Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1943-03-03
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326819451
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 mars 1943 03 mars 1943
Description : 1943/03/03 (Numéro 52). 1943/03/03 (Numéro 52).
Description : Note : édition de Lyon. Note : édition de Lyon.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7686155
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/02/2014
Trente-sixième Année. —' N° 52.
FRANGE et COLONIES:. UN franc
ABONNEMENTS s
France et Colonies.
Etranger plain tarif
Pays à tarif réduit.
CHEQUE POSTAL
UH AN
250 fr.
600 fr.
375 fr.
6 MOU. S MOIS
180 fr. 70 fr.
260 fr. 140 fr.
19» fr. 100 fr.
LYON • 1046 « 18
ÉDITION DE LYON
ON M
ORGANE DU NATIONALISME INTÉGRAL
« Tout ce qui est national est nûtre. » Le Duc d'OiQéans.
« Chef 4e la Maison de France, dépositaire des traditions royales, je suis
fermement décidé à travailler au redressement de la France et à lui rendre
dans le monde la place que mes ancêtres avaient su lui conquérir. »
ILe Comte de Paris, héritier des quarante rois qui, en mille ans, firent la, France.
MERCREDI 3 MARS 1943
RÉDACTION et ADMINISTRATION
66, Rue de la République - LYON
Adr. Télégraphique : ACTOOflRAN - LYON
Téléphone : FRANKLIN 28 - 63
Fondateurs : HENRI VAUGEOIS et LÉON DAUDET. 1 Directeur politique ; 'CHARLES MAURRAS. —> Rédacteur en chef : MAURICE PUJO-
La France,
La France seule...
«
PRÉSENCE DE L'ASIE
))
OUS le titre « Présence
de l'Asie », notre con
frère M. André Du
boscq, vient de publier
un précieux petit livre
où il a condensé ses idées et
ses observations, fruits de son
expérience des hommes et des
choses asiatiques, en présente
d'un des problèmes les plus
graves et les plus lourds de con
séquences que l'heure présente
offre à notre méditation. Oui,
l'immense Asie, dont tant d'Eu
ropéens, même parmi ceux qui
ont été en contact avec elle, ne
connaissaient hier encore que
1a surface et l'apparence parfois
pompeuse, que -manifeste au
jourd'hui de façon si éclatante
qu'elle s'impose impérieuse
ment à l'attention de tous,' Com
ment, sous quelle forme, sa pré
sence, qui sera vraisemblable
ment de plus en plus marquée,
se traduirà : t~elle pour nous, tant
sur le plan matériel que sur le
•plan moral ? C'est ce qu'exami-
ae M- Duboscq, c'est à quoi il
a tenté de répondre. « L'Orient
et l'Occident ne se rencontre
ront jamais », a écrit Kipling.
3jui a voulu exprimer par là l'in
compatibilité fondamentale de
ieux conceptions de voir radi
calement opposées. Peut-être.
Mcfis l'un et l'autre ont pourtant
un intérêt pressant à ne plus
s'ignorer. Si le monde, au sor
tir de l'effroyable crise qu'il tra
verse, veut retrouver quelque
équilibre, il faudra bien que
beaucoup de cloisons faites de
préjugés tenaces disparaissent
ou du moins s'abaissent. La re
naissance est à ce prix,
L'Europe s'était donné pour
lâche d'éduquer l'Asie. Œuvre
entreprise dans un dessein qui,
comme l'observe Ms Duboscq
avec quelque ironie, « n'é'lût
pas absolument désintéressé© »
et dont certains fruits ont été
inattendus. Les Occidentaux, re
connaissons-le, n'ont pas pré-,
cisément brillé par la prévoyan
ce. « Il est pourtant naturel que
des peuples auxquels vous in
culquez votre savoir et vos doc
trines les utilisent et, ce faisant,
prétendent à se placer sur le
même plan que leurs éduca
teurs ». En outre, plus les mé
thodes des Européens se sont
répandues en Asie, plus leur
prestige a déchu. « La guerre
de 1914, cette ruée des Euro
péens les. uns contre les au
tres, acheva de le ruiner ».
Et ce n'est pas la guerre ac
tuelle qui contribuera à le réta
blir...
Les Asiatiques, auxquels
nous avons apporté le goût de
de l'indépendance, s'estiment
aujourd'hui nos égaux en tout,
et mieux encore, car « ils con
servent au fond d 'eux -mêmes
l'orgueil de leur civilisation
qu'ils jugent moralement supé
rieure à la nôtre. « Ce n'est pas
ici le lieu de discuter s'ils ont
tort ou raison, n faut admettre
le fait et en tirer les. conséquen
ces, dont la principale est l'ap
parition d'un élément nouveau
de nature à troubler profondé
ment l'équilibre des valeurs qui
nous étaient familières. Car,
comme le dit très justement no
tre confrère, la « présence de
l'Asie » n'a rien d'un phénomè
ne passager, d'une mode sem
blable à celle qui a eu cours au
xvm" siècle. « Il n'est pas dou
teux que l'Asie soit entrée pour
toujours dans le circuit de l'ac
tivité mondiale ».
Devant un fait aussi considé
rable, quelle doit être l'attitude
morale de l'Europe ? Défensive,
agressive, indifférente ? « Sim
plement chrétienne », répond
sans hésiter M. Duboscq, c'est-à-
dire inspirée par les sentiments
« d'amour au sens de charité »,
d'amour du prochain « qui sont
l'essence du christianisme », A
cet égard, la conduite des Eu
ropéens, dans leurs rapports
avec les Asiatiques, n'a pas été
sans reproche. « Chez l'étran
ger habitué à tout diriger et à
toujours commander », a écrit
Mgr de Guébricmt, qui avait su
pénétrer l'âme des peuples
d'Extrême-Orient, « on devine
à chaque instant le sentiment
d'une supériorité qui ne veut
pas être contestée et qui n'ad
met même pas le principe de
l'égalité des races. On s'en in
digné et, à juste titre, on s'ir
rite des abus souvent criards
qu'entraîne cet orgueil ». Qu'il
Y ait là une « manière » à mo
difier, les blancs commencent à
s'en rendre compte. Il est re
grettable que ce soit un peu
tard et sous la pression des évé
nements.
Il est superflu d'insister sur
la portée immense de la « pré
sence de l'Asie » au point de
vue économique. Notons seule
ment qu'il ne peut plus être
question d'une exploitation du
territoire et des produits asiati
ques par les Européens, et qu'il
faudra, de toute nécessité et
quelle que soit l'issue de la
guerre, en venir à «n système
d'échanges internationaux ou
intercontinentaux assurant à
chacun la part de matières pre
mières qui lui est indispensable.
« Tant qu'un peuple », a dit M.
Sumner Welles, secrétaire au
Département d'Etat américain
appuyant ainsi malgré lui la
thèse soutenue dans les Etats
'totalitaires, « possédera un mo
nopole sur les ressources habi
tuelles dont tous les peuples ont
besoin, il ne pourra exister de
base pour un monde établi sur
la justice et la paix».
La place nous manque pour
suivre M. Aandré Duboscq dans
les aperçus sur le bouddhisme,
dont un . des traits marquants
est le sentiment de pitié pour
tous les êtres, mais qui manque
du « principe de vie », de la
« flamme », qui caractérisent la
charité chrétienne. Il revient
dans sa conclusion sur la vo
lonté des Asiatiques « de reje
ter dorénavant toute tutelle de
l'Europe », sur leur refus de te
nir les Européens pour les « gui
des de l'humanité ». Ayant tiré
de l'Occident ce qui pouvait
leur servir et faciliter leur dé
veloppement dans l'ordre maté
riel, débarrassés des entraves
qui ont longtemps retardé leur
essor, ils entendent maintenant
voler de leurs propres ailes. A
nous de nous. adapter à cette
situation nouvelle et de trouver
le joint pour établir une colla
boration profitable aux deux
parties.
J. DELEBECQUE.
LA RELEVE
Arrivée de nouveaux
convois de rapatriés
Compiôgne, 2 mars. — Un Impor
tant oonvol de prisonniers rapatriés
est arrivé à Compiôgne à 12 h. 35.
Accueillis au train par les autorités
locales,, Ils dnt été dirigés sur le
centra de réception qu 'ils quitteront
ce soir même pour aller retrouver
leurs familles.
Paris. — TJn train de prisonniers
libérés au titre de la relève est arrivé
à 11 heures à la. gare du N-ord.
iimnmimiHiiHimiUBUHiiiiiHH
CERCLE SAINT-LOUIS
à Toulouse
LE DIMANCHE 7 MARS
à 16 heures
DANS LES SALONS DE
LA CIGARETTE
20, rue Saint-Antoine-du-T.
Léon DAUDET
Conférence
par René ERECY
Lecture de quelques passages
choisis des œuvres de Léon
Daudet, par Léon Ghanoeref.
LES ELECTIONS
TURQUES
Angora, 2 mars. — Les résul
tats des élections qu. ont eu lieu
dans toute la Turquie De 28 fé
vrier sont considérés comme une
manifestation éclatante de con
fiance dans la politique du gou
vernement Saradjoglou.
Le président ïnonu, le président
diu conseil Saradjoglou ont été
élus à runanilmté dans leur cir
conscription, tandis qiue tous les
ministres e,t députés occupant un
poste influent dans les commis
sions de l'administration oint rem
porté des succès éclatants.
Comme on le prévoyait, ces
élections n'ont changé en rien la
constitution politique du Parle
ment, bien que des changements
considéirables en soient résultés
dans» la composition de la nou
velle assemblée, par suite de
l'éohec de vtogt-neuf anciens dé
putés, parani 'lesquels plusieurs
notabilités, notamment de la
presse.
nutes
Nouvel entretien du comte Ciano
et de Mgr MagKone
Cité du Vatican, 2 mars. — Le
cardinal Maglione, secrétaire
d'Etat, a rendu hier matin au
comte Ciano, nouvel ambassadeur
d'Italie auprès du Saint-Siège, la
visite que celui-ci lui avait faite.
Les deux hommes d'Etat se sont
entretenus pendant environ 45 nii-
LA SITUATION MILITAIRE
SUR LE FRONT
DE L'EST
La bataille
d'hiver continue
EN AFRIQUE DU NORD
Le général Montgomery
s'apprête-t-il à attaquer
vigoureusement
la ligne Mareth ?
La reprise, confirmée maintenant, de Kramatorskaïa, que les Soviets
avaient occupé en février dernier, écarte la menace d'encerclement que
la progression bolchevique faisait peser sur le Donbass et fait obstacle
à l'action des Rouges en direction du Dniepr.
Les. milieux officiels allemands remarquent que les succès marqués
par la Wehrmacht sont d'autant plus significatifs qu'ils l'ont été sur
des formations d'élite dotées d'un matériel excellent. Les formations
allemandes se sont en partie heurtées à des unités de la garde qui,
renouvelant tout récemment les traditions de l'armée impériale, sont
dotées de drapeaux qui, d'après les documents trouvés, avaient été
remis avec tout le cérémonial d'avant 1914. Quels que soient les avan
tages acquis par la contre-offensive allemande dans le secteur Donets-
Dniepr, les opérations actuelles n'en ont pas moins un caractère local.
d'importantes concentrations de
troupes soviétiques dans la partie
nord du lac, où un autre effort
offensif des bolcheviks paraît pro
bable.
XXX
Dès le début des dernières opé
rations en Tunisie centrale, les mi
lieux autorisés allemands avaient
tenu à souligner, à l'encontre des
affirmations anglo-américaines, que
l'armée Rommel n'avait pas, à pro
prement parler, déclenché l'offen
sive dans ce secteur. Il se serait
donc simplement agi de vastes
actions de dégagement qui ont
abouti, comme on le sait, à des
percées profondes à l'intérieur des
lignes anglo-américaines.
De Berlin on annonce aujour
d'hui que ces opérations touchent
à leur fin et que les Germano-Ita
liens se concentrent solidement sur
leurs positions de départ.
(Voir la suite en deuxième page.)
La contre-offensive du printemps,
dont la préparation est activement
menée par le haut commandement
allemand, n'est pas encore commen
cée, Du reste, dans les autres sec
teurs du front oriental, les troupes
allemandes se tiennent toujours sur
la défensive et l'on s'attend à de
nouveaux assauts soviétiques.
Dans le secteur de la Mious, on
observe de très fortes concentra
tions de troupes rouges. Le com
mandement soviétique parait dé
cidé à essayer de gagner la mer
d'Azov et de couper la ligne Ta-
ganrog-Stalino,
, Dans le secteur d'Orel, où, les
troupes allemandes ont légèrement
amélioré leurs positions, de vio
lentes contre-attaques soviétiques
ont été déclenchées.
Enfin, alors que les Rouges ef
fectuent de très fortes attaques
dans le secteur sud du lac Ilmen,
l'observation aérienne a décelé
L'assouplissement
de la ligne
de démarcation
PREMIÈRES JOURNÉES DE LIBRE
CIRCULATION A TRAVERS LE TERRITOIRE
Comment la S. N. C. F.
a assuré
les déplacements
Paris, 2 mars. — La première
journée de libre circulation è tra
vers le territoire n'a pas apporté
une perturbation notable dans les
accès aux grandes gares parisien
nes. Si le public se presse toujours
aux guichets de location, les dé
parts s'effectuent dans le calme.
Tout permet de croire que, gra.ee
aux efforts de la S.N.C.F. — créa
tion de trains supplémentaires et
organisation de l'admission "des
voyageurs — satisfaction pourra
être donnée à tous.
Dans les gares de Paris-Lyon et
Austerlitz, si les trains à destina
tion de Lyon, Clermont-Ferrand
se trouvent actuellement complets
Jusqu'à là date limite de location,
il reste des places disponibles pour
les voyageurs se rendant à Nice,
Marseille et, en général, 'sur les
points du territoire les plus éloi
gnés de la capitale.
, D'autre part, bon nombre de per
sonnes négligentes ne possèdent
pas encore leur carte d'identité
réglementaire, absolument indis
pensable pour obtenir accès dans
les trains. Sans doute, à. l'occa
sion des prochaines vacances de
Pftques, une affluence plu® consi
dérable sera constatée, mais il est
à peu près certain que les gens
prévoyants pourront effectuer leur
déplacement en toute tranquillité.
Ni lettres ni paquets
recommandés
d'une zone à l'autre
Paris, 2 mars. — L'autorisation
de correspondre librement avec la
zone non occupée, qui entrait en
vigueur hier, ne paraît pas avoir
jusqu'ici apporté de modification
sensible au service normail des
postes. Il convient, pour commen
cer, de noter que le lundi est géné
ralement un « jour creux » com
me on dit dans l'administration.
La veille étant jour de repos, le
courrier se trouve forcément dimi
nué quant à gon volume.
Ce matin, aux guichets, l'af-
fluence est celle de tous les lundis
matin. A celui des « recomman
dés », un avis rappelle air public
qu'on n'accepte ni lettres ni pa
quets recommandés pour la zone
non occupée.
Un fait a attiré l'attention des
employés des P. T. T., c'est que
le public, contrairement à l'atten
te générale, continue d'utiliser les
cartes de» correspondance inter
zones dont le nombre est sensi
blement le môme aujourd'hui que
les autres jours. Sans doute, dit-
on, les usagers entendent-ils em
ployer les cartes dont ils avaient
fait provision. C'est à la fin de
la journée seulement qu'il sera
possible d'apprécier dans quelle
mesure les Parisiens auront mis
à profit l'autorisation qui leur a
été donnée.
A Moulins
Moulins. — Lundi à 2 h. 45,
l'express de Paris s'anrête en gare.
Une,voix annonce dans un haut
parleur : « Contrôle allemand.
Préparez vos cartes d'identité
seulement ». Cette phrase est plus
qu'un renseignement. Elle marque
la fin d'une entrave et consacre
l'assouplissement de la ligne de
démarcation. A la voix neutre,
officielle et terne, le voyageur,
malgré lui, prête des intonations
émues, au moment où, pour la
première fois depuis bientôt trois
ans, il franchit la ligne sans lais-
sez-passer.
Ce train ressemble étrangement
aux autres avec ses voitures aux
rideaux tirés, sa locomotive aux
phares camouflés.
(Voir la suite en deuxième page.)
iiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiigiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiigiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiigiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiEiiiiiiiii
POLITIQUE
Le ministre des affaires
étrangères du Reich
a longuement conféré
à Rome avec M. Mussolini
' ■■ •••••
M. MUSSOLINI ET M. VON RIBBENTROP •
ONT AFFIRMÉ LEUR VOLONTÉ DE CONTINUEE
LA GUERRE JUSQU'A LA VICTOIRE FINALE
Ils ont également réaffirmé leur volonté de créer
un ordre nouveau qui procurera à toutes les nations
de l'Europe une existence assurée
dans une atmosphère de justice et de collaboration
I. - Pour ne pas compliquer
les choses !...
Nous n'avons jamais arrêté de dire que,
dans les circonstances difficiles que tra
verse le pays et pour les devoirs difficiles
qui lui étaient demandés, il ne fallait pas
se laisser éblouir ni étourdir par les mots-
Lés choses seules importaient. Encore ne
fallait-il pas permettre q-u'eliles soient gâ
tées par les commentaires que l'on en
faisait. L'affaire de la Relève, qui a
fini par donner des résultats positifs, a
failli être stérilisée par les oraisons Mi-
gineuses dont on l'agrémentait d'abord et
où la politique extérieure de l'an deux
mille cinc[ cent soixante-dijç-sept était tres
sée en ingénieuses guirlandes avec les
vues d'Enfantin ou de Fourieir ou celles
de Marx (pour ne pas l'oublier). Nous
avons protesté énergiquement. Nous avons
dit que ce n'était pas tout ça : qu'il
s'agissait de ce dont il s'agissait, d'une
compensation demandée à la France vain
cue, au nom de sa défaite, et répartie
aussi justement que possible entre ceux de
ses fils qui n'étaient pas allés au. feu de
1939 et Jes malheureux prisonnière de
mai-juin 1940. Sur cette, base, les gens
raisonnables pouvaient la comprendre, et
elio finit par être adoptée : certains ara-
teurs officiels modérèrent leur verve
métaphysico-cocandarde, et d'autres môme
s'appliquèrent fermement, clairement, à
parler raison, l'opération put se dévelop
per et se poursuivre avec le succès qu'il
fallait bien lui désirer.
> Une opération nouvelle est entreprise. Il
s'agit d'un autre genre de service au de
hors. On supplie, on conjure les autorités
responsables de ne pas se laisser mettre en
mouvement par des hurluberlus. Cette en
treprise, en elle-même, est plus que délicate
ou que difficile, elle est pénible. Il imperte
qu'elle soit présentée aux Français sans
aucun emploi de terminologie irritante. Ce
n'est pas quand on osef demander à un
grand peuple de cuisants sacrifices qu'il
faut verser dessus le vinaigrai des luttes de
classes ou le vitriol des humiliations natio
nales.
' v
II. — Contre le communisme
intérieur
Une troisième affaire est en vue : la
Milice.
0 bonheur, pour celle-là ! les légitimes
recommandations ne sont plus à faire. On
les a prévenues. On a fait ce qu'il fallait
faire, dit ce qu'il fallait dire, et bien.
Tant cry -e l'on Noël qu'il vient, il est
venu hier dimanche pour ceux d'entre
nous que fâchaient un peu tant de haran
gues et de discours dédiés au constant pé
ril bolchevique sans même dire mot du
péril communiste qui est là, chez nous, et
que nous touchons de la main. Ces vastes
aperçus n'avaient pas seulement le tort
de leur éloignement, ils avaient aussi pour
effet de susciter un nombre infini de dis
putes entre les Français et d'affaiblir la
France par ces divisions intérieures.
Nous voici loin de cette ornière pleine
de boue et gui pourrait assez vite devenir
sanglante. Les hommes responsables ont
senti l'évidence : « il n'est pas besoin »,
disent-ils, « que les Russes franchissent le
Rhin » pour que le péril commencé « à
devenir réalité ». Il existe une « faction
terroriste » pour « exploiter nos querel
les » et « fonder sa victoire sur les désor
dres d'une guerre civile ». Telle est la vé
rité sur laquelle il ne faut pas cesser
d'avoir l'œil ouvert et la main prête ;
« sur le territoire national, les communis
tes recrutent militants et armes. La na
tion tout entière doit se dresser contre
cette ennemie de l'intérieur ».
Et, trait nouveau, non moins clairement
appuyé, on ajoute que « pour son honneur
comme pour sa sécurité », « la France
ne doit pas compter sur le bras de l'Etran
ger ». L'idée d'être sauvés par d'autres
est une folie. Les autres auront assez à
faire pour se sauver eux-mêmes, et nous
serions fous de leur prêteir des générosi
tés gratuites envers d'autres que leurs
frèreg et leurs enfante, déjà fort éprouvés.
La raison opère donc enfin son redres
sement.
Mais, nous en sommes d'autant plus
heureux que les parties de discoure que
nous venons d'extraire ont été lues dans
toutes les Assemblées constitutives de la
Milice qui ont eu lieu dans la zone sud.
Toutes sont tirées du message du chef de
la milice, M. Joseph Darnand. De toute
certitude, on peut dire qu'elles traduisent
et signifient un mouvement de la pensée
du gouvernement et son contact quotidien
avec les faits anciens et nouveaux. Sans
armée, sans marine, sans machines, même
sans armes qui nous soient propres, que
pourrions-nous donc apporter à la guerre
antibolcheviste ? Mais, avec le concours
d'une sûre et solide police, nous pouvons,
chez nous, frapper d'inhibition toute vel
léité révolutionnaire et toute tentative d'ap-
puyëf les hordes de l'Est, en même temps
que nous nous défendrons, avec nos per
sonnes, nos biens, nos foyers, notre civili
sation tout entière.. Celle-ci est guettée,
mais guettée du dedans. Voilà ce qu'il faut
comprendre et ce qui est trop méconnu.
Cette méconnaissance venait de ce que le
sentiment était égaré sur trop de points di
vergents et qui n'avaient rien de commun
avec l'objectif essentiel et central. On dis
persait l'attention. On semait l'objection et
la, discussion. On déchaînait l'absurde tor
rent des philies et des phobies, on se nour
rissait des partis de l'Etranger qui entre
choquaient avec violence des forces ainsi
misérablement gaspillées. Les nouvelles di
rections réintègrent enfin le bon sens. Nous
avions le devoir d'en adresser nos félici
tations à ceux qui ont pris l'initiative de
cette action convenablement mesurée. II
peut en sortir de grands biens. Il n'en sor
tira aucun mal. Il reste simplement à arti
culer avec fermeté cette garde nationale
et sociale volontaire avec les forces d'une
police officielle susceptible de l'appuyer
et d'en être appuyée tour à tour.
III.— «Manque la Tribune>
Manque-t-elle vraiment ? Je cueille ces
mots en les dénaturant peut-être, dans le
texte d'une très vivante et très allante
préface que M. de Monzie vient de mettre
à un recueil de morceaux choisis oratoi
res intitulé : Mémoires de la tribune, qui
va de Mirabeau à Clemenceau. Je ne peux
m'empêcher d'admirer le sentiment très
complexe qui préside à cette revue mi-fi
gue, mi-raisin, où la tendre amitié alterne 1
1 avec un regret quasiment nostalgique, où
éclate aussi le brusque aveu d'un désa
busé. Où donc parle-t-il de boniment, et
à propos de quel illustre ? De plusieurs,
il me semble. Une technique bien connue
et même percée à jour ôte aux gtr&nds ef
fets leur mystère, sans les dépouiller de
révérence, charme et considération.
Ici, pour un lecteur qui a contracté l'habi
tude de ramener autant qu'il le peut la
chose publique (française au dénominateur
de l'injfcéret national, l'opération de l'es
prit la plus naturelle et la plus aisée con
siste à prendre le compas qui mesure le
temps et à constater que l'espace d'années
qui s'étend entre le régime de Mirabeau
et celui de Clemenceau ou de ses com
pagnons successeurs embrasse les cent
cinquante ans durant lesquels nous avons
été envahis à des dates qu'il ne faut pas
oublier (nous ne ferions rien de bon si
nous étions capables de cet oubli), et qui
sont, dans la Première République : 1792
et 1793 ; dans le Premier Empire : 1814 et
1815 ; dans le Second Empire, qui ne fait
qu'un avec la Deuxième Republique : 1870;
pour la Troisième République : 1914 et
1940. Les deux régimes de l'Empire et de
la République nous ont ainsi fait enva
hir sept fois. C'était le temps où les paro
les d'orateur étaient les vraies maîtresses
de la France, comme elles l'étaient
d'Athènes, au tempe de sa démocratie et
de sa décadence. —■ Mais, dit-on, elles ne
régnaient pas sous Napoléon I er . Ecoutons
la réponse de M. de Monzie, car le person
nage de l'Empereur, homme de lettres et
de parole, n'a point de secret pour lui
Les orateurs — à tous moments de l'his
toire — ont été les porte-parole des passiàns
ou des idées d'autrui. Quand ils font part
aux idées, c'est merveille, et cette merveille
s'accompit durant cet espace de dix années
(1789-1799) qui fut dévolu à l'éloquence ré
volutionnaire. Durant ces dix années,le verbe
régna sur la nation, sur les armées, au delà
des frontières. Tout ce déchaînement de
mots finira le 18 Brumaire, mais c'est en
core un orateur qui fermera la bouche aux
orateurs, le prétendrais volontiers que les
victoires at>> Napoléon font tort à ses dis
cours, Il a créé un genre terrible et magni
fique'— l'éloquence dictatoriale dont le des
tin n'a pas été épuisé .. mais la vibration de
cette éloquence napoléonienne n'a point été
égalé..,
Le silence du premier Empire s'explique
et s'excuse par cette voix dominatrice du
premier Empereur,
Et quant à Napoléon III, il faut bien
tenir compte de cette observation que les
plus grands malheurs arrivèrent non à
l'Empire autoritaire mais à l'Empire libé
ral, c'est-à-dire à 1 empire parlementaire,
par qui avaient été ouvertes les portes du
mauvais destin. Là aussi, la tribune, le
son des mots, la chaîne des phrases at
tira l'envahisseur comme l'aimant attire
le fer-
Je ne biaise pas, je ne joue pas avec
la difficulté. On aurait le droit (et peut-
être M. de Monzie lui-même), de nous
dire : — Que faites-vous de votre chère
Restauration ? A-t-on jamais si bien parlé ?
Si abondamment, si brillamment, que sous
Louis XVIII ou sous Charles X, ou même,
encore un peu, sous Louis-Philippe? C'est
une apogée, sans conteste. Et, comme les
rites parlementaires étaient observés avec
Charles MAURRAS.
(Foir la suite en deuxième page,)
Berlin, 2 mars. — On mande de
Rome au D. N. B. :
M. von Ribbentrop, ministre des
Affaires étrangères du Reich, s'est
rendu en Italie sur l'ordre du
Fùhrer du 24 au 28 février.
A son arrivée, il a été reçu par M.
Bastianini, sous-secrétaire d'Etat
italien aux Affaires étrangères ;
MM. Rossé et Albini, sous-secré
taires d'Etat italiens, et de hautes
personnalités de l'Etat, du parti
fasciste et de l'armée italienne,
ainsi que par M. von Mackensen,
ambassadeur d'Allemagne.
Le ministre des Affaires étran
gères du Reich, accompagné du
ministre plénipotentiaire allemand
Ritter, du général Warlimont,
chef adjoint de l'état-major de la
Wehrmacht et des chefs de service
compétents du ministère des Affai
res étrangères allemand. M. Dino
Alfieri, ambassadeur d'Italie à
Berlin, a également participé au
voyage.
Le Duce a reçu M. von Ribben
trop le 25 février. Le ministre al
lemand lui a remis un message
personnel du Fùhrer. Immédiate-
mnt après, une première réunion
a eu lieu à laquelle étaient pré
sents M. Bastianini et les ambas
sadeurs von Mackensen et Dino
Alfieri. Elle a duré quatre heures.
Vendredi, samedi et dimanche,
les entretiens se sont poursuivis
entre le Duce et le ministre des
Affaires étrangères du Reich.
Au cours de ces entretiens, tou
tes les questions relatives à la po
litique européenne et à la con
duite commune de la guerre par
les puissances tripartites ont été
examinées à fond.
Le général Ambrosio, chef de
l'état-major italien et le général
Warlimont, chef adjoint de l'état-
major de la Wehrmacht, ont par
ticipé ainsi que M. Bastianini, qui
avait conféré assez longuement
avec M. von Ribbentrop, à. une
des réunions.
Les entretiens entre le Duce et
le ministre des Affaires étrangères
allemand se sont déroulés dans
une atmosphère de franche cor
dialité et sous le signe de l'ami
tié qui unit le Fùhrer et le Duce.
Ils ont prouvé l'unanimité com
plète des conceptions qui a tou
jours existé entre l'Allemagne et
l'Italie et qui donne la garantie
de la victoire dans cette lutte
commune, que mènent les deux
pays en complète solidarité avec
le Japon et les autres alliés.
Le Duce et le ministre des affai
res étrangères du Retch ont à
nouveau souligné la ferme déci
sion des deux pays de faire la
guerre avec toute la force Néces
saire jusqu'à l'anéantissement
complet des forces militaires en
nemies et la liquidation défini
tive du danger mortel d'une bol-
chevisation de l'Europe.
Ils ont une fois de plus affir
mé avec énergie lia volonté déci
dée de l'Allemagne et de l'Italie
d'instituer en Europe un ordre
nouveau après la victoire défini
tive. Cet ordre procurera à toutes
les nations de l'Europe une exis
tence assurée dans une atmosphè
re de justice et de collaboration
Les nations européennes, libres
de toutes influences Juives et plou
tocratiques, se verront garantir ii
l'intérieur des frontières stables
du grand espace européen la pos
sibilité d'un travail productif <•
de la Justice sociale.
LES CONVERSATIONS
DES EXPERTS
MILITAIRES ET POLITIQUES
En plus des entretiens entre le l>ui
et M. Von Ribbentrop des entrevues
ont eu lieu, en présence du Duce c
du minisire de® affaires étrangère.-
ilu Reicih, entre tes experts militaire*
et politiques des deux pays.
Ont pris part notamment à. ces en
(retiens : M. RMter, ministre piénipo
tentiaire ; le général .Warilinom
M. von Mackensen, ambassadeur du
Reich à Rome ; M. Bastianini, secre
taire d'Etat ; le général Ambrosio et
M. Alfieri, ambassadeur d'Italie à
Berlin.
affaires étrangères d'Italie. Le mlnis
M. von Ribbentrop a été reçu qun
tre fols par Je Duce. Le chef du «ou
verne ment Italien avait en outre in
vité le ministre des affaires étrange
res du Reich à un déjeuner intime
■M. von Ribbentrop était accompagnt
de ses collaborateurs et experts immê
(Mats.
Ce dernier s'est également entre
tenu avec le secrétaire d'Etat Bastia
nlni, Jtouvcau chef du ministère tle.-
tre des affaires étrangères du Reich
a également rendu une visite privée
au comte Ciano, ancien ministre des
affaires étrangères.
M. von Ribbentrop a reçu, en ou
tre, dans îa matinée de dimanche, le
chargé d'affaires japonais ; l'ambas
sadeur d'Espagne ; les ministres plé
nipotentiaires do Finlande, de Rou
manie, dé Hongrie, dè Croatie, de
Slovaquie, ainsi que le ministre de
Bulgarie.
Dans la soirée de dimanche,' M. von
Ribbentrop quitta l'Italie h destina
tion de l'Allemagne pour rendre
compte au Fùhrer des résultats de
son voyage.
Le sôjhc /UT de M. von Ribbentrop.
ainsi que les entretiens qui ont eu
lieu à cette occasion ont été em
preints d'une particulière cordialité
et de l'atmofpliùre de la plu$ franche
camaraderie.
Le foi d'Italie a reçu
Ms von Ribbentrop
Rome, 2 mars. — Le roi Victor-
Emmanuel a reçu le ministre des ar-
tfalros étrangères du Reich dans la
journée de samedi et s'est longue
ment entretenu avec lui. M. von Rib
bentrop a été reçu ensuite par le prince
de Piémon.
M. Mussolini a donné samedi un
diner en l'honneur de M. von Ribben
trop. Etaient présents M. Bastianini,
sous-secrétatre d'Etat aux affaires
étrangères ; M. von Mackensen, am
bassadeur d'Allemagne à Rome, et
M. Dino, Alfieri, ambassadeur d'Italie
à Berlin
Le prince de Piémont
décoré
au nom du chancelier Hitler
Rome. — M. von Ribbentrop a remis
au nom du Kilhrer Des insignes de
grand' Croix de l'Aigle allemand au
prince héritier d'Italie.
la journée
du maréchal
Vichy, 2 mars. — Le Maréchal
de France, chef de l'Etat, s'est
entretenu hier matin avec le
président Laval, chef du gou
vernement. Il a ensuite accordé
audience à M. Corvisy, direc
teur des affaires criminelles et
des grâces «u ministère de la
Justice.
Dans l'après-midi le chef de
l'Etat a ruçu M. Haurez, direc
teur du service du travail! des
jeunes, ainsi que le général
Frère et M. Gentil.
Vichy, 2 mars! — Le président
Laval, chetf du gouvernement, a
reçu hier S.E. M- Bafabanov,mi
nistre de Bulgarie; S.E. M. Dinu
Hiott, ministre de Roumanie ; le
D r Grasset, secrétaire d'Etat
à la Santé ; M. Daiiquier de Pel-
lepoix, commissaire général aux
questions juives, et M. Darnand,
Les* bobards des radios
anglo-américaine
et soviétique
Vichy, 2 mars. — Comme on a
pu le lire d'autre part, le maré
chal Pétain a reçu hier en
audience le général Frère, qui
on s'en souvient, avait été placé
prétendument en liberté surveil
lée pair des radios étrangères tan
dis que certains hebdomadaires
l'avaient fait intenner dans une
ville d'eaux de la Creuse.
Le chef de l'Etat s'est entretenu
également avec M. Gentil de la
mission dont celui-ci est chargé.
M. Gentil avait été enrôlé dans
la dassidence malgré lui par la.
propagande anglo-saxonne. Ces
deux audiences constituent un dé
menti absolu aux allégations, une
foif de pîus mensongères, des ra
dios et des agences anglo-améri
caines, soviétiques et gaullistes.
On redpute aux Etats-Unis
un succès militaire total
des Soviets -
New-York, 2 mars. — Dans un
article du journal New-York Post
la journaliste américaine .bien
connue Mrs Dorothy Thompson
déclare que les Etats-Unis et la
Grande-Bretagne doivent se hâter
de satisfaire^ aux exigences russes,
sinon si les Soviets gagnent la
guerre seuls ils imposeront leur
volonté au moment de la paix.
« Staline, écrit Dorothy Thomp
son, a promis d'accepter la char
te de l'Atlantique garantissant la
liberté à chaque nation, mais il
serait fou d'imaginer qu'une Rus
sie triomphant seule céderait sur
ce point et que les idées bolchevi
ques s'inclineraient devant les
idées démocratiques. De très nom
breux Anglais et Américains s'ima
ginent encore qu'à la fin de la
guerre les deux pays se trouve
ront devant une Russie amoin
drie et affaiblie, mais rien n'est
plus faux. » — (O. F. I.).
Lè manqué dé coordination
entré Londres et Washington
Londres, 2 mars. — Il y a une
curieuse absence de coordination
entre l'Amirauté britannique et le
département de la marine amé
ricaine, remarque l 'éditorialiste
du Daily Mail ; tandis que les au
torités américaines s'efforcent de
faire mesurer au public améri
cain toute l'étendue du péril que
les sous-imarins de l 'Axe nous
font courir, les autorités britan
niques affectent d'atténuer la
menace ; aux Etats-Unis, on pu
blie le montant des pertes ; chez
nous, on les cache. Sans vouloir
évaluer avec précision l'importan
ce du tonnage coulé ces derniers
mois, poursuit l'éditorialiste, il
faut admettre, d'après les commu-
américains, que nous ap
prochons du chiffre le plus alar
mant. (0. F. /,).
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LYON • 1046 « 18
ÉDITION DE LYON
ON M
ORGANE DU NATIONALISME INTÉGRAL
« Tout ce qui est national est nûtre. » Le Duc d'OiQéans.
« Chef 4e la Maison de France, dépositaire des traditions royales, je suis
fermement décidé à travailler au redressement de la France et à lui rendre
dans le monde la place que mes ancêtres avaient su lui conquérir. »
ILe Comte de Paris, héritier des quarante rois qui, en mille ans, firent la, France.
MERCREDI 3 MARS 1943
RÉDACTION et ADMINISTRATION
66, Rue de la République - LYON
Adr. Télégraphique : ACTOOflRAN - LYON
Téléphone : FRANKLIN 28 - 63
Fondateurs : HENRI VAUGEOIS et LÉON DAUDET. 1 Directeur politique ; 'CHARLES MAURRAS. —> Rédacteur en chef : MAURICE PUJO-
La France,
La France seule...
«
PRÉSENCE DE L'ASIE
))
OUS le titre « Présence
de l'Asie », notre con
frère M. André Du
boscq, vient de publier
un précieux petit livre
où il a condensé ses idées et
ses observations, fruits de son
expérience des hommes et des
choses asiatiques, en présente
d'un des problèmes les plus
graves et les plus lourds de con
séquences que l'heure présente
offre à notre méditation. Oui,
l'immense Asie, dont tant d'Eu
ropéens, même parmi ceux qui
ont été en contact avec elle, ne
connaissaient hier encore que
1a surface et l'apparence parfois
pompeuse, que -manifeste au
jourd'hui de façon si éclatante
qu'elle s'impose impérieuse
ment à l'attention de tous,' Com
ment, sous quelle forme, sa pré
sence, qui sera vraisemblable
ment de plus en plus marquée,
se traduirà : t~elle pour nous, tant
sur le plan matériel que sur le
•plan moral ? C'est ce qu'exami-
ae M- Duboscq, c'est à quoi il
a tenté de répondre. « L'Orient
et l'Occident ne se rencontre
ront jamais », a écrit Kipling.
3jui a voulu exprimer par là l'in
compatibilité fondamentale de
ieux conceptions de voir radi
calement opposées. Peut-être.
Mcfis l'un et l'autre ont pourtant
un intérêt pressant à ne plus
s'ignorer. Si le monde, au sor
tir de l'effroyable crise qu'il tra
verse, veut retrouver quelque
équilibre, il faudra bien que
beaucoup de cloisons faites de
préjugés tenaces disparaissent
ou du moins s'abaissent. La re
naissance est à ce prix,
L'Europe s'était donné pour
lâche d'éduquer l'Asie. Œuvre
entreprise dans un dessein qui,
comme l'observe Ms Duboscq
avec quelque ironie, « n'é'lût
pas absolument désintéressé© »
et dont certains fruits ont été
inattendus. Les Occidentaux, re
connaissons-le, n'ont pas pré-,
cisément brillé par la prévoyan
ce. « Il est pourtant naturel que
des peuples auxquels vous in
culquez votre savoir et vos doc
trines les utilisent et, ce faisant,
prétendent à se placer sur le
même plan que leurs éduca
teurs ». En outre, plus les mé
thodes des Européens se sont
répandues en Asie, plus leur
prestige a déchu. « La guerre
de 1914, cette ruée des Euro
péens les. uns contre les au
tres, acheva de le ruiner ».
Et ce n'est pas la guerre ac
tuelle qui contribuera à le réta
blir...
Les Asiatiques, auxquels
nous avons apporté le goût de
de l'indépendance, s'estiment
aujourd'hui nos égaux en tout,
et mieux encore, car « ils con
servent au fond d 'eux -mêmes
l'orgueil de leur civilisation
qu'ils jugent moralement supé
rieure à la nôtre. « Ce n'est pas
ici le lieu de discuter s'ils ont
tort ou raison, n faut admettre
le fait et en tirer les. conséquen
ces, dont la principale est l'ap
parition d'un élément nouveau
de nature à troubler profondé
ment l'équilibre des valeurs qui
nous étaient familières. Car,
comme le dit très justement no
tre confrère, la « présence de
l'Asie » n'a rien d'un phénomè
ne passager, d'une mode sem
blable à celle qui a eu cours au
xvm" siècle. « Il n'est pas dou
teux que l'Asie soit entrée pour
toujours dans le circuit de l'ac
tivité mondiale ».
Devant un fait aussi considé
rable, quelle doit être l'attitude
morale de l'Europe ? Défensive,
agressive, indifférente ? « Sim
plement chrétienne », répond
sans hésiter M. Duboscq, c'est-à-
dire inspirée par les sentiments
« d'amour au sens de charité »,
d'amour du prochain « qui sont
l'essence du christianisme », A
cet égard, la conduite des Eu
ropéens, dans leurs rapports
avec les Asiatiques, n'a pas été
sans reproche. « Chez l'étran
ger habitué à tout diriger et à
toujours commander », a écrit
Mgr de Guébricmt, qui avait su
pénétrer l'âme des peuples
d'Extrême-Orient, « on devine
à chaque instant le sentiment
d'une supériorité qui ne veut
pas être contestée et qui n'ad
met même pas le principe de
l'égalité des races. On s'en in
digné et, à juste titre, on s'ir
rite des abus souvent criards
qu'entraîne cet orgueil ». Qu'il
Y ait là une « manière » à mo
difier, les blancs commencent à
s'en rendre compte. Il est re
grettable que ce soit un peu
tard et sous la pression des évé
nements.
Il est superflu d'insister sur
la portée immense de la « pré
sence de l'Asie » au point de
vue économique. Notons seule
ment qu'il ne peut plus être
question d'une exploitation du
territoire et des produits asiati
ques par les Européens, et qu'il
faudra, de toute nécessité et
quelle que soit l'issue de la
guerre, en venir à «n système
d'échanges internationaux ou
intercontinentaux assurant à
chacun la part de matières pre
mières qui lui est indispensable.
« Tant qu'un peuple », a dit M.
Sumner Welles, secrétaire au
Département d'Etat américain
appuyant ainsi malgré lui la
thèse soutenue dans les Etats
'totalitaires, « possédera un mo
nopole sur les ressources habi
tuelles dont tous les peuples ont
besoin, il ne pourra exister de
base pour un monde établi sur
la justice et la paix».
La place nous manque pour
suivre M. Aandré Duboscq dans
les aperçus sur le bouddhisme,
dont un . des traits marquants
est le sentiment de pitié pour
tous les êtres, mais qui manque
du « principe de vie », de la
« flamme », qui caractérisent la
charité chrétienne. Il revient
dans sa conclusion sur la vo
lonté des Asiatiques « de reje
ter dorénavant toute tutelle de
l'Europe », sur leur refus de te
nir les Européens pour les « gui
des de l'humanité ». Ayant tiré
de l'Occident ce qui pouvait
leur servir et faciliter leur dé
veloppement dans l'ordre maté
riel, débarrassés des entraves
qui ont longtemps retardé leur
essor, ils entendent maintenant
voler de leurs propres ailes. A
nous de nous. adapter à cette
situation nouvelle et de trouver
le joint pour établir une colla
boration profitable aux deux
parties.
J. DELEBECQUE.
LA RELEVE
Arrivée de nouveaux
convois de rapatriés
Compiôgne, 2 mars. — Un Impor
tant oonvol de prisonniers rapatriés
est arrivé à Compiôgne à 12 h. 35.
Accueillis au train par les autorités
locales,, Ils dnt été dirigés sur le
centra de réception qu 'ils quitteront
ce soir même pour aller retrouver
leurs familles.
Paris. — TJn train de prisonniers
libérés au titre de la relève est arrivé
à 11 heures à la. gare du N-ord.
iimnmimiHiiHimiUBUHiiiiiHH
CERCLE SAINT-LOUIS
à Toulouse
LE DIMANCHE 7 MARS
à 16 heures
DANS LES SALONS DE
LA CIGARETTE
20, rue Saint-Antoine-du-T.
Léon DAUDET
Conférence
par René ERECY
Lecture de quelques passages
choisis des œuvres de Léon
Daudet, par Léon Ghanoeref.
LES ELECTIONS
TURQUES
Angora, 2 mars. — Les résul
tats des élections qu. ont eu lieu
dans toute la Turquie De 28 fé
vrier sont considérés comme une
manifestation éclatante de con
fiance dans la politique du gou
vernement Saradjoglou.
Le président ïnonu, le président
diu conseil Saradjoglou ont été
élus à runanilmté dans leur cir
conscription, tandis qiue tous les
ministres e,t députés occupant un
poste influent dans les commis
sions de l'administration oint rem
porté des succès éclatants.
Comme on le prévoyait, ces
élections n'ont changé en rien la
constitution politique du Parle
ment, bien que des changements
considéirables en soient résultés
dans» la composition de la nou
velle assemblée, par suite de
l'éohec de vtogt-neuf anciens dé
putés, parani 'lesquels plusieurs
notabilités, notamment de la
presse.
nutes
Nouvel entretien du comte Ciano
et de Mgr MagKone
Cité du Vatican, 2 mars. — Le
cardinal Maglione, secrétaire
d'Etat, a rendu hier matin au
comte Ciano, nouvel ambassadeur
d'Italie auprès du Saint-Siège, la
visite que celui-ci lui avait faite.
Les deux hommes d'Etat se sont
entretenus pendant environ 45 nii-
LA SITUATION MILITAIRE
SUR LE FRONT
DE L'EST
La bataille
d'hiver continue
EN AFRIQUE DU NORD
Le général Montgomery
s'apprête-t-il à attaquer
vigoureusement
la ligne Mareth ?
La reprise, confirmée maintenant, de Kramatorskaïa, que les Soviets
avaient occupé en février dernier, écarte la menace d'encerclement que
la progression bolchevique faisait peser sur le Donbass et fait obstacle
à l'action des Rouges en direction du Dniepr.
Les. milieux officiels allemands remarquent que les succès marqués
par la Wehrmacht sont d'autant plus significatifs qu'ils l'ont été sur
des formations d'élite dotées d'un matériel excellent. Les formations
allemandes se sont en partie heurtées à des unités de la garde qui,
renouvelant tout récemment les traditions de l'armée impériale, sont
dotées de drapeaux qui, d'après les documents trouvés, avaient été
remis avec tout le cérémonial d'avant 1914. Quels que soient les avan
tages acquis par la contre-offensive allemande dans le secteur Donets-
Dniepr, les opérations actuelles n'en ont pas moins un caractère local.
d'importantes concentrations de
troupes soviétiques dans la partie
nord du lac, où un autre effort
offensif des bolcheviks paraît pro
bable.
XXX
Dès le début des dernières opé
rations en Tunisie centrale, les mi
lieux autorisés allemands avaient
tenu à souligner, à l'encontre des
affirmations anglo-américaines, que
l'armée Rommel n'avait pas, à pro
prement parler, déclenché l'offen
sive dans ce secteur. Il se serait
donc simplement agi de vastes
actions de dégagement qui ont
abouti, comme on le sait, à des
percées profondes à l'intérieur des
lignes anglo-américaines.
De Berlin on annonce aujour
d'hui que ces opérations touchent
à leur fin et que les Germano-Ita
liens se concentrent solidement sur
leurs positions de départ.
(Voir la suite en deuxième page.)
La contre-offensive du printemps,
dont la préparation est activement
menée par le haut commandement
allemand, n'est pas encore commen
cée, Du reste, dans les autres sec
teurs du front oriental, les troupes
allemandes se tiennent toujours sur
la défensive et l'on s'attend à de
nouveaux assauts soviétiques.
Dans le secteur de la Mious, on
observe de très fortes concentra
tions de troupes rouges. Le com
mandement soviétique parait dé
cidé à essayer de gagner la mer
d'Azov et de couper la ligne Ta-
ganrog-Stalino,
, Dans le secteur d'Orel, où, les
troupes allemandes ont légèrement
amélioré leurs positions, de vio
lentes contre-attaques soviétiques
ont été déclenchées.
Enfin, alors que les Rouges ef
fectuent de très fortes attaques
dans le secteur sud du lac Ilmen,
l'observation aérienne a décelé
L'assouplissement
de la ligne
de démarcation
PREMIÈRES JOURNÉES DE LIBRE
CIRCULATION A TRAVERS LE TERRITOIRE
Comment la S. N. C. F.
a assuré
les déplacements
Paris, 2 mars. — La première
journée de libre circulation è tra
vers le territoire n'a pas apporté
une perturbation notable dans les
accès aux grandes gares parisien
nes. Si le public se presse toujours
aux guichets de location, les dé
parts s'effectuent dans le calme.
Tout permet de croire que, gra.ee
aux efforts de la S.N.C.F. — créa
tion de trains supplémentaires et
organisation de l'admission "des
voyageurs — satisfaction pourra
être donnée à tous.
Dans les gares de Paris-Lyon et
Austerlitz, si les trains à destina
tion de Lyon, Clermont-Ferrand
se trouvent actuellement complets
Jusqu'à là date limite de location,
il reste des places disponibles pour
les voyageurs se rendant à Nice,
Marseille et, en général, 'sur les
points du territoire les plus éloi
gnés de la capitale.
, D'autre part, bon nombre de per
sonnes négligentes ne possèdent
pas encore leur carte d'identité
réglementaire, absolument indis
pensable pour obtenir accès dans
les trains. Sans doute, à. l'occa
sion des prochaines vacances de
Pftques, une affluence plu® consi
dérable sera constatée, mais il est
à peu près certain que les gens
prévoyants pourront effectuer leur
déplacement en toute tranquillité.
Ni lettres ni paquets
recommandés
d'une zone à l'autre
Paris, 2 mars. — L'autorisation
de correspondre librement avec la
zone non occupée, qui entrait en
vigueur hier, ne paraît pas avoir
jusqu'ici apporté de modification
sensible au service normail des
postes. Il convient, pour commen
cer, de noter que le lundi est géné
ralement un « jour creux » com
me on dit dans l'administration.
La veille étant jour de repos, le
courrier se trouve forcément dimi
nué quant à gon volume.
Ce matin, aux guichets, l'af-
fluence est celle de tous les lundis
matin. A celui des « recomman
dés », un avis rappelle air public
qu'on n'accepte ni lettres ni pa
quets recommandés pour la zone
non occupée.
Un fait a attiré l'attention des
employés des P. T. T., c'est que
le public, contrairement à l'atten
te générale, continue d'utiliser les
cartes de» correspondance inter
zones dont le nombre est sensi
blement le môme aujourd'hui que
les autres jours. Sans doute, dit-
on, les usagers entendent-ils em
ployer les cartes dont ils avaient
fait provision. C'est à la fin de
la journée seulement qu'il sera
possible d'apprécier dans quelle
mesure les Parisiens auront mis
à profit l'autorisation qui leur a
été donnée.
A Moulins
Moulins. — Lundi à 2 h. 45,
l'express de Paris s'anrête en gare.
Une,voix annonce dans un haut
parleur : « Contrôle allemand.
Préparez vos cartes d'identité
seulement ». Cette phrase est plus
qu'un renseignement. Elle marque
la fin d'une entrave et consacre
l'assouplissement de la ligne de
démarcation. A la voix neutre,
officielle et terne, le voyageur,
malgré lui, prête des intonations
émues, au moment où, pour la
première fois depuis bientôt trois
ans, il franchit la ligne sans lais-
sez-passer.
Ce train ressemble étrangement
aux autres avec ses voitures aux
rideaux tirés, sa locomotive aux
phares camouflés.
(Voir la suite en deuxième page.)
iiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiigiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiigiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiigiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiEiiiiiiiii
POLITIQUE
Le ministre des affaires
étrangères du Reich
a longuement conféré
à Rome avec M. Mussolini
' ■■ •••••
M. MUSSOLINI ET M. VON RIBBENTROP •
ONT AFFIRMÉ LEUR VOLONTÉ DE CONTINUEE
LA GUERRE JUSQU'A LA VICTOIRE FINALE
Ils ont également réaffirmé leur volonté de créer
un ordre nouveau qui procurera à toutes les nations
de l'Europe une existence assurée
dans une atmosphère de justice et de collaboration
I. - Pour ne pas compliquer
les choses !...
Nous n'avons jamais arrêté de dire que,
dans les circonstances difficiles que tra
verse le pays et pour les devoirs difficiles
qui lui étaient demandés, il ne fallait pas
se laisser éblouir ni étourdir par les mots-
Lés choses seules importaient. Encore ne
fallait-il pas permettre q-u'eliles soient gâ
tées par les commentaires que l'on en
faisait. L'affaire de la Relève, qui a
fini par donner des résultats positifs, a
failli être stérilisée par les oraisons Mi-
gineuses dont on l'agrémentait d'abord et
où la politique extérieure de l'an deux
mille cinc[ cent soixante-dijç-sept était tres
sée en ingénieuses guirlandes avec les
vues d'Enfantin ou de Fourieir ou celles
de Marx (pour ne pas l'oublier). Nous
avons protesté énergiquement. Nous avons
dit que ce n'était pas tout ça : qu'il
s'agissait de ce dont il s'agissait, d'une
compensation demandée à la France vain
cue, au nom de sa défaite, et répartie
aussi justement que possible entre ceux de
ses fils qui n'étaient pas allés au. feu de
1939 et Jes malheureux prisonnière de
mai-juin 1940. Sur cette, base, les gens
raisonnables pouvaient la comprendre, et
elio finit par être adoptée : certains ara-
teurs officiels modérèrent leur verve
métaphysico-cocandarde, et d'autres môme
s'appliquèrent fermement, clairement, à
parler raison, l'opération put se dévelop
per et se poursuivre avec le succès qu'il
fallait bien lui désirer.
> Une opération nouvelle est entreprise. Il
s'agit d'un autre genre de service au de
hors. On supplie, on conjure les autorités
responsables de ne pas se laisser mettre en
mouvement par des hurluberlus. Cette en
treprise, en elle-même, est plus que délicate
ou que difficile, elle est pénible. Il imperte
qu'elle soit présentée aux Français sans
aucun emploi de terminologie irritante. Ce
n'est pas quand on osef demander à un
grand peuple de cuisants sacrifices qu'il
faut verser dessus le vinaigrai des luttes de
classes ou le vitriol des humiliations natio
nales.
' v
II. — Contre le communisme
intérieur
Une troisième affaire est en vue : la
Milice.
0 bonheur, pour celle-là ! les légitimes
recommandations ne sont plus à faire. On
les a prévenues. On a fait ce qu'il fallait
faire, dit ce qu'il fallait dire, et bien.
Tant cry -e l'on Noël qu'il vient, il est
venu hier dimanche pour ceux d'entre
nous que fâchaient un peu tant de haran
gues et de discours dédiés au constant pé
ril bolchevique sans même dire mot du
péril communiste qui est là, chez nous, et
que nous touchons de la main. Ces vastes
aperçus n'avaient pas seulement le tort
de leur éloignement, ils avaient aussi pour
effet de susciter un nombre infini de dis
putes entre les Français et d'affaiblir la
France par ces divisions intérieures.
Nous voici loin de cette ornière pleine
de boue et gui pourrait assez vite devenir
sanglante. Les hommes responsables ont
senti l'évidence : « il n'est pas besoin »,
disent-ils, « que les Russes franchissent le
Rhin » pour que le péril commencé « à
devenir réalité ». Il existe une « faction
terroriste » pour « exploiter nos querel
les » et « fonder sa victoire sur les désor
dres d'une guerre civile ». Telle est la vé
rité sur laquelle il ne faut pas cesser
d'avoir l'œil ouvert et la main prête ;
« sur le territoire national, les communis
tes recrutent militants et armes. La na
tion tout entière doit se dresser contre
cette ennemie de l'intérieur ».
Et, trait nouveau, non moins clairement
appuyé, on ajoute que « pour son honneur
comme pour sa sécurité », « la France
ne doit pas compter sur le bras de l'Etran
ger ». L'idée d'être sauvés par d'autres
est une folie. Les autres auront assez à
faire pour se sauver eux-mêmes, et nous
serions fous de leur prêteir des générosi
tés gratuites envers d'autres que leurs
frèreg et leurs enfante, déjà fort éprouvés.
La raison opère donc enfin son redres
sement.
Mais, nous en sommes d'autant plus
heureux que les parties de discoure que
nous venons d'extraire ont été lues dans
toutes les Assemblées constitutives de la
Milice qui ont eu lieu dans la zone sud.
Toutes sont tirées du message du chef de
la milice, M. Joseph Darnand. De toute
certitude, on peut dire qu'elles traduisent
et signifient un mouvement de la pensée
du gouvernement et son contact quotidien
avec les faits anciens et nouveaux. Sans
armée, sans marine, sans machines, même
sans armes qui nous soient propres, que
pourrions-nous donc apporter à la guerre
antibolcheviste ? Mais, avec le concours
d'une sûre et solide police, nous pouvons,
chez nous, frapper d'inhibition toute vel
léité révolutionnaire et toute tentative d'ap-
puyëf les hordes de l'Est, en même temps
que nous nous défendrons, avec nos per
sonnes, nos biens, nos foyers, notre civili
sation tout entière.. Celle-ci est guettée,
mais guettée du dedans. Voilà ce qu'il faut
comprendre et ce qui est trop méconnu.
Cette méconnaissance venait de ce que le
sentiment était égaré sur trop de points di
vergents et qui n'avaient rien de commun
avec l'objectif essentiel et central. On dis
persait l'attention. On semait l'objection et
la, discussion. On déchaînait l'absurde tor
rent des philies et des phobies, on se nour
rissait des partis de l'Etranger qui entre
choquaient avec violence des forces ainsi
misérablement gaspillées. Les nouvelles di
rections réintègrent enfin le bon sens. Nous
avions le devoir d'en adresser nos félici
tations à ceux qui ont pris l'initiative de
cette action convenablement mesurée. II
peut en sortir de grands biens. Il n'en sor
tira aucun mal. Il reste simplement à arti
culer avec fermeté cette garde nationale
et sociale volontaire avec les forces d'une
police officielle susceptible de l'appuyer
et d'en être appuyée tour à tour.
III.— «Manque la Tribune>
Manque-t-elle vraiment ? Je cueille ces
mots en les dénaturant peut-être, dans le
texte d'une très vivante et très allante
préface que M. de Monzie vient de mettre
à un recueil de morceaux choisis oratoi
res intitulé : Mémoires de la tribune, qui
va de Mirabeau à Clemenceau. Je ne peux
m'empêcher d'admirer le sentiment très
complexe qui préside à cette revue mi-fi
gue, mi-raisin, où la tendre amitié alterne 1
1 avec un regret quasiment nostalgique, où
éclate aussi le brusque aveu d'un désa
busé. Où donc parle-t-il de boniment, et
à propos de quel illustre ? De plusieurs,
il me semble. Une technique bien connue
et même percée à jour ôte aux gtr&nds ef
fets leur mystère, sans les dépouiller de
révérence, charme et considération.
Ici, pour un lecteur qui a contracté l'habi
tude de ramener autant qu'il le peut la
chose publique (française au dénominateur
de l'injfcéret national, l'opération de l'es
prit la plus naturelle et la plus aisée con
siste à prendre le compas qui mesure le
temps et à constater que l'espace d'années
qui s'étend entre le régime de Mirabeau
et celui de Clemenceau ou de ses com
pagnons successeurs embrasse les cent
cinquante ans durant lesquels nous avons
été envahis à des dates qu'il ne faut pas
oublier (nous ne ferions rien de bon si
nous étions capables de cet oubli), et qui
sont, dans la Première République : 1792
et 1793 ; dans le Premier Empire : 1814 et
1815 ; dans le Second Empire, qui ne fait
qu'un avec la Deuxième Republique : 1870;
pour la Troisième République : 1914 et
1940. Les deux régimes de l'Empire et de
la République nous ont ainsi fait enva
hir sept fois. C'était le temps où les paro
les d'orateur étaient les vraies maîtresses
de la France, comme elles l'étaient
d'Athènes, au tempe de sa démocratie et
de sa décadence. —■ Mais, dit-on, elles ne
régnaient pas sous Napoléon I er . Ecoutons
la réponse de M. de Monzie, car le person
nage de l'Empereur, homme de lettres et
de parole, n'a point de secret pour lui
Les orateurs — à tous moments de l'his
toire — ont été les porte-parole des passiàns
ou des idées d'autrui. Quand ils font part
aux idées, c'est merveille, et cette merveille
s'accompit durant cet espace de dix années
(1789-1799) qui fut dévolu à l'éloquence ré
volutionnaire. Durant ces dix années,le verbe
régna sur la nation, sur les armées, au delà
des frontières. Tout ce déchaînement de
mots finira le 18 Brumaire, mais c'est en
core un orateur qui fermera la bouche aux
orateurs, le prétendrais volontiers que les
victoires at>> Napoléon font tort à ses dis
cours, Il a créé un genre terrible et magni
fique'— l'éloquence dictatoriale dont le des
tin n'a pas été épuisé .. mais la vibration de
cette éloquence napoléonienne n'a point été
égalé..,
Le silence du premier Empire s'explique
et s'excuse par cette voix dominatrice du
premier Empereur,
Et quant à Napoléon III, il faut bien
tenir compte de cette observation que les
plus grands malheurs arrivèrent non à
l'Empire autoritaire mais à l'Empire libé
ral, c'est-à-dire à 1 empire parlementaire,
par qui avaient été ouvertes les portes du
mauvais destin. Là aussi, la tribune, le
son des mots, la chaîne des phrases at
tira l'envahisseur comme l'aimant attire
le fer-
Je ne biaise pas, je ne joue pas avec
la difficulté. On aurait le droit (et peut-
être M. de Monzie lui-même), de nous
dire : — Que faites-vous de votre chère
Restauration ? A-t-on jamais si bien parlé ?
Si abondamment, si brillamment, que sous
Louis XVIII ou sous Charles X, ou même,
encore un peu, sous Louis-Philippe? C'est
une apogée, sans conteste. Et, comme les
rites parlementaires étaient observés avec
Charles MAURRAS.
(Foir la suite en deuxième page,)
Berlin, 2 mars. — On mande de
Rome au D. N. B. :
M. von Ribbentrop, ministre des
Affaires étrangères du Reich, s'est
rendu en Italie sur l'ordre du
Fùhrer du 24 au 28 février.
A son arrivée, il a été reçu par M.
Bastianini, sous-secrétaire d'Etat
italien aux Affaires étrangères ;
MM. Rossé et Albini, sous-secré
taires d'Etat italiens, et de hautes
personnalités de l'Etat, du parti
fasciste et de l'armée italienne,
ainsi que par M. von Mackensen,
ambassadeur d'Allemagne.
Le ministre des Affaires étran
gères du Reich, accompagné du
ministre plénipotentiaire allemand
Ritter, du général Warlimont,
chef adjoint de l'état-major de la
Wehrmacht et des chefs de service
compétents du ministère des Affai
res étrangères allemand. M. Dino
Alfieri, ambassadeur d'Italie à
Berlin, a également participé au
voyage.
Le Duce a reçu M. von Ribben
trop le 25 février. Le ministre al
lemand lui a remis un message
personnel du Fùhrer. Immédiate-
mnt après, une première réunion
a eu lieu à laquelle étaient pré
sents M. Bastianini et les ambas
sadeurs von Mackensen et Dino
Alfieri. Elle a duré quatre heures.
Vendredi, samedi et dimanche,
les entretiens se sont poursuivis
entre le Duce et le ministre des
Affaires étrangères du Reich.
Au cours de ces entretiens, tou
tes les questions relatives à la po
litique européenne et à la con
duite commune de la guerre par
les puissances tripartites ont été
examinées à fond.
Le général Ambrosio, chef de
l'état-major italien et le général
Warlimont, chef adjoint de l'état-
major de la Wehrmacht, ont par
ticipé ainsi que M. Bastianini, qui
avait conféré assez longuement
avec M. von Ribbentrop, à. une
des réunions.
Les entretiens entre le Duce et
le ministre des Affaires étrangères
allemand se sont déroulés dans
une atmosphère de franche cor
dialité et sous le signe de l'ami
tié qui unit le Fùhrer et le Duce.
Ils ont prouvé l'unanimité com
plète des conceptions qui a tou
jours existé entre l'Allemagne et
l'Italie et qui donne la garantie
de la victoire dans cette lutte
commune, que mènent les deux
pays en complète solidarité avec
le Japon et les autres alliés.
Le Duce et le ministre des affai
res étrangères du Retch ont à
nouveau souligné la ferme déci
sion des deux pays de faire la
guerre avec toute la force Néces
saire jusqu'à l'anéantissement
complet des forces militaires en
nemies et la liquidation défini
tive du danger mortel d'une bol-
chevisation de l'Europe.
Ils ont une fois de plus affir
mé avec énergie lia volonté déci
dée de l'Allemagne et de l'Italie
d'instituer en Europe un ordre
nouveau après la victoire défini
tive. Cet ordre procurera à toutes
les nations de l'Europe une exis
tence assurée dans une atmosphè
re de justice et de collaboration
Les nations européennes, libres
de toutes influences Juives et plou
tocratiques, se verront garantir ii
l'intérieur des frontières stables
du grand espace européen la pos
sibilité d'un travail productif <•
de la Justice sociale.
LES CONVERSATIONS
DES EXPERTS
MILITAIRES ET POLITIQUES
En plus des entretiens entre le l>ui
et M. Von Ribbentrop des entrevues
ont eu lieu, en présence du Duce c
du minisire de® affaires étrangère.-
ilu Reicih, entre tes experts militaire*
et politiques des deux pays.
Ont pris part notamment à. ces en
(retiens : M. RMter, ministre piénipo
tentiaire ; le général .Warilinom
M. von Mackensen, ambassadeur du
Reich à Rome ; M. Bastianini, secre
taire d'Etat ; le général Ambrosio et
M. Alfieri, ambassadeur d'Italie à
Berlin.
affaires étrangères d'Italie. Le mlnis
M. von Ribbentrop a été reçu qun
tre fols par Je Duce. Le chef du «ou
verne ment Italien avait en outre in
vité le ministre des affaires étrange
res du Reich à un déjeuner intime
■M. von Ribbentrop était accompagnt
de ses collaborateurs et experts immê
(Mats.
Ce dernier s'est également entre
tenu avec le secrétaire d'Etat Bastia
nlni, Jtouvcau chef du ministère tle.-
tre des affaires étrangères du Reich
a également rendu une visite privée
au comte Ciano, ancien ministre des
affaires étrangères.
M. von Ribbentrop a reçu, en ou
tre, dans îa matinée de dimanche, le
chargé d'affaires japonais ; l'ambas
sadeur d'Espagne ; les ministres plé
nipotentiaires do Finlande, de Rou
manie, dé Hongrie, dè Croatie, de
Slovaquie, ainsi que le ministre de
Bulgarie.
Dans la soirée de dimanche,' M. von
Ribbentrop quitta l'Italie h destina
tion de l'Allemagne pour rendre
compte au Fùhrer des résultats de
son voyage.
Le sôjhc /UT de M. von Ribbentrop.
ainsi que les entretiens qui ont eu
lieu à cette occasion ont été em
preints d'une particulière cordialité
et de l'atmofpliùre de la plu$ franche
camaraderie.
Le foi d'Italie a reçu
Ms von Ribbentrop
Rome, 2 mars. — Le roi Victor-
Emmanuel a reçu le ministre des ar-
tfalros étrangères du Reich dans la
journée de samedi et s'est longue
ment entretenu avec lui. M. von Rib
bentrop a été reçu ensuite par le prince
de Piémon.
M. Mussolini a donné samedi un
diner en l'honneur de M. von Ribben
trop. Etaient présents M. Bastianini,
sous-secrétatre d'Etat aux affaires
étrangères ; M. von Mackensen, am
bassadeur d'Allemagne à Rome, et
M. Dino, Alfieri, ambassadeur d'Italie
à Berlin
Le prince de Piémont
décoré
au nom du chancelier Hitler
Rome. — M. von Ribbentrop a remis
au nom du Kilhrer Des insignes de
grand' Croix de l'Aigle allemand au
prince héritier d'Italie.
la journée
du maréchal
Vichy, 2 mars. — Le Maréchal
de France, chef de l'Etat, s'est
entretenu hier matin avec le
président Laval, chef du gou
vernement. Il a ensuite accordé
audience à M. Corvisy, direc
teur des affaires criminelles et
des grâces «u ministère de la
Justice.
Dans l'après-midi le chef de
l'Etat a ruçu M. Haurez, direc
teur du service du travail! des
jeunes, ainsi que le général
Frère et M. Gentil.
Vichy, 2 mars! — Le président
Laval, chetf du gouvernement, a
reçu hier S.E. M- Bafabanov,mi
nistre de Bulgarie; S.E. M. Dinu
Hiott, ministre de Roumanie ; le
D r Grasset, secrétaire d'Etat
à la Santé ; M. Daiiquier de Pel-
lepoix, commissaire général aux
questions juives, et M. Darnand,
Les* bobards des radios
anglo-américaine
et soviétique
Vichy, 2 mars. — Comme on a
pu le lire d'autre part, le maré
chal Pétain a reçu hier en
audience le général Frère, qui
on s'en souvient, avait été placé
prétendument en liberté surveil
lée pair des radios étrangères tan
dis que certains hebdomadaires
l'avaient fait intenner dans une
ville d'eaux de la Creuse.
Le chef de l'Etat s'est entretenu
également avec M. Gentil de la
mission dont celui-ci est chargé.
M. Gentil avait été enrôlé dans
la dassidence malgré lui par la.
propagande anglo-saxonne. Ces
deux audiences constituent un dé
menti absolu aux allégations, une
foif de pîus mensongères, des ra
dios et des agences anglo-améri
caines, soviétiques et gaullistes.
On redpute aux Etats-Unis
un succès militaire total
des Soviets -
New-York, 2 mars. — Dans un
article du journal New-York Post
la journaliste américaine .bien
connue Mrs Dorothy Thompson
déclare que les Etats-Unis et la
Grande-Bretagne doivent se hâter
de satisfaire^ aux exigences russes,
sinon si les Soviets gagnent la
guerre seuls ils imposeront leur
volonté au moment de la paix.
« Staline, écrit Dorothy Thomp
son, a promis d'accepter la char
te de l'Atlantique garantissant la
liberté à chaque nation, mais il
serait fou d'imaginer qu'une Rus
sie triomphant seule céderait sur
ce point et que les idées bolchevi
ques s'inclineraient devant les
idées démocratiques. De très nom
breux Anglais et Américains s'ima
ginent encore qu'à la fin de la
guerre les deux pays se trouve
ront devant une Russie amoin
drie et affaiblie, mais rien n'est
plus faux. » — (O. F. I.).
Lè manqué dé coordination
entré Londres et Washington
Londres, 2 mars. — Il y a une
curieuse absence de coordination
entre l'Amirauté britannique et le
département de la marine amé
ricaine, remarque l 'éditorialiste
du Daily Mail ; tandis que les au
torités américaines s'efforcent de
faire mesurer au public améri
cain toute l'étendue du péril que
les sous-imarins de l 'Axe nous
font courir, les autorités britan
niques affectent d'atténuer la
menace ; aux Etats-Unis, on pu
blie le montant des pertes ; chez
nous, on les cache. Sans vouloir
évaluer avec précision l'importan
ce du tonnage coulé ces derniers
mois, poursuit l'éditorialiste, il
faut admettre, d'après les commu-
américains, que nous ap
prochons du chiffre le plus alar
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