Titre : L'Intransigeant
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1881-09-19
Contributeur : Rochefort, Henri (1831-1913). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32793876w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 19 septembre 1881 19 septembre 1881
Description : 1881/09/19 (Numéro 432). 1881/09/19 (Numéro 432).
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k7751405
Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol Lc2-3980
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
3 Messidor An 89. ~ ffc 433
-je Sumérù : ÎO Centimes dans toute fa Fssnse
ïiundi 19 Septembre 1881
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LES NAUFRAGEUïfS
HOMAN PARISIEN
PAR HENRI AOGHEF-OR-T
Envoi frànco par la poste, moyennant .
J>5 centimes. . .
Une nivelle Féerie
Nous paierions Y Agence Havas sur
les fonds. de l’Internationale pour faire
tombér le cabinet Ferry, qu’elle méri
terait un supplément de traitement
rien que pour avoir publié hier la dé
pêche süivante : , .
• « Le -conseil des ministres s’est
réuni, ce matin, à neuf heures,, sous la
présidence de M. Jules Fëriÿ. Onrtssurè
que le conseil a désiré entendre Mi Rous-
tan sur la situation enTunisie . » • - -
J’admire beaucoup la Vénus de Mile.
Je lui préfère cette simple note. Com
me spécimen de crétinisation ministé
rielle, elle'ëst, en effet, incomparable.
Comment! après quatre mois de défai
tes, de mortalité'et 'de revers, quand
nos soldats épuisés de soif, de fièvre et
de fatigue, sèment leurs cadavres sur
les. routes, à moins qu’ils ne périssent
dans les embuscades, c’est aujourd’hui
seulement.: que le ministère se décide
à entendre,sur la situation en Tunisie,
l’homme qui est spécialement chargé
de l’étudier et de la connaître 1
« Tiens! TiensI se sont dit tout à
coup nos. gouvernants,nous ne savons,
depuis quatre mois,absolument rien de
ce qni se passe à Tunis. Il serait peut-
être temps d’interroger M. Roustan,
qni ne peut manquer d’avoir a ce sujet
des choses Extrêmement intéressantes
à nous raconter. »
Etencore ce projet énergique a-t-il
semblé prématuré - ' à des hommes
d’Etat aussi occupés à chercher une
majorité. Aussi VAgence Havas fait-
elle ses réserves. « On assure » que le
'Conseil a désiré entendre M. Roustan.
Cette assertion est-elle exacte? L’A
gence n’ose pas se prononcer là-des
sus. Peut-être le conseil désire-t-il en-
tendre M. Roustan sur la situation en
Tunisie. Peut-être aussi ne le désire-t-il
pas. La Tunisie? qü’est-ce que c’est
que ça ? Des Français dont les corps
jonchent par milliers le sol africain,
c’est la moindre des choses. Surveiller
l’impression à trois cent mille exem
plaires du discours de Saint-Dié,. voilà
qui est bien autrement important.
Mais en admettant que la nouvelle
soit exacte, on remarquera que le ca
binet s’est borné à exprimer le « désir »
d’entendre M. Roustan. éi notre consul
à Tunis passe par hasard sous les fenê.-
tres du ministère de l’instruction pu
blique, et que la fantaisie lui prenne de
monter un instant pour causer dès
; affaires du pays, le cabinet le recevra
volontiers. Cependant,que M. R.Ç^'sian
! n’aille pas s’imaginer y ait là un
ordre à lui do^g de se présenter de-
•’ vant . ’ies ministres. Non, ils désire-
. raient l’entendre; mais pour peu qu’il
ait autre chose à faire, ils se feront un
plaisir de remettre la conversation à
une époque plaséloignée, vers 1883, par
exemple, quand tous nos soldats
seront morts et que tous nos colons
auront été massacrés.
Ces politiciens, qui ont reculé les li
mites de la bêtise non seulement hu
maine mais surhumaine, commencent
à peine à comprendre que l’heure d’a
gir pourrait bien sonner dans quelque
temps. La maison est en flammes, les
toits s’effondrent, les pans de murs s’é
croulent. Le concierge se retire alors
dans son cabinet et se demande d’un
air rêveur si ce ne serait pas bientôt le
moment d’aller chercher les pompiers;
et encore les fait-il avertir qu’il désire
simplement leur parler, et que s’ils
sont assez aimables pour se rendre à
son invitation, ce sera à la condition
expresse que cette visite ne’ leur cau-j
sera aucun dérangement..
Allez voir ia Biche au Bois et vous se
rez surpris que la censure ait permis:
la reprise de çette féerie historique. Le
roi Drelijxdindin, qui fait sauter des
rognons pendant que ses Etats sont
au pouvoir de l’ennemi; .Cantal o,up,
qui discute avec des asperges; le
ministre ’ Franfreluche, qui''passe en
revue une armée de petits pois et de.
haricots verts.: je les reconnais sous
leurs pseudonymes. Ils s’appellent
Ferry,•r.Co'nsta.ns, Farre, Barthélémy
Saint-Hilaire. Tous les coq-à-l’âne aux
quels ils se livrent, cinq, actes durant,
ne.sont qu’une image atténuée de la
politique funambulesque des Franfro
luches du Palais-Bourbon et des Can
taloups du quai d’Orsay.
Il ne nous reste que deux manières
de traiter ces personnages aussi funes
tes qu’extravagants : par le conseil de
guerre ou par la maison desanté.Douze
balles dans le ventre,comme àBazairie,
ou vingt-cinq douches sur la tête,
comme à Gil-Pérèsi i; ' : ’ ‘ '
Mais, quel que ,soit le remède qu’on
leur applique, il est impossible que la !
France garde une heure de plus à sa
tête des gens qui, s’ils ne sont pas pro
fondément scélérats, sont notoirement
fous, et qu’ôn n’a le droit d’arraçhérjau.
bourreau que pour les livrer au méde
cin.
■ * ' Henri rochefort’~
On assure qu’à l’issue du conseil des
ministres M. le général Farre a manifesté
l’intention arrêtée de donner sa démis
sion. -T
Il aurait .expUsé à ses amis que les criti-r.
ques d’une pârtié de ses collègues venant
s'ajouter "à 'celles de presque toute là
presse et de l'opinion, sa situation était
devenue tout à fait intolérable.
Le pays ëe consolera facilement, nous
pouvons l’affirmer sans hésitation, de la
retraite du général Farre, l’un des minisj-
tres les plus funestes dont nous ayons ja»
mais eu à subir et à payer les bévues.
conféré longuement avec M. Roustan,, mi
nistre résident de France à Tunis.
M. Roustan n’a pas dissimulé au ; conseil
que la situation était extrêmement grave
en Tunisie.
Il a en outre développé quels étaient,selon
lui, les moyens d’arriver à une solution des
difficultés inextricables que nous rencon
trons pour l’exécution du traité de garantie
du 12 mai dernier avec le Bey.
Le consei’, après avoir entendu les, expli
cations de M. Roustan, lui a donné l’ordre
de regagnér immédiatement son poste.
! Il paraît que les quelques membres du
Parlement qui se trouvent à Paris seraient
fort préoccupés d’une situation politique
qu’ils croient nè pouvoir se prolonger sans
péril; ils auraient même manifesté, leur in
tention d’adresser au président de la Répu
blique une lettre collective, afin de lui faire
part de leurs craintes et de lui,exposer le
danger qu’il pourrait y avoir à retarder la
convocation du Parlement jusqu’au mois de
novembre, comme il en a été question.
On affirme; aussi que plusieurs députés ;
doivent se rendre à Mont-sous-Vaudrey,
dans le but de demander au président de la
République de hâter son retour , à Paris.
Gomment on traits nos SolQats
Nous recevons de-notre correspondant
de Toulon des détails navrants sur l’in-
curie [de nos administrations; celle de la
marine n’a rien à envier à. celle de la
guerre; elles peuvent marcher de pair.
Arcades ambo. ;
- Le là, à six heures dù matin, oh a em
barqué sur VIntrépide environ l,MKHiom-
més et 3à A00 chevaux; l’espace est tel
dans ce navire, que - les .malheureux sol
dats y étaient empilés comme dans une
caisse à sardines, avec cette différence
qu’au lieu d’êti’e placés horizontalement,
ils étaient debout, tellement pressés,
qu’ils ne pouvaient ni s’asseoir, ni même
s’accroupir, à, plus forte, raison se cou
cher. C'est dans cette situation qu’ils
avaient la perspective de passer trois
jours et trois nuits.
? Ajoutez à cela qüe.le navire qui; trans
porte depuis longue date des bestiaux
n’apas'été nettoyé dépùis longtemps; et
qu’à ï’àltérâtion''' de’ l’air pâr la respira-'
tien des hommes et des animaux se joint
celle de. la putréfaction d e 5 matières anir
males. ..L’asphyxie des malheureux em-.
bàrqùés so faisant' probablement sentir,
vers le-soir, force a été d’en, débarquer
un certain nombreet de. les transborder
sur la Corrèze. Mais on en a laissé à bord
un millier plus 3 à MX) chevaux. Les 1,000
seront un peu moins asphyxiés et empoi
sonnés que les 1 ,M}0 ; mais ils le seront
encore assèz pour qu’ils n’arrivent pro
bablement pas tous 1 dans la Tunisie où
ils sont, dirigés, ou qu’ils n’y arrivent
que dans un état déplorable,. ■
■ Voilà comment; les tfippteurs' traitent
l’armée qui va se faire décimer (décimer
est-il suffisant?) pour assurer le succès
do leurs spéculations I
LE CONSEIL DES MINISTRES
Hier matin, â neuf heures, le conseil s’est
réuni au ministère de l’instruction publi
que sons la présidence de M. Jules Ferry,re-
venu le matin de Saint-Dié. .
Tous les ministres. étaient présents,* l’ex
ception de M. Constans qui. n’est pas encore
de retour.
Le conseil ne s’est séparé- qu’à midi ; la
séance à été des plus importantes. On s’y est
exclusivement occupé des' affaires d’Afri
que, et principalement de la décision prise
par le ministre de la guerre de maintenir :
provisoirement sous les drapeaux la classe
de 1876.
Plusieurs membres du conseil ont protesté
avec beaucoup de vivacité contre cette me
sure, prise, à ce qu’il paraît, par le général
Farre, de son initiative privée.
Ils ont déclaré qu’il était impossible au
conseil d’accepter la responsabilité d’un fait
qui donnait un démenti aussi formel -aux
affir mations réitérées faites par le ministre
de l’intérieur au nom du gouvernement, et
publiées par un grand nombre de préfets
avant les élections, d’après lesquelles la
classe de 1876 devait rentrer dans ses foyers
à l’époque ordinaire. .
Le général Farre, mis ainsi en demeure,
aur^jj répondu qu’il lui était impossible de
revenir sur ce qu’il avait fait.
La majorité du conseil a invité le minis
tre de la guerre à prendre les mesures né-
cessabes au rappel de la classe de 1876.
La discussion a été extrêmement orageu
se, et, au sortir du conseil, le général Farre
très surexcité, manifestait son intention de
se retirer.
Le conseil des ministres a, ensuite,
M. Farre, l’ennemi des aumôniers, n’est
pas l’ennemi de tous les ecclésiastiques.
Ça dépend des grades. C’est ainsi que,
dans les couloirs de son ministère, on
peut lire, depuis Luit joursj l’arrêté que
voici:
Le ministre de la guerre arrête ce qui suit ;
Article premier. — Les directeurs sont auto
risés a donner dos audiences particulières sur
les demandes écrites qui leur- sont adres
sées ; ' -
Art. 2. — Sont reçus par les directeurs tou
tes les fois qu’ils se présentent :
Les cardinaux, maréchaux de France et
amiraux... ’ —
Les cardinaux d’abord 1 Espère-tr-il
donc, le pieux général, être débarrassé
des Bou-Amena qui le tracassent — par
les canons de l’Eglise?
Informations
Il est inexact que M. Jules Grévy doive re
venir à Paris le 25 septembre.
L’époque de son retour est encore incer
taine. .
'***’ . .
M. Jules Ferry, rentré à Paris hier matin,
y séjournera encore quelques jours.
Il se rendra ensuite à Mont-sous-Vaudrey
où M- le président de la République l’a fait
appeler pour l’entretenir de la gravité de la
situation.
M. Constans, ministre de l’intérieur et des
cultes, rentrera à Paris dans les premiers
jours d’octobre.
Le mouvement administratif qui est en
préparation depuis quelque temps déjà au
min istère de l’intérieur pai'aîtra à l’Officiel
du 10 au 15 octobre.
***
M. CamèScasse a différé son voyage à
Brest.
Il a reçu une délégation d’éle'tours d
cette ville, qui lui ont témoigné qu’ils le
Verraient avec peine cumuler le,, poste de
préfet de police et le mandat de député. Il
èn résulterait forcément l’abandon des in
térêts de l’une- ou l’autre de ces fonctions.
, M. Càmescasse a répondu qu’il se propof
sait de. convoquer, prochainement ses élec
teurs pour= leur faire .connaître, sa; décision..
***
D’après une dépêche reçue parle ministre
des Etats-Unis à Paris, l’état du général
Garfield s’est aggravé. L’anxiété aug-î
mente. ‘ . ’ . ' ' ‘ '
* ’■
* *
Plusieurs magistrats de Paris et de la pro
vince ont été invités à donner leur appré
ciation pour un projet de loi sur les récidi
vistes qu’on prépare au ministère deTinté-,
riem\
; Des modifications au projet sont néces
saires. Le cons.eil des prisons étudie èn ce
moment des modifications. _
sident, les dhamhres seront bien amenés
à s’incliner et à concéder là réunion du
Congrès de la. révision illimitée.
Puisque nous ne pouvons compter sur
nos représentants, qui déjà se dérobent,
comptons sur'nous-mêmes et pétition
nons en masse.
Edmond Bazire.
&
M. Hérold, préfet • de Ja' Seine; vient
rentrer à Paris, de retour'd’Italie. -
de
' ‘ ' ' ‘ ***
M. Léon Say, président du Sénat, est ar
rivé hier soir à Paris. ; . '■
U; <■ ,
yjC' ■ "• . * * . ,
On annonce la mort de M. Chavoix, dé
puté de la première circonscription de Pé-
rigueux.
. M Chavoix était né, à Excideuil (Dordo
gne), le. 26 août 1805. . - ; , -
A la rentrée du Parlement, M. Chavoix
devait être le président d’âge ,de la nouvelle
Chambre.
i C’est à M. Bel, député de la Savoie, que
cet honneur échoira.
•Ôn lit dans le National : -
On nous assure qu’il va être procédé à lafor-
mation d’une septième brigade de renforts à
destination d’Afrique. . r
JL’embarguement de, la sixième brigade A
Marseille étant aujourd’hui à peu près termi-
ué, la formation, dp. cette nouvelle brigade
commencera incessamment.. . ^ ■ *
Quel gouvernement économe ! Dire qtte
les six millions votés par le Parlement ne
sont pas-encore épuisés! .
: - LA ,
SÜPÎPMSSÏW DU SÉMÏ
■ Il est avéré que, pour réunir la majorité
nécessaire à-leur réélection, les-membres
deTunion républicaine,cetix mêmes de la
gauche et du centre gauche ont dû, pour
la plupart, inscrire dans leur programme
la suppréssion du Sénat. Sans cette pro
messe formelle, ils n’euôsent pas été nom» ;
més. i . ; ■ l \ ‘î . ? ,
11 est non nioins avéré que, très sou
vent, cette déclaration de guerre à l’as
semblée .du Luxembourg, n’a été qu’un
moyen de séduction, avec l’arrière-pensée
de n-y donner aucune suite.
— O suffrage* universel, accorde-moi
tes faveurs et compté sur mes serments !
Les Lovelaces législatifs traitent le suf
frage universel comme une simple demoi
selle, quitte à s’en moquer ensuite, èt à
faire tout le contraire de ce qu’ils lui
avaient annoncé. ; 1
Seulement, il est un fait qu’ils ont tort
d’oüblier. C’est que les électeurs, quin’ont
i nulle raison' de ni’être pas sincères, ont
voté pour eux comme révisionnistes ; qu’ils
ont signifié une volonté catégorique, et
que, même trahie, cette volonté.n’en sul>-
eiste pas moins.
Le courant de l’opinion est, dès aujour
d’hui, bien clair et bien déterminé. Le
pays ne veut pas du Sénat. Vainement on
ergotera, vainement on parlera de modi
fications, d’améliorations.., Modifier, à
quoi bon ? Modifier une maladie, est-ce la
guérir ? Le Sénat est la maladie, par trop
chronique; dont > souffre la République.
Arrachez-le, ne le modifiez pas.
Or,, .ne nourrissons pas' d’illusions.
L’ordre du suffrage universel ne sera pas
exécuté si l’on abandonne le soin de le
réaliser aux députés, qui ne l’ont accepté
que dans leur intérêt tout personnel. .
11 faut donc que la manifestation du 21
août se complète, .et que. les. voix se
comptent de nouveau.
Pour cela, il reste aux citoyens un droit
qu’on ne saurait leur contester : c’est le
droit de pétition.
Que, de toutes parts, des pétitions se
signent et soient adressées aux deux
Chambres; réclamant la disparition du
Sénat. Que le Sénat lui-même soit assiégé
par des adresses le suppliant de se suici
der. • . .
Qu’un mouvement général, profond,
irrésistible, s’organise.
Qu’il soit prouvé, par la grande voix du
peuple, que le peuple se méfie de la con
juration permanente qui siège au Luxem
bourg.
Inévitablement, sous la pression du
patriotisme populaire, le eabinet, le pré-
PIMTLllîTf
Nous n’entendons plus parler de l’en
quête sur la catastrophe aè Charenton.
A-t-elle lieu? Est-élle terminée?- Est
elle commencée ?cBien que la presse
n’ait pas gardé le silence, cette fois, et
que la plupart des journaux de toutes
nuances aient protesté contre, ce que
lés uns ont appelé l’incurie, et les au
tres lé crime des grandes compagnies,
les enquêteurs-, nous semblent bien
lents ou' biéif 'müets; Qu’ils së hâtent,
s’ils n’ont pas fini ; et, s’ils ont fini,
qu’ils parlent. . • . .
En attendant, nous recevons tous les
jours, sur les accidents de chemins de
fer enr-général, et sur le désastre, de
Charenton en particulier, un nombre.
de lettrës.ét dé -corfimü'ftications consi-
déraùle. Le public est ïndigné dü;'mé-' ;
pris des compagnies [pour la .vie des ' ;
voyageurs. On nous envoie des récits !
de catastrophes déjà anciennes, da- !
tant dé quelques années, et qui sont
restées absolument inconnues. -
De temps à autre; nous pourrions'
presque dire à chaque instant ;, des
trains s’écrasent dans, quelque, càmpa-
gne lointaine,au fond de quelque gorge
ignorée; il y a des morts,des blessés,des
mutilés ; l’affaire est étouffée àvee.soin
et la compagnie, après avoir caché -ce
nouveau cadavre, reprend,' - comme
dans le passé, Je cours de;ses meurtres
industriels. ; . ;
On nous a adressé des [projet?-dont
la réalisation conjurerait les accidents
de chemins de fer,où tout aü moins les
reïîdÿâit plus rares. Cès projets ont été
soumis aux compagnies, au ministère.
Mais rien n’égale le dédain qu’dn mon
tre, aujourd’hui/aux hommésqui s’oc-
cupent d’inventions utiles; si ce n’est
l’estime gii’on accorde à ceux qui en
imâginent dé nuisibles. Vous vous êtes
mis en tête dè gagner des milïionis. en.
envoyant périr des milliers de soldats
en Afrique ? Vous êtes digne de la cou
ronné civique I Vous"àvéz consacré dix
ans de votre existence à trouver le
; moyen, d’épargner le sang là où il cpule,
et d’assurer 'la »vië àtiX nommés, là où
ils meurent? Vous méritez simplement
qu’on vous rie,au nez l A * %
L’un, dé nés correspondants nous '
fait reïneltre un plan àe signaux pré
servatifs qui pourrait bien contenir
urtefînnovation possible. Noùs he; con
naissions pas le projet de M. Arsène
Beauvais fils, mais il nous paraît repo
ser sur une idée fort juste, et le mé
moire où il le développé fait preuve,
chez"l’inventeur, d’un raisonnement
serré et de sérieuses qualités d’obser
vation. Un autre de nos correspon
dants,M.Meunier,l’inventeur d’un nou
veau système de chemins de fer, nous
relate les réponses qui lui ont été faites;
d’une part pal* le ministère, et de l’au
tre pâr les compagnies. Le ministère
n’à voulu entendre parler de rien, soüs
prétexte qu’on ne savait pas si les che
mina de fpr, seraient rachetés par l’Etat,
et les Compagnies n’en ont pas écouté
davantage, : sous prétexte' qu’elles ne
savaient pas s’ils ne le seraient pas.
Toqtes les fois qu’il y a du hien à faire,
on est toujours d’accord pour ne pas le
faire.
Il y a une chose monstrueuse, c’est
qu’il y a certainement dix inventeurs
qui ont donné aux compagnies, par
dix inventions possibles, les moyens
de diminuer le nombre des catastro
phes, et que jamais une compagnie
n’a même songé à mettre en oeuvre un
seul des moyens offerts. De même,
jamais une compagnie houillère n’a
appliqué, dans ses mines, un seul
des systèmes capables de préserver les
mineurs du jgrisou. Et pourquoi ? Parce
que cela nécessiterait de sérieux dé
boursés. Les ouvriers meurent dans
les mines, et les voyageurs meurent
sur les chemins de fer; parce que cela
coûterait quelque chose de les sau
ver.
Prodiguer le sang des autres pour
économiser son argent,et préférer évi
ter des dépenses plutôt que d’éviter des
catastrophes, c’est là le plan bien pré
médité des compagnies. Et le gouver
nement le sait, et le gouvernement le
permet ! Et l’Etat, qui connaît ces as
sociations qui tuent pour de l’argent,
tolère qu’elles assassinent! C’est inouï,
c’est révoltant 1
L’enquête, qu’on est censé faire ac
tuellement sur l’affaire de Charenton,
nous semble bien, longue. Il suffit, en
effet, pour l’avoir faite, de lire attenti
vement l’indicateur. Un train omnibus
avait derrière lui un train rapide. Ce
train omnibus devait aller droit de
Corbeil à- Paris, sans s’arrêter. 11 suf
fisait d’un retard d’un quart d’heure
pour qu’il fût rejoint et broyé comme
il Fa été.
Or, dans un but de bénéfices, le train
de Corbeil a été arrêté, là où il devait
passer sans stationner. Le traia rapide
est arrivé. On sait le reste. Qu’est-il
donc besoin ici, d’une longue en
quête pour déclarer la compagnie.cri
minelle ? Est-ce qu’il n’est pas ' èlair
que c’est elle, elle seule, qui a fait le
malheur, et que le hasard est inno
cent ? Si, tout le monde le comprend,
tout le monde le voit! La ôàtastrophe
de Charenton n’est 1 pas un accident,
c’est un massacre, et il y a flagrant
défit 1 . ' '■ ;
IXaurioe Talmeyr.
DÉPÊCHES DE LA NUIT
L’occupation de Tünte.
! Tunis, .17 septembre, g.h.,soir.
Le général Logerot à reçu ordre d’occuper’
la’ville. Le bey s’y opposé. L’aqueduc est*,
réparé; la ville va être pourvue d’eau. Ali
Bey varentrer à Tunis, ses troupesrefusailt
de se battre contre les insurgés, f - :
. Départ de Charles Dilker
Londres, 17 septeaib^é,: soir,
Çir Charles Dilko est parti-aujourd’hui
pour Tunis. • -
Tunisie
Tunis, 16 septembre, soir.
L’àqùëduc'dè'Zagliouahvn’est pas encore
répare»’'-S i il f * ■? - ù >. • t . .i .. ,
La cojonne du général Sabatier est tou-
jours^àux prises avec les insurgés qui la
serrent de-près. y ■ - •' - ■ :
On n’a pas encore de nouvelles de la co-
lonpe Corréai;4.^ On ne 4 çrpit,,papi : qu’elle
puissé.opérer*'sa jonction àvee là qolbnnp
Sabatier, si elle n’est pas renforcée.
XS '■ ' ■* "" ’’ i- l ji ^ ; 'ï ^ -• • % -• *.
i ? '-Î '.-A ; ’ f - y Envois -ae renforts y 7- ' •’
Marseille, 17 septembre, soir.^'
L’escàdré dù gôlfè de Juan,' prés‘dé ban
nes, partira lundi pour Ja Gouîctte. Des
troupes continuent à .s’embarquer pour ia
Tunisie.
Lo conflit franoo-espagnol
Madrid, 17 septembre, soir. ’
L’affaire de Saïda sera portée devant les
Cortès. Le duc Fernand, a adressé un télé
gramme de félicitations au ministre des
affaires* étrangères popr , âyoir aplani jp
différend avec la Frànce. '' :
- Persécutions contre .les socialistes-
, . Berlin, 17 septembre. -
- Lés 1 expulsions’ des Socialistes conti
nuent.
Les autorités ont reçu ordre do dissoudre
toute réunion socialiste. ‘‘- ;• t .. 1
î ■ i '
Turquie
. , . Péra, tS septembre.
Dans les cercles - compétents;: on assura
que lord Dufferin a recommandé aux hom
mes d’Etat de la Porte une attitude'paclfi-
que-dans la question égyptienne. ,
{Agence continentale.)
... -, ,rr—.—rà r / -à---!', •» u # ,
Rosalie ¥elay
L’autre jour, à la cour .d’assises de la
Seine, acquittement dé deux infantici
des.
Hier, devant le même tribunal, ac
quittement d’une vitrioleuse.
On peut, à bon droit, rapprocher ces
verdicts, car il est évident qu-ils procè
dent de la même considération.
C’est l’état de servage dans lequel la
société actuelle maintient la iémme,
c’est l’impossibilité où notamment les
filles-mères se trouvent d’obtenir uns
justice, une réparation-quelconque, qui
font que le jury s’obstine à proclamer
non coupables les accusées qu’on lui pré
sente, et à Je renvoyer indemnes, quoi
qu’elles aient fait : qu’elles aient, comme
Maria Gaucbé et Hortense Saccarin; tue
leurs enfants nouveau-nés, ou, comme
Rosalie Velay — l’acquittée d’hier — dé
figuré, rendu borgne et sourd leur amant,
en lui jetant au visage du vitriol.
Au rebours des affaires d’infanticides;
où le jury pardonne à la fille séduits
d’avoir été marâtre, en considération dà
ce qu’elle est une amante trahie, — dans
l’affaire Rosalie Velay, comme dans lé
nrocès Marie Bière, comme dans d’autres
-je Sumérù : ÎO Centimes dans toute fa Fssnse
ïiundi 19 Septembre 1881
9
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«BOIS VOIS ss^Écns : 20 FR. — ON AN : 40 FR.
ZZÉXÏA.OTXOXP .et A.T)MTNISTFIA.TION ■ ■ ’
'' te. RUB ou oroibbant
U lPHII : «Sali. £ifiBiK9B «t 6IE?, 6, F !m» b fc ftsm
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LES NAUFRAGEUïfS
HOMAN PARISIEN
PAR HENRI AOGHEF-OR-T
Envoi frànco par la poste, moyennant .
J>5 centimes. . .
Une nivelle Féerie
Nous paierions Y Agence Havas sur
les fonds. de l’Internationale pour faire
tombér le cabinet Ferry, qu’elle méri
terait un supplément de traitement
rien que pour avoir publié hier la dé
pêche süivante : , .
• « Le -conseil des ministres s’est
réuni, ce matin, à neuf heures,, sous la
présidence de M. Jules Fëriÿ. Onrtssurè
que le conseil a désiré entendre Mi Rous-
tan sur la situation enTunisie . » • - -
J’admire beaucoup la Vénus de Mile.
Je lui préfère cette simple note. Com
me spécimen de crétinisation ministé
rielle, elle'ëst, en effet, incomparable.
Comment! après quatre mois de défai
tes, de mortalité'et 'de revers, quand
nos soldats épuisés de soif, de fièvre et
de fatigue, sèment leurs cadavres sur
les. routes, à moins qu’ils ne périssent
dans les embuscades, c’est aujourd’hui
seulement.: que le ministère se décide
à entendre,sur la situation en Tunisie,
l’homme qui est spécialement chargé
de l’étudier et de la connaître 1
« Tiens! TiensI se sont dit tout à
coup nos. gouvernants,nous ne savons,
depuis quatre mois,absolument rien de
ce qni se passe à Tunis. Il serait peut-
être temps d’interroger M. Roustan,
qni ne peut manquer d’avoir a ce sujet
des choses Extrêmement intéressantes
à nous raconter. »
Etencore ce projet énergique a-t-il
semblé prématuré - ' à des hommes
d’Etat aussi occupés à chercher une
majorité. Aussi VAgence Havas fait-
elle ses réserves. « On assure » que le
'Conseil a désiré entendre M. Roustan.
Cette assertion est-elle exacte? L’A
gence n’ose pas se prononcer là-des
sus. Peut-être le conseil désire-t-il en-
tendre M. Roustan sur la situation en
Tunisie. Peut-être aussi ne le désire-t-il
pas. La Tunisie? qü’est-ce que c’est
que ça ? Des Français dont les corps
jonchent par milliers le sol africain,
c’est la moindre des choses. Surveiller
l’impression à trois cent mille exem
plaires du discours de Saint-Dié,. voilà
qui est bien autrement important.
Mais en admettant que la nouvelle
soit exacte, on remarquera que le ca
binet s’est borné à exprimer le « désir »
d’entendre M. Roustan. éi notre consul
à Tunis passe par hasard sous les fenê.-
tres du ministère de l’instruction pu
blique, et que la fantaisie lui prenne de
monter un instant pour causer dès
; affaires du pays, le cabinet le recevra
volontiers. Cependant,que M. R.Ç^'sian
! n’aille pas s’imaginer y ait là un
ordre à lui do^g de se présenter de-
•’ vant . ’ies ministres. Non, ils désire-
. raient l’entendre; mais pour peu qu’il
ait autre chose à faire, ils se feront un
plaisir de remettre la conversation à
une époque plaséloignée, vers 1883, par
exemple, quand tous nos soldats
seront morts et que tous nos colons
auront été massacrés.
Ces politiciens, qui ont reculé les li
mites de la bêtise non seulement hu
maine mais surhumaine, commencent
à peine à comprendre que l’heure d’a
gir pourrait bien sonner dans quelque
temps. La maison est en flammes, les
toits s’effondrent, les pans de murs s’é
croulent. Le concierge se retire alors
dans son cabinet et se demande d’un
air rêveur si ce ne serait pas bientôt le
moment d’aller chercher les pompiers;
et encore les fait-il avertir qu’il désire
simplement leur parler, et que s’ils
sont assez aimables pour se rendre à
son invitation, ce sera à la condition
expresse que cette visite ne’ leur cau-j
sera aucun dérangement..
Allez voir ia Biche au Bois et vous se
rez surpris que la censure ait permis:
la reprise de çette féerie historique. Le
roi Drelijxdindin, qui fait sauter des
rognons pendant que ses Etats sont
au pouvoir de l’ennemi; .Cantal o,up,
qui discute avec des asperges; le
ministre ’ Franfreluche, qui''passe en
revue une armée de petits pois et de.
haricots verts.: je les reconnais sous
leurs pseudonymes. Ils s’appellent
Ferry,•r.Co'nsta.ns, Farre, Barthélémy
Saint-Hilaire. Tous les coq-à-l’âne aux
quels ils se livrent, cinq, actes durant,
ne.sont qu’une image atténuée de la
politique funambulesque des Franfro
luches du Palais-Bourbon et des Can
taloups du quai d’Orsay.
Il ne nous reste que deux manières
de traiter ces personnages aussi funes
tes qu’extravagants : par le conseil de
guerre ou par la maison desanté.Douze
balles dans le ventre,comme àBazairie,
ou vingt-cinq douches sur la tête,
comme à Gil-Pérèsi i; ' : ’ ‘ '
Mais, quel que ,soit le remède qu’on
leur applique, il est impossible que la !
France garde une heure de plus à sa
tête des gens qui, s’ils ne sont pas pro
fondément scélérats, sont notoirement
fous, et qu’ôn n’a le droit d’arraçhérjau.
bourreau que pour les livrer au méde
cin.
■ * ' Henri rochefort’~
On assure qu’à l’issue du conseil des
ministres M. le général Farre a manifesté
l’intention arrêtée de donner sa démis
sion. -T
Il aurait .expUsé à ses amis que les criti-r.
ques d’une pârtié de ses collègues venant
s'ajouter "à 'celles de presque toute là
presse et de l'opinion, sa situation était
devenue tout à fait intolérable.
Le pays ëe consolera facilement, nous
pouvons l’affirmer sans hésitation, de la
retraite du général Farre, l’un des minisj-
tres les plus funestes dont nous ayons ja»
mais eu à subir et à payer les bévues.
conféré longuement avec M. Roustan,, mi
nistre résident de France à Tunis.
M. Roustan n’a pas dissimulé au ; conseil
que la situation était extrêmement grave
en Tunisie.
Il a en outre développé quels étaient,selon
lui, les moyens d’arriver à une solution des
difficultés inextricables que nous rencon
trons pour l’exécution du traité de garantie
du 12 mai dernier avec le Bey.
Le consei’, après avoir entendu les, expli
cations de M. Roustan, lui a donné l’ordre
de regagnér immédiatement son poste.
! Il paraît que les quelques membres du
Parlement qui se trouvent à Paris seraient
fort préoccupés d’une situation politique
qu’ils croient nè pouvoir se prolonger sans
péril; ils auraient même manifesté, leur in
tention d’adresser au président de la Répu
blique une lettre collective, afin de lui faire
part de leurs craintes et de lui,exposer le
danger qu’il pourrait y avoir à retarder la
convocation du Parlement jusqu’au mois de
novembre, comme il en a été question.
On affirme; aussi que plusieurs députés ;
doivent se rendre à Mont-sous-Vaudrey,
dans le but de demander au président de la
République de hâter son retour , à Paris.
Gomment on traits nos SolQats
Nous recevons de-notre correspondant
de Toulon des détails navrants sur l’in-
curie [de nos administrations; celle de la
marine n’a rien à envier à. celle de la
guerre; elles peuvent marcher de pair.
Arcades ambo. ;
- Le là, à six heures dù matin, oh a em
barqué sur VIntrépide environ l,MKHiom-
més et 3à A00 chevaux; l’espace est tel
dans ce navire, que - les .malheureux sol
dats y étaient empilés comme dans une
caisse à sardines, avec cette différence
qu’au lieu d’êti’e placés horizontalement,
ils étaient debout, tellement pressés,
qu’ils ne pouvaient ni s’asseoir, ni même
s’accroupir, à, plus forte, raison se cou
cher. C'est dans cette situation qu’ils
avaient la perspective de passer trois
jours et trois nuits.
? Ajoutez à cela qüe.le navire qui; trans
porte depuis longue date des bestiaux
n’apas'été nettoyé dépùis longtemps; et
qu’à ï’àltérâtion''' de’ l’air pâr la respira-'
tien des hommes et des animaux se joint
celle de. la putréfaction d e 5 matières anir
males. ..L’asphyxie des malheureux em-.
bàrqùés so faisant' probablement sentir,
vers le-soir, force a été d’en, débarquer
un certain nombreet de. les transborder
sur la Corrèze. Mais on en a laissé à bord
un millier plus 3 à MX) chevaux. Les 1,000
seront un peu moins asphyxiés et empoi
sonnés que les 1 ,M}0 ; mais ils le seront
encore assèz pour qu’ils n’arrivent pro
bablement pas tous 1 dans la Tunisie où
ils sont, dirigés, ou qu’ils n’y arrivent
que dans un état déplorable,. ■
■ Voilà comment; les tfippteurs' traitent
l’armée qui va se faire décimer (décimer
est-il suffisant?) pour assurer le succès
do leurs spéculations I
LE CONSEIL DES MINISTRES
Hier matin, â neuf heures, le conseil s’est
réuni au ministère de l’instruction publi
que sons la présidence de M. Jules Ferry,re-
venu le matin de Saint-Dié. .
Tous les ministres. étaient présents,* l’ex
ception de M. Constans qui. n’est pas encore
de retour.
Le conseil ne s’est séparé- qu’à midi ; la
séance à été des plus importantes. On s’y est
exclusivement occupé des' affaires d’Afri
que, et principalement de la décision prise
par le ministre de la guerre de maintenir :
provisoirement sous les drapeaux la classe
de 1876.
Plusieurs membres du conseil ont protesté
avec beaucoup de vivacité contre cette me
sure, prise, à ce qu’il paraît, par le général
Farre, de son initiative privée.
Ils ont déclaré qu’il était impossible au
conseil d’accepter la responsabilité d’un fait
qui donnait un démenti aussi formel -aux
affir mations réitérées faites par le ministre
de l’intérieur au nom du gouvernement, et
publiées par un grand nombre de préfets
avant les élections, d’après lesquelles la
classe de 1876 devait rentrer dans ses foyers
à l’époque ordinaire. .
Le général Farre, mis ainsi en demeure,
aur^jj répondu qu’il lui était impossible de
revenir sur ce qu’il avait fait.
La majorité du conseil a invité le minis
tre de la guerre à prendre les mesures né-
cessabes au rappel de la classe de 1876.
La discussion a été extrêmement orageu
se, et, au sortir du conseil, le général Farre
très surexcité, manifestait son intention de
se retirer.
Le conseil des ministres a, ensuite,
M. Farre, l’ennemi des aumôniers, n’est
pas l’ennemi de tous les ecclésiastiques.
Ça dépend des grades. C’est ainsi que,
dans les couloirs de son ministère, on
peut lire, depuis Luit joursj l’arrêté que
voici:
Le ministre de la guerre arrête ce qui suit ;
Article premier. — Les directeurs sont auto
risés a donner dos audiences particulières sur
les demandes écrites qui leur- sont adres
sées ; ' -
Art. 2. — Sont reçus par les directeurs tou
tes les fois qu’ils se présentent :
Les cardinaux, maréchaux de France et
amiraux... ’ —
Les cardinaux d’abord 1 Espère-tr-il
donc, le pieux général, être débarrassé
des Bou-Amena qui le tracassent — par
les canons de l’Eglise?
Informations
Il est inexact que M. Jules Grévy doive re
venir à Paris le 25 septembre.
L’époque de son retour est encore incer
taine. .
'***’ . .
M. Jules Ferry, rentré à Paris hier matin,
y séjournera encore quelques jours.
Il se rendra ensuite à Mont-sous-Vaudrey
où M- le président de la République l’a fait
appeler pour l’entretenir de la gravité de la
situation.
M. Constans, ministre de l’intérieur et des
cultes, rentrera à Paris dans les premiers
jours d’octobre.
Le mouvement administratif qui est en
préparation depuis quelque temps déjà au
min istère de l’intérieur pai'aîtra à l’Officiel
du 10 au 15 octobre.
***
M. CamèScasse a différé son voyage à
Brest.
Il a reçu une délégation d’éle'tours d
cette ville, qui lui ont témoigné qu’ils le
Verraient avec peine cumuler le,, poste de
préfet de police et le mandat de député. Il
èn résulterait forcément l’abandon des in
térêts de l’une- ou l’autre de ces fonctions.
, M. Càmescasse a répondu qu’il se propof
sait de. convoquer, prochainement ses élec
teurs pour= leur faire .connaître, sa; décision..
***
D’après une dépêche reçue parle ministre
des Etats-Unis à Paris, l’état du général
Garfield s’est aggravé. L’anxiété aug-î
mente. ‘ . ’ . ' ' ‘ '
* ’■
* *
Plusieurs magistrats de Paris et de la pro
vince ont été invités à donner leur appré
ciation pour un projet de loi sur les récidi
vistes qu’on prépare au ministère deTinté-,
riem\
; Des modifications au projet sont néces
saires. Le cons.eil des prisons étudie èn ce
moment des modifications. _
sident, les dhamhres seront bien amenés
à s’incliner et à concéder là réunion du
Congrès de la. révision illimitée.
Puisque nous ne pouvons compter sur
nos représentants, qui déjà se dérobent,
comptons sur'nous-mêmes et pétition
nons en masse.
Edmond Bazire.
&
M. Hérold, préfet • de Ja' Seine; vient
rentrer à Paris, de retour'd’Italie. -
de
' ‘ ' ' ‘ ***
M. Léon Say, président du Sénat, est ar
rivé hier soir à Paris. ; . '■
U; <■ ,
yjC' ■ "• . * * . ,
On annonce la mort de M. Chavoix, dé
puté de la première circonscription de Pé-
rigueux.
. M Chavoix était né, à Excideuil (Dordo
gne), le. 26 août 1805. . - ; , -
A la rentrée du Parlement, M. Chavoix
devait être le président d’âge ,de la nouvelle
Chambre.
i C’est à M. Bel, député de la Savoie, que
cet honneur échoira.
•Ôn lit dans le National : -
On nous assure qu’il va être procédé à lafor-
mation d’une septième brigade de renforts à
destination d’Afrique. . r
JL’embarguement de, la sixième brigade A
Marseille étant aujourd’hui à peu près termi-
ué, la formation, dp. cette nouvelle brigade
commencera incessamment.. . ^ ■ *
Quel gouvernement économe ! Dire qtte
les six millions votés par le Parlement ne
sont pas-encore épuisés! .
: - LA ,
SÜPÎPMSSÏW DU SÉMÏ
■ Il est avéré que, pour réunir la majorité
nécessaire à-leur réélection, les-membres
deTunion républicaine,cetix mêmes de la
gauche et du centre gauche ont dû, pour
la plupart, inscrire dans leur programme
la suppréssion du Sénat. Sans cette pro
messe formelle, ils n’euôsent pas été nom» ;
més. i . ; ■ l \ ‘î . ? ,
11 est non nioins avéré que, très sou
vent, cette déclaration de guerre à l’as
semblée .du Luxembourg, n’a été qu’un
moyen de séduction, avec l’arrière-pensée
de n-y donner aucune suite.
— O suffrage* universel, accorde-moi
tes faveurs et compté sur mes serments !
Les Lovelaces législatifs traitent le suf
frage universel comme une simple demoi
selle, quitte à s’en moquer ensuite, èt à
faire tout le contraire de ce qu’ils lui
avaient annoncé. ; 1
Seulement, il est un fait qu’ils ont tort
d’oüblier. C’est que les électeurs, quin’ont
i nulle raison' de ni’être pas sincères, ont
voté pour eux comme révisionnistes ; qu’ils
ont signifié une volonté catégorique, et
que, même trahie, cette volonté.n’en sul>-
eiste pas moins.
Le courant de l’opinion est, dès aujour
d’hui, bien clair et bien déterminé. Le
pays ne veut pas du Sénat. Vainement on
ergotera, vainement on parlera de modi
fications, d’améliorations.., Modifier, à
quoi bon ? Modifier une maladie, est-ce la
guérir ? Le Sénat est la maladie, par trop
chronique; dont > souffre la République.
Arrachez-le, ne le modifiez pas.
Or,, .ne nourrissons pas' d’illusions.
L’ordre du suffrage universel ne sera pas
exécuté si l’on abandonne le soin de le
réaliser aux députés, qui ne l’ont accepté
que dans leur intérêt tout personnel. .
11 faut donc que la manifestation du 21
août se complète, .et que. les. voix se
comptent de nouveau.
Pour cela, il reste aux citoyens un droit
qu’on ne saurait leur contester : c’est le
droit de pétition.
Que, de toutes parts, des pétitions se
signent et soient adressées aux deux
Chambres; réclamant la disparition du
Sénat. Que le Sénat lui-même soit assiégé
par des adresses le suppliant de se suici
der. • . .
Qu’un mouvement général, profond,
irrésistible, s’organise.
Qu’il soit prouvé, par la grande voix du
peuple, que le peuple se méfie de la con
juration permanente qui siège au Luxem
bourg.
Inévitablement, sous la pression du
patriotisme populaire, le eabinet, le pré-
PIMTLllîTf
Nous n’entendons plus parler de l’en
quête sur la catastrophe aè Charenton.
A-t-elle lieu? Est-élle terminée?- Est
elle commencée ?cBien que la presse
n’ait pas gardé le silence, cette fois, et
que la plupart des journaux de toutes
nuances aient protesté contre, ce que
lés uns ont appelé l’incurie, et les au
tres lé crime des grandes compagnies,
les enquêteurs-, nous semblent bien
lents ou' biéif 'müets; Qu’ils së hâtent,
s’ils n’ont pas fini ; et, s’ils ont fini,
qu’ils parlent. . • . .
En attendant, nous recevons tous les
jours, sur les accidents de chemins de
fer enr-général, et sur le désastre, de
Charenton en particulier, un nombre.
de lettrës.ét dé -corfimü'ftications consi-
déraùle. Le public est ïndigné dü;'mé-' ;
pris des compagnies [pour la .vie des ' ;
voyageurs. On nous envoie des récits !
de catastrophes déjà anciennes, da- !
tant dé quelques années, et qui sont
restées absolument inconnues. -
De temps à autre; nous pourrions'
presque dire à chaque instant ;, des
trains s’écrasent dans, quelque, càmpa-
gne lointaine,au fond de quelque gorge
ignorée; il y a des morts,des blessés,des
mutilés ; l’affaire est étouffée àvee.soin
et la compagnie, après avoir caché -ce
nouveau cadavre, reprend,' - comme
dans le passé, Je cours de;ses meurtres
industriels. ; . ;
On nous a adressé des [projet?-dont
la réalisation conjurerait les accidents
de chemins de fer,où tout aü moins les
reïîdÿâit plus rares. Cès projets ont été
soumis aux compagnies, au ministère.
Mais rien n’égale le dédain qu’dn mon
tre, aujourd’hui/aux hommésqui s’oc-
cupent d’inventions utiles; si ce n’est
l’estime gii’on accorde à ceux qui en
imâginent dé nuisibles. Vous vous êtes
mis en tête dè gagner des milïionis. en.
envoyant périr des milliers de soldats
en Afrique ? Vous êtes digne de la cou
ronné civique I Vous"àvéz consacré dix
ans de votre existence à trouver le
; moyen, d’épargner le sang là où il cpule,
et d’assurer 'la »vië àtiX nommés, là où
ils meurent? Vous méritez simplement
qu’on vous rie,au nez l A * %
L’un, dé nés correspondants nous '
fait reïneltre un plan àe signaux pré
servatifs qui pourrait bien contenir
urtefînnovation possible. Noùs he; con
naissions pas le projet de M. Arsène
Beauvais fils, mais il nous paraît repo
ser sur une idée fort juste, et le mé
moire où il le développé fait preuve,
chez"l’inventeur, d’un raisonnement
serré et de sérieuses qualités d’obser
vation. Un autre de nos correspon
dants,M.Meunier,l’inventeur d’un nou
veau système de chemins de fer, nous
relate les réponses qui lui ont été faites;
d’une part pal* le ministère, et de l’au
tre pâr les compagnies. Le ministère
n’à voulu entendre parler de rien, soüs
prétexte qu’on ne savait pas si les che
mina de fpr, seraient rachetés par l’Etat,
et les Compagnies n’en ont pas écouté
davantage, : sous prétexte' qu’elles ne
savaient pas s’ils ne le seraient pas.
Toqtes les fois qu’il y a du hien à faire,
on est toujours d’accord pour ne pas le
faire.
Il y a une chose monstrueuse, c’est
qu’il y a certainement dix inventeurs
qui ont donné aux compagnies, par
dix inventions possibles, les moyens
de diminuer le nombre des catastro
phes, et que jamais une compagnie
n’a même songé à mettre en oeuvre un
seul des moyens offerts. De même,
jamais une compagnie houillère n’a
appliqué, dans ses mines, un seul
des systèmes capables de préserver les
mineurs du jgrisou. Et pourquoi ? Parce
que cela nécessiterait de sérieux dé
boursés. Les ouvriers meurent dans
les mines, et les voyageurs meurent
sur les chemins de fer; parce que cela
coûterait quelque chose de les sau
ver.
Prodiguer le sang des autres pour
économiser son argent,et préférer évi
ter des dépenses plutôt que d’éviter des
catastrophes, c’est là le plan bien pré
médité des compagnies. Et le gouver
nement le sait, et le gouvernement le
permet ! Et l’Etat, qui connaît ces as
sociations qui tuent pour de l’argent,
tolère qu’elles assassinent! C’est inouï,
c’est révoltant 1
L’enquête, qu’on est censé faire ac
tuellement sur l’affaire de Charenton,
nous semble bien, longue. Il suffit, en
effet, pour l’avoir faite, de lire attenti
vement l’indicateur. Un train omnibus
avait derrière lui un train rapide. Ce
train omnibus devait aller droit de
Corbeil à- Paris, sans s’arrêter. 11 suf
fisait d’un retard d’un quart d’heure
pour qu’il fût rejoint et broyé comme
il Fa été.
Or, dans un but de bénéfices, le train
de Corbeil a été arrêté, là où il devait
passer sans stationner. Le traia rapide
est arrivé. On sait le reste. Qu’est-il
donc besoin ici, d’une longue en
quête pour déclarer la compagnie.cri
minelle ? Est-ce qu’il n’est pas ' èlair
que c’est elle, elle seule, qui a fait le
malheur, et que le hasard est inno
cent ? Si, tout le monde le comprend,
tout le monde le voit! La ôàtastrophe
de Charenton n’est 1 pas un accident,
c’est un massacre, et il y a flagrant
défit 1 . ' '■ ;
IXaurioe Talmeyr.
DÉPÊCHES DE LA NUIT
L’occupation de Tünte.
! Tunis, .17 septembre, g.h.,soir.
Le général Logerot à reçu ordre d’occuper’
la’ville. Le bey s’y opposé. L’aqueduc est*,
réparé; la ville va être pourvue d’eau. Ali
Bey varentrer à Tunis, ses troupesrefusailt
de se battre contre les insurgés, f - :
. Départ de Charles Dilker
Londres, 17 septeaib^é,: soir,
Çir Charles Dilko est parti-aujourd’hui
pour Tunis. • -
Tunisie
Tunis, 16 septembre, soir.
L’àqùëduc'dè'Zagliouahvn’est pas encore
répare»’'-S i il f * ■? - ù >. • t . .i .. ,
La cojonne du général Sabatier est tou-
jours^àux prises avec les insurgés qui la
serrent de-près. y ■ - •' - ■ :
On n’a pas encore de nouvelles de la co-
lonpe Corréai;4.^ On ne 4 çrpit,,papi : qu’elle
puissé.opérer*'sa jonction àvee là qolbnnp
Sabatier, si elle n’est pas renforcée.
XS '■ ' ■* "" ’’ i- l ji ^ ; 'ï ^ -• • % -• *.
i ? '-Î '.-A ; ’ f - y Envois -ae renforts y 7- ' •’
Marseille, 17 septembre, soir.^'
L’escàdré dù gôlfè de Juan,' prés‘dé ban
nes, partira lundi pour Ja Gouîctte. Des
troupes continuent à .s’embarquer pour ia
Tunisie.
Lo conflit franoo-espagnol
Madrid, 17 septembre, soir. ’
L’affaire de Saïda sera portée devant les
Cortès. Le duc Fernand, a adressé un télé
gramme de félicitations au ministre des
affaires* étrangères popr , âyoir aplani jp
différend avec la Frànce. '' :
- Persécutions contre .les socialistes-
, . Berlin, 17 septembre. -
- Lés 1 expulsions’ des Socialistes conti
nuent.
Les autorités ont reçu ordre do dissoudre
toute réunion socialiste. ‘‘- ;• t .. 1
î ■ i '
Turquie
. , . Péra, tS septembre.
Dans les cercles - compétents;: on assura
que lord Dufferin a recommandé aux hom
mes d’Etat de la Porte une attitude'paclfi-
que-dans la question égyptienne. ,
{Agence continentale.)
... -, ,rr—.—rà r / -à---!', •» u # ,
Rosalie ¥elay
L’autre jour, à la cour .d’assises de la
Seine, acquittement dé deux infantici
des.
Hier, devant le même tribunal, ac
quittement d’une vitrioleuse.
On peut, à bon droit, rapprocher ces
verdicts, car il est évident qu-ils procè
dent de la même considération.
C’est l’état de servage dans lequel la
société actuelle maintient la iémme,
c’est l’impossibilité où notamment les
filles-mères se trouvent d’obtenir uns
justice, une réparation-quelconque, qui
font que le jury s’obstine à proclamer
non coupables les accusées qu’on lui pré
sente, et à Je renvoyer indemnes, quoi
qu’elles aient fait : qu’elles aient, comme
Maria Gaucbé et Hortense Saccarin; tue
leurs enfants nouveau-nés, ou, comme
Rosalie Velay — l’acquittée d’hier — dé
figuré, rendu borgne et sourd leur amant,
en lui jetant au visage du vitriol.
Au rebours des affaires d’infanticides;
où le jury pardonne à la fille séduits
d’avoir été marâtre, en considération dà
ce qu’elle est une amante trahie, — dans
l’affaire Rosalie Velay, comme dans lé
nrocès Marie Bière, comme dans d’autres
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