Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1936-05-14
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326819451
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 mai 1936 14 mai 1936
Description : 1936/05/14 (Numéro 135). 1936/05/14 (Numéro 135).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k766333m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
JVingt-neuvième année - N° 135
lÉDITTOlVgnEm^if HEURES»
Jeudi 14 Mai 1936
26 p arls n département de u son
30 cent. départements et colonies
REDACTION ET ADMINISTRATION
i, rue du Boeeaâor (19, avenu• Montaigne)
PARIS <8»>
ORGANE DU NATIONALISME INTEGRAL
Tout ce qui est national est nôtre. — Le Duc d'ORLEANS.
Chef de la Maison de France, fen revendique tous les droits, fen assume
toutes les responsabilités, fen accepte tous les devoirs.
Le Dtic de GUISE, héritier des quarante rois qui, en mille ans, firent la France.
Fondateur î HENRI VÀUGEOIS - Directeur» politiques : LEON DAUDET'et CHARLES MÀURRAS. - Rédacteur en chef : MAURICE PUJO.
ABONNEMENTS S an 6 OUI! 3 nt
francs et Colonies ..... 72fr. S8fr. Ï8fr.
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Adresse télégraphique t AC/ÏOFRAN - PARIS
Téléphone: Administration: Baixsc 53-82 et 83
Rédaction: Balzac 36-38; Publtetti: Balzac S6-83
Après 10 heures do soir : Guteaberg 08-43
Registre du Commerça t Seine M* 78383
On comprend que M. "Blum ne
tienne pas à expliquer aux commerçants
comment le marxisme réalisera la sup
pression du commerce libre et aux
cultivateurs comment il les dépossédera
de leurs champs pour créer des fermes
collectives.
Pierre GAXOTTE, dans << Candide
LE GATISME
SANCTIONNISTE
C'est une maladie curieuse, qui sévit à
^Genève et à Londres et que quelques fai
bles d'esprit, vivant en France, ont attra
pée. Elle consiste, alors que l'Abyssinie
est devenue terre d'Empire italienne, à
maintenir, A titre de punitions , des
sanctions primitivement destinées à ar
rêter la conquête italienne et qui n'ont
manifestement servi à rien d'autre qu'à
ruiner certaines industries des pays sanc-
tionneurs. Cette diathèse, aussi absurde
qu'intempestive, se traduit par un flot de
discours, un écoulement salivaire mêlé de
bile, de vaines et ridicules menaces, des
mictions répétées et des sueurs profuses,
le tout coupé de somnolences. Divers
noms ont été proposés pour cette altéra
tion mentale : la cécilienne, la boncou-
rite, la madariaguette, la bénésarde, la
titulesque, la litvinante. De type aigu,
elle tend à deVenir chronique, avec affai
blissement progressif des facultés menta
les et relâchement des sphincters intesti
naux. Le célèbre professeur Bleuler, de
Zurich, qui a discerné la schizophrénie,
pu perte de contact de l'esprit avec le
réel, étudierait, paraît-il, la question. Elle
rentre en effet dans le cadre de ses tra
vaux, les sailctionno-tardigrades semblant
avoir rompu tout lien avec les réalités
politiques.
Le plus beau, le plus extravagant, et
le plus comique aussi de l'histoire, c'est
que, si les Italiens sanctionnés n'étaient
pas accourus au secours des Français et
des Anglais sanctionnistes enfermés et
assiégés dans les légations d'Addis-
Abéba, après le départ du négus, ces in
fortunés eussent été infailliblement mas
sacrés, et massacrés d'ordre du cher né
gus . Car celui-ci ordonna par écrit la dé
vastation et le pillage, avant de se sauver
comme un putois à parapluie. Lisez plu
tôt cette communication de l'agence Ha-
vas : x
Rome, 12 mai. — On mande d'AddiS-
Abèba à l'agence Stéfani :
D'après une enquête effectuée ces jours-
ci par lès autorités parmi lès éléments eu
ropéens et indigènes à Addis-Abéba, il ap
pert que la dévastation de la ville fut or
donnée par Haïlè Sélassié, par écrit, avant
d'abandonner la ville.
Le 1 er mai, un Conseil d'Empire se réu
nit au Ghebi, sous la présidence du négus,
,pour décider s'il était opportun d'organi
ser une résistance contre les troupes ita
liennes en marche sur Addis-Abéba.
Le Conseil estima impossible la conti
nuation de la guerre et décida que l'empe
reur et le gouvernement devraient, aban
donner la ville, en incitant la population
à s'éloigner pour organiser la résistance
dans le Sud. Le fitaourari Birou prit, à ce
moment, la parole et proposa d'assumer
lui-même le commandement militaire de la
ville avant l'arrivée des troupes italiennes,
afin de livrer la ville au maréchal Bado-
gtio, éviter ainsi une effusion de sang et
sauvegarder la vie et les intérêts des Euro
péens.
Le négus s'opposa nettement à cette sug
gestion, ajoutant que la ville devrait
être détruite et les biens des Euro
péens saccagés sans exception.
Le négus abandonna la ville le 2 mai, à
2 heures, et à 9 heures le pillage commença
par l'attaque d'un magasin qui est la pro
priété d'un Italien, Emmanuel Ganotakis.
Le signal du commencement du pillage
fut donné par le chef de la police lui-
même, le balambaras Franc, et par le di
recteur de la municipalité, le balambaras
Trachelet. Les premiers qui mirent in exé
cution les ordres furent les gardes de po
lice et les soldats de la garde impériale
\présents à Addis-Abéba.
Que les honneurs militaires aient été
rendus, à Djibouti, à ce sanguinaire
fuyard, voilà qui dépasse tout! Les dé
tails fournis ne permettent. pas de dou
ter de l'authenticité dé cette nouvelle.
lAu moins Guillaume II, le prédécesseur
jdu négus, — moins le parapluie — en se
feauvant de Spa après la défaite, n'avait-
il pas ordonné là destruction de cette
yille et de ses habitante!
La dépêche suivante de Londres, néan
moins, est assez « consolante », comme
on dit à la Croix, car elle prouve que
vingt députés conservateurs à la Cham
bre des communes échappent au gâtisme
sanctionnistc :
Londres, 12 mai. — En : réponse à la
motion déposée hier soir par dix-neuf dé
putés gouvernementaux, demandant le
■ maintien des sanctions contre l'Italie, un
autre groupe de vingt députés conserva
teurs a adopté aujourd'hui une motion de
mandant, au contraire, l'abolition immé
diate des sanctions.
Cette motion est rédigée en Ces termes :
« La Chambre, estimant que les sanc-
;« tions actuellement adoptées, à l'occasion
« du conflit italo-éthiopien, ont été im-
;« puissantes a arrêter l'agresseur, se dé-
;« clore d'avis qu'il serait contraire aux
I« intérêts de la paix et du commerce mon-
'« dial, et contraire aux intérêts des tra-
;« vailleurs, de maintenir ces sanctions
;« pour poursuivre une politique de re-
;« vanche. »
Dans quelques jours, un cabinet pré
sidé par le sanctionni&sime Léon Blum
sera chez lions aux affaires. Blum jetait
dans le Populaire, qui n'était pas encore
le Moniteur officiel, feu et flamme pour
le Covenant, 1 il y a de cela quelques se
maines. Il demandait l'embargo sur le
pétrole, le blocus, la fermeture du canal
de Suez et autres mesures menant droit
à la guerre. Le maréchal Badoglio, par
ses étonnantes victoires, a mis ordre à
tout cela. Que va faire maintenant le
chef des S. F: I. O. et inaître de nos des
tinées? Le gâtisme sanctionniste va-t-il
prendre chez lui la forme aiguë et con-
vulsivante, ou bien la forme léthargique
chronique? That is the question,' dirai-je
avec MM. Austen Chamberlain et Wins
ton Churchill.
Léon DAUDET.
P.-S. — Le pompon de la sanctionnite
démentielle appartient à l'évêque angli
can de Liverpool, qui se serait écrié l'au
tre jour, en chaire : « Chaque jour, je
« suis plus honteux que jamais d'être
« un blanc! »
Sa Grandeur a un moyen bien simple
de sortir de cette honte : qu'elle se fasse
passer au noir abyssin!
Monseigneur, il suffit, pour calmer votre rage,
Que vous vous procuriez une boîte à cirage.
iHuimimmiiummuimiHMHiiiinnuiiuiiiiHiimiiiiuiiiiiiuiiiimi
INSTITUT D'ACTION FRANÇAISE
lundi 18 Mai 1936
A MAGIC-CITY
180. rue de l'Université
GRANDE REUNION
SOUS LA PRESIDENCE DE
LEON DAUDET
CHARLES MAURRAS
PARMI LES ORATEURS, MESSIEURS
D' ALAJOUANINE
Prof es. agrégé à la Faculté
de Médecine de Paris
BERNARD FA Y
Prof. au.Collège de France
LOUIS DUNOYER
" Professeur ——
à ia Faculté des Sciences
Entrée gratuite pour les étudiante
, et les membres de renseignement
Les. outres personnes trouveront, à partir de demain
des cartes à 5, 10 et 15 francs au siège de |*« Etudiant
français?, 33, rue/Saint-Andréa des-Arts et à
f «Action française», l/ruedu Boccador
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Le banquet
du Cercle Fustel de Coulanges
Hier soir a eu lieu, à l'hôtel des Sociétés
savantes, le banquet annuel du Cercle Fus
tel de Coulanges. Jamais on n'y avait été
aussi nombreux. Membres du Cercle appar
tenant aux trois degrés de l'enseignement
public et de l'enseignement libre, amis de
leur effort, hautes personnalités qui veu
lent y applaudir publiquement, formaient
une assemblée de presque quatre cents
convives. •
M. André Bellessort, de l'Académie fran
çaise, présidait, ayant à ses côtés M. Louis
Dunoyer, président du Cercle, le général
Weygand, M. Abel Bonnard, de l'Acadé
mie française, et Charles Maurras; Mmes
la marquise tiu Luart, la baronne François
de Lassus et la comtesse Joachim de
Dreux-Brézé.
MM. Louis Dunoyer, Henri Bœgner,
Jacquinot, Abel Bonnard, le général Wey-
fand et André Bellessort ont prononcé des
iscours qui ont provoqué'le plus vil en
thousiasme.
Nous donnerons demain un plus ample
compte rendu de Cette très belle soirée.
E C H O S
Le jour de la fête de Jeanne d'Arc, aux envi
rons de 16 heures, près de la station de métro
Maubert, un prêtre d'une cinquantaine d'années
fut violemment pris à partie par deux individus
de 25 à 35 ans.
Après leur avoir dit qu'ils étaient des lâches,
le courageux ecclésiastique leur administra de ma
gistrales gifles. Comme il reprenait sa route, ses
agresseurs, pâles de rage, Vomirent d'ignobles in
jures, promettant de le retrouver et de « faire
comme en Espagne ».
Parmi les rares témoins se trouvait une jeune
fille d'A. F. Elle seule intervint, prenant par le
bras l'un des apaches du Front populaire pour
l'empêcher de suivre le prêtre.
Finalement, les deux gredins se retirèrent.
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Jeudi' 14 mai, à 20 h. 30, au Théâtre de la Mu
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LA POLITIQUE
I. Deux marottes de M. Blum
Comme le rappelle plus haut Léon
Daudet, une des obsessions maladives de
M. Léon Blum tient aux '"sanctions, parce
que les sanctions signifient ou signifiè
rent sa loi messianique, sa loi de sans-pa
trie imposée aux nations.
Pour ce signe de ses passions de race,
M. Léon Blum est prêt à faire périr quinze
cent mille hommes.
Nous avons Je devoir de lui redire que
notre risque entraînerait le sien.
Nous devons lui redire avec fermeté
qu'il ne déchaînera pas la guerre impuné
ment.
On ne se laissera pas faire.
On ne le laissera pas faire.
11 va être le maître du pouvoir? C'est
possible. Il ne sera pas maître d'envoyer
le peuple français à l'abattoir.
S'il le fait, il sera le premier abattu.
Pas un homme de cœur ne partirait
pour le front anglo-italien avant d'avoir
tiré justice de M. Léon Blum.
J'aime mieux le lui dire. Par pure hu
manité. La figure de son destin peut
lui épargner de hlâmables excès d'idéo
logie homicide. '
La seconde marotte n'est pas moins dan
gereuse.
C'est le désarmement français sans con
tre-partie allemande. On eût pu l'en croire
guéri. Son discours de dimanche a mon
tré le contraire.
M. Léon Blum se propose de nous dé
sarmer sans qu'Hitler ait posé les armes.
Cela compris, il est trop clair qu'il s'en
suivra de terribles conséquences pour no
tre pays, qui attirera la horde hitlérienne,
une fois qu'il sera désarmé et ouvert. Mais
il n'y a pas de désarmement qui tienne !
le jour de l'agression et de l'invasion,
il restera toujours en France quelques
bons couteaux de cuisine et M. Léon Blum
en sera le ressortissant numéro un.
IL La honte de « Mein Kampf »
On lira plus loin cette information que
je tiens à mettre en vedette :
_ Sur la proposition de M. Géo
Gérald, le conseil général de la Charente
a adopté un vœu demandant « que la vente
et la diffusion, en France, ^du texte origi
nal de « Mein Kampf », livre dit impéris
sable, et dirigé ostensiblement contre nous,
soient facilitées; que ce livre soit-répandu
dans" f oui le pays, plus pour nous instruire
et nous prévenir des arrière-pensées qui
nous menacent, et, avec nous, la paix de
l'Europe, que pour en épouser l'esprit de
haine brutal et belliqueux que nous lais
sons à un peuple fanatisé jusqu'au pa
roxysme... Par lui, les Français de tout
rang et de toute condition seront prévenus
et avertis ». —
On sait qu'un exemplaire de Mein Kampf
est remis à tout jeune couple allemand
après la cérémonie du mariage.
•Mais peut-être ne sait-on plus, car l'ou
bli va très vite, que le Livre destiné à
l'éducation nationale des jeunes Allemands
a été soustrait d'office à la connaissance
des Français jeunes ou vieux.
Une traduction complète avait été faite.
Les Editions Latines en avaient tiré un
fort bel in-octavo : la claire connaissance
des intentions, volontés, idées et doctrines
des Allemands était mise à la disposition
des Français.
Soudainement, Hitler s'opposa à la sor
tie du voliïme.
C'était son intérêt_I1 veut nousi assaillir
sans que nous soyons sur nos gardes. Il
veut nous assaillir après nous avoir trom
pés et dupés, comme il a si bien com
mencé à le faire.
Ce qui n'était pas de l'intérêt de la
France, c'est que les Pouvoirs publics
français, saisis de l'affaire, au nom des
traités de commerce, courussent se ruer
au service d'Hitler.
Ils s'y sont rués, cependant!
Vainement l'éditeur offrait-il de consi
gner les droits d'auteur pour établir son
respect de lia propriété littéraire.
Les tribunaux (de commerce, je crois)
donnèrent raison à Hitler, tort à l'intérêt
vital de la Firance.
L'édition fut saisie (12.000 exemplai
res).
Elle n'a pu sortir encore.
Nul Pouvoir national, indépendant et
supérieur à la lettre judaïque de la loi
ne s'est révélé pour intervéhir et pour
dire : — Arrière les Textes et les Codes.
Le tfalut public est la première des lois.
Il est d'intérêt vital que les Français
puissent connaître, dans tout son détail,
ce qu'un Hitler trame contre eux. '
Nulle autorité n'est assez claire ni assez
forte en France pour oser prononcer ce
France d'abord. ~
Les infirmités d'un pouvoir imperson-
nel sont toutes naturelles à la démocratie.
Nous avons le regret de dire que d'au
tres faiblesses et d'autres infirmités mo
rales apparurent à ce propos d'un autre
côté de la France. Ces infirmités, ces bas
sesses apparurent là où devait surgir le
pouvoir spirituel des" bons Français:.dans
nos compagnies littéraires! — dans nos
grandes associations d'écrivains! Il avait
suffi à Hitler de menacer l'industrie litté
raire. et théâtrale française de représailles
'd'ordre économique et financier sur le ter
ritoire de son Empire, pour ranger ces
associations au parti de l'intérêt alle
mand! Leur influence a secondé et même
stimulé l'action de l'Etat français pour
permettre à Hitler d'éehapper à la juste
surveillance de l'esprit public de la
France!
Nos souvenirs sont nets : parmi les
écrivains les plus âpres à imposer la pré
séance des intérêts professionnels et ma
tériels sur les intérêts nationaux (qui en
sont cependant la condition vitale) nous
avons eu le chagrin de compter quelques-
uns de ceux qui mettent le plus volontiers
la main sur leur coeur pour gémir sur la
dureté des temps ou la sécheresse des
âmes et développer les topos d'iin idéa
lisme philosophard assez creux.
Nous échangerions volontiers cette gé
nérosité de mats contre un peu de pitié
pour notre ethair française lâchement ex
posée à la boucherie.
III. Le Communisme condamné
La retentissante condamnation pronon
cée par S. S. le pape Pie XI contre le
Communisme est très commentée. Mais
tout ce discours publié à l'exposition
mondiale de la presse catholique au Va
tican mérite d'être lu avec attention.
Le passage qui déplore l'absentéisme de
la presse allemande témoigne que la vieille
passion pour l'Allemagne n'est pas éteinte
dans le cœur du Vieillard.
Les malheurs qu'il a essuyés de ce côté
ne semblent pas avoir changé grand'-
chose au « Pontificat le plus .allemand
de l'histoire ». Le « grand peuple »
continue à Lui être « particulièrement
cher ». Rien ne guérira cette plaie ! Il
n'est pas un homme civilisé qui n'ait le
devoir d'en déplorer lie malheur : si la
barbarie germanique est méconnue au Va
tican, où sera-t-elle identifiée?
Il faut admirer en revanche le ton
d'ardente affection paternelle et filiale qui
"distingue les félicitations à l'Italie victo
rieuse de l'expédition d'Ethiopie : « Cette
« inauguration coïncide presque exacte-
« ment avec la joie triomphale d'un ibon
« et grand peuple devant une paix qui
« veut être un facteur efficace et un pré-
« lude de la vraie paix européenne et
« mondiale »...
Il sera très intéressant de savoir ce que
pourront bien en penser tous les menteurs
fieffés qui écrivent à I'Aube.
Ils se tairont sans doute, comme ils le
font toujours dans le même cas. Le silence
est le bon refuge des bandits sans hon
neur.
Peut-être feindront-ils une soumission
hypocrite en réponse aux condamnations
religieuses et morales qui finissent par
retomber sur les ap'ôtres de « l'éternel fer
ment révolutionnaire de l'Evangile ».
Mais ce n'est pas de leur côté que se des
sine le plus grave intérêt de l'événement
C'est à gauche, à l'extrême gauche. Dix
années d'erreurs politiques cuisantes doi
vent avoir conduit bon nombre de prolé
taires catholiques dans la clientèle de
I'Huma et du Popu . Ces deux journaux
s'occupent gravement d'un anathème qui
ne les eût guère touchés il y a dix ans.
Mais chez -les communistes, Vaillant-
Couturier se frotte le dos et les lombes
avec une onction qu'a beaucoup admirée
Pierre Tue :
De ■nombreux travailleurs catholiques
nous ont, dès aujourd'hui, conté- leur tris
tesse de voir le Saint-Siège, au moment où
il ne trouve pas un mot pour flétrir l'abo
minable violation du droit et de la simple
humanité commise par l'Italie mussoli-
nienne en Ethiopie, condamner le rap
prochement des communistes et des chré
tiens, unis pour lutter contre la misère et
pour défendre la paix.
« Il est désolant, m'écrit l'un d'eux, de
« voir le Saint-Père parler de ruse et de
« tromperie, là où il ne s'agit que de
« bonne entente et d'aide aux malheu-
« reux...
« Aimez-vous les uns les autres » reste
« ma devise et je crois que beaucoup de
« catholiques pensent comme moi qu'il
« vaut mieux être près des communistes
« qui défendent la famille que d'obéir à
« ceux qui ne cherchent qu'à nous divi-
« ser pour défendre les 200 familles... »
[Pauvre type, idit Tue.]
Nous n'avons pas, nous laïques , à nous
immiscer dans des questions de discipline
intérieure gui ne regardent que les catho
liques, mais on nous permettra de souli
gner le mal que se font et que font au pays
ceux qui donnent le mot d'ordre de la
haine.
« Nous laïques... » Le doux sacristain!
Les Juifs du Popu se montrent plus roi-
des. C'est qu'ils tiennent à faire expier à la
Papauté ses bienfaits d'autrefois. Les pré
décesseurs de Pie XI ne leur ont-ils pas
ouvert les deux refuges de Rome et d'Avi
gnon? Le Popu imprime la dépêche et la
commente ainsi *:
« Le pape contre le Front populaire.
— Cité du Vatican, 11 mai. — Dans un
discours qu'il a prononcé en recevant un
pèlerinage hongrois, le pape a dénoncé
les dangers des progrès réalisés par le
communisme.
« Il n'est que trop vrai, s'est écrié 1Pie XI,
qu'il existe un ennemi commun qui me
nace tout et tous, jusqu'au sanctuaire de
la famille, l'Etat et la société : le commu*
nisme, qui tente de pénétrer partout et
qui, malheureusement, a pu pénétrer déjà
dans bien des endroits, ici par la vio
lence, là par la ruse, là encore par la
tromperie, jusqu'à prendre les apparences
les plus rassurantes. Beaucoup de gens se
laissent, malheureusement, tromper au
point de ne pas voir, ou de feindre de
ne pas voir, le danger commun au point
d'aider, ne fût-ce que par leur connivence
ou même par leur faveur manifeste, cette
force qui menace tout et qui a pour pro
gramme la ruine sociale, comme cela se
produisait, dans les siècles passés, avec le
Croissant. »
« Le Populaire ajoute :
« Nous respectons la religion, affaire pri
vée. Mais nous ne reconnaissons à aucune
Eglise le droit de s'immiscer dans la vie
politique.
« De quoi se mêle donc ce vieux mon
sieur ? »
Le « vieux monsieur » dont parle si
^ indécemment le Popu aurait pourtant des
titres personnels à la reconnaissance di
recte de l'Extrême Gauche, car l'un au
moins des candidats du Front populaire
a été élu sur la recommandation du pape
régnant.
On nous écrit en effet de Cannes :
Ci-joint un tract qu'on distribuait, à
Cannes, le samedi 2 mai, veille du second
tour des élections. Aussi, est-ce le commu
niste Pourtalet qui a passé alors qu'au
premier tour, malgré les désistements, le
colonel Thierry, du bloc patriote, semblait
devoir passer.
Voici ce tract :
Encyclique papale. Quapragesimo anno.
15 mai 1931. — « Il y a une catégorie de
biens pour lesquels on peut soutenir avec
raison qu'ils doivent être réservés à la
collectivité, lolmva' ifi en viennent à con
férer une puissance économique telle
qu'elle ne peut,.sans danger pour le bien
public, être laissée entre les mains de per
sonnes privées...
« Ce qui, à notre époque, frappe tout
d'abord le regard, ce n'est pas seulement
la concentration des richesses, mais encore
l'accumulation d'une énorme puissance,
d'un pouvoir économique discrétionnaire
aux mains d'un petit nombre d'hommes
qui, d'ordinaire, ne sont pas les proprié
taires, mais les simples dépositaires et gé
rants du capital' qu'ils administrent à leur
gré... »
« Catholiques!
« Suivant les instructions du pape,
« Votez : Front populaire! »
Notre correspondant ajoute avec raison
que S. S. Pie XI a toujours eu la parole
et la main malheureuses en politique. C'est
vrai, la politique ne lui a réussi nulle part.
« Front populaire » en France, Révolution
en Espagne, Germanisme en Allemagne lui
doivent une partie de leurs succès. C'est
toujours la mauvaise carte qu'il a jouée
jusqu'ici. Comme on vient de le voir à
Cannes, le souvenir des fausses manœu
vres nuit encore aux justes correctifs qu'il
s'efforce de leur donner.
Mais comment les factions de gauche
qu'il a si bien aidées ne lui adressent-
elles même pas un merci poli?
IV. Le scandale des modérés
Le ton résigné de la presse modérée
indigne tous les Français conscients. L'un
d'eux, jeune, courageux et lucide, est venu
s'en exprimer sans détour dans un langage
que je veux transcrire :
— Quel suicide pour tout un secteur du
pays!
— Quel secteur ?
i— Les modérés !
— Ceux de Bonnard ?
• — Précisément! Jamais suicide n'aura
été accepté avec une aussi désarmante
résignation...
« Ceux qui nous ont « rabâché » si sou
vent qu'il fallait voter national — et nous
l'avons fait ! — parce que le Front popu
laire au pouvoir ce serait la guerre, civile
et étrangère, la (faillite, la ruine, etc., ceux-
là découvrent aujourd'hui à ce même
Front populaire, personnifié par son plus
dangereux baladin, quelques vertus jus
qu'ici ignorées d'eux... Le voilà rendu sup
portable.
« En gros, quelle est leur défense?
D'abord, raison d'opportunité. Il ne faut
pas troubler le pays, affoler l'opinion,
créer la panique... On la connaît, cette rai
son ! Nous savons combien de crimes on
a commis en son .nom : nous'les-payons.
« Mais, ajoutent alors ces mêmes « na
tionaux », le peuple a parlé, il faut nous
incliner... O vertu de ce grand et im
mortel principe que cinquante et un abru
tis peuvent faire la loi à quarante-neuf
personnes douées d'une certaine raison !
« On ajoute : acceptons loyalement l'ex
périence. Nous verrons ce qu'elle donnera,
nous la jugerons là ses actes. Ils ne seront
pas forcément mauvais, ils pourront même
avoir du bon...
« Mais alors, que nous disait-on? La
guerre civile, la guerre extérieure, la fail
lite, la ruine du pays! C'étaient des bla
gues? Et nos soi-disant nationaux accep
teront tout « cela » avec philosophie ?
De deux choses l'une : ou ce sont des
menteurs, tout au moins des imbéciles; ou
ils trahissent leur patrie en se préparant
à encaisser les maux qui vont fondre sur
elle.
Et notre jeune ami a repris le train
en disant :
— Ne croyez pas que je vais me croiser
les bras! Dites à Madame Léon Daudet qtfe
je compte faire le plus tôt possible une
liste aussi longue que possible de nou
veaux abonnes à notre journal. Mon dé
partement vient de se* conduire magni-
quement aux élections dernières. Il faut
maintenant qu'il vous connaisse! qu'il sa
che quels sont ceux qui ne trompent ja
mais ! qui « pensent clair et marchent
droit »!
« J'en parlerai partout. »
Merci ! Partout, partout il faut fonder
des Comités de presse, il faut y apporter le
maximum d'organisation, il faut leur im
primer l'activité la plus puissante, la plus
efficace, là plus rapide. Tous au travail, au
bon travail!
Charles MAURRAS.
INSTITUT D'ACTION FRANÇAISE
. 33, rue Saint-André-des-Arts, Paris-6"
Aujourd'hui Jeudi 14 Mai, à 8 ii. 45 du soir,
sous la présidence et avec la discussion de :
Cbarlea Maurras
Conférence de Y. Le Maignen :
«Lafin de l'esprit républicain national »
La contradiction courtoise est admise.
Pour les membres de l'enseignement et les étu
diants, entrée lH>re..Pour les autres .personnes, en
trée 5 francs.
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ABONNEMENTS
DE PROPAGANDE
La meilleure propagande est celle du
journal.
Abonnez tous ceux qui sont suscepti
bles de venir à nos idées soit en en
voyant 10 francs par nom au service des
abonnements de, propagande, soit en
complétant votre effet par l'abonnement ■
combiné à 12 francs, comprenant le ser
vice de trois mois de - VActioiî française
et l'envoi de Noi raisons, le -beau livre
de Charles Maurras.
Souscrivez, abonnez autour de vous.
Il faut que nous ramenions le Roi.
— Y. C. M.
L'ECROULE RUE NT
Le départ de la délégation italienne 4m
Genève, qu'il soit ou non le prélude de
l'abandon de la S. D. N. par l'Italie, est
un acte grave, et il est insensé d'y voir,
seulement, comme le correspondant pari
sien du Times, «. le nouveau geste théâ
tral d'un dictateur enivré par la vic
toire ». Nous plaignons les gens qui, parce
que cette conception s'accorde avec le sys
tème qu'ils ont çpnstruit dans leur ima
gination, s'obstinent, contre l'évidence, à
croire que M. Mussolini bluffe. Mais nous
plaignons surtout les pays qui se laissent
conduire par eux.
Lord Mottistone, parlant à la Chambre
Haute, a comparé la S. D. N. à « un vais
seau qui sombre » et a justement souli
gné l'absurdité de la politique des sanc
tions. Cependant,' à la même heure, le
Conseil de la S. D. N., à l'unanimité moins
une abstention, a voté la continuation de
sa politique, c'est-à-dire le maintien des
sanctions. Mais quelle autorité ont con
servée le Conseil et la S. D. N. tout en-
tièrê? Leurs votes, leurs résolutions, leurs
condamnations sont autant de coups d'épée
dans l'eau. Les membres du Conseil eux-
mêmes n'ont aucune illusion à cet égard.
Ils veulent sauver les débris du prestig'e
de leur précieuse institution? Les mal
heureux ne s'aperçoivent pas qu'ils l'achè
vent précisément de leurs propres mains.
La raison outragée finit toujours par
avoir sa revanche. Le règne des nuées,
des vains discours et des vains rapports
ne pouvait durer indéfiniment. La S. D. N.,
qui depuis sa fondation a accumulé sot
tises sur sottises, s'est surpassée depuis
l'ouverture du conflit italo-éthiopien. Elle
a ajouté l'iniquité à la niaiserie. Elle a
mérité le sort qui l'attend et auquel elle
n'échappera pas. Nul ne la plaindra.
Malheureusement, dans ses derniers sou
bresauts, elle trouve encore la force de
faire du mal. Le Conseil s'est ajourné au
15 juin, date où il reprendra ses « tra
vaux ». Les pontifes nous assurent que
cette décision a été commandée par la
sagesse et que, dans les circonstances pré
sentes, l'essentiel est de « gagner du
temps ». C'eût été, parait-il (le Times l'af
firme), « un symptôme de panique et de
désespoir » que de prendre des décisions
rapides, c'est-à-dire de lever les sanc
tions. L'auguste assemblée se doit de lon
guement réfléchir, de voir mûrir les évé
nements, de peser le pour et le contre,
d'écouter peut-être quelque voix d'en haut.
Méditations, atermoiements que risque fort
d'interrompre brutalement le coup de fou
dre qui mettra le feu à la maison.
On prétend que les Soviets eux-mêmes
commencent à penser — et à dire — que
la politique de la S. D. N. envers l'Italie
-dépasse les bornes de la stupidité permise.
Les hommes de Moscou n'ont pas beau
coup de goût pour l'idéologie. Faudra-t-il
en venir à» espérer d'eux des leçons de
bon se^is élémentaire? Rien n'étonne plus
dans le monde à l'envers où nous vivons.
En attendant l'inévitable, les personna
ges qui nous mènent, dupes, sourds, aveu
gles (mais pas muets, hélas!), persistent
• à proclamer leur volonté de n'agir que
« dans le cadre de la S. D. N. ». Et ceci
à l'heure où ce fameux cadre vole en
morceaux! Comme on rirait, si on pou
vait rire de ce qui tue!
J. DELEBECQUE.
DANS LES COULOIRS DE LA CHAMBRE
llllllllllllillllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
EN 2' PAGE :
La causerie de Maurras
à l'Association des Jeunes Filles royalistes
Le gouvernement
de dem ain
Difficultés de recrutement
De même que Diogène cherchait « un
homme », Léon Blum cherche des parti
cipants, pour son ministère de demain.
Il a envoyé des lettres « d'invitation » aux
différents groupements du Front popu
laire, et même à la C. G. T., et, ce qu'il y
a de curieux, Léon Blum a essuyé des re
fus.
Les communistes, qui obéissent aux or
dres de Moscou, ont reçu l'ordre de ne pas
participer au pouvoir."C'est en dehors du
Parlement qu'ils entendent agir pour
mieux peser sur lui d'ailleurs et, en
créant sur tout le territoire français des
comités, constituer de véritables « so
viets ». Cette perspective ne semblait pas
réjouir les socialistes que l'on rencontrait
hier dans les couloirs de la Chambre.
Dans d'autres groupes, on ne cachait pas
l'inquiétude que déterminait cette éven
tualité toute proche.
Donc, les communistes refusent, mais la
C. G. T., pressentie également, se défile.
Le ton de sa réponse est des plus ins
tructifs, qu'on en juge :
(La commission administrative de la Confé
dération générale du travail ayant pris con
naissance de la lettre fraternelle par laquelle
le parti socialiste sollicitait dans la pleine in
dépendance du mouvement syndical, la col-
laboration de la C.G.T. au gouvernement à'
constituer.
Déclare que c'est dans l'institution d'orga
nisation technique que cette collaboration
peut s'établir et laisse au comité confédéral
national, qui se réunira lundi, le soin de
formuler la rép'onse définitive.
La C.A., en application de la résolution
d'unanimité du congrès confédéral (unité de
Toulouse) donne mandat au secrétaire géné
ral et au bureau confédéral de poursuivre les
conversations afin que le comité confédéral
national puisse décider, en connaissance de
cause, les modalités d'application des reven
dications de la C.G.T. immédiatement réali
sables, et, plus particulièrement de la partie
de son plan se rapportant aux grands travaux,
publics pour résorber le chômage. ,
Cette fin de non-recevoir ne sera défi
nitive que le 18 mai. Il faut, en effet, al;
tendre la décision officielle du comité
consultatif de ladite C. G. T.
Nulle part ailleurs, on est plus forma
liste qfte dans les partis d'extrême gau
che.
Il est certain que les néos-socialistes
accepteront une collaboration, puisque,
somme toute, ils n'avaient quitté Je parti
S. F. I. O. que parce que ce dernier;
lÉDITTOlVgnEm^if HEURES»
Jeudi 14 Mai 1936
26 p arls n département de u son
30 cent. départements et colonies
REDACTION ET ADMINISTRATION
i, rue du Boeeaâor (19, avenu• Montaigne)
PARIS <8»>
ORGANE DU NATIONALISME INTEGRAL
Tout ce qui est national est nôtre. — Le Duc d'ORLEANS.
Chef de la Maison de France, fen revendique tous les droits, fen assume
toutes les responsabilités, fen accepte tous les devoirs.
Le Dtic de GUISE, héritier des quarante rois qui, en mille ans, firent la France.
Fondateur î HENRI VÀUGEOIS - Directeur» politiques : LEON DAUDET'et CHARLES MÀURRAS. - Rédacteur en chef : MAURICE PUJO.
ABONNEMENTS S an 6 OUI! 3 nt
francs et Colonies ..... 72fr. S8fr. Ï8fr.
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Chèque postal: Compta 239.00 PARIS
Adresse télégraphique t AC/ÏOFRAN - PARIS
Téléphone: Administration: Baixsc 53-82 et 83
Rédaction: Balzac 36-38; Publtetti: Balzac S6-83
Après 10 heures do soir : Guteaberg 08-43
Registre du Commerça t Seine M* 78383
On comprend que M. "Blum ne
tienne pas à expliquer aux commerçants
comment le marxisme réalisera la sup
pression du commerce libre et aux
cultivateurs comment il les dépossédera
de leurs champs pour créer des fermes
collectives.
Pierre GAXOTTE, dans << Candide
LE GATISME
SANCTIONNISTE
C'est une maladie curieuse, qui sévit à
^Genève et à Londres et que quelques fai
bles d'esprit, vivant en France, ont attra
pée. Elle consiste, alors que l'Abyssinie
est devenue terre d'Empire italienne, à
maintenir, A titre de punitions , des
sanctions primitivement destinées à ar
rêter la conquête italienne et qui n'ont
manifestement servi à rien d'autre qu'à
ruiner certaines industries des pays sanc-
tionneurs. Cette diathèse, aussi absurde
qu'intempestive, se traduit par un flot de
discours, un écoulement salivaire mêlé de
bile, de vaines et ridicules menaces, des
mictions répétées et des sueurs profuses,
le tout coupé de somnolences. Divers
noms ont été proposés pour cette altéra
tion mentale : la cécilienne, la boncou-
rite, la madariaguette, la bénésarde, la
titulesque, la litvinante. De type aigu,
elle tend à deVenir chronique, avec affai
blissement progressif des facultés menta
les et relâchement des sphincters intesti
naux. Le célèbre professeur Bleuler, de
Zurich, qui a discerné la schizophrénie,
pu perte de contact de l'esprit avec le
réel, étudierait, paraît-il, la question. Elle
rentre en effet dans le cadre de ses tra
vaux, les sailctionno-tardigrades semblant
avoir rompu tout lien avec les réalités
politiques.
Le plus beau, le plus extravagant, et
le plus comique aussi de l'histoire, c'est
que, si les Italiens sanctionnés n'étaient
pas accourus au secours des Français et
des Anglais sanctionnistes enfermés et
assiégés dans les légations d'Addis-
Abéba, après le départ du négus, ces in
fortunés eussent été infailliblement mas
sacrés, et massacrés d'ordre du cher né
gus . Car celui-ci ordonna par écrit la dé
vastation et le pillage, avant de se sauver
comme un putois à parapluie. Lisez plu
tôt cette communication de l'agence Ha-
vas : x
Rome, 12 mai. — On mande d'AddiS-
Abèba à l'agence Stéfani :
D'après une enquête effectuée ces jours-
ci par lès autorités parmi lès éléments eu
ropéens et indigènes à Addis-Abéba, il ap
pert que la dévastation de la ville fut or
donnée par Haïlè Sélassié, par écrit, avant
d'abandonner la ville.
Le 1 er mai, un Conseil d'Empire se réu
nit au Ghebi, sous la présidence du négus,
,pour décider s'il était opportun d'organi
ser une résistance contre les troupes ita
liennes en marche sur Addis-Abéba.
Le Conseil estima impossible la conti
nuation de la guerre et décida que l'empe
reur et le gouvernement devraient, aban
donner la ville, en incitant la population
à s'éloigner pour organiser la résistance
dans le Sud. Le fitaourari Birou prit, à ce
moment, la parole et proposa d'assumer
lui-même le commandement militaire de la
ville avant l'arrivée des troupes italiennes,
afin de livrer la ville au maréchal Bado-
gtio, éviter ainsi une effusion de sang et
sauvegarder la vie et les intérêts des Euro
péens.
Le négus s'opposa nettement à cette sug
gestion, ajoutant que la ville devrait
être détruite et les biens des Euro
péens saccagés sans exception.
Le négus abandonna la ville le 2 mai, à
2 heures, et à 9 heures le pillage commença
par l'attaque d'un magasin qui est la pro
priété d'un Italien, Emmanuel Ganotakis.
Le signal du commencement du pillage
fut donné par le chef de la police lui-
même, le balambaras Franc, et par le di
recteur de la municipalité, le balambaras
Trachelet. Les premiers qui mirent in exé
cution les ordres furent les gardes de po
lice et les soldats de la garde impériale
\présents à Addis-Abéba.
Que les honneurs militaires aient été
rendus, à Djibouti, à ce sanguinaire
fuyard, voilà qui dépasse tout! Les dé
tails fournis ne permettent. pas de dou
ter de l'authenticité dé cette nouvelle.
lAu moins Guillaume II, le prédécesseur
jdu négus, — moins le parapluie — en se
feauvant de Spa après la défaite, n'avait-
il pas ordonné là destruction de cette
yille et de ses habitante!
La dépêche suivante de Londres, néan
moins, est assez « consolante », comme
on dit à la Croix, car elle prouve que
vingt députés conservateurs à la Cham
bre des communes échappent au gâtisme
sanctionnistc :
Londres, 12 mai. — En : réponse à la
motion déposée hier soir par dix-neuf dé
putés gouvernementaux, demandant le
■ maintien des sanctions contre l'Italie, un
autre groupe de vingt députés conserva
teurs a adopté aujourd'hui une motion de
mandant, au contraire, l'abolition immé
diate des sanctions.
Cette motion est rédigée en Ces termes :
« La Chambre, estimant que les sanc-
;« tions actuellement adoptées, à l'occasion
« du conflit italo-éthiopien, ont été im-
;« puissantes a arrêter l'agresseur, se dé-
;« clore d'avis qu'il serait contraire aux
I« intérêts de la paix et du commerce mon-
'« dial, et contraire aux intérêts des tra-
;« vailleurs, de maintenir ces sanctions
;« pour poursuivre une politique de re-
;« vanche. »
Dans quelques jours, un cabinet pré
sidé par le sanctionni&sime Léon Blum
sera chez lions aux affaires. Blum jetait
dans le Populaire, qui n'était pas encore
le Moniteur officiel, feu et flamme pour
le Covenant, 1 il y a de cela quelques se
maines. Il demandait l'embargo sur le
pétrole, le blocus, la fermeture du canal
de Suez et autres mesures menant droit
à la guerre. Le maréchal Badoglio, par
ses étonnantes victoires, a mis ordre à
tout cela. Que va faire maintenant le
chef des S. F: I. O. et inaître de nos des
tinées? Le gâtisme sanctionniste va-t-il
prendre chez lui la forme aiguë et con-
vulsivante, ou bien la forme léthargique
chronique? That is the question,' dirai-je
avec MM. Austen Chamberlain et Wins
ton Churchill.
Léon DAUDET.
P.-S. — Le pompon de la sanctionnite
démentielle appartient à l'évêque angli
can de Liverpool, qui se serait écrié l'au
tre jour, en chaire : « Chaque jour, je
« suis plus honteux que jamais d'être
« un blanc! »
Sa Grandeur a un moyen bien simple
de sortir de cette honte : qu'elle se fasse
passer au noir abyssin!
Monseigneur, il suffit, pour calmer votre rage,
Que vous vous procuriez une boîte à cirage.
iHuimimmiiummuimiHMHiiiinnuiiuiiiiHiimiiiiuiiiiiiuiiiimi
INSTITUT D'ACTION FRANÇAISE
lundi 18 Mai 1936
A MAGIC-CITY
180. rue de l'Université
GRANDE REUNION
SOUS LA PRESIDENCE DE
LEON DAUDET
CHARLES MAURRAS
PARMI LES ORATEURS, MESSIEURS
D' ALAJOUANINE
Prof es. agrégé à la Faculté
de Médecine de Paris
BERNARD FA Y
Prof. au.Collège de France
LOUIS DUNOYER
" Professeur ——
à ia Faculté des Sciences
Entrée gratuite pour les étudiante
, et les membres de renseignement
Les. outres personnes trouveront, à partir de demain
des cartes à 5, 10 et 15 francs au siège de |*« Etudiant
français?, 33, rue/Saint-Andréa des-Arts et à
f «Action française», l/ruedu Boccador
iiiiiiiiiliiiiliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Le banquet
du Cercle Fustel de Coulanges
Hier soir a eu lieu, à l'hôtel des Sociétés
savantes, le banquet annuel du Cercle Fus
tel de Coulanges. Jamais on n'y avait été
aussi nombreux. Membres du Cercle appar
tenant aux trois degrés de l'enseignement
public et de l'enseignement libre, amis de
leur effort, hautes personnalités qui veu
lent y applaudir publiquement, formaient
une assemblée de presque quatre cents
convives. •
M. André Bellessort, de l'Académie fran
çaise, présidait, ayant à ses côtés M. Louis
Dunoyer, président du Cercle, le général
Weygand, M. Abel Bonnard, de l'Acadé
mie française, et Charles Maurras; Mmes
la marquise tiu Luart, la baronne François
de Lassus et la comtesse Joachim de
Dreux-Brézé.
MM. Louis Dunoyer, Henri Bœgner,
Jacquinot, Abel Bonnard, le général Wey-
fand et André Bellessort ont prononcé des
iscours qui ont provoqué'le plus vil en
thousiasme.
Nous donnerons demain un plus ample
compte rendu de Cette très belle soirée.
E C H O S
Le jour de la fête de Jeanne d'Arc, aux envi
rons de 16 heures, près de la station de métro
Maubert, un prêtre d'une cinquantaine d'années
fut violemment pris à partie par deux individus
de 25 à 35 ans.
Après leur avoir dit qu'ils étaient des lâches,
le courageux ecclésiastique leur administra de ma
gistrales gifles. Comme il reprenait sa route, ses
agresseurs, pâles de rage, Vomirent d'ignobles in
jures, promettant de le retrouver et de « faire
comme en Espagne ».
Parmi les rares témoins se trouvait une jeune
fille d'A. F. Elle seule intervint, prenant par le
bras l'un des apaches du Front populaire pour
l'empêcher de suivre le prêtre.
Finalement, les deux gredins se retirèrent.
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Jeudi' 14 mai, à 20 h. 30, au Théâtre de la Mu
tualité, 24, rue Saint-Victor, le Centre d'Etudes
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royale, et La Maison de France. —- Places : 3, 6 et
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LA POLITIQUE
I. Deux marottes de M. Blum
Comme le rappelle plus haut Léon
Daudet, une des obsessions maladives de
M. Léon Blum tient aux '"sanctions, parce
que les sanctions signifient ou signifiè
rent sa loi messianique, sa loi de sans-pa
trie imposée aux nations.
Pour ce signe de ses passions de race,
M. Léon Blum est prêt à faire périr quinze
cent mille hommes.
Nous avons Je devoir de lui redire que
notre risque entraînerait le sien.
Nous devons lui redire avec fermeté
qu'il ne déchaînera pas la guerre impuné
ment.
On ne se laissera pas faire.
On ne le laissera pas faire.
11 va être le maître du pouvoir? C'est
possible. Il ne sera pas maître d'envoyer
le peuple français à l'abattoir.
S'il le fait, il sera le premier abattu.
Pas un homme de cœur ne partirait
pour le front anglo-italien avant d'avoir
tiré justice de M. Léon Blum.
J'aime mieux le lui dire. Par pure hu
manité. La figure de son destin peut
lui épargner de hlâmables excès d'idéo
logie homicide. '
La seconde marotte n'est pas moins dan
gereuse.
C'est le désarmement français sans con
tre-partie allemande. On eût pu l'en croire
guéri. Son discours de dimanche a mon
tré le contraire.
M. Léon Blum se propose de nous dé
sarmer sans qu'Hitler ait posé les armes.
Cela compris, il est trop clair qu'il s'en
suivra de terribles conséquences pour no
tre pays, qui attirera la horde hitlérienne,
une fois qu'il sera désarmé et ouvert. Mais
il n'y a pas de désarmement qui tienne !
le jour de l'agression et de l'invasion,
il restera toujours en France quelques
bons couteaux de cuisine et M. Léon Blum
en sera le ressortissant numéro un.
IL La honte de « Mein Kampf »
On lira plus loin cette information que
je tiens à mettre en vedette :
_ Sur la proposition de M. Géo
Gérald, le conseil général de la Charente
a adopté un vœu demandant « que la vente
et la diffusion, en France, ^du texte origi
nal de « Mein Kampf », livre dit impéris
sable, et dirigé ostensiblement contre nous,
soient facilitées; que ce livre soit-répandu
dans" f oui le pays, plus pour nous instruire
et nous prévenir des arrière-pensées qui
nous menacent, et, avec nous, la paix de
l'Europe, que pour en épouser l'esprit de
haine brutal et belliqueux que nous lais
sons à un peuple fanatisé jusqu'au pa
roxysme... Par lui, les Français de tout
rang et de toute condition seront prévenus
et avertis ». —
On sait qu'un exemplaire de Mein Kampf
est remis à tout jeune couple allemand
après la cérémonie du mariage.
•Mais peut-être ne sait-on plus, car l'ou
bli va très vite, que le Livre destiné à
l'éducation nationale des jeunes Allemands
a été soustrait d'office à la connaissance
des Français jeunes ou vieux.
Une traduction complète avait été faite.
Les Editions Latines en avaient tiré un
fort bel in-octavo : la claire connaissance
des intentions, volontés, idées et doctrines
des Allemands était mise à la disposition
des Français.
Soudainement, Hitler s'opposa à la sor
tie du voliïme.
C'était son intérêt_I1 veut nousi assaillir
sans que nous soyons sur nos gardes. Il
veut nous assaillir après nous avoir trom
pés et dupés, comme il a si bien com
mencé à le faire.
Ce qui n'était pas de l'intérêt de la
France, c'est que les Pouvoirs publics
français, saisis de l'affaire, au nom des
traités de commerce, courussent se ruer
au service d'Hitler.
Ils s'y sont rués, cependant!
Vainement l'éditeur offrait-il de consi
gner les droits d'auteur pour établir son
respect de lia propriété littéraire.
Les tribunaux (de commerce, je crois)
donnèrent raison à Hitler, tort à l'intérêt
vital de la Firance.
L'édition fut saisie (12.000 exemplai
res).
Elle n'a pu sortir encore.
Nul Pouvoir national, indépendant et
supérieur à la lettre judaïque de la loi
ne s'est révélé pour intervéhir et pour
dire : — Arrière les Textes et les Codes.
Le tfalut public est la première des lois.
Il est d'intérêt vital que les Français
puissent connaître, dans tout son détail,
ce qu'un Hitler trame contre eux. '
Nulle autorité n'est assez claire ni assez
forte en France pour oser prononcer ce
France d'abord. ~
Les infirmités d'un pouvoir imperson-
nel sont toutes naturelles à la démocratie.
Nous avons le regret de dire que d'au
tres faiblesses et d'autres infirmités mo
rales apparurent à ce propos d'un autre
côté de la France. Ces infirmités, ces bas
sesses apparurent là où devait surgir le
pouvoir spirituel des" bons Français:.dans
nos compagnies littéraires! — dans nos
grandes associations d'écrivains! Il avait
suffi à Hitler de menacer l'industrie litté
raire. et théâtrale française de représailles
'd'ordre économique et financier sur le ter
ritoire de son Empire, pour ranger ces
associations au parti de l'intérêt alle
mand! Leur influence a secondé et même
stimulé l'action de l'Etat français pour
permettre à Hitler d'éehapper à la juste
surveillance de l'esprit public de la
France!
Nos souvenirs sont nets : parmi les
écrivains les plus âpres à imposer la pré
séance des intérêts professionnels et ma
tériels sur les intérêts nationaux (qui en
sont cependant la condition vitale) nous
avons eu le chagrin de compter quelques-
uns de ceux qui mettent le plus volontiers
la main sur leur coeur pour gémir sur la
dureté des temps ou la sécheresse des
âmes et développer les topos d'iin idéa
lisme philosophard assez creux.
Nous échangerions volontiers cette gé
nérosité de mats contre un peu de pitié
pour notre ethair française lâchement ex
posée à la boucherie.
III. Le Communisme condamné
La retentissante condamnation pronon
cée par S. S. le pape Pie XI contre le
Communisme est très commentée. Mais
tout ce discours publié à l'exposition
mondiale de la presse catholique au Va
tican mérite d'être lu avec attention.
Le passage qui déplore l'absentéisme de
la presse allemande témoigne que la vieille
passion pour l'Allemagne n'est pas éteinte
dans le cœur du Vieillard.
Les malheurs qu'il a essuyés de ce côté
ne semblent pas avoir changé grand'-
chose au « Pontificat le plus .allemand
de l'histoire ». Le « grand peuple »
continue à Lui être « particulièrement
cher ». Rien ne guérira cette plaie ! Il
n'est pas un homme civilisé qui n'ait le
devoir d'en déplorer lie malheur : si la
barbarie germanique est méconnue au Va
tican, où sera-t-elle identifiée?
Il faut admirer en revanche le ton
d'ardente affection paternelle et filiale qui
"distingue les félicitations à l'Italie victo
rieuse de l'expédition d'Ethiopie : « Cette
« inauguration coïncide presque exacte-
« ment avec la joie triomphale d'un ibon
« et grand peuple devant une paix qui
« veut être un facteur efficace et un pré-
« lude de la vraie paix européenne et
« mondiale »...
Il sera très intéressant de savoir ce que
pourront bien en penser tous les menteurs
fieffés qui écrivent à I'Aube.
Ils se tairont sans doute, comme ils le
font toujours dans le même cas. Le silence
est le bon refuge des bandits sans hon
neur.
Peut-être feindront-ils une soumission
hypocrite en réponse aux condamnations
religieuses et morales qui finissent par
retomber sur les ap'ôtres de « l'éternel fer
ment révolutionnaire de l'Evangile ».
Mais ce n'est pas de leur côté que se des
sine le plus grave intérêt de l'événement
C'est à gauche, à l'extrême gauche. Dix
années d'erreurs politiques cuisantes doi
vent avoir conduit bon nombre de prolé
taires catholiques dans la clientèle de
I'Huma et du Popu . Ces deux journaux
s'occupent gravement d'un anathème qui
ne les eût guère touchés il y a dix ans.
Mais chez -les communistes, Vaillant-
Couturier se frotte le dos et les lombes
avec une onction qu'a beaucoup admirée
Pierre Tue :
De ■nombreux travailleurs catholiques
nous ont, dès aujourd'hui, conté- leur tris
tesse de voir le Saint-Siège, au moment où
il ne trouve pas un mot pour flétrir l'abo
minable violation du droit et de la simple
humanité commise par l'Italie mussoli-
nienne en Ethiopie, condamner le rap
prochement des communistes et des chré
tiens, unis pour lutter contre la misère et
pour défendre la paix.
« Il est désolant, m'écrit l'un d'eux, de
« voir le Saint-Père parler de ruse et de
« tromperie, là où il ne s'agit que de
« bonne entente et d'aide aux malheu-
« reux...
« Aimez-vous les uns les autres » reste
« ma devise et je crois que beaucoup de
« catholiques pensent comme moi qu'il
« vaut mieux être près des communistes
« qui défendent la famille que d'obéir à
« ceux qui ne cherchent qu'à nous divi-
« ser pour défendre les 200 familles... »
[Pauvre type, idit Tue.]
Nous n'avons pas, nous laïques , à nous
immiscer dans des questions de discipline
intérieure gui ne regardent que les catho
liques, mais on nous permettra de souli
gner le mal que se font et que font au pays
ceux qui donnent le mot d'ordre de la
haine.
« Nous laïques... » Le doux sacristain!
Les Juifs du Popu se montrent plus roi-
des. C'est qu'ils tiennent à faire expier à la
Papauté ses bienfaits d'autrefois. Les pré
décesseurs de Pie XI ne leur ont-ils pas
ouvert les deux refuges de Rome et d'Avi
gnon? Le Popu imprime la dépêche et la
commente ainsi *:
« Le pape contre le Front populaire.
— Cité du Vatican, 11 mai. — Dans un
discours qu'il a prononcé en recevant un
pèlerinage hongrois, le pape a dénoncé
les dangers des progrès réalisés par le
communisme.
« Il n'est que trop vrai, s'est écrié 1Pie XI,
qu'il existe un ennemi commun qui me
nace tout et tous, jusqu'au sanctuaire de
la famille, l'Etat et la société : le commu*
nisme, qui tente de pénétrer partout et
qui, malheureusement, a pu pénétrer déjà
dans bien des endroits, ici par la vio
lence, là par la ruse, là encore par la
tromperie, jusqu'à prendre les apparences
les plus rassurantes. Beaucoup de gens se
laissent, malheureusement, tromper au
point de ne pas voir, ou de feindre de
ne pas voir, le danger commun au point
d'aider, ne fût-ce que par leur connivence
ou même par leur faveur manifeste, cette
force qui menace tout et qui a pour pro
gramme la ruine sociale, comme cela se
produisait, dans les siècles passés, avec le
Croissant. »
« Le Populaire ajoute :
« Nous respectons la religion, affaire pri
vée. Mais nous ne reconnaissons à aucune
Eglise le droit de s'immiscer dans la vie
politique.
« De quoi se mêle donc ce vieux mon
sieur ? »
Le « vieux monsieur » dont parle si
^ indécemment le Popu aurait pourtant des
titres personnels à la reconnaissance di
recte de l'Extrême Gauche, car l'un au
moins des candidats du Front populaire
a été élu sur la recommandation du pape
régnant.
On nous écrit en effet de Cannes :
Ci-joint un tract qu'on distribuait, à
Cannes, le samedi 2 mai, veille du second
tour des élections. Aussi, est-ce le commu
niste Pourtalet qui a passé alors qu'au
premier tour, malgré les désistements, le
colonel Thierry, du bloc patriote, semblait
devoir passer.
Voici ce tract :
Encyclique papale. Quapragesimo anno.
15 mai 1931. — « Il y a une catégorie de
biens pour lesquels on peut soutenir avec
raison qu'ils doivent être réservés à la
collectivité, lolmva' ifi en viennent à con
férer une puissance économique telle
qu'elle ne peut,.sans danger pour le bien
public, être laissée entre les mains de per
sonnes privées...
« Ce qui, à notre époque, frappe tout
d'abord le regard, ce n'est pas seulement
la concentration des richesses, mais encore
l'accumulation d'une énorme puissance,
d'un pouvoir économique discrétionnaire
aux mains d'un petit nombre d'hommes
qui, d'ordinaire, ne sont pas les proprié
taires, mais les simples dépositaires et gé
rants du capital' qu'ils administrent à leur
gré... »
« Catholiques!
« Suivant les instructions du pape,
« Votez : Front populaire! »
Notre correspondant ajoute avec raison
que S. S. Pie XI a toujours eu la parole
et la main malheureuses en politique. C'est
vrai, la politique ne lui a réussi nulle part.
« Front populaire » en France, Révolution
en Espagne, Germanisme en Allemagne lui
doivent une partie de leurs succès. C'est
toujours la mauvaise carte qu'il a jouée
jusqu'ici. Comme on vient de le voir à
Cannes, le souvenir des fausses manœu
vres nuit encore aux justes correctifs qu'il
s'efforce de leur donner.
Mais comment les factions de gauche
qu'il a si bien aidées ne lui adressent-
elles même pas un merci poli?
IV. Le scandale des modérés
Le ton résigné de la presse modérée
indigne tous les Français conscients. L'un
d'eux, jeune, courageux et lucide, est venu
s'en exprimer sans détour dans un langage
que je veux transcrire :
— Quel suicide pour tout un secteur du
pays!
— Quel secteur ?
i— Les modérés !
— Ceux de Bonnard ?
• — Précisément! Jamais suicide n'aura
été accepté avec une aussi désarmante
résignation...
« Ceux qui nous ont « rabâché » si sou
vent qu'il fallait voter national — et nous
l'avons fait ! — parce que le Front popu
laire au pouvoir ce serait la guerre, civile
et étrangère, la (faillite, la ruine, etc., ceux-
là découvrent aujourd'hui à ce même
Front populaire, personnifié par son plus
dangereux baladin, quelques vertus jus
qu'ici ignorées d'eux... Le voilà rendu sup
portable.
« En gros, quelle est leur défense?
D'abord, raison d'opportunité. Il ne faut
pas troubler le pays, affoler l'opinion,
créer la panique... On la connaît, cette rai
son ! Nous savons combien de crimes on
a commis en son .nom : nous'les-payons.
« Mais, ajoutent alors ces mêmes « na
tionaux », le peuple a parlé, il faut nous
incliner... O vertu de ce grand et im
mortel principe que cinquante et un abru
tis peuvent faire la loi à quarante-neuf
personnes douées d'une certaine raison !
« On ajoute : acceptons loyalement l'ex
périence. Nous verrons ce qu'elle donnera,
nous la jugerons là ses actes. Ils ne seront
pas forcément mauvais, ils pourront même
avoir du bon...
« Mais alors, que nous disait-on? La
guerre civile, la guerre extérieure, la fail
lite, la ruine du pays! C'étaient des bla
gues? Et nos soi-disant nationaux accep
teront tout « cela » avec philosophie ?
De deux choses l'une : ou ce sont des
menteurs, tout au moins des imbéciles; ou
ils trahissent leur patrie en se préparant
à encaisser les maux qui vont fondre sur
elle.
Et notre jeune ami a repris le train
en disant :
— Ne croyez pas que je vais me croiser
les bras! Dites à Madame Léon Daudet qtfe
je compte faire le plus tôt possible une
liste aussi longue que possible de nou
veaux abonnes à notre journal. Mon dé
partement vient de se* conduire magni-
quement aux élections dernières. Il faut
maintenant qu'il vous connaisse! qu'il sa
che quels sont ceux qui ne trompent ja
mais ! qui « pensent clair et marchent
droit »!
« J'en parlerai partout. »
Merci ! Partout, partout il faut fonder
des Comités de presse, il faut y apporter le
maximum d'organisation, il faut leur im
primer l'activité la plus puissante, la plus
efficace, là plus rapide. Tous au travail, au
bon travail!
Charles MAURRAS.
INSTITUT D'ACTION FRANÇAISE
. 33, rue Saint-André-des-Arts, Paris-6"
Aujourd'hui Jeudi 14 Mai, à 8 ii. 45 du soir,
sous la présidence et avec la discussion de :
Cbarlea Maurras
Conférence de Y. Le Maignen :
«Lafin de l'esprit républicain national »
La contradiction courtoise est admise.
Pour les membres de l'enseignement et les étu
diants, entrée lH>re..Pour les autres .personnes, en
trée 5 francs.
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Il faut que nous ramenions le Roi.
— Y. C. M.
L'ECROULE RUE NT
Le départ de la délégation italienne 4m
Genève, qu'il soit ou non le prélude de
l'abandon de la S. D. N. par l'Italie, est
un acte grave, et il est insensé d'y voir,
seulement, comme le correspondant pari
sien du Times, «. le nouveau geste théâ
tral d'un dictateur enivré par la vic
toire ». Nous plaignons les gens qui, parce
que cette conception s'accorde avec le sys
tème qu'ils ont çpnstruit dans leur ima
gination, s'obstinent, contre l'évidence, à
croire que M. Mussolini bluffe. Mais nous
plaignons surtout les pays qui se laissent
conduire par eux.
Lord Mottistone, parlant à la Chambre
Haute, a comparé la S. D. N. à « un vais
seau qui sombre » et a justement souli
gné l'absurdité de la politique des sanc
tions. Cependant,' à la même heure, le
Conseil de la S. D. N., à l'unanimité moins
une abstention, a voté la continuation de
sa politique, c'est-à-dire le maintien des
sanctions. Mais quelle autorité ont con
servée le Conseil et la S. D. N. tout en-
tièrê? Leurs votes, leurs résolutions, leurs
condamnations sont autant de coups d'épée
dans l'eau. Les membres du Conseil eux-
mêmes n'ont aucune illusion à cet égard.
Ils veulent sauver les débris du prestig'e
de leur précieuse institution? Les mal
heureux ne s'aperçoivent pas qu'ils l'achè
vent précisément de leurs propres mains.
La raison outragée finit toujours par
avoir sa revanche. Le règne des nuées,
des vains discours et des vains rapports
ne pouvait durer indéfiniment. La S. D. N.,
qui depuis sa fondation a accumulé sot
tises sur sottises, s'est surpassée depuis
l'ouverture du conflit italo-éthiopien. Elle
a ajouté l'iniquité à la niaiserie. Elle a
mérité le sort qui l'attend et auquel elle
n'échappera pas. Nul ne la plaindra.
Malheureusement, dans ses derniers sou
bresauts, elle trouve encore la force de
faire du mal. Le Conseil s'est ajourné au
15 juin, date où il reprendra ses « tra
vaux ». Les pontifes nous assurent que
cette décision a été commandée par la
sagesse et que, dans les circonstances pré
sentes, l'essentiel est de « gagner du
temps ». C'eût été, parait-il (le Times l'af
firme), « un symptôme de panique et de
désespoir » que de prendre des décisions
rapides, c'est-à-dire de lever les sanc
tions. L'auguste assemblée se doit de lon
guement réfléchir, de voir mûrir les évé
nements, de peser le pour et le contre,
d'écouter peut-être quelque voix d'en haut.
Méditations, atermoiements que risque fort
d'interrompre brutalement le coup de fou
dre qui mettra le feu à la maison.
On prétend que les Soviets eux-mêmes
commencent à penser — et à dire — que
la politique de la S. D. N. envers l'Italie
-dépasse les bornes de la stupidité permise.
Les hommes de Moscou n'ont pas beau
coup de goût pour l'idéologie. Faudra-t-il
en venir à» espérer d'eux des leçons de
bon se^is élémentaire? Rien n'étonne plus
dans le monde à l'envers où nous vivons.
En attendant l'inévitable, les personna
ges qui nous mènent, dupes, sourds, aveu
gles (mais pas muets, hélas!), persistent
• à proclamer leur volonté de n'agir que
« dans le cadre de la S. D. N. ». Et ceci
à l'heure où ce fameux cadre vole en
morceaux! Comme on rirait, si on pou
vait rire de ce qui tue!
J. DELEBECQUE.
DANS LES COULOIRS DE LA CHAMBRE
llllllllllllillllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
EN 2' PAGE :
La causerie de Maurras
à l'Association des Jeunes Filles royalistes
Le gouvernement
de dem ain
Difficultés de recrutement
De même que Diogène cherchait « un
homme », Léon Blum cherche des parti
cipants, pour son ministère de demain.
Il a envoyé des lettres « d'invitation » aux
différents groupements du Front popu
laire, et même à la C. G. T., et, ce qu'il y
a de curieux, Léon Blum a essuyé des re
fus.
Les communistes, qui obéissent aux or
dres de Moscou, ont reçu l'ordre de ne pas
participer au pouvoir."C'est en dehors du
Parlement qu'ils entendent agir pour
mieux peser sur lui d'ailleurs et, en
créant sur tout le territoire français des
comités, constituer de véritables « so
viets ». Cette perspective ne semblait pas
réjouir les socialistes que l'on rencontrait
hier dans les couloirs de la Chambre.
Dans d'autres groupes, on ne cachait pas
l'inquiétude que déterminait cette éven
tualité toute proche.
Donc, les communistes refusent, mais la
C. G. T., pressentie également, se défile.
Le ton de sa réponse est des plus ins
tructifs, qu'on en juge :
(La commission administrative de la Confé
dération générale du travail ayant pris con
naissance de la lettre fraternelle par laquelle
le parti socialiste sollicitait dans la pleine in
dépendance du mouvement syndical, la col-
laboration de la C.G.T. au gouvernement à'
constituer.
Déclare que c'est dans l'institution d'orga
nisation technique que cette collaboration
peut s'établir et laisse au comité confédéral
national, qui se réunira lundi, le soin de
formuler la rép'onse définitive.
La C.A., en application de la résolution
d'unanimité du congrès confédéral (unité de
Toulouse) donne mandat au secrétaire géné
ral et au bureau confédéral de poursuivre les
conversations afin que le comité confédéral
national puisse décider, en connaissance de
cause, les modalités d'application des reven
dications de la C.G.T. immédiatement réali
sables, et, plus particulièrement de la partie
de son plan se rapportant aux grands travaux,
publics pour résorber le chômage. ,
Cette fin de non-recevoir ne sera défi
nitive que le 18 mai. Il faut, en effet, al;
tendre la décision officielle du comité
consultatif de ladite C. G. T.
Nulle part ailleurs, on est plus forma
liste qfte dans les partis d'extrême gau
che.
Il est certain que les néos-socialistes
accepteront une collaboration, puisque,
somme toute, ils n'avaient quitté Je parti
S. F. I. O. que parce que ce dernier;
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