Titre : L'Intransigeant
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1930-01-05
Contributeur : Rochefort, Henri (1831-1913). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32793876w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 janvier 1930 05 janvier 1930
Description : 1930/01/05 (Numéro 18339). 1930/01/05 (Numéro 18339).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k792793j
Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol Lc2-3980
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
L’INTRANSIGEANT Dimanche 5 JANVIER 1930 S
feras dé mon pâté de foie, je laissais
pour lui un peu de viande après les
peaux de saucisson. Il paraissait s’en
contenter.
<5 Nous étions devenus très amis.
D’abord, c’est un chat qui s’y connais-
bait en peinture. Quand je travaillais,
au lieu de dormir et de ronronner
Ainsi que font les chats de tous les
ateliers, lui venait s’asseoir à ' mes
'•Jieds. Il surveillait le jeu de mes pin
ceaux ; certaines couleurs le faisaient
’se hérisser. Quand je peignais des
leurs — vous allez rire — je le sen
tais heureux, je le voyais sourire. Eh
bien, ce sont mes tableaux de fleurs
qui m’ont fait remarquer des cri
tiques.
• ’ « -Qu’y a-t-il d’étonnant à ce qu’un
chat comprenne la poésie des fleurs
peintes ? N’est-iî point l’explorateur
; forcené, inenchaînable, des jardins
baignés'd’aube ou de nuit ? Ne voit-il
■ pas les corolles lumineuses dans l’om-
•bre où nous ne les voyons plus ?
« Chez moi, il ne venait jamais per
sonne, ni amateurs, ni marchands, ni
amis, ni parents. Je n’avais que ce
chat pour me comorendre, et nraimer,
et me donner confiance en moi. Mes
toiles s’accumulaient • par terre, con
tre les murs. Il les gardait et les re-
-gardait. Quelquefois, j’en prenais une
,ou deux, celles devant, lesquelles le
compagnon avait rêvé et je réussissais
à les troquer contre quoi acheter du
pain et des tubes.de couleur.
1 « Un jour, voilà que la concierge me
monte une lettre. Enfin, quelqu’un
s’inquiétait de moi, quèlqu’un se flat
tait de m’avoir découverte. \
.■ « Je lisais, toute tremblant» d’espé
rance. Je levai des yeux pleins de foi
sur la porteuse de nouvelles. Mais
elle était grave et préoccupée. Elle me
r dit :
; « — Qu’est-ce que c’est que ça ?
? « — C’est Raddachat ; mon ami,
mon porte-chance I
' « — C’est un locataire interdit, re
marque la femme. Le règlement est
affiché dans le corridor du septième.
Vous ne savez nas lire ?
« — Raddachat n’est jamais dans
Tesoalier. Quand il sort, c’est par le
"toit. ■■■ > ■
; « — Le règlement doit être observé.
,Si je vous dénonce au propriétaire,
-vous aurez congé.
.- « — Vous ne ferez pas ça !
: .« — C’est mon devoir de concierge.
.« Elle m’en dit tant que la peur me
prit. Déménager... Errer à l’aventure...
Etait-ce possible ? Je me pris à pleu
rer. La femme s’émut :
«— Vous n’avez qu’à le donner, ce
chat. Je connais une dame au 17 qui
en cherche un. Us m’ont pas d’ordon
nance - contre les bêtes dans cette
maison. _
« — Tu entends, Raddachat. je ne
peux pas te garder. !
« — Je vous enverrai cette dame
demain, dit la concierge.
« Ce jour-là, au lieu de peindre, je
pris mon chat sur mes genoux. Je lui
expliquai les choses. Je lui dis que
j’obtiendrais de sa nouvelle maîtresse
la faveur d’aller le voir quelque fo s.
« Le lendemain vint-et la dame
aussi. U ' faisait soleil. Raddachat
s'était assis à l’air, contre le vasistas
ouvert. Elle était. très gentille la
dame. Elle avait apporté un panier
avec de l’ouate au fond. Elle comprit
tout de suite que Raddachat, notait
pas un chat ordinaire.
« Et le moment vint d’opérer la sé
paration. - .«
« J’allai vers le compagnon attën-
-tifr-J’étendis. la main. Alors,. Radda
chat me jeta un grand regard — lo
regard de celui qui. a pris, en face de
•la fatalité, unè décision irrévocable —
et il sauta par la fenêtre.
« Il se jeta du septième dans la
cour. Oh ! ce saut ! Je l’ai vu tomber
comme une peau vidé.
- « J’ai couru. J’ai dévalé les étages.
.Je suis arrivée juste pour sentir, sous
ma paume, son dernier tremblement
d’agonie.
« Je ne sais pas si les animaux pen
sent ; s’ils'nous entendent ; s’ils son
dent nos petites lâchetés ; mais je
sais bien que Raddachat s’est suicidé.,»
— Blanche Vogt.
99999999999999999999999999
99999999999999999999999999
|L, fl (I.S©ILA CONIAONIA SUMR ’D’E C©
On dit que...
★ Dans le train spécial de la délé
gation-française qui se rendait à La
Haye, nos quatre ministres causèrent
jusqu’au déjeuner qui ne prit fin que
près de. Bruxelles.
Après la réception des attaché^
d’ambassade, les ministres se séparè
rent. M. Briand resta dans son coin
et, le chapeau mou de .feutre tiré sur
les yeux, se mit à réfléchir, solitaire.
M. Chéron ouvrit une serviette, en
sortit des papiers, les.étala devant lui.
Quant au président du Conseil, il
changea de voiture et vint trouver le
secrétaire général des Affaires étran
gères. Il prit place devant sa table.
M. Philippe Berthelet appela Mme
Berthelot qui s’assit en face du prési
dent du Conseil. Mme Osusky vint les
rejoindre et fit la quatrième dans une
partie de,, dominos qui se termina
seulement en gare de Rotterdam.
M. Loucheur, lui, apporta un jeu de
cartes, fit chercher un journaliste
français et yn américain. Un expert
fit "le quatrième et on commença un
long bridge très animé.
Près de la frontière, M. Briand vint
s’installer et regarda la partie. Le mi
nistre du Travail « bluffait » au jeu
mais ne semblait pas avoir de chance.
Mais en gare de La Haye on revint
aux affaires sérieuses.
.
> + Dans les trente-deux conférences
qui précédèrent celle de La Haye 1930,
la- France eut très rarement un ser
vice de presse bien organisé.. Certes,
le Quai d Orsay sait choisir d’excel
lents directeurs pour les services d’in
formations. mais, hélas! il oublie
de les renseigner,. .Alors-ton applique
le système D. • -
A la conférence de La Haye 1929, ce
fut M. Loucheur qui se fit le chef du
bureau de presse et qui chaque soir
fit une canference quand il avait le
temps, souvent bien après les autres
chefs des bureaux étrangers.
Cette fois, c’est M. Tardieu qui fera
lui-même la petite conférence quoti
dienne aux représentants des jour
naux français.
Et, de plus, M. Tardieu recevra
chaque soir les journalistes étrangers.
C’est une excellente idée. Du moins
saura-t-on nettement toute la vérité
qu’on doit savoir.
k A La Haye on voit des écriteaux
mobiles placés bien en vue dans cer
tains endroits très 'fréquentés. On
y lit ;
Niet Parkeeren
oe qui signifie « ne pas laisser sa voi
ture ».
A Paris, puisque nous allons avoir
une ordonnance qui défendra le sta
tionnement des voitures, on fera bien
de mettre également aux bons en
droits cet avis charitable puisqu’il
évite la contravention.
k Avez-vous remarqué que les fac
teurs portent de moins en moins les
boîtes à lettres que nous leur connais
sions depuis toujours.
Elles sont remplacées — avantageu
sement, c’est certain — par une mu
sette en toile et en cuir.
D'ailleurs, 200.000 francs sont ins
crits au budget pour que lesdites mu
settes se multiplient.
-va a
’OB
»OI*
□■r
ap
Vous est-il arrivé de vivre, après,
ce que vous aviez écrit ? Voyez-
vous là pressentiment ou auto
suggestion ? Y a-t-il des sujets
qu’il vous effrayerait d’écrire ?
ADRIENNE LAUTAIRE
« A votre question Vous est-il arri
vé de vivre après ce que vous aviez écrit,
je réponds :
c — Beaucoup moins souvent que de
décrire'ce que . j’ai .observé ou vécu.
-« Vivre d’après ce-qu’on’ a imaginé
m’apparait surtout un cas de volonté
exceptionnelle, favorisé par les circons-
- tances.
« Les sujets qui m’effraient pour
raient bien m’amuser le plus ! »
ALBERT FLAMENT
L’auteur, de Maria de T 01 U 011 m’adres
se, cette profonde ; et'complété et trou
blante réponse ; v./ ... .■
c Permettez-moî d’intervertir 1 ordre
do vos questions et de-vous répondre :
être aujourd’hui de sujets qui puissent,
effrayer un « écrivain », èt je pense que
tous conservons à cette appéllation tou
te sa valeur ? ...
« Tous les sujets, tous les modèles ap
partiennent,. du fait-qu’ils "existent,; au
domaine de celui dont là mission (appe
lez cela plaisir ou nécessité), est de .pein
dre, d’écrire, raconter ce qui est, pour
des Visées flui nous soht perceptibles ou
dans'des buts qüi nous échappent Mais,
au fond de toute vérité, scandaleuse,
épouvantable,- futile eu : sévère, se dérobe
un enseignement — une morale —r et,
pire est le sujet, meilleure et plus im
périeusement opportune pourrait deve
nir la leçon.
' « Pourfémonter maintenant-dans l’or
dre de vos interrogations : Je crois qu’il
nous arrive parfois de vivre après ce que
nous avions imaginé, oe que nous avions
cru inventer, car nous n'inventons .rien,
« Au regard du temps,, tout est sur le
même plan, passé, présent, avenir. Par
un effort' de l’Imagination, l’écrivain,
comme certains médiums, peut devancer
le moment présent. C’est un travail se
cret, une accoutumance de la volonté.
« Sans la volonté de l’homme, il faut
le répéter sans cesse, rien ' ne serait.
Tout effort donne un résultat. Les per
sonnages cr^és par un romancier ou un
dramaturgie mettent à vivre quelque
fois d’une" vie personnelle si intense
qu’ils agissent malgré leur auteur et
dans un sens qui n’est pas celui où il
' avait pensé les conduire.
-s Pourquoi l’esprit ne ee délivrerait-il
pas des liens du présent pour découvrir
a l’avance et raconter ce qui sera — et
qu'il a vu ? Ne se libère-t-il pas de liens
analogues pour retrouver de. menus
faits au fond de ce qu’on nommé la mé
moire; des souvenirs plus insaisissables
.-qu’un souffle,' et, pourtant, ineffaçables,
après plusieurs dizaines d’années et qu'il
ne savait pas avoir enregistrés 7 »
L’enquétrice ; Jean Pobiajx.
k U faudra donc toujours dénoncer
ne méprisable abus' ! * —-
Un dé nos amis va pour louer un
appartement avenue de La Motte-
Picquet. On l’accueille fort bien. Mais
après les premières paroles : « Pas
d’enfant ici, n’est-ce pas, dit le gé
rant. »
Est-ce que de telles -phrases peu
vent être tolérées] et rie tombent-elles
pas sous le coup d’une loi ? Si non,
il faut que nos conseillers municipaux
— qui ont certes des choses plus inté
ressantes à faire, nous ne le savons
que trop — pour une fois fassent œu
vre utile et demandent qu’on prenne
des mesures contre ces' ennemis de
l’enfance !
k Vous dites, ces petites augmen
tations d’autobus sont assez bénignes,
vous dont le budget a qiielque élasti
cité, mais écoutez cette juste : plainte
de quelqu’un qui n’a pas grandes res
sources.
« En 1929, pour aller avec l’autobus
H de l’avenue de Clichy à la station
des Feuillantines, je payais en secon
de avec quatre tickets à 25 centimes,
soit un franc, en première, un ticket
de pl üs, soit l fr. 25.
« Depuis 1930; en deuxième je paye
5-tickets à 0 fr. 80, soit 1 fr. 50, et en
première 7 tickets, soit 2 fr. 10.
« Cinquante pour cent d’augmenta
tion en seconde, soixante-dix pour
cent en première. Evidemment, quand
il y aura le métro, je le prendrai, mais
en attendant, cela me fait une aug
mentation considérable à, la ] fin, de
l’année. >; »•
Encore un- qui voue à nos conseil
lers municipaux une étèrtielie recon
naissance.
k A la salle de garde de l’hôpital
de Saint-Germain-en-Laye, parmi les]
inscriptions ornant les murs, il en est
une : 3 chiffres énormes, rouge sang,
formant le noinbre 100, qui. intrigue
le profane.
Voilà l’explication que nou3 en
donne un interne :
— Ce nombre fut pednt le soir mé-i
morable du mois d’août dernier où.
nous avons opéré notre centième
« cas d’urgence » du mois dans
notre installation chirurgicale nou
velle, Nous sommes tous plus ou:
moins chauffeurs et cela nous est un
enseignement.
Sachez, en effet, automobilistes et
motocyclistes, qu’un « cas d’urgence »'
au mois d’août, c’est presque toujours
un « accidenté de la route », et quand
votre compteur marquera 100 kilomè
tres, pensez au « 100 » de la salle de
garde de Saint-Germain. Soyez pru
dents, vous épargnerez entre autres
choses, à de charmants garçons,^ des
fatigues nouvelles .et à vous-mêmes
le triste orgueil de bousculer une sta
tistique.
k On croit communément que les
immenses étendues désertes du Far-
West, chantées jadis par .Fenimore
Cooper et Gustave Avmard, sont pas
sées à l'étât'de légendes et qu’il n’est
plus, dans l'immense Amérique, un
endroit où l’homme ne s'est établi.
Erreur. On trouve dans Je sud de
Dakota, à 80 kilomètres au moins de
distance fie la ville de Pierre, une
province entière ne possédant pas un
seul haletant stationnaire.
Armstrong ~ tel est son nom — se
compose de " neuf villes; ou plutôt dç
ce qui devrait être des villes, car les
peuplades. cheynnes .qui . voyagent
dans ces étendues emportent leurs
tentes avec elles. .
La contrée possède un seul endroit
propre à l’élevage du bétail. II est ré
servé aux cow-boys qui peuvent y
'MS.
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UMtraH-photograv.)
‘ UNE CITÉ D’ARTISTES SERA ÉDIFIÉE SUR CETTE ILE RICHE DE SOUVENIRS HISTORIQUES
'SSS/SS/SSS/SSSSSSfSSSWffSSfSSSSSSSfSSSSSSSSfSSSfSSfSSSSSSSSSSS/SSSfSSMSWrSS/SSSfSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSJIirjksSSSStSSSSSSSJSSSSSSSS/SSWSSSSSS/t
faire paître leurs troupeaux en toute
liberté. •
On compte souvent 20.000 têtes de
bétail, à là fois, dans ces parages.
k Quelle est, selon vous, la grande
ville de France où on se marie le
plus? Paris? Oui, naturellement, avec
une -proportion de 11,65 mariages pour
1.000 habitants. Celle où Ton se marie
le moins ? Saint-Etienne avec 7,37 ; à
Lyon la proportion n’est que de 7,43 ;
par contre elle est de 10,34 à Roubaix,
10,19 à Nancy, 10,01 au Havre.
La ville où il y a le plus grand nom
bre de naissances? Nancy avec 25,12
contre 15,04 à Paris.
La ville où on meurt le plus ? Rouen
avec 23,44 décès pour 1.000 habitants.
Strasbourg est la ville où on meurt le
moins (12,02) ; Paris, dans la liste des
quinze grandes villes de France, se
nlace, avec 13,70, avant l’avant-der
nière qui est Saint-Etienne (13,21).
Et Rouen,est encore/la ville où il
meurt lé plüs d’enfants : 3,18 contre
0,98 à Saint-Etienne et 1,46 à Paris.
k Nous avons dit dernièrement la
difficulté éprouvée par certains auto
mobilistes parisiens pour se procurer
le timbre anti-tuberculeux à 5 francs.
En effet, ce timbre n’était en vente
que dans les mairies et aux bureaux
d’octrois des portes de Paris.
Pour remédier à cet état • de choses,
le Comité de Défense contre la Tuber
culose informe, les aütoiriobilistes que,
désormais, ils pourront également
trouver la précieuse vignette dans
tous les kiosques à journaux parisiens
où elle sera en vente.
k Soyez bons pour vos yeux : les
verres médicaux de l’ing.-opticien
Leroy améliorent la vue. 30, rue
Vivienne, 30 (ne pas confondre) ; 52,
rue du Commerce (ouv. le dimanche),
et 131» boulevard de Sébastopol.
\
k ta Succursale de Luxe de la
Samaritaine, 27, boulevard des Capu
cines, commencera mardi prochain,
7» janvier, sa .grande, mise. en. vente
ânnuellê 4 dë Blaric." , Elle- Vendra * à
90 francs * 1 un drap toile pur'fil; jours
mains, 2 m. 40X8 m. 50 ; à 195 francs
un drap joiie fie Cholet, avec retours,
grecque de jours, barrette Venise
main, 2 m. 40X3 m. 50 ; à 79 francs
un service à thé toile couleur, brode
ries et applications (la nappe et 6 ser
viettes) ; une parure crêpe de Chine
lavable, jours main et broderie :
68 francs la chemise, 68 francs le pan
talon, 90 francs ;le step in, 125 francs
la chemise de nuit; à 135 francs une
douillette toile-de soie piquée ; à 250
francs uri pyjama crêpe de Chine cou
leur ; à 35 francs un bas de soie 44 fin;
à 32. francs une douzaine mouchoirs
linon pur fil tissé couleur; et à 8 fr.
un mouchoir cinq rangs de jours, fils
tirés à là main.
Elle vendra en même temps : une
toile pure soie lavable pour lingerie,
largeur 0 m. 80, à 19 francs le métré ;
un- crêpe de Chine lingerie, largeur
0 m. 80, à 30 francs le mètre ; un voile
triple lingerie, largeur 100, à 28 francs
le mètre ; un crêpe satin lingerie, lar
geur 100, à 42 francs le mètre.
Elle vendra enfin, pour hommes,
une chemise popeline brochée avec
deux cols, 59 francs ;.une chemise soie
blanche avec deux cols, 115 francs;
un pyjama fil à fil passepoilé, 52 fr. ;
un.mouchoir batiste pur fil, vignette
filetée blanche, la douzaine 75 francs.
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baraque, face au 26, Bd Bonne-Nou
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k — Où prenez-vous le thé, chère
amie?- •
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amie ?
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Champs-Elysées, 144 et 146. Musique
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no*
ZZ Les livres reçus hier :
Bm'ile Souvestre : Les Mille et Une Nuits
de .ta Bretagne, illustré par Malo Renault
(Lfts Œuvres Représentatives, éd.).
, André BelRssort : Les Voyages de Fran
çois de Xavier, illustré par François Quel-
véo (X»és Œuvres Représentatives, éd.).
Madeleine hey : Petites Voix, avec des
images d’Bdy Legrand (Stock, éd.).
O. iaeobsson : Adamson (60 dessins de
l’auteur ; Stock, éd.).
D. Riazanov : Communisme et Mariage
(Les Revues, éd.).
- Henry Michaux : Mes Propriétés (Four
cade, éd.).
Michel Floorlssone : Le cardinal Dubois
(Bloud et Gay).
ZZ Paul Morand vient de perdre son
père, Eugène Morand. Eugène Morand
avait été un,des principaux auteurs du
théâtre parisien dans la période d’avant
la guerre. Ses pièces étaient partout
jouées avec un grand succès,
Raymonde, qu’il avait écrite avec An
dré Theuriet, Grisélidis, qu’il avait écrit
avec Armand Sylvestre, furent joués à
la-Comédie-Française.. Sarah Bernhardt
avait représenté l’excellente traduction
d ’Hamlet qu’il lui avait donnée, avec
Marcel Schtvob.
Eugène Morand était né à Saint-Pé
tersbourg en 1854. Il avait dirigé dè 1908
à 1925 l’Ecole des Arts décoratifs.
Ses obsèques ont eu lieu aujourd’hui
à Yerres.
ZZ Joseph Delteil a lu un êoho d’un
de nos confrères. On y disait que l’au
teur de Jeanne d’Arc avait choisi un se
cond métier : placier en vins.
Delteil a été froissé. Il n’aime pas le
mot « placier en vins ». « Marchand de
vins » a une saveur terrienne et franche
qu’il préférerait... Mais Delteil ajoute
aussitôt : il doit y avoir un livre sous
roche.
. Car la littérature est encore le plus
beau pavillon.
ZZ Une Académie belge en Italie.
A Rome, entre le Palais des Beaux-
Arts et la villa Borghèse, à « voile Gui-
lia », près du musée du Pape Jules, va
s’élever une Académie belge.
Le terrain fut offert à la Belgique par
la ville de Rome lors du vovae-e des sou
verains belges en Italie, il y a quelques
années.
■ Le mariage du prince Umberto et de
la princesse Marie-Joseph a été pour le
gouvernement belge l'occasion de met;
terc à éxecution un-projet qui- était doué
déjà ancien. - ' ’ '
Ce mariage va donner également vie
à un autre projet, celui de l'isola Coma-
cina. Cef.te ile, sltuëé dans le lac de Cô-
me à l’endroit le plus enchanteur du
lac, inhabitée, est célèbre par sés sou>
venirs historiques : elle , fut le dernier
endroit où les légionnaires romains se
défendirent. contre l’invasion lombar
de ; c’est de son domaine, sur les rives
du lac de Côme que partirent : « I maes-
tri e fratellini Comacini », qui portèrent
dans le monde entier les formes archi
tectoniques restées célèbres.
. Elle fut pendant la guerre léguée au
roi des Belges par son propriétaire en
hommage au courage -de la Belgique.
S. M. le roi Albert en fit don à l'Académie
de Bréra, à Milan ; il soühaitait que
l’île devienne un lieu de séjour pour les
artistes italiens et les artistes des na
tions alliées de la Grande Guerre.
La Belgique va y installer sa maison
des artistes.
• ZZ Au Registre des Treize (titres
déposés entre nos mains) :
René de Koehl retient : Lg Religion du
Communisme et Vers un Point X.
André Berge va publier La Jeunesse in
terdite (2* volume de « Bernard Bardeau »).
ZZ Le monument Rostand.
Le comité du monument Edmond Ros
tand a-reçu l’œuvre du sculpteur Paul
Gondard, mais pour attendre une saison
plus favorable le comité a décidé de
renvoyer -l’inauguration au printemps,
à une date qui sera précisée d’ici peu en
accord avec la famille du poète, le gou-
NOTRE E NQUÊTE OUTR E-RHIN < 24 >
Un grand problème :
Les c hômeurs allem ands
Trop de gens se font porter malades..»
Berlin, janvier (de notre envoyé spé
cial). — Les graphiques ont du bon. Il
suffit de regarder celui du chômage .en
Allemagne pour comprendre que le nom;
bre des chômeurs, depuis le début dé
1924, oscillant entre 300.000 et 2.700.000,
avec des* chutes et des remontées brus
ques,‘il n’y a certes pas au chômage al
lemand une cause unique, qui serait, par
exemple, le poids des réparations.
Comme la plupart des problèmes éco
nomiques, celui du chômage allemand a
maintes causes, les unes saisonnières,
puisque en Allemagne, comme dans tout
pays agricole, le chômage diminue cha-“
que été, lés autres accidentelles, qu’elles
viennent de l’état du crédit, des finan
ces ou d’une crise dans une industrie
particulière, comme les constructions na
vales... ‘ ,
Mais passons sur les .-causes. Venons-
en aux faits, qui nous, touchent indirec
tement-. - .
Ce.-qu’il faut d'abord. constater, c’est
que le nombre des chômeurs, en six
ans, n'étant jamais descendu au-dessous
de 300.000» lorsque le gouvernement al
lemand vpudra vraiment lutter contre le
chômage, il commencera par exporter
300.000: chômeurs en Amérique du Sud,
aux Etats-Unis et au- Canada, pays où U
y a de la place pour plüs de 300.000 tra
vailleurs de race germanique.
Le gouvernement allemand verse à ses
chômeurs Mes indemnités calculées d’a
près divers Indices, salaire antérieur de
l’ouvrier, temps selon lequel il avait été
employé, charges de famille... Le total
des sommes; ainsi versées est considéra
ble ; il alourdit les budgets, augmente
les impôts, pèse sur l’ensemble de l’ac
tivité économique allemande et contri
bue à donner des airs de gêne à un pays
foncièrement productif. .
On ne peut certes pas demander à un
grand état moderne d’abandonner à eux-
mêmes ses -chômeurs; .comme le faisait
l’Angleterre, -de 1840. Mais les. Alle
mands ont constaté, à maintes reprises,
les abus provoqués par les indemnités
de chômage.
Le docteur Schacht a conté la rouerie
de deux fermiers qui avaient, chacun,
engagé'le fils de l’autre. Au bout de six
mois, le fils du. voisin fut congédié. A
partir de ce moment, .les deux garçons
purent se faire inscrire sur la liste des
chômeurs, toucher l’indemnité et tra
vailler paisiblement, chacun, sur la fer
me de s im père.
La pr4se allemande a cité cinquante
faits de ce genre.
D’après des observations faites dans
une grande ville industrielle de l'Ouest,
chaque fois qu’il se produit Une amélio
ration sur le marché du travail, Je nom
bre des personnes secourues par l’assu
rance diminue à peine tandis qu’au con
traire, quand le marché du travail est
mauvais, le nombre- des sans-travail
croit beaucoup plus que -les circonstan
ces ne l’exigent.
Une enquête menée par le président
de l’Office du Travail de Duisbourg à
deux jours déterminés, a établi que 9 %
des ouvriers engagés pour des travaux
exceptionnels ont refusé le travail et que
13 % d’entre eux l’ont quitté prématuré
ment. De même, dans les travaux organi
sés par les. municipalités pour occuper
les chômeurs, l’enquête a montré que
30 % ont refusé .le travail et que 18 %
l’avaient quitté prématurément-.-
2.182 sans-travail furent soumis, du
1 er juin 1928 au 20 mars 1929, & Duis
bourg, à un examen médical parc» qu’fis
prétendaient ne -pas être aptes au tra
vail qu’on leur offrait : 9 % seulement
d’entre eux furent reconnus incapables,
de ce travail.
Dans une,commune industrielle de
l’Ouest, pour se procurer 9 ouvriers, on
dut convoquer 45 chômeure, dont 86 re
fusèrent le travail sans la moindre rai
son. .
Dans une grande ville de l’Ouest, un
propriétaire d’hôtel voulut engager un
valet qui lui demanda de ne pas l'ins
crire à la caisse,de.maladies : Tliôtelier,
surpris, apprit ensuite que son valet
était déjà employé dans un autre hôtel
et qu’il recevait encore par-dessus le
marché*un secours de chômage.
A Bochum, 12 bonnes durent être pri
vées de leur secours parce que le bureau
de placement leur avait indiqué dans une
ville voisine, à Bielefeld, une place que
toutes refusèrent, en disant qu’il leur
était difficile de quitter la maison fa
miliale parce qu’elles avaient encore des
frères et des sœurs en bas âge que leur
mère ne pouvait soigner seule : elles
préféraient rester à la maison, aidant
leurs parents et recevant eh même temps
un secours de chômage.
Dans l’Allemagne de l'Ouest, les ou
vriers se font de plus en plus porter ma
lades avant l’époque du licenciement
pour pouvoir toucher le. secours de chô
mage immédiatement après leur préten
due maladie. A Dusseldorf, par exemple,
une enquête a établi que, dans les ou
vriers du bâtiment, le nombre de ces
malades s’élevait- à 17 % et à 14 % -dans
les autres industries contre une propor
tion normale de 5 %. ■
Dans une grande usine, un certain
nombre d’ouvriers devenus trop âgés ont
dû être mis à la retraite ; ces ouvriers
touchent donc une pension qui leur est
servie par l'usine et leur rente de la
caisse d’invalidité ; mais, en plus. Ils
touchent de la caisse un secours de chô
mage, bien que par leur âge ils doivent
être considérés comme vieillards inca
pables de travailler et, par conséquent,
ne. peuvent être à la charge de la caisse
de' chômage. L'ensemble des sommes tou
chées par ces ouvriers est égal à leur
précédent salaire.
Ce qui résume tout, d’ailleurs, c’est le
témoignage du président du Reichsans-
taltqui a dit, le 17 avril 1929, que la loi
ne donnait aucun moyen d’obliger un
sans-travail à accepter du travail.
Tout cect ne vous explique-t-il pas en
partie pourquoi le budget du Reich est
en déficit ? Louis Thomas.
vememerit et l’Académie française, qui
seront invités à se faire,représenter à
cette cérémonie.
ZZ Mil neuf cent trente.
Un regard derrière soi-.
Avant d’entrer dans Tannée nouvelle,
M. Albert Flament rappelle, dans la
« Revue de Paris », ce que signifiait
pour lui, dans sa jeunesse, le millésime
1830.
C’était un mot qui voulait dire « arrl&re-
prrand’mère » et qui exprimait ne qu’on
avait pu faire ou voir de plus vieux, do
plus éternellement dépourvu de jeunesse
dans le passé...
Boucles blanches, robes d’intérieur
confectionnées dans des « shalls » de
l’Inde, coques roulées sur les oreilles,
dames frileuses...
•Te pensais, ajoute M. Albert Flament,
qu’elles (ces femmes) avalent toujours eu
oet ftge... Et Je les contemplais comme la
preuve quo quelque chose avait été qui
n’étalt plus...
Mais comment se présentent les
grand’mères de 1930...
■ Elles racourclssent et rallongent leurs
jupes, coupent leurs cheveux, jamais blancs,
portent les mêmes étoffes, les mêmes nuan
ces quo leurs petites-filles... Les aïeules mil
neuf cent trente ont un masseur, un coif
feur et fréquentent l’institut de beauté.
ZZ Après le voyage de noces.
M. Marcel Bouteron qui s’est fait le
défenseur de Mme Hanska et qui étudie
la vie de Balzac en partant de ce jioint
do vue, publie dans la revue « Polo
gne » deux lettres Inédites de Mme Eve
de Balzac, adressées à sa fille. Elles ap
portent des renseignements sur les pre
mières semaines du mariage de Balzac
et de Mme Hanska. Celle-ci apparaît, en
effet, comme une bonne ménagère sou
cieuse de son intérieur.
M. Bouteron s’élève contre les pages
« aussi admirables qu’odieuses » que
dans son livre : « '628-E 8 », Octavre
Mirbeau écrivit sur les deux époux qui
« revenaient — selon Mirbeau » —
mariés et ennemis ».
ZZ Rimbaud l’Africain.
Lorsque Rimbaud quitta l’Europe,
Verlaine, lui écrivit-il ? M. Jean-Paul
Vaillant a eu la chance de rencontrer un
homme, M. Bardey, qui a connu Rim
baud à ce moment-là, au Harar. Verlaine
écrivit à Rimbaud. Celui-ci lui répondit,
une fois au moins, mais pour lui dire de
le laisser tranquille.
Tout porte à croire que Verlaine a sol
licité Arthur Rimbaud, Ta exhorté à pu
blier ses ; poèmes...
Mais Arthur Rimbaud ne voulait plus
rien connaître de ce passé-là.
M. Bardey a fait à M. Jean-Paul Vail
lant ce portrait, du poète : « Grand tra
vailleur, très assidu, intelligent et cu
rieux. Il a laissé une réputation d’origi
nalité et-de bonté. Très sobre, 11 ne bu
vait que de l’eau ».
. Cette étude, fort intéressante, sur le
vrai, visage de Rimbaud l’Africain pa
raît dans le « Mercure de France ».
ZZ Petites et grandes nouvelles.
Pierre Borel reprend ses conférences
littéraires sur la Côte d’Azur. Sujet : « Les
livres à lire i>.
ÿ? La semaine du Faubourg :
Mardi, 3.9, av. de Wagram, 20 b. 30,
l’abbé Viollet sur L’homme est-il croyant !
avec le rabbin Lévy, le pasteur Baron,
Georges Pioch, etc. — Jeudi, S. rue Dan
ton, 20 h. 30, procès de A l’Ouest, rien de
nouveau, Les Suppliciés. E. M. Remarque,
Réné Naegelen. — Samedi, 15, Bd R oc lie-
cliouart, Mlle Marguerite Grépon sur La
Beauté masculine. Procès de Spasme. M.
Fernand Mysor. Et de L’Art de faire sa
Beauté : le professeur Bitterlin.
ÿÿ Le dîner mensuel des « Humanités
contemporaines » aura lieu ce mois-ci le
6 janvier, 7 h. 30, 28, rue Serpente. M.
René Lalou parlera : Y a-t-il une crise de
littérature 1 et M. Charles Brun : Régio
nalisme.
XX Beethoven, par Romain Rolland
(Editions du Sablier). — Quel est ce
lui d’entre nous qui n’a pas encore pré
sente à l’esprit la courte vie de Beetho
ven que M. Romain Rolland publia avant
la guerre dans Les Cahiers de la Quin
zaine ! Le musicographe nous donne
maintenant l’un des piliers du monu
ment qu’il élève à celui d’entre, les héros
qui influèrent le plus'niâülfestemént sur
sa vie. C’est riché» dftns un cadre riche,
complet et rempli de' piété. ; Mais l’éru
dition, même passionnée, n’a pas la
même grandeur que le cri du cœur ju
vénile. — (S).
ZZ Au Djebel Deuse, par le capitaine
G. Carbillet, préface de Albert Londres.
(Ed. Argo). — Une préface précise, ra
pide d’Albert Londres, présente l’auteur.
En bref, il est celui qui, dans le Djebel
Druse, ouvrit 600 kilomètres de route, fit
creuser 300 kilomètres de canalisations,
fit apprendre le français à 3.000 enfants,
procéda à des fouilles dans trois villes
romaines, créa sept musées lapidaires,
transforma économiquement, intellec
tuellement et financièrement le Djebel
Druse et fut, lors de la révolte des Dru-
ses, abondamment injurié.
Cet homme ne nous parle pas de son
œuvre, ni de ses épreuves, ni de ses ad
versaires. Il nous conduit en pays druse,
nous montre ses amis druses ou les
grands chefs dont' 11 sut faire des amis
-pour la France. Il nous décrit leurs ré
ceptions, leurs .fêtes, nous fait compren
dre leur caractère et son attachement à
leur pays. 11 est précis, coloré,'descrip
tif, plein de détails exacts, prenant pla
ce dans de larges effets d’ensemble. —
(«). .
ZZ Soviets 1929, par M. Panait Istrati
(Rieder, édit.). — La suite du réquisi
toire de M. Istrati. Venant aprè3 les
éclats lyriques de Vers l’autre flamme,
ce volume, qui contient des chiffres et
des statistiques, parait plus modéré. M.
Istrati discute plus' posément. Il est
moins à son aise dans la discussion que
dans Pêloquencé. On s’attache surtout,
dans ce livre, aux pages où il est ques
tion de trotskisme et du sort qui est fait
aux intellectuels.
L’effort de M. Panait Istrati est peut-
être plein de générosité. Mais sa posi
tion apparaît. assez fausse» si bien que
son argumentation s’en ressent. — (} ).
Les Tbeize.
. .
Ül Ingénument
L’Etat débiteur et créancier
Un monsieur, gui me parut assez ner
veux, me tendit une feuille rose.
— Regardez ça, me dit-il, en grinçant
des dents...
— ■ Je vois : c’est votre feuille d’im
pôts.
— C’est la dernière sommation sans
frais. C’est l’ordre d’avoir à solder im
médiatement ce que je dois d l’Etat. Oet
avertissement m’est arrivé, sous bande;
ma concierge a pu' te lire tout à loisir.
— Et-c’est cette possible indiscrétion
gui vous met en colère ?
— Non, madame . Je suis désespéré
parce que je n’ai pas le premier sou de
la somme que M. le percepteur exige
« immédiatement ». Car voilà six moié
que l’Etat ne m’a pas payé, madame l
L’Etat qui doit me verser environ mille
francs par mois — juste de quoi ne pas
crever de faim — après trente-cinq ans
de bons et loyaux services — l’Etat se
fiche de son serviteur. J’ai dû emprun
ter à ma famille, aux voisins, à ma con
cierge, en leur donnant, bien entendu,
des garanties : la garantie que ma re
traite sera bien payée un jour ou Varie
ire...
— Alt, ! vous êtes de ccs patients qui
attendent la < liquidation de leur pen
sion de retraite ! Je comprends, mon
sieur, votre mauvaise humeur.
-r- Madame, l’Etat m’enjoint de payer
immédiatement T.fiOO francs. Or. l'Ètat
me doit à ce jour un. peu plus de 6.090
francs. Madame, mettez-vous à ma place.
Je ne puis payer. Va-t-on me saisir ? Va-
t-on me faire des « frais » tels que ma
maigre pension risque d’y rester englou
tie ? — si je la touche enfin...
— Monsieur, vous m’affolez. Vous avez
reçu une sommation de votre créancier;
essayez de la retourner à votre débiteur,
puisque c’est la même personnalité !
L’homme se sauva, les mains aux tem
pes. Il ne m’arrive pas souvent de de
mander des grâces d'Etat. Donc, pour une
fois, je prie notre grand Argentier de
prouver qu’un esprit de logique et de jus
tice règne dans ses fiefs. . Et, afin que
les citoyens puissent porter de l’argent
à ça caisse, je lui demande respectueu
sement de bien vouloir, d’abord, décais
ser ce que VEtat leur doit. — Blanche
Vogt.
iü Sachez que
Le Bal des Pupilles de r i Inlran »
Le bal de nuit annuel de la Société des
anciens pupilles de l’Intransigeant aura
lieu samedi 11 janvier dans la salle des
fêtes de la mairie du dixième arrondisse
ment, faubourg Saint-Martin. Prix d’en
trée :T0 francs.
%%%%»
Les Vigiles de la Flamme
Aujourd’hui samedi, à six heures- et
demie du soir : association des mutilés
réformés et veuves de guerre de Clichy.
Demain : Ligue des anciens combat
tants de la grande guerre du départe
ment de l’Aube.
Conseils de Catherine
Réponse à une lectrice : Les gants de
chamois sont en général lavables. Procé
der comme je l’ai indiqué il y- a quelques
jours.
Les autres gants de peau se nettoient
à la benzine. — Catherine.
Mariage
— Nous apprenons le récent mariage de
Mlle Camille Deshaye avec M. René Dé
lange, secrétaire général d’Exoelsior.
Nécrologie
— M. J.-A. Bernard, agrégé de l’Unlver-
sitê, président de la commission scolaire
de rugby, vient d’avoir la douleur de per
dre son frère, M. Théodore Bernard, décédé
à Marseille le 31 décembre dernier.
— Nous apprenons la mort de M. Eu
gène Morand, officier de la Légion d’hon
neur, décédé le 2 janvier en son domicile,
11 bis, avenue de Suffren, à l’âge de 77 ans.
La cérémonie religieuse a eu lieu ce
matin 4 Janvier en l’église d’Yerres. suivie
de l’inhumation dans la sépulture do fa
mille dans la plus stricte, intimité.
M. Eugène Morand avait dirigé pendant
plus de quinze ans (1908 à 1925), l’Ecole
nationale des Arts Décoratifs,. Comme au
teur dramatique, 11 avait écrit Ixaëyl, Les
Drames sacrés, Grisélidis, avec A. SilVCstre.
au Théâtre Français, Les Cathédrales, ain
si que la traduction d’Hamlet, pour Sarah-
Bernhardt, en collaboration avec Marcel
Sohwob.
M. Eugène Morand était le père de.-M;
Paul Morand, le beau-frère de M. Abel
Combarieu, président de chambre à la cour
des Comptes et de M. Emile Charrier, con
seiller référendaire honoraire à la cour des
Comptes.
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feras dé mon pâté de foie, je laissais
pour lui un peu de viande après les
peaux de saucisson. Il paraissait s’en
contenter.
<5 Nous étions devenus très amis.
D’abord, c’est un chat qui s’y connais-
bait en peinture. Quand je travaillais,
au lieu de dormir et de ronronner
Ainsi que font les chats de tous les
ateliers, lui venait s’asseoir à ' mes
'•Jieds. Il surveillait le jeu de mes pin
ceaux ; certaines couleurs le faisaient
’se hérisser. Quand je peignais des
leurs — vous allez rire — je le sen
tais heureux, je le voyais sourire. Eh
bien, ce sont mes tableaux de fleurs
qui m’ont fait remarquer des cri
tiques.
• ’ « -Qu’y a-t-il d’étonnant à ce qu’un
chat comprenne la poésie des fleurs
peintes ? N’est-iî point l’explorateur
; forcené, inenchaînable, des jardins
baignés'd’aube ou de nuit ? Ne voit-il
■ pas les corolles lumineuses dans l’om-
•bre où nous ne les voyons plus ?
« Chez moi, il ne venait jamais per
sonne, ni amateurs, ni marchands, ni
amis, ni parents. Je n’avais que ce
chat pour me comorendre, et nraimer,
et me donner confiance en moi. Mes
toiles s’accumulaient • par terre, con
tre les murs. Il les gardait et les re-
-gardait. Quelquefois, j’en prenais une
,ou deux, celles devant, lesquelles le
compagnon avait rêvé et je réussissais
à les troquer contre quoi acheter du
pain et des tubes.de couleur.
1 « Un jour, voilà que la concierge me
monte une lettre. Enfin, quelqu’un
s’inquiétait de moi, quèlqu’un se flat
tait de m’avoir découverte. \
.■ « Je lisais, toute tremblant» d’espé
rance. Je levai des yeux pleins de foi
sur la porteuse de nouvelles. Mais
elle était grave et préoccupée. Elle me
r dit :
; « — Qu’est-ce que c’est que ça ?
? « — C’est Raddachat ; mon ami,
mon porte-chance I
' « — C’est un locataire interdit, re
marque la femme. Le règlement est
affiché dans le corridor du septième.
Vous ne savez nas lire ?
« — Raddachat n’est jamais dans
Tesoalier. Quand il sort, c’est par le
"toit. ■■■ > ■
; « — Le règlement doit être observé.
,Si je vous dénonce au propriétaire,
-vous aurez congé.
.- « — Vous ne ferez pas ça !
: .« — C’est mon devoir de concierge.
.« Elle m’en dit tant que la peur me
prit. Déménager... Errer à l’aventure...
Etait-ce possible ? Je me pris à pleu
rer. La femme s’émut :
«— Vous n’avez qu’à le donner, ce
chat. Je connais une dame au 17 qui
en cherche un. Us m’ont pas d’ordon
nance - contre les bêtes dans cette
maison. _
« — Tu entends, Raddachat. je ne
peux pas te garder. !
« — Je vous enverrai cette dame
demain, dit la concierge.
« Ce jour-là, au lieu de peindre, je
pris mon chat sur mes genoux. Je lui
expliquai les choses. Je lui dis que
j’obtiendrais de sa nouvelle maîtresse
la faveur d’aller le voir quelque fo s.
« Le lendemain vint-et la dame
aussi. U ' faisait soleil. Raddachat
s'était assis à l’air, contre le vasistas
ouvert. Elle était. très gentille la
dame. Elle avait apporté un panier
avec de l’ouate au fond. Elle comprit
tout de suite que Raddachat, notait
pas un chat ordinaire.
« Et le moment vint d’opérer la sé
paration. - .«
« J’allai vers le compagnon attën-
-tifr-J’étendis. la main. Alors,. Radda
chat me jeta un grand regard — lo
regard de celui qui. a pris, en face de
•la fatalité, unè décision irrévocable —
et il sauta par la fenêtre.
« Il se jeta du septième dans la
cour. Oh ! ce saut ! Je l’ai vu tomber
comme une peau vidé.
- « J’ai couru. J’ai dévalé les étages.
.Je suis arrivée juste pour sentir, sous
ma paume, son dernier tremblement
d’agonie.
« Je ne sais pas si les animaux pen
sent ; s’ils'nous entendent ; s’ils son
dent nos petites lâchetés ; mais je
sais bien que Raddachat s’est suicidé.,»
— Blanche Vogt.
99999999999999999999999999
99999999999999999999999999
|L, fl (I.S©ILA CONIAONIA SUMR ’D’E C©
On dit que...
★ Dans le train spécial de la délé
gation-française qui se rendait à La
Haye, nos quatre ministres causèrent
jusqu’au déjeuner qui ne prit fin que
près de. Bruxelles.
Après la réception des attaché^
d’ambassade, les ministres se séparè
rent. M. Briand resta dans son coin
et, le chapeau mou de .feutre tiré sur
les yeux, se mit à réfléchir, solitaire.
M. Chéron ouvrit une serviette, en
sortit des papiers, les.étala devant lui.
Quant au président du Conseil, il
changea de voiture et vint trouver le
secrétaire général des Affaires étran
gères. Il prit place devant sa table.
M. Philippe Berthelet appela Mme
Berthelot qui s’assit en face du prési
dent du Conseil. Mme Osusky vint les
rejoindre et fit la quatrième dans une
partie de,, dominos qui se termina
seulement en gare de Rotterdam.
M. Loucheur, lui, apporta un jeu de
cartes, fit chercher un journaliste
français et yn américain. Un expert
fit "le quatrième et on commença un
long bridge très animé.
Près de la frontière, M. Briand vint
s’installer et regarda la partie. Le mi
nistre du Travail « bluffait » au jeu
mais ne semblait pas avoir de chance.
Mais en gare de La Haye on revint
aux affaires sérieuses.
.
> + Dans les trente-deux conférences
qui précédèrent celle de La Haye 1930,
la- France eut très rarement un ser
vice de presse bien organisé.. Certes,
le Quai d Orsay sait choisir d’excel
lents directeurs pour les services d’in
formations. mais, hélas! il oublie
de les renseigner,. .Alors-ton applique
le système D. • -
A la conférence de La Haye 1929, ce
fut M. Loucheur qui se fit le chef du
bureau de presse et qui chaque soir
fit une canference quand il avait le
temps, souvent bien après les autres
chefs des bureaux étrangers.
Cette fois, c’est M. Tardieu qui fera
lui-même la petite conférence quoti
dienne aux représentants des jour
naux français.
Et, de plus, M. Tardieu recevra
chaque soir les journalistes étrangers.
C’est une excellente idée. Du moins
saura-t-on nettement toute la vérité
qu’on doit savoir.
k A La Haye on voit des écriteaux
mobiles placés bien en vue dans cer
tains endroits très 'fréquentés. On
y lit ;
Niet Parkeeren
oe qui signifie « ne pas laisser sa voi
ture ».
A Paris, puisque nous allons avoir
une ordonnance qui défendra le sta
tionnement des voitures, on fera bien
de mettre également aux bons en
droits cet avis charitable puisqu’il
évite la contravention.
k Avez-vous remarqué que les fac
teurs portent de moins en moins les
boîtes à lettres que nous leur connais
sions depuis toujours.
Elles sont remplacées — avantageu
sement, c’est certain — par une mu
sette en toile et en cuir.
D'ailleurs, 200.000 francs sont ins
crits au budget pour que lesdites mu
settes se multiplient.
-va a
’OB
»OI*
□■r
ap
Vous est-il arrivé de vivre, après,
ce que vous aviez écrit ? Voyez-
vous là pressentiment ou auto
suggestion ? Y a-t-il des sujets
qu’il vous effrayerait d’écrire ?
ADRIENNE LAUTAIRE
« A votre question Vous est-il arri
vé de vivre après ce que vous aviez écrit,
je réponds :
c — Beaucoup moins souvent que de
décrire'ce que . j’ai .observé ou vécu.
-« Vivre d’après ce-qu’on’ a imaginé
m’apparait surtout un cas de volonté
exceptionnelle, favorisé par les circons-
- tances.
« Les sujets qui m’effraient pour
raient bien m’amuser le plus ! »
ALBERT FLAMENT
L’auteur, de Maria de T 01 U 011 m’adres
se, cette profonde ; et'complété et trou
blante réponse ; v./ ... .■
c Permettez-moî d’intervertir 1 ordre
do vos questions et de-vous répondre :
effrayer un « écrivain », èt je pense que
tous conservons à cette appéllation tou
te sa valeur ? ...
« Tous les sujets, tous les modèles ap
partiennent,. du fait-qu’ils "existent,; au
domaine de celui dont là mission (appe
lez cela plaisir ou nécessité), est de .pein
dre, d’écrire, raconter ce qui est, pour
des Visées flui nous soht perceptibles ou
dans'des buts qüi nous échappent Mais,
au fond de toute vérité, scandaleuse,
épouvantable,- futile eu : sévère, se dérobe
un enseignement — une morale —r et,
pire est le sujet, meilleure et plus im
périeusement opportune pourrait deve
nir la leçon.
' « Pourfémonter maintenant-dans l’or
dre de vos interrogations : Je crois qu’il
nous arrive parfois de vivre après ce que
nous avions imaginé, oe que nous avions
cru inventer, car nous n'inventons .rien,
« Au regard du temps,, tout est sur le
même plan, passé, présent, avenir. Par
un effort' de l’Imagination, l’écrivain,
comme certains médiums, peut devancer
le moment présent. C’est un travail se
cret, une accoutumance de la volonté.
« Sans la volonté de l’homme, il faut
le répéter sans cesse, rien ' ne serait.
Tout effort donne un résultat. Les per
sonnages cr^és par un romancier ou un
dramaturgie mettent à vivre quelque
fois d’une" vie personnelle si intense
qu’ils agissent malgré leur auteur et
dans un sens qui n’est pas celui où il
' avait pensé les conduire.
-s Pourquoi l’esprit ne ee délivrerait-il
pas des liens du présent pour découvrir
a l’avance et raconter ce qui sera — et
qu'il a vu ? Ne se libère-t-il pas de liens
analogues pour retrouver de. menus
faits au fond de ce qu’on nommé la mé
moire; des souvenirs plus insaisissables
.-qu’un souffle,' et, pourtant, ineffaçables,
après plusieurs dizaines d’années et qu'il
ne savait pas avoir enregistrés 7 »
L’enquétrice ; Jean Pobiajx.
k U faudra donc toujours dénoncer
ne méprisable abus' ! * —-
Un dé nos amis va pour louer un
appartement avenue de La Motte-
Picquet. On l’accueille fort bien. Mais
après les premières paroles : « Pas
d’enfant ici, n’est-ce pas, dit le gé
rant. »
Est-ce que de telles -phrases peu
vent être tolérées] et rie tombent-elles
pas sous le coup d’une loi ? Si non,
il faut que nos conseillers municipaux
— qui ont certes des choses plus inté
ressantes à faire, nous ne le savons
que trop — pour une fois fassent œu
vre utile et demandent qu’on prenne
des mesures contre ces' ennemis de
l’enfance !
k Vous dites, ces petites augmen
tations d’autobus sont assez bénignes,
vous dont le budget a qiielque élasti
cité, mais écoutez cette juste : plainte
de quelqu’un qui n’a pas grandes res
sources.
« En 1929, pour aller avec l’autobus
H de l’avenue de Clichy à la station
des Feuillantines, je payais en secon
de avec quatre tickets à 25 centimes,
soit un franc, en première, un ticket
de pl üs, soit l fr. 25.
« Depuis 1930; en deuxième je paye
5-tickets à 0 fr. 80, soit 1 fr. 50, et en
première 7 tickets, soit 2 fr. 10.
« Cinquante pour cent d’augmenta
tion en seconde, soixante-dix pour
cent en première. Evidemment, quand
il y aura le métro, je le prendrai, mais
en attendant, cela me fait une aug
mentation considérable à, la ] fin, de
l’année. >; »•
Encore un- qui voue à nos conseil
lers municipaux une étèrtielie recon
naissance.
k A la salle de garde de l’hôpital
de Saint-Germain-en-Laye, parmi les]
inscriptions ornant les murs, il en est
une : 3 chiffres énormes, rouge sang,
formant le noinbre 100, qui. intrigue
le profane.
Voilà l’explication que nou3 en
donne un interne :
— Ce nombre fut pednt le soir mé-i
morable du mois d’août dernier où.
nous avons opéré notre centième
« cas d’urgence » du mois dans
notre installation chirurgicale nou
velle, Nous sommes tous plus ou:
moins chauffeurs et cela nous est un
enseignement.
Sachez, en effet, automobilistes et
motocyclistes, qu’un « cas d’urgence »'
au mois d’août, c’est presque toujours
un « accidenté de la route », et quand
votre compteur marquera 100 kilomè
tres, pensez au « 100 » de la salle de
garde de Saint-Germain. Soyez pru
dents, vous épargnerez entre autres
choses, à de charmants garçons,^ des
fatigues nouvelles .et à vous-mêmes
le triste orgueil de bousculer une sta
tistique.
k On croit communément que les
immenses étendues désertes du Far-
West, chantées jadis par .Fenimore
Cooper et Gustave Avmard, sont pas
sées à l'étât'de légendes et qu’il n’est
plus, dans l'immense Amérique, un
endroit où l’homme ne s'est établi.
Erreur. On trouve dans Je sud de
Dakota, à 80 kilomètres au moins de
distance fie la ville de Pierre, une
province entière ne possédant pas un
seul haletant stationnaire.
Armstrong ~ tel est son nom — se
compose de " neuf villes; ou plutôt dç
ce qui devrait être des villes, car les
peuplades. cheynnes .qui . voyagent
dans ces étendues emportent leurs
tentes avec elles. .
La contrée possède un seul endroit
propre à l’élevage du bétail. II est ré
servé aux cow-boys qui peuvent y
'MS.
■Vw?; 4 1
— * » » v
' - 'v , <<'/ ''^ 'vy
'J t , ' ' f ' V
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I.
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UMtraH-photograv.)
‘ UNE CITÉ D’ARTISTES SERA ÉDIFIÉE SUR CETTE ILE RICHE DE SOUVENIRS HISTORIQUES
'SSS/SS/SSS/SSSSSSfSSSWffSSfSSSSSSSfSSSSSSSSfSSSfSSfSSSSSSSSSSS/SSSfSSMSWrSS/SSSfSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSJIirjksSSSStSSSSSSSJSSSSSSSS/SSWSSSSSS/t
faire paître leurs troupeaux en toute
liberté. •
On compte souvent 20.000 têtes de
bétail, à là fois, dans ces parages.
k Quelle est, selon vous, la grande
ville de France où on se marie le
plus? Paris? Oui, naturellement, avec
une -proportion de 11,65 mariages pour
1.000 habitants. Celle où Ton se marie
le moins ? Saint-Etienne avec 7,37 ; à
Lyon la proportion n’est que de 7,43 ;
par contre elle est de 10,34 à Roubaix,
10,19 à Nancy, 10,01 au Havre.
La ville où il y a le plus grand nom
bre de naissances? Nancy avec 25,12
contre 15,04 à Paris.
La ville où on meurt le plus ? Rouen
avec 23,44 décès pour 1.000 habitants.
Strasbourg est la ville où on meurt le
moins (12,02) ; Paris, dans la liste des
quinze grandes villes de France, se
nlace, avec 13,70, avant l’avant-der
nière qui est Saint-Etienne (13,21).
Et Rouen,est encore/la ville où il
meurt lé plüs d’enfants : 3,18 contre
0,98 à Saint-Etienne et 1,46 à Paris.
k Nous avons dit dernièrement la
difficulté éprouvée par certains auto
mobilistes parisiens pour se procurer
le timbre anti-tuberculeux à 5 francs.
En effet, ce timbre n’était en vente
que dans les mairies et aux bureaux
d’octrois des portes de Paris.
Pour remédier à cet état • de choses,
le Comité de Défense contre la Tuber
culose informe, les aütoiriobilistes que,
désormais, ils pourront également
trouver la précieuse vignette dans
tous les kiosques à journaux parisiens
où elle sera en vente.
k Soyez bons pour vos yeux : les
verres médicaux de l’ing.-opticien
Leroy améliorent la vue. 30, rue
Vivienne, 30 (ne pas confondre) ; 52,
rue du Commerce (ouv. le dimanche),
et 131» boulevard de Sébastopol.
\
k ta Succursale de Luxe de la
Samaritaine, 27, boulevard des Capu
cines, commencera mardi prochain,
7» janvier, sa .grande, mise. en. vente
ânnuellê 4 dë Blaric." , Elle- Vendra * à
90 francs * 1 un drap toile pur'fil; jours
mains, 2 m. 40X8 m. 50 ; à 195 francs
un drap joiie fie Cholet, avec retours,
grecque de jours, barrette Venise
main, 2 m. 40X3 m. 50 ; à 79 francs
un service à thé toile couleur, brode
ries et applications (la nappe et 6 ser
viettes) ; une parure crêpe de Chine
lavable, jours main et broderie :
68 francs la chemise, 68 francs le pan
talon, 90 francs ;le step in, 125 francs
la chemise de nuit; à 135 francs une
douillette toile-de soie piquée ; à 250
francs uri pyjama crêpe de Chine cou
leur ; à 35 francs un bas de soie 44 fin;
à 32. francs une douzaine mouchoirs
linon pur fil tissé couleur; et à 8 fr.
un mouchoir cinq rangs de jours, fils
tirés à là main.
Elle vendra en même temps : une
toile pure soie lavable pour lingerie,
largeur 0 m. 80, à 19 francs le métré ;
un- crêpe de Chine lingerie, largeur
0 m. 80, à 30 francs le mètre ; un voile
triple lingerie, largeur 100, à 28 francs
le mètre ; un crêpe satin lingerie, lar
geur 100, à 42 francs le mètre.
Elle vendra enfin, pour hommes,
une chemise popeline brochée avec
deux cols, 59 francs ;.une chemise soie
blanche avec deux cols, 115 francs;
un pyjama fil à fil passepoilé, 52 fr. ;
un.mouchoir batiste pur fil, vignette
filetée blanche, la douzaine 75 francs.
k N’avez-vous pas remarqué sur lès
grands boulevards, dans une petite
baraque, face au 26, Bd Bonne-Nou
velle : le Métrobus. Grâce à lui vous
ne perdrez plus vos tickets de métro,
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lui rendre visite; vous serez conquis
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k — Où prenez-vous le thé, chère
amie?- •
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chet, et Mamy, 48, avenue Victor-
Hugo (Etoile). ;
k — Où prenez-vous le thé, chère
amie ?
— Bien sûr, aux Portiques des
Champs-Elysées, 144 et 146. Musique
exquise. Consoinmatioùs de choix.
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ciétés Savantes, 28, rue Serpente, M.
Mathy parlera sur ce sujet : « Socrate,
Mahomet ou Jésus? ». Entrée libre.
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Damés et Messieurs,
Le Wattman.
aou
DBD
no*
ZZ Les livres reçus hier :
Bm'ile Souvestre : Les Mille et Une Nuits
de .ta Bretagne, illustré par Malo Renault
(Lfts Œuvres Représentatives, éd.).
, André BelRssort : Les Voyages de Fran
çois de Xavier, illustré par François Quel-
véo (X»és Œuvres Représentatives, éd.).
Madeleine hey : Petites Voix, avec des
images d’Bdy Legrand (Stock, éd.).
O. iaeobsson : Adamson (60 dessins de
l’auteur ; Stock, éd.).
D. Riazanov : Communisme et Mariage
(Les Revues, éd.).
- Henry Michaux : Mes Propriétés (Four
cade, éd.).
Michel Floorlssone : Le cardinal Dubois
(Bloud et Gay).
ZZ Paul Morand vient de perdre son
père, Eugène Morand. Eugène Morand
avait été un,des principaux auteurs du
théâtre parisien dans la période d’avant
la guerre. Ses pièces étaient partout
jouées avec un grand succès,
Raymonde, qu’il avait écrite avec An
dré Theuriet, Grisélidis, qu’il avait écrit
avec Armand Sylvestre, furent joués à
la-Comédie-Française.. Sarah Bernhardt
avait représenté l’excellente traduction
d ’Hamlet qu’il lui avait donnée, avec
Marcel Schtvob.
Eugène Morand était né à Saint-Pé
tersbourg en 1854. Il avait dirigé dè 1908
à 1925 l’Ecole des Arts décoratifs.
Ses obsèques ont eu lieu aujourd’hui
à Yerres.
ZZ Joseph Delteil a lu un êoho d’un
de nos confrères. On y disait que l’au
teur de Jeanne d’Arc avait choisi un se
cond métier : placier en vins.
Delteil a été froissé. Il n’aime pas le
mot « placier en vins ». « Marchand de
vins » a une saveur terrienne et franche
qu’il préférerait... Mais Delteil ajoute
aussitôt : il doit y avoir un livre sous
roche.
. Car la littérature est encore le plus
beau pavillon.
ZZ Une Académie belge en Italie.
A Rome, entre le Palais des Beaux-
Arts et la villa Borghèse, à « voile Gui-
lia », près du musée du Pape Jules, va
s’élever une Académie belge.
Le terrain fut offert à la Belgique par
la ville de Rome lors du vovae-e des sou
verains belges en Italie, il y a quelques
années.
■ Le mariage du prince Umberto et de
la princesse Marie-Joseph a été pour le
gouvernement belge l'occasion de met;
terc à éxecution un-projet qui- était doué
déjà ancien. - ' ’ '
Ce mariage va donner également vie
à un autre projet, celui de l'isola Coma-
cina. Cef.te ile, sltuëé dans le lac de Cô-
me à l’endroit le plus enchanteur du
lac, inhabitée, est célèbre par sés sou>
venirs historiques : elle , fut le dernier
endroit où les légionnaires romains se
défendirent. contre l’invasion lombar
de ; c’est de son domaine, sur les rives
du lac de Côme que partirent : « I maes-
tri e fratellini Comacini », qui portèrent
dans le monde entier les formes archi
tectoniques restées célèbres.
. Elle fut pendant la guerre léguée au
roi des Belges par son propriétaire en
hommage au courage -de la Belgique.
S. M. le roi Albert en fit don à l'Académie
de Bréra, à Milan ; il soühaitait que
l’île devienne un lieu de séjour pour les
artistes italiens et les artistes des na
tions alliées de la Grande Guerre.
La Belgique va y installer sa maison
des artistes.
• ZZ Au Registre des Treize (titres
déposés entre nos mains) :
René de Koehl retient : Lg Religion du
Communisme et Vers un Point X.
André Berge va publier La Jeunesse in
terdite (2* volume de « Bernard Bardeau »).
ZZ Le monument Rostand.
Le comité du monument Edmond Ros
tand a-reçu l’œuvre du sculpteur Paul
Gondard, mais pour attendre une saison
plus favorable le comité a décidé de
renvoyer -l’inauguration au printemps,
à une date qui sera précisée d’ici peu en
accord avec la famille du poète, le gou-
NOTRE E NQUÊTE OUTR E-RHIN < 24 >
Un grand problème :
Les c hômeurs allem ands
Trop de gens se font porter malades..»
Berlin, janvier (de notre envoyé spé
cial). — Les graphiques ont du bon. Il
suffit de regarder celui du chômage .en
Allemagne pour comprendre que le nom;
bre des chômeurs, depuis le début dé
1924, oscillant entre 300.000 et 2.700.000,
avec des* chutes et des remontées brus
ques,‘il n’y a certes pas au chômage al
lemand une cause unique, qui serait, par
exemple, le poids des réparations.
Comme la plupart des problèmes éco
nomiques, celui du chômage allemand a
maintes causes, les unes saisonnières,
puisque en Allemagne, comme dans tout
pays agricole, le chômage diminue cha-“
que été, lés autres accidentelles, qu’elles
viennent de l’état du crédit, des finan
ces ou d’une crise dans une industrie
particulière, comme les constructions na
vales... ‘ ,
Mais passons sur les .-causes. Venons-
en aux faits, qui nous, touchent indirec
tement-. - .
Ce.-qu’il faut d'abord. constater, c’est
que le nombre des chômeurs, en six
ans, n'étant jamais descendu au-dessous
de 300.000» lorsque le gouvernement al
lemand vpudra vraiment lutter contre le
chômage, il commencera par exporter
300.000: chômeurs en Amérique du Sud,
aux Etats-Unis et au- Canada, pays où U
y a de la place pour plüs de 300.000 tra
vailleurs de race germanique.
Le gouvernement allemand verse à ses
chômeurs Mes indemnités calculées d’a
près divers Indices, salaire antérieur de
l’ouvrier, temps selon lequel il avait été
employé, charges de famille... Le total
des sommes; ainsi versées est considéra
ble ; il alourdit les budgets, augmente
les impôts, pèse sur l’ensemble de l’ac
tivité économique allemande et contri
bue à donner des airs de gêne à un pays
foncièrement productif. .
On ne peut certes pas demander à un
grand état moderne d’abandonner à eux-
mêmes ses -chômeurs; .comme le faisait
l’Angleterre, -de 1840. Mais les. Alle
mands ont constaté, à maintes reprises,
les abus provoqués par les indemnités
de chômage.
Le docteur Schacht a conté la rouerie
de deux fermiers qui avaient, chacun,
engagé'le fils de l’autre. Au bout de six
mois, le fils du. voisin fut congédié. A
partir de ce moment, .les deux garçons
purent se faire inscrire sur la liste des
chômeurs, toucher l’indemnité et tra
vailler paisiblement, chacun, sur la fer
me de s im père.
La pr4se allemande a cité cinquante
faits de ce genre.
D’après des observations faites dans
une grande ville industrielle de l'Ouest,
chaque fois qu’il se produit Une amélio
ration sur le marché du travail, Je nom
bre des personnes secourues par l’assu
rance diminue à peine tandis qu’au con
traire, quand le marché du travail est
mauvais, le nombre- des sans-travail
croit beaucoup plus que -les circonstan
ces ne l’exigent.
Une enquête menée par le président
de l’Office du Travail de Duisbourg à
deux jours déterminés, a établi que 9 %
des ouvriers engagés pour des travaux
exceptionnels ont refusé le travail et que
13 % d’entre eux l’ont quitté prématuré
ment. De même, dans les travaux organi
sés par les. municipalités pour occuper
les chômeurs, l’enquête a montré que
30 % ont refusé .le travail et que 18 %
l’avaient quitté prématurément-.-
2.182 sans-travail furent soumis, du
1 er juin 1928 au 20 mars 1929, & Duis
bourg, à un examen médical parc» qu’fis
prétendaient ne -pas être aptes au tra
vail qu’on leur offrait : 9 % seulement
d’entre eux furent reconnus incapables,
de ce travail.
Dans une,commune industrielle de
l’Ouest, pour se procurer 9 ouvriers, on
dut convoquer 45 chômeure, dont 86 re
fusèrent le travail sans la moindre rai
son. .
Dans une grande ville de l’Ouest, un
propriétaire d’hôtel voulut engager un
valet qui lui demanda de ne pas l'ins
crire à la caisse,de.maladies : Tliôtelier,
surpris, apprit ensuite que son valet
était déjà employé dans un autre hôtel
et qu’il recevait encore par-dessus le
marché*un secours de chômage.
A Bochum, 12 bonnes durent être pri
vées de leur secours parce que le bureau
de placement leur avait indiqué dans une
ville voisine, à Bielefeld, une place que
toutes refusèrent, en disant qu’il leur
était difficile de quitter la maison fa
miliale parce qu’elles avaient encore des
frères et des sœurs en bas âge que leur
mère ne pouvait soigner seule : elles
préféraient rester à la maison, aidant
leurs parents et recevant eh même temps
un secours de chômage.
Dans l’Allemagne de l'Ouest, les ou
vriers se font de plus en plus porter ma
lades avant l’époque du licenciement
pour pouvoir toucher le. secours de chô
mage immédiatement après leur préten
due maladie. A Dusseldorf, par exemple,
une enquête a établi que, dans les ou
vriers du bâtiment, le nombre de ces
malades s’élevait- à 17 % et à 14 % -dans
les autres industries contre une propor
tion normale de 5 %. ■
Dans une grande usine, un certain
nombre d’ouvriers devenus trop âgés ont
dû être mis à la retraite ; ces ouvriers
touchent donc une pension qui leur est
servie par l'usine et leur rente de la
caisse d’invalidité ; mais, en plus. Ils
touchent de la caisse un secours de chô
mage, bien que par leur âge ils doivent
être considérés comme vieillards inca
pables de travailler et, par conséquent,
ne. peuvent être à la charge de la caisse
de' chômage. L'ensemble des sommes tou
chées par ces ouvriers est égal à leur
précédent salaire.
Ce qui résume tout, d’ailleurs, c’est le
témoignage du président du Reichsans-
taltqui a dit, le 17 avril 1929, que la loi
ne donnait aucun moyen d’obliger un
sans-travail à accepter du travail.
Tout cect ne vous explique-t-il pas en
partie pourquoi le budget du Reich est
en déficit ? Louis Thomas.
vememerit et l’Académie française, qui
seront invités à se faire,représenter à
cette cérémonie.
ZZ Mil neuf cent trente.
Un regard derrière soi-.
Avant d’entrer dans Tannée nouvelle,
M. Albert Flament rappelle, dans la
« Revue de Paris », ce que signifiait
pour lui, dans sa jeunesse, le millésime
1830.
C’était un mot qui voulait dire « arrl&re-
prrand’mère » et qui exprimait ne qu’on
avait pu faire ou voir de plus vieux, do
plus éternellement dépourvu de jeunesse
dans le passé...
Boucles blanches, robes d’intérieur
confectionnées dans des « shalls » de
l’Inde, coques roulées sur les oreilles,
dames frileuses...
•Te pensais, ajoute M. Albert Flament,
qu’elles (ces femmes) avalent toujours eu
oet ftge... Et Je les contemplais comme la
preuve quo quelque chose avait été qui
n’étalt plus...
Mais comment se présentent les
grand’mères de 1930...
■ Elles racourclssent et rallongent leurs
jupes, coupent leurs cheveux, jamais blancs,
portent les mêmes étoffes, les mêmes nuan
ces quo leurs petites-filles... Les aïeules mil
neuf cent trente ont un masseur, un coif
feur et fréquentent l’institut de beauté.
ZZ Après le voyage de noces.
M. Marcel Bouteron qui s’est fait le
défenseur de Mme Hanska et qui étudie
la vie de Balzac en partant de ce jioint
do vue, publie dans la revue « Polo
gne » deux lettres Inédites de Mme Eve
de Balzac, adressées à sa fille. Elles ap
portent des renseignements sur les pre
mières semaines du mariage de Balzac
et de Mme Hanska. Celle-ci apparaît, en
effet, comme une bonne ménagère sou
cieuse de son intérieur.
M. Bouteron s’élève contre les pages
« aussi admirables qu’odieuses » que
dans son livre : « '628-E 8 », Octavre
Mirbeau écrivit sur les deux époux qui
« revenaient — selon Mirbeau » —
mariés et ennemis ».
ZZ Rimbaud l’Africain.
Lorsque Rimbaud quitta l’Europe,
Verlaine, lui écrivit-il ? M. Jean-Paul
Vaillant a eu la chance de rencontrer un
homme, M. Bardey, qui a connu Rim
baud à ce moment-là, au Harar. Verlaine
écrivit à Rimbaud. Celui-ci lui répondit,
une fois au moins, mais pour lui dire de
le laisser tranquille.
Tout porte à croire que Verlaine a sol
licité Arthur Rimbaud, Ta exhorté à pu
blier ses ; poèmes...
Mais Arthur Rimbaud ne voulait plus
rien connaître de ce passé-là.
M. Bardey a fait à M. Jean-Paul Vail
lant ce portrait, du poète : « Grand tra
vailleur, très assidu, intelligent et cu
rieux. Il a laissé une réputation d’origi
nalité et-de bonté. Très sobre, 11 ne bu
vait que de l’eau ».
. Cette étude, fort intéressante, sur le
vrai, visage de Rimbaud l’Africain pa
raît dans le « Mercure de France ».
ZZ Petites et grandes nouvelles.
Pierre Borel reprend ses conférences
littéraires sur la Côte d’Azur. Sujet : « Les
livres à lire i>.
ÿ? La semaine du Faubourg :
Mardi, 3.9, av. de Wagram, 20 b. 30,
l’abbé Viollet sur L’homme est-il croyant !
avec le rabbin Lévy, le pasteur Baron,
Georges Pioch, etc. — Jeudi, S. rue Dan
ton, 20 h. 30, procès de A l’Ouest, rien de
nouveau, Les Suppliciés. E. M. Remarque,
Réné Naegelen. — Samedi, 15, Bd R oc lie-
cliouart, Mlle Marguerite Grépon sur La
Beauté masculine. Procès de Spasme. M.
Fernand Mysor. Et de L’Art de faire sa
Beauté : le professeur Bitterlin.
ÿÿ Le dîner mensuel des « Humanités
contemporaines » aura lieu ce mois-ci le
6 janvier, 7 h. 30, 28, rue Serpente. M.
René Lalou parlera : Y a-t-il une crise de
littérature 1 et M. Charles Brun : Régio
nalisme.
XX Beethoven, par Romain Rolland
(Editions du Sablier). — Quel est ce
lui d’entre nous qui n’a pas encore pré
sente à l’esprit la courte vie de Beetho
ven que M. Romain Rolland publia avant
la guerre dans Les Cahiers de la Quin
zaine ! Le musicographe nous donne
maintenant l’un des piliers du monu
ment qu’il élève à celui d’entre, les héros
qui influèrent le plus'niâülfestemént sur
sa vie. C’est riché» dftns un cadre riche,
complet et rempli de' piété. ; Mais l’éru
dition, même passionnée, n’a pas la
même grandeur que le cri du cœur ju
vénile. — (S).
ZZ Au Djebel Deuse, par le capitaine
G. Carbillet, préface de Albert Londres.
(Ed. Argo). — Une préface précise, ra
pide d’Albert Londres, présente l’auteur.
En bref, il est celui qui, dans le Djebel
Druse, ouvrit 600 kilomètres de route, fit
creuser 300 kilomètres de canalisations,
fit apprendre le français à 3.000 enfants,
procéda à des fouilles dans trois villes
romaines, créa sept musées lapidaires,
transforma économiquement, intellec
tuellement et financièrement le Djebel
Druse et fut, lors de la révolte des Dru-
ses, abondamment injurié.
Cet homme ne nous parle pas de son
œuvre, ni de ses épreuves, ni de ses ad
versaires. Il nous conduit en pays druse,
nous montre ses amis druses ou les
grands chefs dont' 11 sut faire des amis
-pour la France. Il nous décrit leurs ré
ceptions, leurs .fêtes, nous fait compren
dre leur caractère et son attachement à
leur pays. 11 est précis, coloré,'descrip
tif, plein de détails exacts, prenant pla
ce dans de larges effets d’ensemble. —
(«). .
ZZ Soviets 1929, par M. Panait Istrati
(Rieder, édit.). — La suite du réquisi
toire de M. Istrati. Venant aprè3 les
éclats lyriques de Vers l’autre flamme,
ce volume, qui contient des chiffres et
des statistiques, parait plus modéré. M.
Istrati discute plus' posément. Il est
moins à son aise dans la discussion que
dans Pêloquencé. On s’attache surtout,
dans ce livre, aux pages où il est ques
tion de trotskisme et du sort qui est fait
aux intellectuels.
L’effort de M. Panait Istrati est peut-
être plein de générosité. Mais sa posi
tion apparaît. assez fausse» si bien que
son argumentation s’en ressent. — (} ).
Les Tbeize.
. .
Ül Ingénument
L’Etat débiteur et créancier
Un monsieur, gui me parut assez ner
veux, me tendit une feuille rose.
— Regardez ça, me dit-il, en grinçant
des dents...
— ■ Je vois : c’est votre feuille d’im
pôts.
— C’est la dernière sommation sans
frais. C’est l’ordre d’avoir à solder im
médiatement ce que je dois d l’Etat. Oet
avertissement m’est arrivé, sous bande;
ma concierge a pu' te lire tout à loisir.
— Et-c’est cette possible indiscrétion
gui vous met en colère ?
— Non, madame . Je suis désespéré
parce que je n’ai pas le premier sou de
la somme que M. le percepteur exige
« immédiatement ». Car voilà six moié
que l’Etat ne m’a pas payé, madame l
L’Etat qui doit me verser environ mille
francs par mois — juste de quoi ne pas
crever de faim — après trente-cinq ans
de bons et loyaux services — l’Etat se
fiche de son serviteur. J’ai dû emprun
ter à ma famille, aux voisins, à ma con
cierge, en leur donnant, bien entendu,
des garanties : la garantie que ma re
traite sera bien payée un jour ou Varie
ire...
— Alt, ! vous êtes de ccs patients qui
attendent la < liquidation de leur pen
sion de retraite ! Je comprends, mon
sieur, votre mauvaise humeur.
-r- Madame, l’Etat m’enjoint de payer
immédiatement T.fiOO francs. Or. l'Ètat
me doit à ce jour un. peu plus de 6.090
francs. Madame, mettez-vous à ma place.
Je ne puis payer. Va-t-on me saisir ? Va-
t-on me faire des « frais » tels que ma
maigre pension risque d’y rester englou
tie ? — si je la touche enfin...
— Monsieur, vous m’affolez. Vous avez
reçu une sommation de votre créancier;
essayez de la retourner à votre débiteur,
puisque c’est la même personnalité !
L’homme se sauva, les mains aux tem
pes. Il ne m’arrive pas souvent de de
mander des grâces d'Etat. Donc, pour une
fois, je prie notre grand Argentier de
prouver qu’un esprit de logique et de jus
tice règne dans ses fiefs. . Et, afin que
les citoyens puissent porter de l’argent
à ça caisse, je lui demande respectueu
sement de bien vouloir, d’abord, décais
ser ce que VEtat leur doit. — Blanche
Vogt.
iü Sachez que
Le Bal des Pupilles de r i Inlran »
Le bal de nuit annuel de la Société des
anciens pupilles de l’Intransigeant aura
lieu samedi 11 janvier dans la salle des
fêtes de la mairie du dixième arrondisse
ment, faubourg Saint-Martin. Prix d’en
trée :T0 francs.
%%%%»
Les Vigiles de la Flamme
Aujourd’hui samedi, à six heures- et
demie du soir : association des mutilés
réformés et veuves de guerre de Clichy.
Demain : Ligue des anciens combat
tants de la grande guerre du départe
ment de l’Aube.
Conseils de Catherine
Réponse à une lectrice : Les gants de
chamois sont en général lavables. Procé
der comme je l’ai indiqué il y- a quelques
jours.
Les autres gants de peau se nettoient
à la benzine. — Catherine.
Mariage
— Nous apprenons le récent mariage de
Mlle Camille Deshaye avec M. René Dé
lange, secrétaire général d’Exoelsior.
Nécrologie
— M. J.-A. Bernard, agrégé de l’Unlver-
sitê, président de la commission scolaire
de rugby, vient d’avoir la douleur de per
dre son frère, M. Théodore Bernard, décédé
à Marseille le 31 décembre dernier.
— Nous apprenons la mort de M. Eu
gène Morand, officier de la Légion d’hon
neur, décédé le 2 janvier en son domicile,
11 bis, avenue de Suffren, à l’âge de 77 ans.
La cérémonie religieuse a eu lieu ce
matin 4 Janvier en l’église d’Yerres. suivie
de l’inhumation dans la sépulture do fa
mille dans la plus stricte, intimité.
M. Eugène Morand avait dirigé pendant
plus de quinze ans (1908 à 1925), l’Ecole
nationale des Arts Décoratifs,. Comme au
teur dramatique, 11 avait écrit Ixaëyl, Les
Drames sacrés, Grisélidis, avec A. SilVCstre.
au Théâtre Français, Les Cathédrales, ain
si que la traduction d’Hamlet, pour Sarah-
Bernhardt, en collaboration avec Marcel
Sohwob.
M. Eugène Morand était le père de.-M;
Paul Morand, le beau-frère de M. Abel
Combarieu, président de chambre à la cour
des Comptes et de M. Emile Charrier, con
seiller référendaire honoraire à la cour des
Comptes.
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