DES HOMMES DE l'est, DU NORD, DU CIÎNTttE ET DE L'OUEST IJÎ
sjs améliorations qui se sont exécutées depuis
et qui ont fait de Luzy une des plus agréables
et des plus saines petites villes de la Nièvre.
Assainir la ville moralement et physique-
ment, répandre partout les idées d'hygiène du
corps et du cœur, patronner activement la
propagation dc la vaccine, contribuer de tout
son pouvoir à l'organisation de l'assistance
médicale et en particulier à celle des enfants
trouvés, des vieillards, fut pour lui un devoir
professionnel dont il n'attendait ni ordre ni
récompense officielle pour s'y dévouer.
Comme homme public et comme citoyen, il
fut toujours dévoué à toutes les idées libérales
et généreuses, et, dans les temps difficiles, le^
proscrits de l'intérieur et de l'extérieur trou-
vèrent toujours chez lui soutien et amitié.
il voulut ses enfants laïques et libéraux, et
les éleva dans les principes do la Révolution.
Il fut tour à tour conseiller municipal de
Luzy, puis de Millay, et suppléant de la Justice
de Paix de Luzy, en 1859.
Surmené par les obligations de sa profes-
sion, il était déjà souffrant quand lui arriva la
nouvelle do la mort de son fils aîné, lcDr Gue-
neau, mort au Champ d'Honneur, au Mexique.
Dès lors, sa vie ne fut plus qu'une lente ago-
nie.
En 1868, il expirait après do longues et
cruelles souffrances.
GUENEAU (D>- Louis-Auguste), $, né à
Luzy (Nièvre), le 27 février 1829, décédé le
5 novembre 1863; médecin et savant français.
L.-Aug. Gueneau, fils de J.-B. Aug. Grue-
neau et de Pierrette-Pauline Robert, fit ses
études à Bourbon-Laricy et au collège R. lo
Moulins. Venu à Paris, il fut externe à Lour-
eiues et déploya un grand zèle pour soigner
lcs cholériques, ce qui lui valut des lettres
officielles de félicitation. En 1849, il entra,
on la qualité de chirurgien-élève, à l'Hôpital
d'Instruction militaire de Strasbourg. Cette
école fut supprimée cn 1850 M. Guoncau
revint à Paris et fut reçu docteur en méde-
cine avec une thèse inaugurale sur la scarla-
tine (18 doc. 1852). Le 25 janvier 1854, il fut
nommé aide-major au 10° Chasseurs à cheval.
C'est avec ce régiment qu'il fit la campagne
d'Italie (1859). Attaché au corps d'occupation,
il séjourna un an en ltalie. Il en profita pour
ajouter la connaissance de l'Italien à celle de
l'Allemand et pour se lier avec plusieurs nota-
bUitosmodicales transalpines. 11 traduisit alors
bn cas d'Urine sanguinolente, du Dr Moïse
Finzi (Comptes-rendus de VAcad. Média,
chirurgie, de Ferrure, séance du 30 juin
1860). Depuis, ce travail fut inséré dans le
Bull, de la Soc. demédec. de Poitiers (1860).
Revenu à Poitiers, le D' A. Gueneau étudia
les maladies des yeux avec le célèbre I> Gué-
neau, et publia Œdème alljuminurique si-
mulant une anémie de la pupille (Paris, Cosse
et Domaine, 1862 in-8, av. grav.). Il avait
commencé différentes études sur ces maladies
et sur la guérison de la rage, quand il fut dé-
signé pour aller au Mexique (14 sept. 1862). Le
28 septembre, il s'embarqua sur la Louisiane,
a Saint-Nazaire, sans avoir pu donner un adieu
à sa famille. Sa conduite fut brillante à Puebla
et aux attaques des 17, 18 et 19 avril 1863,
pendant lesquelles, dit le Moniteur, « il se dis-
tingua par son activité et son dévouement en
soignant ics blessés et en allant les recueillir
sous le feu de l'ennemi ».Cité trois fois à l'ordre
du jour de l'armée, il reçut la croix de la Lé-
gion d'honneur, le 23 avril. Après le siège de
Puebla, le D'1 Gueiïcau fut envoyé à Mexico,
puis à Monte-del-Real pour y prendre le com-
mandement d'une ambulance, et enfin à Pa-
elraça, où se trouvaient plus de 80 malades,
généralement atteints dutyphus. Atteint lui-
même du fléau, il succomba le 5 novembre 1863,
laissant de nombreux mémoires inédits, des
rapports, notes et observations insérés dans les
Bulletins des Sociétés savantes, médicales, etc.
GUENEAU (Lucies-Philtppe, 0.1. f$, décoré
de la médaille d'Italie, né à Luzy (Nièvre), le
dimanche 30 décembre 1832; sous-préfet hono-
raire, président de la Société académique du
Nivernais membre do plusieurs Sociétés
artistiques, littéraires ou savantes; ancien
capitaine de cavalerie écrivain et érudit fran-
çais.
Adresse 11 bis, rue Gresset Nevers
(Nièvre).
Après de bonnes études aux collèges de Bour-
bon-Lancy et de Moulins-sur-Allier, M. Gue-
neau s'engagea, en 1851, au 10' régiment de
chasseurs à cheval. Brigadier, puis maréchal-
des-logis, il passa avec son grade au 2° régi-
ment de Cuirassiers de la Garde, et fit, avec
ce régiment, la campagne d'Italie pendant
laquelle il fut nommé sous-lieutenant (15 juin
1859). Lieutenant au 8° de Chasseurs, le 28
mars 1865, il fut promu capitaine le 2(î décem-
bre 1868.
La guerre survint. Le 2 septembre 1870, le
capitaine Gueneau partageait le sort de l'ar-
mée du Rhin et était emmené prisonnier à
Magdobourg, à la suite de la capitulation de
Sedan. Il ne rentra en France qu'après la
signature du traité de Francfort. Le 20 mai
suivant (1871), il donna sa démission.
Elu conseiller municipal et adjoint de la
ville de Luzy, son pays natal, en 1873, il fut
révoqué par l'ordre moral en raison de ses
opinions républicaines. Réélu peu après, il fut
de nouveau révoqué au 16 mai et réélu de
suite, On lui fit mème l'honneur, à cette épo-
que de lui envoyer deux gendarmes en grande
tenue pour lui dresser procès-verbal sous le
prétexte qu'il aurait fait du tapage dans '.a
rue – on espérait ainsi intimider les électeurs,
il n'en fut rien. – A la chute de l'Ordre moral,
le gouvernement voulant établir une adminis-
sjs améliorations qui se sont exécutées depuis
et qui ont fait de Luzy une des plus agréables
et des plus saines petites villes de la Nièvre.
Assainir la ville moralement et physique-
ment, répandre partout les idées d'hygiène du
corps et du cœur, patronner activement la
propagation dc la vaccine, contribuer de tout
son pouvoir à l'organisation de l'assistance
médicale et en particulier à celle des enfants
trouvés, des vieillards, fut pour lui un devoir
professionnel dont il n'attendait ni ordre ni
récompense officielle pour s'y dévouer.
Comme homme public et comme citoyen, il
fut toujours dévoué à toutes les idées libérales
et généreuses, et, dans les temps difficiles, le^
proscrits de l'intérieur et de l'extérieur trou-
vèrent toujours chez lui soutien et amitié.
il voulut ses enfants laïques et libéraux, et
les éleva dans les principes do la Révolution.
Il fut tour à tour conseiller municipal de
Luzy, puis de Millay, et suppléant de la Justice
de Paix de Luzy, en 1859.
Surmené par les obligations de sa profes-
sion, il était déjà souffrant quand lui arriva la
nouvelle do la mort de son fils aîné, lcDr Gue-
neau, mort au Champ d'Honneur, au Mexique.
Dès lors, sa vie ne fut plus qu'une lente ago-
nie.
En 1868, il expirait après do longues et
cruelles souffrances.
GUENEAU (D>- Louis-Auguste), $, né à
Luzy (Nièvre), le 27 février 1829, décédé le
5 novembre 1863; médecin et savant français.
L.-Aug. Gueneau, fils de J.-B. Aug. Grue-
neau et de Pierrette-Pauline Robert, fit ses
études à Bourbon-Laricy et au collège R. lo
Moulins. Venu à Paris, il fut externe à Lour-
eiues et déploya un grand zèle pour soigner
lcs cholériques, ce qui lui valut des lettres
officielles de félicitation. En 1849, il entra,
on la qualité de chirurgien-élève, à l'Hôpital
d'Instruction militaire de Strasbourg. Cette
école fut supprimée cn 1850 M. Guoncau
revint à Paris et fut reçu docteur en méde-
cine avec une thèse inaugurale sur la scarla-
tine (18 doc. 1852). Le 25 janvier 1854, il fut
nommé aide-major au 10° Chasseurs à cheval.
C'est avec ce régiment qu'il fit la campagne
d'Italie (1859). Attaché au corps d'occupation,
il séjourna un an en ltalie. Il en profita pour
ajouter la connaissance de l'Italien à celle de
l'Allemand et pour se lier avec plusieurs nota-
bUitosmodicales transalpines. 11 traduisit alors
bn cas d'Urine sanguinolente, du Dr Moïse
Finzi (Comptes-rendus de VAcad. Média,
chirurgie, de Ferrure, séance du 30 juin
1860). Depuis, ce travail fut inséré dans le
Bull, de la Soc. demédec. de Poitiers (1860).
Revenu à Poitiers, le D' A. Gueneau étudia
les maladies des yeux avec le célèbre I> Gué-
neau, et publia Œdème alljuminurique si-
mulant une anémie de la pupille (Paris, Cosse
et Domaine, 1862 in-8, av. grav.). Il avait
commencé différentes études sur ces maladies
et sur la guérison de la rage, quand il fut dé-
signé pour aller au Mexique (14 sept. 1862). Le
28 septembre, il s'embarqua sur la Louisiane,
a Saint-Nazaire, sans avoir pu donner un adieu
à sa famille. Sa conduite fut brillante à Puebla
et aux attaques des 17, 18 et 19 avril 1863,
pendant lesquelles, dit le Moniteur, « il se dis-
tingua par son activité et son dévouement en
soignant ics blessés et en allant les recueillir
sous le feu de l'ennemi ».Cité trois fois à l'ordre
du jour de l'armée, il reçut la croix de la Lé-
gion d'honneur, le 23 avril. Après le siège de
Puebla, le D'1 Gueiïcau fut envoyé à Mexico,
puis à Monte-del-Real pour y prendre le com-
mandement d'une ambulance, et enfin à Pa-
elraça, où se trouvaient plus de 80 malades,
généralement atteints dutyphus. Atteint lui-
même du fléau, il succomba le 5 novembre 1863,
laissant de nombreux mémoires inédits, des
rapports, notes et observations insérés dans les
Bulletins des Sociétés savantes, médicales, etc.
GUENEAU (Lucies-Philtppe, 0.1. f$, décoré
de la médaille d'Italie, né à Luzy (Nièvre), le
dimanche 30 décembre 1832; sous-préfet hono-
raire, président de la Société académique du
Nivernais membre do plusieurs Sociétés
artistiques, littéraires ou savantes; ancien
capitaine de cavalerie écrivain et érudit fran-
çais.
Adresse 11 bis, rue Gresset Nevers
(Nièvre).
Après de bonnes études aux collèges de Bour-
bon-Lancy et de Moulins-sur-Allier, M. Gue-
neau s'engagea, en 1851, au 10' régiment de
chasseurs à cheval. Brigadier, puis maréchal-
des-logis, il passa avec son grade au 2° régi-
ment de Cuirassiers de la Garde, et fit, avec
ce régiment, la campagne d'Italie pendant
laquelle il fut nommé sous-lieutenant (15 juin
1859). Lieutenant au 8° de Chasseurs, le 28
mars 1865, il fut promu capitaine le 2(î décem-
bre 1868.
La guerre survint. Le 2 septembre 1870, le
capitaine Gueneau partageait le sort de l'ar-
mée du Rhin et était emmené prisonnier à
Magdobourg, à la suite de la capitulation de
Sedan. Il ne rentra en France qu'après la
signature du traité de Francfort. Le 20 mai
suivant (1871), il donna sa démission.
Elu conseiller municipal et adjoint de la
ville de Luzy, son pays natal, en 1873, il fut
révoqué par l'ordre moral en raison de ses
opinions républicaines. Réélu peu après, il fut
de nouveau révoqué au 16 mai et réélu de
suite, On lui fit mème l'honneur, à cette épo-
que de lui envoyer deux gendarmes en grande
tenue pour lui dresser procès-verbal sous le
prétexte qu'il aurait fait du tapage dans '.a
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il n'en fut rien. – A la chute de l'Ordre moral,
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