Titre : La Justice / dir. G. Clemenceau ; réd. Camille Pelletan
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1885-05-20
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Description : 20 mai 1885 20 mai 1885
Description : 1885/05/20 (Numéro 1953). 1885/05/20 (Numéro 1953).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2011
LA JÜSTICB DO 20 MAI 1885
GAZETTE DU JOUR
Le 21 mai va être lancé, à Toulon, te cui-
rassé de station le Caïman.
Le Caïman a êtô construit snr los mêmes
plane que le Terrible, l'Indomptable, le
Requin.
Il mesure Si m. 80 de long et 18 m. de
large ; son tirant (l'eau est, & l'arriére, do
7 m. 50, et son tonnage de 7,239 tonneaux;
quant à sa vitesse, ou prévoit qu'elle sors
de H à 14 noeuds et deuil.
Quant à son armement, il se compose de
deux canons de 420 millimètres, placés
chacun dans une tourelle-barbette et abrités
eu partie, au-dessus de cette tourelle, par
un masque en acier fort épais. Eu (In, il
aura sur le pont quatre canons da 10 centi-
mètres et douze canons- revolvers Hotchkiss,
dont quatre seront placés dans les hunes.
Î
On télégraphie de Rome, 19 mal, qu'il y
a BU hier soir uno recrudescence d'êruption
au Vésuve du eôlé de Pompéí.
Le troisième concours annuel de chevaux
de trait,Institue paria Ville de Paris, a été
ouvert, le 18 mai, sous la présidence de M.
Monteil, conseiller municipal.
Soixante - huit chevaux remarquables
«valent été présentés par des marchands de
ι Paris et par des éleveurs de proviné.
Celte première journée a été consacrée
aux épreuves au trot; la plupart c'ea che-
vaux les ont subies avec succès. Les
épreuves attelées ont commencé aujourd'hui
à une heure.
Î
Sur l'ordre du parquet de la Seine, M.
Clémenl, commissaire de police anx délé-
gations Judiciaires, est chargé d'ouvrir une
enquête relativement à l'organisation du
Canis-Club.
Les mi mires fondateurs ont bien l'auto-
risation du général Saussier, gouverneur
.le Paris, et de ¡a. Gragnon, préfet de po-
lice. d'êtablir au Champ de Mars des cour-
ses de lévriers, mais ils u'ont nullement
l'autorisation de lancer des lièvres sur la
plate et d'organiser des chasses, soit au
chien, soit au faucon, pendant la fermeture
de la chasse.
Î
C'était fête dimanche au joli village de
Vaucressou : on y célébrait le premier anni-
versaire de l'ouverture du chemin de fer
de Saint-Cloud à l'Etang-la-Ville, et l'on y
installait une société de secours mutuels.
Î celle double occasion, la commune f. valt
convié les musiques des localités voisines
à un concours en plein air, suivi d'un
diner.
Le rendez-vous général était sur la place
da l'Eglise, où noua avons vu successive-
ment arriver avec leurs bannières, les fan-
fares et les harmonies de Chaville, Rueil,
Rougi vai, la Celle-Saint Cloud, le Chesney,
Marly-le-Roi, Suresnes, enfin presque tout
ie voisinage.
Le ralliement une fois terminé, tontos les
sociétés musicales, faisant alterner des mar-
ches gaies et patriotiques, se sont rendues
eu face de la gare dans un champ herbeux,
ou une eslrade pour les autorités locales et
les Juges du concours avait été installée
et pavoisêe de drapeaux et de feuillages.
£« tirage au sort a désigné la musique de
Suresnes pour ouvrir la marche, pour Jouer
ses deux morceaux la première, et il nous a
paru qu'elle s'en était excellemment tiree.
En voyant tous ces jeunes gens réunis
sur la place de l'église fermés et morose,
nGus songions que rien mieux que ces réu-
nions ne saurait int! er contre l'ennui des
dimanches qui pousse encore tant de pseu-
do-fidèles aux offices romains; nous son-
gions encore qu'elles sont un Irait-d'union
entre les communes qui se touchent, ua
lien intelligent et fraternel, la musique y
remplissant le rôle que l'antiquité lui avait
assigné : l'adoucissement et l'élévation des
moeurs.
Î
D'après tes Journaux de Valences, l'inocu-
lation anti-cholérique aurait donné le» ré-
sultats suivants :
La population d'Alcira est de 18,000 habi-
tants. Depuis le 1" mal, on a constaté 71
cas, dont 30 suivis de mort. Sur 5,400 per-
sonnes vaccinées par M. Ferrati, on n'a
constaté que 7 cas sans gravité et aucun
décès.
Lundi a eu Ueu la distribution des récom-
penses aux élèves de l'Association sténogra-
phlque unitaire.
Celle Association, dirigée pr MM. Fon-
taine et Labonne, est digne du plus vif in-
térêt, car elle contribue puissamment à dé-
velopper l'étude de la sténographie.
Les professeurs donnent, dans ce but. leur
temps et leur science avec un généreux dé-
sintéressement.
M. Gustave Ollendorff, président d'hon-
neur de l'Union française de la jeunesse,
présidait la séance.
II a prononcé une allocution pleine d'es-
prit et d'éloquence.
Après le compte rendu des travaux et la
distribution, la société offrait à l'assistance
le régal d'un concert dans lequel on a en-
tendu avec plaisir dos artistes distingués,
notamment Mlles Weber, Tedeschi, Balan-
qué. Marie, Ludwig, MM. Ruef, Montartol,
Weliler, paulmier, Gauthier, Honteux et
Carrière.
Les raimes d'officier d'académie ont. à
l'occasion de cette solennité, été conférées à
M. Boutillier, l'un des professeurs.
La conférence des avocats s'est réunie
hier sous la présidence de M. Léon Devin,
membre du conseil de l'ordre.
La question A discuter était ainsi conçue :
« En matière de contrefaçon, les tribunaux
correctionnels peuvent-ils compléter les ar-
ticles 40 a 43 de la loi du 5 Juillet 1SH4 par
les àrticles 50 et 60 du Gode pénal relatifs à
la complicité?»
MM.IIenri Chardon et de Comberousse ont
soutenu l'affirmative; MM. Brenier de
Montmorand et Duvivier, la négative. Mi-
nistère public : M. Vaunois.
La conférence a adopté l'affirmative.
M. Stanislas Meunier, aide naturaliste
au Museum d'histoire naturelle, fera une
excursion géologique publique le dimanche
25 mai, à Noisy-le-Sec et Romainville,
Rendez-vous Gare de l'Est, où l'on pren-
dra à dix heures vingt minutes le train
pour Noisy-le-Sec.
Rentrée à Paris vers quatre heures.
Il y avait, depuis bien des années, de-
vant l'une des trois portes du Jardin du
Luxembourg qui sont du côté du Pan-
théon, un mendiant bien connu de la Jeu-
nesse dee écoles, et dont la spécialité était
d'avoir une jambe de bols et de vendre des
bouquets de violettes aux dames du quar-
tier.
A la place de ce vieillard, on voyait hier
un mendiant d'âge mur, également muni
d'une jambe de boia et d'un petit panier de
violettes.
Nous avons eu la curiosité de demander
ce qu'était devenu son prédécesseur.
â Il est malade, nous a répondu le men-
diant.
â U ne peut plus venir?
â Won. D'ailleurs, Je lui ai acheté son
poste, et il me l'a fait payer cher, le gredin,
18 francs.
Et le nouveau titulaire ajouta, en guise
de consolation :
â Il est vrai que !a clientèla est excel-
lente et que le poste est un des plus * ho-
norables » du quartier.
NOUVELLES POLITIQUES
Un décret contresigné par 1θ ministre de l'In-
térieur déclare nulles et de nul effet les délibé-
rations, en date des 2ö avril et 22 août 1884, par
lesquelles le conseil général du département da
Var a émis des voeux tendant à la révision de
la Constitution par une Assemblée consti-
tuante.
Une réunion Intéressante, organisée par le
comité opportuniste du neuvième arrondisse-
ment, a eu Ueu hier soir, salie Fétrelle.
Le bureau est constitué ainsi : M. Narcisse
Leven, président; assesseurs*MM. Langlols, dé-
puté et Muzard.
. La parole est donnée à M. Paul Strauss qui
explique, en termos peu nets, ie but de la réu-
nion ; tous les républicains doivent s'unir contre
la réaction..., mais r.e sont pas considères,
comme républicains, les autonomistes !...
Un électeur Indépendant, M. Thlvet Rapide,
prêche l'union des républicains de toutes nuan-
ces. H faut, dit-il, effacer par une étroite alliance
les effets désastreux produits dans l'opinion pu-
blique par les derniers événements. Pas d'ègli-
Ees ι pas de coteries l Faire le contraire, c'est
perpétuer celte politique d'énervement qui est
en grande partie la cause de la crise commer-
ciale. .
Mais M» Strauss ne l'entend pas ainsi et, se-
condé par ie député Langlols, il tonue contre
ses coreligionnaires d'Hier et veut l'excommu-
nication de tous les radicaux.
M. Léon Gléry obtient quelque succès en de-
mandant que l'on examine la proposition de
M. Thlvet, mais l'opportunisme reprend le des-
sus, et la proposition est re poussée en fia de
compte.
Tout a été déclaré provisoire dans eîtte réu-
nion ; le bureau» les délégués, et même, croyons-
nous, le concours des républicains présents, qui
n'ont pas paru disposés à se prêter longtemps
aux manoeuvres auxquelles les opportunistes
les convient.
M. Remoiville, député de Seiee-et-Oise, a
rendu compte de son mandat à ses électeurs
réunis à Corbell le 14 mal au nombre de ciuq
cents environ.
Il a profité de l'occasion pour passer en revue j
tontee lts questions politiques intérieures et
extérienres et pour s'expliquer sur les divers
corniles en formation dans la département.
Pendant plus de deux heures, il a pu captiver
l'attention de l'assemblée qui a volé à l'unani-
mité l'ordre du jour suivant :
Les électeurs de l'arrondissement de Corbell,
assemblés en réunion publique à l'effet d'en ·
tendre leur député rendre compte de son
mandat :
Considérant que les voles du citoyen Remoi-
vllle ont été en tous points conformes à, ses en-
gagements et au programme radleal; que, con-
trairement à ses collègues de la députaliou de
Setne-et-Oice, il a été Adèle â la parole donnée.
Déclarent lut continuer leur confiance et es-
pèrent que dans le cas de réélection, il conti-
nuera à défendre au prochain Parlement les
droits et les libertés consacrées par l'immor-
telle révolution de 80.
Ils affirment qu'il a droit à la reconnaissance
de ses concitoyens et a bien mérité de la Répu-
blique.
LES ÊLECTIONS GÉNÉRALES
Bouches-du-Rhône. - On nous écrit de
1 ort-de-Bouc que le citoyen Justice a fait
récemment, dans cette ville, une excellente
conférence qui s'est terminée par un cha-
leureux appel à l'union des républicains
Si Bouches-du-IUione sur le programme
radial défendu à la Chambre par le groupe
de 1 Extrême-gauche.
d'initiative républicain so-
cialiste de Marseille a fait publier ei affi-
cher un manifeste engageant les électeurs
«,ftfo*paireî' et * ®Î¸ .louper énergique-
ment sûr le terrain de la politique d'extrê-
jme-gauene.
â Une réunion préparatoire de délégués
de cercles, sociétés et chambres syndicales
a eu lieu à Aix. La commission, après avoir
constitué son bureau, a décidé de se mettre
en rapport avec toutes les commissions
nommées dans les autres communes pour
le même bue
M. Leydét, dépuló, a visité récemment
les communes de Gardanne, Trets et Fu-
veau : il se propose dès l'ouverture de la
période électorale de convoquer une grande
réunion publique, où il sera assisté de quel-
ques autres député*. Il a développé le pro-
giammè dô l'Extrême gauche etcondamré
en termes énergiques la politique d'aven-
tures au dehors et la politique autoritaire
tlon'de^audllûji^e sur la réforme de l'as-
! slette de l'impôt dans le sens démocratique;
et termine par un chaleureux appel á l'u-
nion ôe tous lea citoyens sur le terrain des
véritables principes sociaux.
D'unanlmesapplaudli.sementa ont accueilli
l'orateur.
Charente-Inférieure. â Les Journaux
locaux constatent un excellent mouvement
d'opinion vera la République dans les dé-
partements de Tonest, notamment en Vendée
et en Charente-Inférieure.
Dordogne. â Dimanche a eu lieu, á Péri-
gueux, une réunion des délégués républi-
cains du canton de Périgueux en vue de
coiiBlituer un comité cantonal.
Seine-et-Oise. â Nous extrayons le pas-
sage suivant du discoure prononcé par M.
Paul de Jouvencol, président provisoire du
comité radical de Versailles, à la dernière
réunion de co coralli : «
Vous savez que, dans cea derniers temps, les
opporlunis'es parlaient beancoop de coucllla-
1 ton el .'ο η Ion entre toutes les fractions du
parti républicain.
Mais, eu même temps, nous apprenions que,
dans notre département, lenr intention était
d'écarter tout candidat radical, même l'hono-
rable M. Remoiville, député de Corbell. C'était
bleu la continuation de la politique suivie par
eux depuis qu'ils étaient au pouvoir : Prt>clamer
de beaux principes et, immédiatement, a tir en
sens contraire.
C'était la même politique qui faisait la guerre
à un immense empire, y employait louta notre
marine, versait le sang et les miJliqns, et soute-
nait qu'elle n'avait pas violé la ConslilutioD,
puisqu'elle n'avail pas déclaré la guerre.
La majorité opportuniste, qui a mis ses vot»s
au service de cette politique, en est responsable
devant le pays et devant l'histoire tout autant
que le minlsîère tombé a la fin du mois de
mars.
Ainsi, on voulait exclure de Selne-etOise
toute candidature qui ne serait pas approuvée
par les opportunistes.
A cette inconcevable prétention, le parti radi-
cal â répondu en formant de toutes parts, dans
Seine-et-Oise,des groupes consldéraMe?, qui ont
élu des délégués. Un comité départemental s'est
assemblé, le 10 mai, à Paris. Déjà les groupes
des cantons réunissent plus de mille adhérents.
Le programme voté le 10 mal et que nous
avons publié, a été adopté en principe. La
rédaction en sera révisée par une commis-
sion exécutlve élue à cet effet.
Gironde. â Lundi 18 mal, a eu lieu à
Bordeaux une réunion ou avalent été con- 1
voqués tous les conseillers généraux et
d'arrondissement républicain» du départe-
ment.
Cette réunion avait pour objet la consti-
tution d'un comité d'initiative en vue des
prochaines élections générales.
Ce comité a été composé do sénateurs, dé-
putés, conseillers et maires républicains.
La réunion a arrêté que la tâche du co-
mité d'Initiative consistera dans l'organisa-
tion de la ligue et dans l'étude des moyens
de la réaliser.
Au Congrès électoral qui émanera des
réunions préparatoires constituées en vertu
de cette ligue, appartiendra la discussion
des programmes et le choix des candidats.
â Dans sa séance du vendredi 15 mai, le
comité central républicain radical pour le
département de la Gironde, a décidé l'orga-
nisation de réunions cantonales, pour la
constitution définitive des comités.
NÉCROLOGIE
K. DE NEUVILLE
Alphonse de Neuville, le peintre mili-
taire si justement estimé, est mort hier des
suites de la cruelle maladie, dont il souf-
frait depuis do longs mois. Son mariage,
accompli dans les douloureuses conditions
que nous avons fait connaître, donnait à
entendre qu'il accomplissait une union in
extremis, mais en somme tout espoir n'é-
tait pas perdu. Ce n'est que lundi que son
état a empiré et dans la soirée de ce jour,
les médecins, ses amis, qui lui donnaient
leurs soins, l'ont considéré comme perdu.
Né à Saint-Omer, en 1836, Alphonse de
Neuville, résistant ani désirs de sa famille,
3ui le destinait au barreau, entra, à l'âge
e dis-huit ans, dans l'atelier de Picot, re-
çut tes conseils et les encouragements du
grand Delacroix ; dès 1859, obéissant aux
inspirations de son Imagination, il exposait
une toile représentant le 5" Bataillon de
chasseurs à pied à la batterie Gervais.
Citons les titres des tableaux que la gra-
vure a reproduits et qui ont conquis uno si
grande et si légitime popularité : Sentinelle
avancée (1865)·, Combat de San-Morenzo
(18a1)f Eclaireurs d'avant-garde passant
une rivière (1860); Clairons de chasseurs
à pied i STO).
Médaillé en ¡859, en 1861, Alphonse de
Neuville avait été nommé chevalier en
1872.
SBS obsèques auront lieu demain.
RAOUL DE navery
Nous apprenons la mort de Mme David,
née Marie de Faffron, femme de lettres, plus
connue sous le pseudonyme de Raoul de
Navery,dont elle a signé un grand nombre
de productions poétiques et littéraires. Elle
a publié de nombreux romans et divers re-
cueils de poésie.
Mme David était née en 1831, & Ploërmel
(Morbihan). Elle est morte dimanche soir,
a huit heures. Ses obsèques ont en Ueu hier
à quatre heures, à l'église Notre-Dame-de-
Lorette.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance du 10 mai 1885
PRESIDENCE DE M. FLOQÜET, PRESIDENT
L'ordre du jour appelle la suite de la pre-
mière délibération sur le projet de Joi relatif â
l'organisation des troupes coloniales et des trou-
pes spéciales d'Afrique {armée colo alale).
M. de Mah y déclare que c'est l'insuffisance
numérique des troupes admirables de marine
c[u a nécessité l'organisation de troupes colo-
niales ; mais celte organisation semble ne pas
être facile. Depuis deux ans, la commission en
est à son sixième rapport.
m. Bulino. â Cela prouve que la commission
change moins souvent que les ministères.
M. «te Maby, â Ce n'est toujours pas ma
faute. Je n'ai Jamais demandé le renversement
d'aucuu ministère. Je n'ai pas même voté pour
le renversement du dernier.
M. georges Perin. â, H y en a beaucoup qui
l'ont voté et qui sont loin d'en rougir.
M. de Mah y déclare que le ser vice des colo-
nies est parfaitement assuré par l'infanterie de
marine. Pourquoi ne pas y incorporer le con-
tingent colonial, qui ne demande qu'à servir ?
Que deviendra l'artillerie de marine ? Y aura-
t-il réduction de l'effectif des troupes coloniales
métropolitaines! Est-Il sage de laisser le minis-
tre de la guerre seul fixer le nombre des effec-
tifs 'i Autant de questions à résoudre.
L'orateur craint que la loi ne reste inapli-
cable. Elle constitue pour le ministère dé la
marine et des colonies une Îο1Î d'abdication et
de démembrement et le retour èu régime des
conflits qui ont longtemps compromis la France
d'outre-mer.
M. le général Campe non déclare que la loi
a pour but de porter romède a la situation d'é-
puisement où se trouve l'iti fanterie de marine.
Lile permettra d'envoyer aux colonies des
hommes d'un âge plus résistant que nos jeunes
SOldats.
fl. Pi«**« Alype. â Vous n'eu trouvera*
pas.
91. le ministro de la guerre. â Vous n'eñ
savez rien, ni mol non plus ; l'expérience nous
le dira. Psaoe?
Certainement, certains Intérêts particuliers
pourront être lésés par suite de la différence
des anciennetés entre l'armée de terra et l'ar-
mée de mer, mais il en est toujours ainsi dans
l'application de toute mesure de progrès.
11 en a été ainsi lors de l'application de la loi
relative à l'état-major.
Les intérêts particuliers doivent s'effacer de-
vant l'intérêt généra^ devant l'Intérêt supérieur
du pays. {Applaudissements.}
ai. Langloin se place au point de vue d'une
guerre avec l'Angleterre. Est-il bon de ne
faire défendra les colonies que par des merce-
naire« ?
Il conclut es disant qua c'est X l'élément co-
lonial quii faut confier ie service des colonies,
en reconrant le moins possible aux troupes
mercenaires, li votera contre ie projet de loi.
Wf. de Lanjuinais présente ensuite quelques
observations en faveur de la légion étrangère.
L'orateur déclare qu'il ne votera pas la loi,
qui est une loi de conquête coloniale,
La-discussion est close.
Par 441 voix contre 3y, la Chambre décide de
passer à la discussion des articles.
Les articles 1 et S sont adoptes, ainsi que les
articles 3 et 4.
M, georges Roche, sur l'article 5, pense
qu'il ne peut être prie de décision sans avoir
l'avis du ministre de la mirine sur le rattache-
ment de l'infanterie de marine au ministère de
ι la guerre.
L'amiral Galiber répond qu'en arrivant au
ministère il a trouve le projet de loi à l'examen.
Lts modifications quii a apportées & celle loi,
de concert avec le général Lewal et avec la
commission, n'auront pas pour résultat d'a-
moindrir l'institution de l'infanterie de marine.
(Applaudissement*).
ai. de La Rorhe foucauld demande la sup-
pression de l'article 5
n. nein«, rapporteur, dit qu'il n'y aurait au-
cune difficulté pour le rattachement avec délai.
M. George« Roche ne se montre pas satisfait
de la réponse du ministre de la marine. C'est,
d'après l'orateur, une loi de transaction.
8f. de Mon dit qu'il n'est pas un adversaire
de l'article 5 ; mais, avant le vote, 11 voudrait
savoir quand la loi pourrait être appliquée.
Le ministre de la guerre dit que, dans très
peu de temps, la loi sera appliquée ¡ il ne sait
pas quand, mais il désire que ce soit demain,
parco qu'alors on aura renoncé aux expédi-
tions lointaines. {Applaudissements sur tous
les bancs.)
M. Langlois parle contre les mercenaires et
les volontaires.
M. de Hun dit qu'il n'y a pas communion
d'idées entre le ministre de la guerre et le mi-
nistre de la marine, l'amiral Galiber ayant dé-
claré que la loi n'est pas applicable Immé-
diatement.
M: Campen on assure que l'avenir n'est à
personne, qu'il ne peut fixer une date, qu'il n'y
a pas divergence d'idée entre lui et son collègue
de la marine. (Applaudissement?.)
Après un échange d'observations entre M. de
Mailly et M. le général Campenon, la division
de l'article 5 est demandée.
Un vote a lieu sur le premier paragraphe
ainsi conçu :
« Les troupes actuelles de la marine passent
au département de la g u arre. »
Le premier paragraphe est adopté par 374
voix contre 110.
Le 2· paragraphe ainsi conçu : a Elles consti-
tuent les troupes coloniales et conservent leur
ancienne dénomination », est adopté; ainsi que
l'ensemble de l'article 5.
La suite de la discussion est remise à jeudi.
La séance est levée à six heures moins dix mi-
nutes.
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JOURNAL DU PALAIS
L'affaire de Montee*»
Lundi prochain, 25 mai, s'ouvriront devant
la cour d'assises de Saöne-et-Loire, séant à Cha-
Ion, les débats de l'affaire de Montceau.
Les accusés sont a? nombre de trente-deux.
Les chefs d'accusation contre eux comme au-
teurs ou comme complices, sont les suivants :
Tentative d'assassinat;
Tentative de meurtre ;
Destruction et tentative de destruction d'im-
meubles appartenant à autrui ;
Vol qualifié.
Le premier et le plus nombreux groupe d'ac
cusès est composé de Serprix, Philibert, Car-
reau, Kouvei, Dessolln, Poissonnet, Potei, Pal-
lot, Nicolas, Ilériot, Desbrosses, Laugcretle,
Martin, François, Bonnet, Ernest, Bernard, Ja-
cob, Jean, ChaiUet,Gueslatf, Lebe au, Laugrand,
Pautot, Pallot, Henri, Serrix, Gilbert, Tisster.
Les 22 accusés serônt défendus par M«· La-
guerre, Millerand et Passerieu, du barreau de
Paris.
Par Me Giboulot, du barreau dô Chalon :
Chopin;Marlin (Etienne).
Par M? Ceyssel, du barreau de Chalon : Des-
champs.
Par M« Nivet, du barreau de Chalon : Cha-
vence, Cléaud.
Par M. 8 Itou gè, du barreau de Chalon : Brenin.
Par M® Morln, du barreau de Chalon : Calen'
dr on.
Cette affaire occupera vraisemblablement en-
viron dix audiences; elle se prolongera ainsi
jusqu'aux premiers jours de juin.
Nouvelles judiciaires
On mande de Londres, 18 mal :
Suite du procès des dynamiteurs. â Au-
jourd'hui, un américain, actuellement à Lon-
dres, a donné des renseignements sur la cons-
piration des dynamiteurs désignés sous le nom
de Fils de la liberte. Leur chef n'est pas O'Do-
novan Rossa, mais un Individu de Philadelphie,
Des détails ont été donnés sur la manière d'in-
troduire la dynamite en Angleterre et sur les
agissements de Cuanlt-gham après son arrivée à
Liverpool, le 23 décembre 1884. La date de l'ex-
plosion et l'endroit où elle devait avoir lieu
n'étalent connus que de Burton.
D'après ces rapports, Cunningham ne serait
pas impliqué dans l'explosion de la gare de
Gower-Strett. IL avait été averti par Burton de
rester chez lui afin de se créer un alibi. L'atten-
ti t a été commis en fait, par le frère ainé de
Cunningham qui lut ressemble beaucoup. Cun-
ningham lui-même et un autre individu ont été
choisis pour l'explosion de la tour de Londres, i
Cunningham n'a servi qu'à couvrir l'autre qui
a mis la feu à la matière explosible. Les explo-
sions do Wetsminster Hall et du Parlement
sonile fait de trois autres individus qui sont ac-
tuellement en Amérique.
A. M.
LE TRAVAIL
La grève de» tailleurs
Lé culottiers et culott ères étaient convoquées
hier soir au cafe Hollandais, au Palais-Royal,
pour s'entendre sur les revendications à formu-
ler. Une trentaine environ se sont rendus à cet
appel, et, bien qu'ils fussent tous du même avis,
ils ne sont pas parvenus à se mettre d'accord.
Nous avons d^jà dit que trente culottiers à
peine, sur près de deux mille, avalent demandé
une augmentation de 1 franc par pantalon à
leurs patrons, et, sur le reíos de ces derniers,
s'étaient mis eu grève. Il y a lieu de croire que,
de ce côté, ia grève ne prendra pas de grands
développements.
Les culottiers sont eu effet de petits entrepre-
neurs qui, moyennant une somme de 5 â 7 fr.
par pièce, se chargent d'établir dans un délai
determineé, tous les pantalons qu'un maftre-
tailleur veut bien leur confier. lis ont à leur
domicile un petit atelier οίι Us font faire ls tra-
vail par des ouvrières qu'ils payent h raison de
2 fr. 50 à 3 francs par pièce seulement ; encore
celles-ci gardent-élles à leur charge les frais dé
la partie du travail fait λ la machine. Il existe
des culottiers qui, après avoir fait leur appren-
tissage devant le pétrin des boulangers ou l'en-
clume des forgerons, sont devenus propriéaires
sans toucher a une aiguille, en prélevant nue
moitié et quelquefois les trois quarls du produit
du travail des culottières.
On comprend que, dans ces conditions, les
culottlers seraient mal venus U réclamer de
l'augmentation aux maîtres tailleurs. Ceux-ci
confieraient le-travail directement aux ouvriè-
res et chacun serait à sa place.
Même observation s'applique aux giletters et
glletières.
Mercredi 20 mai
La chambre syndicale ouvrière de la bijoute-
rie dorée, deuil, acier, petit bronze, etc. â As-
semblée générale trimestrielle» à huit heures
du, soir, salle Horel, rue Aumaire. 13.
Rapport des travaux du conseil, rapport
financier; rapport da la commission de con-
trôle ; nomination d'an syndic ; renouvellement
de la commission de contrôle ; exposition ou-
vrière de 1883; exposition d'Anvers ; lecture du
rapport sur la question du chômage ; rapport
des délégués au congrès ouvrier.
11 sera perçu 25 centimes aux non adhérents
au bénéfice des invalides du syndicat.
Un bureau sera établi pour recevoir les adhé-
sions et cotisations. L'adhésion est fixée à 1 fr.
Société de production collective des ouvriers,
voire, nacre, écaille, bronzes application. â
Réunion privée, à huit heures du soir, 148, rue
du Temple, maison Videau.
Jeudi 21 mat
Réunion privée de la chambre syndicale des
ouvriers tourneurs en optique, à huit heures,
Salle de la Gaitê-l'Orillon, rue de lOrillon, 18.
LOPËM
PARIS, 20, Avenue de l'Opéra, 20, PARIS
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un Chèque de Garantie.
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FAITS DIVERS
filer, 10 mal, le thermomètre du Journal
marquait
A 7 h. du matin....·» 9« »/» au-dessus de 0.
Ail h. du matin ...... 18« »/â â
A 1 h. de l'après-midi. 15· »/» â
Hauteur barométrique : 162.
Mise en liberté.âJeanne Blain, la maitresse
de Marchandon, a été mise en liberté hier
soir, en vertu d'un ordre do M. Guillot, juge
d'instruction.
Les plaisirs parisiens. â A calle époque
de l'année, les jeunes gens font volontiers, le
dimanche, des parties de canot. Aussi les acci-
dents en Seine sont-ils malheureusement fré-
quents.
M. Baroche, attaché à la direction du matériel
au ministère des finances, parent éloigné de
l'ancien ministre, était allô dimanche à Meulan-
les-Mureaux faire une partie de yacht avec
deux de ses amis, les frères Pour tôlier. L'em-
barcation chavira. M. Paul Fourtinier fit des
efforts surhumains pour sauver son ami, qu'il
parvint même à saisir un moment, mais dont
le corps lut échappa des mains. Pendant ce
temps, son frère tombait épuisé en atteignant
le bord de l'eau. Le corps dé M. Baroche n'a
pas encore été retrouvé. Son chien s'est noyé
en essayant de se porter au secours de son
maitre.
Le bligame d'Essonne». â ESsonneS vient,
comme Alfortville, d'avoir son bigame ; mais
les deux cas diffèrent beaucoup. Un journalier
nommé Léon Journeau, âgé de quarante ans,
avait épousé, en 1874, Cèlina Pellerin, avec la-
quelle il vivait maritalement et avait eu un fils.
Un an après le mariage, Cèlina s'esquivait avec
un amant et emmenait son enfant. En 1882, un
de ses amis lui affirma que la femme et l'en-
fant étalent morts dans une localité près de
Lille, Journeau, qui travaillait chez M. Darblay,
le riche meunier, se croyant veuf, épousa, en
18?S, une jeune fille nommée Victorine Rous-
seau, employée dans la mêms maison, sans dire
qu'il avait été déjà marié. 11 y a quinze jours,
un de ses camarades le prévint qu'une dame
le demandait.
On peut juger de ïa surprise de ce malheu-
reux en reconnaissant sa première femme. Elle
le menaça de le dénoncer s'il ne quittait pas sa
seconde épouse pour venir demeurer avec elle,
rue de Montreuil, 75, où elle tient un petit fonds
de commerce. Journeau refusa, lui reprocha sa
conduite passée et fit l'éloge de Victorine Rous-
seau, qu'il ne voulait pas abandonner dans un
état de grossesse avancée. Cèlina Pellerin partit
en disant : « Je vais chez le commissaire. » Le
malheureux bigame rentra chez lui et apprit à
sa seconde femme la triste aventure dont il
était victime : « Prends ce qu'il y a d'argent à
la maison, s'ècria-t-elle, et sauve-toi ; j'irai te
rejoindre. » Après avoir erré pendant quinze
jours, le malheureux bigame, a qui sa femme
avait annoncé que la police le recherchait, est
allô se constituer prisonnier au bureau de M.
Trobert, commissaire de police du quartier des
Enfants-Rouges, qui l'a interrogé et envoyé au
Dépôt. Journeau ne s'inquiète que de sa seconde
femme, qu'il se désespère de laisser sans res-
sources au moment où elle va accoucher.
Coup» Je revolver. â Dimanche matin, vers
huit heures, deux coups de revolver menaient
en émoi les locataires du café-restaurant de la
Jeune-France, à Lézlgnan (Aude). Un drame
sanglant venait de s'y passer. Le nommé Séné-,,
gas, âgé de vingt-six ans, qui était descendu la
veille à l'hôtel avec une femme, nommée Pau-
line Caudès, J vali tiré sur elle un coup de re-
volver à bout portant. La malheureuse tomba
baignée dans son sang ; son état est très grave.
Le meurtrier dirigea ensuite son arme contre
lui-même et s'étendit raid e mort d'une balle
¿ans la téle. Le crime a eu la Jalousie pour mo- ,
olle.
Assassinai. â On a trouvé hier, à Antony,
dans un petit réduit do ¿office de sa maison, le
cadavre d'une rentière àgèe de soixante-cinq
ans, Mme Barthélémy, portant trente cinq coups
de couteau dans la figure, la gorge, la poitrine
et le ventre: A côté d'elle, se trouvait un cou-
teau de cuisine ensanglanté. On n'a découvert
chez Mme Barthélémy que 50 francs, bien qu'elle
passât pour avoir gagne une pelile fortune
comme cuisinière chez M. De La Palme, l'avoué
assassiné, l'année dernière, à Antony même,
par son domestique, ot pour avoir fait un beau
mariage. Peut-être trouvera-t-on des valeurs
dans un appartement que la didime occupe rue
de Maubeuge, à Paris, pendant l'hiver, et où
elle a passé !a journee qui a prècede sa mort.
Les habitants d'A; tony croitent à un crime, à
causo de la multipliait# dçs blessures. Néan- 1
moins, les medecins ayant conclu a uu suicide,
le permis d'inhumer a o!é délivré, et l'entérre-
ment a eu lieu hier au milieu d'au grand con*
cours de populat on.
Nous aurons probablement à revenir sur
cette affaire, car on annonce qu« plusieurs no-
tables d'Antony vont réclamer une enquêta ju-
d claire. Le corps de Mme Barthélémy a été
découvert par ses trots serviteurs, sa femme de
chambre, son jardinier et la femme de ce der-
nier. Co qui a surtout donné Ueu â la supposi-
tion α'αη crime, outre le nombre des blessures,
c'est que la n ain droite, fortement tailladée,
était presque délachee au feras, tandis que la
main gauche était restée toute crispéa autour
du barreau d'une chaise. Do plus, le Ut était â
peine défait. Ou suppose quo Mme Barthélémy,
ayant entendu du bruit, sera descendue et aura
été assassinée par des malfaiteurs qui venaient
dé pénétrer chez elle. C'est du moins la version
qui circule dans le public.
SOUSCRIPTION PUBLIQUE
i 100,000 Obligations île 300 francs 3 7.
DES CHEKIHS DE FEa DES
ASTÏÏEIES. & ALICE & LEON
(S» hypothèque)
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40 francs en souscrivant... . 40 fr.
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Fac.à prendre, se digère t. bien, 21, F.MontmarLre.
Quel que soit le mode de fumer dont on
fasse usage, fumer à jeun, sous prétexte de
chasser le mauvais air, est une fort mau-
vaise chose. C'est une habitude qui peut
porter atteinte à la santé.
Avia aux fumeurs.
Dr MARC.
Le marché conserve la physionomie satisfai,
sante que nous signalions hier encore.
Le courant d'affaires est assez actif, mais na
dépasse pas la moyenne qui doit être relative-
ment modérée en raison des -circonstances.
La situation politique ne semble pa3 s'être
modifiée depuis quelques jours; les négociations
relatives à la question afghane suivent leur
cours; on doit donc patiemment attendre l'issue
de ces négociations pour ne pas s'exposer à s'en-
gager de façon imprudente.
Nous constatons d'ailleurs que la situation
seule de !a place provoque les mouvements que
REVUE FINANCIÈRE
nous enregistrons.
Ce sont, en effet, a notre avis, les radiais do
vendeurs à découvert qui contribuent en grande
partie à donner une impulsion aussi imperlante
a la cote.
Les bals s lera sont débordés par des cours en
progression constante, et ils commencent à se
désespérer de voir les événements politiques
leur donner une occasion de se dégager à meil-
leur compte.
D'autre part, la grands abondance d'argent,
l'existence de disponibilités Importantes, on
quête d'emploi, entretiennent sur le marché da
comptant une activité qui se traduit chaque
jour par un excédent d'ordre j d'achat et a pour
résultat que l'épargne devance la spéculation au
lieu de se contenter de la suivre.
Notre 3 0/0 vaut 87 37, Î Amorti* sable est a
le 4 \r¿ a io» io.
Les fonds étrangers sont fermes, mais lee
transactions ont été plus restreintes que d'habi-
tude.
Notons toutefois la haussé nouvelle des Con-
solidés à i» 5/K.
L'Italien reste a 05 35.
Le syndicat qui gouverne la cote de ce fonda
d'Etat s'empresse de mettre à profit la tendance
favorable qui se manifeste sur nos fonds pu-
blics pour améliorer les cours de l'italien. On a
encore du s'adresser a la caisse de la Banque
nationale d'Italie pour reporter les positions
surchargées d'un certain nombre de spéculateurs
à Paris et â Londres.
Le Tare ne varie pas ft 16 45.
L'Extérieure reste comme hier à 59 50.
L'Egypte est plus faible à 320 50.
Toutes les puissances, on Je sait, ont protesté
contre le décret du khédive qui diminue l'Inté-
rêt de la Datte da S 0/0, avant que la convention
relative aux finances égyptiennes ait été rati-
fiée par les divers Parlemente qui doivent en
connaître.
La Caisse de 1a Dette publique d'Egypte rient
de publier l'état de ses encaissements du 25 avril
sur les revenus affectés à la Dette unifiée. Dé-
duction falte du prélèvement opéré pour com-
pléter le service du coupon de la Datte prlvilé-
glèe, échu le 15 avril, les sommes perçues pa?
ia Laisse de la dette publique présenteraient un
excèdent dô 505,177 livres sterling sur le mon-
tant du coupon du 1" mal, qui a ûlo détaché ie
(1 mal.
us valeurs sont fort calmes.
On no peut enregistrer que quelques écarta
peu appréciables.
Le public capitaliste fait, dit-on, uu accueil
favorable à l'émission dea 100,000 obligations de
500 fr. 3 0/0 du Chemin de fer d'Ahuries, Ga-
lice et Léon.
C'est un réseau construit tt terminé, en plein
développement de trafic, qui sert d* gage aux
obligations, objet de l'émission qui aura lien ie
21 courant.
En outre, la Compagnie íes chemins de fer
du Nord de l'Espagne garantit l'intérêt et l'a-
mortissement des obligations de la Compagnie
dea As l uri es, Galice el Léon.
GAZETTE DU JOUR
Le 21 mai va être lancé, à Toulon, te cui-
rassé de station le Caïman.
Le Caïman a êtô construit snr los mêmes
plane que le Terrible, l'Indomptable, le
Requin.
Il mesure Si m. 80 de long et 18 m. de
large ; son tirant (l'eau est, & l'arriére, do
7 m. 50, et son tonnage de 7,239 tonneaux;
quant à sa vitesse, ou prévoit qu'elle sors
de H à 14 noeuds et deuil.
Quant à son armement, il se compose de
deux canons de 420 millimètres, placés
chacun dans une tourelle-barbette et abrités
eu partie, au-dessus de cette tourelle, par
un masque en acier fort épais. Eu (In, il
aura sur le pont quatre canons da 10 centi-
mètres et douze canons- revolvers Hotchkiss,
dont quatre seront placés dans les hunes.
Î
On télégraphie de Rome, 19 mal, qu'il y
a BU hier soir uno recrudescence d'êruption
au Vésuve du eôlé de Pompéí.
Le troisième concours annuel de chevaux
de trait,Institue paria Ville de Paris, a été
ouvert, le 18 mai, sous la présidence de M.
Monteil, conseiller municipal.
Soixante - huit chevaux remarquables
«valent été présentés par des marchands de
ι Paris et par des éleveurs de proviné.
Celte première journée a été consacrée
aux épreuves au trot; la plupart c'ea che-
vaux les ont subies avec succès. Les
épreuves attelées ont commencé aujourd'hui
à une heure.
Î
Sur l'ordre du parquet de la Seine, M.
Clémenl, commissaire de police anx délé-
gations Judiciaires, est chargé d'ouvrir une
enquête relativement à l'organisation du
Canis-Club.
Les mi mires fondateurs ont bien l'auto-
risation du général Saussier, gouverneur
.le Paris, et de ¡a. Gragnon, préfet de po-
lice. d'êtablir au Champ de Mars des cour-
ses de lévriers, mais ils u'ont nullement
l'autorisation de lancer des lièvres sur la
plate et d'organiser des chasses, soit au
chien, soit au faucon, pendant la fermeture
de la chasse.
Î
C'était fête dimanche au joli village de
Vaucressou : on y célébrait le premier anni-
versaire de l'ouverture du chemin de fer
de Saint-Cloud à l'Etang-la-Ville, et l'on y
installait une société de secours mutuels.
Î celle double occasion, la commune f. valt
convié les musiques des localités voisines
à un concours en plein air, suivi d'un
diner.
Le rendez-vous général était sur la place
da l'Eglise, où noua avons vu successive-
ment arriver avec leurs bannières, les fan-
fares et les harmonies de Chaville, Rueil,
Rougi vai, la Celle-Saint Cloud, le Chesney,
Marly-le-Roi, Suresnes, enfin presque tout
ie voisinage.
Le ralliement une fois terminé, tontos les
sociétés musicales, faisant alterner des mar-
ches gaies et patriotiques, se sont rendues
eu face de la gare dans un champ herbeux,
ou une eslrade pour les autorités locales et
les Juges du concours avait été installée
et pavoisêe de drapeaux et de feuillages.
£« tirage au sort a désigné la musique de
Suresnes pour ouvrir la marche, pour Jouer
ses deux morceaux la première, et il nous a
paru qu'elle s'en était excellemment tiree.
En voyant tous ces jeunes gens réunis
sur la place de l'église fermés et morose,
nGus songions que rien mieux que ces réu-
nions ne saurait int! er contre l'ennui des
dimanches qui pousse encore tant de pseu-
do-fidèles aux offices romains; nous son-
gions encore qu'elles sont un Irait-d'union
entre les communes qui se touchent, ua
lien intelligent et fraternel, la musique y
remplissant le rôle que l'antiquité lui avait
assigné : l'adoucissement et l'élévation des
moeurs.
Î
D'après tes Journaux de Valences, l'inocu-
lation anti-cholérique aurait donné le» ré-
sultats suivants :
La population d'Alcira est de 18,000 habi-
tants. Depuis le 1" mal, on a constaté 71
cas, dont 30 suivis de mort. Sur 5,400 per-
sonnes vaccinées par M. Ferrati, on n'a
constaté que 7 cas sans gravité et aucun
décès.
Lundi a eu Ueu la distribution des récom-
penses aux élèves de l'Association sténogra-
phlque unitaire.
Celle Association, dirigée pr MM. Fon-
taine et Labonne, est digne du plus vif in-
térêt, car elle contribue puissamment à dé-
velopper l'étude de la sténographie.
Les professeurs donnent, dans ce but. leur
temps et leur science avec un généreux dé-
sintéressement.
M. Gustave Ollendorff, président d'hon-
neur de l'Union française de la jeunesse,
présidait la séance.
II a prononcé une allocution pleine d'es-
prit et d'éloquence.
Après le compte rendu des travaux et la
distribution, la société offrait à l'assistance
le régal d'un concert dans lequel on a en-
tendu avec plaisir dos artistes distingués,
notamment Mlles Weber, Tedeschi, Balan-
qué. Marie, Ludwig, MM. Ruef, Montartol,
Weliler, paulmier, Gauthier, Honteux et
Carrière.
Les raimes d'officier d'académie ont. à
l'occasion de cette solennité, été conférées à
M. Boutillier, l'un des professeurs.
La conférence des avocats s'est réunie
hier sous la présidence de M. Léon Devin,
membre du conseil de l'ordre.
La question A discuter était ainsi conçue :
« En matière de contrefaçon, les tribunaux
correctionnels peuvent-ils compléter les ar-
ticles 40 a 43 de la loi du 5 Juillet 1SH4 par
les àrticles 50 et 60 du Gode pénal relatifs à
la complicité?»
MM.IIenri Chardon et de Comberousse ont
soutenu l'affirmative; MM. Brenier de
Montmorand et Duvivier, la négative. Mi-
nistère public : M. Vaunois.
La conférence a adopté l'affirmative.
M. Stanislas Meunier, aide naturaliste
au Museum d'histoire naturelle, fera une
excursion géologique publique le dimanche
25 mai, à Noisy-le-Sec et Romainville,
Rendez-vous Gare de l'Est, où l'on pren-
dra à dix heures vingt minutes le train
pour Noisy-le-Sec.
Rentrée à Paris vers quatre heures.
Il y avait, depuis bien des années, de-
vant l'une des trois portes du Jardin du
Luxembourg qui sont du côté du Pan-
théon, un mendiant bien connu de la Jeu-
nesse dee écoles, et dont la spécialité était
d'avoir une jambe de bols et de vendre des
bouquets de violettes aux dames du quar-
tier.
A la place de ce vieillard, on voyait hier
un mendiant d'âge mur, également muni
d'une jambe de boia et d'un petit panier de
violettes.
Nous avons eu la curiosité de demander
ce qu'était devenu son prédécesseur.
â Il est malade, nous a répondu le men-
diant.
â U ne peut plus venir?
â Won. D'ailleurs, Je lui ai acheté son
poste, et il me l'a fait payer cher, le gredin,
18 francs.
Et le nouveau titulaire ajouta, en guise
de consolation :
â Il est vrai que !a clientèla est excel-
lente et que le poste est un des plus * ho-
norables » du quartier.
NOUVELLES POLITIQUES
Un décret contresigné par 1θ ministre de l'In-
térieur déclare nulles et de nul effet les délibé-
rations, en date des 2ö avril et 22 août 1884, par
lesquelles le conseil général du département da
Var a émis des voeux tendant à la révision de
la Constitution par une Assemblée consti-
tuante.
Une réunion Intéressante, organisée par le
comité opportuniste du neuvième arrondisse-
ment, a eu Ueu hier soir, salie Fétrelle.
Le bureau est constitué ainsi : M. Narcisse
Leven, président; assesseurs*MM. Langlols, dé-
puté et Muzard.
. La parole est donnée à M. Paul Strauss qui
explique, en termos peu nets, ie but de la réu-
nion ; tous les républicains doivent s'unir contre
la réaction..., mais r.e sont pas considères,
comme républicains, les autonomistes !...
Un électeur Indépendant, M. Thlvet Rapide,
prêche l'union des républicains de toutes nuan-
ces. H faut, dit-il, effacer par une étroite alliance
les effets désastreux produits dans l'opinion pu-
blique par les derniers événements. Pas d'ègli-
Ees ι pas de coteries l Faire le contraire, c'est
perpétuer celte politique d'énervement qui est
en grande partie la cause de la crise commer-
ciale. .
Mais M» Strauss ne l'entend pas ainsi et, se-
condé par ie député Langlols, il tonue contre
ses coreligionnaires d'Hier et veut l'excommu-
nication de tous les radicaux.
M. Léon Gléry obtient quelque succès en de-
mandant que l'on examine la proposition de
M. Thlvet, mais l'opportunisme reprend le des-
sus, et la proposition est re poussée en fia de
compte.
Tout a été déclaré provisoire dans eîtte réu-
nion ; le bureau» les délégués, et même, croyons-
nous, le concours des républicains présents, qui
n'ont pas paru disposés à se prêter longtemps
aux manoeuvres auxquelles les opportunistes
les convient.
M. Remoiville, député de Seiee-et-Oise, a
rendu compte de son mandat à ses électeurs
réunis à Corbell le 14 mal au nombre de ciuq
cents environ.
Il a profité de l'occasion pour passer en revue j
tontee lts questions politiques intérieures et
extérienres et pour s'expliquer sur les divers
corniles en formation dans la département.
Pendant plus de deux heures, il a pu captiver
l'attention de l'assemblée qui a volé à l'unani-
mité l'ordre du jour suivant :
Les électeurs de l'arrondissement de Corbell,
assemblés en réunion publique à l'effet d'en ·
tendre leur député rendre compte de son
mandat :
Considérant que les voles du citoyen Remoi-
vllle ont été en tous points conformes à, ses en-
gagements et au programme radleal; que, con-
trairement à ses collègues de la députaliou de
Setne-et-Oice, il a été Adèle â la parole donnée.
Déclarent lut continuer leur confiance et es-
pèrent que dans le cas de réélection, il conti-
nuera à défendre au prochain Parlement les
droits et les libertés consacrées par l'immor-
telle révolution de 80.
Ils affirment qu'il a droit à la reconnaissance
de ses concitoyens et a bien mérité de la Répu-
blique.
LES ÊLECTIONS GÉNÉRALES
Bouches-du-Rhône. - On nous écrit de
1 ort-de-Bouc que le citoyen Justice a fait
récemment, dans cette ville, une excellente
conférence qui s'est terminée par un cha-
leureux appel à l'union des républicains
Si Bouches-du-IUione sur le programme
radial défendu à la Chambre par le groupe
de 1 Extrême-gauche.
d'initiative républicain so-
cialiste de Marseille a fait publier ei affi-
cher un manifeste engageant les électeurs
«,ftfo*paireî' et * ®Î¸ .louper énergique-
ment sûr le terrain de la politique d'extrê-
jme-gauene.
â Une réunion préparatoire de délégués
de cercles, sociétés et chambres syndicales
a eu lieu à Aix. La commission, après avoir
constitué son bureau, a décidé de se mettre
en rapport avec toutes les commissions
nommées dans les autres communes pour
le même bue
M. Leydét, dépuló, a visité récemment
les communes de Gardanne, Trets et Fu-
veau : il se propose dès l'ouverture de la
période électorale de convoquer une grande
réunion publique, où il sera assisté de quel-
ques autres député*. Il a développé le pro-
giammè dô l'Extrême gauche etcondamré
en termes énergiques la politique d'aven-
tures au dehors et la politique autoritaire
tlon'de^audllûji^e sur la réforme de l'as-
! slette de l'impôt dans le sens démocratique;
et termine par un chaleureux appel á l'u-
nion ôe tous lea citoyens sur le terrain des
véritables principes sociaux.
D'unanlmesapplaudli.sementa ont accueilli
l'orateur.
Charente-Inférieure. â Les Journaux
locaux constatent un excellent mouvement
d'opinion vera la République dans les dé-
partements de Tonest, notamment en Vendée
et en Charente-Inférieure.
Dordogne. â Dimanche a eu lieu, á Péri-
gueux, une réunion des délégués républi-
cains du canton de Périgueux en vue de
coiiBlituer un comité cantonal.
Seine-et-Oise. â Nous extrayons le pas-
sage suivant du discoure prononcé par M.
Paul de Jouvencol, président provisoire du
comité radical de Versailles, à la dernière
réunion de co coralli : «
Vous savez que, dans cea derniers temps, les
opporlunis'es parlaient beancoop de coucllla-
1 ton el .'ο η Ion entre toutes les fractions du
parti républicain.
Mais, eu même temps, nous apprenions que,
dans notre département, lenr intention était
d'écarter tout candidat radical, même l'hono-
rable M. Remoiville, député de Corbell. C'était
bleu la continuation de la politique suivie par
eux depuis qu'ils étaient au pouvoir : Prt>clamer
de beaux principes et, immédiatement, a tir en
sens contraire.
C'était la même politique qui faisait la guerre
à un immense empire, y employait louta notre
marine, versait le sang et les miJliqns, et soute-
nait qu'elle n'avait pas violé la ConslilutioD,
puisqu'elle n'avail pas déclaré la guerre.
La majorité opportuniste, qui a mis ses vot»s
au service de cette politique, en est responsable
devant le pays et devant l'histoire tout autant
que le minlsîère tombé a la fin du mois de
mars.
Ainsi, on voulait exclure de Selne-etOise
toute candidature qui ne serait pas approuvée
par les opportunistes.
A cette inconcevable prétention, le parti radi-
cal â répondu en formant de toutes parts, dans
Seine-et-Oise,des groupes consldéraMe?, qui ont
élu des délégués. Un comité départemental s'est
assemblé, le 10 mai, à Paris. Déjà les groupes
des cantons réunissent plus de mille adhérents.
Le programme voté le 10 mal et que nous
avons publié, a été adopté en principe. La
rédaction en sera révisée par une commis-
sion exécutlve élue à cet effet.
Gironde. â Lundi 18 mal, a eu lieu à
Bordeaux une réunion ou avalent été con- 1
voqués tous les conseillers généraux et
d'arrondissement républicain» du départe-
ment.
Cette réunion avait pour objet la consti-
tution d'un comité d'initiative en vue des
prochaines élections générales.
Ce comité a été composé do sénateurs, dé-
putés, conseillers et maires républicains.
La réunion a arrêté que la tâche du co-
mité d'Initiative consistera dans l'organisa-
tion de la ligue et dans l'étude des moyens
de la réaliser.
Au Congrès électoral qui émanera des
réunions préparatoires constituées en vertu
de cette ligue, appartiendra la discussion
des programmes et le choix des candidats.
â Dans sa séance du vendredi 15 mai, le
comité central républicain radical pour le
département de la Gironde, a décidé l'orga-
nisation de réunions cantonales, pour la
constitution définitive des comités.
NÉCROLOGIE
K. DE NEUVILLE
Alphonse de Neuville, le peintre mili-
taire si justement estimé, est mort hier des
suites de la cruelle maladie, dont il souf-
frait depuis do longs mois. Son mariage,
accompli dans les douloureuses conditions
que nous avons fait connaître, donnait à
entendre qu'il accomplissait une union in
extremis, mais en somme tout espoir n'é-
tait pas perdu. Ce n'est que lundi que son
état a empiré et dans la soirée de ce jour,
les médecins, ses amis, qui lui donnaient
leurs soins, l'ont considéré comme perdu.
Né à Saint-Omer, en 1836, Alphonse de
Neuville, résistant ani désirs de sa famille,
3ui le destinait au barreau, entra, à l'âge
e dis-huit ans, dans l'atelier de Picot, re-
çut tes conseils et les encouragements du
grand Delacroix ; dès 1859, obéissant aux
inspirations de son Imagination, il exposait
une toile représentant le 5" Bataillon de
chasseurs à pied à la batterie Gervais.
Citons les titres des tableaux que la gra-
vure a reproduits et qui ont conquis uno si
grande et si légitime popularité : Sentinelle
avancée (1865)·, Combat de San-Morenzo
(18a1)f Eclaireurs d'avant-garde passant
une rivière (1860); Clairons de chasseurs
à pied i STO).
Médaillé en ¡859, en 1861, Alphonse de
Neuville avait été nommé chevalier en
1872.
SBS obsèques auront lieu demain.
RAOUL DE navery
Nous apprenons la mort de Mme David,
née Marie de Faffron, femme de lettres, plus
connue sous le pseudonyme de Raoul de
Navery,dont elle a signé un grand nombre
de productions poétiques et littéraires. Elle
a publié de nombreux romans et divers re-
cueils de poésie.
Mme David était née en 1831, & Ploërmel
(Morbihan). Elle est morte dimanche soir,
a huit heures. Ses obsèques ont en Ueu hier
à quatre heures, à l'église Notre-Dame-de-
Lorette.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance du 10 mai 1885
PRESIDENCE DE M. FLOQÜET, PRESIDENT
L'ordre du jour appelle la suite de la pre-
mière délibération sur le projet de Joi relatif â
l'organisation des troupes coloniales et des trou-
pes spéciales d'Afrique {armée colo alale).
M. de Mah y déclare que c'est l'insuffisance
numérique des troupes admirables de marine
c[u a nécessité l'organisation de troupes colo-
niales ; mais celte organisation semble ne pas
être facile. Depuis deux ans, la commission en
est à son sixième rapport.
m. Bulino. â Cela prouve que la commission
change moins souvent que les ministères.
M. «te Maby, â Ce n'est toujours pas ma
faute. Je n'ai Jamais demandé le renversement
d'aucuu ministère. Je n'ai pas même voté pour
le renversement du dernier.
M. georges Perin. â, H y en a beaucoup qui
l'ont voté et qui sont loin d'en rougir.
M. de Mah y déclare que le ser vice des colo-
nies est parfaitement assuré par l'infanterie de
marine. Pourquoi ne pas y incorporer le con-
tingent colonial, qui ne demande qu'à servir ?
Que deviendra l'artillerie de marine ? Y aura-
t-il réduction de l'effectif des troupes coloniales
métropolitaines! Est-Il sage de laisser le minis-
tre de la guerre seul fixer le nombre des effec-
tifs 'i Autant de questions à résoudre.
L'orateur craint que la loi ne reste inapli-
cable. Elle constitue pour le ministère dé la
marine et des colonies une Îο1Î d'abdication et
de démembrement et le retour èu régime des
conflits qui ont longtemps compromis la France
d'outre-mer.
M. le général Campe non déclare que la loi
a pour but de porter romède a la situation d'é-
puisement où se trouve l'iti fanterie de marine.
Lile permettra d'envoyer aux colonies des
hommes d'un âge plus résistant que nos jeunes
SOldats.
fl. Pi«**« Alype. â Vous n'eu trouvera*
pas.
91. le ministro de la guerre. â Vous n'eñ
savez rien, ni mol non plus ; l'expérience nous
le dira. Psaoe?
Certainement, certains Intérêts particuliers
pourront être lésés par suite de la différence
des anciennetés entre l'armée de terra et l'ar-
mée de mer, mais il en est toujours ainsi dans
l'application de toute mesure de progrès.
11 en a été ainsi lors de l'application de la loi
relative à l'état-major.
Les intérêts particuliers doivent s'effacer de-
vant l'intérêt généra^ devant l'Intérêt supérieur
du pays. {Applaudissements.}
ai. Langloin se place au point de vue d'une
guerre avec l'Angleterre. Est-il bon de ne
faire défendra les colonies que par des merce-
naire« ?
Il conclut es disant qua c'est X l'élément co-
lonial quii faut confier ie service des colonies,
en reconrant le moins possible aux troupes
mercenaires, li votera contre ie projet de loi.
Wf. de Lanjuinais présente ensuite quelques
observations en faveur de la légion étrangère.
L'orateur déclare qu'il ne votera pas la loi,
qui est une loi de conquête coloniale,
La-discussion est close.
Par 441 voix contre 3y, la Chambre décide de
passer à la discussion des articles.
Les articles 1 et S sont adoptes, ainsi que les
articles 3 et 4.
M, georges Roche, sur l'article 5, pense
qu'il ne peut être prie de décision sans avoir
l'avis du ministre de la mirine sur le rattache-
ment de l'infanterie de marine au ministère de
ι la guerre.
L'amiral Galiber répond qu'en arrivant au
ministère il a trouve le projet de loi à l'examen.
Lts modifications quii a apportées & celle loi,
de concert avec le général Lewal et avec la
commission, n'auront pas pour résultat d'a-
moindrir l'institution de l'infanterie de marine.
(Applaudissement*).
ai. de La Rorhe foucauld demande la sup-
pression de l'article 5
n. nein«, rapporteur, dit qu'il n'y aurait au-
cune difficulté pour le rattachement avec délai.
M. George« Roche ne se montre pas satisfait
de la réponse du ministre de la marine. C'est,
d'après l'orateur, une loi de transaction.
8f. de Mon dit qu'il n'est pas un adversaire
de l'article 5 ; mais, avant le vote, 11 voudrait
savoir quand la loi pourrait être appliquée.
Le ministre de la guerre dit que, dans très
peu de temps, la loi sera appliquée ¡ il ne sait
pas quand, mais il désire que ce soit demain,
parco qu'alors on aura renoncé aux expédi-
tions lointaines. {Applaudissements sur tous
les bancs.)
M. Langlois parle contre les mercenaires et
les volontaires.
M. de Hun dit qu'il n'y a pas communion
d'idées entre le ministre de la guerre et le mi-
nistre de la marine, l'amiral Galiber ayant dé-
claré que la loi n'est pas applicable Immé-
diatement.
M: Campen on assure que l'avenir n'est à
personne, qu'il ne peut fixer une date, qu'il n'y
a pas divergence d'idée entre lui et son collègue
de la marine. (Applaudissement?.)
Après un échange d'observations entre M. de
Mailly et M. le général Campenon, la division
de l'article 5 est demandée.
Un vote a lieu sur le premier paragraphe
ainsi conçu :
« Les troupes actuelles de la marine passent
au département de la g u arre. »
Le premier paragraphe est adopté par 374
voix contre 110.
Le 2· paragraphe ainsi conçu : a Elles consti-
tuent les troupes coloniales et conservent leur
ancienne dénomination », est adopté; ainsi que
l'ensemble de l'article 5.
La suite de la discussion est remise à jeudi.
La séance est levée à six heures moins dix mi-
nutes.
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journal un aperçu des prix des principales
séries exceptionnelles qui seront mises en
vente pendant ces quatre jours:
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JOURNAL DU PALAIS
L'affaire de Montee*»
Lundi prochain, 25 mai, s'ouvriront devant
la cour d'assises de Saöne-et-Loire, séant à Cha-
Ion, les débats de l'affaire de Montceau.
Les accusés sont a? nombre de trente-deux.
Les chefs d'accusation contre eux comme au-
teurs ou comme complices, sont les suivants :
Tentative d'assassinat;
Tentative de meurtre ;
Destruction et tentative de destruction d'im-
meubles appartenant à autrui ;
Vol qualifié.
Le premier et le plus nombreux groupe d'ac
cusès est composé de Serprix, Philibert, Car-
reau, Kouvei, Dessolln, Poissonnet, Potei, Pal-
lot, Nicolas, Ilériot, Desbrosses, Laugcretle,
Martin, François, Bonnet, Ernest, Bernard, Ja-
cob, Jean, ChaiUet,Gueslatf, Lebe au, Laugrand,
Pautot, Pallot, Henri, Serrix, Gilbert, Tisster.
Les 22 accusés serônt défendus par M«· La-
guerre, Millerand et Passerieu, du barreau de
Paris.
Par Me Giboulot, du barreau dô Chalon :
Chopin;Marlin (Etienne).
Par M? Ceyssel, du barreau de Chalon : Des-
champs.
Par M« Nivet, du barreau de Chalon : Cha-
vence, Cléaud.
Par M. 8 Itou gè, du barreau de Chalon : Brenin.
Par M® Morln, du barreau de Chalon : Calen'
dr on.
Cette affaire occupera vraisemblablement en-
viron dix audiences; elle se prolongera ainsi
jusqu'aux premiers jours de juin.
Nouvelles judiciaires
On mande de Londres, 18 mal :
Suite du procès des dynamiteurs. â Au-
jourd'hui, un américain, actuellement à Lon-
dres, a donné des renseignements sur la cons-
piration des dynamiteurs désignés sous le nom
de Fils de la liberte. Leur chef n'est pas O'Do-
novan Rossa, mais un Individu de Philadelphie,
Des détails ont été donnés sur la manière d'in-
troduire la dynamite en Angleterre et sur les
agissements de Cuanlt-gham après son arrivée à
Liverpool, le 23 décembre 1884. La date de l'ex-
plosion et l'endroit où elle devait avoir lieu
n'étalent connus que de Burton.
D'après ces rapports, Cunningham ne serait
pas impliqué dans l'explosion de la gare de
Gower-Strett. IL avait été averti par Burton de
rester chez lui afin de se créer un alibi. L'atten-
ti t a été commis en fait, par le frère ainé de
Cunningham qui lut ressemble beaucoup. Cun-
ningham lui-même et un autre individu ont été
choisis pour l'explosion de la tour de Londres, i
Cunningham n'a servi qu'à couvrir l'autre qui
a mis la feu à la matière explosible. Les explo-
sions do Wetsminster Hall et du Parlement
sonile fait de trois autres individus qui sont ac-
tuellement en Amérique.
A. M.
LE TRAVAIL
La grève de» tailleurs
Lé culottiers et culott ères étaient convoquées
hier soir au cafe Hollandais, au Palais-Royal,
pour s'entendre sur les revendications à formu-
ler. Une trentaine environ se sont rendus à cet
appel, et, bien qu'ils fussent tous du même avis,
ils ne sont pas parvenus à se mettre d'accord.
Nous avons d^jà dit que trente culottiers à
peine, sur près de deux mille, avalent demandé
une augmentation de 1 franc par pantalon à
leurs patrons, et, sur le reíos de ces derniers,
s'étaient mis eu grève. Il y a lieu de croire que,
de ce côté, ia grève ne prendra pas de grands
développements.
Les culottiers sont eu effet de petits entrepre-
neurs qui, moyennant une somme de 5 â 7 fr.
par pièce, se chargent d'établir dans un délai
determineé, tous les pantalons qu'un maftre-
tailleur veut bien leur confier. lis ont à leur
domicile un petit atelier οίι Us font faire ls tra-
vail par des ouvrières qu'ils payent h raison de
2 fr. 50 à 3 francs par pièce seulement ; encore
celles-ci gardent-élles à leur charge les frais dé
la partie du travail fait λ la machine. Il existe
des culottiers qui, après avoir fait leur appren-
tissage devant le pétrin des boulangers ou l'en-
clume des forgerons, sont devenus propriéaires
sans toucher a une aiguille, en prélevant nue
moitié et quelquefois les trois quarls du produit
du travail des culottières.
On comprend que, dans ces conditions, les
culottlers seraient mal venus U réclamer de
l'augmentation aux maîtres tailleurs. Ceux-ci
confieraient le-travail directement aux ouvriè-
res et chacun serait à sa place.
Même observation s'applique aux giletters et
glletières.
Mercredi 20 mai
La chambre syndicale ouvrière de la bijoute-
rie dorée, deuil, acier, petit bronze, etc. â As-
semblée générale trimestrielle» à huit heures
du, soir, salle Horel, rue Aumaire. 13.
Rapport des travaux du conseil, rapport
financier; rapport da la commission de con-
trôle ; nomination d'an syndic ; renouvellement
de la commission de contrôle ; exposition ou-
vrière de 1883; exposition d'Anvers ; lecture du
rapport sur la question du chômage ; rapport
des délégués au congrès ouvrier.
11 sera perçu 25 centimes aux non adhérents
au bénéfice des invalides du syndicat.
Un bureau sera établi pour recevoir les adhé-
sions et cotisations. L'adhésion est fixée à 1 fr.
Société de production collective des ouvriers,
voire, nacre, écaille, bronzes application. â
Réunion privée, à huit heures du soir, 148, rue
du Temple, maison Videau.
Jeudi 21 mat
Réunion privée de la chambre syndicale des
ouvriers tourneurs en optique, à huit heures,
Salle de la Gaitê-l'Orillon, rue de lOrillon, 18.
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FAITS DIVERS
filer, 10 mal, le thermomètre du Journal
marquait
A 7 h. du matin....·» 9« »/» au-dessus de 0.
Ail h. du matin ...... 18« »/â â
A 1 h. de l'après-midi. 15· »/» â
Hauteur barométrique : 162.
Mise en liberté.âJeanne Blain, la maitresse
de Marchandon, a été mise en liberté hier
soir, en vertu d'un ordre do M. Guillot, juge
d'instruction.
Les plaisirs parisiens. â A calle époque
de l'année, les jeunes gens font volontiers, le
dimanche, des parties de canot. Aussi les acci-
dents en Seine sont-ils malheureusement fré-
quents.
M. Baroche, attaché à la direction du matériel
au ministère des finances, parent éloigné de
l'ancien ministre, était allô dimanche à Meulan-
les-Mureaux faire une partie de yacht avec
deux de ses amis, les frères Pour tôlier. L'em-
barcation chavira. M. Paul Fourtinier fit des
efforts surhumains pour sauver son ami, qu'il
parvint même à saisir un moment, mais dont
le corps lut échappa des mains. Pendant ce
temps, son frère tombait épuisé en atteignant
le bord de l'eau. Le corps dé M. Baroche n'a
pas encore été retrouvé. Son chien s'est noyé
en essayant de se porter au secours de son
maitre.
Le bligame d'Essonne». â ESsonneS vient,
comme Alfortville, d'avoir son bigame ; mais
les deux cas diffèrent beaucoup. Un journalier
nommé Léon Journeau, âgé de quarante ans,
avait épousé, en 1874, Cèlina Pellerin, avec la-
quelle il vivait maritalement et avait eu un fils.
Un an après le mariage, Cèlina s'esquivait avec
un amant et emmenait son enfant. En 1882, un
de ses amis lui affirma que la femme et l'en-
fant étalent morts dans une localité près de
Lille, Journeau, qui travaillait chez M. Darblay,
le riche meunier, se croyant veuf, épousa, en
18?S, une jeune fille nommée Victorine Rous-
seau, employée dans la mêms maison, sans dire
qu'il avait été déjà marié. 11 y a quinze jours,
un de ses camarades le prévint qu'une dame
le demandait.
On peut juger de ïa surprise de ce malheu-
reux en reconnaissant sa première femme. Elle
le menaça de le dénoncer s'il ne quittait pas sa
seconde épouse pour venir demeurer avec elle,
rue de Montreuil, 75, où elle tient un petit fonds
de commerce. Journeau refusa, lui reprocha sa
conduite passée et fit l'éloge de Victorine Rous-
seau, qu'il ne voulait pas abandonner dans un
état de grossesse avancée. Cèlina Pellerin partit
en disant : « Je vais chez le commissaire. » Le
malheureux bigame rentra chez lui et apprit à
sa seconde femme la triste aventure dont il
était victime : « Prends ce qu'il y a d'argent à
la maison, s'ècria-t-elle, et sauve-toi ; j'irai te
rejoindre. » Après avoir erré pendant quinze
jours, le malheureux bigame, a qui sa femme
avait annoncé que la police le recherchait, est
allô se constituer prisonnier au bureau de M.
Trobert, commissaire de police du quartier des
Enfants-Rouges, qui l'a interrogé et envoyé au
Dépôt. Journeau ne s'inquiète que de sa seconde
femme, qu'il se désespère de laisser sans res-
sources au moment où elle va accoucher.
Coup» Je revolver. â Dimanche matin, vers
huit heures, deux coups de revolver menaient
en émoi les locataires du café-restaurant de la
Jeune-France, à Lézlgnan (Aude). Un drame
sanglant venait de s'y passer. Le nommé Séné-,,
gas, âgé de vingt-six ans, qui était descendu la
veille à l'hôtel avec une femme, nommée Pau-
line Caudès, J vali tiré sur elle un coup de re-
volver à bout portant. La malheureuse tomba
baignée dans son sang ; son état est très grave.
Le meurtrier dirigea ensuite son arme contre
lui-même et s'étendit raid e mort d'une balle
¿ans la téle. Le crime a eu la Jalousie pour mo- ,
olle.
Assassinai. â On a trouvé hier, à Antony,
dans un petit réduit do ¿office de sa maison, le
cadavre d'une rentière àgèe de soixante-cinq
ans, Mme Barthélémy, portant trente cinq coups
de couteau dans la figure, la gorge, la poitrine
et le ventre: A côté d'elle, se trouvait un cou-
teau de cuisine ensanglanté. On n'a découvert
chez Mme Barthélémy que 50 francs, bien qu'elle
passât pour avoir gagne une pelile fortune
comme cuisinière chez M. De La Palme, l'avoué
assassiné, l'année dernière, à Antony même,
par son domestique, ot pour avoir fait un beau
mariage. Peut-être trouvera-t-on des valeurs
dans un appartement que la didime occupe rue
de Maubeuge, à Paris, pendant l'hiver, et où
elle a passé !a journee qui a prècede sa mort.
Les habitants d'A; tony croitent à un crime, à
causo de la multipliait# dçs blessures. Néan- 1
moins, les medecins ayant conclu a uu suicide,
le permis d'inhumer a o!é délivré, et l'entérre-
ment a eu lieu hier au milieu d'au grand con*
cours de populat on.
Nous aurons probablement à revenir sur
cette affaire, car on annonce qu« plusieurs no-
tables d'Antony vont réclamer une enquêta ju-
d claire. Le corps de Mme Barthélémy a été
découvert par ses trots serviteurs, sa femme de
chambre, son jardinier et la femme de ce der-
nier. Co qui a surtout donné Ueu â la supposi-
tion α'αη crime, outre le nombre des blessures,
c'est que la n ain droite, fortement tailladée,
était presque délachee au feras, tandis que la
main gauche était restée toute crispéa autour
du barreau d'une chaise. Do plus, le Ut était â
peine défait. Ou suppose quo Mme Barthélémy,
ayant entendu du bruit, sera descendue et aura
été assassinée par des malfaiteurs qui venaient
dé pénétrer chez elle. C'est du moins la version
qui circule dans le public.
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40 francs en souscrivant... . 40 fr.
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10O francs du 1" au 10 Juillet.· ÎOO fr.
ItO francs du 1" au 10 octobre, soit, déduction
falle du coupon do 7.50 d'octobre. . â · 103 50
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En tenant compte de la portion courue du coupça et de 1»
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Le marché conserve la physionomie satisfai,
sante que nous signalions hier encore.
Le courant d'affaires est assez actif, mais na
dépasse pas la moyenne qui doit être relative-
ment modérée en raison des -circonstances.
La situation politique ne semble pa3 s'être
modifiée depuis quelques jours; les négociations
relatives à la question afghane suivent leur
cours; on doit donc patiemment attendre l'issue
de ces négociations pour ne pas s'exposer à s'en-
gager de façon imprudente.
Nous constatons d'ailleurs que la situation
seule de !a place provoque les mouvements que
REVUE FINANCIÈRE
nous enregistrons.
Ce sont, en effet, a notre avis, les radiais do
vendeurs à découvert qui contribuent en grande
partie à donner une impulsion aussi imperlante
a la cote.
Les bals s lera sont débordés par des cours en
progression constante, et ils commencent à se
désespérer de voir les événements politiques
leur donner une occasion de se dégager à meil-
leur compte.
D'autre part, la grands abondance d'argent,
l'existence de disponibilités Importantes, on
quête d'emploi, entretiennent sur le marché da
comptant une activité qui se traduit chaque
jour par un excédent d'ordre j d'achat et a pour
résultat que l'épargne devance la spéculation au
lieu de se contenter de la suivre.
Notre 3 0/0 vaut 87 37, Î Amorti* sable est a
le 4 \r¿ a io» io.
Les fonds étrangers sont fermes, mais lee
transactions ont été plus restreintes que d'habi-
tude.
Notons toutefois la haussé nouvelle des Con-
solidés à i» 5/K.
L'Italien reste a 05 35.
Le syndicat qui gouverne la cote de ce fonda
d'Etat s'empresse de mettre à profit la tendance
favorable qui se manifeste sur nos fonds pu-
blics pour améliorer les cours de l'italien. On a
encore du s'adresser a la caisse de la Banque
nationale d'Italie pour reporter les positions
surchargées d'un certain nombre de spéculateurs
à Paris et â Londres.
Le Tare ne varie pas ft 16 45.
L'Extérieure reste comme hier à 59 50.
L'Egypte est plus faible à 320 50.
Toutes les puissances, on Je sait, ont protesté
contre le décret du khédive qui diminue l'Inté-
rêt de la Datte da S 0/0, avant que la convention
relative aux finances égyptiennes ait été rati-
fiée par les divers Parlemente qui doivent en
connaître.
La Caisse de 1a Dette publique d'Egypte rient
de publier l'état de ses encaissements du 25 avril
sur les revenus affectés à la Dette unifiée. Dé-
duction falte du prélèvement opéré pour com-
pléter le service du coupon de la Datte prlvilé-
glèe, échu le 15 avril, les sommes perçues pa?
ia Laisse de la dette publique présenteraient un
excèdent dô 505,177 livres sterling sur le mon-
tant du coupon du 1" mal, qui a ûlo détaché ie
(1 mal.
us valeurs sont fort calmes.
On no peut enregistrer que quelques écarta
peu appréciables.
Le public capitaliste fait, dit-on, uu accueil
favorable à l'émission dea 100,000 obligations de
500 fr. 3 0/0 du Chemin de fer d'Ahuries, Ga-
lice et Léon.
C'est un réseau construit tt terminé, en plein
développement de trafic, qui sert d* gage aux
obligations, objet de l'émission qui aura lien ie
21 courant.
En outre, la Compagnie íes chemins de fer
du Nord de l'Espagne garantit l'intérêt et l'a-
mortissement des obligations de la Compagnie
dea As l uri es, Galice el Léon.
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