Titre : L'Intransigeant
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1896-06-06
Contributeur : Rochefort, Henri (1831-1913). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32793876w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 juin 1896 06 juin 1896
Description : 1896/06/06 (Numéro 5806). 1896/06/06 (Numéro 5806).
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k780519n
Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol Lc2-3980
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
s
19 Prairial, N* 6806
CINQ Centimes —- Paris et Départements — cmg Centimes
rwj® i
l; " ->
Samedi 6 Juin fl 89 *
BUREAUX
Montmartre
DU JOURNAL : 142, Rué
_ . PRIX DE L'ABONNEMENT :
Départ * et Algérie: 3mois : 8 fr. — 6 mois : 15 fr. —• 1 an : 28 fr.
MTS H l’BSlOS POSTILS : 3 ««,12 fr.; 6 «i>,22fr.; n n, 42fr. .
Pobb IA aKDACTiON, s’ADRES8KR A M. AYBAÜD-DEGEORGE
Secrétaire de la rédaction. ï j; i is
5ES5
■ les; AMiioMcs:® soat. reçue®
A ?AGENCÈ PARISIENNE DE PUBLICITÉ, 7, Rue Joquelaï
* " to «tom/Icroa, HaraeaiV'HlM, et AOIBBR^m B0 I0iniSi&‘
annoncée .tJ fr. — Réclames : 3 fr. AO — Voit* divers t 80 ttÜ
/ 1 Adressés Lettres-et Mandats A N. ERNEST YÂUGHAN
ADHINIBTRATSUB
EIRIISHUn
do ï Juin 1800
Candidats d'Union socialiste
IV 8 ARROROfSSEIHENT
Première circonscription ; ;
GABRIEL DEVILLE
r uwomissebeiit
JPremière • circonscription
GROUSSIER
II* JRBOKOISSEBEIT
Première circonscription
V. DÉJEANTE
Le pèré ; Barodet, qui ;vient 1 d’en
trer au Sénat comme on entré à
Sainte-Périne, n’était pas', déjà d’ùn
radicalisme ’ exagérément . accentué.
C’est pourquoi rien: ne seraitplus. dé-?,
plorable que de le voir remplacer au
quatrième arrondissement par un dé
puté pélitiquèment encore" plus pâle
que lui.
Les opportunistes,, les. ralliés ét
aussi le groupe Mackau sont aux.
aguets, prêts à profiter, de la moin
dre- erreur électorale du suffrage
universel pour célébrer l’écrasement
des républicains socialistes et même
tout , bonnement radicaux. ' ;
Aussi ne saurions-nous trop con
seiller aux électeurs de tout lâcher
dimanche prochain, fûtree le grand
prix d’Auteuil, pour aller déposer
leurs bulletins dans l’urne. ' Le nom
bre des candidats . est considérable,
mais, comme presque toujours, la
lutte sera circonscrite entre deux
personnalités* trois au plus, qui, au
second tour, bénéficieront du désis-r
tement des uns ou ' de la recomman
dation des autres.
Celui dont nous souhaitons nette
ment le succès et dont le nom paraît
le mieux répondre au mouvement
qui s’est déjà dessiné, lors des élec
tions municipales, contre le gouver
nement des curés, est le républicain
socialiste Gabriel Deville, sur le
quel la démocratie de la circonscrip
tion doit porter et, nous en sommes
sûr, portera tous ses suffrages.
Il paraît qu’une partie de l’ancien
comité Barodet a adopté la candi
dature d’un journaliste nommé Paul
Degouy, qui se présente comme ra
dical socialiste. Est-ce le même Paul
Degouy qui, aux élections, munici
pales, se portait à Paris sous l’éti-.
quette de « radical socialiste », tan
dis qu’à Reims il soûtènait, dans un
journal dont il est rédacteur en chef,
une liste opportuno^cléricale, ' qui a
d’ailleurs barré la route au succès
de la liste avancée ?
On m’a mis avant-hier sous lés'
yeux quèîques numéros . de cetté
feuille provinciale intitulée: Y Eclai
reur de VEst, et j’y ai lu contre les
chefs et les membres les plus honorés
des groupes socialistes et : radicaux
des injures d’une : telle, grossièreté
que le signataire du programme ré
trograde et dévot .de . Reims n’est
évidemment pas celui qui arbore,
dans son programme du Quatrième
arrondissement de Paris,.';lés . opi
nions les plus libres-penseusès.
■i Si c’était,..en effet, le rnême;—
point qui reste à éclaircir —• l’échec
récent de sa .candidature'’municipale
ne pourrait ..manquer ;dev se rénou-
.veler dimanche ‘sur.. sa candidature
■* *> r ; ! : ; ’J , n l. , • - * : ; 5~- i ’;‘"V f ‘ (J-
législative. Jules Ferry avait inventé
la théorie des; opinions successives ;
il n’aurait certainement pas osé
émettre, celle des "opinions; simulta
nées; • .
Être centre-gauche clérical à Reims
et, à la même heure, radical-socia
liste à Paris, serait ; vraiment : trop
compter, sans les chemins de fer,, le
télégraphe et le téléphone; . ; ; 1
• Aussi avons -nous ’ la conviction
que la grande majôrité dés voix de
la première circonscription - du qua-i
trième arrondissement 'iront à 'Ga
briel . Deville qui, 1 . lui,".. n’a* ; .'pas,, dé ■
convictions ' de. rechange; et sèraît,
danSj.; les qüatré-vihgtrcinq* autres
départements,‘ ee qu’il''est dan? celui
dç là Seine..,---s., m.V-V. v -V
. .11 ,est ; dè’^ plus; haute impbrtancë
que,- le 7 de j ce mpis, la, population
parisienne. dônne ; aux amis de 1 M/ de
Mackau la leçon complète? en -élisant
là trilogie;: Grpussier, Dejeante* De
ville, au premier tour.* /
Si cependant :il • eh, fallait* un se-.
coud, il seraitindispensable.què toutes
les vdLt; républicaines, socialistes se
réunissent, principalement dans lé
SLiiBS'.IXOXJnE? publia
LES AVENTURES DE F,1A VIE
j, . f, v *i. 1 1,
Is'T.'p .. X>
PAR'
HENRI ROCHEFORT
au cas où il ne séjrait autre que le
radical parisien., '
Il serait- pèu flatteur pour la ca
pitale d’avoir ajouté-une voix à cel
les que le cabinet Mèline a' jusqu’ici
récoltées sivpéniblement. ; ,
Nous avons au-moins; la certitude
que nelle de Deville sera acquise à la,
République et non à ses ennemis.
HENRI ROCHEFORT
NOUVELLES DE MINUIT
DÉPARTEMENTS
—« Fia de l’ineideat■ Hervé*Bogé;-; -—
ChâlonssarrMame, A juin :, *i, ; r .
Lr délégation du Conseil municipal de Châ
lons-sur-Marne' à été reçue cet après-midi par
le général Hervé, qui lui à .déclaré que ’la dé
libération'duConseil municipal lbi donnait
satisfaction. ' : “
Les relations sont reprises entre* la munie!--
palité et le comâiandant du 6* corps.-
L'incidenVest clos. • - - - *
Lei rentes des travailleur*. — Avi
gnon, A juin ;
Trois ouvriers maçons, âgés de vingtrcinq à
trente ans environ, , occupés & la villa de M.,
Pourquery de Boisserin, maire, député, sur
les coteaux de Villeneuve-lès-Avignon, ont été
victimes d’un accident. Une tourelle neuve, de
quinze mètres de hauteur* à -laquelle on ve
nait de poser les créneaux, s’est effondrée sur
les trois ouvriers ocbupésA recrépir le bas de
la tour.
L’un des ouvriers est mort et les deux autres
sont mourants, ■
Quelques instants auparavant, il ,eât pu y
avoir quinze victimes. . i • .
— Vue grève patronale, — Limogé», %
foin: . , „ *
Les membres dû syndicat dés fabricants de
porcelaine - ont eu ce matin une entrevue avec
le maire au stijet de la grève déclarée lundi
dernier. --
Ils ont maintenu leur prétention de fermer,
les fabriques jeudi prochain, si les ouvriers
ne reprenaient pas Je, travail aux anciennes
conditions. • ,• -, ; ...
Néanmoins,' sur la prière du maire, ils ont
consenti & consulter leurs, collègues avant de
prendre une résolution définitive. -
« ha foudre. — Bordeaux,' A juin':
: Un orage, qui a éclaté cet après-midi sur la
ville, a causé un* déplorable 'malheur. *
La foudre est ^ tombée sur le boulevard de
Brandeburg, sur: des wagonnets où des ou-;
vriers au .service d’un entrepreneur delà ville,:
s’étaient.réfugiés et a tué le nommé Albert
Christophe. "; '
Deux autres'ont été blessés légèrement.
' ÉTRANGpjR •
•UiiHaBiféiiaiiea eu' rbonnenr'de O»
rlbaldL — Borne, A juin : • > 1 ’ v'.
Cet après-midi, a eu liéù la ' cérémonie' en
l’honneùr de la mémoire de Garibaldi, A -la
villa Cprsini.'.. .
A l’issue de la cérémonie, la poliçe a interdit-
aux socialistes de rentrer ?.daus Rome/ avec
drâpeau* en tête. II en est ’ r ésul té, une petUe
MALADIES DE POITRINE
; - , i .. -J GUÉRIES PAR LE ; v i
SIROP DE BLAYN
BON VIN 88Û PIECE BBT,Sx Dronot PARIS
. Publicité, de^ 1’ g Intransigeant
Annonces (la ligne) ; 3 fr. 50
Réclames.... ,, ........a.....7 .. v
Faits divers — 12 »
Faits divers 2° page on corps faits
- divers 20 »
échauffourée au cours de laquelle un agent’de<
policeia été blessé.' i -, ■:
1 ~~ Le ministère Radiai raffermi. —
Borne, A juin : , . t ..
La Chambré-a approuvé, au Scrutin secret,*
par SU voix; contre 88, lç budget du ministère
de l’intérieur.
«-•'Tunitlea* et fTripoIifâins.’ —’ Tonjs,
A juin r V , .‘..'j V, - ? Xç'"-” - *■
Une. repcontre .sanglânte a ,eu lieu entre Tu,.
nisiens ét Tripolitains, sur la frcmtiôre. y, . .
? Quatre r cbpfs.i^ip.bntains on| étéjtués.: v
— iBuel '*easationnel iiaterrouipà.
Madrid, A juin:’} ’■ i
A la suite d’üfie discussion 1 au sujet dé l’ex
pédition de Cuba, entre lé générr! Boriréro^et
îe; maréchal iMartinez Campos, ce dernier se
jugea offensé par certaines remarques du gé
néral Borrero. Une rencontre lut décidée/'
Hier,- le marécb.al Canipos*et le:gônéral Bor- ;
repo se. sont rendüs, avec ? leurs témoins* dans
un hôtel de la promenade Castellana. .
Mais, au : moment où ie duel allait comment
cef,,le capitaine-général' de Madrid s’est pré
senté et Ta empêché.- - -*•> r.t-,
Les témoins ont rôdigéiuta procès^verbal en
Le conseil des ministres' a décidé que le
maréchal Campos et : le général Borrero gar-
deraient les arrêts chez eux, où ils attendront
des ordres.
»"■ • ■ * ■ i ■ y, .*:•• -
GRAVES NOUVELLES
;. nn.'MADAGASCAR 1
' . '> ■ S
Lps noavelles. de, Madagascar sont.très
graves, On'.en? jugera par.le,. télégramme
'suivant, adressé; de Tananarive, le, 30 mai,
par'M.: Laroche et dont < communication; à
été.^faite hîer au conseil dès ministres pair?
M. Lebon ; .
Profitant de l’absèncé du résident AUez, en
tournée dans le Sud-Ouest, une bande de. 1,500
f^havalos a attaqué* et. brûlé Antsirabe. Un
groupe de miliciens,- protégeant des • familles
démissionnaires norvégiens quis’étaientré
fugiées dans une maison, y a subi, trois Jours
de siège. • , .. . V . .
r Le'résid.ent Allez est. revenu & la hâté, avec
le gouverneur hova, les 200 soldats royaux et
les J10 niiJiciëns. qui l’accompagnaient dans sa
tournée,
Après un.vif engagement, les Européens ont
été .débloqués et les fabavalos dispersés, lais-,
sant' près de 500 des leurs sur le terrain.. ... .
' Au ,.Nord, la situation reste' sans. Change?.,
méntè - - -• ... - ,,'i
Autsirabe. est’ située à 110 kilomètres Au
siid de Tananarive, C’est le siège d’une im
portante mission luthérienne administrée;
par des Norvégiens.
La Mis ère e n Italie
Manifestation ~ d’affamés; Répression;
féroce. .
. ;■, Rome, A juin, »■
taMessaqgero reçoit, de Sant’Arcangelo en
Romagne, la nouvelle suivante : . .
Depuis deux jours une multitude de femmes '
et d’enfants déguenillés parcourent, les rnes
en criant ; ■ Du pain I nens avons faim i »' •
Cetté démonstration est là conséquence do
-la grande misère qui régne dans la contrée.’
Les manifestants;ont assailli les- fours .des
boulangers.: Les 'carabiniers sont intervenus
et 1 ont blessé beaucoup de personnes. - t , ; ,
•, Une,compagnie d’infanterie et les autorités
sont sar les lieax. Dé nombreuses arrestations
ont été ppérées. ' ; " ' '
A la suite de promesses faites par la munir
cipalité de secourir là population, lé calme-est
momentanément rétabli;- --
UN COMPLOT A (X)NS TANTÎNOPLE
... . ; Vienne, h juin. ;
; 'Des nouvelles particulières de Constanü-
nople disent que, la situation s’est considé- ;
ràblem'ent aggravée depuis quelques jours,
et qu’aux'préoccupations du gouvernement
pour-la question de Crète s’ajoutent les
craintes, qu’a fait-naître la découverte d’un'
nouveau complot dans lequel seraient com
promis beaucoup, d’officiers, d’étudiants et
,de riches Turcs.
• : Le gouvernement aurait saisi un .grand
nombre, de manifestes révolutionnaires et;
procédé à un nombre'considérable: d’arres- J
tâtions* parmi lesquelles célles de deux of
ficiers supérieurs occupant db hautes foncr
tiens. ..Des. perquisitions faites.à l’Ecole, de-
guerre auraient amené ■ l’arrestation /de
, trois officiçrs. • . ,-j
I ; Les.' personnés arrêtées* sont embarquées
la nuit sur des navires qui emmènent les
prisonniers politiques-pOur des destinations
inconnues. Tout se passe d’ans le plus grand-
mystère et-les journaux ne disent pas un
mot ' de tous -ces? faits. Lé* but du complot
serait de remplacer de sultan actuel; Aussi*
assure-t-on ■ qu’il régne à Yildiz-Kiosk: unè
véritable terreur. 41 - ’ , „ *
y ;,. f - ir -, , t .. . .. y- ^
LA jaUBIDE GÆmiËTTâ
. - ’Le^ amis de Gàmbetto/persistent; à sou'te-
nir^ contre, l’évidence ynêpie ,'là ,thèse sui
vant ■ laquelle la blessure -qui entraîna la
mort du châtelain des Jardies 'serait: due à
une simple maladresse. *
A quoi bon toute cette discussion ? »
dit le clan Reinach qui, invoquant les ar
guments médicaux du- rapport d’autopsie,
n'admet point qu’il soit - utile de «faire
la preuve.» ? - ... ; r . -, - ,
Or^hier, dans 1 la Libre Parole,- , notre con-,
frère de Boisandré. . apportait ■ ce nouveau
témoignage, des plus concluants ;
Au lendemain même de- la.mort de,Gambetta
et': àvant.la-ipublication : du fameux' 1 procès-
vérbal d’autopsie que les opportunistes fini-
ront par- rendre -obligatoire, et sacré :,comme
un article de la Constitution, le commissaire
spécial de la gare Saint-Lazare procéda par
ordre. à une '-enquêté ' minutieuse* à' Ville-
d’Avray,' sur les 1 circonstances' qui ; -avaient
occasionné la mort de Tanbien- président -du
conseil. Le:mot ment prononcé quand 1 l’enquêteur se mit en
campagne/ •> ■ ■
' Les résultats des recherches' furent commu
niqués A* la-direction : de' la Sûreté générale
dans un mémoire-daté 'du ^A janvier'1883-, 'dé
posé aux archives du ministère , de l’intérieur.
Il étàir écrit dans ce rapport émanant d’an
officier dé police judiciaire, .ayant,'par consé
quent tous les. sacrements légaux de,l’authen
ticité':', ' -,
l* “Qae Gambetta avàit reçu'Un 'coap de re-
volver i" ' J ~ “V, .
8* Que le projectile i avait blesséà la main et
h ventre $ -
3° Enfla, qae l’nafear de la blessure
était - une .femme..de- qui Gambetta, avait
au enfaat. Cette personne; >était - d’ailleurs
nommée en toutes lettres dans le procès-ver
bal. ,,
Plusieurs personnages politiques de l’époque :
eurent connaissance de ce. document.:
. Les intimes n’ignorêrent point -non- plus les :
détails du drame, mais, sur les instances: de
Gambetta* .rien ne fut^éhruité. ■' •
La femme au revolver-,et- son fils vivent tou
jours. Le, fils : occuperait même aujourd’hui
une brillante situation administrative;
Quant au- rapport .du.commissaire dq la gare
Saint-Lazare, s’il - n’a pas suivi' le même cbe-
min que les documents relatifs à l’affaire Bar- 1
rême et à la, mission. Dupas,jdevenus,.subite
ment introuvables, la plaitt Beauvau pourrait
facilement l’exhumer.
D’autre part, on nous signale l’existence
d’un rapport, qui .aurait été rédigé par le
idocteûr Trélat, lequel aurait constaté dans
le; ventre , de. Gambetta, la présence d’un
« 'corps dur ».
: Est-ce, la;.balîe du revolver qui, après
avoir' déchiré la main de l’ex-dictateur*
aura pénétré dans le ventre, ou s’agifc-il,d’un
second projectile ? Cette seconde hypothèse
paraît la plus probable et nous la tenons
pour ; -seulé exacte/, ' ."*'.
; Quoi qu’il en ^oilj n’est-il pas au 'n^ôins
étrange que la fémme, dont personne ne
contesté la présence clàris la xnaison des
Jardies au 'moment dit .drame, continue à
garder, le silence? /-/ ” , .
- Par 3S r : voix contre -A* le: conseil municipal
socialiste de Toulon a.voté un vœu protestant
contre l’annulation de l’élection de M. Calyi?
gnac, comme maire de Carmaùx, et un,autre
Vœu en faveur de la suppression du Séiiat ëf
de la revisionide là Constitution. 11 à voté, en
outre, 1,QOO francs pour les victimes. de la ca
tastrophe de Moscou. .
; ,1 :j . ' ? .’i
L’Elecüon'municipale da 4 8 arrondissement
Le conseil de préfecture doit examiner
aujourd’hui'la -.protestation-t de -M. .Charles
Vaudet contré l'élection de M. Hervieu., v
; Il ressort des documents versés au dossier
que la préssion administrative s’ést exçrcée*
sur une large échelle en faveur de M; Her-
.vieu, sans préjudice des violences, impu- -
tables $ux partisans.,de ce dernier/‘ ; ^
C’est -M« Armand Olivier oui soutiendra
la plainte de M. Vaudet; Etant donné l’im
portance du débat qui ne manquera pas, de
s’engager, il est probable que .je conseil ne
pourra s’occuper aujourd’hui que. de, l’élec
tion del’Arsenal. , ■■ .
Obsèques, des victimes •'
Ôn .nous télégraphie d’Alais,* U juin r
” O'ppéut évaluer, à-plus' de, 15,(500iïé, nombre
des personnes, qui assistaient 'aux obsèques
,des victimes'dû puits Fôntànes.'v,'.,
Le..deuil était conduit par le représentant
du président de la République.-
Les cercueils étaient tous portés sur des
brancards et les ' uns derrière les antres; Au
cimetière, M. Turrel a prononcé un discours,
où il a annoncé que des secours pour les fa
milles des.victimes allaient, être, demandés au
Parlement. ’/ ,
■ Après là cérémonie, plusieurs corps 1 ont .été.
réclamés, par les parents et transportés dans
les cimetières de leurs communes. Les autres,
le plus grand nombre, ont été inhumés .au
cimetière.d’Alais.' i ,. -
Le bureau du conseil général dé la Seine,
réuni sous là présidence de -M. Louis Luci-
pia, ; a décidé d’envoyer un secours .de 500
francs: aux victimes de l’èxpiosioh du pùits
Fqritanes.-; - - ' 0 . v .
/ i ; L’enquête sur TexplpsioR r
■ r-'. i i. loi ■■ t ■: 1 Alais* A'juin'•
' Les premiers''-résultats 1 ; dë l’enquête, confir
ment' que i'accident est bien dû à un 'dégage
ment d’aci dë carbonique-et-/non à un coup de
grisou-;il,a étépresquecertainementcausé ,par :
un coup de mine qui aura déterminé i’explôsion
d’une poché où : l’acide carbonique s’était em
magasiné: dans dés proportions ; et’ sous des
pressions énormes. ■ '■
. , L’explosion a 'tout brisé.'dans' la "galerie*
tuant' ou asphyxiant les SA mineurs.' 'Sur ces
vingt-quàtfe* vingt-trois sont ' morts sur le
ot>up, car un îes a retrouvés la plupart, les uns
là 1 pioche, les autres une tabatière à la main.
Le dernier'à dû beaucoup- souffrir avant d'ex
pirer ; affolé et cherchant A fuir, il s’est* -en
èffet* creivé un oeil' et mùtilé affreusement. '
On aura une idée-de la violence de l’explo
sion et de là quantité dé gaz produite, quand'
on saura' qu’à huit heures,‘c’est-à-dire trois
heures après-' l’explosion* le dégagement d’a-
çide carbonique était encore - dans - la galerie
de deux à trois métrés cubes .à la'séconder
. i Détail navrant :-le charbon' n’aÿant pu être
trouvé’en quantité 'suffisante à ia cote 195,
ordre formel avait été donné d’abandonner
l’exploitation dans la galerie, et’ cet ordre
allait recevoir- son exécution au moment
même c|e.l’accident.
Sur lés SA mineurs morts, 17 étaiènt mariés;
ils laissent 35 orphelins. :
INCIDENT BARAÏIER-CAVAIGNAC
Le ministre de la guerre a fait savoir hier
au conseil des ministres qu’il avait infligé
un blâme à l’intendant généfal Baratiër, à
raison de la publication d’une lettre dudit
Baratier au journal la France militaire.
Le général Billot a communiqué à ce su
jet la note suivante» à la presse :
ha, France militaire 1 a. publié une lettre- de
l’intendant Baratier* par laquelle ce haut
fonctionnaire cherchant à s’abriter sous l’au
torité du général Saussier, dont. la bienveil
lance-est 1 égale : à la fermeté,-■ s’est placé vis-
à-vis de M. Cavaignac, son ancien'chef en tant
que ministre de la guerre, dans une situation
dçs plus: difficiles. '
- gi la situation de M. Baratier peut expliquer
chez-lui - une: certaine surexcitation, elle ne
saurait justifier un pareil oubli de la disci
pline^ et le ministre lui a infligé un blâme
sévère.
Nous croyons savoir que, de son côté,
M. Cavàignau est ^décidé à user de tous lés
moyens ? légaux pour répondre aux criti
qués ’de l’ancien protecteur du sous-inten
dant Meyer. , • •
.r! ; t v 1 7;^;;
La Chambre
tel avëax de B/rlhoa. — Une interpella-
' • latloa. ~ I.e ploiub
Deux députés ont adressé une interpella
tion «u ministre de l’intérieur sur les me/
sures de police prises dans divers cimetiè
res, du Slt au 31 mai. . ;
Il s’agissait surtout des brutalités pplièiè-'
res qui se sont donné libre cours ati cimetière
de Clichy. ‘ 1 4 '
,Iln des orateurs ayant parlé de, la'Çom-
nïune, M.' Brisso^ a crii dé son devoir de
sortir quelques-uns de cos clichés pompiers,
dans lesquels Floquet excellait. * .
;Quant à. BarthoUjila eudans sà réponse;
une série de lapsus qui t ont fait la joie, de
■nos amis. ‘z
, Æ’ëst ainsi que, hanté sans doute parTin-‘
fluence de ses alliés de la droite, le. jeune
puceron s’est écrié :.« J’ai répondu royale
ment...* pour « loyalement ». r • / '
; {Et plus loin : > Les agents .provocateurs
idé nos nji nistèrés... » ; pour « cimetières »., ,
)Voilà des erreurs qui sont,plus grandes
que des gaffes ; ce sont des ayèuxr • ' * u ;
L’interpellation de:Jaurès « sur la sfgnifl-'
cation -politique dii mouvement adminis
tratif dans le Midi et, notamment, dans,lô
Tarn »,‘est renvoyée d’un commun accord à
demain samedi* .
Gn s'occupe-ensuite d’ùn projet tendant
à (l’établissement d’un droit sur le plomb,'
ses.minerais enrichis et ses dérivés -'divers. - -
.-^L. Siegfried combat - ie: projet qui* ■sous 1 '
prétexte de protection, grève les consom- :: •
mateurs. L’industrie des mines de plomb
est loin d’être ruinée,-elle a donné des bé
néfices de-11 0/0 ; le droit qu’on voulait'
établir ne donnait à ces mines qu’un boni
de 150,000 francs, mais faisait, payer'près de :
trois millions au?: consommateurs. ,
■' Voilà les - beautés- du régime protection» ':
uiste ! ■ * ' : ■ ■ ■" ' - ■■■'' -
- En adoptant par 265 yoix contre 239 le ’
contre-projet dé M. Siegfried, la Chambre a
renversé les espérances de- Méline-Pain'-et->
Plomb-chers.- - >
Séance'demain'sümedi, à deux heures. '
A.-H. Montégut.
v ' ' -y; "
Lû Sénat
* ; Les’ oonsttùçtions scolaires
A'I’ouvërtiire .de là séancé', un. sénateur ,
clérical, M. jPro.yost de Launay* demande .à' 1 ?
questionner^.le;ministre de l’instructioiipu- ■
bliqué iaù'-sujet des 1 crédits affectés' aux ;
constructions, scolaires.,, ,
= Le dèteier ministère, dit le défenseur des •!«
écoles congréganistes, avait,paraît-il,épuisé, )
à quelque mille.francs pr ( ès, le .crédit de***,
tiné aux constructions scolaires, fet dans ces ’
conditions il. voit avec .peine se. dress.ear le
spectre,des.'crédits, sûppiémontaires.
- L’opatoup ajouta que* plusieurs , commîj*;
nés ont fait ^dés dépenses ' avec l’espoir quja J
l’Etat' viendrait à léur^secours ; mais, Con- ;
trairemept à leur attente, le gouvernement '}
les laisse poursuivre par leurs créanciers.-
Il reproche: à M. Combes-d’avoir accu4,î
inulé dans'son cabinet tous les dossiers del
? î)' - ,, , ' ( *4
ces^coinmunes et .dfr ies y avoir retenus» àgi
quelques exceptions: près.. :
Que va faire - le nouveau- ministre pour
liquider le passé, et quels sont ses projets*
pour l’avenir? Telles sont les deux. ques*.
tions posées par le jeune sénateur bien
pensant. ’ • ■ >
M. Rambaud , J ministre de l’instruction |
publique, répond- qu’il y a deux espèces de -
crédits m ceux d’engagements et ceux; de'
payements ; ' '
> Que,depuis plusieurs années, les décisions
prises par lé Parlement obligent le minis- ■
tôre de l’instruction publique à réaliser de
nombreuses économies et qu’il- n’est plus
possible d’aecorder aux communes des
subventions aussi nombreuses qu’autrefois.
Le ministre dit qu’il régularisera au plus
tôt la situation antérieure, et affirme qu’il
donnera des instructions pour que tout se
passe régulièrement à l’avenir.
,M. Combes à la parole pour un fait per
sonnel. ... : ,, , ■
, Il explique; que, s’il a fait apporter les
dossiers dans son cabinët,- c’était pour iés
avoir sous la inain et qu’il a toujours agi
suivant sa conscience., , , * . ,
L’incident est clos et la séance est levée.
Mardi prochain, séance publique à quatre
heures.
. Em. B.
NOUVELLES PARLEME 5 IT. 4 IRES ;
- AU PALAIS-BOURBON
i L’impôt »ar la rente , ■ ■
Le projet de loi relatif à la réforme des
contributions directes-et à l’impôt sur la
rente française a été déposé, hier, sur ta
bureau de la Chambre par M. Coehery. Tj
Un premier amendement à ce projet a été j
également déposé. Il est ainsi conçu :
Il sera offert aux porteurs des titres dé,
rentes sur l’Etat passibles de l’impôt, le rem* '
boursemeni au pair "de leur créance ou lare-,
mise d’un nouveau titre qui ne pourra être
converti ayant 1902. . . . .
A r-*s - . '.:y.
L» médaille de 1990
La commission chargée d’examiner le .
projet de loi ayant pour but d’accordesf :
une médaille commémorative aux anciens
combattants de 1870-71 a été nommée hier.
1 Elle est composée do : MM. Georges 1
Berry, Berdoly, E. Bérard* Bizot, Brindeau, '
Brune, Bansart 'des Bois,”de La Batut, Cas- ;
tillard, Coudreux, Desjardins, Escanyé,
Gendre, Goussot, Leteurti-é, Loriot, Jules .
Mercier,, de. Pontbriand* Saumande* Sa-
mary, Tbierry-Déianoue* Léon Talouy
Les éiadlaatl étraagort. — l>e cas de Mi
Mathieu.--
Deux questions seront adressées au début
de la séançe-de demain, avant la discussion
-de l’interpellation Jaurès'.
. La Première a trait aux ^rivilègos. occor*. .
19 Prairial, N* 6806
CINQ Centimes —- Paris et Départements — cmg Centimes
rwj® i
l; " ->
Samedi 6 Juin fl 89 *
BUREAUX
Montmartre
DU JOURNAL : 142, Rué
_ . PRIX DE L'ABONNEMENT :
Départ * et Algérie: 3mois : 8 fr. — 6 mois : 15 fr. —• 1 an : 28 fr.
MTS H l’BSlOS POSTILS : 3 ««,12 fr.; 6 «i>,22fr.; n n, 42fr. .
Pobb IA aKDACTiON, s’ADRES8KR A M. AYBAÜD-DEGEORGE
Secrétaire de la rédaction. ï j; i is
5ES5
■ les; AMiioMcs:® soat. reçue®
A ?AGENCÈ PARISIENNE DE PUBLICITÉ, 7, Rue Joquelaï
* " to «tom/Icroa, HaraeaiV'HlM, et AOIBBR^m B0 I0iniSi&‘
annoncée .tJ fr. — Réclames : 3 fr. AO — Voit* divers t 80 ttÜ
/ 1 Adressés Lettres-et Mandats A N. ERNEST YÂUGHAN
ADHINIBTRATSUB
EIRIISHUn
do ï Juin 1800
Candidats d'Union socialiste
IV 8 ARROROfSSEIHENT
Première circonscription ; ;
GABRIEL DEVILLE
r uwomissebeiit
JPremière • circonscription
GROUSSIER
II* JRBOKOISSEBEIT
Première circonscription
V. DÉJEANTE
Le pèré ; Barodet, qui ;vient 1 d’en
trer au Sénat comme on entré à
Sainte-Périne, n’était pas', déjà d’ùn
radicalisme ’ exagérément . accentué.
C’est pourquoi rien: ne seraitplus. dé-?,
plorable que de le voir remplacer au
quatrième arrondissement par un dé
puté pélitiquèment encore" plus pâle
que lui.
Les opportunistes,, les. ralliés ét
aussi le groupe Mackau sont aux.
aguets, prêts à profiter, de la moin
dre- erreur électorale du suffrage
universel pour célébrer l’écrasement
des républicains socialistes et même
tout , bonnement radicaux. ' ;
Aussi ne saurions-nous trop con
seiller aux électeurs de tout lâcher
dimanche prochain, fûtree le grand
prix d’Auteuil, pour aller déposer
leurs bulletins dans l’urne. ' Le nom
bre des candidats . est considérable,
mais, comme presque toujours, la
lutte sera circonscrite entre deux
personnalités* trois au plus, qui, au
second tour, bénéficieront du désis-r
tement des uns ou ' de la recomman
dation des autres.
Celui dont nous souhaitons nette
ment le succès et dont le nom paraît
le mieux répondre au mouvement
qui s’est déjà dessiné, lors des élec
tions municipales, contre le gouver
nement des curés, est le républicain
socialiste Gabriel Deville, sur le
quel la démocratie de la circonscrip
tion doit porter et, nous en sommes
sûr, portera tous ses suffrages.
Il paraît qu’une partie de l’ancien
comité Barodet a adopté la candi
dature d’un journaliste nommé Paul
Degouy, qui se présente comme ra
dical socialiste. Est-ce le même Paul
Degouy qui, aux élections, munici
pales, se portait à Paris sous l’éti-.
quette de « radical socialiste », tan
dis qu’à Reims il soûtènait, dans un
journal dont il est rédacteur en chef,
une liste opportuno^cléricale, ' qui a
d’ailleurs barré la route au succès
de la liste avancée ?
On m’a mis avant-hier sous lés'
yeux quèîques numéros . de cetté
feuille provinciale intitulée: Y Eclai
reur de VEst, et j’y ai lu contre les
chefs et les membres les plus honorés
des groupes socialistes et : radicaux
des injures d’une : telle, grossièreté
que le signataire du programme ré
trograde et dévot .de . Reims n’est
évidemment pas celui qui arbore,
dans son programme du Quatrième
arrondissement de Paris,.';lés . opi
nions les plus libres-penseusès.
■i Si c’était,..en effet, le rnême;—
point qui reste à éclaircir —• l’échec
récent de sa .candidature'’municipale
ne pourrait ..manquer ;dev se rénou-
.veler dimanche ‘sur.. sa candidature
■* *> r ; ! : ; ’J , n l. , • - * : ; 5~- i ’;‘"V f ‘ (J-
législative. Jules Ferry avait inventé
la théorie des; opinions successives ;
il n’aurait certainement pas osé
émettre, celle des "opinions; simulta
nées; • .
Être centre-gauche clérical à Reims
et, à la même heure, radical-socia
liste à Paris, serait ; vraiment : trop
compter, sans les chemins de fer,, le
télégraphe et le téléphone; . ; ; 1
• Aussi avons -nous ’ la conviction
que la grande majôrité dés voix de
la première circonscription - du qua-i
trième arrondissement 'iront à 'Ga
briel . Deville qui, 1 . lui,".. n’a* ; .'pas,, dé ■
convictions ' de. rechange; et sèraît,
danSj.; les qüatré-vihgtrcinq* autres
départements,‘ ee qu’il''est dan? celui
dç là Seine..,---s., m.V-V. v -V
. .11 ,est ; dè’^ plus; haute impbrtancë
que,- le 7 de j ce mpis, la, population
parisienne. dônne ; aux amis de 1 M/ de
Mackau la leçon complète? en -élisant
là trilogie;: Grpussier, Dejeante* De
ville, au premier tour.* /
Si cependant :il • eh, fallait* un se-.
coud, il seraitindispensable.què toutes
les vdLt; républicaines, socialistes se
réunissent, principalement dans lé
SLiiBS'.IXOXJnE? publia
LES AVENTURES DE F,1A VIE
j, . f, v *i. 1 1,
Is'T.'p .. X>
PAR'
HENRI ROCHEFORT
au cas où il ne séjrait autre que le
radical parisien., '
Il serait- pèu flatteur pour la ca
pitale d’avoir ajouté-une voix à cel
les que le cabinet Mèline a' jusqu’ici
récoltées sivpéniblement. ; ,
Nous avons au-moins; la certitude
que nelle de Deville sera acquise à la,
République et non à ses ennemis.
HENRI ROCHEFORT
NOUVELLES DE MINUIT
DÉPARTEMENTS
—« Fia de l’ineideat■ Hervé*Bogé;-; -—
ChâlonssarrMame, A juin :, *i, ; r .
Lr délégation du Conseil municipal de Châ
lons-sur-Marne' à été reçue cet après-midi par
le général Hervé, qui lui à .déclaré que ’la dé
libération'duConseil municipal lbi donnait
satisfaction. ' : “
Les relations sont reprises entre* la munie!--
palité et le comâiandant du 6* corps.-
L'incidenVest clos. • - - - *
Lei rentes des travailleur*. — Avi
gnon, A juin ;
Trois ouvriers maçons, âgés de vingtrcinq à
trente ans environ, , occupés & la villa de M.,
Pourquery de Boisserin, maire, député, sur
les coteaux de Villeneuve-lès-Avignon, ont été
victimes d’un accident. Une tourelle neuve, de
quinze mètres de hauteur* à -laquelle on ve
nait de poser les créneaux, s’est effondrée sur
les trois ouvriers ocbupésA recrépir le bas de
la tour.
L’un des ouvriers est mort et les deux autres
sont mourants, ■
Quelques instants auparavant, il ,eât pu y
avoir quinze victimes. . i • .
— Vue grève patronale, — Limogé», %
foin: . , „ *
Les membres dû syndicat dés fabricants de
porcelaine - ont eu ce matin une entrevue avec
le maire au stijet de la grève déclarée lundi
dernier. --
Ils ont maintenu leur prétention de fermer,
les fabriques jeudi prochain, si les ouvriers
ne reprenaient pas Je, travail aux anciennes
conditions. • ,• -, ; ...
Néanmoins,' sur la prière du maire, ils ont
consenti & consulter leurs, collègues avant de
prendre une résolution définitive. -
« ha foudre. — Bordeaux,' A juin':
: Un orage, qui a éclaté cet après-midi sur la
ville, a causé un* déplorable 'malheur. *
La foudre est ^ tombée sur le boulevard de
Brandeburg, sur: des wagonnets où des ou-;
vriers au .service d’un entrepreneur delà ville,:
s’étaient.réfugiés et a tué le nommé Albert
Christophe. "; '
Deux autres'ont été blessés légèrement.
' ÉTRANGpjR •
•UiiHaBiféiiaiiea eu' rbonnenr'de O»
rlbaldL — Borne, A juin : • > 1 ’ v'.
Cet après-midi, a eu liéù la ' cérémonie' en
l’honneùr de la mémoire de Garibaldi, A -la
villa Cprsini.'.. .
A l’issue de la cérémonie, la poliçe a interdit-
aux socialistes de rentrer ?.daus Rome/ avec
drâpeau* en tête. II en est ’ r ésul té, une petUe
MALADIES DE POITRINE
; - , i .. -J GUÉRIES PAR LE ; v i
SIROP DE BLAYN
BON VIN 88Û PIECE BBT,Sx Dronot PARIS
. Publicité, de^ 1’ g Intransigeant
Annonces (la ligne) ; 3 fr. 50
Réclames.... ,, ........a.....7 .. v
Faits divers — 12 »
Faits divers 2° page on corps faits
- divers 20 »
échauffourée au cours de laquelle un agent’de<
policeia été blessé.' i -, ■:
1 ~~ Le ministère Radiai raffermi. —
Borne, A juin : , . t ..
La Chambré-a approuvé, au Scrutin secret,*
par SU voix; contre 88, lç budget du ministère
de l’intérieur.
«-•'Tunitlea* et fTripoIifâins.’ —’ Tonjs,
A juin r V , .‘..'j V, - ? Xç'"-” - *■
Une. repcontre .sanglânte a ,eu lieu entre Tu,.
nisiens ét Tripolitains, sur la frcmtiôre. y, . .
? Quatre r cbpfs.i^ip.bntains on| étéjtués.: v
— iBuel '*easationnel iiaterrouipà.
Madrid, A juin:’} ’■ i
A la suite d’üfie discussion 1 au sujet dé l’ex
pédition de Cuba, entre lé générr! Boriréro^et
îe; maréchal iMartinez Campos, ce dernier se
jugea offensé par certaines remarques du gé
néral Borrero. Une rencontre lut décidée/'
Hier,- le marécb.al Canipos*et le:gônéral Bor- ;
repo se. sont rendüs, avec ? leurs témoins* dans
un hôtel de la promenade Castellana. .
Mais, au : moment où ie duel allait comment
cef,,le capitaine-général' de Madrid s’est pré
senté et Ta empêché.- - -*•> r.t-,
Les témoins ont rôdigéiuta procès^verbal en
Le conseil des ministres' a décidé que le
maréchal Campos et : le général Borrero gar-
deraient les arrêts chez eux, où ils attendront
des ordres.
»"■ • ■ * ■ i ■ y, .*:•• -
GRAVES NOUVELLES
;. nn.'MADAGASCAR 1
' . '> ■ S
Lps noavelles. de, Madagascar sont.très
graves, On'.en? jugera par.le,. télégramme
'suivant, adressé; de Tananarive, le, 30 mai,
par'M.: Laroche et dont < communication; à
été.^faite hîer au conseil dès ministres pair?
M. Lebon ; .
Profitant de l’absèncé du résident AUez, en
tournée dans le Sud-Ouest, une bande de. 1,500
f^havalos a attaqué* et. brûlé Antsirabe. Un
groupe de miliciens,- protégeant des • familles
démissionnaires norvégiens quis’étaientré
fugiées dans une maison, y a subi, trois Jours
de siège. • , .. . V . .
r Le'résid.ent Allez est. revenu & la hâté, avec
le gouverneur hova, les 200 soldats royaux et
les J10 niiJiciëns. qui l’accompagnaient dans sa
tournée,
Après un.vif engagement, les Européens ont
été .débloqués et les fabavalos dispersés, lais-,
sant' près de 500 des leurs sur le terrain.. ... .
' Au ,.Nord, la situation reste' sans. Change?.,
méntè - - -• ... - ,,'i
Autsirabe. est’ située à 110 kilomètres Au
siid de Tananarive, C’est le siège d’une im
portante mission luthérienne administrée;
par des Norvégiens.
La Mis ère e n Italie
Manifestation ~ d’affamés; Répression;
féroce. .
. ;■, Rome, A juin, »■
taMessaqgero reçoit, de Sant’Arcangelo en
Romagne, la nouvelle suivante : . .
Depuis deux jours une multitude de femmes '
et d’enfants déguenillés parcourent, les rnes
en criant ; ■ Du pain I nens avons faim i »' •
Cetté démonstration est là conséquence do
-la grande misère qui régne dans la contrée.’
Les manifestants;ont assailli les- fours .des
boulangers.: Les 'carabiniers sont intervenus
et 1 ont blessé beaucoup de personnes. - t , ; ,
•, Une,compagnie d’infanterie et les autorités
sont sar les lieax. Dé nombreuses arrestations
ont été ppérées. ' ; " ' '
A la suite de promesses faites par la munir
cipalité de secourir là population, lé calme-est
momentanément rétabli;- --
UN COMPLOT A (X)NS TANTÎNOPLE
... . ; Vienne, h juin. ;
; 'Des nouvelles particulières de Constanü-
nople disent que, la situation s’est considé- ;
ràblem'ent aggravée depuis quelques jours,
et qu’aux'préoccupations du gouvernement
pour-la question de Crète s’ajoutent les
craintes, qu’a fait-naître la découverte d’un'
nouveau complot dans lequel seraient com
promis beaucoup, d’officiers, d’étudiants et
,de riches Turcs.
• : Le gouvernement aurait saisi un .grand
nombre, de manifestes révolutionnaires et;
procédé à un nombre'considérable: d’arres- J
tâtions* parmi lesquelles célles de deux of
ficiers supérieurs occupant db hautes foncr
tiens. ..Des. perquisitions faites.à l’Ecole, de-
guerre auraient amené ■ l’arrestation /de
, trois officiçrs. • . ,-j
I ; Les.' personnés arrêtées* sont embarquées
la nuit sur des navires qui emmènent les
prisonniers politiques-pOur des destinations
inconnues. Tout se passe d’ans le plus grand-
mystère et-les journaux ne disent pas un
mot ' de tous -ces? faits. Lé* but du complot
serait de remplacer de sultan actuel; Aussi*
assure-t-on ■ qu’il régne à Yildiz-Kiosk: unè
véritable terreur. 41 - ’ , „ *
y ;,. f - ir -, , t .. . .. y- ^
LA jaUBIDE GÆmiËTTâ
. - ’Le^ amis de Gàmbetto/persistent; à sou'te-
nir^ contre, l’évidence ynêpie ,'là ,thèse sui
vant ■ laquelle la blessure -qui entraîna la
mort du châtelain des Jardies 'serait: due à
une simple maladresse. *
A quoi bon toute cette discussion ? »
dit le clan Reinach qui, invoquant les ar
guments médicaux du- rapport d’autopsie,
n'admet point qu’il soit - utile de «faire
la preuve.» ? - ... ; r . -, - ,
Or^hier, dans 1 la Libre Parole,- , notre con-,
frère de Boisandré. . apportait ■ ce nouveau
témoignage, des plus concluants ;
Au lendemain même de- la.mort de,Gambetta
et': àvant.la-ipublication : du fameux' 1 procès-
vérbal d’autopsie que les opportunistes fini-
ront par- rendre -obligatoire, et sacré :,comme
un article de la Constitution, le commissaire
spécial de la gare Saint-Lazare procéda par
ordre. à une '-enquêté ' minutieuse* à' Ville-
d’Avray,' sur les 1 circonstances' qui ; -avaient
occasionné la mort de Tanbien- président -du
conseil. Le:mot
campagne/ •> ■ ■
' Les résultats des recherches' furent commu
niqués A* la-direction : de' la Sûreté générale
dans un mémoire-daté 'du ^A janvier'1883-, 'dé
posé aux archives du ministère , de l’intérieur.
Il étàir écrit dans ce rapport émanant d’an
officier dé police judiciaire, .ayant,'par consé
quent tous les. sacrements légaux de,l’authen
ticité':', ' -,
l* “Qae Gambetta avàit reçu'Un 'coap de re-
volver i" ' J ~ “V, .
8* Que le projectile i avait blesséà la main et
h ventre $ -
3° Enfla, qae l’nafear de la blessure
était - une .femme..de- qui Gambetta, avait
au enfaat. Cette personne; >était - d’ailleurs
nommée en toutes lettres dans le procès-ver
bal. ,,
Plusieurs personnages politiques de l’époque :
eurent connaissance de ce. document.:
. Les intimes n’ignorêrent point -non- plus les :
détails du drame, mais, sur les instances: de
Gambetta* .rien ne fut^éhruité. ■' •
La femme au revolver-,et- son fils vivent tou
jours. Le, fils : occuperait même aujourd’hui
une brillante situation administrative;
Quant au- rapport .du.commissaire dq la gare
Saint-Lazare, s’il - n’a pas suivi' le même cbe-
min que les documents relatifs à l’affaire Bar- 1
rême et à la, mission. Dupas,jdevenus,.subite
ment introuvables, la plaitt Beauvau pourrait
facilement l’exhumer.
D’autre part, on nous signale l’existence
d’un rapport, qui .aurait été rédigé par le
idocteûr Trélat, lequel aurait constaté dans
le; ventre , de. Gambetta, la présence d’un
« 'corps dur ».
: Est-ce, la;.balîe du revolver qui, après
avoir' déchiré la main de l’ex-dictateur*
aura pénétré dans le ventre, ou s’agifc-il,d’un
second projectile ? Cette seconde hypothèse
paraît la plus probable et nous la tenons
pour ; -seulé exacte/, ' ."*'.
; Quoi qu’il en ^oilj n’est-il pas au 'n^ôins
étrange que la fémme, dont personne ne
contesté la présence clàris la xnaison des
Jardies au 'moment dit .drame, continue à
garder, le silence? /-/ ” , .
- Par 3S r : voix contre -A* le: conseil municipal
socialiste de Toulon a.voté un vœu protestant
contre l’annulation de l’élection de M. Calyi?
gnac, comme maire de Carmaùx, et un,autre
Vœu en faveur de la suppression du Séiiat ëf
de la revisionide là Constitution. 11 à voté, en
outre, 1,QOO francs pour les victimes. de la ca
tastrophe de Moscou. .
; ,1 :j . ' ? .’i
L’Elecüon'municipale da 4 8 arrondissement
Le conseil de préfecture doit examiner
aujourd’hui'la -.protestation-t de -M. .Charles
Vaudet contré l'élection de M. Hervieu., v
; Il ressort des documents versés au dossier
que la préssion administrative s’ést exçrcée*
sur une large échelle en faveur de M; Her-
.vieu, sans préjudice des violences, impu- -
tables $ux partisans.,de ce dernier/‘ ; ^
C’est -M« Armand Olivier oui soutiendra
la plainte de M. Vaudet; Etant donné l’im
portance du débat qui ne manquera pas, de
s’engager, il est probable que .je conseil ne
pourra s’occuper aujourd’hui que. de, l’élec
tion del’Arsenal. , ■■ .
Obsèques, des victimes •'
Ôn .nous télégraphie d’Alais,* U juin r
” O'ppéut évaluer, à-plus' de, 15,(500iïé, nombre
des personnes, qui assistaient 'aux obsèques
,des victimes'dû puits Fôntànes.'v,'.,
Le..deuil était conduit par le représentant
du président de la République.-
Les cercueils étaient tous portés sur des
brancards et les ' uns derrière les antres; Au
cimetière, M. Turrel a prononcé un discours,
où il a annoncé que des secours pour les fa
milles des.victimes allaient, être, demandés au
Parlement. ’/ ,
■ Après là cérémonie, plusieurs corps 1 ont .été.
réclamés, par les parents et transportés dans
les cimetières de leurs communes. Les autres,
le plus grand nombre, ont été inhumés .au
cimetière.d’Alais.' i ,. -
Le bureau du conseil général dé la Seine,
réuni sous là présidence de -M. Louis Luci-
pia, ; a décidé d’envoyer un secours .de 500
francs: aux victimes de l’èxpiosioh du pùits
Fqritanes.-; - - ' 0 . v .
/ i ; L’enquête sur TexplpsioR r
■ r-'. i i. loi ■■ t ■: 1 Alais* A'juin'•
' Les premiers''-résultats 1 ; dë l’enquête, confir
ment' que i'accident est bien dû à un 'dégage
ment d’aci dë carbonique-et-/non à un coup de
grisou-;il,a étépresquecertainementcausé ,par :
un coup de mine qui aura déterminé i’explôsion
d’une poché où : l’acide carbonique s’était em
magasiné: dans dés proportions ; et’ sous des
pressions énormes. ■ '■
. , L’explosion a 'tout brisé.'dans' la "galerie*
tuant' ou asphyxiant les SA mineurs.' 'Sur ces
vingt-quàtfe* vingt-trois sont ' morts sur le
ot>up, car un îes a retrouvés la plupart, les uns
là 1 pioche, les autres une tabatière à la main.
Le dernier'à dû beaucoup- souffrir avant d'ex
pirer ; affolé et cherchant A fuir, il s’est* -en
èffet* creivé un oeil' et mùtilé affreusement. '
On aura une idée-de la violence de l’explo
sion et de là quantité dé gaz produite, quand'
on saura' qu’à huit heures,‘c’est-à-dire trois
heures après-' l’explosion* le dégagement d’a-
çide carbonique était encore - dans - la galerie
de deux à trois métrés cubes .à la'séconder
. i Détail navrant :-le charbon' n’aÿant pu être
trouvé’en quantité 'suffisante à ia cote 195,
ordre formel avait été donné d’abandonner
l’exploitation dans la galerie, et’ cet ordre
allait recevoir- son exécution au moment
même c|e.l’accident.
Sur lés SA mineurs morts, 17 étaiènt mariés;
ils laissent 35 orphelins. :
INCIDENT BARAÏIER-CAVAIGNAC
Le ministre de la guerre a fait savoir hier
au conseil des ministres qu’il avait infligé
un blâme à l’intendant généfal Baratiër, à
raison de la publication d’une lettre dudit
Baratier au journal la France militaire.
Le général Billot a communiqué à ce su
jet la note suivante» à la presse :
ha, France militaire 1 a. publié une lettre- de
l’intendant Baratier* par laquelle ce haut
fonctionnaire cherchant à s’abriter sous l’au
torité du général Saussier, dont. la bienveil
lance-est 1 égale : à la fermeté,-■ s’est placé vis-
à-vis de M. Cavaignac, son ancien'chef en tant
que ministre de la guerre, dans une situation
dçs plus: difficiles. '
- gi la situation de M. Baratier peut expliquer
chez-lui - une: certaine surexcitation, elle ne
saurait justifier un pareil oubli de la disci
pline^ et le ministre lui a infligé un blâme
sévère.
Nous croyons savoir que, de son côté,
M. Cavàignau est ^décidé à user de tous lés
moyens ? légaux pour répondre aux criti
qués ’de l’ancien protecteur du sous-inten
dant Meyer. , • •
.r! ; t v 1 7;^;;
La Chambre
tel avëax de B/rlhoa. — Une interpella-
' • latloa. ~ I.e ploiub
Deux députés ont adressé une interpella
tion «u ministre de l’intérieur sur les me/
sures de police prises dans divers cimetiè
res, du Slt au 31 mai. . ;
Il s’agissait surtout des brutalités pplièiè-'
res qui se sont donné libre cours ati cimetière
de Clichy. ‘ 1 4 '
,Iln des orateurs ayant parlé de, la'Çom-
nïune, M.' Brisso^ a crii dé son devoir de
sortir quelques-uns de cos clichés pompiers,
dans lesquels Floquet excellait. * .
;Quant à. BarthoUjila eudans sà réponse;
une série de lapsus qui t ont fait la joie, de
■nos amis. ‘z
, Æ’ëst ainsi que, hanté sans doute parTin-‘
fluence de ses alliés de la droite, le. jeune
puceron s’est écrié :.« J’ai répondu royale
ment...* pour « loyalement ». r • / '
; {Et plus loin : > Les agents .provocateurs
idé nos nji nistèrés... » ; pour « cimetières »., ,
)Voilà des erreurs qui sont,plus grandes
que des gaffes ; ce sont des ayèuxr • ' * u ;
L’interpellation de:Jaurès « sur la sfgnifl-'
cation -politique dii mouvement adminis
tratif dans le Midi et, notamment, dans,lô
Tarn »,‘est renvoyée d’un commun accord à
demain samedi* .
Gn s'occupe-ensuite d’ùn projet tendant
à (l’établissement d’un droit sur le plomb,'
ses.minerais enrichis et ses dérivés -'divers. - -
.-^L. Siegfried combat - ie: projet qui* ■sous 1 '
prétexte de protection, grève les consom- :: •
mateurs. L’industrie des mines de plomb
est loin d’être ruinée,-elle a donné des bé
néfices de-11 0/0 ; le droit qu’on voulait'
établir ne donnait à ces mines qu’un boni
de 150,000 francs, mais faisait, payer'près de :
trois millions au?: consommateurs. ,
■' Voilà les - beautés- du régime protection» ':
uiste ! ■ * ' : ■ ■ ■" ' - ■■■'' -
- En adoptant par 265 yoix contre 239 le ’
contre-projet dé M. Siegfried, la Chambre a
renversé les espérances de- Méline-Pain'-et->
Plomb-chers.- - >
Séance'demain'sümedi, à deux heures. '
A.-H. Montégut.
v ' ' -y; "
Lû Sénat
* ; Les’ oonsttùçtions scolaires
A'I’ouvërtiire .de là séancé', un. sénateur ,
clérical, M. jPro.yost de Launay* demande .à' 1 ?
questionner^.le;ministre de l’instructioiipu- ■
bliqué iaù'-sujet des 1 crédits affectés' aux ;
constructions, scolaires.,, ,
= Le dèteier ministère, dit le défenseur des •!«
écoles congréganistes, avait,paraît-il,épuisé, )
à quelque mille.francs pr ( ès, le .crédit de***,
tiné aux constructions scolaires, fet dans ces ’
conditions il. voit avec .peine se. dress.ear le
spectre,des.'crédits, sûppiémontaires.
- L’opatoup ajouta que* plusieurs , commîj*;
nés ont fait ^dés dépenses ' avec l’espoir quja J
l’Etat' viendrait à léur^secours ; mais, Con- ;
trairemept à leur attente, le gouvernement '}
les laisse poursuivre par leurs créanciers.-
Il reproche: à M. Combes-d’avoir accu4,î
inulé dans'son cabinet tous les dossiers del
? î)' - ,, , ' ( *4
ces^coinmunes et .dfr ies y avoir retenus» àgi
quelques exceptions: près.. :
Que va faire - le nouveau- ministre pour
liquider le passé, et quels sont ses projets*
pour l’avenir? Telles sont les deux. ques*.
tions posées par le jeune sénateur bien
pensant. ’ • ■ >
M. Rambaud , J ministre de l’instruction |
publique, répond- qu’il y a deux espèces de -
crédits m ceux d’engagements et ceux; de'
payements ; ' '
> Que,depuis plusieurs années, les décisions
prises par lé Parlement obligent le minis- ■
tôre de l’instruction publique à réaliser de
nombreuses économies et qu’il- n’est plus
possible d’aecorder aux communes des
subventions aussi nombreuses qu’autrefois.
Le ministre dit qu’il régularisera au plus
tôt la situation antérieure, et affirme qu’il
donnera des instructions pour que tout se
passe régulièrement à l’avenir.
,M. Combes à la parole pour un fait per
sonnel. ... : ,, , ■
, Il explique; que, s’il a fait apporter les
dossiers dans son cabinët,- c’était pour iés
avoir sous la inain et qu’il a toujours agi
suivant sa conscience., , , * . ,
L’incident est clos et la séance est levée.
Mardi prochain, séance publique à quatre
heures.
. Em. B.
NOUVELLES PARLEME 5 IT. 4 IRES ;
- AU PALAIS-BOURBON
i L’impôt »ar la rente , ■ ■
Le projet de loi relatif à la réforme des
contributions directes-et à l’impôt sur la
rente française a été déposé, hier, sur ta
bureau de la Chambre par M. Coehery. Tj
Un premier amendement à ce projet a été j
également déposé. Il est ainsi conçu :
Il sera offert aux porteurs des titres dé,
rentes sur l’Etat passibles de l’impôt, le rem* '
boursemeni au pair "de leur créance ou lare-,
mise d’un nouveau titre qui ne pourra être
converti ayant 1902. . . . .
A r-*s - . '.:y.
L» médaille de 1990
La commission chargée d’examiner le .
projet de loi ayant pour but d’accordesf :
une médaille commémorative aux anciens
combattants de 1870-71 a été nommée hier.
1 Elle est composée do : MM. Georges 1
Berry, Berdoly, E. Bérard* Bizot, Brindeau, '
Brune, Bansart 'des Bois,”de La Batut, Cas- ;
tillard, Coudreux, Desjardins, Escanyé,
Gendre, Goussot, Leteurti-é, Loriot, Jules .
Mercier,, de. Pontbriand* Saumande* Sa-
mary, Tbierry-Déianoue* Léon Talouy
Les éiadlaatl étraagort. — l>e cas de Mi
Mathieu.--
Deux questions seront adressées au début
de la séançe-de demain, avant la discussion
-de l’interpellation Jaurès'.
. La Première a trait aux ^rivilègos. occor*. .
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