyseraient
complètement l'application de l'acte
d'arbitrage et qu elles auraient aussi
comme inconvénient de susciter égale-
ment des réserves de la part des autres
Etats signataires de l'acte.
Grumbach s'est donc prononcé vi-
goureusement contre toute reserve et a.
réclamé du (gouvernement et de la
commission qu'ils manifestent simple-
ment leur confiance ou leur défiance
dans l'ensemble de garantes que cons-
tituent le pacte de la S.D.N., celui de
Locarno et le pacte d'arbitrage général.
Bien que le rapporteur, M. Bastid.
et MM. Guernut et Montigny, aient sou-
tenu une thèse identique à celle de
notre ami, M. Briand a maintenu ses
réserves tout en déclarant qu'il y
aurait peut-être des possibilités d'en-
tente.
Après le départ du ministre des affai-
res étrangères, la commission a ce-
pendant confirmé sou approbation des
conclusions du rapport de M. Bastid
qui se prononce pour le principe de
l'acte sans réserve et qui tend surtout
à ce qu'aucun litige, de quelque nature
qu'il soit, ne puisse échapper à l'ar-
bitrage.
LES INCIDENTS DE QUIMPER
Une belle manifestation
de solidarité
Un important groupe d'élèves de l'E
cole Normale Supérieure nous adresse
la protestation suivante que nous pu-
blions avec plaisir.
Les soussignés, élèves de l'Ecole Nor
maie Supérieure, protestent contre, les
sanctions qui ont frappé leurs cwaa
rades de l'Ecole Normale d'instituéu--.)
de -Quimper. Ils se déclarent en*tére~
ment solidaires de leur action cont«r la
Préparation militaire supérieure,
gatoire en fait, et de leur lutte pour la
réforme du régime des Ecoles Norma
les.
Les manoeuvres de la direction et la
pression exercée sur chaque élève in
dividuallement pour obtenir des dénorv
ciations lui apparaissent comme de:
procédés policiers intolérables : ils lé
licitent leurs camarades d'avoir fait
échouer ces manoeuvres et les engagent
à continuer leur lutte.
Devant un semblable état de choses,
on ne saurait mieux faire que d'en ap
peiar à la solidarité du personnel en-
seigsant et du prolétariat tout entier.
Signé : René Chateau, Paul Benichou,
Lucien Roubaud, Guy Harnois, Henri
Lecarme, Jean Nivat, Pierre Vilar, Jean
Dresch, Jean Bruhat, Nizan, Pierre
Chambon, Robert Meynieux, Simon*
Weil, Camille Marcoux, J. Ganuchaud,
Pierre Boivin, Jean Faivre, M. Hugue-
ny, Albert Lautmann, M. Cosard. v â¢
Debrugne, Simone Petrement, Jean
Weil. André Kaan.
UN MINEUR ECRASE
Lorient, 3 juillet. â Un ouvrier mi-
neur, M. Joachim Guillemot, 30 ans,
travaillait aux carrières de Polvern
lorsque deux wagonnets dételés d'une
rame par suite d'une rupture de chaîne,
vinrent l'écraser sous leur chargement
de moellons. Le malheureux, qui a été
tué sur le coup, était marié et père
d'un enfant
AUX ASSISES DE LA SEINE
Georges
va être
aujourd'hui
(Suite de la première page)
Né à Walbourg, près de Strasbourg,
le 2 juin 1900, le meurtrier, Georges
Benoit, appartient â une famille con-
nue de la région. Son père, en effet,
fut maire de sa commune.
Facteur des postes, puis charcutier,
le jeune homme vint à Paris faire son
service militaire. 11 y épousa une Al-
sacienne, Mlle Rosa Gras, et se fixa
d'abord à Clamart.' Quelque temps
après, conseillé par sa femme, il re-
vint à Strasbourg pour y tenir un
commerce de charcuterie.
Il tomba assez gravement malade et
dut retourner prendre un peu de rapos
auprès de ses parents à Walbourg.
C'est là qu'il conçut, a-t-il déclaré, son
projet criminel.
On était alors en plein procès auto-
nomiste à Colmar.
Les poursuites engagés contre le doc-
teur Ricklin et Rossé agitaient l'Al-
sace. Le procureur général.Fachot sem-
blait avoir été l'âme des poursuites.
Georges Benoît suivit avêC passion
dans la presse le compte rendu des dé-
bats.
Affaibli par la maladie, incapable de
détacher sa pensée du procès, il de-
vint la proie d'une idée fixe : la ven-
geance. Puisque le procureur général
Fachot était l'auteur des poursuites,
c'est sur lui que se porta la haine de
Benoît.
Au même moment,le sénateur Helmer
menait contre le magistrat une violente
campagne au sujet du scandale oes
potasses.
Tout cela décida le jeune homme à
« agir », c'est-à-dire à tuer.
M. Fachot, nommé conseiller ?i la
Cour de Cassation, quitta Colmar. Be-
noit partit à sa recherche. Il vint à
Paris, loua une chambre, 51, avenue
du Maine, et parcourut la ville pour
se procurer l'adresse de celui qu'il
voulait frapper : qn tait le resta.
Chez Benot, on trouva deux lettres
dans lesquelles il affirmait qu'il venait
d'accomplir un « acte de justice «.
Examiné à plusieurs reprises par d-js
aiiénistes, le jeune Alsacien fut recon-
nu pleinement responsable : c'est ce
?ui l'amène aujourd'hui devant 1a
our d'assises.
Deux semaines ou deux jours ?
Le lendemain de l'attentat, le Par-
quet de Paris semblait résolu à don-
ner au procès une particulière am-
pleur. Le procureur général, M. Donat-
Gùigue, n'avait-il pas annoncé qu'il
occuperait en personne le siège du mi-,
nistère public Y Une enquête avait été
faite en Alsace. C'était, à Paris, un
nouveau procès autonomiste que l'on
voulait.
Mais le verdict de Besançon pst ve-
nu, suivi du projet d'amnistie tronquée
du gouvernement. Tout cSt à l'apaise-
ment... et le procureur génial a cédé
son siège à l'un de ses subordonnés,
l'avocat général Rateau.
Les débats seront présidés par le
conseiller Bacquart.
Au banc de la défense, un trouvera
l'avocat communiste André Berthon tt
l'ancien communiste Marcel Fourrier
qui plaidèrent déjà à Colmar st à Be-
sançon.
De nombreux témoins sont cités :
abbé Haegy, chanoine Millier, les dépu-
tés autonomistes Walter et Hauss, le
député communiste Béron, et. le. maire
communo-autonomiste 'de- Strasbourg
Hueber.
Face à face, le sénat sur Helmer et
le conseiller Fachot, qui vient do quit-
ter la magistrature, s'expliqueront.
Et tout cela durera deux semaines,
à moins que... certains incidents no
permettent d'étouffer rapidement l'af-
faire.
Les socialistes qui,dès l'armistice, ont
montré à la Chambre et dans le pays
les fautes commises en Alsace par une
réaction cocardière et cléricale, sau-
ront dégager du procès la moralité
qu'il comporte.
L'autonomisme est ie fruit de la po-
litique de jactance et de reculade des
Millerand et des Poincaré.
En Alsace comme ailleurs, le Socia-
lisme combat pour la justice sociale
et pour la paix !
Léo LAGRANGE.
>«<
Homme à Dherbécourt
et a G.-A. Barnard
On sait par quelles tristes manoeu
vres les bolcheviks de Montmartre ont
fait battre Dherbécourt et livré son siè-
ge à la réaction.
D'une bataille qui devait être gagnée,
â qui était gagnée sans la trahison
communiste, â et qui a été l'occasion
d'une propagande fructueuse pour le
Parti socialiste, Dherbécourt sort gran-
di. C'est pour en porter témoignage
pour célébrer ses longs services, pour,
rendre hommage au désintéressement
d'une existence tout entière consacrer
au prolétariat, enfin pour lui donner
une marque collective d'amitié, d'affec-
tion et dp confiance, que le groupe de
Clignancourt organise une manifesta
tion familiale et artistique.
Aux côtés de Dherbécourt, le groupa
fêtera aussi son ami, son second, le se.
crétaire incomparable du groupe et d.e
la 18e section, notre camarade G.-A.
Bernard, modèle de modestie, de de
vouement et de fidélité.
Sous la présidence d'Emile Kahn, lie
à Dherbécourt.et à Bernard, non seule-
ment par la plus étroite fraternité d'ar-
mes dans les batailles récentes, mais
par une amitié de trente ans, les ca-
marades de Clignancourt se réuniront
donc samedi prochain, 6 juillet, à 20
heures 30, 7, rue de Trétaigne.
Au programme artistique figurent les
chansonniers de Montmartre, M. Marc
Mario, de l'Opéra-Comique, et des ar-
tistes du Trianon-Lyrique.
Un souvenir de cette fête de l'Amitié
sera offert à Dherbécourt et à Bernard
Tous les socialistes de la Seine sont
fraternellement invités à se joindre aux
camarades de Clignancourt.
Les souscriptions sont reçues par De
laporte, trésorier.du groupe, 25, rue du
Poteau, XVIIIe
MAGUY WARNA
ne voulait pas
La comtesse de Warren, au théâtre
Maguy Warna, créa Phi-Phi, Dédé et
bien d'autres opérettes en vogue.
« L'Omnium Théâtral International »
avait engagé l'artiste pour créer un
rôle dans Bob, opérette, dont lê livret
est l'oeuvre de Jean Bastia.
Maguy Warna rompit son ⢠engage-
ment et joua Coups de roulis, operette
d'André Messager.
« L'Omnium Théâtral » n'admit pas
cette rupture et cita l'artiste devant la
3= chambre du tribunal.
Maguy Warna fit plaider par M< Va-
lensi que « le rôle qui lui était réservé
dans Bob n'était pas dans sa nature et
que c'est le devoir d'une artiste de ne
pas jouer un rôle auquel son caractère
s'oppose afin de ne pas compromettre
le succès d'une pièce ».
Le tribunal, arbitrant ce problème
de conscience artistique, a accordé
10.000 francs de dommages-intérêts à
« L'Omnium Théâtral International ».
LE TÔVR DE FRANCE
Le Belp De Lu
enlève la l6 étape
TAVERSE et DELANNOY
vainqueurs des 3e et 4e étapes
du Tour de Fance.
Hier, les routiers ont été, à tra-
vers les landes bretonnes, de Di-
nan à Brest. 121 coureurs ont pris
le départ. Gordini, le touriste-rou-
tier, qui l'an passé se sauva dans
d'Aubisque, a abandonné.
Les frères Le Drogo qui traversent
leur région sont l'objet de chaleu-
reuses ovations, surtout lorsqu'ils
passent en avant de la troupe rou-
lante.
C'est à une nouvelle victoire belge
qu'aboutit la 4e étape, puisque De-
lannoy et Dewaele finissent en tête.
DANS LES CONTROLES
Dinan, 3 juillet. â Ce matin, à 9 heu-
res. a été donné le départ 4e la qua-
trième étape du Tour de France.
Saint-Brieuc, 3 juillet. â Les frères
Le Drogo, qui se sont sauvés, arrivent
ensemble à 11 h. 7. Ils sont très accla-
més.
Quarante coureurs en peloton suivent
à trois minutes.
Guingamp, 3 juillet. â Quatre-vingts
coureurs passent en peloton à 11 h. 57.
emmenés par Paul Le Drogo.
Fontan arrive à 12 h. 2. Ferdinand Le
Drogo, qui a eu un accident de machi-
ne, suit à une minute.
Morlaix, 3 juillet. â Paul Le Drogo
passe seul à 13 h. 55..
Il est suivi à deux minutes de Cano-
va, qui précède d'une minute Arnould.
A 14 heures, un peloton de cinquan-
te coureurs arrive.
LES RESULTATS â¢
1. De Lannoy, en '6 h. 41 m. 54 s. ; 2.
Dewaele, même temps.
3. Frantz, 4 Charles Pélisiser, 5. Déo-
let. 6. Decorte, 7, Taverne, 1er des tou-
ristes-routiers, 8. Demuysère,
* * *
Aujourd'hui, la 5e étape, conduira
les routiers g Vannes.
Les coureurs restant qualifiés par-
tiront de Brest à 9 heures. Par
Chateaulin. .(61 kil.), Quimper (88).
Lorient (154) ils iront à Vannes, à,
'208 kilomètres de leur point de dé-
. part.
Les premiers sont attendus au
chef-lieu du Morbihan vers 15 h. 30.
Al! CONSEIL GENERAL
En ouvrant la séance, le prêsident,
M. Delavenne, annoce la mort de Jean
Colly et prononce son éloge'. Les deux
préfets s'associent aux paroles du pre
sident.
Sont adoptés ensuite un voeu de M
Bos s'opposant -ii la révision des bau<
commerciaux antérieurs à 1924, et un^
proposition de M. Champion invitant
l'administration à organiser une cam
pagne de propagande pour la vaccina
tion antidiphtérique.
La circulation en banlieue
Jacotot pose au Préfet de Police un.
question sur les mesures que celui-ci
compte prendre pour assurer la sécuri-
té.de la circulation sur la route natio
nale n° 13, avenue Wilson, dans la tra
versée de Puteaux et de Nantèrre. Ja-
cotot demande que des mesures anali -
gues à celles qui sont prises à Paris
soient appliquées en banlieue. Diver «
conseillers s'associent à Jacotot.
Le Préfet déclare que la question es'
posée devant le Conseil permanent d».
la circulation. Toutes les mesures réa
lisables dès maintenant, telles que Tins
titution de passages réseirvés aux piè
.tons et de refuges vont être général!
sées. Le Préfet se plaint en terminant,
de l'insuffisance de la police en nan
lieue
Les conseilers intéressés déposent
alors un projet de délibération invitant
le Préfet de Police à soumettre au Con-
seil des propositions en vue de 1 aug-
mentation des effectifs de police des
tinés à la circulation. Renvoyé à la
commission.
La séance se termine sur une propo
sition de M. Béguet, tendant à rempla-
cer dans le centre de Paris les autobus
actuels >par des voitures plus légères
avec impériales.
La prochaine séance est fixée au mer
credi 10 juillet.
Les Assurances
sociales
Une proposition de Lafaye et du
groupe socialiste pour remédier
aux lacunes de la loi.
Si l'application de la loi sur les As-
surances sociales soulève quelques crî
tiques, dans le détail, elle n'en est pas
moins saluée par la classe ouvrière
comme une loi de progrès social réa
lisée déjà dans d'autres nations.
Cependant une grave lacune a été
signalée par les organisations syndica
les : une catégorie de vieux travailleur-;
se trouve placée hors la loi.
En effet, les ouvrières et ouvriers
âgés de plus de 60 ans, ne peuvent pré-
tendre au bénéfice de la loi. Si- l'on
constate d'autre part, qu'à moins d'être
atteint de maladie incurable, il faut
être âgé de plus de 70 ans pour pou
voir bénéficier de la loi de 1905, on se
rend compte de la situation pénible
dans laquelle vont se trouver un cer-
tain nombre de vieux travailleurs.!: om-
réparer cette injustice, notre ami La-
faye, au nom du groupe socialiste touî
entier, vient de déposer une proposition
de loi disposant que les ouvrières et
ouvriers de l'Industrie, du Commerce
et de l'Agriculture, n'étant pas assujet-
tis à la loi des Retraite^ ouvrières et
paysannes, et qui, en raison de leur
âgé, ne pourront être bénéficiaires ds
la loi' du 5 avril 1928, sur les Assuran-
ces sociales, bénéficieront d'une alloca-
tion annuelle qui ne pourra être infé-
rieure à 600 francs.
Les artisans, petits propriétaires ex-
ploitant seul ou' avec' l'aide d'un ou
vrier et les métayers, seront assujettis
an bénéfice de ces dispositions.
Jules Uhry ast nommé
rapporteur de toutes
les propositions
d'amnistie
Contre le projet de Gouvernement qui
ne vise que les autonomistes
les représentants socialistes
ont déposé un projet
d'amnistie générale.
La Commission de Législation de la
Chambre avait été convoquée, hier, à
l'effet de uésigner un rapporteur sur le
projet du Gouvernement qui tend à ac-
corder une mesure d'amnistie à tous
les condamnés du mouvement autono-
miste en Alsace.
Or, notre ami Jules Uhry avait été
précédemment chargé de rapporter sur
l'ensemble des propositions d'amnistie
déposées depuis le début de la législa-
ture et dont la principale émanait du
groupe socialiste.
Uhry n'avait pu encore présenter son
rapport, malgré la proposition que Paul
l'aura avait soutenue a la tribune de la
Chambre la 31 janvier dernier car la
commission avait alors décidé d'enten-
dre au préalable le Gouvernement.
Naturellement, M. Barthou n'avait pas
encore répondu à cette invitation quand
il déposa son projet d'amnistie en fa-
veur des autonomistes.
Bien que le rapport sur ce dernier
iprojet dût en toute logique revenir a
Jules Uhry, les. représentants réaction-
naires à la commission tentèrent de dé-
saisir notre ami et ils présentèrent la
candidature de M. Pernot.
Nos amis firent échouer cette manoeu-
vre en protestant véhémentement con-
tre son caractère discourtois.
Les réactionnaires n'insistèrent pas et
Uhry fut charge du rapport.
Cependant, les réactionnaires deman-
dèrent alors à notre ami s'il se borne-
rait à rapporter seulement le projet du
Gouvernement.
â Je rapporterai, répondit Uhry, non
seulement le projet du Gouvernement
mais tous les contre-projets qui lui se-
ront opposés et tout les amendements
qui seront déposés.
Et pour marquer leur volonté d'obte-
nir une mesure d'amnistie générale,
les représentants socialistes à la com-
mission ont déposé immédiatement le
contre-projet qui avait été décidé par le
groupe, à l'une de ses dernières séan-
ces.
Ainsi Jules Uhry présentera mercredi
prochain un rapport sur l'ensemble des
propositions d'amnistie.
La bataille sera encore plus rude
qu'hier. â P._ L,
Il y a quatre ans mourait
un grand musicien
ERIK SATIE
(Suite de >a première page)
Satie vivait à Arcueil en solitaire.
Jamais personne â pas même notre
camarade Veyssière, qui fut son ami
intime â n'a pénétré chez -lui de son
vivant. Cependant quand son frère Con-
rad Satie assista à la levée des scel-
lés. après sa mort, en compagnie de
Darius Milhaud et de Veyssière, la â¢
chambre . d'Erik présentait un snecta.
de extraordinaire ; il y régnait un dé.
sordre et un encombrement inconceva.
bles !
Satie était un incorrigible gamin,
mais sa délicatesse de coeur et sa
fraîcheur d'esprit étaient, aussi gran.
des que son talent.
Au cours de la guerre, quand dans
la soirée, la sirène annonçait un raid
d'avions allemands, Satie Venait, frap-
per tout doucement à la porte de notre
ami Veyssière, son voisin, comme s'il
craignait de-le déranger.
Quand on lui avait ouvert, il disait
dans un souffle :
â Je viens mourir avec vous 1
Il ajoutait qu'il lui était désagréa-
ble de rester chez lui pendant les bom.
bardements, car il était obligé de cou-
cher sous son matelas, ce qui était
fort incommode.
Satie, compositeur, a eu une grande
influence sur la nouvelle génération
de musiciens. Son oeuvre a modifié
les modes de sensibilité et d'expression
f&'r«n art attirant, simple, dépouillé
et charmant a plus fait pour l'honneur
de la musique française et de la mu-
sique en général que ces grandes
« machines » couronnées par l'Institut
ou exécutées dans certains concerts. â
R. L.
Cent maisons incendiées
près de San-Francisco
San Francisco, 3 juillet. â Un incen.
die a détruit une centaine de maison!
à Millvalley, villégiature d'été des San.
Franciscains.
Le " Southern Cross n
en panne à Allahabad
'
Allahabad, 3 juillet. â L'avion Sou-
thern Cross, qui avait quitté Calcutta
ce matin pour Karachi, a dû atterrir à
Allahabad à 12 h. 15, heure locale,
par suite d'une panne de moteur.
h'THEATRE
Les Programmes d'Aujourd'hui
THEATRES
Opéra : Relâche.
Comédie-Française i 13 h. 4ô, Bérénice ;
Le Médecin, malgré lui. 20 h. 30, Puisque
je t'aime ; Antoinette Sabrier.
Opéra-Comique i 20 heures» Werther ⢠Ca-
valleria rustlcana.
Odéon s Clôture annuelle.
Albert-ler (Théâtre Anglais) i 20 h 45,
' Jouruey's End ».
Antoine i 20 h. À5, jLa fleur d'oranger.
Apouo i 20 h. 40, procès de Mary Dugan.
Arts i Clôture annuelle.
Atelier s clôture annuelle.
Athénée : 20 h. 15, Ça.
Avenue i 21 heures. Prise. â
Ba-Ta-Clan s 20 h. 46, Les 28 jours de Clai-
rette.
Bouftes du Noro i clôture.
Bouffes-Parisiens ⢠2i heures. Flossie.
Broadway : relâche.
Capucines i 21 n., Claude.
oaumartin i 21 teurea. Les Egarés.
Châteiet i clôture annuelle.
Cluny : 20 h. 45, Le Bouif chez mon Caré.
Comédie des Champs-Elysées i Clôture
annuelle.
Comédie-Mondaine â Clôture.
Comoedia i 20 h. 45, L'Ecole des Vierges.
Oaunou t 2u h. 45, La femme au chat.
Déjazet : £0 h. 30. La femme qui flambe.;
Edouard-Vil i 20 h. 30, Mademoiselle ma
mère.
Eloorado : 21 h., Oh ! oui t!
Fetnina s 20 h. 45, Le roi boit.
Folies-Dramatiques i Helâche
Folies-Wagram i Clôture
Gaité-Lyrique i Clôture annuelle.
Grand-Uuignol i zo -n. 4b, iricone qnl s'é-
teint ; Les Voisins ; Les Pantins du
vice ; Plaisir-hôtel.
Gymnase i 20 h. Ju, Mélo (G. Morlay, P
Blanchar. Ch. Boyer).
Madeleine i 20 h. 30 Le train fantôme.
Marigny : 20 h. 30, Ballets de l'Argentin a.
Mathurins s 20 h. 30, < Sun-up ».
Michel : Clôture.
Michodière : Clôture.
Mogaaor i 20 h. 45, Rose-Marie.
Moncey i 20 h. 45, Terre inhumaine.
Monirouse t Clôture.
Nouvel-Ambigu i 20 h. 30. Au bagne..
Nouveautés i 20 h. 30. Elle est à vous.:
Nouveau-Théâtre s Clôture.
CEuvre : Clôture annuelle.
Faïais-Royai s tu a iu L'Attachée,
Pigalle s Ouverture en octobre.
Plateau i Clôture annuelle.
Ponthieu s Clôture annuelle.
Porte Saint-Martin i 20 h. 45, Le Maître
de Forges,
Potiniire i 21 heures. Qu'en pensez-vous î
Renaissance : Relâche.
Saint-Georges i Clôture.
Sarah-Bernhardt t 20 h. 30, Cea dames aux
chapeaux verts.
Scala i 20 h. 30, En Bordée.
Studio des Champs-Elysées i 21 heures.
Maya (en anglais).
Ternes t Clôture annuelle.
Théâtre des Champs-Elysées : Relâche.
TBeatr# de Paris i 20 h. 4a. Marius iliaixno
et Pr64Dsy)
Trianon-Lyrique t Clôture annuelle.
Trocadéro i Clôture annuelle.
Variétés i 20 h. 46, Topaze (A. Lefanr
Pauley).
MUSIC-HALLS ET CIRQUES
Ambassadeurs i Revue.
Bobino t Clôture annuelle.
Casino d« Paris i 20 h. 30, *aris qui charme
(revue).
Concert Mayol : -20 b. 30. Et mol. je te
dis... Maud (revue).
Empire : Attractions (Les vagabonds bur-
lesques).
Européen i 20 h. M, Concert (Valièe).
Folies-Bergere i 20 h. 30 l)e la folie pnrf
irevne).
Moulin de la Chanson : La Revue du
Moulin.
Moulin-Rouge : « Black-birds » (revue
nègre).
Olympia ! Clôture.
Palace i Paris-Madrid (revue) aveo Raquei
Meller.
Cirque de Paris : Fermeture annuelle.
Cirque d'Hiver ! Clôture.
Cirque. International Gleich (174, avenue
de Clichy) â Cavalerie, fauves, acrobates,
ecuyers.
Cirque Mëdrano : Clôture.,
CABARETS ET CHANSONNIERS
Caricature : Relâche.
Coucou ï Banau't'santé. revue.
Deux-A nés i Anon voici le soleil, revne.
«t le» «â han*nnn!«*r».
Oix-Hsures t Le Dix-heures do jazz (revue)
et les chansonniers.
Lune-Rousse i a Heures, Pantins et Pulrtf
et les chansonniers.
Noctambules t Qanatt. Nanette (revue) et
chansonniers (Martini, Hyspa).
S
CINEMAS
Agriculteurs t tim le Harponneur.-
Artistic : Le béguin fou,
Aubert-Palaoe i Le Chanteur de Jazz (Al
Jolson) filtp parlant
Caméo i L'Epave vivante..
Carillon s Rose d'ombre.
Cigale-Cinéma : Jocelyn.
Danton Î Solitude.
Delta î Les enfanta du divara*.,
Electric i I.es Ailes.
CaS'Sr ' Lrn ffaIante méprUe.-
Gaumonî-Tnéâtre s lu to vantes
Impérial t Verdun. Visions d'Histoire.
Madeleine i L escadre ^plante iR. tiovarr» .
film parlant). ... - -
Max-Linder ; L'Eternel, problème.
Marivaux s Loin du ghetto.
OEil de Paris i Le Batelier de la Volga.
Paramount : X.a Chaneon de Paria (Che>
valier).
Rialto ! Métropolis.
Studio des Ursulines i clôture
Studio-Diamant : Clôture.
Studio 28 ; Sur leg cimes d'acier,
Vieux-Colombier i Deux hommes irrésisti»
bles.
les enfants sages
seront conduits
à la matsnee d'aujourd'hui
du
CIRQUE GÉANT
GLEICH
et ne paieront que 1/2 place
avec le même spectacle que le soir
EGALEMENT EN MATINEES
le Samedi et le Dimanche à 15
SOIRÉES à 20 h. 45
Visite de la ménagerie : de 9 h.
à 18 h. 30. â Location : Mar-
ca4et 57-26 et aux Agences
174, Avenue de CLICHY
Courrier théâtral
* Le 3o Congrès International du
Théâtre organisé par la Société Univer.
selle du Théâtre à Barcelone, a termi-
né ses travaux le samedi 29 juin, paii
une séance iplénière au cours de laquel.
le tous les voeux votés par les sections
ont été ratifiés à l'unanimité. A cette
séance de clôture trois nouveaux voeux
ont été émis concernant la perception
des Droits d'Auteurs dans les exéu-
tions mécaniques; le patronage moral
lie la S. U. D. T. à la Fête de la i- dix
à Genève; voyag.es à l'étranger des élè-
ves du Conservatoire.
Et, un vote à l'unanimité a adopté le
principe, que, le IV<= Congrès Interna
tional du Théâtre aura lieu en 1930, à
Hambourg.
* Pour la dernière lois de la saison,
Mme Cécile Sor.el jouera demain ven-
dredi S ap ho ,qui fut le grand succès
dt cet hiver à la Comédie. On fêtera
la centième de cette brillante reprisa
dès la rentrée.
* Nous avons de très bonnes nouvel,
les de Mme Marguerite Moreno qui fut
on s en souvient, victime ces jours der!
niers, d'un accident d'auto.
* Complétant notre information
d hier, précisons que M. Sacha Guitry,
et Mme \vonne Printemps joueroni
reH* spectacles par an au Théâtre da
la Madeleine, l'un à l'automne i outra
au printemps.
* On chuchote qu'une adaptation d«
1 Equipage, de Kessel, formerait le pre
mier programme du nouveau théâtri
des OEuvres-Libres.
. * Du 12 au 18 juillet, M. Jean Sorbier
louera a Ba-Ta-Clan, l'opérette Joséphi-
ne vendue par ses soeurs, de M V Ro
ger.
* M. Henry-Jullien fera partie au*
Folies-Wagram, dès septembre pro,
çhain, de la distribution de la revui
de Rip, Bruits de Paris.
JEAN-JACQUES.
L'ARTISANE
uSSTflJéïVKl fi" »
«Mt; 1 » i 2
Lfc PuPoLAlRc es
de le faire au banquet de l'Union des
Syndicats patronaux de l'industrie tex-
tile ?
Ceci se passait le 18 de ce mois.
Répondait à M. Balsan, président de
l'Union patronale, qui s était plaint
de ce que la réforme des assurances
sociales exigera de nouveaux sacrifi-
ces, M. Loucheur tint ce langage que
lui prête toute la presse : « Un projet
rectificatif a été préparé. Il contien-
dra une clause spécifiant que les in-
dustries ne subiront que progressive-
ment les charges de la loi. Tout en
garantissant son application, le gou-
vernement fera en sorte que, durant
les premières années, les charges les
moins lourdes possibles pèsent sur l in-
dustrie. n
De même, dans sa lettre au sénateur
, du Nord, il avait déjà dit : « ...Tou-
tes les dispositions seront prises pour
que les Assurances sociales soient mi-
ses en vigueur à la date prévue.
« Les aménagements que j'ai pro-
posés et ceux que je recherche encore
ne touchent nullement aux principes
de la loi et aux divers avantages qui
sont institués en faveur des salariés, »
Bien. Tout ceci est très clair en ce
qui concerne : I. la date d'applica-
tion de la loi qui reste fixée au 5 fé-
vrier 1930 ; 2. les avantages garan-
tis aux assurés et qui resteront tels
que la loi les spécifie.
Si c'est bien la pensée du ministre
du Travail, comment peut-il concilier
le» dépenses des assurances sociales
avec « des charges les moins lourdes
possibles » pour l'industrie, le com-
merce, l'agriculture ?
Les avantages accordés par la foi
du 5 avril 1928 aux assurés corres-
pondent à un versement global de 10
pour cent des salaires. Les avanta-
ges sont maintenus, dit le ministre,
mais la double cotisation patronale
et ouvrière sera réduite.
Qui paiera la différence ? Autre-
ment dit, qui comblera le trou qui
sera ainsi creusé dans le budget des
assurances sociales ? Sans doute est-
ce là le problème qui nécessite les
recherches dont parle M. Loucheur
dans sa lettre et dont le deuxième rec-
tificatif annoncé nous donnera la so-
lution.
Mais nous nous permettons de lui
faire remarquer qu'il s'engage dans
une voie qui est absolument opposée
à celle prise par le Sénat, en accord
bien entendu avec le gouvernement
Poinçaré.
En effet, le Sénat a voulu, par le
texte qu'il a voté et que la Chambre
a adopté sans y rien changer, que tes
ressources des assurances couvrent in-
tégralement les dépenses, l'Etat étant
mis à l'abri de toute imposition. Re-
portez-vous à l'article 33 et vous li-
rez- .paragraphe 8 : « Les prestations
prévues par la présente loi sont garan-
ties seulement dans la limite de ses
ressources. » En cas d'insuffisance de
ces ressources un décret suffira pour
1 « réduire dans la limite d'un maximum
de 10 p. 100 le taux des prestations..,
ensuite augmenter, jusqu'à concurren-
ce d'un maximum de 1 p. 100 cha-
cune des contributions ouvrière et pa-
tronale... »
Et voici la suprême clause de sau-
vegarde pour les finances de l'Etat
avec le paragraphe 9 : « L'exécu-
tion de la loi sur les assurances so-
ciales ne devra, en aucun cas, imposer
, au budget général, des charges supé-
rieures à celles qui sont prévues dant
la présente loi. n
Nous n'avons cessé de nous éle-
ver contre ces dispositions qui consti-
tuent à la fois une injustice fonda-
mentale et un obstacle à tout déve-
loppement des assurances sociales.
C'est dire que si M. Loucheur se pro-
pose de les modifier, il est assuré dès
maintenant de l'appui du groupe so-
cialiste parlementaire puisque, obli-
gatoirement, il aboutit à instituer la
participation financière effective dé
l'Etat."
Impossible d'échapper à cette con-
clusion vers laquelle le ministre du
â Travail se précipite .
Il dit aux assurés : tranquillisez-
vous ! dès l'an prochain, vous béné-
ficierez de tous les avantages de la
loi.
Il dit aux patrons : je réduirai vos
charges d'assurances dans les premières
années ; ce sera l'objet du second pro-
jet rectificatif que je déposerai bien-
tôt.
Soit ! mais il faut que M. Loucheur
dise comment il comblera le déficit
qu'il créera ainsi dans le budget des
; assurances.
Un seul moyen s'offre qu'il est bien
I placé pour faire adopter par fe gou-
1 vernement d'abord, par le Parlement
ensuite, c'est de faire contribuer
l'Etat, pour sa juste part, aux assu-
rances sociales .
Il n'est point de révision de la loi
plus nécessaire, plus urgente que
celle-là.
Est-ce bien celle que poursuit le
ministre du Travail ? â-
J. LEBAS.
Une bagarre
au café Turqueti
Le 13 juin 1928, une violente bagarre
se produisit, au café Turqueti. Deux ca-
melots du roi, Jean Rivière et André
Mohrenschild, frappèrent des démocra-
tes populaires qui tenaient une réunion
privée.
Les deux royalistes comparaissaient
hier devant la 10» chambre correction-
nelle. Après plaidoiries de Mcs Roux
jet Calzaut, ils ont été condamnés :
Rivière à deux mois de prison avec
sursis et 100 francs d'amende ; Mohren-
schild à. six jours avec sursis et 50 fr.
d'amende.
⢠M. Couturat, partie civile, a obtenu
5.OT0 francs de dommages-intérêts que
devra lui paver Jean Rivière.
ENTENDU !
Allons ! l'Echo de Paris devient un
journal excellent.
Pertinax même y fait des proposi-
tions de sagesse : « La politique fran-
çaise doit enfin être définie devant
les Chambres. » Bravo 1
Sans doute, ses raisons ne sont pas
tout, à {ait les nôtres. Le programme \
de MacDonald, qui nous réjouit, Vin- j
quiète. Mais la vérité le contraint,
premièrement, à reconnaître qu'en ce <
qui concerne l'évacuation de la Rhé-
nanie, la France est liée par Vaccord
du 16 septembre, secondement à dé-
noncer la puérilité des manoeuvres
par lesquelles on tente de prolonger
l'occupation.
« Si le gouvernement français,
écrit-il, essaie de ruser, de finasser,
de manoeuvrer, de s'accrocher aux
branches qu'il rencontrera en che-
min, Londres sera contre lui à côté
de Berlin. Nous nous flattons encore
de subordonner l'évacuation à ia
commercialisation ⢠préalable de la
fraction inconditionnelle de la dette
allemande, à la création dun comité
de conciliation surveillant la zone
neutralisée du Rhin. M. Stresemann
résistera sur l'un et l'autre point et
il aura derrière lui MM. Ramsay
MacDonald et Snowden. »
Conclusion : la Chambre « serait
bien inspirée de demander enfin des
explications ». Tout à /ait d'accord.
On s'explique à Berlin, on va s'ex-
pliquer à Londres. A Paris seule-
ment, on s'enveloppe d'ombre et de
mu stère. Où le gouvernement veut-il
aller ? Si les: amis de Pertinax se dé-
cident enfin à le lui demander, les
nôtres sont prêts à soutenir l'urgence
de ce large débat. Il n'a pas dépendu
d'eux qu'il ne soit ouvert plus tôt !
Mais voici mieux. Le mime Echo,
qu'anime décidément une flamme ré-
volutionnaire, lance un avis mena-
çant aux députés enclins à voter le
mandat de six ans.
Il redoute justement que l'adoption
du projet sénatorial sur le renouvel-
lement de la Haute Assemblée ne soit,
qu'un prêté pour un rendu : «Je vous
donne votre texte, donnez-moi les
six ans ! »
Alors... Mais écoutons-le : « Il faut
que le Parlement sache bien que le
vote du mandat de six ans, par quel-
que majorité que ce soit; provoque-
rait une extraordinaire réaction de
l'opinion publique. Nous serions les
premiers à nous y associer. »
Entendu !
Si la Chambre, violant le contrat
qui la Me à ses, électeurs ose se pro-
roger elle-même, ou se {aita prorogez
par le Sénat, M. de Kérillis et sa
troupe s'engagent à soulever contre
cet abus de pouvoir, en toute région,
toute l'opinion.'
Nous Içs attendons à l'ouvrage.
Car nous aussi â et avant eux â
nous y serons !
Emile KAHN,
Jean Colly
est mort
Avea Colly, disparaît une des plus
anciennes figures du socialisme pari-
sien. Révoqué à la suite de la première
grève des chemins de fer en 1891, il
avait été 5 ans plus tard, en 1896, élu
conseiller municipal de Bercy; En 1910,
il entrait à la Chambre. Non réélu en
1914, il se représentait en 1919 au Con-
seil municipal, mais à la Gare, contre-
Navarre qu'il battit. Après Tours, il
avait adhéré au Parti -communiste,
Colly avait d'abord appartenu aux
fractions socialistes les plus modérées.
Il fut élu en 1891 comme Broussiste. .1
avait collaboré longtemps à la Raisor,
de Victor Charbonnel et de Henry Bé
renger, où il publiait des « Pensées â¢
souvent originales.
A la Chambre, au cours de la grève
des cheminots de 191X), il s'était dresse
avec une violence justicière devant
Briand, l'ancien grève généraliste, qui
avait pris la direction de la répression
Il avait ensuite écrit à la Guerre So-
ciale. de .Gustave Hervé, et avait suivi
celui-ci à la Victoire dont il était reste
le collaborateur pendant la plus gran
de partie de la guerre.
Depuis sa réélection au Conseil mu-
nicipal, il ne jouait plus qu'un rôle
assez effacé. Il était âgé de 71 ans.
Il avait une éloquence pittoresque et
savoureuse qui plaisait aux foules.
Son passage, au communisme et sa
participation à bien des campagnes in-
justes contre le socialisme ne nous en.
ip éditent pas de nous souvenir du rôl*
qu'il a joué dans le mouvement ou-
vrier et socialiste.
Ses obsèques auront lieu samedi, a
2 heures.
Groupe Socialiste
au Parlement
(CHAMBRE ET SÉNAT)
Le Groupe a décidé de poursui-
vre, et, si possible, de terminer la
discussion sur les dettes au cours
d'une séance qu'il tiendra ce ma-
tin à 10 heures précises, local du
6e bureau.
Etant donné l'importance de la
décision à prendre, les membres du
Groupe sont priés instamment
d'être présents.
LE SECRETARIAT.
L'ASSASSINAT
de Miâs Branson
DEUX CONFRONTATIONS
Marseille, 3 juillet. â M. François Pi-
net. inculpé de l'assassinat de miss
Branson aux Baux, a été amené ce ma-
tin au palais de justice, dans le cabinet
du juge d'instruction, M. Rochu, en vue
de deux confrontations.
Il a d'abord été mis en présence de
M. Moucadel, boucher à Maussans.
Quelques instants avant le crime, Pinet
était allé chez M. Moucadel pour ache-
ter de Ja viande. Il alla ensuite porter
ses achats chez miss Branson. Le conv
merçant a renouvelé les déclarations
qu'il avait faites à la police mobile et
a précisé que l'achat avait eu lieu vers
8 heures. L'inculpé a maintenu que
l'achat avait été effectué plus tôt.
Le second témoin confronté avec Pi-
net est un courtier de Tarascon, M. Rou-
get. Le lundi, surlépdemain de la mort
de miss Branson, François Pinet vint
chez lui et lui demanda un prêt de
10.000 francs. L'accusation voit là une
preuve que Pinet était très à court d'ar-
gent. Cette confrontation n'a révélé au-
cun fait nouveau.
En présence de l'inculpé et de ses avo-
cats, le juge Rochu a ensuite procédé à
l'ouverture d'un scellé fait à la villa
tragique et contenant des lettres re-
çues par Miss Branson, accompagnées
d'un" petit carnet de notes journalières
de Miss Branson. Les lettres écrites en
anglais ne contiennent rien d'intéres-
sant pour l'instruction.
Le petit carnet de notes n'apporte,
lui noji plus, aucun élément nouveau à
l'affaire. Ce sont des comptes de dé-
penses tenus au jour le jour. Les seules
mentions que le juge Rochu y a remar-
quées, ç.e sont les dépenses d'apéritifs
pris en compagnie : deux apéritifs,'lit-
on plusieurs fois ; il croit que cela cor-
respond à des visites de Pinet à son
amie. L'inculpé ne peut rien préciser.
LE M0NT-D0RE (Auvergne)
Asthme, Emphysème, Bronches, Nez,
Gorge. ⢠40 balles d'Inhalation, unique
au monde. Brochures : 19, rue Auber,
Paris (IXe).
PRES DE DIJON
une sexagénaire meurt
mystérieusement
Dijon, 3 juillet. â Le Parquet de Di-
jon vient d'être mandé à Beire-le-Fort,
près de Yenlis (Côte-d'Or), pour en-
quêter sur le décès suspect d'une habi-
tante de la localité.
Cette femme, âgée de 60 ans, vivait
maritalement depuis quinze ans avec
un rentier de Beire nommé Berniquet,
âgé lui aussi de 60 ans.
Le ménage, paraît-il, était depuis
longtemps troublé par des scènes fré-
quentes aues à la jalousie «ie la concu-
bine. Toujours est-il qu'hier, vers midi,
on découvrit le corps de cette femme
qui avait succombé à un empoisonne-
ment.
Détail troublant, elle avait laissé une
lettre accusant Berniquet de l'avoir em-
poisonnée.
Selon les premières nouvelles qui
nous parviennent au sujet de cette mys-
térieuse affaire, le rentier proteste avec
acharnement de sa complète innocence.
Le Parquet poursuit son enquête.
À LA COMMISSION
DES AFFAIRES ETRANGERES
Contre I. Briand, la commission
se prononce iotr la ratification
sas rima Ha Ma d'arbitrage
M. , Briand a été entendu hier par la
commission dés affaires étrangères de
la Chambre, réunie sous la présidence
de Paul-Boncour, à propos du projet
tendant à la ratification de l'acte gé-
néral d'arbitrage.
On sait, qu'à cette ratification, le gou-
vernement entend apporter des réser-
ves qui altéreraient complètement la
nature et la portée de.l'acte signé '
Genève. â¢
Ces réserves, M. Briand s'est efforcé
de les défendre.
Notre ami Grumbach a répliqué au
ministre des affaires étrangères que les
réserves de la France paralyseraient
complètement l'application de l'acte
d'arbitrage et qu elles auraient aussi
comme inconvénient de susciter égale-
ment des réserves de la part des autres
Etats signataires de l'acte.
Grumbach s'est donc prononcé vi-
goureusement contre toute reserve et a.
réclamé du (gouvernement et de la
commission qu'ils manifestent simple-
ment leur confiance ou leur défiance
dans l'ensemble de garantes que cons-
tituent le pacte de la S.D.N., celui de
Locarno et le pacte d'arbitrage général.
Bien que le rapporteur, M. Bastid.
et MM. Guernut et Montigny, aient sou-
tenu une thèse identique à celle de
notre ami, M. Briand a maintenu ses
réserves tout en déclarant qu'il y
aurait peut-être des possibilités d'en-
tente.
Après le départ du ministre des affai-
res étrangères, la commission a ce-
pendant confirmé sou approbation des
conclusions du rapport de M. Bastid
qui se prononce pour le principe de
l'acte sans réserve et qui tend surtout
à ce qu'aucun litige, de quelque nature
qu'il soit, ne puisse échapper à l'ar-
bitrage.
LES INCIDENTS DE QUIMPER
Une belle manifestation
de solidarité
Un important groupe d'élèves de l'E
cole Normale Supérieure nous adresse
la protestation suivante que nous pu-
blions avec plaisir.
Les soussignés, élèves de l'Ecole Nor
maie Supérieure, protestent contre, les
sanctions qui ont frappé leurs cwaa
rades de l'Ecole Normale d'instituéu--.)
de -Quimper. Ils se déclarent en*tére~
ment solidaires de leur action cont«r la
Préparation militaire supérieure,
gatoire en fait, et de leur lutte pour la
réforme du régime des Ecoles Norma
les.
Les manoeuvres de la direction et la
pression exercée sur chaque élève in
dividuallement pour obtenir des dénorv
ciations lui apparaissent comme de:
procédés policiers intolérables : ils lé
licitent leurs camarades d'avoir fait
échouer ces manoeuvres et les engagent
à continuer leur lutte.
Devant un semblable état de choses,
on ne saurait mieux faire que d'en ap
peiar à la solidarité du personnel en-
seigsant et du prolétariat tout entier.
Signé : René Chateau, Paul Benichou,
Lucien Roubaud, Guy Harnois, Henri
Lecarme, Jean Nivat, Pierre Vilar, Jean
Dresch, Jean Bruhat, Nizan, Pierre
Chambon, Robert Meynieux, Simon*
Weil, Camille Marcoux, J. Ganuchaud,
Pierre Boivin, Jean Faivre, M. Hugue-
ny, Albert Lautmann, M. Cosard. v â¢
Debrugne, Simone Petrement, Jean
Weil. André Kaan.
UN MINEUR ECRASE
Lorient, 3 juillet. â Un ouvrier mi-
neur, M. Joachim Guillemot, 30 ans,
travaillait aux carrières de Polvern
lorsque deux wagonnets dételés d'une
rame par suite d'une rupture de chaîne,
vinrent l'écraser sous leur chargement
de moellons. Le malheureux, qui a été
tué sur le coup, était marié et père
d'un enfant
AUX ASSISES DE LA SEINE
Georges
va être
aujourd'hui
(Suite de la première page)
Né à Walbourg, près de Strasbourg,
le 2 juin 1900, le meurtrier, Georges
Benoit, appartient â une famille con-
nue de la région. Son père, en effet,
fut maire de sa commune.
Facteur des postes, puis charcutier,
le jeune homme vint à Paris faire son
service militaire. 11 y épousa une Al-
sacienne, Mlle Rosa Gras, et se fixa
d'abord à Clamart.' Quelque temps
après, conseillé par sa femme, il re-
vint à Strasbourg pour y tenir un
commerce de charcuterie.
Il tomba assez gravement malade et
dut retourner prendre un peu de rapos
auprès de ses parents à Walbourg.
C'est là qu'il conçut, a-t-il déclaré, son
projet criminel.
On était alors en plein procès auto-
nomiste à Colmar.
Les poursuites engagés contre le doc-
teur Ricklin et Rossé agitaient l'Al-
sace. Le procureur général.Fachot sem-
blait avoir été l'âme des poursuites.
Georges Benoît suivit avêC passion
dans la presse le compte rendu des dé-
bats.
Affaibli par la maladie, incapable de
détacher sa pensée du procès, il de-
vint la proie d'une idée fixe : la ven-
geance. Puisque le procureur général
Fachot était l'auteur des poursuites,
c'est sur lui que se porta la haine de
Benoît.
Au même moment,le sénateur Helmer
menait contre le magistrat une violente
campagne au sujet du scandale oes
potasses.
Tout cela décida le jeune homme à
« agir », c'est-à-dire à tuer.
M. Fachot, nommé conseiller ?i la
Cour de Cassation, quitta Colmar. Be-
noit partit à sa recherche. Il vint à
Paris, loua une chambre, 51, avenue
du Maine, et parcourut la ville pour
se procurer l'adresse de celui qu'il
voulait frapper : qn tait le resta.
Chez Benot, on trouva deux lettres
dans lesquelles il affirmait qu'il venait
d'accomplir un « acte de justice «.
Examiné à plusieurs reprises par d-js
aiiénistes, le jeune Alsacien fut recon-
nu pleinement responsable : c'est ce
?ui l'amène aujourd'hui devant 1a
our d'assises.
Deux semaines ou deux jours ?
Le lendemain de l'attentat, le Par-
quet de Paris semblait résolu à don-
ner au procès une particulière am-
pleur. Le procureur général, M. Donat-
Gùigue, n'avait-il pas annoncé qu'il
occuperait en personne le siège du mi-,
nistère public Y Une enquête avait été
faite en Alsace. C'était, à Paris, un
nouveau procès autonomiste que l'on
voulait.
Mais le verdict de Besançon pst ve-
nu, suivi du projet d'amnistie tronquée
du gouvernement. Tout cSt à l'apaise-
ment... et le procureur génial a cédé
son siège à l'un de ses subordonnés,
l'avocat général Rateau.
Les débats seront présidés par le
conseiller Bacquart.
Au banc de la défense, un trouvera
l'avocat communiste André Berthon tt
l'ancien communiste Marcel Fourrier
qui plaidèrent déjà à Colmar st à Be-
sançon.
De nombreux témoins sont cités :
abbé Haegy, chanoine Millier, les dépu-
tés autonomistes Walter et Hauss, le
député communiste Béron, et. le. maire
communo-autonomiste 'de- Strasbourg
Hueber.
Face à face, le sénat sur Helmer et
le conseiller Fachot, qui vient do quit-
ter la magistrature, s'expliqueront.
Et tout cela durera deux semaines,
à moins que... certains incidents no
permettent d'étouffer rapidement l'af-
faire.
Les socialistes qui,dès l'armistice, ont
montré à la Chambre et dans le pays
les fautes commises en Alsace par une
réaction cocardière et cléricale, sau-
ront dégager du procès la moralité
qu'il comporte.
L'autonomisme est ie fruit de la po-
litique de jactance et de reculade des
Millerand et des Poincaré.
En Alsace comme ailleurs, le Socia-
lisme combat pour la justice sociale
et pour la paix !
Léo LAGRANGE.
>«<
Homme à Dherbécourt
et a G.-A. Barnard
On sait par quelles tristes manoeu
vres les bolcheviks de Montmartre ont
fait battre Dherbécourt et livré son siè-
ge à la réaction.
D'une bataille qui devait être gagnée,
â qui était gagnée sans la trahison
communiste, â et qui a été l'occasion
d'une propagande fructueuse pour le
Parti socialiste, Dherbécourt sort gran-
di. C'est pour en porter témoignage
pour célébrer ses longs services, pour,
rendre hommage au désintéressement
d'une existence tout entière consacrer
au prolétariat, enfin pour lui donner
une marque collective d'amitié, d'affec-
tion et dp confiance, que le groupe de
Clignancourt organise une manifesta
tion familiale et artistique.
Aux côtés de Dherbécourt, le groupa
fêtera aussi son ami, son second, le se.
crétaire incomparable du groupe et d.e
la 18e section, notre camarade G.-A.
Bernard, modèle de modestie, de de
vouement et de fidélité.
Sous la présidence d'Emile Kahn, lie
à Dherbécourt.et à Bernard, non seule-
ment par la plus étroite fraternité d'ar-
mes dans les batailles récentes, mais
par une amitié de trente ans, les ca-
marades de Clignancourt se réuniront
donc samedi prochain, 6 juillet, à 20
heures 30, 7, rue de Trétaigne.
Au programme artistique figurent les
chansonniers de Montmartre, M. Marc
Mario, de l'Opéra-Comique, et des ar-
tistes du Trianon-Lyrique.
Un souvenir de cette fête de l'Amitié
sera offert à Dherbécourt et à Bernard
Tous les socialistes de la Seine sont
fraternellement invités à se joindre aux
camarades de Clignancourt.
Les souscriptions sont reçues par De
laporte, trésorier.du groupe, 25, rue du
Poteau, XVIIIe
MAGUY WARNA
ne voulait pas
La comtesse de Warren, au théâtre
Maguy Warna, créa Phi-Phi, Dédé et
bien d'autres opérettes en vogue.
« L'Omnium Théâtral International »
avait engagé l'artiste pour créer un
rôle dans Bob, opérette, dont lê livret
est l'oeuvre de Jean Bastia.
Maguy Warna rompit son ⢠engage-
ment et joua Coups de roulis, operette
d'André Messager.
« L'Omnium Théâtral » n'admit pas
cette rupture et cita l'artiste devant la
3= chambre du tribunal.
Maguy Warna fit plaider par M< Va-
lensi que « le rôle qui lui était réservé
dans Bob n'était pas dans sa nature et
que c'est le devoir d'une artiste de ne
pas jouer un rôle auquel son caractère
s'oppose afin de ne pas compromettre
le succès d'une pièce ».
Le tribunal, arbitrant ce problème
de conscience artistique, a accordé
10.000 francs de dommages-intérêts à
« L'Omnium Théâtral International ».
LE TÔVR DE FRANCE
Le Belp De Lu
enlève la l6 étape
TAVERSE et DELANNOY
vainqueurs des 3e et 4e étapes
du Tour de Fance.
Hier, les routiers ont été, à tra-
vers les landes bretonnes, de Di-
nan à Brest. 121 coureurs ont pris
le départ. Gordini, le touriste-rou-
tier, qui l'an passé se sauva dans
d'Aubisque, a abandonné.
Les frères Le Drogo qui traversent
leur région sont l'objet de chaleu-
reuses ovations, surtout lorsqu'ils
passent en avant de la troupe rou-
lante.
C'est à une nouvelle victoire belge
qu'aboutit la 4e étape, puisque De-
lannoy et Dewaele finissent en tête.
DANS LES CONTROLES
Dinan, 3 juillet. â Ce matin, à 9 heu-
res. a été donné le départ 4e la qua-
trième étape du Tour de France.
Saint-Brieuc, 3 juillet. â Les frères
Le Drogo, qui se sont sauvés, arrivent
ensemble à 11 h. 7. Ils sont très accla-
més.
Quarante coureurs en peloton suivent
à trois minutes.
Guingamp, 3 juillet. â Quatre-vingts
coureurs passent en peloton à 11 h. 57.
emmenés par Paul Le Drogo.
Fontan arrive à 12 h. 2. Ferdinand Le
Drogo, qui a eu un accident de machi-
ne, suit à une minute.
Morlaix, 3 juillet. â Paul Le Drogo
passe seul à 13 h. 55..
Il est suivi à deux minutes de Cano-
va, qui précède d'une minute Arnould.
A 14 heures, un peloton de cinquan-
te coureurs arrive.
LES RESULTATS â¢
1. De Lannoy, en '6 h. 41 m. 54 s. ; 2.
Dewaele, même temps.
3. Frantz, 4 Charles Pélisiser, 5. Déo-
let. 6. Decorte, 7, Taverne, 1er des tou-
ristes-routiers, 8. Demuysère,
* * *
Aujourd'hui, la 5e étape, conduira
les routiers g Vannes.
Les coureurs restant qualifiés par-
tiront de Brest à 9 heures. Par
Chateaulin. .(61 kil.), Quimper (88).
Lorient (154) ils iront à Vannes, à,
'208 kilomètres de leur point de dé-
. part.
Les premiers sont attendus au
chef-lieu du Morbihan vers 15 h. 30.
Al! CONSEIL GENERAL
En ouvrant la séance, le prêsident,
M. Delavenne, annoce la mort de Jean
Colly et prononce son éloge'. Les deux
préfets s'associent aux paroles du pre
sident.
Sont adoptés ensuite un voeu de M
Bos s'opposant -ii la révision des bau<
commerciaux antérieurs à 1924, et un^
proposition de M. Champion invitant
l'administration à organiser une cam
pagne de propagande pour la vaccina
tion antidiphtérique.
La circulation en banlieue
Jacotot pose au Préfet de Police un.
question sur les mesures que celui-ci
compte prendre pour assurer la sécuri-
té.de la circulation sur la route natio
nale n° 13, avenue Wilson, dans la tra
versée de Puteaux et de Nantèrre. Ja-
cotot demande que des mesures anali -
gues à celles qui sont prises à Paris
soient appliquées en banlieue. Diver «
conseillers s'associent à Jacotot.
Le Préfet déclare que la question es'
posée devant le Conseil permanent d».
la circulation. Toutes les mesures réa
lisables dès maintenant, telles que Tins
titution de passages réseirvés aux piè
.tons et de refuges vont être général!
sées. Le Préfet se plaint en terminant,
de l'insuffisance de la police en nan
lieue
Les conseilers intéressés déposent
alors un projet de délibération invitant
le Préfet de Police à soumettre au Con-
seil des propositions en vue de 1 aug-
mentation des effectifs de police des
tinés à la circulation. Renvoyé à la
commission.
La séance se termine sur une propo
sition de M. Béguet, tendant à rempla-
cer dans le centre de Paris les autobus
actuels >par des voitures plus légères
avec impériales.
La prochaine séance est fixée au mer
credi 10 juillet.
Les Assurances
sociales
Une proposition de Lafaye et du
groupe socialiste pour remédier
aux lacunes de la loi.
Si l'application de la loi sur les As-
surances sociales soulève quelques crî
tiques, dans le détail, elle n'en est pas
moins saluée par la classe ouvrière
comme une loi de progrès social réa
lisée déjà dans d'autres nations.
Cependant une grave lacune a été
signalée par les organisations syndica
les : une catégorie de vieux travailleur-;
se trouve placée hors la loi.
En effet, les ouvrières et ouvriers
âgés de plus de 60 ans, ne peuvent pré-
tendre au bénéfice de la loi. Si- l'on
constate d'autre part, qu'à moins d'être
atteint de maladie incurable, il faut
être âgé de plus de 70 ans pour pou
voir bénéficier de la loi de 1905, on se
rend compte de la situation pénible
dans laquelle vont se trouver un cer-
tain nombre de vieux travailleurs.!: om-
réparer cette injustice, notre ami La-
faye, au nom du groupe socialiste touî
entier, vient de déposer une proposition
de loi disposant que les ouvrières et
ouvriers de l'Industrie, du Commerce
et de l'Agriculture, n'étant pas assujet-
tis à la loi des Retraite^ ouvrières et
paysannes, et qui, en raison de leur
âgé, ne pourront être bénéficiaires ds
la loi' du 5 avril 1928, sur les Assuran-
ces sociales, bénéficieront d'une alloca-
tion annuelle qui ne pourra être infé-
rieure à 600 francs.
Les artisans, petits propriétaires ex-
ploitant seul ou' avec' l'aide d'un ou
vrier et les métayers, seront assujettis
an bénéfice de ces dispositions.
Jules Uhry ast nommé
rapporteur de toutes
les propositions
d'amnistie
Contre le projet de Gouvernement qui
ne vise que les autonomistes
les représentants socialistes
ont déposé un projet
d'amnistie générale.
La Commission de Législation de la
Chambre avait été convoquée, hier, à
l'effet de uésigner un rapporteur sur le
projet du Gouvernement qui tend à ac-
corder une mesure d'amnistie à tous
les condamnés du mouvement autono-
miste en Alsace.
Or, notre ami Jules Uhry avait été
précédemment chargé de rapporter sur
l'ensemble des propositions d'amnistie
déposées depuis le début de la législa-
ture et dont la principale émanait du
groupe socialiste.
Uhry n'avait pu encore présenter son
rapport, malgré la proposition que Paul
l'aura avait soutenue a la tribune de la
Chambre la 31 janvier dernier car la
commission avait alors décidé d'enten-
dre au préalable le Gouvernement.
Naturellement, M. Barthou n'avait pas
encore répondu à cette invitation quand
il déposa son projet d'amnistie en fa-
veur des autonomistes.
Bien que le rapport sur ce dernier
iprojet dût en toute logique revenir a
Jules Uhry, les. représentants réaction-
naires à la commission tentèrent de dé-
saisir notre ami et ils présentèrent la
candidature de M. Pernot.
Nos amis firent échouer cette manoeu-
vre en protestant véhémentement con-
tre son caractère discourtois.
Les réactionnaires n'insistèrent pas et
Uhry fut charge du rapport.
Cependant, les réactionnaires deman-
dèrent alors à notre ami s'il se borne-
rait à rapporter seulement le projet du
Gouvernement.
â Je rapporterai, répondit Uhry, non
seulement le projet du Gouvernement
mais tous les contre-projets qui lui se-
ront opposés et tout les amendements
qui seront déposés.
Et pour marquer leur volonté d'obte-
nir une mesure d'amnistie générale,
les représentants socialistes à la com-
mission ont déposé immédiatement le
contre-projet qui avait été décidé par le
groupe, à l'une de ses dernières séan-
ces.
Ainsi Jules Uhry présentera mercredi
prochain un rapport sur l'ensemble des
propositions d'amnistie.
La bataille sera encore plus rude
qu'hier. â P._ L,
Il y a quatre ans mourait
un grand musicien
ERIK SATIE
(Suite de >a première page)
Satie vivait à Arcueil en solitaire.
Jamais personne â pas même notre
camarade Veyssière, qui fut son ami
intime â n'a pénétré chez -lui de son
vivant. Cependant quand son frère Con-
rad Satie assista à la levée des scel-
lés. après sa mort, en compagnie de
Darius Milhaud et de Veyssière, la â¢
chambre . d'Erik présentait un snecta.
de extraordinaire ; il y régnait un dé.
sordre et un encombrement inconceva.
bles !
Satie était un incorrigible gamin,
mais sa délicatesse de coeur et sa
fraîcheur d'esprit étaient, aussi gran.
des que son talent.
Au cours de la guerre, quand dans
la soirée, la sirène annonçait un raid
d'avions allemands, Satie Venait, frap-
per tout doucement à la porte de notre
ami Veyssière, son voisin, comme s'il
craignait de-le déranger.
Quand on lui avait ouvert, il disait
dans un souffle :
â Je viens mourir avec vous 1
Il ajoutait qu'il lui était désagréa-
ble de rester chez lui pendant les bom.
bardements, car il était obligé de cou-
cher sous son matelas, ce qui était
fort incommode.
Satie, compositeur, a eu une grande
influence sur la nouvelle génération
de musiciens. Son oeuvre a modifié
les modes de sensibilité et d'expression
f&'r«n art attirant, simple, dépouillé
et charmant a plus fait pour l'honneur
de la musique française et de la mu-
sique en général que ces grandes
« machines » couronnées par l'Institut
ou exécutées dans certains concerts. â
R. L.
Cent maisons incendiées
près de San-Francisco
San Francisco, 3 juillet. â Un incen.
die a détruit une centaine de maison!
à Millvalley, villégiature d'été des San.
Franciscains.
Le " Southern Cross n
en panne à Allahabad
'
Allahabad, 3 juillet. â L'avion Sou-
thern Cross, qui avait quitté Calcutta
ce matin pour Karachi, a dû atterrir à
Allahabad à 12 h. 15, heure locale,
par suite d'une panne de moteur.
h'THEATRE
Les Programmes d'Aujourd'hui
THEATRES
Opéra : Relâche.
Comédie-Française i 13 h. 4ô, Bérénice ;
Le Médecin, malgré lui. 20 h. 30, Puisque
je t'aime ; Antoinette Sabrier.
Opéra-Comique i 20 heures» Werther ⢠Ca-
valleria rustlcana.
Odéon s Clôture annuelle.
Albert-ler (Théâtre Anglais) i 20 h 45,
' Jouruey's End ».
Antoine i 20 h. À5, jLa fleur d'oranger.
Apouo i 20 h. 40, procès de Mary Dugan.
Arts i Clôture annuelle.
Atelier s clôture annuelle.
Athénée : 20 h. 15, Ça.
Avenue i 21 heures. Prise. â
Ba-Ta-Clan s 20 h. 46, Les 28 jours de Clai-
rette.
Bouftes du Noro i clôture.
Bouffes-Parisiens ⢠2i heures. Flossie.
Broadway : relâche.
Capucines i 21 n., Claude.
oaumartin i 21 teurea. Les Egarés.
Châteiet i clôture annuelle.
Cluny : 20 h. 45, Le Bouif chez mon Caré.
Comédie des Champs-Elysées i Clôture
annuelle.
Comédie-Mondaine â Clôture.
Comoedia i 20 h. 45, L'Ecole des Vierges.
Oaunou t 2u h. 45, La femme au chat.
Déjazet : £0 h. 30. La femme qui flambe.;
Edouard-Vil i 20 h. 30, Mademoiselle ma
mère.
Eloorado : 21 h., Oh ! oui t!
Fetnina s 20 h. 45, Le roi boit.
Folies-Dramatiques i Helâche
Folies-Wagram i Clôture
Gaité-Lyrique i Clôture annuelle.
Grand-Uuignol i zo -n. 4b, iricone qnl s'é-
teint ; Les Voisins ; Les Pantins du
vice ; Plaisir-hôtel.
Gymnase i 20 h. Ju, Mélo (G. Morlay, P
Blanchar. Ch. Boyer).
Madeleine i 20 h. 30 Le train fantôme.
Marigny : 20 h. 30, Ballets de l'Argentin a.
Mathurins s 20 h. 30, < Sun-up ».
Michel : Clôture.
Michodière : Clôture.
Mogaaor i 20 h. 45, Rose-Marie.
Moncey i 20 h. 45, Terre inhumaine.
Monirouse t Clôture.
Nouvel-Ambigu i 20 h. 30. Au bagne..
Nouveautés i 20 h. 30. Elle est à vous.:
Nouveau-Théâtre s Clôture.
CEuvre : Clôture annuelle.
Faïais-Royai s tu a iu L'Attachée,
Pigalle s Ouverture en octobre.
Plateau i Clôture annuelle.
Ponthieu s Clôture annuelle.
Porte Saint-Martin i 20 h. 45, Le Maître
de Forges,
Potiniire i 21 heures. Qu'en pensez-vous î
Renaissance : Relâche.
Saint-Georges i Clôture.
Sarah-Bernhardt t 20 h. 30, Cea dames aux
chapeaux verts.
Scala i 20 h. 30, En Bordée.
Studio des Champs-Elysées i 21 heures.
Maya (en anglais).
Ternes t Clôture annuelle.
Théâtre des Champs-Elysées : Relâche.
TBeatr# de Paris i 20 h. 4a. Marius iliaixno
et Pr64Dsy)
Trianon-Lyrique t Clôture annuelle.
Trocadéro i Clôture annuelle.
Variétés i 20 h. 46, Topaze (A. Lefanr
Pauley).
MUSIC-HALLS ET CIRQUES
Ambassadeurs i Revue.
Bobino t Clôture annuelle.
Casino d« Paris i 20 h. 30, *aris qui charme
(revue).
Concert Mayol : -20 b. 30. Et mol. je te
dis... Maud (revue).
Empire : Attractions (Les vagabonds bur-
lesques).
Européen i 20 h. M, Concert (Valièe).
Folies-Bergere i 20 h. 30 l)e la folie pnrf
irevne).
Moulin de la Chanson : La Revue du
Moulin.
Moulin-Rouge : « Black-birds » (revue
nègre).
Olympia ! Clôture.
Palace i Paris-Madrid (revue) aveo Raquei
Meller.
Cirque de Paris : Fermeture annuelle.
Cirque d'Hiver ! Clôture.
Cirque. International Gleich (174, avenue
de Clichy) â Cavalerie, fauves, acrobates,
ecuyers.
Cirque Mëdrano : Clôture.,
CABARETS ET CHANSONNIERS
Caricature : Relâche.
Coucou ï Banau't'santé. revue.
Deux-A nés i Anon voici le soleil, revne.
«t le» «â han*nnn!«*r».
Oix-Hsures t Le Dix-heures do jazz (revue)
et les chansonniers.
Lune-Rousse i a Heures, Pantins et Pulrtf
et les chansonniers.
Noctambules t Qanatt. Nanette (revue) et
chansonniers (Martini, Hyspa).
S
CINEMAS
Agriculteurs t tim le Harponneur.-
Artistic : Le béguin fou,
Aubert-Palaoe i Le Chanteur de Jazz (Al
Jolson) filtp parlant
Caméo i L'Epave vivante..
Carillon s Rose d'ombre.
Cigale-Cinéma : Jocelyn.
Danton Î Solitude.
Delta î Les enfanta du divara*.,
Electric i I.es Ailes.
CaS'Sr ' Lrn ffaIante méprUe.-
Gaumonî-Tnéâtre s lu to vantes
Impérial t Verdun. Visions d'Histoire.
Madeleine i L escadre ^plante iR. tiovarr» .
film parlant). ... - -
Max-Linder ; L'Eternel, problème.
Marivaux s Loin du ghetto.
OEil de Paris i Le Batelier de la Volga.
Paramount : X.a Chaneon de Paria (Che>
valier).
Rialto ! Métropolis.
Studio des Ursulines i clôture
Studio-Diamant : Clôture.
Studio 28 ; Sur leg cimes d'acier,
Vieux-Colombier i Deux hommes irrésisti»
bles.
les enfants sages
seront conduits
à la matsnee d'aujourd'hui
du
CIRQUE GÉANT
GLEICH
et ne paieront que 1/2 place
avec le même spectacle que le soir
EGALEMENT EN MATINEES
le Samedi et le Dimanche à 15
SOIRÉES à 20 h. 45
Visite de la ménagerie : de 9 h.
à 18 h. 30. â Location : Mar-
ca4et 57-26 et aux Agences
174, Avenue de CLICHY
Courrier théâtral
* Le 3o Congrès International du
Théâtre organisé par la Société Univer.
selle du Théâtre à Barcelone, a termi-
né ses travaux le samedi 29 juin, paii
une séance iplénière au cours de laquel.
le tous les voeux votés par les sections
ont été ratifiés à l'unanimité. A cette
séance de clôture trois nouveaux voeux
ont été émis concernant la perception
des Droits d'Auteurs dans les exéu-
tions mécaniques; le patronage moral
lie la S. U. D. T. à la Fête de la i- dix
à Genève; voyag.es à l'étranger des élè-
ves du Conservatoire.
Et, un vote à l'unanimité a adopté le
principe, que, le IV<= Congrès Interna
tional du Théâtre aura lieu en 1930, à
Hambourg.
* Pour la dernière lois de la saison,
Mme Cécile Sor.el jouera demain ven-
dredi S ap ho ,qui fut le grand succès
dt cet hiver à la Comédie. On fêtera
la centième de cette brillante reprisa
dès la rentrée.
* Nous avons de très bonnes nouvel,
les de Mme Marguerite Moreno qui fut
on s en souvient, victime ces jours der!
niers, d'un accident d'auto.
* Complétant notre information
d hier, précisons que M. Sacha Guitry,
et Mme \vonne Printemps joueroni
reH* spectacles par an au Théâtre da
la Madeleine, l'un à l'automne i outra
au printemps.
* On chuchote qu'une adaptation d«
1 Equipage, de Kessel, formerait le pre
mier programme du nouveau théâtri
des OEuvres-Libres.
. * Du 12 au 18 juillet, M. Jean Sorbier
louera a Ba-Ta-Clan, l'opérette Joséphi-
ne vendue par ses soeurs, de M V Ro
ger.
* M. Henry-Jullien fera partie au*
Folies-Wagram, dès septembre pro,
çhain, de la distribution de la revui
de Rip, Bruits de Paris.
JEAN-JACQUES.
L'ARTISANE
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