Titre : L'Intransigeant
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-01-27
Contributeur : Rochefort, Henri (1831-1913). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32793876w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 janvier 1939 27 janvier 1939
Description : 1939/01/27 (Numéro 51703). 1939/01/27 (Numéro 51703).
Description : Note : erreur de numérotation. Note : erreur de numérotation.
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol Lc2-3980
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
r 2 27-1-39
ACCENT
FRONTIÈRES
LINGUISTIQUES
G 'ETAIT beau, de mourir pour
la Grèce. Byron s’y essaya.
Depuis on a tait mieux, ou
plus mal, dans un grand
: gaspillage de régiments
éventrés. Des provinces où persis
taient une légende, un patois, deux
statues de glorieux enfants du pays
et trois chansons se sont souvenu, où
bien ont découvert, qu’elles étaient
des nations.
Partout, en Europe, des groupes
ethniques, qu’ils disent, des terroirs
linguistiques ont rénové de vieilles
images,- déterré d’anciens étendards.
On a les plus saintes raisons d’aimer
son village et les touchantes spécia
lités de son dialecte et de sa cui
sine. Le terrible, le dangereux, c’est
que ces signes particuliers ne fleu
rissent dans toute leur pureté senti
mentale que s’ils sont cernés et offi
ciellement dominés par un autre
idiome et des coutumes plus géné
rales. Quand une’complainte popu
laire devient une épopée officielle et
que le percepteur, le brigadier de
gendarmerie et le ministère .des Pos
tes rédigent leurs textes administra
tifs dans la langue, jadis rustique et
menacée, des bergers et des conspi
rateurs, le chahne s’écroule. Alors
les vestiges linguistiques ou folklo
riques de l’oppression précédente as
sument à leur tour les allures de
l'innocence persécutée, de l’origina
lité méconnue. On est toujours, plus
ou moins, le Tchèque ou le Sudète
de quelqu’un — hier, aujourd’hui, ou
demain. Les Anglais ont gémi sous
les Normands. Les Norvégiens eu
rent à se plaindre des Suédois.
L E romantisme minoritaire,
quand il se précipite et s’éta
blit hors du gentil domaine
du félibrige, acquiert une vi
rulence. dogmatique et politi
que qui consternerait l’âme fraîche
des bardes villageois,
b ATIR une nation sur une obsti
nation littéraire ou paysagiste
c’est, à la fois, couronner et
massacrer l’image très haute,
très claire, que l’on se faisait
de la grandeur et des droits d’une
contrée, blen-aimée. Quand on se re.
présente la chaîne de guerres qui
menace de se dérouler à partir d’un
sentiment aussi valable et profond
que l’amour qu’on porte aux vieilles
pierres de la maison de ses aïeux, on
en arrive à douter dè la beauté d’un
tel sentiment, à déplorer les héca
tombes humaines que les humbles
dieux du foyer et du hameau, peut-
être, exigeront.
J E ne sais pas exactement ce que
c’est que l’Ukraine. Une belle
plaine autour d’une capitale
historique, avec, sans doute,
une manière particulière de
faire la soupe, de jouer aux quilles,
d’évoquer Croquemitaine pour les
petits enfants, de prononcer l’a ou l’o
plus long ou plus fermé qu’à côté.
Mais un Ukrainien surgit. II me dit :
- Notre langue est absolument diffé
rente du russe — autant que l’espa-
gnbl du français... Oui, oui... Notre
patrie est bien à nous. L’Ukraine,
synthèse de la culture orientale ' et
de la culture occidentale, fut, de tout
temps, la marche avancée du chris
tianisme... - Inutile de continuer.
Cette démonstration, combien de fois
ne l’avons-nous pas entendue, déjà, à
propos de bien d’autres sections de
cette Europe douce et dure?
I la justice consistait à distri
buer le monde en petites
troupes d’hommes groupés
autour d’un vieux Noël où
d’une prononciation à part,'ml
faudrait élever plus d’nn village au
rang d’empire souverain. Une telle
conception, conduite jusqu’à ses ex
trêmes limites, aboutirait, de sélec
tion en sélection, à une poussière
d’autonomies. Chaque homme, à la
fin aurait son drapeau personnel et
son code à lui.
Î R N. Italie (dans cette Italie qui
La demeure, en dépit des outrant:
i a ces où ses chefs associent son
BS ' nom ,une terre en soi-même
noble et pacifique) à quelques
kilomètres seulement au nord d’Udi-
ne, l’eau, chez les paysans, s’appelle
<1 ouada », la femme « gêna », le pain
< kloch », la viande « mesr », et
ainsi de suite. Du slave. Du russe.
JE^k AE contre, à Nice, et Cavour
1111 lui-même Ta déclaré, le dia-
jpf lecte du port, des marchés et
Il de la montagne, par la gram
maire et le vocabulaire, est
celui de Toulon, de Nîmes, et même
plus haut, vers la Lozère. C’est, de
pied en cap, le vieux parler d’oc. Les
quelques accents toniques italiens
que comporte le niçard ne s’y mon
trent que comme les germes d’une
modulation différente qui ne s’épa
nouit, très exactement, qu’à Vinti-
mille.
OTEZ, d’ailleurs, que le marin
de Boulogne-sur-Mer arti
cule : « Dépêchez-vous... »,
par exemple, en forçant sur,
la seconde syllabe, comme
dans le verbe'anglais correspondant.
PHIER MOINEBROL.
SUR LA COLLINE DE PREUX
Les tombeaux des d'Orléans
dans la chapelle royale Saint-Louis
| L n’y a qu’en France que le
pèlerin, ou le touriste, ou le,
chercheur, paissent rencontrer,
non ■ pas sous la terre d’un
cimetière; mais sous le dôme d’un
unique monument funéraire, les
tombeaux des morts d’une même
famille royale, groupés depuis un
siècle. ■
C’est le cas, à Dreux, de la Cha
pelle royale Saint-Louis, où sont
rassemblées les sépultures de la
famille royale d’Orléans et où la
République. permet, au fur et à
mesure des décès, de conduire en
grande pompe les trépassés qui ont
le droit de. dormir, sous les armes
royales de France, leur, dernier
sommeil.
C’est un privilège accordé à tous
les membres de la famille d’Or
léans. Et c’est une page glorieuse
de l’Histoire de France qui s’écrit
sur le livre des entrées des morts
dans le monumental caveau de fa
mille. i
Le dôme gracieux de la Cha
pelle royale'Saint-Louis se signale
de loin lorsqu’on arrive vers Dreux,
et, chaque dimanche, la petite cha
pelle est un lieu, de pèlerinage très
suivi.
Depuis 1818, il en est ainsi, -
L’édifice comprend l’ancienne
coupole et, en avant de celle-ci,
une nef avec deux; chapelles, un
transept, le .sanctuaire, une double
crypte, et enfin une chapelle absl-
dale qui occupe le sommet, le tout
se trouvant bâti sur un immense
caveau circulaire.
La grande porte de chêne com
prend douze panneaux dans les
quels sont sculptés les -douze Apô
tres, puis . les armes de Dreux et
celles de la maison d’Orléans.
L’intérieur de la chapelle est
d’une magnificence et d’un luxe de
bon goût. Des vitraux magnifiques
— dont quelques-uns sont d’ail
leurs des pièces uniques faites à la
Manufacture de Sèvres — éclairent
l’ensemble, qui reste discret et ins
pire le'respect. Au fond du sanc
tuaireest un. autel aux marbres
précieux» qui masque les d'eux es
caliers : tournants, également - de
marbre blanc, qui descendent à la
première crypte.
Dans cette' crypte reposent les
membres de la famille d’Orléans,
et chaque tombe a été l’occasion
d’une sculpture confiée à l’un des
plus grands artistes français de la
seconde moitié du .siècle dernier.
Les morts qui dorment là sont
les descendants du roi Louis-Phi
lippe, décédé le 26 août 1850. en
Là repose Sophie-Charlotte Au
guste de Bavière, duchesse d’Alen
çon. brûlée lors de l’incendie du
bazar de la Charité, le 4 mai 1897.
A côté d’elle, son époux. Puis en
core Je prince de Joinville, amiral
français, qui voisine avec la prin
cesse d’Orléans, fille de Dom Pe
dro r r , empereur du Brésil. Enfin,
les dépouilles des ducs de Chartres
et de Marie-Christine, duchesse de
Wurtemberg, morte à Pise le 2
janvier 1839 .et ramenée à Dreux.
C’est encore le comte d’Eu, fils
du duc de Nemours, mort à bord du
« Massilia », qui le conduisait au
-Brésil. Son cerceuil voisine avec
celui d’Isabelle Christine de Bra-
gance, princesse impériale et héri
tière du trône du Brésil. Le dernier
venu dans la chapelle est le due
d’Orléans, décédé à Palerme en
1926.
Deux antres tombeaux sont ré
servés au comte et à la comtesse
de Paris, actuellement enterrés en
Angleterre. Mais, par testament, ils
ont demandé à n’être ramenés dans
la Chapelle royale Saint-Denis, à
Dreux, que « lorsque le chef de la
famille de France pourra suivre li
brement leurs cercueils jusqu’à la
colline de Dreux ».
A. DE GOBART,
VOUS PROFITEREZ ENCORE
pendant quelques jours des avantages
nombreux offerts par la Maison des
100.000-CHEMISES
à l’occasion de son Exposition an
nuelle qui se termine prochainement
Maison principale:-69, rue Lafayètfe
et succursales
l’ère des bavards
U -N' peu partout, dans Paris,
on voit sur les murs de-
i ' grondes affiches qui don
nent au citoyens ce conseil :
■ « Devenez orateurs ! »
Après tout, pourquoi les élec
teurs n'apprendraient-ils pas à ex
poser leur programme ? Ça chan
gerait un peu ! Et c’est bien leur
tour !
On engage aussi les femmes à
venir apprendre l’art de l’éloquen
ce, à l’école des oratrices.
Car les femmes seront , «>t four
ou l’autre, députées, sênateur-es et
Le boulangisme
Le 25* anni-
versaire de
Paul. 'Déroulè-
*de - remet «n
mémoire
l’inoubliable
époque du boü-
langisme, dont l’auteur du « Bon
gîte » était un fervent défenseur.
Dans son exil, à Jersey, Dérou-
lède qui vivait sur la terre an
glaise en compagnie de sa fidèle
amie que le monde avait toujours
ignorée, reçut un jour la visite de
Mme de Bonnemains, celle pour
qui le général se suicida...
La rumeur publique accusait
même ministres tout comme le fut Mtte dernière d > avoir vendu son
S*
PÈifatéfte
Naissances et décès
L es” émissions de commémoratifs ou
de timbres de bienfaisance nou
veaux, font seuls, ou à peu
près, en France, l’objet d’avis of
ficiels du ministère. Il en résulte
que l’apparition de certains timbres
passe parfois inaperçue. Beaucoup de
collectionneurs . ignorent . peut-être
encore qu’un nouveau 90 c. plus 30 c.
An£îetèrre"~et ‘reiïs dë~sa"femme I blel b au type « Pour sauver la race »
^ J. ' a été émis vendredi dernier, en même
la. reine Maiie-Amclie. .decedce temps q U ' Un 2 fr. 50 vert au type
seize ans plus tard. . Cérès, qu'un 1 fr. 25 rouge au type
A cote des deux chefs de la.mai- j paix, et que deux « Mercure » à
son d’Orléans réunis à Dreux, voici
les princes royaux, la duchesse'
Hélène de Mecklembourg-Schwe-
rin, princesse d’Orléans,’ qui repose
dans une chapelle 'particulière.
45 c. Vert et à 70 c. rouge.
D’autre part, le lundi 23, ont été
retirés de la vente aux guichets tous
les timbres de la poste aérienne.'
Quant à l’ancien 65 c. plus 25 c.
parce que de religion protestante. I « Pour sauver la race », il ne sera
Voici une Bourbon', Marie-Fran-I retiré que le 31 janvier.
çoise, princesse de Salcvme, mère
de la duchesse d’Aumale. A côté
d’elle, Adélaïde d’Orléans, sœur du
roi.
Une chapelle a recueilli les fa
milles Toulouse et Pcnthièvre.
Une autre chaueile est consacrée
à la mère de l’infortuné duc d’En-
ghien. -
Voilà le duc, la duchesse d’Au
male et le due .. de Guise. Puis le
prince de Condé. nuis encore le
tombeau double qui renferme les
restes des six autres enfants du
duc d’Aumale, tous décédés en bas
âge. - 1
Ce sont ensuite les tombeaux du
duc de, Montpensicr et du duc d’Or
léans, son frère. Puis les fils du
comte de Paris.
Enfin, encore une naissance qui n’a
pas fait de bruit : ..celle d’un - 9ft c.
violet à Monaco, au même type que
l'ancien 65 c.—-.G. A.
CLUB DE LA PUBLICITE
Le vendredi 27 janvier,, à 21, h. 30
dans les salons du Club de la Publi
cité, très intéressante causerie de
Charles Roclierand ■> sur : André Ci
troën, « chef - de publicité ». Anecdo
tes et souvenirs glanés parmi ceux que
Charles RoCherand a accumulés pen
dant 12 années d’étroite collaboration
avec le grand industriel. Projection
d'un film inédit : * A travers l'Europe
Centrale avee une caravane Citroën »
Mme Brunschwicg.
Les écoles d’orateurs et d’ora
trices comprennent des cours
d'improvisation ; grâce à quoi
on vous apprend à parler pendant
des heures entières sur n’importe
quel sujet : la réintégration des
cheminots, le contingentement, la
défense nationale active et pas
sive, l'augmentation des impôts,
ou l'éloge d’un grand homme quel
conque.
On ne vous laisse plus rien
ignorer des divers modes d’élo
quence ;■ l’effet, la réplique, le
geste, l’onction, la fougue et Té-
motion.
Un magnifique résultat est ain
si en perspective : Quand l’en
semble des citoyens et des fem
mes n’envisageront, dans la vie,
que le discours à faire, quand cha
cun parlera à pertes d’oreilles, il
faudra sans doute, pour se faire
remarquer, d’autres dons plus ra
res que ceux de la langue ! Il
faudra, pour s’imposer à l’admi
ration des foules qu’on ne vous
ait jamais entendu ni à la Cham
bre, ni à la Radio, ni au Club du
Faubourg. Et la grande attrac
tion, ce sera peut-être d’aller voir
celui qui fera, bouche cousue, des
choses extravagantes, comme, par
exemple, de travailler !
BLANCHE VOGT.
Applaudissements
(( lapin »
ami aux républicains. Déroulède,
bouleversé de la défaite du géné
ral Boulanger, s’écria au cours de
la conversation :
« Etes-vous une grande ambi
tieuse ou une grande amoureu
se .? Si vous êtes une grande am
bitieuse, rien n’est encore perdu...
Faites rentrer le général... »
Mais Mme de Bonnemains ne
sut rester qu’une grande amou
reuse...
Une f emme et une guitare...
Dans le va-
et-vient de la
gare aérienne
du Bourget, des
avions de na
tionalités di
verses atterris
sent... Des gens avec des skis sur
l’épaule débarquent qui, quelques
heures plus tôt, foulaient la neige
■helvétique. Voici un avion bat.
tant pavillon de la République
espagnole : il arrive de Barce
lone. Une seule personne en des
cend : une femme qui, pour tout
bagage, porte en bandoulière une
guitare.-
Un symbole ?
Derniers jours...
de la vente des soldes aux Chaus
sures Eilers, 5, Bd des Capucines.
Nouvelle baisse de prix.
Courses nocturnes
A un récent
vçSS banquet prési-
d é par M. |
Qùeuillé, . mi
nistre de
l’Agriculture,
il fut question
d’inaugurer prochainement des j
courses hippiques nocturnes. ,
C’est la Société du Demi-Sang
qui prendrait l’initiative de ces
réunions vespérales à l’image dé
la Grande Nuit de Longchamp
qui se court chaque année.
Mais la lumière électrique rem-
placera-t-alle le décor ensoleillé
qui rend, en général, les hippo
dromes parisiens si attrayants
dans leur cadre fleuri ?
A cela on peut répondre, il est
vrai, que les pistes sonit tou
jours... des pistes, la nuit comme
le jour.
Le travail d f une Parisienne
Le guide tou
ristique, en lan
gue française,
de la terre des
Pharaons, com
mençait à être
périmé : il n’a
vait pas été renouvelé depuis lé
début du siècle ! Or il va être
remis à jour, et pour la première
fois ce travail vient d’être confié
à une femme : Mlle Baud, égyp
tologue fort connue.
La géographie et l’histoire du
•pays du roi Farouk, ainsi que tou
tes les nouvelles créations de la
vivante Egypte, seront évoqués
dans ce nouveau Guide Bleu qui
ne paraîtra que l’an prochain.
Mais Mlle Baud, artiste sensible
et de goût judicieux, a voulu que
son texte soit coupé par de très
nombreuses photographies de si
tes, prises à différentes époques.
Et ces photographies ne seront pas
moins appréciées que les plans
des voyageurs pressés.
La Chambre
des députés, un
jour de grand
débat f.omme
celui qui se
déroula avant-
hier, est un
véritable champ d’observations
pour le témoin soucieux de gla
ner quelques détails pittoresques.
Ainsi, lorsqu’un orateur parle,
son discours est haché d’applau
dissements que pas son parti.
Tandis que M. Grumbach
exposait son point de vue sur les
événements d’Espagne, il était
intéresant et même amusant de
déterminer le caractère spécial
dont- chaque député. S.F.I.O.
marquait involontairement son
enthousiasme... .
M. Marx Dormoy applaudit, les
mains ostensiblement levées au-
desus de sa tête ou, plutôt, de sa
barbe.
M. Vincent Auriol tend ses
mains . et. les bat à plat l’une
contre l’autre, comme pour écra
ser une mouche ou un papillon...’
Mais la palme revient' sans '
conteste à M. Léon Blum qui ;
fait, à lui seul, plus de bruit que
dix de ses collègues. Ses paumes;
largement ouvertes s’abattent
frénétiquement sur. le pupitre, et
cela donne l’impression d’un,
lapin qui détale...
Demain...
avant-dernière journée d’Expo-
sition de Blanc à La Grande
Maison de Blanc, place de l’Opéra.
En raison de la décision rùsse
d’interdire l’exportation du lin,
une augmentation des prix du
linge est certaine.
Achetez Draps, Services
Devant -
« UEmbarquement ,
pour Cythère »
Des obliga
tions profes
sionnelles , ont
entraîné, hier,
un de nos col--
laborateurs au
musée du Lou
vre. Traversant la salle où se
trouve le fameux tableau de
Watteau, L’Embarquement pour
Cythère, il s’approcha de cet in
comparable. témoignage de grâce
française...
Deux Italiens postés-devant la
toile, et dont tout indiquait qu’ils
étaient des touristes ou des hom
mes d’affaires de passage à Paris,
échangeaient, dans leur langue,
leurs impressions...
— Dire, confiait l’un, que tant
d’harmonie, tant de délicatesse,
tant d’esprit et dé, sensibilité,
pourrait .être en un instant pulvé
risé par un bombardement
aérien! Décidément, la civilisa
tion est une chose bien effa
rante !...
— La civilisation ! Quelle civi
lisation? répliqua l’autre... Je
n’en connais qu’une. Celle qui a
rendu possible l’éclosion d’un tel
chef-d’œuvre !
Cette petite scène se passe, on
le conçoit, de tout commentaire !
Entrée porte n S.-
Pendant les travaux d'agrandis
sements suppression des étalages.
Tout le'stock de robes, blouses,
manteaux, tailleurs, fourrures,
etc., doit être vendu sous 1-0 jours:
29, 49, 95 ifr., etc., etc. Nombreux
coupons de soierie et lainage
3, 5 et 10 fr. Entrée libre chez
Marie-Louise, 52, Ch^Elysées.
L’extension de la T.S.F.
— C'est un prix de Rome...
— Ça ne m’étonne pas, je lui ai toujours trouvé un air suspect
u, l’avenue Junot, dans ce
quartier qui n’a rien de
de I mystérieux, ni de secret, qui n’évo-
table et Mouchoirs. Au rayon de 1 que pas, comme certaines rues du
Blouses, une journée spéciale
diverses séries sacrifiées, 89 a
129 francs. ‘
Paul Déroulède
commémore
ront, dimanche
prochain, le 25'
anniversaire de
la mort du
grand patriote.
Comment, en notre époque
troublée, ne pas rappeler quel
ques souvenirs de celui qui vou
lut conduire le général Roget à
Déroulède, qui était le neveu
d’Emile Augier, dont précisément
on fête cette année le cinquante
naire, fut une curieuse figure
d’avant-guerre, un lutteur achar
né, et qui a gardé de nombreux
fidèles.
Un jour que le grand tribun, en
compagnie de Marcel Habert et
du comte de Castellane, dévelop
pait le thème de sa politique et le
but qu’il voulait atteindre, le fas
tueux Boni, enthousiasmé par la
fougue de Déroulède, s’écria avec
chaleur : •
UNE ÉT RANGE SOCIÉTÉ
LES POLAIRES
de l’avenue Junot
jÆf’E&T une étrange société oc-
(f Culte, qui a son siège à
Marais ou des Halles, le souvenir
d’époques disparues où la magie
régnait, ces rues où l’on se heurte
à quelque pan de mur de l’Obser
vatoire de Ruggieri (l’astrologue de
Catherine de Médicis) ou du re-.
Les amis deÏPair* de 1* Brinvilliers, l'empoison-
Paul Déroulède ®«use célèbre du 17* siècle. C’est
là que les « Polaires » devraient,
semble-t-il, siéger, on encore dans
la mystique lie Saint-Louis, tout
près des tours de Notre-Dame, or
nées des symboles alchimiques et
démonologiques du moyen âge.
Mais quest-ce que les « Polai
res » ? Une société occulte qui tire
son nom de la vieille tradition hy-
perboréenne. Selon cette croyance,
qui date du savant magicien grec
l’Elysée, et qui paya de sa liberté ! pythagore, les deux — et parmi eux
les multiples assauts qu’il livra*™- 1 —* *—”— — 1 ™- J »-
l’on Ut : « Hic Adsum Frater tuus
sub poU signo Lutetia* mUlessi-
mo, etc... » (Celui qui se présente
à toi est ton frère sous le signe
de l’Etoile Polaire. Paris 19...)
La mission du groupe est de lut- des charges qui pèsent, aujour-
ir contre « l’égoïsme, l’orgueil, £Ur 1 exploitation difficile
• « w.. Ê a m nA ■ Kavi V1AW1 ni»/\ ri • 1 w» m A n n 1 ÛC
surtout Apollon, protecteur des de-
en faveur de ceux qu’il défendit, vins — seraient venus du Nord, de
la « Montagne sacrée », « Polai
re ». C’est sur cette montagne que
siègent les « supérieurs inconnus »
du groupe des Polaires, les « Invi
sibles », qui transmettent leurs ins
tructions aux adeptes.
A l’origine de la société, un fait
curieux : l'Italien qui devait fon
der cette secte rencontra, aux en
virons de Rome, en 1908, un ermite
que l’on nommait le « père Ju
lien ». Les deux hommes se virent
fréquemment. En signe d’adieu, le
solitaire remit au jeune homme un
manuscrit. C'était une méthode
oraculaire, très proche de l’oracle
« Nous ne poursuivons pas la écrit de Casanova. Un occultiste
même solution, mais nous avons fort érudit, M. Zam Bothiva, chef
les mêmes haines, les mêmes dé- laussi des Polaires, devait expliquer
goûts. Je ne sais si je vous con
ter
l’hypocrisie ». D’autre part, quand
une action précise est nécessaire,
les supérieurs invisibles indiquent,
par l’oracle de force astrale, la voie
à suivre.
C’était en septembre dernier,
alors que sur tout le pays planait
l'inquiétude que l’on sait. Je ren
contrai un des plus fidèles disciples
de la méthode de force astrale. Il
avait interrogé les « petites lumiè
res ». Celles-ci tenaient ferme pour
la paix. Je l’ai revu II y a peu de
jours. Au seuil de l’année nouvelle,
je brûlais de l’interroger sur notre
destin. « C’est bientôt, me dit-il,
que viendra en France celui qui
doit rendre à notre pays la pre
mière place en Europe et lui faire
accomplir sa mission qui est de
mettre fin dans le monde au Tègne
du matérialisme, de la haine et des
appétits déchaînés.
— Mais eet homme ?
— Ce sera sans doute la réincar
nation d’nn personnage qui a déjà
fait beaucoup porter dé lai... p
Alors, je songeai que les Polaires,
étant une fraternité rosicrucienne,
ont une grande’vénération pour le
plus célèbre R.C. des temps moder
nes, ce comte. de Saint-Germain
qui étonna le 18» siècle, fut conseil
1er intime de Louis XV (ne pas
confondre avec le ministre de ce
roi) et dont Voltaire écrivait à Fré
déric Il : « C’est un homme qui
sait tout et qui ne meurt jamais. »
, Mme d’Adhémar — en ses mémoi-
les grandes -lignes de cette me- res — a conté qu’elle, revit ce per-
ï'thode en un ouvrage intitulé : sonnage 'à la veille dè la Révolu
vertirai, mais vous, voulez detr.iu- # Mysitxiosa, », auquel MM.'"
re, moi aussi.,. Quand il s agira Fernand Divoire, Maurice Magre,
de reconstruire, on verra quel est Marquès-Rivière donnèrent chacun
le meilleur architecte. En. tout - une préface enthousiaste. Par cette'
cas, si jamais vous avez besoin méthode, qui mettait les initiés en
d’argent, faitos-le moi savoir. J’ai communication avec les Sages invi-
un million,» votre disposition... ? slbles de la Montagne Sacrée, ceux-
m . , la reçurent 1 ordre de fonder « La
Well. chemisier,. . Fraternité Polaire », résurrection de
n» • I* « véritable Rose-Croix ». Ils
é£l, rue tioyme, surent aussi que le père Julien, dis-
solde encore quelques jours tous paru d’Halie, avait regagné son
ses articles de qualité avec des couvent de {'Himalaya,
rabais jusqu’à 50 0/0. Chemiserie, , au 36 (chiffre cabalistique privi-
pardessus d’hiver et imperméa- légié) de l’avenue Junot, dans une
blés hommes, ainsi que blouses et salie très vaste, une table massive,
ensembles SDorts d’hiver dames, des sièges contre le mur, à gauche
n , n il ij sous un dais, nne mappemonde. A
Pierre Ualbe soute... ■ ' droite, un escalier conduisant à une
<«• »» » »? *: & sfra;
exclusifs en maroquinerie : Sacs, ]n . n „ DC (Mrt ^ Po .
poudriers, parapluies, ceintures, iaj re s ) visage masqué, et en un
etc... Une visite s’impose : 33, ave- serment prêté à genoux ; après
nue de l’Opéra. ‘quoi, I’adepte reçoit une carte où
tion (alors qu'il était officiellement
mort en Allemagne, en 1784) et
qu’il lui prédit, point par point,
tous les épisodes du grand boule
versement. Peu avant sa disparition,
cet homme ahurissant qui donnait
au roi la clé ‘d’affaires mysté
rieuses remontant (telle que l’af
faire Dumas) au 16* siècle et trans
formait, à Versailles, le plomb en
or, -annonça qu’il réapparaîtrait à
Venise en 1938 ou à Paris en 1939.
Serait-ce donc l’homme attendu ?
Sans doute est-il déjà parmi nous.
Mais,' quelle forme terrestre em
pruntera-t-il ? Homme politique ?
Grand financier ? Savant ? Ou en
core journaliste ? Il avait insisté '
au cours de ses conversations avec ;
Casanova sur l’importance consi -1
dérable que prendraient les gazet- '
tes. Peut-être jouera-t-il un rôle
dans la presse moderne. Examinons
nos confrères attentivement...
On apprend
par une com
munication. de
M. Jules Jül-
lien, ministre
64.381 appareils
de T.S.F. viennent d’être déclarés
au cours du mois de décembre
1938. Au total, le nombre de
postes déclarés en fin d’année
atteint le chiffre respectable de
4.705.859 pour la France et les
colonies, sans compter un certain
nombre d’appareils clandestins
-soustraits au contrôle du fisc et
dont les possesseurs s’exposent,
d’ailleurs, à payer des taxes quin
tuplées.
Læs voilà bien les... quintu
plées !
Un des côtés curieux de cette
vulgarisation de la T.S.F. est
que quelques appareils, dans les
moments difficiles, émigrent au
Crédit Municipal.
On a, en effet-, vendu récem
ment quantité de postes récep
teurs que leurs"propriétaires, la
mort dans l’âme certes, avaient
dû abandonner-de la sorte.
Selon la cérémonie...
LETTRES t ARTS
, SAINTE-BARBE
HIER as JANVIER...
feu,
Lestais de Charles Pégnv
L'
A plaque, est posée au mur qui
abrita, dans une boutique
étroite, Charles Péguy et
ses « Cahiers de la Quin
zaine »... Quelques larmes de pluie
neigeuse tombaient.
Les Amis de Charles Péguy re
montèrent la rue de la Sorbonne,
contournèrent le lycée Louis-le-
Grand et pénétrèrent dans Sainte-
Barbe..
Ce que fut cette cérémonie, les
discours que l’on prononça, le texte
sublime que Ch. Péguy adres
sait à Lotte, la présence de
Mmes Péguy et Lotte, tout con
courait à créer en ces lieux-une
émotion d’une rare qualité.
Mais parmi cette société nom
breuse et mondaine, de-ci de-là, se
retrouvaient quelques authentiques
cagneux, de cette première et fa
meuse réthorique supérieure dont
Charles Péguy fut le plus illustre
champion.
Roy, Deshairs et le signataire de
ces lignes se serraient la main,
tandis que Jean Tharaud, en l’ab
sence de Jérôme (l’alter), évoquait
les leçons de Lévy-Bruhl et de
Bompard.
Quand le dernier mot fut dit, le
vice-président du Sénat, grâce au-v
quel - Ch. Péguy fut boursier à
Sainte-Barbe, notre ami Roy, noua
entraina. avec autorité vers la
Cour Rose, le vieux préau où l’on
faisait collation d’un qnignon de
pain quelquefois accompagné de
deux sous de confiture on de cho
colat, mais toujours trempé à la
fontaine de quelques gouttes d’eau.
« Cette cour, disait Roy, n’a ja
mais été rose, mais « pisseuse » :
il fallait les yeux de Tharaud pour
la voir rose !... Le lieu est sévère
et n’a pas changé. Faisons le tour
encore une fois, que nous avons
fait si souvent en devisant autour
du gros arbre unique ! »
Cependant, dans les couloirs,
certains cherchaient la Cour Rose.
De jeunes Barbistes, étonnés par
l’Invasion de tant de vieilles bar
bes, grimpaient les escaliers mus
le regard amusé dè Reclus oq de
Porché.
A la sortie, une pancarte collée
derrière un carreau indiquait des
« W.-C. réservés aux demoiselles » !
Charles Péguy, en ôtant son bi
nocle, eût dit comme nous : « De
notre temps, il n’y avait pas ici de
demoiselles ».
ROGER DUCOS. .
Après l’anniversaire d’Auguste Comte
en est le positivisme
L
du jour, adressez-vous en confian
ce Au Cor de Chasse, où vous
trouverez immédiatemenit en lo
cation un choix incomparable de
vêtements riches et élégants, pour
hommes et jeunes gens : 40, rue
de Buci (angle Bd St-Germain).
Ravalements
Les règle-
ments munici
paux prescri
vent que la fa
çade . des im
meubles pari
siens doit être
ravalée périodiquement. Cette
coquetterie édilitaire est presqüe
tombée en désuétude en raison
A _ Société Positiviste Interna
tionale vient de célébrer l’an
niversaire de la naissance
d’Auguste Comte, père du po
sitivisme et inventeur de la socio
logie. Le fondateur de « l’admirable
doctrine » aurait — on plutôt 'il a
dans son immortalité — cent qua
rante et un ans.
Quel âge a sa philosophie ? On
dirait qu’elle a l’âge de l’humanité,
laquelle est bien vieille et toujours
des P.T.T., que jeune; si vieille qu’elle n’a plus rien
à apprendre, si jeune qu'elle ignore
à peu près tout... Mais que voilà
une réflexion peu positive ! Le posi
tivisme ne le serait-il davantage ?
Au fait, qu’est-ce qui est positif ?
Comte l’a dit de façon très pré
cise : « Considéré sous son accep
tion la plus ancienne et la plus
commune, le mot positif désigne le
réel par opposition au chimérique ;
sous ce rapport, il convient mer
veilleusement au nouvel esprit phi
losophique, ainsi caractérisé par sa
constante consécration aux recher
ches vraiment- accessibles à notre
intelligence...»
Rien n’était peut-être plus utile
il y a cent ans, et rien ne le serait
peut-être davantage, aujourd’hui
encore, que l’intervention du positi
visme. Considérer des faits, rien que
des faite. Voir ce qui est, rien que
ce qui :ést. Que de nnées s’évanoui
raient au ciel politique, que de
phantasmes dans la nuit métaphy
sique !
Mais qu’est-ce qui est ? Qu’est-ce
qu’un fait ? Où s’arrête le réel ?
Dans sa rigueur à bannir tout ce
qui ne se laisse pas observer, Comte
condamnait toutes les recherches
dont l’objet lui paraissait échapper
à nos prises. Pas de cosmogonie,
voulait-il, hors du système solaire.
Pas d’hypothèses sur la constitu
tion de la matière. Pas de théorie
sur l’évolution des espèces...
A ce compte, on se fût condamné à
ignorer bien des choses : les récents
progrès de la physique, en particu
lier, qui, pour nous exUquer Je réel,
nous invitent à en sortir et nous
plongent dans des espaces à plus
de trois dimensions, dans des temps
continus mais variables, ou fixes
de bon nombre d’immeubles.
Un conseiller municipal vient
de poser la question au préfet de
; la Seine, qui a répondu judicieu
sement que : « La Ville de Paris
en poursuivant d’office le ravale
ment de certains immeubles se
rait contrainte d’affecter à l’exé
cution de ces travaux d’impor-
< tants crédits que les propriétaires
! ne seraient pas toujours en me
sure de, rembourser, et dont le
recouvrement ne lui serait ga
ranti que par un privilège pre
nant rapg seulement après les
privilèges énoncés aux articles
2-101 et 2.105 du Code civil et
portant sur les revenus, parfois
/très modestes, des immeubles. »
Les immeubles garderont donc,
provisoirement, leurs... vieux
complets.
Claire Comte, Couture,
17, 19, Bd des Capucines, Paris,
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In DE GEBIN-RICAKD.
Nécr«logîo
Nous apprenons la mort de Mme
Charles Patou, belle-mère et mère de
M. et Mme Raymond Barbas, décé
dée en son domicile à Paris, 25. bou
levard de la Tour-Maubourg. Ses
obsèques auront lieu vendredi 27
courant à 11 heures, en l’église Saint.
Pierre du Gros-Caillou.
mais locaux.
Sur ce chapitre de la politique,
Comte crut pouvoir non'Seulement
attendre mais tout de suite obte
nir beaucoup. En instituant la so
ciologie (c’est-à-dire en créant le
mot et en apportant une méthode,
car on n’avait pas attendu deux
mille ans pour étudier les sociétés) ,
il pensait avoir fixé à la fois, les
lois d’ime statique sociale et d’une
dynamique sociale, desquelles dé
coulaient respectivement une théo
rie de l’ordre et une théorie du pro
grès. Il préconisait l’unité sociale à
tout prix, au besoin par une dicta
ture temporaire, jusqu’à ce que fût
assurée, par la doctrine positiviste,
limité sociale qni n’avait pn l’être
par la doctrine théologique.
Le monde actuel ne paraît pas
tout près de voir s’instituer cet or
dre magnifique. Peut-être n’a-t-on
pas assez écouté Comte, sinon dans
scs conclusions politiques, du moins
dans sa façon de concevoir tes faits.
On eût formé une autre « physique
sociale », peut-être ans! neuve et
féconde que l’autre.
Tel qu’il est, le système de Comte
reste l’un des trois grands systèmes
français, s’il est permis de donner
ce nom à celui du fondateur de la
philosophie-moderne et à celui du
plus illustre des philosophes d’au
jourd’hui. Aussi bien de Descartes
à Comte et à M. Bergson, mainte
courants communs sont-ils sensi
bles. Comte reconnaissait pour l’un
de ses maîtres l’auteur du < Dis
cours de la Méthode », et M. Ben-
rubi a pu parler d’un bergsonisme
cartésien tout en définissant la phi
losophie bergsonienne comme nn
« positivisme métaphysique et spi
ritualiste ». H suffit du reste de
manifestations de l’ampleur de cel
les qui vont avoir lieu (1) pour
attester l’importance actuelle du
fondateur du positivisme.
ROGER LDTIGNEAUX.
(1) A dater du samedi 28 janvier,
à 16 heures 30, 28, rue Serpente, une
série de conférences hebdomadaires
sera donnée par MM. Grimanelii, Fé-
liciano de Oliveira, H.-C. Corra,
Paul Cameiro, Maurice Ajam, A.
Champeau, Pierre Ducassé. •
De -toutes
couleurs
MORÈRE
chez Jeanne Castel
M.
MORERE est un de ces jeunes
que présente, souvent avec un
succès mérité, Mme Jeanne
Castel. Sa peinture n’est point de tout
repos, encore qu'il ne chepche pas,
sans doute, à étonner. Les déforma
tions outrées, d’ailleurs rigoureuse
ment constructives, du dessin, la cou
leur généreuse, et juste en ses accords,
mais, par principe, balairant la toile
d’une multitude de hachures « en chi
cane », tout dans les portraits et les
figures prouve un sérieux mépris des
académismes ancien et nouveau. Ces
recherches, qui émanent d’un artiste
sincère et doué, sont intéressante* en
elles-mêmes, et l’on ne songe à repro
cher au peintre que les effets trop
taciles qu’il semble attendre, en ses
grandes compositions, de sujets mytho
logiques agressivement modernisés.
Plusieurs paysages de M. Morère,
peints dans une manière différente,
sont joliment composés, et faits pour
séduire. Eniin, de petites terres ouïtes,
traitées dans un goût baroque qui les
pousse jusqu’à ,1a charge, ont, ainsi
que quelques eaux-fortes, de la vigueur
et de la vie. —G. B. G.
Nouvelles de partout
X Le bon maître Maurice des Om-
biaux entrerait ces jours prochains
à l’Académie belge de langue fran
çaise. .
Depuis longtemps les écrivains
belges avaient demandé au spécia
liste des appréciations vinicoles de
venir parmi eux. Mais Des Om-
biaux restait le « Sanglier des Ar
dennes », comme, on le surnommait
jadis.
• Ces temps derniers, son ami Du
mont Wilden eut raison de ses rai
sons et nous verrons siéger à l’Aca
démie royale de Belgique, Maurice
des Ombiaux, .
UN- NOUVEAU SALON GASTRONOMI
QUE. — Reprenant une tradition qui a
triomphé en 'lïHi, 1927 et f9M, les orga
nisateurs de l’époque, et à leur tête
M. Edouard Rouzier, ouvrent aujour
d’hui, au Salon des Arts ménagers, une
section gastronomique dont l’intérêt
’arilrme très vif. Au cours de 18 dé
jeuners et de 5 dîners, du 26 janvier
au 12 février, tous les grands chefs de
nos provinces viendront présenter au
grand public les spécialités gourman
des et les vins les plus, réputés de
chaque région. Un gala consacré à. la
Champagne, et où est convié tout le
monde diplomatique des ambassades et
des légations, aura lieu le 30 janvier,
sous la préadience de M. Marebandeau,
garde des Sceaux et maire de Reims.
De plus, au cours du salon, trois
déjeuners feron tapprécier aux gour-
grands chefs venus de l’étranger. Il y
mets dc.s menus élaborés par des
aura ainsi une journée de Londres, uns
de 'Belgique et une de Toscane, les
10 et il février prochains.
Les jeunes auteurs
au Club du Faubourg
M. ARMAND SALACROU
PARLERA SAMEDI
L’auteur dramatique Armand Salacrou
fera d’importantes déclarations, samedi
après-midi S8 janvier, au Ctab du Fau
bourg, Salle Poissonnière, sur Pour
quoi je demande au ministre de l'Edn-
cation nationale d’aider les jeunes tu
teurs. A cette même séance, qui com
mencera à 14 h. 30 précises, Théâtre
et Cinéma, avec Constant Rémy; procès
du film Suez, avec le marquis de Casa-
Fuerte, neveu de l'impératrice Eugé
nie ; Eloge de la banane, avec le dé
puté Taudléfe ; Le Drame du pétrole,
avec André Hunebeüle, etc. Renseigne
ments, le' matin. Carnot 50-24.
VIRGINIA WOOLF
Années
roman
25 fr.
SELMA LAGERLOF
Mon journal
d’enfant
« 18 fr.
§ «mander U Catalogué Général de«
ditions Stock, 6, ruo Cosfafir»0«fav*git«
Paris
STOCK
Exposition
Une exposition d’art de la Lettonie
sera inaugurée par le ministre de
l'Education Nationale le vendredi 27
janvier, au Musée! du Jeu-de-Paume,
place de la Concorde ; elle restera ou
verte jusqu’à la fin du mois de février.
C’est la première fois qud l’on réunit
à Paris une vaste collection de pein- .
tures mpdèrnes lettones .à laquelle on
a joint une! section de l’art populaire ■
comprenant des tissus, broderies, bi- .
joux, ambre, poteries, etc..., prêtés par
le Musée Historique de Riga. Ces ob
jets ont une haute! valeur artistique.
Une collection de livres, particulière
ment une série d’ouvrages d'auteurs
français en traduction lettone, e!t quel
ques documents historiques compléte
ront cet ensemble, donnant ainsi un
aperçu aussi bien sur la civilisation
ancienne que) sur l'effort de création
artistique moderne de ce pays du
Nord.
ACCENT
FRONTIÈRES
LINGUISTIQUES
G 'ETAIT beau, de mourir pour
la Grèce. Byron s’y essaya.
Depuis on a tait mieux, ou
plus mal, dans un grand
: gaspillage de régiments
éventrés. Des provinces où persis
taient une légende, un patois, deux
statues de glorieux enfants du pays
et trois chansons se sont souvenu, où
bien ont découvert, qu’elles étaient
des nations.
Partout, en Europe, des groupes
ethniques, qu’ils disent, des terroirs
linguistiques ont rénové de vieilles
images,- déterré d’anciens étendards.
On a les plus saintes raisons d’aimer
son village et les touchantes spécia
lités de son dialecte et de sa cui
sine. Le terrible, le dangereux, c’est
que ces signes particuliers ne fleu
rissent dans toute leur pureté senti
mentale que s’ils sont cernés et offi
ciellement dominés par un autre
idiome et des coutumes plus géné
rales. Quand une’complainte popu
laire devient une épopée officielle et
que le percepteur, le brigadier de
gendarmerie et le ministère .des Pos
tes rédigent leurs textes administra
tifs dans la langue, jadis rustique et
menacée, des bergers et des conspi
rateurs, le chahne s’écroule. Alors
les vestiges linguistiques ou folklo
riques de l’oppression précédente as
sument à leur tour les allures de
l'innocence persécutée, de l’origina
lité méconnue. On est toujours, plus
ou moins, le Tchèque ou le Sudète
de quelqu’un — hier, aujourd’hui, ou
demain. Les Anglais ont gémi sous
les Normands. Les Norvégiens eu
rent à se plaindre des Suédois.
L E romantisme minoritaire,
quand il se précipite et s’éta
blit hors du gentil domaine
du félibrige, acquiert une vi
rulence. dogmatique et politi
que qui consternerait l’âme fraîche
des bardes villageois,
b ATIR une nation sur une obsti
nation littéraire ou paysagiste
c’est, à la fois, couronner et
massacrer l’image très haute,
très claire, que l’on se faisait
de la grandeur et des droits d’une
contrée, blen-aimée. Quand on se re.
présente la chaîne de guerres qui
menace de se dérouler à partir d’un
sentiment aussi valable et profond
que l’amour qu’on porte aux vieilles
pierres de la maison de ses aïeux, on
en arrive à douter dè la beauté d’un
tel sentiment, à déplorer les héca
tombes humaines que les humbles
dieux du foyer et du hameau, peut-
être, exigeront.
J E ne sais pas exactement ce que
c’est que l’Ukraine. Une belle
plaine autour d’une capitale
historique, avec, sans doute,
une manière particulière de
faire la soupe, de jouer aux quilles,
d’évoquer Croquemitaine pour les
petits enfants, de prononcer l’a ou l’o
plus long ou plus fermé qu’à côté.
Mais un Ukrainien surgit. II me dit :
- Notre langue est absolument diffé
rente du russe — autant que l’espa-
gnbl du français... Oui, oui... Notre
patrie est bien à nous. L’Ukraine,
synthèse de la culture orientale ' et
de la culture occidentale, fut, de tout
temps, la marche avancée du chris
tianisme... - Inutile de continuer.
Cette démonstration, combien de fois
ne l’avons-nous pas entendue, déjà, à
propos de bien d’autres sections de
cette Europe douce et dure?
I la justice consistait à distri
buer le monde en petites
troupes d’hommes groupés
autour d’un vieux Noël où
d’une prononciation à part,'ml
faudrait élever plus d’nn village au
rang d’empire souverain. Une telle
conception, conduite jusqu’à ses ex
trêmes limites, aboutirait, de sélec
tion en sélection, à une poussière
d’autonomies. Chaque homme, à la
fin aurait son drapeau personnel et
son code à lui.
Î R N. Italie (dans cette Italie qui
La demeure, en dépit des outrant:
i a ces où ses chefs associent son
BS ' nom ,une terre en soi-même
noble et pacifique) à quelques
kilomètres seulement au nord d’Udi-
ne, l’eau, chez les paysans, s’appelle
<1 ouada », la femme « gêna », le pain
< kloch », la viande « mesr », et
ainsi de suite. Du slave. Du russe.
JE^k AE contre, à Nice, et Cavour
1111 lui-même Ta déclaré, le dia-
jpf lecte du port, des marchés et
Il de la montagne, par la gram
maire et le vocabulaire, est
celui de Toulon, de Nîmes, et même
plus haut, vers la Lozère. C’est, de
pied en cap, le vieux parler d’oc. Les
quelques accents toniques italiens
que comporte le niçard ne s’y mon
trent que comme les germes d’une
modulation différente qui ne s’épa
nouit, très exactement, qu’à Vinti-
mille.
OTEZ, d’ailleurs, que le marin
de Boulogne-sur-Mer arti
cule : « Dépêchez-vous... »,
par exemple, en forçant sur,
la seconde syllabe, comme
dans le verbe'anglais correspondant.
PHIER MOINEBROL.
SUR LA COLLINE DE PREUX
Les tombeaux des d'Orléans
dans la chapelle royale Saint-Louis
| L n’y a qu’en France que le
pèlerin, ou le touriste, ou le,
chercheur, paissent rencontrer,
non ■ pas sous la terre d’un
cimetière; mais sous le dôme d’un
unique monument funéraire, les
tombeaux des morts d’une même
famille royale, groupés depuis un
siècle. ■
C’est le cas, à Dreux, de la Cha
pelle royale Saint-Louis, où sont
rassemblées les sépultures de la
famille royale d’Orléans et où la
République. permet, au fur et à
mesure des décès, de conduire en
grande pompe les trépassés qui ont
le droit de. dormir, sous les armes
royales de France, leur, dernier
sommeil.
C’est un privilège accordé à tous
les membres de la famille d’Or
léans. Et c’est une page glorieuse
de l’Histoire de France qui s’écrit
sur le livre des entrées des morts
dans le monumental caveau de fa
mille. i
Le dôme gracieux de la Cha
pelle royale'Saint-Louis se signale
de loin lorsqu’on arrive vers Dreux,
et, chaque dimanche, la petite cha
pelle est un lieu, de pèlerinage très
suivi.
Depuis 1818, il en est ainsi, -
L’édifice comprend l’ancienne
coupole et, en avant de celle-ci,
une nef avec deux; chapelles, un
transept, le .sanctuaire, une double
crypte, et enfin une chapelle absl-
dale qui occupe le sommet, le tout
se trouvant bâti sur un immense
caveau circulaire.
La grande porte de chêne com
prend douze panneaux dans les
quels sont sculptés les -douze Apô
tres, puis . les armes de Dreux et
celles de la maison d’Orléans.
L’intérieur de la chapelle est
d’une magnificence et d’un luxe de
bon goût. Des vitraux magnifiques
— dont quelques-uns sont d’ail
leurs des pièces uniques faites à la
Manufacture de Sèvres — éclairent
l’ensemble, qui reste discret et ins
pire le'respect. Au fond du sanc
tuaireest un. autel aux marbres
précieux» qui masque les d'eux es
caliers : tournants, également - de
marbre blanc, qui descendent à la
première crypte.
Dans cette' crypte reposent les
membres de la famille d’Orléans,
et chaque tombe a été l’occasion
d’une sculpture confiée à l’un des
plus grands artistes français de la
seconde moitié du .siècle dernier.
Les morts qui dorment là sont
les descendants du roi Louis-Phi
lippe, décédé le 26 août 1850. en
Là repose Sophie-Charlotte Au
guste de Bavière, duchesse d’Alen
çon. brûlée lors de l’incendie du
bazar de la Charité, le 4 mai 1897.
A côté d’elle, son époux. Puis en
core Je prince de Joinville, amiral
français, qui voisine avec la prin
cesse d’Orléans, fille de Dom Pe
dro r r , empereur du Brésil. Enfin,
les dépouilles des ducs de Chartres
et de Marie-Christine, duchesse de
Wurtemberg, morte à Pise le 2
janvier 1839 .et ramenée à Dreux.
C’est encore le comte d’Eu, fils
du duc de Nemours, mort à bord du
« Massilia », qui le conduisait au
-Brésil. Son cerceuil voisine avec
celui d’Isabelle Christine de Bra-
gance, princesse impériale et héri
tière du trône du Brésil. Le dernier
venu dans la chapelle est le due
d’Orléans, décédé à Palerme en
1926.
Deux antres tombeaux sont ré
servés au comte et à la comtesse
de Paris, actuellement enterrés en
Angleterre. Mais, par testament, ils
ont demandé à n’être ramenés dans
la Chapelle royale Saint-Denis, à
Dreux, que « lorsque le chef de la
famille de France pourra suivre li
brement leurs cercueils jusqu’à la
colline de Dreux ».
A. DE GOBART,
VOUS PROFITEREZ ENCORE
pendant quelques jours des avantages
nombreux offerts par la Maison des
100.000-CHEMISES
à l’occasion de son Exposition an
nuelle qui se termine prochainement
Maison principale:-69, rue Lafayètfe
et succursales
l’ère des bavards
U -N' peu partout, dans Paris,
on voit sur les murs de-
i ' grondes affiches qui don
nent au citoyens ce conseil :
■ « Devenez orateurs ! »
Après tout, pourquoi les élec
teurs n'apprendraient-ils pas à ex
poser leur programme ? Ça chan
gerait un peu ! Et c’est bien leur
tour !
On engage aussi les femmes à
venir apprendre l’art de l’éloquen
ce, à l’école des oratrices.
Car les femmes seront , «>t four
ou l’autre, députées, sênateur-es et
Le boulangisme
Le 25* anni-
versaire de
Paul. 'Déroulè-
*de - remet «n
mémoire
l’inoubliable
époque du boü-
langisme, dont l’auteur du « Bon
gîte » était un fervent défenseur.
Dans son exil, à Jersey, Dérou-
lède qui vivait sur la terre an
glaise en compagnie de sa fidèle
amie que le monde avait toujours
ignorée, reçut un jour la visite de
Mme de Bonnemains, celle pour
qui le général se suicida...
La rumeur publique accusait
même ministres tout comme le fut Mtte dernière d > avoir vendu son
S*
PÈifatéfte
Naissances et décès
L es” émissions de commémoratifs ou
de timbres de bienfaisance nou
veaux, font seuls, ou à peu
près, en France, l’objet d’avis of
ficiels du ministère. Il en résulte
que l’apparition de certains timbres
passe parfois inaperçue. Beaucoup de
collectionneurs . ignorent . peut-être
encore qu’un nouveau 90 c. plus 30 c.
An£îetèrre"~et ‘reiïs dë~sa"femme I blel b au type « Pour sauver la race »
^ J. ' a été émis vendredi dernier, en même
la. reine Maiie-Amclie. .decedce temps q U ' Un 2 fr. 50 vert au type
seize ans plus tard. . Cérès, qu'un 1 fr. 25 rouge au type
A cote des deux chefs de la.mai- j paix, et que deux « Mercure » à
son d’Orléans réunis à Dreux, voici
les princes royaux, la duchesse'
Hélène de Mecklembourg-Schwe-
rin, princesse d’Orléans,’ qui repose
dans une chapelle 'particulière.
45 c. Vert et à 70 c. rouge.
D’autre part, le lundi 23, ont été
retirés de la vente aux guichets tous
les timbres de la poste aérienne.'
Quant à l’ancien 65 c. plus 25 c.
parce que de religion protestante. I « Pour sauver la race », il ne sera
Voici une Bourbon', Marie-Fran-I retiré que le 31 janvier.
çoise, princesse de Salcvme, mère
de la duchesse d’Aumale. A côté
d’elle, Adélaïde d’Orléans, sœur du
roi.
Une chapelle a recueilli les fa
milles Toulouse et Pcnthièvre.
Une autre chaueile est consacrée
à la mère de l’infortuné duc d’En-
ghien. -
Voilà le duc, la duchesse d’Au
male et le due .. de Guise. Puis le
prince de Condé. nuis encore le
tombeau double qui renferme les
restes des six autres enfants du
duc d’Aumale, tous décédés en bas
âge. - 1
Ce sont ensuite les tombeaux du
duc de, Montpensicr et du duc d’Or
léans, son frère. Puis les fils du
comte de Paris.
Enfin, encore une naissance qui n’a
pas fait de bruit : ..celle d’un - 9ft c.
violet à Monaco, au même type que
l'ancien 65 c.—-.G. A.
CLUB DE LA PUBLICITE
Le vendredi 27 janvier,, à 21, h. 30
dans les salons du Club de la Publi
cité, très intéressante causerie de
Charles Roclierand ■> sur : André Ci
troën, « chef - de publicité ». Anecdo
tes et souvenirs glanés parmi ceux que
Charles RoCherand a accumulés pen
dant 12 années d’étroite collaboration
avec le grand industriel. Projection
d'un film inédit : * A travers l'Europe
Centrale avee une caravane Citroën »
Mme Brunschwicg.
Les écoles d’orateurs et d’ora
trices comprennent des cours
d'improvisation ; grâce à quoi
on vous apprend à parler pendant
des heures entières sur n’importe
quel sujet : la réintégration des
cheminots, le contingentement, la
défense nationale active et pas
sive, l'augmentation des impôts,
ou l'éloge d’un grand homme quel
conque.
On ne vous laisse plus rien
ignorer des divers modes d’élo
quence ;■ l’effet, la réplique, le
geste, l’onction, la fougue et Té-
motion.
Un magnifique résultat est ain
si en perspective : Quand l’en
semble des citoyens et des fem
mes n’envisageront, dans la vie,
que le discours à faire, quand cha
cun parlera à pertes d’oreilles, il
faudra sans doute, pour se faire
remarquer, d’autres dons plus ra
res que ceux de la langue ! Il
faudra, pour s’imposer à l’admi
ration des foules qu’on ne vous
ait jamais entendu ni à la Cham
bre, ni à la Radio, ni au Club du
Faubourg. Et la grande attrac
tion, ce sera peut-être d’aller voir
celui qui fera, bouche cousue, des
choses extravagantes, comme, par
exemple, de travailler !
BLANCHE VOGT.
Applaudissements
(( lapin »
ami aux républicains. Déroulède,
bouleversé de la défaite du géné
ral Boulanger, s’écria au cours de
la conversation :
« Etes-vous une grande ambi
tieuse ou une grande amoureu
se .? Si vous êtes une grande am
bitieuse, rien n’est encore perdu...
Faites rentrer le général... »
Mais Mme de Bonnemains ne
sut rester qu’une grande amou
reuse...
Une f emme et une guitare...
Dans le va-
et-vient de la
gare aérienne
du Bourget, des
avions de na
tionalités di
verses atterris
sent... Des gens avec des skis sur
l’épaule débarquent qui, quelques
heures plus tôt, foulaient la neige
■helvétique. Voici un avion bat.
tant pavillon de la République
espagnole : il arrive de Barce
lone. Une seule personne en des
cend : une femme qui, pour tout
bagage, porte en bandoulière une
guitare.-
Un symbole ?
Derniers jours...
de la vente des soldes aux Chaus
sures Eilers, 5, Bd des Capucines.
Nouvelle baisse de prix.
Courses nocturnes
A un récent
vçSS banquet prési-
d é par M. |
Qùeuillé, . mi
nistre de
l’Agriculture,
il fut question
d’inaugurer prochainement des j
courses hippiques nocturnes. ,
C’est la Société du Demi-Sang
qui prendrait l’initiative de ces
réunions vespérales à l’image dé
la Grande Nuit de Longchamp
qui se court chaque année.
Mais la lumière électrique rem-
placera-t-alle le décor ensoleillé
qui rend, en général, les hippo
dromes parisiens si attrayants
dans leur cadre fleuri ?
A cela on peut répondre, il est
vrai, que les pistes sonit tou
jours... des pistes, la nuit comme
le jour.
Le travail d f une Parisienne
Le guide tou
ristique, en lan
gue française,
de la terre des
Pharaons, com
mençait à être
périmé : il n’a
vait pas été renouvelé depuis lé
début du siècle ! Or il va être
remis à jour, et pour la première
fois ce travail vient d’être confié
à une femme : Mlle Baud, égyp
tologue fort connue.
La géographie et l’histoire du
•pays du roi Farouk, ainsi que tou
tes les nouvelles créations de la
vivante Egypte, seront évoqués
dans ce nouveau Guide Bleu qui
ne paraîtra que l’an prochain.
Mais Mlle Baud, artiste sensible
et de goût judicieux, a voulu que
son texte soit coupé par de très
nombreuses photographies de si
tes, prises à différentes époques.
Et ces photographies ne seront pas
moins appréciées que les plans
des voyageurs pressés.
La Chambre
des députés, un
jour de grand
débat f.omme
celui qui se
déroula avant-
hier, est un
véritable champ d’observations
pour le témoin soucieux de gla
ner quelques détails pittoresques.
Ainsi, lorsqu’un orateur parle,
son discours est haché d’applau
dissements que
Tandis que M. Grumbach
exposait son point de vue sur les
événements d’Espagne, il était
intéresant et même amusant de
déterminer le caractère spécial
dont- chaque député. S.F.I.O.
marquait involontairement son
enthousiasme... .
M. Marx Dormoy applaudit, les
mains ostensiblement levées au-
desus de sa tête ou, plutôt, de sa
barbe.
M. Vincent Auriol tend ses
mains . et. les bat à plat l’une
contre l’autre, comme pour écra
ser une mouche ou un papillon...’
Mais la palme revient' sans '
conteste à M. Léon Blum qui ;
fait, à lui seul, plus de bruit que
dix de ses collègues. Ses paumes;
largement ouvertes s’abattent
frénétiquement sur. le pupitre, et
cela donne l’impression d’un,
lapin qui détale...
Demain...
avant-dernière journée d’Expo-
sition de Blanc à La Grande
Maison de Blanc, place de l’Opéra.
En raison de la décision rùsse
d’interdire l’exportation du lin,
une augmentation des prix du
linge est certaine.
Achetez Draps, Services
Devant -
« UEmbarquement ,
pour Cythère »
Des obliga
tions profes
sionnelles , ont
entraîné, hier,
un de nos col--
laborateurs au
musée du Lou
vre. Traversant la salle où se
trouve le fameux tableau de
Watteau, L’Embarquement pour
Cythère, il s’approcha de cet in
comparable. témoignage de grâce
française...
Deux Italiens postés-devant la
toile, et dont tout indiquait qu’ils
étaient des touristes ou des hom
mes d’affaires de passage à Paris,
échangeaient, dans leur langue,
leurs impressions...
— Dire, confiait l’un, que tant
d’harmonie, tant de délicatesse,
tant d’esprit et dé, sensibilité,
pourrait .être en un instant pulvé
risé par un bombardement
aérien! Décidément, la civilisa
tion est une chose bien effa
rante !...
— La civilisation ! Quelle civi
lisation? répliqua l’autre... Je
n’en connais qu’une. Celle qui a
rendu possible l’éclosion d’un tel
chef-d’œuvre !
Cette petite scène se passe, on
le conçoit, de tout commentaire !
Entrée porte n S.-
Pendant les travaux d'agrandis
sements suppression des étalages.
Tout le'stock de robes, blouses,
manteaux, tailleurs, fourrures,
etc., doit être vendu sous 1-0 jours:
29, 49, 95 ifr., etc., etc. Nombreux
coupons de soierie et lainage
3, 5 et 10 fr. Entrée libre chez
Marie-Louise, 52, Ch^Elysées.
L’extension de la T.S.F.
— C'est un prix de Rome...
— Ça ne m’étonne pas, je lui ai toujours trouvé un air suspect
u, l’avenue Junot, dans ce
quartier qui n’a rien de
de I mystérieux, ni de secret, qui n’évo-
table et Mouchoirs. Au rayon de 1 que pas, comme certaines rues du
Blouses, une journée spéciale
diverses séries sacrifiées, 89 a
129 francs. ‘
Paul Déroulède
commémore
ront, dimanche
prochain, le 25'
anniversaire de
la mort du
grand patriote.
Comment, en notre époque
troublée, ne pas rappeler quel
ques souvenirs de celui qui vou
lut conduire le général Roget à
Déroulède, qui était le neveu
d’Emile Augier, dont précisément
on fête cette année le cinquante
naire, fut une curieuse figure
d’avant-guerre, un lutteur achar
né, et qui a gardé de nombreux
fidèles.
Un jour que le grand tribun, en
compagnie de Marcel Habert et
du comte de Castellane, dévelop
pait le thème de sa politique et le
but qu’il voulait atteindre, le fas
tueux Boni, enthousiasmé par la
fougue de Déroulède, s’écria avec
chaleur : •
UNE ÉT RANGE SOCIÉTÉ
LES POLAIRES
de l’avenue Junot
jÆf’E&T une étrange société oc-
(f Culte, qui a son siège à
Marais ou des Halles, le souvenir
d’époques disparues où la magie
régnait, ces rues où l’on se heurte
à quelque pan de mur de l’Obser
vatoire de Ruggieri (l’astrologue de
Catherine de Médicis) ou du re-.
Les amis deÏPair* de 1* Brinvilliers, l'empoison-
Paul Déroulède ®«use célèbre du 17* siècle. C’est
là que les « Polaires » devraient,
semble-t-il, siéger, on encore dans
la mystique lie Saint-Louis, tout
près des tours de Notre-Dame, or
nées des symboles alchimiques et
démonologiques du moyen âge.
Mais quest-ce que les « Polai
res » ? Une société occulte qui tire
son nom de la vieille tradition hy-
perboréenne. Selon cette croyance,
qui date du savant magicien grec
l’Elysée, et qui paya de sa liberté ! pythagore, les deux — et parmi eux
les multiples assauts qu’il livra*™- 1 —* *—”— — 1 ™- J »-
l’on Ut : « Hic Adsum Frater tuus
sub poU signo Lutetia* mUlessi-
mo, etc... » (Celui qui se présente
à toi est ton frère sous le signe
de l’Etoile Polaire. Paris 19...)
La mission du groupe est de lut- des charges qui pèsent, aujour-
ir contre « l’égoïsme, l’orgueil, £Ur 1 exploitation difficile
• « w.. Ê a m nA ■ Kavi V1AW1 ni»/\ ri • 1 w» m A n n 1 ÛC
surtout Apollon, protecteur des de-
en faveur de ceux qu’il défendit, vins — seraient venus du Nord, de
la « Montagne sacrée », « Polai
re ». C’est sur cette montagne que
siègent les « supérieurs inconnus »
du groupe des Polaires, les « Invi
sibles », qui transmettent leurs ins
tructions aux adeptes.
A l’origine de la société, un fait
curieux : l'Italien qui devait fon
der cette secte rencontra, aux en
virons de Rome, en 1908, un ermite
que l’on nommait le « père Ju
lien ». Les deux hommes se virent
fréquemment. En signe d’adieu, le
solitaire remit au jeune homme un
manuscrit. C'était une méthode
oraculaire, très proche de l’oracle
« Nous ne poursuivons pas la écrit de Casanova. Un occultiste
même solution, mais nous avons fort érudit, M. Zam Bothiva, chef
les mêmes haines, les mêmes dé- laussi des Polaires, devait expliquer
goûts. Je ne sais si je vous con
ter
l’hypocrisie ». D’autre part, quand
une action précise est nécessaire,
les supérieurs invisibles indiquent,
par l’oracle de force astrale, la voie
à suivre.
C’était en septembre dernier,
alors que sur tout le pays planait
l'inquiétude que l’on sait. Je ren
contrai un des plus fidèles disciples
de la méthode de force astrale. Il
avait interrogé les « petites lumiè
res ». Celles-ci tenaient ferme pour
la paix. Je l’ai revu II y a peu de
jours. Au seuil de l’année nouvelle,
je brûlais de l’interroger sur notre
destin. « C’est bientôt, me dit-il,
que viendra en France celui qui
doit rendre à notre pays la pre
mière place en Europe et lui faire
accomplir sa mission qui est de
mettre fin dans le monde au Tègne
du matérialisme, de la haine et des
appétits déchaînés.
— Mais eet homme ?
— Ce sera sans doute la réincar
nation d’nn personnage qui a déjà
fait beaucoup porter dé lai... p
Alors, je songeai que les Polaires,
étant une fraternité rosicrucienne,
ont une grande’vénération pour le
plus célèbre R.C. des temps moder
nes, ce comte. de Saint-Germain
qui étonna le 18» siècle, fut conseil
1er intime de Louis XV (ne pas
confondre avec le ministre de ce
roi) et dont Voltaire écrivait à Fré
déric Il : « C’est un homme qui
sait tout et qui ne meurt jamais. »
, Mme d’Adhémar — en ses mémoi-
les grandes -lignes de cette me- res — a conté qu’elle, revit ce per-
ï'thode en un ouvrage intitulé : sonnage 'à la veille dè la Révolu
vertirai, mais vous, voulez detr.iu- # Mysitxiosa, », auquel MM.'"
re, moi aussi.,. Quand il s agira Fernand Divoire, Maurice Magre,
de reconstruire, on verra quel est Marquès-Rivière donnèrent chacun
le meilleur architecte. En. tout - une préface enthousiaste. Par cette'
cas, si jamais vous avez besoin méthode, qui mettait les initiés en
d’argent, faitos-le moi savoir. J’ai communication avec les Sages invi-
un million,» votre disposition... ? slbles de la Montagne Sacrée, ceux-
m . , la reçurent 1 ordre de fonder « La
Well. chemisier,. . Fraternité Polaire », résurrection de
n» • I* « véritable Rose-Croix ». Ils
é£l, rue tioyme, surent aussi que le père Julien, dis-
solde encore quelques jours tous paru d’Halie, avait regagné son
ses articles de qualité avec des couvent de {'Himalaya,
rabais jusqu’à 50 0/0. Chemiserie, , au 36 (chiffre cabalistique privi-
pardessus d’hiver et imperméa- légié) de l’avenue Junot, dans une
blés hommes, ainsi que blouses et salie très vaste, une table massive,
ensembles SDorts d’hiver dames, des sièges contre le mur, à gauche
n , n il ij sous un dais, nne mappemonde. A
Pierre Ualbe soute... ■ ' droite, un escalier conduisant à une
<«• »» » »? *: & sfra;
exclusifs en maroquinerie : Sacs, ]n . n „ DC (Mrt ^ Po .
poudriers, parapluies, ceintures, iaj re s ) visage masqué, et en un
etc... Une visite s’impose : 33, ave- serment prêté à genoux ; après
nue de l’Opéra. ‘quoi, I’adepte reçoit une carte où
tion (alors qu'il était officiellement
mort en Allemagne, en 1784) et
qu’il lui prédit, point par point,
tous les épisodes du grand boule
versement. Peu avant sa disparition,
cet homme ahurissant qui donnait
au roi la clé ‘d’affaires mysté
rieuses remontant (telle que l’af
faire Dumas) au 16* siècle et trans
formait, à Versailles, le plomb en
or, -annonça qu’il réapparaîtrait à
Venise en 1938 ou à Paris en 1939.
Serait-ce donc l’homme attendu ?
Sans doute est-il déjà parmi nous.
Mais,' quelle forme terrestre em
pruntera-t-il ? Homme politique ?
Grand financier ? Savant ? Ou en
core journaliste ? Il avait insisté '
au cours de ses conversations avec ;
Casanova sur l’importance consi -1
dérable que prendraient les gazet- '
tes. Peut-être jouera-t-il un rôle
dans la presse moderne. Examinons
nos confrères attentivement...
On apprend
par une com
munication. de
M. Jules Jül-
lien, ministre
64.381 appareils
de T.S.F. viennent d’être déclarés
au cours du mois de décembre
1938. Au total, le nombre de
postes déclarés en fin d’année
atteint le chiffre respectable de
4.705.859 pour la France et les
colonies, sans compter un certain
nombre d’appareils clandestins
-soustraits au contrôle du fisc et
dont les possesseurs s’exposent,
d’ailleurs, à payer des taxes quin
tuplées.
Læs voilà bien les... quintu
plées !
Un des côtés curieux de cette
vulgarisation de la T.S.F. est
que quelques appareils, dans les
moments difficiles, émigrent au
Crédit Municipal.
On a, en effet-, vendu récem
ment quantité de postes récep
teurs que leurs"propriétaires, la
mort dans l’âme certes, avaient
dû abandonner-de la sorte.
Selon la cérémonie...
LETTRES t ARTS
, SAINTE-BARBE
HIER as JANVIER...
feu,
Lestais de Charles Pégnv
L'
A plaque, est posée au mur qui
abrita, dans une boutique
étroite, Charles Péguy et
ses « Cahiers de la Quin
zaine »... Quelques larmes de pluie
neigeuse tombaient.
Les Amis de Charles Péguy re
montèrent la rue de la Sorbonne,
contournèrent le lycée Louis-le-
Grand et pénétrèrent dans Sainte-
Barbe..
Ce que fut cette cérémonie, les
discours que l’on prononça, le texte
sublime que Ch. Péguy adres
sait à Lotte, la présence de
Mmes Péguy et Lotte, tout con
courait à créer en ces lieux-une
émotion d’une rare qualité.
Mais parmi cette société nom
breuse et mondaine, de-ci de-là, se
retrouvaient quelques authentiques
cagneux, de cette première et fa
meuse réthorique supérieure dont
Charles Péguy fut le plus illustre
champion.
Roy, Deshairs et le signataire de
ces lignes se serraient la main,
tandis que Jean Tharaud, en l’ab
sence de Jérôme (l’alter), évoquait
les leçons de Lévy-Bruhl et de
Bompard.
Quand le dernier mot fut dit, le
vice-président du Sénat, grâce au-v
quel - Ch. Péguy fut boursier à
Sainte-Barbe, notre ami Roy, noua
entraina. avec autorité vers la
Cour Rose, le vieux préau où l’on
faisait collation d’un qnignon de
pain quelquefois accompagné de
deux sous de confiture on de cho
colat, mais toujours trempé à la
fontaine de quelques gouttes d’eau.
« Cette cour, disait Roy, n’a ja
mais été rose, mais « pisseuse » :
il fallait les yeux de Tharaud pour
la voir rose !... Le lieu est sévère
et n’a pas changé. Faisons le tour
encore une fois, que nous avons
fait si souvent en devisant autour
du gros arbre unique ! »
Cependant, dans les couloirs,
certains cherchaient la Cour Rose.
De jeunes Barbistes, étonnés par
l’Invasion de tant de vieilles bar
bes, grimpaient les escaliers mus
le regard amusé dè Reclus oq de
Porché.
A la sortie, une pancarte collée
derrière un carreau indiquait des
« W.-C. réservés aux demoiselles » !
Charles Péguy, en ôtant son bi
nocle, eût dit comme nous : « De
notre temps, il n’y avait pas ici de
demoiselles ».
ROGER DUCOS. .
Après l’anniversaire d’Auguste Comte
en est le positivisme
L
du jour, adressez-vous en confian
ce Au Cor de Chasse, où vous
trouverez immédiatemenit en lo
cation un choix incomparable de
vêtements riches et élégants, pour
hommes et jeunes gens : 40, rue
de Buci (angle Bd St-Germain).
Ravalements
Les règle-
ments munici
paux prescri
vent que la fa
çade . des im
meubles pari
siens doit être
ravalée périodiquement. Cette
coquetterie édilitaire est presqüe
tombée en désuétude en raison
A _ Société Positiviste Interna
tionale vient de célébrer l’an
niversaire de la naissance
d’Auguste Comte, père du po
sitivisme et inventeur de la socio
logie. Le fondateur de « l’admirable
doctrine » aurait — on plutôt 'il a
dans son immortalité — cent qua
rante et un ans.
Quel âge a sa philosophie ? On
dirait qu’elle a l’âge de l’humanité,
laquelle est bien vieille et toujours
des P.T.T., que jeune; si vieille qu’elle n’a plus rien
à apprendre, si jeune qu'elle ignore
à peu près tout... Mais que voilà
une réflexion peu positive ! Le posi
tivisme ne le serait-il davantage ?
Au fait, qu’est-ce qui est positif ?
Comte l’a dit de façon très pré
cise : « Considéré sous son accep
tion la plus ancienne et la plus
commune, le mot positif désigne le
réel par opposition au chimérique ;
sous ce rapport, il convient mer
veilleusement au nouvel esprit phi
losophique, ainsi caractérisé par sa
constante consécration aux recher
ches vraiment- accessibles à notre
intelligence...»
Rien n’était peut-être plus utile
il y a cent ans, et rien ne le serait
peut-être davantage, aujourd’hui
encore, que l’intervention du positi
visme. Considérer des faits, rien que
des faite. Voir ce qui est, rien que
ce qui :ést. Que de nnées s’évanoui
raient au ciel politique, que de
phantasmes dans la nuit métaphy
sique !
Mais qu’est-ce qui est ? Qu’est-ce
qu’un fait ? Où s’arrête le réel ?
Dans sa rigueur à bannir tout ce
qui ne se laisse pas observer, Comte
condamnait toutes les recherches
dont l’objet lui paraissait échapper
à nos prises. Pas de cosmogonie,
voulait-il, hors du système solaire.
Pas d’hypothèses sur la constitu
tion de la matière. Pas de théorie
sur l’évolution des espèces...
A ce compte, on se fût condamné à
ignorer bien des choses : les récents
progrès de la physique, en particu
lier, qui, pour nous exUquer Je réel,
nous invitent à en sortir et nous
plongent dans des espaces à plus
de trois dimensions, dans des temps
continus mais variables, ou fixes
de bon nombre d’immeubles.
Un conseiller municipal vient
de poser la question au préfet de
; la Seine, qui a répondu judicieu
sement que : « La Ville de Paris
en poursuivant d’office le ravale
ment de certains immeubles se
rait contrainte d’affecter à l’exé
cution de ces travaux d’impor-
< tants crédits que les propriétaires
! ne seraient pas toujours en me
sure de, rembourser, et dont le
recouvrement ne lui serait ga
ranti que par un privilège pre
nant rapg seulement après les
privilèges énoncés aux articles
2-101 et 2.105 du Code civil et
portant sur les revenus, parfois
/très modestes, des immeubles. »
Les immeubles garderont donc,
provisoirement, leurs... vieux
complets.
Claire Comte, Couture,
17, 19, Bd des Capucines, Paris,
/solde sa collection d’hiver, jeudi,
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mouton d’or, depuis 1.600 fr.
Envoi franco du catalogue n* 14.
In DE GEBIN-RICAKD.
Nécr«logîo
Nous apprenons la mort de Mme
Charles Patou, belle-mère et mère de
M. et Mme Raymond Barbas, décé
dée en son domicile à Paris, 25. bou
levard de la Tour-Maubourg. Ses
obsèques auront lieu vendredi 27
courant à 11 heures, en l’église Saint.
Pierre du Gros-Caillou.
mais locaux.
Sur ce chapitre de la politique,
Comte crut pouvoir non'Seulement
attendre mais tout de suite obte
nir beaucoup. En instituant la so
ciologie (c’est-à-dire en créant le
mot et en apportant une méthode,
car on n’avait pas attendu deux
mille ans pour étudier les sociétés) ,
il pensait avoir fixé à la fois, les
lois d’ime statique sociale et d’une
dynamique sociale, desquelles dé
coulaient respectivement une théo
rie de l’ordre et une théorie du pro
grès. Il préconisait l’unité sociale à
tout prix, au besoin par une dicta
ture temporaire, jusqu’à ce que fût
assurée, par la doctrine positiviste,
limité sociale qni n’avait pn l’être
par la doctrine théologique.
Le monde actuel ne paraît pas
tout près de voir s’instituer cet or
dre magnifique. Peut-être n’a-t-on
pas assez écouté Comte, sinon dans
scs conclusions politiques, du moins
dans sa façon de concevoir tes faits.
On eût formé une autre « physique
sociale », peut-être ans! neuve et
féconde que l’autre.
Tel qu’il est, le système de Comte
reste l’un des trois grands systèmes
français, s’il est permis de donner
ce nom à celui du fondateur de la
philosophie-moderne et à celui du
plus illustre des philosophes d’au
jourd’hui. Aussi bien de Descartes
à Comte et à M. Bergson, mainte
courants communs sont-ils sensi
bles. Comte reconnaissait pour l’un
de ses maîtres l’auteur du < Dis
cours de la Méthode », et M. Ben-
rubi a pu parler d’un bergsonisme
cartésien tout en définissant la phi
losophie bergsonienne comme nn
« positivisme métaphysique et spi
ritualiste ». H suffit du reste de
manifestations de l’ampleur de cel
les qui vont avoir lieu (1) pour
attester l’importance actuelle du
fondateur du positivisme.
ROGER LDTIGNEAUX.
(1) A dater du samedi 28 janvier,
à 16 heures 30, 28, rue Serpente, une
série de conférences hebdomadaires
sera donnée par MM. Grimanelii, Fé-
liciano de Oliveira, H.-C. Corra,
Paul Cameiro, Maurice Ajam, A.
Champeau, Pierre Ducassé. •
De -toutes
couleurs
MORÈRE
chez Jeanne Castel
M.
MORERE est un de ces jeunes
que présente, souvent avec un
succès mérité, Mme Jeanne
Castel. Sa peinture n’est point de tout
repos, encore qu'il ne chepche pas,
sans doute, à étonner. Les déforma
tions outrées, d’ailleurs rigoureuse
ment constructives, du dessin, la cou
leur généreuse, et juste en ses accords,
mais, par principe, balairant la toile
d’une multitude de hachures « en chi
cane », tout dans les portraits et les
figures prouve un sérieux mépris des
académismes ancien et nouveau. Ces
recherches, qui émanent d’un artiste
sincère et doué, sont intéressante* en
elles-mêmes, et l’on ne songe à repro
cher au peintre que les effets trop
taciles qu’il semble attendre, en ses
grandes compositions, de sujets mytho
logiques agressivement modernisés.
Plusieurs paysages de M. Morère,
peints dans une manière différente,
sont joliment composés, et faits pour
séduire. Eniin, de petites terres ouïtes,
traitées dans un goût baroque qui les
pousse jusqu’à ,1a charge, ont, ainsi
que quelques eaux-fortes, de la vigueur
et de la vie. —G. B. G.
Nouvelles de partout
X Le bon maître Maurice des Om-
biaux entrerait ces jours prochains
à l’Académie belge de langue fran
çaise. .
Depuis longtemps les écrivains
belges avaient demandé au spécia
liste des appréciations vinicoles de
venir parmi eux. Mais Des Om-
biaux restait le « Sanglier des Ar
dennes », comme, on le surnommait
jadis.
• Ces temps derniers, son ami Du
mont Wilden eut raison de ses rai
sons et nous verrons siéger à l’Aca
démie royale de Belgique, Maurice
des Ombiaux, .
UN- NOUVEAU SALON GASTRONOMI
QUE. — Reprenant une tradition qui a
triomphé en 'lïHi, 1927 et f9M, les orga
nisateurs de l’époque, et à leur tête
M. Edouard Rouzier, ouvrent aujour
d’hui, au Salon des Arts ménagers, une
section gastronomique dont l’intérêt
’arilrme très vif. Au cours de 18 dé
jeuners et de 5 dîners, du 26 janvier
au 12 février, tous les grands chefs de
nos provinces viendront présenter au
grand public les spécialités gourman
des et les vins les plus, réputés de
chaque région. Un gala consacré à. la
Champagne, et où est convié tout le
monde diplomatique des ambassades et
des légations, aura lieu le 30 janvier,
sous la préadience de M. Marebandeau,
garde des Sceaux et maire de Reims.
De plus, au cours du salon, trois
déjeuners feron tapprécier aux gour-
grands chefs venus de l’étranger. Il y
mets dc.s menus élaborés par des
aura ainsi une journée de Londres, uns
de 'Belgique et une de Toscane, les
10 et il février prochains.
Les jeunes auteurs
au Club du Faubourg
M. ARMAND SALACROU
PARLERA SAMEDI
L’auteur dramatique Armand Salacrou
fera d’importantes déclarations, samedi
après-midi S8 janvier, au Ctab du Fau
bourg, Salle Poissonnière, sur Pour
quoi je demande au ministre de l'Edn-
cation nationale d’aider les jeunes tu
teurs. A cette même séance, qui com
mencera à 14 h. 30 précises, Théâtre
et Cinéma, avec Constant Rémy; procès
du film Suez, avec le marquis de Casa-
Fuerte, neveu de l'impératrice Eugé
nie ; Eloge de la banane, avec le dé
puté Taudléfe ; Le Drame du pétrole,
avec André Hunebeüle, etc. Renseigne
ments, le' matin. Carnot 50-24.
VIRGINIA WOOLF
Années
roman
25 fr.
SELMA LAGERLOF
Mon journal
d’enfant
« 18 fr.
§ «mander U Catalogué Général de«
ditions Stock, 6, ruo Cosfafir»0«fav*git«
Paris
STOCK
Exposition
Une exposition d’art de la Lettonie
sera inaugurée par le ministre de
l'Education Nationale le vendredi 27
janvier, au Musée! du Jeu-de-Paume,
place de la Concorde ; elle restera ou
verte jusqu’à la fin du mois de février.
C’est la première fois qud l’on réunit
à Paris une vaste collection de pein- .
tures mpdèrnes lettones .à laquelle on
a joint une! section de l’art populaire ■
comprenant des tissus, broderies, bi- .
joux, ambre, poteries, etc..., prêtés par
le Musée Historique de Riga. Ces ob
jets ont une haute! valeur artistique.
Une collection de livres, particulière
ment une série d’ouvrages d'auteurs
français en traduction lettone, e!t quel
ques documents historiques compléte
ront cet ensemble, donnant ainsi un
aperçu aussi bien sur la civilisation
ancienne que) sur l'effort de création
artistique moderne de ce pays du
Nord.
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