Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1942-08-28
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326819451
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 août 1942 28 août 1942
Description : 1942/08/28 (Numéro 206). 1942/08/28 (Numéro 206).
Description : Note : édition de Lyon. Note : édition de Lyon.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k768457p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/01/2013
.1
2 exaction
VENDREDI 28 AOUT 1942
LA SITUATION
m ES armée» allemandes ,
iS donnent l'assaut vu «y(*
EL itme fortifie de Stalingrad
ont fait <2t nouveaux pro
grès d leur aile gauche et d leut
[. aile droite. A leur aile gauche, \
. ellet ont élargi leur téte de vont
> au sftd.es t A* Kletthava et /ail
' potier sur la rive gaveHe Ou Don
' | prénant phutturt divisions bltn-'
; déet. A leur aile droite, dans le,
I secteur de Kotelnlkovo. elles sont
> favorisées par les incendies de
! champs de céréales, allumés par
' les projectiles de l'artillerie, et
' poussés par le vent vers les M-
1 gnes' soviétiques. Dans les deux
1 secteurs, 'la situation ist consldt-
' rie d Moscou comme de *>tu» «n
! plus dangereuse Pourtant, le com
' t mandement soviétique n'a pas re-
npncé' encore d sauver Stalingrad
» Il jette tan* cesse dam la bataille
1 de nouvelles réserves, constituée»
' maintenant par des unités d'élite,
\et les défenseurs t'accrochent avec
, une extrême ténacité d liifr, H-
1 .gnes successives de fortins.
Dans le Caucase également,
' l'avance allemande continue, la 1
' prise de ■■ Temriouk, sur la Met
"d'Azov, et de plusieurs défilés dans
' (a région au nord-est de Navoros-
; sttU, ' complique la tdche des dé'
• tenseurs dans le secteur de la Uer\
> Notre. Plus d l'est, lot Allemands 1
1 marchant sur OrdjontMdtt au
raient atteint Prokelnaia, et, pous
sant droit au tud de PlaMgoriK
! dans le massif montagneux, les pa-
> raies' de l'Slbrout, où un détache
ment d'Alpin s allemands a planté
le drapeau d croix gammée, il en
vrai que dans ce secteur, aucun
< çoi vraiment accessible ne permet •
une pénétration massive sur le
versant sud.
Dans la tiglon de Hjev, les for
ces soviétiques ont repris ej ampli
1 fié leurs attaques, et de durs com
bats, sont de nouveau en cours,
tes forces de Tchang-kai-Chth
/poursuivent leur offensive dans U
, Tche-klang et le Kiang-St. Une- tm-
■ portante flotte japonaise est arri
vée dans les parages des lies Salo
mon pour chercher d refouler Us
[ assaillants américains. Bile et( avi
, prises avec les forces aéro-navales
alliées, le résultat de ia bataille
' n'est pa» encore connu
T. M.
Le communiqué
allemand
sur les opérations
Berlin, » aoftt. — Le Haut com
mandement des Forces armées com
munique : Vans lt Caucase, de*
troupes, allemande* de montagne se
sont emparées, après avoir rencon
tré une vigoureuse résistance enne
mie, de plusieurs cols de hautemon-
tagne. Dans le secteur de Stalingrad,
l'adversaire a été rejet* en direction
4e l'est au cour* de combats achar
nés. La vlUe de Stalingrad, où de
grands incendies font rage, a été de
jour «t da nuit attaquée par la
Luftwaffe A la bombe explosive et
incendiaire. Sur (a Volga, un cargo
a été coulé, trois autres endommagea
et un pétrolier incendié.
Dans te > lecteur, situé mu sud-ouest
de Kalouga, ainsi tue dans celui si
tué au nord-ouest de Medyne et dans
cçtui de Hjev, l'ennemi, sans tenir
compte 4e ses propres pertes, a pour
suivi ses attaques avec de puissante!
formations que soutenaient des char*
de combat. Toutes les attaques eane
inles 3e sont effondrées 'devant la
puissance défensive des troupes ail*
mandes, qui n'a pas été ébranlé»
8$ char» ont été anéantis. La
Luftwatfe a infligé A l'ennemi des
pertes extrêmement sanglantes, pim
particulièrement dans le secteur de
Rjev.
Devant téningrad, plusieurs atta
ques adverses ont été repoussée*, par
fois au coûta da combat* corps $
corps. -
JfcXX
Dai" au Si août, l'aviation soviéti
que a perdu s.605 appareils dont
1.9S8 en combats aérien* et S07 par
la D. C. A. 195 ont été abattus pat
des formations de l'armée de terre
ou sont tombés entre leur* mains. Le
reste a été détruit au sol. Durant la
mime période, nous «von* perdu sut
le front oriental-1 *0 appareil*.
X XX
Des tore es de sécurité de la marine
de guerre-ont coulé en mer du Nord
un' aous-marin ennemi. Dans la soirée
da 25 août, -quelques avions britanni
ques, opérant seuls, ont survolé l'Ai
lemagne de l'ouest et lâché des bom
bes isolées .
LE PROCHAIN TIRAGB
DE LA
LOTERIE NATIONALE
AURA LIEU
LE 10 SEPTEMBRE 1M2
Sur le front
d'Egypte
Activité de l'artillerie
et de l'aviation
COMMUNIQUE ITALIEN
Rome, 86 août. — Communiqué
au haut commandement des forces
arçnées Italiennes :
Sur le font égyptien, les tirs de
l'artillerie se sont intensifiés et l'ac
tivité de l'aviation a augmenté.
Deux avions ont été abattus par les
chasseurs allemands, un troisième
a été- détruit par la D.C.A. de To-
brouk, au cours d'une incursion.
Cinq aviateurs, appartenant à un
appareil ennemi abattu dans les en.
Virons de Solioum, ont été faits pri
sonniers. Un de nos sous-marins
n'est pas rentré a sa base. Les fa
milles des membres de l'équipage
ont été prévenues.
En Méditerranée, des chasseurs
allemands ont engagé le combat
avec une formation de bombardiers
anglais qui tentaient d'attaquer un
de nos convois. L'ennemi a été
forcé de lûcher ses bombes loin des
navires. Un « Bauflghter » atteint
est tombé a la mer.
COMMUNIQUE BRITANNIQUE
Le Caire, 86 août. ^ Communl-
Îué du haut commandement brl-
ànnlque en Moyen Orient : .
L'activité de nos patrouilles a
continué dans la nuit du 24 au
25' août.
Dans la Journée de mardi, des
patrouilles < ennemies ont été atta
quées et harcelées dans le secteur
central. Il n'y a rien h signaler sur
l'activité de nos forces terrestres.-
Nos. bombardiers légers, nos chas
seurs et nos chaeseurs-bombardiers
ont fait preuve d'activité au-dessus
du secteur avancé du front. Des
coups au but ont été enregistrés sur
des moyens de transport ennemis.
Nos chasseurs & grand rayon
d'action ont attaqué des moyens de
transport ennemis qui se dirigeaient
vers l'Est, sur la route entre Sol
ioum et Marsa Matrouh. Des pertes
leur ont été infligées.
Le général Ritchie
passera-l-il
en Cons eil de guerre ?
Le Cake, 27 août. On ap
prend dan» les milieux é,gyp
tiens bien informés que le géné
ral Ritchie, ancien commandant
de l'armée britannique en Afri
que du Nord, serait déféré de
vant un conseil de guerre, à
Londres.
Le général aurait à se justi
fier des accusations qui ont été
Portées contre lui dans l'exercice
e son commandement et la di
rection des opérations militaires,
notamment danB l'affaire de To-
brouk.
L'application
de la loi martiale
en Iran
Téhéran, 86 août. — Le premier
ministre a averti la population
qu'en application de la loi mar
tiale,' tous les « éléments subver
sifs • seraient traités avec rigueur.
H a exhorté le peuple iranien a
s'unir et a cesser les dissensions
intestines. Le gouvernement à pu
blié un communiqué attirant l'at
tention de la population sur les
principales dispositions de la loi
martiale. Des arrestations préventi
ves ont été opérées pour assurer le
maintien de l'ordre.
Il dépend du vainqueur d'établi, corrme U
l'a fait aujourd'hui, l'amorce, d'une enten
te qui serait à deux voix. Oh a vu, par les
communs échanges d'ouvriers contre pri
sonniers. des faits positifs de cette colla
boration concrète, qui n'ont aucun rap
A * "
-port avec un coUaEorationisme oratoire,
Sui rassemble à un parti ou à un dogme,
e discutons pas de l'universel, surtout
mis au futur. Parlons de cas comme au
jourd'hui.
Avec toute la France, les prisonniers
heureusement libérés remercieront M.
Hitler ; avec toute la France et tous les
Français, leurs frènss. de captivité feront
des voeux pour que des décisions du
même genre ne soient pas limitées à ce
cas heureux.
III.- Réponse à la question
qu'on ne pose jamais?
Pourquoi, demandons-nous depuis
des pnnées, longues comme des siècles,
— pourquoi les Partis die gauche étaient-
ils pacifistes quand la France était forte,
possessionnée en Europe, armée jusqu'aux
dents, et pourquoi ces mêmes partis de
gauche ont-Ils été bellicistes quand elle
a été faible, désarmée et démantelée 1
Nous le redemandions & propos d'un
article récent de l'Etspotr Français. On
nous écrit :
le me permets de vous adresser, pour . le
dossier de « la question qu'on ne pose jamais
le document ci-joint, gue t'A, F. a, je crois
bien, été la première à citer avant la guerre.
Voici le document, dont la date attire
déjà l'attention, on y est tout-à-fait au
commencement de la mue des partis de
gauche anglais et français :
Déclaration de Molotov au Vil•• Congrès du
Komintern (2 août 1935). — Ledanger le pl us
menaçant pour notre patrie prolétarienne est
la probable agression de la part du fascisme
rapace allemand. Si nous ne réussissons pas &
aiguiller ses forces vers les autre# pays , nou»
ne pourrons conjurer le danger, seul un gou
vernement de front populaire peut se charger
d'attirer sur lui une telle attaque.
Par dose égale nerie, le Front populaire s'est-il chargé
de l'opération? Cepehdant, en 1935 et 30,
ce n'est pas à l'Allemagne qu'il en a
voulu, mais & l'Italie et à l'Espagne...
Donc Molotov n'a été écouté aue plus
tard. Mais notre correspondant ajoute :
Cela confirme le propos que, vers la fin de
1935, tenait, dans un accès de franchise, un
parlementaire radical, que les élections se fe
raient avec grand battage sur les lois sociales,
mais que le noeud réel du contrat de front popu
laire était, pour les communistes, l'obéissance
à Moscou en matière de politique étrangère, —
pour les Francs-Maçons, la lutte a mort contre
l'Italie,
Toutefois, dans la liste des cent quaran
te va-t-en-guerre contre l'Halte, en septem
bre 1935, ce, n'était pas la fran-maçonne-
rie radicale qui faisait la majorité de ces
boute-feux, c'étaient les socialistes de
l'obédience de Blum...
. La solution du problème avance donc
grâce à de nouveaux éléments, Elle n'est
pas acquise «ncore. ;
IV. - Un « grand conseil »
L'Association nationale des Maires de
France tient ses assises à Vichy. L'orga
nisme paraît plus que prospère puisqu'il
est question de le réorganiser et de le
soumettre à un système fédératif tel qu'il
soit désormais composé de groupes ré
gionaux et inter-régionaux.
Les organisateurs estiment que beau
coup de questions sânt d'ordre local et
ns gagnent rien à être portées devant
de grandes assemblées qui n'en ont que
de vague teinture. Une compétence terri
toriale excessive ne fait que nuire à l'ex
pédition rapide des affaires et à leur
exarren par des collaborateurs spéciali
sés. Tout cela doit être ramené à la me
sure de la région.
Le service politique du Petit Dauphi
nois ]ui fait parvenir de Vichy ce ren
seignement : /
Chacune des sections régionales de la Fédé
ration conserverait non autonomie et son orga
nisation propre. ,
Cependant, chaque fols qu'il s'agirait d'inté
rêts communs, les délégués pertnanents des
diverses sections régionales s'assembleraient
pour les discuter et Us défendre. Et c'est ici
qu'apparatt. le rôle des sections interrégionales,
qui auraient à désigner, à leur tour, les délé-
AVEC J.A CHALEUR
...Viennent le« malaises :
maux de tête, vertiges, insom
nies, migraines. Prenez alors
un comprimé d'OXYPIRINE
FAIVRE. Il les dissipera et
l'OXYQUINOTHEINE qu'il con
tient vous préservera d'une
suite fâcheuse.
La boite de 3 comprimés :
1 franc.
Le tube de 20 comprimés r
6 francs.
La botte de 100 comprimés :
20 francs.
'nuit* «• k trwnièn »*««
gués à la Fédération Nationale, qui deviendrait,
en quelque sorte, un Conseil national des mai-
ires à# France, parce qu'il en serait l'émanation
dhec(e et fidèle ; ainsi, l'association nationale
actuelle se transformerait en un organisme
vivant et agissant, dont les groupements
d'Avant-guerre n'ont été qu'une ébauche.
(Ces institutions spontanées, issues de la
nature des choses, et de leur caractère,
Séuvent être fort utiles. Mais tâchons de
ien voir os que nous voyons.
il s'agit, cette fois, d'arriver à la trans
formation d'un organisme privé en un
rouage politique. Le Conseil national des
maires de France peut servir mais peut
usurper.,.' (pardon du gros mot, je veux
être clair). Par ces heures où. le statut
des maires est encore incertain, une
grande assemblée spontanée peut les
unir et les soutenir. Il peut le contraire
et le |>ire.
Quatd 11 s'agissait d'instituer le Sénat,
Gambètta disait que ce serait le grand
conseil des communes de France. Le pro
nostic n'a pu être tenu. Le Sénat a plus
domestiqué et asservi les communes qu'il
ne leur a servi de conseil grand ou petit.
Mais, en l'absence d'un pouvoir central
très vigilant, très fort, même un peu om
brageux, ce grand conseil des maires
pourrait être tenté de prendre un rôle
unificateur qui ne serait pas le sien.
C'est dans leur commune, dans leur pays,
dans leur région, que le pouvoir des maires
quel que soit leur genre' de nomination,
doit s'exercer avec plénitude et auto
rité. Le-soin d'unifier «t; de coordonner la
France appartient à l'Etat, au Gouverne
ment, non à eux et, si. conformément
aux doctrines proposées récemment dans
le Temps, — le pouvoir local était convié
à former le « lien » entre l'Etat et le pays,
ce serait un pouvoir de représentation et
non d 'Initiative centrale. Pour représen
ter les villes et les pays, les maires n'au
raient certainement pas besoin de refor
mer un grand conseil unique qui fasse
concurrence à l'nnité de l'Etat. L'assem
blée régionale et même inter-régionale
est toute désignée pour cet office, elle
n'a pas le moindre besoin de tendre à
l'unité, sa tâche est au contraire de faire
respecter une saine pluralité, avec les
diversité? qu'elle implique.
Faute " de quoi, Monsieur le président
de l'Association de tous les maires de
France pourrait chercher des occasions
de confondre ses fonctions avec celle» du
chef de l'Etat. Et, si le moment était bien
(ou mal choisi),.quelle bombe 1
V. — L'enseignement
des langues néo-latines :
l'espagnol
Un des grands maîtres de l'enseigne
ment des langues du Midi me fait l'hon
neur de m'écrlre :
Dan» ma dernière lettre, je vous avals signalé
te petit nombre de places accordées t cette an-
née, d nos concours hispaniques : deux pour
les hommes et un pour les femmes à l'agré
gation ; un pour les hommes et un pour les
femmes au Certificat d'aptitude à l'enseigne
ment de l'espagnol ; un pour les hommes et
un pour les femmes au nouveau Certificat des
collèges. '■
Or nous avons obtenu, finalement, ces jours
derniers ; trois places pour les hommes et trois
pour les femmes à l'agrégation ; deux pour les
hommes et de die pour les femmes au Certificat
d'aptitude ; une pour les hommes et deux pour
les femmes au nouveau Certificat des Collèges.
C'est donc à peu pris le double de ce que
Von. nous accordait tout d 'abord,
L'important serait, maintenant, que Us ser
vices ministériels et l'administration de l'édu
cation nationale fissent le nécessaire pour que
l'enseignèmerit de la langue espagnole dans les
Lycées t les Collèges e( les Ecoles primaires
supérieures fût traité comme il le mérite et
n'eût pas a souffrir, comme nous-le craignons,
de la nouvelle réforme de l'enseignement ou
plutôt. de son application à la rentrée d'octo
bre.
On n'a que trop tendance, en effet, & réduire
son rôle, à lésiner ave e lui, A le ramener A
quelque chose de tout à fait secondaire, ou
même, purement et simplement, à le supprimer
en certains endroits, dans les Académies où
on - l'enseigne et dans les établissements de
Pari»,
Si itçus voulons ma(n(shlr m France l'éclat
de la culture néo-latine, et si, d'autre part,
nous voulons donner à nos relations avec l'Es
pagne l'importance qu'elles doivent avoir, il
ne fait pas de doute qu'il est urgent d'agir
aveo énergie dans le bon sens.
OUI
Voilà déjà plus de quarante ans que je mène
campagne en faveur des études hispaniques.
H m'a fallu' constamment batailler contre des
forces obscures. Les résultats efficaces auxquels,
avec beaucoup de patience et de volonté, nçus
sommes parvenus petit à petit risquent d'être
compromis si l'on ne redouble pa », en ce mo
ment, d'efforts. L'heure est critique...
Son seulin lent, il ne faudrait point perdre
du terrain, mais il conviendrait maintenant
d'en gagner, par la création de nouvelles
chaires dans les Lycées et les Collèges, Il est
triste, par exemple, d'avoir à constater que de
grandes villes comme Lyon et Marseille n'ont
pas un seul poste d'espagnol.
Il n'y a pas seulement nos relations avec
l'Espagne : il faut songer aussi à toute l'Amé
rique latine, qui, après cette affreuse guerre,
offrira pour nous , d tous égards , lien des pos
sibilités.
Au seul point de vue régional , on ne sau
tait nier l'utilité' d'un pareil enseignement.
QWbn s'en tienne au domaine pratique ou que
l'on songe aux valeurs culturelles, de tous cô
tés, notre esprit est solliçité par la gravité de
ces questions.
Là dessus, un ami me dit :
— Perdez-vous le sens 1
» Vous venez de vous plaindre en trois
numéros consécutifs de la surcharge des
programmes, et voilà que vous approuvez
i'incription ou la réintégration d'une nou
velle matière au programme des langues
•vivantes ? C'est pourtant bien ce qui
émeut vos correspondantes et correspon
dants : les enfants et même les adoles
cents en. mourront,
— Ils .n'en mourront pas, si l'on se tient
à la modération dont je vais faire
preuve. Car ir.es surcharges n'en sont
pas. Je n'ai cessé de demander, pour ma
une autre, •voilà tout.
— Oui, mais pourquoi le sacrifice de
l'anglais ?
— Parce que l'anglais, c'est un fait
d'expérience, s'apprend et vite et bien
par l'usage, malg on ne l'apprend pas,
mais pas du tout, par les exercices sco
laires qui sont du temps perdu. La moi
tié de son vocabulaire, franco-latin' se
sait parce qu'on n'a pas besoin de l'ap
prendre. Le reste demeure à l'état vague
et flottant, vite oublié, faute du degré de
communauté suffisante entre ce langage
et celui des jeunes Français. Au contraire,
l'immense majorité des racines espagno
les nous est commune. .Nous les avons
devinées d'instinct même sans référence
aux règles, i' Suffit donc que celles-ci
soient enseignées avec méthode pour que
l'acquisition soit sérieuse "et durable. Ne
disons pas que c'est trop facile. Ce n'est
pas facile du tout, l'espagnol a ses gros
ses épines. Mais les difficultés- une fois
vaincues, au moins quelque chose en
demeure qui servira : de l'anglais des
classes, rien ne demeure ni ne sert à rien.
Quant à l'utilité, l'espagnol est également
comparable à toute autre langue d'Europe
qu'il soit question de la littérature à la
quelle il introduit (les chefs-d'œuvre de
la langue castillane ne le cèdent à au
cun autre), soit que l'on compare lés sur
faces du globe ou elle est parlée : l'Espa
gne n'est pas plus petite que l'Ile britan
nique, l'Amérique du Sud est presque aus
si vaste que l'Amérique du Nord et, beau
coup moins peuplée, a peut-être ainsi
beaucoup plus d'avenir : terres, nations,
langues dont la vocation et la destination
sont ouvertes et, pour ainsi dire béantes.
Il serait ridicule de ne pas calculer, d'a
près l'état du monde, ou en seront bien
tôt les probabilités d'échange matériels
et mentaux.
Des bouches françaises parlant anglais
trouveront toutes les places prises dans
l'univers : parlant espagnol, et, pouvant
entrer par là dans bien des carrières in
finiment itoins encombrées elles ont une
perspective autrement large et libre.
Troisième considération: « si l'on tient
& rêver de future fédération planétaire et
humaine, il faut commencer par fédérer,
de proche en proche, les populations
dont la langue, la civilisation, la culture,
la religion soient sœurs. C'est le cas de
l'Espagne et de la France. Nos pacifistes
feront Dien d'y prendre garde pour ne né
gliger aucun moyen de salut. On ne peut
reprocher à beaucoup d'Espagnols d'i
gnorer le français. Ne nous laissons pas
aire que nous sommes beaucoup à igno
rer l'espagnol.
Charte* M AU R RAS.
LÂ GUERRE
AÉRO-NAVALE
LA UlFTWAPre
SUR LA GOTE EST
DE L'ANGLETERRE
, Berlin, 26 août. — Le .D. N. B.
annonce qu« des avions de
combat allemands ont jeté, la
nuit dernière, des bombes luc&)
dia'ireè et explosives BUr les
installations militaires de la cote
est de l'Angleterre. Tous les ap-'
pareils sont rentrés & leur base
LES PERTES ALLIEES
DANS L'OCEAN ARCTIQUE
Londres, 86 août — On mande
de New-York :
" Le capitaine de vaisseau
Leland - Lovett, directeur à
Washington du B lire au des Rela
tioris extérieures de la Marine,
a déclaré que les pertes suppor
tées par les convois alliés dans
l'océan Arctique s'élevaient, en
certains cas, à 50 % des mar
chandlses transportées.
DANS LE CIEL DE MALTE
La Valette. 26 août. — On an
sonce olflclellerrent qu'au cours
du mois de juillet 84 civils ont
été tués dans les attaques aérien
nés contre Malte ; 111 ont été
grièvement blessés et 187 légère
ment.
ALERTE AERIENNE
EN GUYANE BRITANNIQUE
Georgeton, 26 août. — Les" for
ces de défense aérienne de la
Guyane britannique ont tiré,
dimanche soir, sur un avion da
nationalité inconnue au cours
d'une alerte aérienne qui a' duré
85 minutes.
Rencontre des Présidents
des Républiques ~
d'Argentine et de Bolivie
Buenos-Alres, 26 août. — On an
nonce officiellement que le prési
dent Cfistillo rencontrera le prési
dent Penaranda, le 17 septembre,
en gare de Yacufba, sur la frontière
argentine-bolivienne.
La déclaration;
de M. Leroy-Ladurie
(Sulto de la l" page) „
Si des abus venaient à se pro
duire, nous serions amenés à! •
prendre les mesures les, plus sé
vères.. Pas de pitié pour qui aura
trahi notre coiulance. Au blé don
né aux animaux répondrait la
saisie au bétail. Le marché noir
des céréales paniflables doit dis
paraître à jamais. Que le? habi
tants des villes ne jalousent pas
les avantages que nou s accordons
aux producteurs.
C'est à vous, citadins, que nous
avons pensé en prenant ces me
sures. En augmentant la ration
du paysan, c'est votre pain que
nous assurons. Une production
accrue, une distribution plus jus
te répondront à la confiance que
nous mettons dans la paysanne
rie.
„ Nous ne voulons plus revoir ces
dissimulations qui nous avaient
frustrés de tant de millions de
quintaux de blé. Nous les déplo
rons, mais nous" étions ir£l pla
cés pour les combattre parce que
sa juste part n'avait pas été re
connue au producteur. Nous som
mes décidés à ne plus les tolérer.
Dè» maintenant nous vouions î
qu'aux avantage» aooordéa aux
paysans corresponde un avantage
immédiat pour les familles cita
dines, Les familles des villes pour,
ront recevoir directement du pro
ducteur une provision de pommes
de terre qui leur assurera line
plu» grande Sécurité durant les
mol» d'Hiver.
La presse publiera prochaine-
ment les détails d'application de
oette décision. Le gouvernement
est Heureux de» résultats, modes
tes mais sûr», qu'il peut ainsi
vou» apporter. Que la miche de
pain, qui ne manquera pas eet
hivrfr sur la table des familles,
soit le symbole de l'amitié fran
çaise.
Maux de tête, vieux mal
nouveau remède
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(•►SOURCES DU *gr
IPESTRINl
RENTES ET OBLIGATIONS, — S %
95.20; 4 % 1917 102.10 : i % 1916 101.80;
5 % 1920 139.80, ; 4 è % B. 100 50 i
C.A.D.N. 5 % 38 121.10. — Obi. du
Trésor i i 1933 1335 ; « % 1034 '206
P.T.T. 4 | 1929*33 6025 • Crédit Natio
nal 1919 Cl!? 1.1920 533 1934 de 1.000
1075 ; 1935 de l.OOO-1030 : Fusion anc.
393 . nouv. 387 ; P.L.M. 8 % 19Î1 A.
474 : !> % A 87».
BANQUE» BT IMMOBILIERES. -
Banque de France, 25.600. — Banque
de Paris, sceo. — B.N.C.t.. 1570. -
Union Paris, 1550. — Comptoir Natio
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Les maniaques
de l'humiliation
Dans un excellent artici# publié au Sa
lut Public,-M. C.-J. Gignoux parle de cette
catégorie, heureusement restreinte, do
Français, qui estiment sans doute que la
France n'a pas encore été assez vaincue,
issez humiliée, et qui éprouvent une sorto
:1e volupté suspecte à crier & tous ms
ichos que notre pavs est pourri jusqu'aux
noëlles, que les élites n'y sont ijius com
posées que d'incapables ei de traîtres, que
a masse y est abrutie par l'alcool, que
;ous les sentiments y sont également avi.
is, touteg les professions déshonorées :
un écrivain, à qui il 11e s'impose pa« de
faire de la publicité non plue «u'à son pro
duit, rient de déverser eu pages d'invectives,
d lmpr&atlons et d'injure» -?Ur la France et
de multiples catégories de Français, histoire
de les inciter & renaître. Et parce «u'it s'e*
prime avec la dernière grossièreté, eet petits
camarades s'accordent pour .reconnaître «n lui
un « tempérament ». ce n'est pas à» ce point
du yue que nous apprécierons cette cacograpble
aussi longuement étlree, mais pour demander,
avec je 11e sais plus Qui. si c'en est bientôt
fini de voir cette sorte de maniaques battre sa
couipe.su? i» poitrine de. 1% France.
M. C.-J. Gignoux lait la distinction fié-
essaire entre les vices des Institutions et
es .vertus du pays :
h est très utile de taire comprendre & nos
concitoyens étourdis ou seulement paresseux les
causes de notre désastre et les conditions , (le no
tre relèvement, mais 11 est aussi intolérable
qu'imbécile ôe laisser entendre que Ut France
tout entière était Jusqu'à maintenant en état
de décomposition, moral* et matérielle.
Le malheur de notr« par» est qu'il n'avait
plus d'institutions et plus d'autorités politiques
et sociales ; i» résultat est qu'il n'était ni «lus
jii moins actif qu'autrefois dan* }« domaine des
idées, de la technique ou de l'invention, nuls
qu 'il ne 1 réalisait » {dus rien. C'est, par exem-
I>1 p . un fait qu'épris «voir invente le char de
combat? nous avons, été écrasé par notre propre
invention, faute d'avoir pu la- développer et
nous en servir. Ainsi de bien d'autres choses no-
taznrneut da la formation de notre Empire colo
nial. dont il est usuel de dire qu'elle s'est pour-
suivie en maintes pfetodes contre 2a volonté
REVUE DE LA PRESSE
réeUe du Gouvernement et du Parlement et
par celle de quelques individus ou milieu* agis
sants. Des grandes entreprises aux plus petites,
- nous ayons vu, en vingt ans, s« développer un
étrange pouvoir d'inhibition, qui tenait il une
invraisemblable organisation de l'appareil poli
tique i la majorité des Français no s'y trompait
1 pas ot ironisait à l'envl sur ce propos, sans
voir que cette ironie était proprement suicidaire.
il faut dire que cette situation ne chan
ge rien aux qualités fondamentales de la race,
qui' attendent seulement un metteur en oeuvre
digne d'elles. Le plus curieux dans la position
des pauvres diables qui se taillent des succès
faciles en diffamant leur pays est qu'ils se pro
clament en même temps ardemment partisans
d'une active participation française aux cons
tructions européennes de ' demain : croient-II»
que ce dessein sera favorisé par la dénonciation
constante de l'imbécllité, de l'impuissance et d'e
. la décomposition progressive de notre pays t
M. C.-J. Gignoux conclut dans ces ter
mes :
11 est scandaleux que des histrions de toute
couleur battent .monnaie avec nos deuils au
milieu d'un silence, sans doute méprisant, mais
dont ils ne tarderont pas & se targuer comme
d'une approbation.
Ceux qui ne trouvent rien de plus utile
à faire, dans les circonstances présentes,
qu'ils couvrir de boue et de crachats la
face de leur patrie blessée auraient peut-
être tort de croire qu'ils auront toujours
le bénéfice du mépris dont ils sont l'objet.
Le mépris n'est ni l'oubli, ni le pardon.
La France ne doit compter
que sur elle
Cette vérité, qu'il est indispensable 'de
rappeler en chaque occasion, est mise
lumière, une fols de plus, dans l'article
de tête d'un journal professionnel lyon
nais, Le petit commerçant :
tes quatre années die la grande guerre ont t
tel point bouleversé les idées traditionnelles
qui firent la force de la France que beaucoup
d'entre nous peuvent «tre excusables d'avoir
écouté les-démagogues gui offraient à leur» élec
teurs les promesses tes plus alléchantes.
Mais que la défaite ne nous ait pas ouvert
les yeux, que les .tragiques Journées de mai-
Juin 1940 ne nous aient pas fait entrer en nous-
mêmes, c'est ce qui montre & quel point nous
avons été pervertis par 93 ans de propagande
marxiste. ■
Nous ne voulons paa comprendre que noue
sommes responsables du désastre et nous ne
voulons pas comprendre que c'est l nous seuls
qu'il appartient de nous tirer de ce mauvais
pas. Au lieu de vivre dons le présent et d'es
sayer de refaire un* âme i, la France, nou#
préférons remettre le sort de notre pays entre
les mains du futur vainqueur. Nous sommes
persuadés que ce vainqueur aura besoin de nous
et que son premier 1014 sera de ré&liur tout
nos désirs. Comme «I le Jour ou il s'egirn da
faire la paix, le principal souci des belligé
rants na sera pas d'essayer de trouver des com
pensations aux énormeê sacrifices consentis pour
la conduite de la guerre.
Et cependant, comme il faut bien vivre, nous
essayons de tirer notre épingle du jeu. Petit II
petit nous perdons tout* pudeur, tous les
moyens sont bons qui permettent de vivre, de
se débrouiller, <£e faire fortune.
Ainsi, cette défaite qui aurait da cristalliser
toutes les énergies françaises autour de l'idée
de (patrie n'a fait qu'accentuer les antagonismes,
que déchaîner les égolsmes.
La France est-elle donc app«lée a disparaître
ou n'aurlons-moua dono pas encore assez souf
fert pour mériter de comprendre que la gran
deur d'un pays n'est faite que par le travail de
ses habitants et par leur unité T -
Les lfranç&is ont cru en 1936 qu'ils pour
raient, sàns effort, éviter la guerrç ; ils
ont cru en 1939 qu'ils pourraient, «ans ef
fort, gagner là guerre ; un trop grand
nombre croient encore, en 1942, qu'ils
pourront, sans effort, 1 échappai; aux con
séquences de la défaite
Moyen-Orient
et second front
Les jours passent, sans que le deuxième
front «oit créé tk l'ouest, .et l'affaire de
Dieppe vient de montrer que la création
da ce second front était singulièrement
difficile. M. L.-0 Frossard, au Mot d'Or-
dre, remarque aveo raison qu'il est tou
jours possible de débarquer sur un point
de la côte européenne quelques comman
dos, ou même quelques divisions. Mais le
second front, ce n'est pas cela :
Lorsque l'on parle du second front, on se
place dans l'hypothèse que quelque part entre
Narwick et Bayonne les Anglo-Américaina au
raient réussi a débarquer et- & maintenir sur
14 continent un nombre d'hommes assez con-
- sidérable pour obliger l'Allemagne & desserrer
..son étreinte sur lé front d* l'Est • toute opéra
tion qui n'atteindrait pas ce résultat devrait
être considérée comme un échec puisqu'elle
manquerait son objet. Le débarquement de quel
ques divisions ne saurait en effet suffire. 11 y
faudrait une véritable armée, cuirassée et mo
torisée, aveo son artUlerle et son infanterie,
mais que de problèmes 4 résoudre au préalable 1
Le transport, d'abord. La protection des convois
ensuite. La.liaison, enfin, entre la métropole et
' le second ■ front. Admettons que les alliés dispo*
sent du tonnage nécessaire, malgré les pertes
que leur inflige la guerre sous-marlne. Admet-
ton» que leur aviation, soit assez puissante pour
couvrir le ciel durant le trajet des bateaux et
le transbordement dés troupes et du matériel.
. Ydlcl l'armée 4'Ulvaslon t pied d'eeuvre. je dirai
tifresqué qn'alot» les difficultés commencent. Qui
. la- ravitaillera 1 Comment la ravitaiilera-t-on t
Dans l'éventualité la plus favorable, l'état du
ciel et l'état de l& mer lui permettront-lis de
recevoir, 6 l'heure dite, -ses vivres, ses maté-
fiels, ses renforts T M'«bJectera-t-on qu'après
tout la question ne se pose pas autrement que
pour .le Iront d'Afrique t L'objection serait bien
peu sérieuse. En Afrique, les deux armées ad
verses affrontent les mêmes difficultés et les
mêmes risques. Sur le continent, l'armée d'in
vasion aurait le dos A la mer, l'armée opposante
toutes les facilités de manoeuvre — et l'Europe
a sa disposition, ne sorte que, b moins d'imagi
ner au bénéfice des aillés une marge énorme
de supériorité dans tous les domaines, naval,
aérien, terrestre, une marge de supériorité A
laquelle ils n'ont pas prétendu Jusqu'Ici, le se
cond front ne serait qu'une terrible aventure
qui se terminerait vite par un immense désas
tre.
Je ne me pique pas d'une clairvoyance, ni
bon sens. Les réflexions que je propose & nos
lecteurs, ils se les sont faites sans doute comme
moi. J'imagine qu'elles les amènent & conclura,
- comme mol, qu'obligée d'être présente sur tous
>s points du monde A la fols, l'Angleterre a
sans doute cru habile d'agiter la menace du
second front, mais qu'elle en aurait moins parlé,
si elle y avait pensé plus profondément.
Les mots ne préparent pas toujours les actes.
Au contraire. Mais à la guerre lis n'en tiennent
pas lieu.
Or, tandis que la création du second
front en Occident devient de plus en plus
improbable, l'avance allemande dans le
Caucase devient de plus en plus dange
reuse pour les pétroles de Bakou et, ulté
rieurement, pour les positions britanni
ques en Asie orientale.
Les Anglo-Saxons ne vont-ils pas subs
tituer au projet chimérique du » second
front » un plan d'o(de massive aux ar
mées soviétiques dans la région du Cau
case ? .
C'est une hypothèse que fait le Temps.
Même le thème du second front & constituer
un Europe, qui fit couler tant d'encre de l'au
tre côté de la Manche et .de l'autre coté de
l'Atlantique, • est délaissé pour l'instant. Cela
ne signifie peut-ctra pas que l'idée soit définiti
vement abandonnée, mais on reconnaîtrait que
dans l'état présent des chose? l'exécution d'un
tel projet ne heurterait à des difficultés & peu
prix insurmontables, par quels arguments M.
Churchill e.t M. Harriman se sont-ils efforces,
t1M lors, d'écarter la menace d'une paix sépa-
r4o A l'Est et de jiersuader M. Staline de la
nécessité, pour la cause commune, de prolonger
0. tout prix la résistance des armées rouges î
Le champ des hypothèses est vaste. Mais il
est & noter que dés le lendemain de la confé
rence de Moscou l'attention de la presse améri
cain» s'est portée tout particulièrement sur les
réglons du Moyen-Orient. Des informations de
presse ont. signalé la présence de M. Churchill
au Caire, à Téhéran, encore ailleurs. Tout se
passerait comme si le Premier britannique avait
voulu se rendre personnellement compte sur
place des possibilités pouvant s'offrir à la coo
pération anglo-russe dans ce Moyen-Orient oa
depuis le Nil jusqu'au golfe Pérslquo les Bri
tanniques et leurs alliés accumulent des forces
et du matériel depuis tant de mois. Les change
ments apportés au haut commandement «n
Egypte constituent une première indication a
c?t égard. Hier on a annoncé que toutes les
forces britanniques stationnées en Irak et en
Iran sont réunies sous le commandement du gé
néral WJlson. La question du commandement
unique se trouve posée. On est enclin A en dé»
gager qu'en conclusion de la conférence de Mot-
cou le Moyen-Orient pourrait bien être le véri
table champ choisi pouir le second front à cons
tituer. Pourtant, on ne doit pas se dissimuler
qu'avec A l'arrlêre-plan l'Inde en révolte, lfcn-
treprlse comporterait des risques sérieux.
Dans le Moyen-Orient, l'appui à l'U. R.
S. S. coïnciderait avec la défense direct»
des possessions et des voies de communi
cations britanniques. C'est sans doute là
le seul genre de considérations qui puisse
décider l'Angleterre à courir au secours
d'un allié en péril autrement qu'avec des
gestes symboliques.
Thierry MAULNIER-
Le .Gérant ; L. GONNET
Imprimerie spéciale
de 1' .< ACTION FRANÇAISE »
71, rue Molière, Lyon
2 exaction
VENDREDI 28 AOUT 1942
LA SITUATION
m ES armée» allemandes ,
iS donnent l'assaut vu «y(*
EL itme fortifie de Stalingrad
ont fait <2t nouveaux pro
grès d leur aile gauche et d leut
[. aile droite. A leur aile gauche, \
. ellet ont élargi leur téte de vont
> au sftd.es t A* Kletthava et /ail
' potier sur la rive gaveHe Ou Don
' | prénant phutturt divisions bltn-'
; déet. A leur aile droite, dans le,
I secteur de Kotelnlkovo. elles sont
> favorisées par les incendies de
! champs de céréales, allumés par
' les projectiles de l'artillerie, et
' poussés par le vent vers les M-
1 gnes' soviétiques. Dans les deux
1 secteurs, 'la situation ist consldt-
' rie d Moscou comme de *>tu» «n
! plus dangereuse Pourtant, le com
' t mandement soviétique n'a pas re-
npncé' encore d sauver Stalingrad
» Il jette tan* cesse dam la bataille
1 de nouvelles réserves, constituée»
' maintenant par des unités d'élite,
\et les défenseurs t'accrochent avec
, une extrême ténacité d liifr, H-
1 .gnes successives de fortins.
Dans le Caucase également,
' l'avance allemande continue, la 1
' prise de ■■ Temriouk, sur la Met
"d'Azov, et de plusieurs défilés dans
' (a région au nord-est de Navoros-
; sttU, ' complique la tdche des dé'
• tenseurs dans le secteur de la Uer\
> Notre. Plus d l'est, lot Allemands 1
1 marchant sur OrdjontMdtt au
raient atteint Prokelnaia, et, pous
sant droit au tud de PlaMgoriK
! dans le massif montagneux, les pa-
> raies' de l'Slbrout, où un détache
ment d'Alpin s allemands a planté
le drapeau d croix gammée, il en
vrai que dans ce secteur, aucun
< çoi vraiment accessible ne permet •
une pénétration massive sur le
versant sud.
Dans la tiglon de Hjev, les for
ces soviétiques ont repris ej ampli
1 fié leurs attaques, et de durs com
bats, sont de nouveau en cours,
tes forces de Tchang-kai-Chth
/poursuivent leur offensive dans U
, Tche-klang et le Kiang-St. Une- tm-
■ portante flotte japonaise est arri
vée dans les parages des lies Salo
mon pour chercher d refouler Us
[ assaillants américains. Bile et( avi
, prises avec les forces aéro-navales
alliées, le résultat de ia bataille
' n'est pa» encore connu
T. M.
Le communiqué
allemand
sur les opérations
Berlin, » aoftt. — Le Haut com
mandement des Forces armées com
munique : Vans lt Caucase, de*
troupes, allemande* de montagne se
sont emparées, après avoir rencon
tré une vigoureuse résistance enne
mie, de plusieurs cols de hautemon-
tagne. Dans le secteur de Stalingrad,
l'adversaire a été rejet* en direction
4e l'est au cour* de combats achar
nés. La vlUe de Stalingrad, où de
grands incendies font rage, a été de
jour «t da nuit attaquée par la
Luftwaffe A la bombe explosive et
incendiaire. Sur (a Volga, un cargo
a été coulé, trois autres endommagea
et un pétrolier incendié.
Dans te > lecteur, situé mu sud-ouest
de Kalouga, ainsi tue dans celui si
tué au nord-ouest de Medyne et dans
cçtui de Hjev, l'ennemi, sans tenir
compte 4e ses propres pertes, a pour
suivi ses attaques avec de puissante!
formations que soutenaient des char*
de combat. Toutes les attaques eane
inles 3e sont effondrées 'devant la
puissance défensive des troupes ail*
mandes, qui n'a pas été ébranlé»
8$ char» ont été anéantis. La
Luftwatfe a infligé A l'ennemi des
pertes extrêmement sanglantes, pim
particulièrement dans le secteur de
Rjev.
Devant téningrad, plusieurs atta
ques adverses ont été repoussée*, par
fois au coûta da combat* corps $
corps. -
JfcXX
Dai" au Si août, l'aviation soviéti
que a perdu s.605 appareils dont
1.9S8 en combats aérien* et S07 par
la D. C. A. 195 ont été abattus pat
des formations de l'armée de terre
ou sont tombés entre leur* mains. Le
reste a été détruit au sol. Durant la
mime période, nous «von* perdu sut
le front oriental-1 *0 appareil*.
X XX
Des tore es de sécurité de la marine
de guerre-ont coulé en mer du Nord
un' aous-marin ennemi. Dans la soirée
da 25 août, -quelques avions britanni
ques, opérant seuls, ont survolé l'Ai
lemagne de l'ouest et lâché des bom
bes isolées .
LE PROCHAIN TIRAGB
DE LA
LOTERIE NATIONALE
AURA LIEU
LE 10 SEPTEMBRE 1M2
Sur le front
d'Egypte
Activité de l'artillerie
et de l'aviation
COMMUNIQUE ITALIEN
Rome, 86 août. — Communiqué
au haut commandement des forces
arçnées Italiennes :
Sur le font égyptien, les tirs de
l'artillerie se sont intensifiés et l'ac
tivité de l'aviation a augmenté.
Deux avions ont été abattus par les
chasseurs allemands, un troisième
a été- détruit par la D.C.A. de To-
brouk, au cours d'une incursion.
Cinq aviateurs, appartenant à un
appareil ennemi abattu dans les en.
Virons de Solioum, ont été faits pri
sonniers. Un de nos sous-marins
n'est pas rentré a sa base. Les fa
milles des membres de l'équipage
ont été prévenues.
En Méditerranée, des chasseurs
allemands ont engagé le combat
avec une formation de bombardiers
anglais qui tentaient d'attaquer un
de nos convois. L'ennemi a été
forcé de lûcher ses bombes loin des
navires. Un « Bauflghter » atteint
est tombé a la mer.
COMMUNIQUE BRITANNIQUE
Le Caire, 86 août. ^ Communl-
Îué du haut commandement brl-
ànnlque en Moyen Orient : .
L'activité de nos patrouilles a
continué dans la nuit du 24 au
25' août.
Dans la Journée de mardi, des
patrouilles < ennemies ont été atta
quées et harcelées dans le secteur
central. Il n'y a rien h signaler sur
l'activité de nos forces terrestres.-
Nos. bombardiers légers, nos chas
seurs et nos chaeseurs-bombardiers
ont fait preuve d'activité au-dessus
du secteur avancé du front. Des
coups au but ont été enregistrés sur
des moyens de transport ennemis.
Nos chasseurs & grand rayon
d'action ont attaqué des moyens de
transport ennemis qui se dirigeaient
vers l'Est, sur la route entre Sol
ioum et Marsa Matrouh. Des pertes
leur ont été infligées.
Le général Ritchie
passera-l-il
en Cons eil de guerre ?
Le Cake, 27 août. On ap
prend dan» les milieux é,gyp
tiens bien informés que le géné
ral Ritchie, ancien commandant
de l'armée britannique en Afri
que du Nord, serait déféré de
vant un conseil de guerre, à
Londres.
Le général aurait à se justi
fier des accusations qui ont été
Portées contre lui dans l'exercice
e son commandement et la di
rection des opérations militaires,
notamment danB l'affaire de To-
brouk.
L'application
de la loi martiale
en Iran
Téhéran, 86 août. — Le premier
ministre a averti la population
qu'en application de la loi mar
tiale,' tous les « éléments subver
sifs • seraient traités avec rigueur.
H a exhorté le peuple iranien a
s'unir et a cesser les dissensions
intestines. Le gouvernement à pu
blié un communiqué attirant l'at
tention de la population sur les
principales dispositions de la loi
martiale. Des arrestations préventi
ves ont été opérées pour assurer le
maintien de l'ordre.
Il dépend du vainqueur d'établi, corrme U
l'a fait aujourd'hui, l'amorce, d'une enten
te qui serait à deux voix. Oh a vu, par les
communs échanges d'ouvriers contre pri
sonniers. des faits positifs de cette colla
boration concrète, qui n'ont aucun rap
A * "
-port avec un coUaEorationisme oratoire,
Sui rassemble à un parti ou à un dogme,
e discutons pas de l'universel, surtout
mis au futur. Parlons de cas comme au
jourd'hui.
Avec toute la France, les prisonniers
heureusement libérés remercieront M.
Hitler ; avec toute la France et tous les
Français, leurs frènss. de captivité feront
des voeux pour que des décisions du
même genre ne soient pas limitées à ce
cas heureux.
III.- Réponse à la question
qu'on ne pose jamais?
Pourquoi, demandons-nous depuis
des pnnées, longues comme des siècles,
— pourquoi les Partis die gauche étaient-
ils pacifistes quand la France était forte,
possessionnée en Europe, armée jusqu'aux
dents, et pourquoi ces mêmes partis de
gauche ont-Ils été bellicistes quand elle
a été faible, désarmée et démantelée 1
Nous le redemandions & propos d'un
article récent de l'Etspotr Français. On
nous écrit :
le me permets de vous adresser, pour . le
dossier de « la question qu'on ne pose jamais
le document ci-joint, gue t'A, F. a, je crois
bien, été la première à citer avant la guerre.
Voici le document, dont la date attire
déjà l'attention, on y est tout-à-fait au
commencement de la mue des partis de
gauche anglais et français :
Déclaration de Molotov au Vil•• Congrès du
Komintern (2 août 1935). — Ledanger le pl us
menaçant pour notre patrie prolétarienne est
la probable agression de la part du fascisme
rapace allemand. Si nous ne réussissons pas &
aiguiller ses forces vers les autre# pays , nou»
ne pourrons conjurer le danger, seul un gou
vernement de front populaire peut se charger
d'attirer sur lui une telle attaque.
Par dose égale
de l'opération? Cepehdant, en 1935 et 30,
ce n'est pas à l'Allemagne qu'il en a
voulu, mais & l'Italie et à l'Espagne...
Donc Molotov n'a été écouté aue plus
tard. Mais notre correspondant ajoute :
Cela confirme le propos que, vers la fin de
1935, tenait, dans un accès de franchise, un
parlementaire radical, que les élections se fe
raient avec grand battage sur les lois sociales,
mais que le noeud réel du contrat de front popu
laire était, pour les communistes, l'obéissance
à Moscou en matière de politique étrangère, —
pour les Francs-Maçons, la lutte a mort contre
l'Italie,
Toutefois, dans la liste des cent quaran
te va-t-en-guerre contre l'Halte, en septem
bre 1935, ce, n'était pas la fran-maçonne-
rie radicale qui faisait la majorité de ces
boute-feux, c'étaient les socialistes de
l'obédience de Blum...
. La solution du problème avance donc
grâce à de nouveaux éléments, Elle n'est
pas acquise «ncore. ;
IV. - Un « grand conseil »
L'Association nationale des Maires de
France tient ses assises à Vichy. L'orga
nisme paraît plus que prospère puisqu'il
est question de le réorganiser et de le
soumettre à un système fédératif tel qu'il
soit désormais composé de groupes ré
gionaux et inter-régionaux.
Les organisateurs estiment que beau
coup de questions sânt d'ordre local et
ns gagnent rien à être portées devant
de grandes assemblées qui n'en ont que
de vague teinture. Une compétence terri
toriale excessive ne fait que nuire à l'ex
pédition rapide des affaires et à leur
exarren par des collaborateurs spéciali
sés. Tout cela doit être ramené à la me
sure de la région.
Le service politique du Petit Dauphi
nois ]ui fait parvenir de Vichy ce ren
seignement : /
Chacune des sections régionales de la Fédé
ration conserverait non autonomie et son orga
nisation propre. ,
Cependant, chaque fols qu'il s'agirait d'inté
rêts communs, les délégués pertnanents des
diverses sections régionales s'assembleraient
pour les discuter et Us défendre. Et c'est ici
qu'apparatt. le rôle des sections interrégionales,
qui auraient à désigner, à leur tour, les délé-
AVEC J.A CHALEUR
...Viennent le« malaises :
maux de tête, vertiges, insom
nies, migraines. Prenez alors
un comprimé d'OXYPIRINE
FAIVRE. Il les dissipera et
l'OXYQUINOTHEINE qu'il con
tient vous préservera d'une
suite fâcheuse.
La boite de 3 comprimés :
1 franc.
Le tube de 20 comprimés r
6 francs.
La botte de 100 comprimés :
20 francs.
'nuit* «• k trwnièn »*««
gués à la Fédération Nationale, qui deviendrait,
en quelque sorte, un Conseil national des mai-
ires à# France, parce qu'il en serait l'émanation
dhec(e et fidèle ; ainsi, l'association nationale
actuelle se transformerait en un organisme
vivant et agissant, dont les groupements
d'Avant-guerre n'ont été qu'une ébauche.
(Ces institutions spontanées, issues de la
nature des choses, et de leur caractère,
Séuvent être fort utiles. Mais tâchons de
ien voir os que nous voyons.
il s'agit, cette fois, d'arriver à la trans
formation d'un organisme privé en un
rouage politique. Le Conseil national des
maires de France peut servir mais peut
usurper.,.' (pardon du gros mot, je veux
être clair). Par ces heures où. le statut
des maires est encore incertain, une
grande assemblée spontanée peut les
unir et les soutenir. Il peut le contraire
et le |>ire.
Quatd 11 s'agissait d'instituer le Sénat,
Gambètta disait que ce serait le grand
conseil des communes de France. Le pro
nostic n'a pu être tenu. Le Sénat a plus
domestiqué et asservi les communes qu'il
ne leur a servi de conseil grand ou petit.
Mais, en l'absence d'un pouvoir central
très vigilant, très fort, même un peu om
brageux, ce grand conseil des maires
pourrait être tenté de prendre un rôle
unificateur qui ne serait pas le sien.
C'est dans leur commune, dans leur pays,
dans leur région, que le pouvoir des maires
quel que soit leur genre' de nomination,
doit s'exercer avec plénitude et auto
rité. Le-soin d'unifier «t; de coordonner la
France appartient à l'Etat, au Gouverne
ment, non à eux et, si. conformément
aux doctrines proposées récemment dans
le Temps, — le pouvoir local était convié
à former le « lien » entre l'Etat et le pays,
ce serait un pouvoir de représentation et
non d 'Initiative centrale. Pour représen
ter les villes et les pays, les maires n'au
raient certainement pas besoin de refor
mer un grand conseil unique qui fasse
concurrence à l'nnité de l'Etat. L'assem
blée régionale et même inter-régionale
est toute désignée pour cet office, elle
n'a pas le moindre besoin de tendre à
l'unité, sa tâche est au contraire de faire
respecter une saine pluralité, avec les
diversité? qu'elle implique.
Faute " de quoi, Monsieur le président
de l'Association de tous les maires de
France pourrait chercher des occasions
de confondre ses fonctions avec celle» du
chef de l'Etat. Et, si le moment était bien
(ou mal choisi),.quelle bombe 1
V. — L'enseignement
des langues néo-latines :
l'espagnol
Un des grands maîtres de l'enseigne
ment des langues du Midi me fait l'hon
neur de m'écrlre :
Dan» ma dernière lettre, je vous avals signalé
te petit nombre de places accordées t cette an-
née, d nos concours hispaniques : deux pour
les hommes et un pour les femmes à l'agré
gation ; un pour les hommes et un pour les
femmes au Certificat d'aptitude à l'enseigne
ment de l'espagnol ; un pour les hommes et
un pour les femmes au nouveau Certificat des
collèges. '■
Or nous avons obtenu, finalement, ces jours
derniers ; trois places pour les hommes et trois
pour les femmes à l'agrégation ; deux pour les
hommes et de die pour les femmes au Certificat
d'aptitude ; une pour les hommes et deux pour
les femmes au nouveau Certificat des Collèges.
C'est donc à peu pris le double de ce que
Von. nous accordait tout d 'abord,
L'important serait, maintenant, que Us ser
vices ministériels et l'administration de l'édu
cation nationale fissent le nécessaire pour que
l'enseignèmerit de la langue espagnole dans les
Lycées t les Collèges e( les Ecoles primaires
supérieures fût traité comme il le mérite et
n'eût pas a souffrir, comme nous-le craignons,
de la nouvelle réforme de l'enseignement ou
plutôt. de son application à la rentrée d'octo
bre.
On n'a que trop tendance, en effet, & réduire
son rôle, à lésiner ave e lui, A le ramener A
quelque chose de tout à fait secondaire, ou
même, purement et simplement, à le supprimer
en certains endroits, dans les Académies où
on - l'enseigne et dans les établissements de
Pari»,
Si itçus voulons ma(n(shlr m France l'éclat
de la culture néo-latine, et si, d'autre part,
nous voulons donner à nos relations avec l'Es
pagne l'importance qu'elles doivent avoir, il
ne fait pas de doute qu'il est urgent d'agir
aveo énergie dans le bon sens.
OUI
Voilà déjà plus de quarante ans que je mène
campagne en faveur des études hispaniques.
H m'a fallu' constamment batailler contre des
forces obscures. Les résultats efficaces auxquels,
avec beaucoup de patience et de volonté, nçus
sommes parvenus petit à petit risquent d'être
compromis si l'on ne redouble pa », en ce mo
ment, d'efforts. L'heure est critique...
Son seulin lent, il ne faudrait point perdre
du terrain, mais il conviendrait maintenant
d'en gagner, par la création de nouvelles
chaires dans les Lycées et les Collèges, Il est
triste, par exemple, d'avoir à constater que de
grandes villes comme Lyon et Marseille n'ont
pas un seul poste d'espagnol.
Il n'y a pas seulement nos relations avec
l'Espagne : il faut songer aussi à toute l'Amé
rique latine, qui, après cette affreuse guerre,
offrira pour nous , d tous égards , lien des pos
sibilités.
Au seul point de vue régional , on ne sau
tait nier l'utilité' d'un pareil enseignement.
QWbn s'en tienne au domaine pratique ou que
l'on songe aux valeurs culturelles, de tous cô
tés, notre esprit est solliçité par la gravité de
ces questions.
Là dessus, un ami me dit :
— Perdez-vous le sens 1
» Vous venez de vous plaindre en trois
numéros consécutifs de la surcharge des
programmes, et voilà que vous approuvez
i'incription ou la réintégration d'une nou
velle matière au programme des langues
•vivantes ? C'est pourtant bien ce qui
émeut vos correspondantes et correspon
dants : les enfants et même les adoles
cents en. mourront,
— Ils .n'en mourront pas, si l'on se tient
à la modération dont je vais faire
preuve. Car ir.es surcharges n'en sont
pas. Je n'ai cessé de demander, pour ma
une autre, •voilà tout.
— Oui, mais pourquoi le sacrifice de
l'anglais ?
— Parce que l'anglais, c'est un fait
d'expérience, s'apprend et vite et bien
par l'usage, malg on ne l'apprend pas,
mais pas du tout, par les exercices sco
laires qui sont du temps perdu. La moi
tié de son vocabulaire, franco-latin' se
sait parce qu'on n'a pas besoin de l'ap
prendre. Le reste demeure à l'état vague
et flottant, vite oublié, faute du degré de
communauté suffisante entre ce langage
et celui des jeunes Français. Au contraire,
l'immense majorité des racines espagno
les nous est commune. .Nous les avons
devinées d'instinct même sans référence
aux règles, i' Suffit donc que celles-ci
soient enseignées avec méthode pour que
l'acquisition soit sérieuse "et durable. Ne
disons pas que c'est trop facile. Ce n'est
pas facile du tout, l'espagnol a ses gros
ses épines. Mais les difficultés- une fois
vaincues, au moins quelque chose en
demeure qui servira : de l'anglais des
classes, rien ne demeure ni ne sert à rien.
Quant à l'utilité, l'espagnol est également
comparable à toute autre langue d'Europe
qu'il soit question de la littérature à la
quelle il introduit (les chefs-d'œuvre de
la langue castillane ne le cèdent à au
cun autre), soit que l'on compare lés sur
faces du globe ou elle est parlée : l'Espa
gne n'est pas plus petite que l'Ile britan
nique, l'Amérique du Sud est presque aus
si vaste que l'Amérique du Nord et, beau
coup moins peuplée, a peut-être ainsi
beaucoup plus d'avenir : terres, nations,
langues dont la vocation et la destination
sont ouvertes et, pour ainsi dire béantes.
Il serait ridicule de ne pas calculer, d'a
près l'état du monde, ou en seront bien
tôt les probabilités d'échange matériels
et mentaux.
Des bouches françaises parlant anglais
trouveront toutes les places prises dans
l'univers : parlant espagnol, et, pouvant
entrer par là dans bien des carrières in
finiment itoins encombrées elles ont une
perspective autrement large et libre.
Troisième considération: « si l'on tient
& rêver de future fédération planétaire et
humaine, il faut commencer par fédérer,
de proche en proche, les populations
dont la langue, la civilisation, la culture,
la religion soient sœurs. C'est le cas de
l'Espagne et de la France. Nos pacifistes
feront Dien d'y prendre garde pour ne né
gliger aucun moyen de salut. On ne peut
reprocher à beaucoup d'Espagnols d'i
gnorer le français. Ne nous laissons pas
aire que nous sommes beaucoup à igno
rer l'espagnol.
Charte* M AU R RAS.
LÂ GUERRE
AÉRO-NAVALE
LA UlFTWAPre
SUR LA GOTE EST
DE L'ANGLETERRE
, Berlin, 26 août. — Le .D. N. B.
annonce qu« des avions de
combat allemands ont jeté, la
nuit dernière, des bombes luc&)
dia'ireè et explosives BUr les
installations militaires de la cote
est de l'Angleterre. Tous les ap-'
pareils sont rentrés & leur base
LES PERTES ALLIEES
DANS L'OCEAN ARCTIQUE
Londres, 86 août — On mande
de New-York :
" Le capitaine de vaisseau
Leland - Lovett, directeur à
Washington du B lire au des Rela
tioris extérieures de la Marine,
a déclaré que les pertes suppor
tées par les convois alliés dans
l'océan Arctique s'élevaient, en
certains cas, à 50 % des mar
chandlses transportées.
DANS LE CIEL DE MALTE
La Valette. 26 août. — On an
sonce olflclellerrent qu'au cours
du mois de juillet 84 civils ont
été tués dans les attaques aérien
nés contre Malte ; 111 ont été
grièvement blessés et 187 légère
ment.
ALERTE AERIENNE
EN GUYANE BRITANNIQUE
Georgeton, 26 août. — Les" for
ces de défense aérienne de la
Guyane britannique ont tiré,
dimanche soir, sur un avion da
nationalité inconnue au cours
d'une alerte aérienne qui a' duré
85 minutes.
Rencontre des Présidents
des Républiques ~
d'Argentine et de Bolivie
Buenos-Alres, 26 août. — On an
nonce officiellement que le prési
dent Cfistillo rencontrera le prési
dent Penaranda, le 17 septembre,
en gare de Yacufba, sur la frontière
argentine-bolivienne.
La déclaration;
de M. Leroy-Ladurie
(Sulto de la l" page) „
Si des abus venaient à se pro
duire, nous serions amenés à! •
prendre les mesures les, plus sé
vères.. Pas de pitié pour qui aura
trahi notre coiulance. Au blé don
né aux animaux répondrait la
saisie au bétail. Le marché noir
des céréales paniflables doit dis
paraître à jamais. Que le? habi
tants des villes ne jalousent pas
les avantages que nou s accordons
aux producteurs.
C'est à vous, citadins, que nous
avons pensé en prenant ces me
sures. En augmentant la ration
du paysan, c'est votre pain que
nous assurons. Une production
accrue, une distribution plus jus
te répondront à la confiance que
nous mettons dans la paysanne
rie.
„ Nous ne voulons plus revoir ces
dissimulations qui nous avaient
frustrés de tant de millions de
quintaux de blé. Nous les déplo
rons, mais nous" étions ir£l pla
cés pour les combattre parce que
sa juste part n'avait pas été re
connue au producteur. Nous som
mes décidés à ne plus les tolérer.
Dè» maintenant nous vouions î
qu'aux avantage» aooordéa aux
paysans corresponde un avantage
immédiat pour les familles cita
dines, Les familles des villes pour,
ront recevoir directement du pro
ducteur une provision de pommes
de terre qui leur assurera line
plu» grande Sécurité durant les
mol» d'Hiver.
La presse publiera prochaine-
ment les détails d'application de
oette décision. Le gouvernement
est Heureux de» résultats, modes
tes mais sûr», qu'il peut ainsi
vou» apporter. Que la miche de
pain, qui ne manquera pas eet
hivrfr sur la table des familles,
soit le symbole de l'amitié fran
çaise.
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C.A.D.N. 5 % 38 121.10. — Obi. du
Trésor i i 1933 1335 ; « % 1034 '206
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nal 1919 Cl!? 1.1920 533 1934 de 1.000
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Meilleure allure'des Electricités et des Métallurgiques. -
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Bonne orientation des Charbonnages, alors que les Produits Chi
miques, très recherchés, poursuivent leur progression de la veille
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Tonkln. 5625. — Carmaux, cap. '4510.
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Vlcoiffues, 1980. — Boléo. 294. — p«-
narroya, 17». — Schneider. 5100. —
Nickel, 3S00. — Montrambert. 4350. —
Grand'Ci.imbe, 4S£0. — Rochebelle. ,ke
5250. — Loire, silo. - Roche-Molière.
Jce 3900 : cap. 4890. — Aciéries Mai l-
né, 1270, — Aciéries St-Etienne. i.w.
— Salinson, cap 212 . .Ice 170. — Mé
taux, 4450. — liai : Bourbonnais,
3635 : Kéllls 30l) ; nui I.VOll, lî90 ;
Sud-Est, 3350.
PETROLES ET PRODUIT8 OHIMI-
QUE8. — Française des Pétroles. l'iOO.
— Stand, pétroles, 13-;.',. — Xîglne, 5-»M).
— RliOnu Poulenc, 36SS. — Kullimann.
2310. — ftafsa, 3170. — Péchlnev. î.l-.'j.
— St-Gobaln, 7500. — Lumière, sso. —
Glycérines, i8io. — C.erland, B350. —
Colgnet, 2060. — 1/10 Royal, w
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Occidentale, isoo — urass. Qullmés,
24.200. — Compteurs a gai. 1590 —
Peugeot, 1-V20. -- Tcrres-Roujces. 1320.
— Union Européenne, 1970. — Flrml-
ny, 629 — Rochet-Silinelder. —
Chant. Médlerranée. 9300. — Se h .topo
de i.yon, 17.000. — c.lvet-izleux, suon ;
parts, 5095. — Mokta. 18.400. ■- Pavln
B. 4250. — A'ic-at. 2265. — Ouest-Afri
cain, 1820. — Berfrougnan, 1805'. — Ci
rages, 840. — Dunlop, 2040
Les maniaques
de l'humiliation
Dans un excellent artici# publié au Sa
lut Public,-M. C.-J. Gignoux parle de cette
catégorie, heureusement restreinte, do
Français, qui estiment sans doute que la
France n'a pas encore été assez vaincue,
issez humiliée, et qui éprouvent une sorto
:1e volupté suspecte à crier & tous ms
ichos que notre pavs est pourri jusqu'aux
noëlles, que les élites n'y sont ijius com
posées que d'incapables ei de traîtres, que
a masse y est abrutie par l'alcool, que
;ous les sentiments y sont également avi.
is, touteg les professions déshonorées :
un écrivain, à qui il 11e s'impose pa« de
faire de la publicité non plue «u'à son pro
duit, rient de déverser eu pages d'invectives,
d lmpr&atlons et d'injure» -?Ur la France et
de multiples catégories de Français, histoire
de les inciter & renaître. Et parce «u'it s'e*
prime avec la dernière grossièreté, eet petits
camarades s'accordent pour .reconnaître «n lui
un « tempérament ». ce n'est pas à» ce point
du yue que nous apprécierons cette cacograpble
aussi longuement étlree, mais pour demander,
avec je 11e sais plus Qui. si c'en est bientôt
fini de voir cette sorte de maniaques battre sa
couipe.su? i» poitrine de. 1% France.
M. C.-J. Gignoux lait la distinction fié-
essaire entre les vices des Institutions et
es .vertus du pays :
h est très utile de taire comprendre & nos
concitoyens étourdis ou seulement paresseux les
causes de notre désastre et les conditions , (le no
tre relèvement, mais 11 est aussi intolérable
qu'imbécile ôe laisser entendre que Ut France
tout entière était Jusqu'à maintenant en état
de décomposition, moral* et matérielle.
Le malheur de notr« par» est qu'il n'avait
plus d'institutions et plus d'autorités politiques
et sociales ; i» résultat est qu'il n'était ni «lus
jii moins actif qu'autrefois dan* }« domaine des
idées, de la technique ou de l'invention, nuls
qu 'il ne 1 réalisait » {dus rien. C'est, par exem-
I>1 p . un fait qu'épris «voir invente le char de
combat? nous avons, été écrasé par notre propre
invention, faute d'avoir pu la- développer et
nous en servir. Ainsi de bien d'autres choses no-
taznrneut da la formation de notre Empire colo
nial. dont il est usuel de dire qu'elle s'est pour-
suivie en maintes pfetodes contre 2a volonté
REVUE DE LA PRESSE
réeUe du Gouvernement et du Parlement et
par celle de quelques individus ou milieu* agis
sants. Des grandes entreprises aux plus petites,
- nous ayons vu, en vingt ans, s« développer un
étrange pouvoir d'inhibition, qui tenait il une
invraisemblable organisation de l'appareil poli
tique i la majorité des Français no s'y trompait
1 pas ot ironisait à l'envl sur ce propos, sans
voir que cette ironie était proprement suicidaire.
il faut dire que cette situation ne chan
ge rien aux qualités fondamentales de la race,
qui' attendent seulement un metteur en oeuvre
digne d'elles. Le plus curieux dans la position
des pauvres diables qui se taillent des succès
faciles en diffamant leur pays est qu'ils se pro
clament en même temps ardemment partisans
d'une active participation française aux cons
tructions européennes de ' demain : croient-II»
que ce dessein sera favorisé par la dénonciation
constante de l'imbécllité, de l'impuissance et d'e
. la décomposition progressive de notre pays t
M. C.-J. Gignoux conclut dans ces ter
mes :
11 est scandaleux que des histrions de toute
couleur battent .monnaie avec nos deuils au
milieu d'un silence, sans doute méprisant, mais
dont ils ne tarderont pas & se targuer comme
d'une approbation.
Ceux qui ne trouvent rien de plus utile
à faire, dans les circonstances présentes,
qu'ils couvrir de boue et de crachats la
face de leur patrie blessée auraient peut-
être tort de croire qu'ils auront toujours
le bénéfice du mépris dont ils sont l'objet.
Le mépris n'est ni l'oubli, ni le pardon.
La France ne doit compter
que sur elle
Cette vérité, qu'il est indispensable 'de
rappeler en chaque occasion, est mise
lumière, une fols de plus, dans l'article
de tête d'un journal professionnel lyon
nais, Le petit commerçant :
tes quatre années die la grande guerre ont t
tel point bouleversé les idées traditionnelles
qui firent la force de la France que beaucoup
d'entre nous peuvent «tre excusables d'avoir
écouté les-démagogues gui offraient à leur» élec
teurs les promesses tes plus alléchantes.
Mais que la défaite ne nous ait pas ouvert
les yeux, que les .tragiques Journées de mai-
Juin 1940 ne nous aient pas fait entrer en nous-
mêmes, c'est ce qui montre & quel point nous
avons été pervertis par 93 ans de propagande
marxiste. ■
Nous ne voulons paa comprendre que noue
sommes responsables du désastre et nous ne
voulons pas comprendre que c'est l nous seuls
qu'il appartient de nous tirer de ce mauvais
pas. Au lieu de vivre dons le présent et d'es
sayer de refaire un* âme i, la France, nou#
préférons remettre le sort de notre pays entre
les mains du futur vainqueur. Nous sommes
persuadés que ce vainqueur aura besoin de nous
et que son premier 1014 sera de ré&liur tout
nos désirs. Comme «I le Jour ou il s'egirn da
faire la paix, le principal souci des belligé
rants na sera pas d'essayer de trouver des com
pensations aux énormeê sacrifices consentis pour
la conduite de la guerre.
Et cependant, comme il faut bien vivre, nous
essayons de tirer notre épingle du jeu. Petit II
petit nous perdons tout* pudeur, tous les
moyens sont bons qui permettent de vivre, de
se débrouiller, <£e faire fortune.
Ainsi, cette défaite qui aurait da cristalliser
toutes les énergies françaises autour de l'idée
de (patrie n'a fait qu'accentuer les antagonismes,
que déchaîner les égolsmes.
La France est-elle donc app«lée a disparaître
ou n'aurlons-moua dono pas encore assez souf
fert pour mériter de comprendre que la gran
deur d'un pays n'est faite que par le travail de
ses habitants et par leur unité T -
Les lfranç&is ont cru en 1936 qu'ils pour
raient, sàns effort, éviter la guerrç ; ils
ont cru en 1939 qu'ils pourraient, «ans ef
fort, gagner là guerre ; un trop grand
nombre croient encore, en 1942, qu'ils
pourront, sans effort, 1 échappai; aux con
séquences de la défaite
Moyen-Orient
et second front
Les jours passent, sans que le deuxième
front «oit créé tk l'ouest, .et l'affaire de
Dieppe vient de montrer que la création
da ce second front était singulièrement
difficile. M. L.-0 Frossard, au Mot d'Or-
dre, remarque aveo raison qu'il est tou
jours possible de débarquer sur un point
de la côte européenne quelques comman
dos, ou même quelques divisions. Mais le
second front, ce n'est pas cela :
Lorsque l'on parle du second front, on se
place dans l'hypothèse que quelque part entre
Narwick et Bayonne les Anglo-Américaina au
raient réussi a débarquer et- & maintenir sur
14 continent un nombre d'hommes assez con-
- sidérable pour obliger l'Allemagne & desserrer
..son étreinte sur lé front d* l'Est • toute opéra
tion qui n'atteindrait pas ce résultat devrait
être considérée comme un échec puisqu'elle
manquerait son objet. Le débarquement de quel
ques divisions ne saurait en effet suffire. 11 y
faudrait une véritable armée, cuirassée et mo
torisée, aveo son artUlerle et son infanterie,
mais que de problèmes 4 résoudre au préalable 1
Le transport, d'abord. La protection des convois
ensuite. La.liaison, enfin, entre la métropole et
' le second ■ front. Admettons que les alliés dispo*
sent du tonnage nécessaire, malgré les pertes
que leur inflige la guerre sous-marlne. Admet-
ton» que leur aviation, soit assez puissante pour
couvrir le ciel durant le trajet des bateaux et
le transbordement dés troupes et du matériel.
. Ydlcl l'armée 4'Ulvaslon t pied d'eeuvre. je dirai
tifresqué qn'alot» les difficultés commencent. Qui
. la- ravitaillera 1 Comment la ravitaiilera-t-on t
Dans l'éventualité la plus favorable, l'état du
ciel et l'état de l& mer lui permettront-lis de
recevoir, 6 l'heure dite, -ses vivres, ses maté-
fiels, ses renforts T M'«bJectera-t-on qu'après
tout la question ne se pose pas autrement que
pour .le Iront d'Afrique t L'objection serait bien
peu sérieuse. En Afrique, les deux armées ad
verses affrontent les mêmes difficultés et les
mêmes risques. Sur le continent, l'armée d'in
vasion aurait le dos A la mer, l'armée opposante
toutes les facilités de manoeuvre — et l'Europe
a sa disposition, ne sorte que, b moins d'imagi
ner au bénéfice des aillés une marge énorme
de supériorité dans tous les domaines, naval,
aérien, terrestre, une marge de supériorité A
laquelle ils n'ont pas prétendu Jusqu'Ici, le se
cond front ne serait qu'une terrible aventure
qui se terminerait vite par un immense désas
tre.
Je ne me pique pas d'une clairvoyance, ni
lecteurs, ils se les sont faites sans doute comme
moi. J'imagine qu'elles les amènent & conclura,
- comme mol, qu'obligée d'être présente sur tous
>s points du monde A la fols, l'Angleterre a
sans doute cru habile d'agiter la menace du
second front, mais qu'elle en aurait moins parlé,
si elle y avait pensé plus profondément.
Les mots ne préparent pas toujours les actes.
Au contraire. Mais à la guerre lis n'en tiennent
pas lieu.
Or, tandis que la création du second
front en Occident devient de plus en plus
improbable, l'avance allemande dans le
Caucase devient de plus en plus dange
reuse pour les pétroles de Bakou et, ulté
rieurement, pour les positions britanni
ques en Asie orientale.
Les Anglo-Saxons ne vont-ils pas subs
tituer au projet chimérique du » second
front » un plan d'o(de massive aux ar
mées soviétiques dans la région du Cau
case ? .
C'est une hypothèse que fait le Temps.
Même le thème du second front & constituer
un Europe, qui fit couler tant d'encre de l'au
tre côté de la Manche et .de l'autre coté de
l'Atlantique, • est délaissé pour l'instant. Cela
ne signifie peut-ctra pas que l'idée soit définiti
vement abandonnée, mais on reconnaîtrait que
dans l'état présent des chose? l'exécution d'un
tel projet ne heurterait à des difficultés & peu
prix insurmontables, par quels arguments M.
Churchill e.t M. Harriman se sont-ils efforces,
t1M lors, d'écarter la menace d'une paix sépa-
r4o A l'Est et de jiersuader M. Staline de la
nécessité, pour la cause commune, de prolonger
0. tout prix la résistance des armées rouges î
Le champ des hypothèses est vaste. Mais il
est & noter que dés le lendemain de la confé
rence de Moscou l'attention de la presse améri
cain» s'est portée tout particulièrement sur les
réglons du Moyen-Orient. Des informations de
presse ont. signalé la présence de M. Churchill
au Caire, à Téhéran, encore ailleurs. Tout se
passerait comme si le Premier britannique avait
voulu se rendre personnellement compte sur
place des possibilités pouvant s'offrir à la coo
pération anglo-russe dans ce Moyen-Orient oa
depuis le Nil jusqu'au golfe Pérslquo les Bri
tanniques et leurs alliés accumulent des forces
et du matériel depuis tant de mois. Les change
ments apportés au haut commandement «n
Egypte constituent une première indication a
c?t égard. Hier on a annoncé que toutes les
forces britanniques stationnées en Irak et en
Iran sont réunies sous le commandement du gé
néral WJlson. La question du commandement
unique se trouve posée. On est enclin A en dé»
gager qu'en conclusion de la conférence de Mot-
cou le Moyen-Orient pourrait bien être le véri
table champ choisi pouir le second front à cons
tituer. Pourtant, on ne doit pas se dissimuler
qu'avec A l'arrlêre-plan l'Inde en révolte, lfcn-
treprlse comporterait des risques sérieux.
Dans le Moyen-Orient, l'appui à l'U. R.
S. S. coïnciderait avec la défense direct»
des possessions et des voies de communi
cations britanniques. C'est sans doute là
le seul genre de considérations qui puisse
décider l'Angleterre à courir au secours
d'un allié en péril autrement qu'avec des
gestes symboliques.
Thierry MAULNIER-
Le .Gérant ; L. GONNET
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