Titre : L'Intransigeant
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-08-07
Contributeur : Rochefort, Henri (1831-1913). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32793876w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 118699 Nombre total de vues : 118699
Description : 07 août 1919 07 août 1919
Description : 1919/08/07 (Numéro 14267). 1919/08/07 (Numéro 14267).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k789002k
Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol Lc2-3980
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
ABONNEMENTS
Crois mois Six tuais ' Us as
mus n tEuvx-a-oist
■■■'6-tri
ÎO tri
13 tr.
«ePiETÏHENT»
IB tr.
•TBAKGES -
1S tr.
25 fr.
28fr.
35 fr*
TÉUPHOOt* : »
Hedaetloo Gutenfcej-g ,02-33 '
. Direction Gutenberg 30-27
' Placement Gutenberg 30*87
- Administration Gutenberg 04-30
Publicité Louvre 18-31
8» ds Compta do chèque*pMianx. 1427'
10 Centime* , LE PLUS FORT TIRAG E DEStJOURNAUX DU SOIR rfjOf&Sbâ:
9
Le Journal de Paris
r\?tà
Directeur : LÉON BAILBY
" Le Journal de Paris
Jeudi
7 AOUT
1919 *
jj" 40*. Année.' * ; N* 4 426 7;, ■;
..VJ*;. P3ÉDACT10N à. ADMIjnSTRATION :
^liruAdu Croisiant et 27.ruedM JeûMUtf ■
\ • -paris cw ■■ rr
':/■ Publicité au Bureau du Journal
APRES LES EPREUVES
.liés candidats an baccalauréat-et leurs
examinateurs ont passé, le mois dernier,
quelques mauvais quarts d'heure.’.., ; et
c’est tous les ans la môme chose.
. Les examinateurs sont pris à partie,
parce , que les candidats sont insuffi
sants; S’il y avait autant d’élu3 que
d’appelés, les. juges seraient couverts de
fleurs. Les épines qui s’y mêlent pro
viennent des « recalés » et de leur fa-
milkoCa? lès parents ont de la peine à;
reconnaître que leurs enfants sont des
serins plutôt que des aigles.
Au lieu de crier haro sur. le baudet,
- c’est sur- le maître qu’ils daübent. Il a
été trop sévère — ou il a ét,é facétieux.
"Il; s’est permis vis-à-vis de l’innocent
candidat des questions embarrassantes.
Que* dis-je I II.s’est,moqué de lui ! Il
lui a,posé ,.des «' colles » diaboliques, la
borieusement préméditées dans la re-
"traite du. cabinet. Il a pris l’oison à.des
pièges trbp adroitèment tendus. C’est
bien malin T Toute le monde en ferait
.aütant. A quiri sert l’institution des li-,
jVrets spolaire3, .si- les-- bonnes-notes ■ qm
y sont inscrites ri’obvient, pas, le cas
, échéant à dés surprises auxquelles le
Candidat le mieux préparé est toùjours
exposé ? • -
.. Si, -s ; ; -
■ Que répondent à cela les examina
teurs mis à-leur tour sur la sellette, par
renversement des rôles î ,
Mon Dieu, j’avoue qu’ils répondent
généralement des choses fort sensées. ^
Pourquoi veut-on,■ 'voyons, qu’ils s’a
musent aux dépens des élèves ? Ce n est.
pas de’ïa ,faute des juges si le niveau
des études,, assez peu • élevé., déjà ayant
là guerre, a encore sensiblement baissé.
Quelle que soit la bienveillance de ceux-
ci, il y a tout de même des limites à
■leur complaisance. Ils ne ' sont pas dési
gnés'pour décerner’des diplômes à l’ab
surdité. On ne doit pas faire au livret
scolaire une confiance aveug|ë. C’est un
certificat- sujet au contrôle èt le droit
dé contrôlé appartient précisément aux
examinateurs, qui ' l’exercent en con
science... Tant- pis pour les jeunes élèves
qui ont compté sur la guerre et. ses tê-
• .'percussions.- vpGur--fléoh»r-ri’aréopage ,’b
•Ils repasseront. Puisque l’argot leur est
plus familier que le .français, ils en se
ront quittes « pour, en mettre » jusqu’au
mois d’octobre, afin de se représenter
avec plus de chances-de succès.
" Car, uh fait certain; c’est que les cari-
’didats. laissent; pour la plupart, beau-,
coup .à désirer. Et ce fait certain, au
demeurant, n’est pas nouveau. .
- Très peu de temps avant, guerre,
jo'riie trouvais, un jour, dans le cabinet
du grand maître de l’Université et nous
causions de la réforme de l’enseignement
secondaire. . '
« Elle est urgènte, me dit le ministre
d’alors, et si vous en doutez, nous lirons
ensemble les copies- de quelques candi
dats dé lycées au baccalauréat. Nous
nous hâterons d’en rire... de peur d’être
obligés d’en pleurer. » -
Mais je. n’en doutais, pas. J’étais de*
puis longtemps fixé là-dessus. Etaient-ce
les méthodés nouvelles qui ne valaient
rien ? Toujours est-il qu’un élève de
troisième, voire de seconde, faisait, en
écrivant, les fautes dont nous eussions
rougi,autrefois à douze 1, ans.
; ‘ : _ « &
Je n’ai été. nullement surpris d’enten
dre,, l’autre jour, un examinateur re
procher à des garçons de seize ans avec
lesquels il- avait affaire, d’écrire : il
suivera, il perdera, un systhème , le dis-
coiir, des horizons nouvelles , voilà pour
quoi que..., etc., etc. »
Les mêmes élèves d’ailleurs ne sa
vaient pas que Strasbourg était en Al
sace ; en revanche, ils déclaraient que
Napoléon avait .fait la guerre à l’Espa
gne pour... y établir l’Inquisition !'
Et' cela hoh plus ne nous étonna pas.
i Je me rappelle avoir vu un jeune ba
chelier partant en vacances, incapable
de dire dans quel département se trouve
(Versailles 1 II n’était pas moins ignorant,
'd’ailleurs, à l’égard des autres' chefs-
lieux. Quant aux sous-préfectures, - au
tant dire qu’elles n’existaient pas pour
lui."' ■ ■ ■■
« On n’apprend plus aujourd’hui la
géographie comme de votre temps fit
ce gentil garçon en souriant, avec un
peu de dédain, de ma stupéfaction.
' — Ça rie te gêne pas, pour la suscrip-
- lion, lorsque tu as une lettre à écrire
en province ?■ lui demandai-je. *
— Il y à -le dictionnaire, répondit-il
avec une .belle assurance.
Il me révélait la mode dans rensei
gnement et considérait, par exeiriple,
la? syntaxe- et la ponctuation, comme des
. connaissances surannées,, contemporai
nes . de. ses grands-parents.
. Eh bien.! franchement, croit-on que
le devoir des examinateurs est;de suivre
les candidate, dans, cette voie du pro
grès ‘/-Les.premiers ne sont-ils pas qua
lifiés, aù-contraire, pour combattre l’er
reur' et réprimer le barbarisme ?
Si j’admirablQ langue française était
bannie de France, où la parlerait-on ?
Les étrangers ont emporté; comme de
précieux souvenirs quelques mots d’ar-
I got et quelques locutions vicieuses, ré
pandus, pendant la.guerre... Ah.i yù’iis
les gardent !t Qu’ils les fassent monter en
épinglé, en bague, en médaillon, pour'
se distraire ou; s'éblou^F' entre eux.”.. 1
Mais, à présent que nous sommes en
tre'nous, nous pourrions essayer. de ré- :
apprendre à parler et à écrire correc
tement. - '■'*'*
LUCIEN DESCAVES.
LA REPON SE DE L ’AUTRICHE
A l’heure.où nous paraissons, les Alliés
sont en possession dè ' la, réponse ’ àuiri- ;
chienne'à nos^ conditions de paix. ■;■*
Un o/ficièr reçoit le'document des mains
'du chancelier Karl Renner,,à Saint-Ger
main, cet après-midi, et.l'apporte, au se
crétariat. dè 'la Conférence. . - - -
■ Le Conseil suprême attend,-réuni; conv
-munication des contre-propositions -autri
chiennes. Celles-ci lie seront publiée? gu'ul
térieurement, avec la réponse qui y sera
faite par les Alliés. -,
• A six heures ce soir, M Renner .partira
pour: Vienne -accompagné de -la presque
totalité de la délégation. >Nous avons - dit
que le chancelier ■ reviendrait - le 12 août.
Peut-être cette date, sera-t-elle légèrement
reculée. '
Le Conseil s upérieur de la guerre
Il se cqnfirme que' le conseil supérieur 1
de la guerre B©ra prochainement réorga
nisé. Il compterait comme membres tous
les généraux .qui,;à la date du 11 novem-
jvrÇ, comman.<îaie>et rdeg - arméds-' '- °U u°s
groupes d’armée- *’ , ,, ’
. Le 'maréchal Pétain sera vraisemblable
ment désigné comme vicè-président du
conseil supérieur de la guerre. Les maré
chaux 1 offre et Foch seraient membres a
vie du conseil.
Les premiers travaux du conseil supé
rieur de la guerre, porteraient sur l’étude
des projets de réorganisation-, militaire a
soumettre au gouvernement et aux com-
missions de rarmée* du; Sénat et,. (ïô la
Chambre. 5
La Commission de laiPâix
a approuve le traité
La réponse autrichienne
LA VOIX D’AIRAIN ?
6 AOUT. — A l'unanimité moins deux
voix — cellës de MM. Louis ^Marin et.
Franklin-Bouillon — la commission de
la Paix a* approuvé'hier les conclusions’.
du rapport de-Ml, Louis Barthou, qui
tendent à la ratification, du traité con
clu avec l'Allemagne.
Cette conclusion et ch vote étaient, at
tendus! La commission et son rappor
teur général ne pouvaient ‘guère, èn ef
fet, proposer autre chose que la ratifi
cation d'un traité que le Parlement Mi-
même n'a pas le droit' de modifier. Du
moins le rapporteur général a-t-il "for
mulé quelques réserves et regretté no*
tamment.que le Gàuvemem&nrn'àit pâs
pu s'appuyer, pour en retirer, une auto
rité' plus grande au cours des négocia*
lions. , sur les commissions compétences
du Parlemeiit. M. Barthou. q regretté
aussi que, dès les premiers jours des
négociations, les Alliés n'aient .pas., en
visagé comme but la destruction, com
plète de l'œuvre de Bismarck et aient
laissé TAUemagne-^centralisée nu lieu-
de préparer la dissociation politique des
Etais qui continuent à la composer.
Mêmes regrets au sujet de la situation
faite à la France dans la Société^ des
1Natjons où elle n'a qu'une voix : .
« Elle .méritait mieux, a dit M. Bar
thou, ' que le, traitement de la nation la
moins favorisée. * ,
i Par contre, le rapporteur militaire a
exprimé sa confiance dans les garanties
militaires — démüilarisation. de l'Aile-
magne et occupation de la rive gauche
; dit Rhin et des têtes do pont — et dans
celles que nous donnent des conventions
militaires spontanément proposées à la
France par V Angleterre et par les Etats-
Unis.
: a Le traité de: Versailles ne pouvait
échapper à la loi commune, v écrit Mi
Barthou. U manque d'unité dans le
fond, dé clarté-dans la forme. : Mais il
faut reconnaître ses avantages: »
El, plus loin : . > ■
.i «À la condition que les Alliés restent
vigilants et .solidaires, ce traité portera
ses fruits! La paix signée est., une paix
de vigilance, d'action et dè création. »
En ce qui concerne Fiume « on
va à un accord. » . ■ - ■ ./ '• ‘ ' ' t
■Le Gouvernement anglais va pu-
" blïér tpusïMs documenis au sujet de
l'amorce de pourparlers de paix du
mois d'aoûl 1917.
.Dernière heure .
Ml Renner a remis cet après-midi la ré
ponse de l'Autriche : les Cinq Vétudient.
La gu erre aux abus
Ne nous lassons pas de signaler les scandales
.r Queiquè. peu "afîolé, :■ il fût; répondre,aux
journalistes: qui attendaient l’issue de tani-
de. discussion» qu'il ; h'avait : le temp& ; de-
communiquer aucune note-,
lirce lo i qu’il faat voter
1 La Chainore a renvoyé à la-commission:
de la:-législation civile et criminelle; le-pro--
jet de loi qui prévoit la vente d’office, aine:
enchères, . après, l’expiration' d’un ..certain
délai,, des marchandises'eh souffrance sur
les .quais ou dans les dépendances des ga
res, ports maritimes et de navigation ihté-
rieure. ... ■ ;
•Parmi les causes de la cherté actuelle de
la vie,,on a reconnu, au premier rang, le'
maintien . des' marchandises, -au 'delà des;
délais légaux, sur les quais des gares,-
dans les . ports maritimes ou de naviga
tion intérieure.. ■' ■
Jusqu’ici on était désarmé;", la • loi ne
•permettant que le camionnage, d’ofüce -soit'
an domicile du. destinataire, soit dans uni
magasin public ' , . >
Et cela permettait-à‘trop de gens de
maintenir des marchandises hors de'la cir-,
eulation pour en faire hausser les prix.
Le prix de la viande
> ^ . ];
• Le. prix normal des bestiaux est facile;
à déterminer d’après"les cours des mar- 1
chés de province. Ce prix étant connu, il.
faut en déduire la valeur du cinquième
quartier qui profite à l’acheteur .de gros!
ou a T intermédiaire. '•.. .. i
Les frais de transport, et d’octroi, sont:
connus également,'ainsi 'quelles frais de,
marché,-d’abatsge et de^ve^e au détail'.
La masse do cés sommes représenté la vâ-
lèur dè l’animal en- viande Aette à- raison
de 5û’% en moyenne de rendement. On
divisera, ensuite. ; -U Ambroise Rendu*
Dernières Houveiles
8 s laïcs
Amnistie...
• —
La commission de législation civile et cri
minelle a tenu séance hier pour statuer sur
les conclusions de son rapporteur, M. Paul
Meunier; sur'le projet d’amnistie.
Le texte de M. Paul Meunier ditfèTe nota-,
blement du projet gouvernemental, on ce
sens qu’il est beaucoup, plus large et qu u
s'étend, formellement, jusqu’au-crune de for-
(siturô 1 ’
M Raynaud, qui vouait d’obtenir celte pré
cision, demanda à- la commission de se pro
noncer nettement sur le cas de M. Malvy
On vota, après un' échange d’observations
assez dures, et le texte • du .rapporteur fut
approuvé par 9 voix .contre. 2;,celles
Raynaud et Léon.. Bé'rard ; , .,. ... .
* SeulemehCia'co/m'nlsftlon eompto ^ dnem-
brés. et la décision qu’eUe vient de pfejidre
èn petit comité n'a pas toute la signification
qu’on -serait porté à lui donner. . - >:
. LES HEUR ES NO UVELLES
Cent millions de bouches
M. Hoover. est l'homme qui préside .au:
ravitaillement de l’Amérique. Comme l’A
mérique est, pour une part, la nourrice du
monde; M. floover est un peu notre père
nourricier à tous. II dit : l’Europe .compte*
maintenant cent millions d'habitants de
plus qu elle n'en peut faire vivre sans im
portation. .11 dit encore : « Il y a en Europe
15 millions de familles qui reçoivent des,
indemnités dé chômage. »
Il faut donc trouver hors d’Europe la
nourriture d’un nombre : d’hommes équiva
lent à la population de la Russie, à près-,
que trois fois la* population de la France,
il faut un nombre de bateaux suffisant
pour transporter en Europe la nourriture
que l’on aura pu ainsi trouver., Il faut
penser que tant que l’on n’aura pas ame-’
né dans notre vieux monde la nourriture’
de 1Û0 millions d’être humains on se trou
vera fatalement en état de crise sociale.
M. Hoover dit que la grande, cause de
cette situation, tragique c’est la « démora
lisation des forces de production ». Il a
peut-être raison. Depuis‘longtemps on.si
gnale un peu partout en Europe cette dé
moralisation ■ du ’ travail, : cette vague de
paresse qui n’est peut-être qu’une anémie-
passagère après le grand effort de la. guerre..
Il y a des pays où l’pn s’est habitué à vi
vre- de secours de chômage. Mais ne par
lons que de la France, c’est ce qui nous
intéresse-d’abord. - -
Chez-nous, la vague de paresse de ces'
dernières semaines tend à s'atténuer. Je
sais qu’en, ce moment il y a de bons si
gnes, que' la vague, comme. toute vague,
est en train dé passer et que de farouches:
partisans des bros croisés ont, compris les
grandes vérités, sociales de l’heure, t et que
d’abord il faut produire, produire, pro
duire, si l’on veut que lp France survive.
Au moment où j’écris, “je vois de ma fe
nêtre ûes ouvriers en simple qotte bleue
qui travaillent, lé fer sons une pluie bat
tante .qui ne les arrête pas. Seras mes
yeux j’ai une dépêche ; elle dit qu’à Mont-
ceau-lcs-Mines, les ■ ouvriers , maçons se
plaignent parce que les mineurs,, après
ayoir fini la journée de travail qui leur
est fixée par la loi, s’en vont chez les en
trepreneurs faire les maçons pendant 3 ou
4 heures. Bons sighes. Bons signes.
Aujourd'hui ou dans quelques semaines
on retrouvera tout le courage, civil du
peuple français. Seulement il faut em-
ploytr ce courage, il faut avoir une orga
nisation suffisante pour diminuer ce qui
est notre part dans les 100 millions de
bouches 'à* nourrir, il faut en même temps
organiser. l’importation .des vivres'.et l’ex
ploitation de nos-immenses richesses colo
niales, qu’on laisse pourrir dans les ports.
LÉON BAILBY
« Légumes pris seuls,
supplémen t 2 francs »
Revenons à ce restaurateur,' 1 17, place,
Médicis; dont je révélais -hier les petites!
méthodes. Ce monsieur Schmidt dit carré-:
ment à ses clients : « Ma carte porte bien.
des légumes, .mais vous n’avez pas,1e droit-
d’en .demander, Un poulet rôti ou un rum-
steak grillé, à la bonne heure, ça m’in'té-.
resse. Lç reste, non. C’est ça ou la porte. » ■
Et il m’avait mis dehors/' tout simple
ment. ’
J'y suis retourné hier. Mon homme avait j
, l’gir. v tôut.,g«iHebèt. Jé-jette-Jè»~$$ux«suid-
la carte... et je comprends.
Pour m’embêter ■ Car- il savait que, je
reviendrais il avait écrit sur la carte,
au-dessous de l’article légumes, ces mois :
légumes pris seuls, supplément, par légu
me et par personne : 2 francs.
Vous comprenez son raisonnement : « Je
suis le .maître chez moi* Je vais majorer
mes. légumes de 1 150 pour cent, je les ven
drai plus cher que le rumsteak, plus cher
que le poulet. Ce coup-là, je le -tiens, le
rédacteur de Vlntran.: Il faudra bien-qu’il'
en mange du poulet et du rumsteak. »
Non, monsieur, c’est, moi., qui vous tiens.:
Il y avait hier, dans votre restaurant,
des réformés de guerre, astreints, par leur
'état - de santé, à un régime sévère. Ils ne
pouvaient manger que des légumes. Vous
avez voulu Ie9 exploiter. * - -
Je vous ai dit qion indignation, ils vous
ont dit la leur. /
Je vous ai envoyé promener, ils m’ont
suivi. ‘
J’ai mangé ce qu’il m’a plu, ils en ont
fait autant. , . ■■'■■■* ^ . \-y\
J’ai payé ce que j’ai consommé,, pas au
tre chose. Tous vos clients m’ôrit donné
raison. . ; . * 1 -
• Je retournerai chez vous ce soir.' La ma
joration, n’est-ce pas,' aura disparu de la
carte? — M. B.
L'opinion des tripiers
Le président de la chambre - syndicale
de ,1a triperie, a l’ait à la presse des décla
rations qui, viennent à l’appui des obser
vations présentées, ici même, à l’occasion
de l’organisation-des Halles.
Il est reconnu : * • • •
1° Quelles cours sont fixés par'des re-;
présentants des deux syndicats, gros et
détail, dans le bureau de l’inspecteur de
police qui ne peut que se borner à enre
gistrerles cours. , • -,
■ .2° Que, par suile^ ni les bouchers do
gros,, vendeurs/,-, ni les - consommateurs,
.jt’ç&etfiu*s,;.Aiovsoht. représentés?:
; 3". Que ces cours ne-sont soumis à au
cun- contrôle et. pouvent être tout à- fait
arbitraires, puisqu’ils sont laissés à la dis
crétion des intéressés. '
i' 1 Quo les cours, sont. fantaisistes, puis
que le prix du foie,dé. bœuf, par exemple,
.varie 1 "de ' 9 francs âl 40 francs la pièce,
“Pourquoi ces différences ? L’aliment, sour
ce de ' vie; doit être "vendu uniquement au
kilo, en gros;, comme au détail, dans tous
les magasins , et pour toutes les ^marchan-,
‘.dises.:.■ * ;
. La tripéric- .est un aliment rapidement
périssable, d’autant que,la malpropreté des
rèsserres et des pavillons.de vente est une
cause de putréfaction prompte. Voilà ce
qui est constaté. • .
"La;resserrë est donc nuisible ét doit.être
supprimée, puisqu’il n’existe aucun moyen
de conservation. •
Pour faire lçt lumière, il- est donc né
cessaire
1° De vendre au poids, les abats ;
2« De faire revivre la vente publique, à
la,-criée, seul moyen : d’établir des cours
normaux, d’éviter'les mises èn resserre et
les saisies fréquentes ;
3° D’afficher ces cours commerciaux: :•
le plus bas, le plus .haut, ■ et surtout: le plus
frequent.
1 Le contrôle des prix, du gros, au détail,
s’établira'ainsi de lui -même. — L. Mahout.
Pour faire baisser Je prix de la vie
,
à Montmartre
: Au cours d’unê réunion qu’ils ont tenue
hier soir à la mairie du 18 e , sous la pré
sidence de M. Mugnier, les consommateurs
montmartrois ont décidé là création de
« comités de vigilance » qui auront pour
mission de supprimer la . fantaisie des
prix.
Probablement, ces comités de vigilance
seront constitués jeudi soir au cours d’une
nouvelle réunion. L’action' de ces comités
aura l’occasion de 1 s’exercer, avec sagesse
et clairvoyance, car. l’unification des prix
■n’est pas encore une réalité. Voici quel
ques exemples cueillis ce matin :
La tomate se vendait rue Ramev 0.30,
0.35, 0.40 et 0.45 la livre, sans différence
appréciable de qualité, les plus chères
étant quelquefois les moins belles.
Le merlan brillant oscille dans le’quar
tier entre 1 fr. et 1.50.
Sur le boulevard Rochechouart, sur un
espace de 30 mètres carrés, on vend la to
mate 0.70, 0.40 et 0.50 la livre. Celles à
0.70 -sont de la première qualité.
■ Le gigot « -pré-salé » passe de 5.60'rue
Ramey à 4.90 rue Rochechouart. Les hari
cots varient de 0.50 à 0 80 la livre dans le
même quartier.
.* Calme et prix doux rue Secrétait
La rue Secrétan, dans le • dix-neuvième
arrondissement;- est commerçante et bien
achalandée ; bordée à gauche et à droite
de petites voitures, elle se comporte comme
un marché couvert fort bien aménagé. '
Il ÿ a, certes, une grande différence de
prix entre ceux qu’affichent les commer
çants dans les quartiers plus ou moins,
centraux et ceux de la rue Secrétan. Nous
avons pu voir, ce matin,, des haricots
blancs vendus 0 fr. 40 la livre et de ma
gnifiques pommes de terre à 0 fr..30.
Doit-on attribuer.. cet heureux résultat
à l’initiative' du comité des consomma
teurs, .qui mène une active campagne dans
■le quartier ? .
Le Comité du 17 e collaborera
avec l es défaillants
Désormais, le 17* arrondissement est
doté d'un. « comité de vigilance » qui va
commencer la lutte contre la vie chère.
La permanence est établie chez un mar
chand de vins, 94, rue de la Jonquière, où
s’èst tenue; hier soir, la dernière réunion
préparatoire. /
C’est, sur l’initiative de plusieurs con
sommateurs que le comité s’est formé.
Il sera procédé à une surveilllance'ac
tive des prix de vente.
Mais l’initiative est particulièrement in
téressante en ce que le comité comprend
non. seulement des■ consommateurs, 'mais
aussi » des détaillants honnêtes qui ne de
mandent- qu’à accepter la surveillance et
à ne vendre qu’avec un bénéfice dont le
pourcentage est. réglé par le comité, :
C’est dire que ces commerçants seront
désignés . favorablement à l’attention du
public. Une affiche apposée, par le comité
les signalera.
L’entente-entre les consommateurs et les
commerçants honnêtes, ' voilà une bonne
solution du problème
Les commerçants assiègent M. ffeulens
‘"‘La campagne menée par-la presse con
traria-vie chère porte ses fruits.
Lès commerçants s’agitent et, ce matin,
'-/antichambre de M. Noulens était solide
ment - occupée par de nombreuses déléga
tions,, chargées de représenter Tes intérêts
du commerce auprès dù mftiistre.
Ce fut d’abord une délégation du syndi
cat des marchands de poisson au détail,
venus exposer les vœux de la corporation.
Ensuite une. délégation du syndicat de
l’épicerie, venue sans doute pour avertir
le ministre de la vigoureuse contre-offen
sive que lés épiciers ont décidé de prendre
contre les journaux.
Enfin une délégation de l'Union natio
nale. des achats en commun, présentée par 1
M. Colas,
Le ministre était assiégé en bon ordre
et ses collaborateurs n’ont pu l’approcher,
de toute la matinée.
LE TEMPS;
Le temps va rester nuageux, brumeux,
un peu frais: A Paris/ température moyen
ne^ ÏJ°7, inférieure de 0"G à la normale.
— (Bur. cent., météor.)
— M. Clemenceau a reçu; ce matin, le
maréchal Foch à la présidence du conseil.
— Huit - aéroplanes anglais et un finlan
dais o-nt été bombardés par les forts russes
do Cronstadt.. ■
— On mande de Vier me que 2.500 soldats
français vont prendre part à l’occupation
de Budapest par les troupes de l’Entente.
-t- L’agitation socialiste s’est aggravée à
Trieste. Coups-de fusil et de, revolver. Dix
blessés. ■ •
— La Semaine sociale de France s’est, ou
verte à Metz en présence de 30o congressistes.
—La Gazette de Francfort publie les doux-té
légrammes suivants échangés entre Char
les I er et-Guillaume II le 30 octobre 1918; jour-
où l’Autriche avait fait la première démarche
en vue -d'obtenir uri 'armistice. Charles I er
écrit : « J’ai été .forcé de proposer ‘un armis
tice. Je compta ,q.ue les Autrichiens allemands
se soulèveront., contre toutes -propositions
honteuses. Je no . suis pas sûr des autres na
tions.-» Guillaume répond : « Je te remercie
de" mô-’doiriwrw-patte'-assurance :.a.u< snlet. des
Autrichiens .allemands. « * '
La guerre et le tonnage
Les statistiques du LJoyd fixent les ré
sultats de la guerre pour les différentes
marines : tonnage britannique : 5.202.000
tonnes de pertes ; tonnage étranger sauf
les Etats-Unis >■ : 9 • millions de tonnes de
pertes. Total des pertes : 14.202.000 tonnes.
Gain net du tonnage des Etats-Unis :
6.529.000 tonnes. Pertes, nettes du tonnage
mondial. : 7;473.000 tonnes. .
Le Royaume Uni possédait ’ . avant la
guerre 41,6 % du tonnage mondial alors
que., les États-Unis n’en possédaient que
4,46. , Aujourd’hui le pourcentage du
.Royaume Uni est réduit à'34,2 tandis que
celui des Etats : Unis: s’est élevé à 24,9 %
dont 20,4 % de.tonnage de.haute met;
DES BRUITS.;.
Zurich, 6 août; — La Tæglische Bundschau
annonce que Lénine et TrotsTcy préparent
leur fuite* • 1
BAUER TRAVAILLE
Bêle, 6 août. —On s’attend à la proclama
tion de'la grève; générale à Vienne. • ' i
BOURSE DES VALEURS
Les allègements continuent et . le Marché en con
séquence est plus' lourd. Cependant les offres' sont
bien absorbées et le recul des cours est peu senslblé*
Les Rentes Françaises sont,soutenues, le S % re
prenant encore de 10 centimes à 61,35; le 5■%:de
5 centlmes à 87,80 et le 4 % 1918 également de 5 cen
times A 71,20. Le 4 % 1917 est Inchangé à 71.50.
Fonds Russes sont dé nouveau fermes, la pres
se allemande annonçant la chute prochaine de Léi
ulne. Les Fonds Turcs sont soutenus. Les Valeurs de
Navigation • sont irrégulières. La j Transatlantique
est ;réalisée mais les Chargeurs Réunis sont deman-
dés. Le Suez est calme.. Le Rio Tinto est - résistant
à son -cours de la veille. Les Valeurs de Sucre sont
calmes. ■
EN BANQUE, la: De*Beers, ex-coupon de 30 fr, 80
se tient à 795. Le Mexlcan Eagle est réalisé. Les Va
leurs do Caoutchouc sont iri-égullères. La Tanga-
oylka est calme. .Nouvelle baisse (Je l'Utah Copier;
CHANGES A GENÈVE
Sur Paris, ts. 17 i: sur Berlin, .88,08 i; sur Vienne,
18,75; sur Sofia, 53; sur Prague, 26,85.'
Dernières no uvelles di plomatiques
x II est vraisemblable que là remise du
traité, bulgare sera ajournée à la,troisième
décade dè ce mois. , ;•
'* Les commissions des affaires polonai
ses et des réparations ont tenu des réu
nions cet après-midi.
Excuses en l’an 2000
Dessin de A: SAINT-OGAN.
Au parc .du boulevard Brune, cent mille
bandes pleines sont actuellement
hors d’usage
Boulevàrd Brune. à deux pas de là porte
de Châtillon, les bandes pour camions au
tomobiles s'entassent - depuis des mois, des
années... ’ - :
Elles , sont aujourd’hui plusieurs dizai
nes de. mille, ,qui, en piles énormes et mas-*
sives, forment d’impressionnantes murail
les.. Sur un espace dé deux, cents ftiètrea
le talus des fortifications en.est recouvert.
Les roues caoutchoutées sont en plein
vent, exposées à toutes les intempéries. -
Les jantes de fer sont si rouillées qu’elles
s’effritent' sous le doigt, les ..épais banda
ges de ca-outchouc se fendillent, au-soleil*;
Ces roues-^cependant sont toutes neuves,
n'ayant jamais roulé.
Et on en apporte encore 7
Ét, comme si la provision do-ce parc
perdu n’était pas assez grande, comme si
la perte sèche, qui' se monte: -déjà à; un
nombre 'impressionnant: de millions, ’.h’é-
.tait- pas suffisante, chaque -jour des- cen
taines : de caisses - chargées de nouveaux
pneumatiques recouverts d’imé peinturé
encore fraîche arrivent,, venant augmenter
la hauteur des piles.
* Que font là cette précieuse marchandise,
ces. millions abandonnés sur le talus des
« fortifs » ? Un triple rang de fils de fer
barbelés entoure le camp et un corps de
garde en torchis disparaissant dans l’ali
gnement des rangées veille à sa sécurité.
Oh.! ce n’est pas que la garde soit bien
sévère, deux auxiliaires attendant avec
impatience leur démobilisation montent,
somnolente et sans armes, Teur quotidien
ne faction. La nuit, ils sont trois. : , .
Et voici dés jantes rouillées
Derrière les interminables rangées de
pneumatiques, on °èst tout surpris de dé
couvrir d’autres piles, d’une couleur uni
forme rouge brique,’ et qu’à première vue
il est difficile de définir.
Ce sont des jantes, des jantes de tdutes
tailles et de toutes dimensions entassées
les unes sur les autres, mais que le temps
et la pluie ont transformées en d’immen
ses blocs de rouille. >
Les, jantes, comme lès ' pneumatiques,
attendent depuis plus de trois ans une af
fectation. La terre est aujourd’hui recou
verte d’un sable rouge métallique qui
marque leur longue station.
Quand je me: suis présenté à cèt in
croyable dépôt, une soixantaine de caisses
de bandes pleines amenées la veille, en-
CQmbraient le trottoir. J’ai pu toucher 1s
marchandise,. voir qu’elle était toute neui
.7» et-provenait de. Ta. maison: S,..’.‘îîaù.raii
pu peut-être en emporter, car ces caisses;
en partie brisées, paraissaient abandon»;
nées surTa voie publique... '< ‘ ■■*• :
Ce que l’on dit • M *
Le dépôt du boulevard Brune dépend du
service automobile de l’armée. Un fonc
tionnaire caporal est chef, de poste avec
un « civil » appartenant au service auto-
.mohile.' ' '. /y
— Los officiers ?... - - '
— On n’en a jamais vu au dépôt.'
— Que font ces pneumatiques ,,
— Ils doivent, ravitailler les différents
camps d’automobiles. Mais .il n’y a .pas de
demandes et beaucoup d’arrivages.**
— D’où viennent-ils ?
— D’un peu partout, des différentes*maîï
sons travaillant pour l'armée, d'Amérique
même.
— Depuis qufànd sont-ils là ?
— Ça dépend. Certains depuis, un an,
d’autres depuis plus, et il en arrive enco
re presque quotidiennement.
— Qu’en fera-t-on ? ... ;
— Ce sont des stocks de guerre ; ils se
ront, sans doute, vendus un jour, loin dè
la liquidation. ,, ■ -■
Oui, quand ils seront définitivement inu
tilisables !— Robert Dubard..
“«■i
— Toujours en retard / ,
— C'est Vaérobus qui ne marche pas,
mon chéri, il a mis plus de deux heures
venir de New-York,
En l'honneur de la garnison de Paris
Paris aime ses régiments. • Un- à un, ils
rentrent : et,. lundi prochain,- à Bagatelle, le
général,Berdoulat, gouverneur militaire, pas
sera en, revue-des délégations.-de toutes les'
troupes de,.la garnison do 1 Paris.
' Le Conseil municipal leur fera une récep
tion officielle - - et'il' est certain que nombreux
seront les* Parisiens qui iront remercier par
leurs acclamations'ceux qui se sont battus,
pour-Paris ; en-même temps que pour - la ;
France■, . ■ - - - ■
; LA VIE CHERE '
Pètits et grands abus
'ib' Votre attitude, hier, monsieur le Con-,
soinmateur, m’a quelque peu surpris. La
réclamation, adressée par moi à notre res-:
taurateur, n'était que trop justifiée, vous
le savez bien. En même temps que.mà.
TÇourse, je défendais la vôtre ; pourquoi
-Affichiez-vous un air si détaché ?
De ces prix, contre lesquels je protestais,
vo.tre attitude passée était bien un peu
cause. Ces majorations sucessives, qu’on
vous avait imposées, ;vous les avez subies
sans récriminer. Et ces petites capitula
tions quotidiennes ont enhardi notre res
taurateur.
Vous.avez réfléchi. Vous m’avez compris.
Et ce reproche, que j’ai çrtr.lire-dans votre ;
regard, c’était à vous, n’est-cè pas, non à
moi, que vous l’adressiez ?
. ’<^- Çet inspecteur du commissariat de la
rue Crébillon n’aime pas les histoires. - - -
«Pas d’affaires», c’est sa devise..Avec
lui, les mercantis peuvent dormir tran
quilles.
Nous lui demandions, avant-hier, de nous'
donner un-agent pour faire constater un-
abus : « Je n’en ai pas, cherchez-éh ». . ;
Pourtant,, c’était bien, à cet inspecteur,
que s'adressait la circulaire -récente de M.
Noulens ; « a Soyez bon pour le consom- .
mateur ». i
Félicitations, et bien vives, au sergent
de ville 468, de la brigade des voitures, qui :
est à la fois un agent consciencieux et un
brave homme; Celui-là connaît son affaire.
'ÿ Des commerçants de Rouen, à la suite .
des incidente de ces jours dernier s,, avaient
télégraphié à leurs fournisseurs de cesser
leurs envois. Us pensaient ainsi détermi
ner la disette des denrées alimentaires et.
par suite, le maintien des prix élevés,, -
Le parquet procède à une enquête. )'•"
nombreuses inculpations, suivraient.
C’est bien. —
1
I
Crois mois Six tuais ' Us as
mus n tEuvx-a-oist
■■■'6-tri
ÎO tri
13 tr.
«ePiETÏHENT»
IB tr.
•TBAKGES -
1S tr.
25 fr.
28fr.
35 fr*
TÉUPHOOt* : »
Hedaetloo Gutenfcej-g ,02-33 '
. Direction Gutenberg 30-27
' Placement Gutenberg 30*87
- Administration Gutenberg 04-30
Publicité Louvre 18-31
8» ds Compta do chèque*pMianx. 1427'
10 Centime* , LE PLUS FORT TIRAG E DEStJOURNAUX DU SOIR rfjOf&Sbâ:
9
Le Journal de Paris
r\?tà
Directeur : LÉON BAILBY
" Le Journal de Paris
Jeudi
7 AOUT
1919 *
jj" 40*. Année.' * ; N* 4 426 7;, ■;
..VJ*;. P3ÉDACT10N à. ADMIjnSTRATION :
^liruAdu Croisiant et 27.ruedM JeûMUtf ■
\ • -paris cw ■■ rr
':/■ Publicité au Bureau du Journal
APRES LES EPREUVES
.liés candidats an baccalauréat-et leurs
examinateurs ont passé, le mois dernier,
quelques mauvais quarts d'heure.’.., ; et
c’est tous les ans la môme chose.
. Les examinateurs sont pris à partie,
parce , que les candidats sont insuffi
sants; S’il y avait autant d’élu3 que
d’appelés, les. juges seraient couverts de
fleurs. Les épines qui s’y mêlent pro
viennent des « recalés » et de leur fa-
milkoCa? lès parents ont de la peine à;
reconnaître que leurs enfants sont des
serins plutôt que des aigles.
Au lieu de crier haro sur. le baudet,
- c’est sur- le maître qu’ils daübent. Il a
été trop sévère — ou il a ét,é facétieux.
"Il; s’est permis vis-à-vis de l’innocent
candidat des questions embarrassantes.
Que* dis-je I II.s’est,moqué de lui ! Il
lui a,posé ,.des «' colles » diaboliques, la
borieusement préméditées dans la re-
"traite du. cabinet. Il a pris l’oison à.des
pièges trbp adroitèment tendus. C’est
bien malin T Toute le monde en ferait
.aütant. A quiri sert l’institution des li-,
jVrets spolaire3, .si- les-- bonnes-notes ■ qm
y sont inscrites ri’obvient, pas, le cas
, échéant à dés surprises auxquelles le
Candidat le mieux préparé est toùjours
exposé ? • -
.. Si, -s ; ; -
■ Que répondent à cela les examina
teurs mis à-leur tour sur la sellette, par
renversement des rôles î ,
Mon Dieu, j’avoue qu’ils répondent
généralement des choses fort sensées. ^
Pourquoi veut-on,■ 'voyons, qu’ils s’a
musent aux dépens des élèves ? Ce n est.
pas de’ïa ,faute des juges si le niveau
des études,, assez peu • élevé., déjà ayant
là guerre, a encore sensiblement baissé.
Quelle que soit la bienveillance de ceux-
ci, il y a tout de même des limites à
■leur complaisance. Ils ne ' sont pas dési
gnés'pour décerner’des diplômes à l’ab
surdité. On ne doit pas faire au livret
scolaire une confiance aveug|ë. C’est un
certificat- sujet au contrôle èt le droit
dé contrôlé appartient précisément aux
examinateurs, qui ' l’exercent en con
science... Tant- pis pour les jeunes élèves
qui ont compté sur la guerre et. ses tê-
• .'percussions.- vpGur--fléoh»r-ri’aréopage ,’b
•Ils repasseront. Puisque l’argot leur est
plus familier que le .français, ils en se
ront quittes « pour, en mettre » jusqu’au
mois d’octobre, afin de se représenter
avec plus de chances-de succès.
" Car, uh fait certain; c’est que les cari-
’didats. laissent; pour la plupart, beau-,
coup .à désirer. Et ce fait certain, au
demeurant, n’est pas nouveau. .
- Très peu de temps avant, guerre,
jo'riie trouvais, un jour, dans le cabinet
du grand maître de l’Université et nous
causions de la réforme de l’enseignement
secondaire. . '
« Elle est urgènte, me dit le ministre
d’alors, et si vous en doutez, nous lirons
ensemble les copies- de quelques candi
dats dé lycées au baccalauréat. Nous
nous hâterons d’en rire... de peur d’être
obligés d’en pleurer. » -
Mais je. n’en doutais, pas. J’étais de*
puis longtemps fixé là-dessus. Etaient-ce
les méthodés nouvelles qui ne valaient
rien ? Toujours est-il qu’un élève de
troisième, voire de seconde, faisait, en
écrivant, les fautes dont nous eussions
rougi,autrefois à douze 1, ans.
; ‘ : _ « &
Je n’ai été. nullement surpris d’enten
dre,, l’autre jour, un examinateur re
procher à des garçons de seize ans avec
lesquels il- avait affaire, d’écrire : il
suivera, il perdera, un systhème , le dis-
coiir, des horizons nouvelles , voilà pour
quoi que..., etc., etc. »
Les mêmes élèves d’ailleurs ne sa
vaient pas que Strasbourg était en Al
sace ; en revanche, ils déclaraient que
Napoléon avait .fait la guerre à l’Espa
gne pour... y établir l’Inquisition !'
Et' cela hoh plus ne nous étonna pas.
i Je me rappelle avoir vu un jeune ba
chelier partant en vacances, incapable
de dire dans quel département se trouve
(Versailles 1 II n’était pas moins ignorant,
'd’ailleurs, à l’égard des autres' chefs-
lieux. Quant aux sous-préfectures, - au
tant dire qu’elles n’existaient pas pour
lui."' ■ ■ ■■
« On n’apprend plus aujourd’hui la
géographie comme de votre temps fit
ce gentil garçon en souriant, avec un
peu de dédain, de ma stupéfaction.
' — Ça rie te gêne pas, pour la suscrip-
- lion, lorsque tu as une lettre à écrire
en province ?■ lui demandai-je. *
— Il y à -le dictionnaire, répondit-il
avec une .belle assurance.
Il me révélait la mode dans rensei
gnement et considérait, par exeiriple,
la? syntaxe- et la ponctuation, comme des
. connaissances surannées,, contemporai
nes . de. ses grands-parents.
. Eh bien.! franchement, croit-on que
le devoir des examinateurs est;de suivre
les candidate, dans, cette voie du pro
grès ‘/-Les.premiers ne sont-ils pas qua
lifiés, aù-contraire, pour combattre l’er
reur' et réprimer le barbarisme ?
Si j’admirablQ langue française était
bannie de France, où la parlerait-on ?
Les étrangers ont emporté; comme de
précieux souvenirs quelques mots d’ar-
I got et quelques locutions vicieuses, ré
pandus, pendant la.guerre... Ah.i yù’iis
les gardent !t Qu’ils les fassent monter en
épinglé, en bague, en médaillon, pour'
se distraire ou; s'éblou^F' entre eux.”.. 1
Mais, à présent que nous sommes en
tre'nous, nous pourrions essayer. de ré- :
apprendre à parler et à écrire correc
tement. - '■'*'*
LUCIEN DESCAVES.
LA REPON SE DE L ’AUTRICHE
A l’heure.où nous paraissons, les Alliés
sont en possession dè ' la, réponse ’ àuiri- ;
chienne'à nos^ conditions de paix. ■;■*
Un o/ficièr reçoit le'document des mains
'du chancelier Karl Renner,,à Saint-Ger
main, cet après-midi, et.l'apporte, au se
crétariat. dè 'la Conférence. . - - -
■ Le Conseil suprême attend,-réuni; conv
-munication des contre-propositions -autri
chiennes. Celles-ci lie seront publiée? gu'ul
térieurement, avec la réponse qui y sera
faite par les Alliés. -,
• A six heures ce soir, M Renner .partira
pour: Vienne -accompagné de -la presque
totalité de la délégation. >Nous avons - dit
que le chancelier ■ reviendrait - le 12 août.
Peut-être cette date, sera-t-elle légèrement
reculée. '
Le Conseil s upérieur de la guerre
Il se cqnfirme que' le conseil supérieur 1
de la guerre B©ra prochainement réorga
nisé. Il compterait comme membres tous
les généraux .qui,;à la date du 11 novem-
jvrÇ, comman.<îaie>et rdeg - arméds-' '- °U u°s
groupes d’armée- *’ , ,, ’
. Le 'maréchal Pétain sera vraisemblable
ment désigné comme vicè-président du
conseil supérieur de la guerre. Les maré
chaux 1 offre et Foch seraient membres a
vie du conseil.
Les premiers travaux du conseil supé
rieur de la guerre, porteraient sur l’étude
des projets de réorganisation-, militaire a
soumettre au gouvernement et aux com-
missions de rarmée* du; Sénat et,. (ïô la
Chambre. 5
La Commission de laiPâix
a approuve le traité
La réponse autrichienne
LA VOIX D’AIRAIN ?
6 AOUT. — A l'unanimité moins deux
voix — cellës de MM. Louis ^Marin et.
Franklin-Bouillon — la commission de
la Paix a* approuvé'hier les conclusions’.
du rapport de-Ml, Louis Barthou, qui
tendent à la ratification, du traité con
clu avec l'Allemagne.
Cette conclusion et ch vote étaient, at
tendus! La commission et son rappor
teur général ne pouvaient ‘guère, èn ef
fet, proposer autre chose que la ratifi
cation d'un traité que le Parlement Mi-
même n'a pas le droit' de modifier. Du
moins le rapporteur général a-t-il "for
mulé quelques réserves et regretté no*
tamment.que le Gàuvemem&nrn'àit pâs
pu s'appuyer, pour en retirer, une auto
rité' plus grande au cours des négocia*
lions. , sur les commissions compétences
du Parlemeiit. M. Barthou. q regretté
aussi que, dès les premiers jours des
négociations, les Alliés n'aient .pas., en
visagé comme but la destruction, com
plète de l'œuvre de Bismarck et aient
laissé TAUemagne-^centralisée nu lieu-
de préparer la dissociation politique des
Etais qui continuent à la composer.
Mêmes regrets au sujet de la situation
faite à la France dans la Société^ des
1Natjons où elle n'a qu'une voix : .
« Elle .méritait mieux, a dit M. Bar
thou, ' que le, traitement de la nation la
moins favorisée. * ,
i Par contre, le rapporteur militaire a
exprimé sa confiance dans les garanties
militaires — démüilarisation. de l'Aile-
magne et occupation de la rive gauche
; dit Rhin et des têtes do pont — et dans
celles que nous donnent des conventions
militaires spontanément proposées à la
France par V Angleterre et par les Etats-
Unis.
: a Le traité de: Versailles ne pouvait
échapper à la loi commune, v écrit Mi
Barthou. U manque d'unité dans le
fond, dé clarté-dans la forme. : Mais il
faut reconnaître ses avantages: »
El, plus loin : . > ■
.i «À la condition que les Alliés restent
vigilants et .solidaires, ce traité portera
ses fruits! La paix signée est., une paix
de vigilance, d'action et dè création. »
En ce qui concerne Fiume « on
va à un accord. » . ■ - ■ ./ '• ‘ ' ' t
■Le Gouvernement anglais va pu-
" blïér tpusïMs documenis au sujet de
l'amorce de pourparlers de paix du
mois d'aoûl 1917.
.Dernière heure .
Ml Renner a remis cet après-midi la ré
ponse de l'Autriche : les Cinq Vétudient.
La gu erre aux abus
Ne nous lassons pas de signaler les scandales
.r Queiquè. peu "afîolé, :■ il fût; répondre,aux
journalistes: qui attendaient l’issue de tani-
de. discussion» qu'il ; h'avait : le temp& ; de-
communiquer aucune note-,
lirce lo i qu’il faat voter
1 La Chainore a renvoyé à la-commission:
de la:-législation civile et criminelle; le-pro--
jet de loi qui prévoit la vente d’office, aine:
enchères, . après, l’expiration' d’un ..certain
délai,, des marchandises'eh souffrance sur
les .quais ou dans les dépendances des ga
res, ports maritimes et de navigation ihté-
rieure. ... ■ ;
•Parmi les causes de la cherté actuelle de
la vie,,on a reconnu, au premier rang, le'
maintien . des' marchandises, -au 'delà des;
délais légaux, sur les quais des gares,-
dans les . ports maritimes ou de naviga
tion intérieure.. ■' ■
Jusqu’ici on était désarmé;", la • loi ne
•permettant que le camionnage, d’ofüce -soit'
an domicile du. destinataire, soit dans uni
magasin public ' , . >
Et cela permettait-à‘trop de gens de
maintenir des marchandises hors de'la cir-,
eulation pour en faire hausser les prix.
Le prix de la viande
> ^ . ];
• Le. prix normal des bestiaux est facile;
à déterminer d’après"les cours des mar- 1
chés de province. Ce prix étant connu, il.
faut en déduire la valeur du cinquième
quartier qui profite à l’acheteur .de gros!
ou a T intermédiaire. '•.. .. i
Les frais de transport, et d’octroi, sont:
connus également,'ainsi 'quelles frais de,
marché,-d’abatsge et de^ve^e au détail'.
La masse do cés sommes représenté la vâ-
lèur dè l’animal en- viande Aette à- raison
de 5û’% en moyenne de rendement. On
divisera, ensuite. ; -U Ambroise Rendu*
Dernières Houveiles
8 s laïcs
Amnistie...
• —
La commission de législation civile et cri
minelle a tenu séance hier pour statuer sur
les conclusions de son rapporteur, M. Paul
Meunier; sur'le projet d’amnistie.
Le texte de M. Paul Meunier ditfèTe nota-,
blement du projet gouvernemental, on ce
sens qu’il est beaucoup, plus large et qu u
s'étend, formellement, jusqu’au-crune de for-
(siturô 1 ’
M Raynaud, qui vouait d’obtenir celte pré
cision, demanda à- la commission de se pro
noncer nettement sur le cas de M. Malvy
On vota, après un' échange d’observations
assez dures, et le texte • du .rapporteur fut
approuvé par 9 voix .contre. 2;,celles
Raynaud et Léon.. Bé'rard ; , .,. ... .
* SeulemehCia'co/m'nlsftlon eompto ^ dnem-
brés. et la décision qu’eUe vient de pfejidre
èn petit comité n'a pas toute la signification
qu’on -serait porté à lui donner. . - >:
. LES HEUR ES NO UVELLES
Cent millions de bouches
M. Hoover. est l'homme qui préside .au:
ravitaillement de l’Amérique. Comme l’A
mérique est, pour une part, la nourrice du
monde; M. floover est un peu notre père
nourricier à tous. II dit : l’Europe .compte*
maintenant cent millions d'habitants de
plus qu elle n'en peut faire vivre sans im
portation. .11 dit encore : « Il y a en Europe
15 millions de familles qui reçoivent des,
indemnités dé chômage. »
Il faut donc trouver hors d’Europe la
nourriture d’un nombre : d’hommes équiva
lent à la population de la Russie, à près-,
que trois fois la* population de la France,
il faut un nombre de bateaux suffisant
pour transporter en Europe la nourriture
que l’on aura pu ainsi trouver., Il faut
penser que tant que l’on n’aura pas ame-’
né dans notre vieux monde la nourriture’
de 1Û0 millions d’être humains on se trou
vera fatalement en état de crise sociale.
M. Hoover dit que la grande, cause de
cette situation, tragique c’est la « démora
lisation des forces de production ». Il a
peut-être raison. Depuis‘longtemps on.si
gnale un peu partout en Europe cette dé
moralisation ■ du ’ travail, : cette vague de
paresse qui n’est peut-être qu’une anémie-
passagère après le grand effort de la. guerre..
Il y a des pays où l’pn s’est habitué à vi
vre- de secours de chômage. Mais ne par
lons que de la France, c’est ce qui nous
intéresse-d’abord. - -
Chez-nous, la vague de paresse de ces'
dernières semaines tend à s'atténuer. Je
sais qu’en, ce moment il y a de bons si
gnes, que' la vague, comme. toute vague,
est en train dé passer et que de farouches:
partisans des bros croisés ont, compris les
grandes vérités, sociales de l’heure, t et que
d’abord il faut produire, produire, pro
duire, si l’on veut que lp France survive.
Au moment où j’écris, “je vois de ma fe
nêtre ûes ouvriers en simple qotte bleue
qui travaillent, lé fer sons une pluie bat
tante .qui ne les arrête pas. Seras mes
yeux j’ai une dépêche ; elle dit qu’à Mont-
ceau-lcs-Mines, les ■ ouvriers , maçons se
plaignent parce que les mineurs,, après
ayoir fini la journée de travail qui leur
est fixée par la loi, s’en vont chez les en
trepreneurs faire les maçons pendant 3 ou
4 heures. Bons sighes. Bons signes.
Aujourd'hui ou dans quelques semaines
on retrouvera tout le courage, civil du
peuple français. Seulement il faut em-
ploytr ce courage, il faut avoir une orga
nisation suffisante pour diminuer ce qui
est notre part dans les 100 millions de
bouches 'à* nourrir, il faut en même temps
organiser. l’importation .des vivres'.et l’ex
ploitation de nos-immenses richesses colo
niales, qu’on laisse pourrir dans les ports.
LÉON BAILBY
« Légumes pris seuls,
supplémen t 2 francs »
Revenons à ce restaurateur,' 1 17, place,
Médicis; dont je révélais -hier les petites!
méthodes. Ce monsieur Schmidt dit carré-:
ment à ses clients : « Ma carte porte bien.
des légumes, .mais vous n’avez pas,1e droit-
d’en .demander, Un poulet rôti ou un rum-
steak grillé, à la bonne heure, ça m’in'té-.
resse. Lç reste, non. C’est ça ou la porte. » ■
Et il m’avait mis dehors/' tout simple
ment. ’
J'y suis retourné hier. Mon homme avait j
, l’gir. v tôut.,g«iHebèt. Jé-jette-Jè»~$$ux«suid-
la carte... et je comprends.
Pour m’embêter ■ Car- il savait que, je
reviendrais il avait écrit sur la carte,
au-dessous de l’article légumes, ces mois :
légumes pris seuls, supplément, par légu
me et par personne : 2 francs.
Vous comprenez son raisonnement : « Je
suis le .maître chez moi* Je vais majorer
mes. légumes de 1 150 pour cent, je les ven
drai plus cher que le rumsteak, plus cher
que le poulet. Ce coup-là, je le -tiens, le
rédacteur de Vlntran.: Il faudra bien-qu’il'
en mange du poulet et du rumsteak. »
Non, monsieur, c’est, moi., qui vous tiens.:
Il y avait hier, dans votre restaurant,
des réformés de guerre, astreints, par leur
'état - de santé, à un régime sévère. Ils ne
pouvaient manger que des légumes. Vous
avez voulu Ie9 exploiter. * - -
Je vous ai dit qion indignation, ils vous
ont dit la leur. /
Je vous ai envoyé promener, ils m’ont
suivi. ‘
J’ai mangé ce qu’il m’a plu, ils en ont
fait autant. , . ■■'■■■* ^ . \-y\
J’ai payé ce que j’ai consommé,, pas au
tre chose. Tous vos clients m’ôrit donné
raison. . ; . * 1 -
• Je retournerai chez vous ce soir.' La ma
joration, n’est-ce pas,' aura disparu de la
carte? — M. B.
L'opinion des tripiers
Le président de la chambre - syndicale
de ,1a triperie, a l’ait à la presse des décla
rations qui, viennent à l’appui des obser
vations présentées, ici même, à l’occasion
de l’organisation-des Halles.
Il est reconnu : * • • •
1° Quelles cours sont fixés par'des re-;
présentants des deux syndicats, gros et
détail, dans le bureau de l’inspecteur de
police qui ne peut que se borner à enre
gistrerles cours. , • -,
■ .2° Que, par suile^ ni les bouchers do
gros,, vendeurs/,-, ni les - consommateurs,
.jt’ç&etfiu*s,;.Aiovsoht. représentés?:
; 3". Que ces cours ne-sont soumis à au
cun- contrôle et. pouvent être tout à- fait
arbitraires, puisqu’ils sont laissés à la dis
crétion des intéressés. '
i' 1 Quo les cours, sont. fantaisistes, puis
que le prix du foie,dé. bœuf, par exemple,
.varie 1 "de ' 9 francs âl 40 francs la pièce,
“Pourquoi ces différences ? L’aliment, sour
ce de ' vie; doit être "vendu uniquement au
kilo, en gros;, comme au détail, dans tous
les magasins , et pour toutes les ^marchan-,
‘.dises.:.■ * ;
. La tripéric- .est un aliment rapidement
périssable, d’autant que,la malpropreté des
rèsserres et des pavillons.de vente est une
cause de putréfaction prompte. Voilà ce
qui est constaté. • .
"La;resserrë est donc nuisible ét doit.être
supprimée, puisqu’il n’existe aucun moyen
de conservation. •
Pour faire lçt lumière, il- est donc né
cessaire
1° De vendre au poids, les abats ;
2« De faire revivre la vente publique, à
la,-criée, seul moyen : d’établir des cours
normaux, d’éviter'les mises èn resserre et
les saisies fréquentes ;
3° D’afficher ces cours commerciaux: :•
le plus bas, le plus .haut, ■ et surtout: le plus
frequent.
1 Le contrôle des prix, du gros, au détail,
s’établira'ainsi de lui -même. — L. Mahout.
Pour faire baisser Je prix de la vie
à Montmartre
: Au cours d’unê réunion qu’ils ont tenue
hier soir à la mairie du 18 e , sous la pré
sidence de M. Mugnier, les consommateurs
montmartrois ont décidé là création de
« comités de vigilance » qui auront pour
mission de supprimer la . fantaisie des
prix.
Probablement, ces comités de vigilance
seront constitués jeudi soir au cours d’une
nouvelle réunion. L’action' de ces comités
aura l’occasion de 1 s’exercer, avec sagesse
et clairvoyance, car. l’unification des prix
■n’est pas encore une réalité. Voici quel
ques exemples cueillis ce matin :
La tomate se vendait rue Ramev 0.30,
0.35, 0.40 et 0.45 la livre, sans différence
appréciable de qualité, les plus chères
étant quelquefois les moins belles.
Le merlan brillant oscille dans le’quar
tier entre 1 fr. et 1.50.
Sur le boulevard Rochechouart, sur un
espace de 30 mètres carrés, on vend la to
mate 0.70, 0.40 et 0.50 la livre. Celles à
0.70 -sont de la première qualité.
■ Le gigot « -pré-salé » passe de 5.60'rue
Ramey à 4.90 rue Rochechouart. Les hari
cots varient de 0.50 à 0 80 la livre dans le
même quartier.
.* Calme et prix doux rue Secrétait
La rue Secrétan, dans le • dix-neuvième
arrondissement;- est commerçante et bien
achalandée ; bordée à gauche et à droite
de petites voitures, elle se comporte comme
un marché couvert fort bien aménagé. '
Il ÿ a, certes, une grande différence de
prix entre ceux qu’affichent les commer
çants dans les quartiers plus ou moins,
centraux et ceux de la rue Secrétan. Nous
avons pu voir, ce matin,, des haricots
blancs vendus 0 fr. 40 la livre et de ma
gnifiques pommes de terre à 0 fr..30.
Doit-on attribuer.. cet heureux résultat
à l’initiative' du comité des consomma
teurs, .qui mène une active campagne dans
■le quartier ? .
Le Comité du 17 e collaborera
avec l es défaillants
Désormais, le 17* arrondissement est
doté d'un. « comité de vigilance » qui va
commencer la lutte contre la vie chère.
La permanence est établie chez un mar
chand de vins, 94, rue de la Jonquière, où
s’èst tenue; hier soir, la dernière réunion
préparatoire. /
C’est, sur l’initiative de plusieurs con
sommateurs que le comité s’est formé.
Il sera procédé à une surveilllance'ac
tive des prix de vente.
Mais l’initiative est particulièrement in
téressante en ce que le comité comprend
non. seulement des■ consommateurs, 'mais
aussi » des détaillants honnêtes qui ne de
mandent- qu’à accepter la surveillance et
à ne vendre qu’avec un bénéfice dont le
pourcentage est. réglé par le comité, :
C’est dire que ces commerçants seront
désignés . favorablement à l’attention du
public. Une affiche apposée, par le comité
les signalera.
L’entente-entre les consommateurs et les
commerçants honnêtes, ' voilà une bonne
solution du problème
Les commerçants assiègent M. ffeulens
‘"‘La campagne menée par-la presse con
traria-vie chère porte ses fruits.
Lès commerçants s’agitent et, ce matin,
'-/antichambre de M. Noulens était solide
ment - occupée par de nombreuses déléga
tions,, chargées de représenter Tes intérêts
du commerce auprès dù mftiistre.
Ce fut d’abord une délégation du syndi
cat des marchands de poisson au détail,
venus exposer les vœux de la corporation.
Ensuite une. délégation du syndicat de
l’épicerie, venue sans doute pour avertir
le ministre de la vigoureuse contre-offen
sive que lés épiciers ont décidé de prendre
contre les journaux.
Enfin une délégation de l'Union natio
nale. des achats en commun, présentée par 1
M. Colas,
Le ministre était assiégé en bon ordre
et ses collaborateurs n’ont pu l’approcher,
de toute la matinée.
LE TEMPS;
Le temps va rester nuageux, brumeux,
un peu frais: A Paris/ température moyen
ne^ ÏJ°7, inférieure de 0"G à la normale.
— (Bur. cent., météor.)
— M. Clemenceau a reçu; ce matin, le
maréchal Foch à la présidence du conseil.
— Huit - aéroplanes anglais et un finlan
dais o-nt été bombardés par les forts russes
do Cronstadt.. ■
— On mande de Vier me que 2.500 soldats
français vont prendre part à l’occupation
de Budapest par les troupes de l’Entente.
-t- L’agitation socialiste s’est aggravée à
Trieste. Coups-de fusil et de, revolver. Dix
blessés. ■ •
— La Semaine sociale de France s’est, ou
verte à Metz en présence de 30o congressistes.
—La Gazette de Francfort publie les doux-té
légrammes suivants échangés entre Char
les I er et-Guillaume II le 30 octobre 1918; jour-
où l’Autriche avait fait la première démarche
en vue -d'obtenir uri 'armistice. Charles I er
écrit : « J’ai été .forcé de proposer ‘un armis
tice. Je compta ,q.ue les Autrichiens allemands
se soulèveront., contre toutes -propositions
honteuses. Je no . suis pas sûr des autres na
tions.-» Guillaume répond : « Je te remercie
de" mô-’doiriwrw-patte'-assurance :.a.u< snlet. des
Autrichiens .allemands. « * '
La guerre et le tonnage
Les statistiques du LJoyd fixent les ré
sultats de la guerre pour les différentes
marines : tonnage britannique : 5.202.000
tonnes de pertes ; tonnage étranger sauf
les Etats-Unis >■ : 9 • millions de tonnes de
pertes. Total des pertes : 14.202.000 tonnes.
Gain net du tonnage des Etats-Unis :
6.529.000 tonnes. Pertes, nettes du tonnage
mondial. : 7;473.000 tonnes. .
Le Royaume Uni possédait ’ . avant la
guerre 41,6 % du tonnage mondial alors
que., les États-Unis n’en possédaient que
4,46. , Aujourd’hui le pourcentage du
.Royaume Uni est réduit à'34,2 tandis que
celui des Etats : Unis: s’est élevé à 24,9 %
dont 20,4 % de.tonnage de.haute met;
DES BRUITS.;.
Zurich, 6 août; — La Tæglische Bundschau
annonce que Lénine et TrotsTcy préparent
leur fuite* • 1
BAUER TRAVAILLE
Bêle, 6 août. —On s’attend à la proclama
tion de'la grève; générale à Vienne. • ' i
BOURSE DES VALEURS
Les allègements continuent et . le Marché en con
séquence est plus' lourd. Cependant les offres' sont
bien absorbées et le recul des cours est peu senslblé*
Les Rentes Françaises sont,soutenues, le S % re
prenant encore de 10 centimes à 61,35; le 5■%:de
5 centlmes à 87,80 et le 4 % 1918 également de 5 cen
times A 71,20. Le 4 % 1917 est Inchangé à 71.50.
Fonds Russes sont dé nouveau fermes, la pres
se allemande annonçant la chute prochaine de Léi
ulne. Les Fonds Turcs sont soutenus. Les Valeurs de
Navigation • sont irrégulières. La j Transatlantique
est ;réalisée mais les Chargeurs Réunis sont deman-
dés. Le Suez est calme.. Le Rio Tinto est - résistant
à son -cours de la veille. Les Valeurs de Sucre sont
calmes. ■
EN BANQUE, la: De*Beers, ex-coupon de 30 fr, 80
se tient à 795. Le Mexlcan Eagle est réalisé. Les Va
leurs do Caoutchouc sont iri-égullères. La Tanga-
oylka est calme. .Nouvelle baisse (Je l'Utah Copier;
CHANGES A GENÈVE
Sur Paris, ts. 17 i: sur Berlin, .88,08 i; sur Vienne,
18,75; sur Sofia, 53; sur Prague, 26,85.'
Dernières no uvelles di plomatiques
x II est vraisemblable que là remise du
traité, bulgare sera ajournée à la,troisième
décade dè ce mois. , ;•
'* Les commissions des affaires polonai
ses et des réparations ont tenu des réu
nions cet après-midi.
Excuses en l’an 2000
Dessin de A: SAINT-OGAN.
Au parc .du boulevard Brune, cent mille
bandes pleines sont actuellement
hors d’usage
Boulevàrd Brune. à deux pas de là porte
de Châtillon, les bandes pour camions au
tomobiles s'entassent - depuis des mois, des
années... ’ - :
Elles , sont aujourd’hui plusieurs dizai
nes de. mille, ,qui, en piles énormes et mas-*
sives, forment d’impressionnantes murail
les.. Sur un espace dé deux, cents ftiètrea
le talus des fortifications en.est recouvert.
Les roues caoutchoutées sont en plein
vent, exposées à toutes les intempéries. -
Les jantes de fer sont si rouillées qu’elles
s’effritent' sous le doigt, les ..épais banda
ges de ca-outchouc se fendillent, au-soleil*;
Ces roues-^cependant sont toutes neuves,
n'ayant jamais roulé.
Et on en apporte encore 7
Ét, comme si la provision do-ce parc
perdu n’était pas assez grande, comme si
la perte sèche, qui' se monte: -déjà à; un
nombre 'impressionnant: de millions, ’.h’é-
.tait- pas suffisante, chaque -jour des- cen
taines : de caisses - chargées de nouveaux
pneumatiques recouverts d’imé peinturé
encore fraîche arrivent,, venant augmenter
la hauteur des piles.
* Que font là cette précieuse marchandise,
ces. millions abandonnés sur le talus des
« fortifs » ? Un triple rang de fils de fer
barbelés entoure le camp et un corps de
garde en torchis disparaissant dans l’ali
gnement des rangées veille à sa sécurité.
Oh.! ce n’est pas que la garde soit bien
sévère, deux auxiliaires attendant avec
impatience leur démobilisation montent,
somnolente et sans armes, Teur quotidien
ne faction. La nuit, ils sont trois. : , .
Et voici dés jantes rouillées
Derrière les interminables rangées de
pneumatiques, on °èst tout surpris de dé
couvrir d’autres piles, d’une couleur uni
forme rouge brique,’ et qu’à première vue
il est difficile de définir.
Ce sont des jantes, des jantes de tdutes
tailles et de toutes dimensions entassées
les unes sur les autres, mais que le temps
et la pluie ont transformées en d’immen
ses blocs de rouille. >
Les, jantes, comme lès ' pneumatiques,
attendent depuis plus de trois ans une af
fectation. La terre est aujourd’hui recou
verte d’un sable rouge métallique qui
marque leur longue station.
Quand je me: suis présenté à cèt in
croyable dépôt, une soixantaine de caisses
de bandes pleines amenées la veille, en-
CQmbraient le trottoir. J’ai pu toucher 1s
marchandise,. voir qu’elle était toute neui
.7» et-provenait de. Ta. maison: S,..’.‘îîaù.raii
pu peut-être en emporter, car ces caisses;
en partie brisées, paraissaient abandon»;
nées surTa voie publique... '< ‘ ■■*• :
Ce que l’on dit • M *
Le dépôt du boulevard Brune dépend du
service automobile de l’armée. Un fonc
tionnaire caporal est chef, de poste avec
un « civil » appartenant au service auto-
.mohile.' ' '. /y
— Los officiers ?... - - '
— On n’en a jamais vu au dépôt.'
— Que font ces pneumatiques ,,
— Ils doivent, ravitailler les différents
camps d’automobiles. Mais .il n’y a .pas de
demandes et beaucoup d’arrivages.**
— D’où viennent-ils ?
— D’un peu partout, des différentes*maîï
sons travaillant pour l'armée, d'Amérique
même.
— Depuis qufànd sont-ils là ?
— Ça dépend. Certains depuis, un an,
d’autres depuis plus, et il en arrive enco
re presque quotidiennement.
— Qu’en fera-t-on ? ... ;
— Ce sont des stocks de guerre ; ils se
ront, sans doute, vendus un jour, loin dè
la liquidation. ,, ■ -■
Oui, quand ils seront définitivement inu
tilisables !— Robert Dubard..
“«■i
— Toujours en retard / ,
— C'est Vaérobus qui ne marche pas,
mon chéri, il a mis plus de deux heures
venir de New-York,
En l'honneur de la garnison de Paris
Paris aime ses régiments. • Un- à un, ils
rentrent : et,. lundi prochain,- à Bagatelle, le
général,Berdoulat, gouverneur militaire, pas
sera en, revue-des délégations.-de toutes les'
troupes de,.la garnison do 1 Paris.
' Le Conseil municipal leur fera une récep
tion officielle - - et'il' est certain que nombreux
seront les* Parisiens qui iront remercier par
leurs acclamations'ceux qui se sont battus,
pour-Paris ; en-même temps que pour - la ;
France■, . ■ - - - ■
; LA VIE CHERE '
Pètits et grands abus
'ib' Votre attitude, hier, monsieur le Con-,
soinmateur, m’a quelque peu surpris. La
réclamation, adressée par moi à notre res-:
taurateur, n'était que trop justifiée, vous
le savez bien. En même temps que.mà.
TÇourse, je défendais la vôtre ; pourquoi
-Affichiez-vous un air si détaché ?
De ces prix, contre lesquels je protestais,
vo.tre attitude passée était bien un peu
cause. Ces majorations sucessives, qu’on
vous avait imposées, ;vous les avez subies
sans récriminer. Et ces petites capitula
tions quotidiennes ont enhardi notre res
taurateur.
Vous.avez réfléchi. Vous m’avez compris.
Et ce reproche, que j’ai çrtr.lire-dans votre ;
regard, c’était à vous, n’est-cè pas, non à
moi, que vous l’adressiez ?
. ’<^- Çet inspecteur du commissariat de la
rue Crébillon n’aime pas les histoires. - - -
«Pas d’affaires», c’est sa devise..Avec
lui, les mercantis peuvent dormir tran
quilles.
Nous lui demandions, avant-hier, de nous'
donner un-agent pour faire constater un-
abus : « Je n’en ai pas, cherchez-éh ». . ;
Pourtant,, c’était bien, à cet inspecteur,
que s'adressait la circulaire -récente de M.
Noulens ; « a Soyez bon pour le consom- .
mateur ». i
Félicitations, et bien vives, au sergent
de ville 468, de la brigade des voitures, qui :
est à la fois un agent consciencieux et un
brave homme; Celui-là connaît son affaire.
'ÿ Des commerçants de Rouen, à la suite .
des incidente de ces jours dernier s,, avaient
télégraphié à leurs fournisseurs de cesser
leurs envois. Us pensaient ainsi détermi
ner la disette des denrées alimentaires et.
par suite, le maintien des prix élevés,, -
Le parquet procède à une enquête. )'•"
nombreuses inculpations, suivraient.
C’est bien. —
1
I
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 73.97%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 73.97%.
- Collections numériques similaires Demolins Edmond Demolins Edmond /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Demolins Edmond" or dc.contributor adj "Demolins Edmond")
- Auteurs similaires Demolins Edmond Demolins Edmond /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Demolins Edmond" or dc.contributor adj "Demolins Edmond")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k789002k/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k789002k/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k789002k/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k789002k/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k789002k
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k789002k
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k789002k/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest