Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1936-05-11
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326819451
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 mai 1936 11 mai 1936
Description : 1936/05/11 (Numéro 132). 1936/05/11 (Numéro 132).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k766330g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
sourire estatiqtre, quand on lui mettait le nez
dans ses petites et grandes infamies.
Rue de Grenelle, Guernut faisait moucharder
son chef de cabinet par ses attachés, et récipro
quement. H intriguait contre tel inspecteur géné
ral de l'enseignement secondaire en lui faisant
croire qu'un de ses collègues lui en voulait.
La Ligue des droits de l'hoimme conserve dans
ses archives un dossier qui étaiblit sans conteste
que son ancien secrétaire général avait là pas
sîon maladive d'écrire des lettres anonymes.
On cherche déjà naturellement, rue de Valois,
une sinécure confortable pour le débilité. Sa place
n'est-elle pas réservée à la Saipêtrière, où ses
gestes saccadés et sa voix cassante intéresse'
raient prodigieusement les spécialistes?
Pauvre Guernut!
Maurras répond à M. Benda
Les Nouvelles littéraires publient cette
réponse de Maurras à un récent article de
M. Julien Benda :
Mon cher confrère,
Je n'ai pas abusé de mon droit de réponse aux
imaginations de M. Benda. Mais ceci est trop fort,
vos lecteurs doivent être informés une bonne fois.
Je -lis dans les Nouvelles littéraires du 2 mai
que « pour » une école qui serait la mienne,
« l'esprit qui se laisse conduire par le seul appétit
« du vrai et hors de toute attention à ce qu'elle
€ regarde comme des croyances indispensables aux
« sociétés, est une activité anarchique, indigne de
« tout respect. C'est la thèse de l'Avenir de l'in-
'« telligence ».
Les lecteurs de l'Avenir de l'intelligence savent
que voilà bien un comble! Ils ont lu dans ce livre
que le Vrai est le seul objet de l'intelligence, dont
la fonction est de le voir et de le faire voir; que
le premier bien de l'intelligence est la liberté; que
la raison d'être, le secret de sa force et de son
pouvoir, consistent en ce qu'elle est déterminée
par des considérations du seul ordre intellectuel;
que l'état naturel de la pensée est de réfléchir,
comme un miroir, la vérité; que les grands, les
vrais intellectuels pensent pour penser, ne cbnnais
sant aucune autre joie profonde, et qu'ils ont, une
foie pour toutes, distingué de la vie pratique,
l'existence spéculative, celle-ci à l'état parfait.„
On lit encore dans l'Avenir de l'intelligence :
« La dignité de l'esprit est de penser, de penser
bien, et ceux qui n'ont point réfléchi au véritable
caractère de cette dignité sont seuls flattés de la
beauté du rêve de domination s séculière que la
Démocratie feignait d'offrir comme une couronne
i ses « clercs s (terme qui n'appartient point à
M. Benda).
La € thèse » du livre consiste à prévenir l'in
telligence du tort que lui a fait cette Démocratie
en lui donnant à entrevoir d'illusoires royaumes
du monde, qui ne pourront que l'asservir à la
Ploutocratie.
H suffit d'ouvrir les yeux, et le livre, et d'y vbir.
Mais, se figurant avoir trouvé une justification
Ha la. « thèse » qu'il nous impute, M. Benda ose
écrire :
« Pour justifier cette subordination de la vérité
scientifique à Perdre social, cette école donne une
raison gui ne laisse pas que d'impressionner cer
tains esprits : c'est que l'ordre social est lui-même
vérité scientifique, de portée seulement plus large
que toutes les autres; en sorte que la subordina
tion requise ne serait que Fexercice d'une pro
priété de l esprit bien classée : l'ordonnance des
vérités les unes par rapport aux autres selon leur
ordre de grandeur. Voici l'argument en forme :
« Une science (la science sociale) parvenue à
« son degré d'organisation est devenue digne de
« son objet. Quand on se subordonne à elle, on
,'c ne sort pas de la sphère scientifique, on ne fait
« pas de l'empirisme utilitaire, on subit la loi
« générale des connaissances humaines, qui est la
« soumission de l'analyse à la synthèse et du dé
fi: tml à V ensemble : la synthèse, F ensemble étant
« Fexplicateur unique et Punique révélateur.
« (Maurras , L'Avenir de l'intelligence. L'ordre po-
« sitif dPaprès Comte). »
Malgré cette référence, les lecteurs des Nou
velles sont mal renseignés par votre collaborateur
sur la place de l'extrait qu'il cite, plus mal encore
sur le sens de cet extrait.
Mais comme, de l'aveu du citateur, ces lignes
sont tirées d'un chapitré exposant « l'ordre po
sitif d'après Comte », ce titre aurait pu induire
M. Benda à se demander si l'ordre ainsi expbsé
ne serait pas de Comte lui-même, peut-être de
Comte seul, et— quelle que soit ma complaisance,
m# . sympathie, mon enthousiaste admiration de
disciple pour ce très grand maître — si ces idées
ne seraient pas clairement distinctes des miennes.
M. Benda ne pose même pas la question. Ni
pour lui, ni pour son public. Il se précipite au
commentaire jtour y confondre l'auteur qui parle
avec l'auteur dont il est parlé.
En effet, ce passage de mon livre ne tend qu'à
résoudre une difficulté qui peut se poser à la lec
ture de Comte. Bien loin qu'il ait subordonné les
ventés scientifiques à l'ordre social, comme le
rêve M- Benda, le philosophe voudrait également
exclure l'isolement anarchique des sciences et leur
asservissement à des vues pratiques hétérogènes :
sa pensée était donc que, en leur donnant pour
reine la Sociologie, il ne ferait que les soumettre
i elles-mêmes — à celle d'entre elles estimée assez
avancée pour leur fournir une direction. Mais d'où
.venait cette avance de la Sociologie?- De la dé-
«touverte de la loi dynamique de la vie sociale.
Qu'il ait tort ou raison, Comte pensait ainsi,
Se toute évidence. Nul Comtiste ne s'est plaint de
cette façon de rétablir la continuité et l'harmonie
dé sa doctrine. On a même loué mon essai de con
ciliation entre deux termes délicats. Mais jusqu'à
M. Benda, on ne s'était pas avisé de m'accbrder
Ja paternité du problème ni de ses termes! Citer,
produire ces deux termes extraits de mon auteur,
eofcame la mise en forme d'un argument venu de
moi, illustre un procédé que je ne qualifierai pas;
tout juste qualificatif me dépouillerait hic et nunc
du droit de réponse.
Mais attendez! Nous ne sommes qu'à la moitié
iles entreprises de M. Benda contre des vérités un
peu trop claires. Car je dois informer les lecteurs
d'un joli détail : le chapitre de l'Ordre positif
d'après Comte est placé en avant d'un autre, inti
tulé Valeur de l'ordre positif, et ce dernier est.
celui où, quittant l'analyse de Comte, je parle en
mon nom : l'examen après l'exposé, le jugement
après l'analyse. Or, les premiers mots de cet exa
men critique sont précisément affectés à la discus
sion des principes en vertu desquels Auguste Comte
tient la Sociologie pour constituée, la courbe his
torique des mouvements du genre humain pour
découverte et définie. J'ai écrit au seuil du chapi
tre : c La sociologie est-elle aussi avancée que le
soutient Comte? » et j'ai placé en note la « juste »
objection d'Anatole France : « La biologie n'est
pas faite, s J'ai écrit de même : a La loi du
dynamisme social manité : théologique, métaphysique et positif) doit-
elle être tenue pour démontrée? s Tel est le doute
préalable dont se trouve frappée par moi la base
même de l'argument que me prête M. Benda! Il
lui aurait suffi de tourner une vingtaine de pages
pour s'en apercevoir.
Sa confusion est d'autant plus pitoyable qu'il
oublie, néglige ou refuse de constater dans cette
région du Comtisme un élément contre lequel je
suis en défiance et l'ai toujours été.
Ne m'imputez pas, mon cher confrère, l'injuste
volonté de forcer qui que ce soit à me lire ou à
nie bien lire! H est néanmoins permis de se de
mander'guèl intérêt l'on peut trouver à parler de
quelqu'un sans l'avoir lu ou sans tenir compte du
sens de la lecture.
J'aurais pu adresser d'innombrables rectifications
à M. Benda. Mais toutes se seraient réduites,
comme celle-ci à monrer du doigt une série de
contresens, quelques-uns aussi grossiers que celui
que l'on vient de voir : si d'autres sont mieux
cachés ou moins flagrants, la métU>de ne varie
pas; soit impuissance ou répugnance, M. Benda
ne s'est pas encore obligé à lire ce qui est sous
se» yeux indépendamment des fumées polychromes
qui serpentent dans son cerveau.
L'occasion de vous prémunir très clairement con
tre elles m'ayant été offerte, excusez-moi de l'avoir
saisie^ mon cher confrère, afin qu'il n'y ait plus
de méprise possible pour vos lecteurs t'outes les
fois
Que ce bouillant Hébreu leur peindra des fantômes
Qu'il nomme Barrés ou Maurras,
et veuillez agréer, avec ma prière de publier cette
rectification nécessaire, l'expression de mes senti-
znenls les plus dévoués. — Ch. Maurras.
D^— TI1CL.
Les socialistes acceptent
les responsabilités du pouvoir
LA SUBITE MODERATION DE LEON BLUM
Le Conseil national du parti S. F. I. 0.
s'est réuni hier".
Il a décidé d'accepter l'initiative de la
constitution du futur ministère. On s'atten
dait à cette décision.
L'événement de la journée a été le dis
cours de Léon Blum. D'aucuns loueront sa
modération et sa pondération. Cet incen
diaire prend maintenant des allures de
pompier. Il proclame la nécessité des ca
pitaux qu'il vitupérait naguère.
Vagues et creuses sont ses déclarations
en ce qui concerne la politique extérieure.
Il voudrait faire reposer notre sécurité sur
la S. D. N.
Les électeurs du Front populaire se ren
dent-ils compte des déceptions qui les at
tendent?
Un nouveau couplet au « Ça ira » :
Le Léon Blum avait promis...
A celui qui n'était point averti des
débats qui devaient s'y dérouler, la salle
des fêtes de l'Hôtel moderne aurait, à
coup sûr, produit, hier matin, l'impres
sion qu'il se trouvait dans un studio de
cinéma.
Dans cette salle, pâle imitation de celles
que l'on construisait au Grand Siècle, ce
n'étaient que réflecteurs et appareils de
prisevde vue. Il y avait aussi un bataillon
de photographes et les envoyés des agen
ces radiophoniques installaient à grand
peine les innombrables fils qui reliaient
leurs micros aux postes émetteurs d'ondes.
Disons-le sans ambages : le gouverne
ment de demain est né comme nait un
film...
Bien avant l'heure fixée pour l'ouverture
du Conseil, la salle est pleine à craquer.
C'est que les quatre-vingt-six délégués
qui siègent au Conseil national du parti
S. F. I. O. ont amené leurs femmes, leurs
enfants et leurs amis pour assister à cette
séance historique.
Tous félicitent et congratulent Léon
Blum et ses futurs ministres. Ces manifes
tations durent environ une heure. Enfin, à
10 heures, s'ouvre la séance. C'est le ca
marade Graziani, député blackboulé du
XIV", qui est chargé de la présider. En
prenant ses fonctions, il y va de son petit
discours. C'est le premier de la longue sé
rie que nous allons entendre, car leur suc
cès électoral n'a point rendu les S. F. I. O.
silencieux.
Après avoir félicité les nouveaux élus,
11 donne la parole au secrétaire général
du parti, Don Juan Paul Faure. Celui-ci,
lançant parfois dans un coin de l'assis
tance un regard attendri, — l'ex-Mme Sa-
batier est-elle là? — prononce une haran
gue enflammée. Il ne paraît pas cepen
dant très heureux de n'être point nanti
d'un mandat parlementaire. Aussi s'ef-
force-t-il de n'être point aimable -jpour les
partis voisins du sien gui constituent le
Front populaire. Il se répand en insinua
tions :
Nous affirmons, dit-il, que ce seront les
méthodes et les doctrines socialistes qui sau
veront la France et le monde. Nous n'en se
rons pas moins fidèles au programme du Front
populaire auquel nous avons souscrit pour le
deuxième tour.
Si nous tombons, c'est qu'on nous aura ren
versés et que d'autres n'auront pas été fidèles
au programme qu'ils ont signé avec nous.
Puis suivent quelques invectives contre
les communistes qui n'apportent que leur
soutien.
Nous pensons que, comme M. Mandel,
Paul Faure désira vivement la constitu
tion d'un ministère de concentration, afin
de pouvoir continuer sans risque ni res
ponsabilité sa propagande démagogique.
Le camarade Lebas
M. Lebas, député-maire de Roubaix et
administrateur du Populaire, lui succède
à la tribune. Il vitupère, lui aussi, les com
munistes, qui ne veulent pas participer.
Il évoque un récent passé :
Le 17 octobre, dit-il, après le congrès inter
national communiste 'de Moscou, devant les
délégués sénatoriaux de la Seine, M. Thorez a
dit: « En présence des agressions des bandes
fascistes nous sommes prêts, sans rien renier
de notre programme, à prende nos responsa
bilités dans un gouvernement de Front popu
laire. »
Il nous est impossible de prendre la répon
se du parti communiste pour définitive. J'es
père que nous donnerons mandat à une délé
gation d'aller voir les partis, partis du Front
populaire, car nous tenons absolument que le
gouvernement de demain soit l'image parfaite
de ce grand mouvement. Nous ne reculerons
devant rien.
Mais si le parti communiste maintient son
refus, il faut qu'on le sache, nous remplirons
notre devoir, tout notre devoir, car des masses
d'ouvriers, d'artisans, de commerçants, d'hom
mes des professions libérales ont dit: il faut
un changement. Ce quelque chose de nouveau,
nous irons au gouvernement pour le donner
aux masses. Voilà ce que nous dirons, j'en
suis sûr, à l'unanimité.
Quelle est cette nouveauté? Quel est ce
changement?
Le camarade Zyromslsi
Voici le camarade Zyromski, secrétaire
général de la Fédération socialiste de la
Seine. Ce malheureux « bougre » qui, avec
— parlons comme eux — « son épouse »,
aligne aux frais des contribuables plus de
cent mille francs par an, est partisan d'un
ministère de combat contre le capitalisme
et le fascisme. Il demande un « change
ment de décor » :
Le Front populaire ne rappellera en rien à
la Chambre le bloc ou le cartel des gauches
d'autrefois... Le gouvernement ne sera pas un
ministère de trêve, de fausse union nationa
le, niais de combat... Nous ne voulons pas
gérer les intérêts de la société bourgeoise,
mais organiser progressivement les nationali
sations des industries et des monopoles.
Les mesures devront avoir des caractères à
la fois symboliques et substantiels: abolition
des décrets-lois de misère, renversement de la
politique étrangère, défense de la sécurité col
lective et du désarmement. 1(1 faut penser plus
que jamais à l'organisation, à l'armature du
parti, à la rénovation des méthodes de la pro-
ABONNEMENTS
DE PROPAGANDE
Nous venons de créer, sans préjudice
pour l'abonnement de trois mois à l'ac
tion française pour 10 francs, un nouvel
abonnement.
i'abonnement combiné à 12 francs
donne droit au service de VA. F. pen
dant une durée de trois mois et à l'envoi
du bean livre de Charles Maurras s Nos
raison^ contre la République, pour la
Monarchie.
L'envoi du livre se fera environ quinze
jours après la réception du premier nb-
méro de l'abonnement.
Faites des abonnés nouveaux. Com
plétez la propagande du journal en
souscrivant l'abonnement combiné à
12 francs. — Y. C. HJ.
pagande qui doit devenir plus directe, plus pé
nétrante. C'est dans les masse® populaires
qu'on trouvera les forces à opposer aux puis
sances économiques et financières.
Des militants de moindre importance pa
raissent à la tribune. L'un d'eux regrette
que le parti n'ait point pris le pouvoir,
dès le lendemain du second tour de scru
tin. Et là séance est levée pour permettre
à chacun d'aller déjeuner.
SEANCE DE L'AP RES-MIDI
A 14 heures, la séance est reprise. C'est
le père Bracke qui la préside. On a, du
rant la suspension, installé de nouveaux
projecteurs et le bataillon des photogra
phes et des preneurs de vues s'est consi
dérablement accru. L'assistance aussi est
plus nombreuse.
Le cosaque Rosenfeld, rédacteur en chef
du Populaire, passe et repasse devant les
tables où sont installés les journalistes.
Repère-t-il, pour les donner à la vindicte
du prochain gouvernement, ceux qui ne
sont pas Juifs comme lui? Nul ne le sait.
Le délégué de l'Ariège a la prétention
de faire entendre la « voix rurale ». Elle
veut, selon lui, des préfets de com'bat, la
mise au pas de l'Etat-Major, mater le fas
cisme, réduire la crise et ainsi mettre à
contribution le capitalisme.
Il n'est pas tendre pour les communis
tes et pour les radicaux. Et il incite vi
goureusement ses amis à conserver le pou
voir coûte que coûte, même s'ils sont mis
en minorité.
Le délégué algérien soutient le même
point de vue, ainsi que M. Vielle, délégué
de la Gironde. Celui-ci est l'objet d'une
chaleureuse ovation. Il a failli' battre M.
Adrien Marquet aux dernières élections
législatives :
Oui, dit-il fièreiment, je suis Marquet moins
cinq.
Il demande ensuite que les syndicats
participent au prochain gouvernement. Et
si le Sénat fait quelque opposition, il con
seille aux futurs gouvernants d'en appeler
au peuple.
Faisons-nous, conclut-il, un ami à la hau
teur des circonstances.
Voici Marceau Pivert. Mais comme les
photographes et preneurs de vues ne le
mitraillent point de leurs objectifs, il sol
licite d'eux cette « exécution ». Il ob
tient gain de cause. Alors, il commence
à tenir les propos les plus incendiaires.
En un langage militaire, il récuse la
police bourgeoise et il dénonce quelques
hauts fonctionnaires à la vindicte du fu
tur gouvernement. Il cite.- des noms qu'il
demande à ses amis de prendre en note.
Ah! l'abominable mouchard! Il paraît que,
depuis lundi dernier, de nombreux fonc
tionnaires en mal d'avancement lisent le
Populaire. Il prétend que leur conversion
n'est point sincère et il demande qu'il
n'en soit tenu aucun compte. Ainsi l'ou
vrier de la onzième heure ne serait point
récompensé.
Puis le mouchard continue sa besogne.
Tout le monde y passe, jusqu'au propre
fils de M. Régnier, ministre des Finances.
Il termine par un appel à Léon Blum.
Il lui demande, à son tour, de garder le
pouvoir malgré une mise en minorité.
Vous resterez, vous resterez. Ne partez pas.
Nous irons, s'il le faut, à Versailles.
Léon Blum
Il est 15 h. 20 quand Marceau a fini. A
nouveau, les réflecteurs s'allument. Photo
graphes et opérateurs de cinéma se met
tent à la tâche. C'est Léon Blum, accom
pagné de Mme Léon Blum, qui fait son
entrée. On l'applaudit. On l'acclame et on
y va d'un refrain de l'Internationale.
Quand ce cérémonial est fini, le chef de
la S. F". I. O., écouté dans un silence reli
gieux, prend la parole. II ne dit pas :
« Mes chers camarades », mais : « Mes
chers amis. >
Il explique que les résultats du scrutin
contraignent le parti socialiste a consti
tuer le gouvernement.
Nous ferons appel aux radicaux, dit-il.
Pour la première fois de la journée, on
parle des radicaux. Il espère que ceux-ci
ne se cantonneront pas dans la seule atti
tude du soutien. Il fera également appel à
l'Union socialiste. Les communistes seront
l'objet des mêmes propositions.
Nous sommes, s'écrie-t-il, unis avec eux comme
dans la formule anglaise du mariage, c'est-à-dire
dans la mauvaise comme dans la bonne fortune.
Vient ensuite un exposé du programme
concernant la politique intérieure du futur
ministère. II aura, selon BlHin, la mission
de défendre et développer les libertés dé
mocratiques, afin que la France soit « in
vulnérable » au fascisme.
Que signifient ces propos?
Nous instaurerons, coritinue-t-il, l'esprit républi
cain dans tous les degrés de l'administration. Nous
la débarrasserons des chefs factieux.
Ces paroles provoquent un enthousiasme
indescriptible. Il y a dans cette salle peu
de prolétaires aux mains calleuses,_ et
beaucoup de fonctionnaires. Vous réalisez
la joie de ces derniers. De l'avancement et
des places.
— Voilà les paroles d'un chef! hurle un
militant.
— Ce sont les paroles d'un socialiste!
remarque un autre militant.
Et Blum indique son programme de po
litique extérieure. Oh! il est simple :
Etablissons l'esprit pacifique de l'Europe dans'
le cadre de la Société des Nations. Il convient de
réparer les dégâts, de restaurer une foi'et une es
pérance.
Nous réaliserons une assistance mutuelle effi
cace et le désarmement progressif.
En ce qui concerne la politique finan
cière, Léon Blum déclare qu'il ne faut pas
dramatiser.
Une crise monétaire est, dit-il sentencieusement,
moins grave que la guerre, le chômage et le bas
salaire. Ça ne touche pas à la vie d'un peuple.
Puis c'est une révélation sensationnelle.
Léon Blum annonce que le parti S. F. I. O.
est hostile à la dévaluation, « à laquelle,
dit-il sans sourire, nous avons toujours
été opposés ».
Il estime que les craintes provoquées
par l'arrivée au pouvoir du Front popu
laire sont injustifiées. Il assure qu'il n'y
aura pas de chambardement.
Le Front populaire va accéder au pouvoir de la
façon la plus normale et la plus régulière. Nous
respectons les traditions parlementaires.
Je vous demande un peu comment nous pour
rions envisager, poursuit-il, avec la moindre chance
de succès, cet appel à une épargne méfiante et sus
ceptible entre toutes, si nous l'adressions dans une
atmosphère de guerre civile, si nous avions com
mencé par tarir brusquement et sauvagement tou
tes les sources de la richesse, si nous avions jeté
ce pays Ûans l'angoisse des crises monétaires dont
nous savons bien qu'en tout état de cause les pro
ducteurs et les travailleurs sont toujours les vic
times désignées.
Comment pourrions-nous faire si nous avions
aggravé le poids d'une fiscalité qu'assurément nous
rendrons plus juste et plus égale, et que nous som
mes également résolus à simplifier et à détendre
avec audace, car nous voulons ranimer les transac
tions en même temps que la production, et nous
voulons, dans toute la mesure du possible, réduire
la marge, en grande partie fiscale, qui existe au
jourd'hui entre le prix de gros et le prix de détail,
de façon, par exemple, à ce que l'accroissement
nécessaire des prix et des revenus agricoles ne se
répercute pas en vie plus chère sur là consomma
tion des richesses.
L'auditoire applaudit cet appel à l'épar
gne ,qui est un! reniement de la doctrine
marxiste.
Et Léon Blum conclut:
... Je ne sais pas si j'ai la qualité d'un chef
dans une bataille aussi difficile; je ne peux pas
le savoir, pas plus exactement qu'aucun de vous.
C'est une épreuve que vous ferez sur moi et que
je ferai sur moi-même. Mais il y a quelque chose
qui ne me manquera jamais : c'est la résolution,
c'est le courage et c'est la fidélité.
... Uu député qui n'est pas des nôtres me di
sait, il y a quelques matins : « Allez-y! La. France
vous attend.-Elle vous attend avec inquiétude, mais,
voyez-vous, elle est inquiète comme une jeune ma
riée.
Eh oui! Qu'en pensez-vous?
Un nouveau couplet de l'Internationale
et la séance est levée pour laisser le temps
à la commission de rédiger la résolution.
Durant la suspension, on commente le
discours où l'essentiel du socialisme a été
renié. Tous ces militants sont satisfaits.
Que voulez-vous? Ils sont fonctionnaires
et on leur a promis des places.
Enfin, à 18 heures, Paul Faure donne
lecture de la résolution.
Par ce texte, le parti S.F.I.O. revendi
que la mission de constituer le futur gou
vernement avec les autres éléments du
Front populaire et il décide que si ces
éléments refusent d'y participer, le parti
S.F.I.O. constituera seul le gouvernement.
C'est à mains levées que cette décision
est votée. M. Bracke, très ému, prononce
quelques mots et à nouveau l'assistance
entonne l'Internationale. Sur la place plu
sieurs centaines de militants attendent la
sortie de Léon Blum.
Quand celui-ci paraît, ils l'acclament.
Nous voudrions revoir ces manifestants
dans un an. Les saisons et autre chose
aussi auront singulièrement rafraîchi leur
enthousiasme.
L.-F. AVPHAN.
La fête de Jeanne d'Arc
en Province
(Suite de ta 3' page)
TOULOUSE. — (De notre correspon
dant particulier). — A Toulouse, dimanche
matin, en présence de toutes les autorités
civiles et militaires, un très beau cortège
a défilé en l'honneur de Jeanne d'Arc.
Tous les groupements patriotiques y ont
pris part. Toutes les organisations roya
listes de Toulouse étaient très largement
représentées, précédées d'une magnifique
couronne de fleurs de lys et d'oeillets
blancs. En tête marchaient les Dames et
Jeunes Filles royalistes en nombre impo
sant. Le doyen Abelous, président des
Comités royalistes de la Haute-Garonne,
avait à ses côtés les dirigeants des divers
groupements, au (premier rang desquels
ceux de l'Association Marius Plateau et de
l'Union des Corporations françaises. Une
très grande foule était massée sur tout le
parcours. Elle n'a pas ménagé ses applau
dissements à nos amis et èî l'Action fran
çaise.
Le défilé patriotique avait été précédé
d'une revue militaire qui a permis d'ad
mirer la" tenue et l'entrain des troupes
dont la foule saluait respectueusement les
glorieux drapeaux. Une escadrille d'avjons
survolait à très basse altitude la cérémo
nie.
Aucun incident n'a troublé cette belle
matinée d'union et de foi patriotique.
Après le cortège, un déjeuner amical a
réuni les royalistes au milieu du plus
joyeux entrain et des chants les plus en
thousiastes.
REMIREMONT. — A Remiremont, les
édifices pulblics et les maisons particuliè
res sont pavoisées.
Dans l'église abbatiale ipavoisée aux cou
leurs tricolores et bleu et blanc, en pré
sence des autorités civiles et militaires,
des conseillers municipaux, des représen
tants des corps constitués et des présidents
des sociétés patriotiques avec leurs dra
peaux, un service a été célébré sur l'autel
consacré aux 440 enfants de Remiremont
morts au champ d'honneur. Celui-ci était
brillamment illuminé et décoré comme la
statue de Jeanne d'Arc dont l'abbé Mat-
tiéry a évoqué la grande figure et l'œuvre
immortelle.
Des concerts, des bals populaires et une
retraite aux flambeaux termineront la fête
de Jeanne d'Arc.
VERDUN. — Suivant la tradition, des
retraites aux flambeaux avaient parcouru
avant-hier soir les rues pavoisées.
Hier matin, sur la place de La Roche,
le général Rivière, gouverneur militaire,
a passé en revue des troupes de la garni
son que lui présentait le général d'Arras,
commandant la brigade de cavalerie mo
torisée. Sur l'estrade, on remarquait la
présence de MM. Thiébaut, député-maire,
entouré de son conseil municipal; Mail
lard, sous-préfet; diverses personnalités,
ainsi que le corps des officiers et les so
ciétés locales.
Une foule nombreuse assistait à cette
manifestation.
DAM ES ROYA LISTES
XVIII' arrondissement. — Les Dames roya
listes du XVIII' arrondissement donneront leur
réunion aujourd'hui lundi, à 21 heure», au lieu
habituel.
H
Saint-Etienne. — Samedi 16 mai, à partir de
14 h. 30, dans les salons du Grand-Hôtel, avenue
Président-Faure, kermesse au profit de la propa
gande royaliste et des œuvres de Madame la Du
chesse de Guise (prix d'entrée, 2 francs) : comp
toirs divers, jeux pour les enfants, thé dansant,
buffet. — A partir de 6 heures, 6 à minuit (en
trée, 15 francs) : soupers, 10 francs; bar; tables
de bridge; jazz. — On pourra se procurer des
cartes à l'Agence de Presse, 16, rue Géwges-Teis-
sier (angle rue Mi-Carême) et librairie Boiron,
2, place de l'Hôtel-de-Ville.
Petites nou velles de l'Etranger
BELGIQUE. — Hier matin, sur la Grand'Place, à
Bruxelles, le roi a rémis un drapeau fédéral aux
anciens combattants « Croix de Feu ». Parmi les
nombreuses personnalités qui assistaient à la céré
monie se trouvaient notamment ie général Riedin-
ger, attaché militaire de France, plusieurs diplo
mates, le cardinal Roey et Mgr Micara, nonce
du pape.
POLOGNE. — Par suito des récentes mesures
concernant la réglementation du trafic des devises
et de l'or, le gouvernement polonais a dénonce,
à la date du 6 mal, pour le 10 juillet, la conven
tion commerciale franco-polonaise de 1924 qui ré
glait les échanges économiques entre les deux pays.
Eu même temps, le gouvernement polonais a de
mandé l'ouverture, dans le délai le plus rapproché,
de négociations tendant à conclure un nouvel
accord.
ROUMANIE. — A l'occasion de la visite en Rou
manie du maréchal Franchet d'Esperey, le roi a
décoré de l'Ordre de la Couronne de Roumanie
lels attachés militaires et de l'air français, ainsi
que l'oflkier d'ordonnance du • maréchal. De son
côté, le maréchal Franchet d'Esperey a remis la
Légion d'honneur aux adjudants du roi et au
nréfet du Palais.
CETTE SAISON RÉVEILLE
DE NOMBREUSES MALADIES
Rhumatismes, Varices, Hypertension
Fatigue générale, etc... Il faut éliminer.
———__—
Effets salutaires de, la cure iodée
Pour une foule do personnes, "le mois do i
mai ne mérite guère le qualificatif de « joli >»
qu'on lui accorde généralement. Qui ne se
plaint de quelque cliose en ce moment ? Les
rhumatisants voient leurs articulations rougir
et devenir douloureuses. Les iambes des vari
queux enflent, les hémorroïdaires 6e plaignent
d'élancements. Ces jeunes gens constatent avec
déplaisir, sur leur visage, la présence de vi
lains boutons. Ici, un artério-scléreux se plaint
de vertiges et de palpitations, sa tension a
monté de plusieurs dixièmes. Là, un obèse se
sent plus essoufflé que jamais. Voici une fem
me, à l'âge critique, qui souffre de douleurs
au bas-ventre et de bourdonnements d'oreille.
Voilà un malheureux
bronchiteux qui tousse et
crache lamentablement.
Les personnes bien por
tantes, elles-mêmes, se
sentent fatiguées, courba
turées, le cerveau vide,
les « jambes en coton » ;
elles dorment mal et
n'ont pas d'appétit.
Ce déséquilibre, on s'en
doute, n'est pas sans
cause. Pendant plusieurs
mois, nous venons de vi
vre. enfermés dans des
bureaux, des ateliers, pri
vés d'air et d'exercice
Parallèlement et comme
nous avions besoin de ca
lories, nous avons eu re
cours à une alimentation
riche en viandes et en
substances grasses. Ce
supplément de matériaux
a tout naturellement pro-,
duit un supplément de
« toxines » qui, imparfai
tement éliminées, se sont
accumulées dans notre
sa ng et l'ont vicié et af
faibli. C'est ce qui nous
vaut ces malaises de tou
tes sortes que nous su
bissons.
Nous avons donc, à peu
près tous, besoin en ce
moment d'une cure do
désintoxication. Il nous
faut purifier notre sanç-,
«• décrasser » notre orga
nisme. Quand on parle de désintoxication, on"
songe tout de suite à ce bon vieux médica
ment : l'iode. L'iode possède, en effet, au maxi-
-mum le pouvoir de détruire les toxines. C'est,
en outre, un régulateur exemplaire de la circu-
latiop, un hypotenseur et un antisclérosant de
premier ordre. Et ce n'est pas tout, l'iode ac
tive les échanges nutritifs; il désinfecte et for
tifie les appareils respiratoires endommagés.
C'est un antilym.phatique hors de pair. L'iode,
on le voit, fait figure de médicament universel
et il ne se passe guère de jour sans qu'un
médecin ait à le formuler sous une forme ou
sous une autre.
line formule non toxique
A ce tableau une seule ombre. L'iode pur ou
administré comme jadis sous forme d'iodures
provoque des accidents d'intolérance : enroue
ment, larmoiement, poussées d'urticaire, etc.,
connus sous le nom d'iodisme. Cet inconvé
nient a fort heureusement été supprimé par ia
découverte du chimiste Cocset. En associant
l'iode à une sélection d'extraits végétaux,
Cocset est arrivé à stabiliser l'iode, c'est-à-dire
à empêcher son dédoublement dans l'organisme,
ce qui le rend inoffensif même, à doses massives
et prolongées.
La préparation de Cocset — la Vasculose
Cocset — permet le plus large emploi de l'iode,
sans avoir à redouter le moindre accident d'in
tolérance. La Vasculose Cocset détruit les poi
sons, les toxines, purifie le sang et désintoxique
à fond l'organisme. Elle efface les douleurs
rhumatismales, les élancements de la sciatique.
Grâce à son action régulatrice, la Vasculose
Gocset dégorge les varices et calme les dou
leurs hémorroïdaires. Elle fait disparaître les
concrétions calcaires qui durcissent les artères :
la tension baisse, palpitations, vertiges, troubles
congestifs cessent progressivement.
La suppression des troubles du retour d'âge
bouffées de chaleur, bourdonnements d'oreille,
maux de reins, etc., est un des beaux succès
de la Vasculose Cocset. En activant la nutri
tion, toujours ralentie chez les « gros », la
Vasculose Cocset débarrasse les obèses de la
graisse malsaine. Elle assainit et vivifie bron
ches et poumons, active la circulation et fait
merveille dans les affections pulmonaires
★ ... il ne se passe guère de jour, sans qu'un
médecin ait à formuler l'Iode, sous une forme
ou sous une autre.
<■ traînantes » : catarrhe, bronchique, asthme,
emphysème, etc. Enfin, la'Vasculose Cocset fait
fondre les ganglions lymphatiques. Ses effeis,
chez ces malades, sont comparables à ceux de
la cure marine.
Des exemples récents
Mais venons-en aux preuves. Voici deux ato»
servations récentes où ies remarquables effeti
do la Vasculose Cocset sont typiquement dé
montrés.
M. G. M..., 39 ans, comptable, se plaint de
troubles d'intoxication : migraines, courbature,
lassitude générale, inappétence, insomnies, rhu
matismes au coude, élancements à l'anus dus à
des hémorroïdes. La Vas
culose Cocset (iode non
toxique), est presorite. Dès
la deuxième semaine, le
malade se sent nettement
soulagé. Sommeil revenu.
Plus de migraines ni de
courbatures. Après un
mois de traitement, les
douleurs rhumatismales
ont disparu, ainsi que les
élancements hémorroïdai
res. M. M... dit qu'il se
sent dispos et alerte. (Ob
servation 235.)
Mme T..., 44 . ans, épi-
cière, Se plaint de' lassi
tude persistante, de bour
donnements d'oreille et de
palpitations. Varices à la
jambe gauche. Eruption
de furoncles à l'aisselle.
Inappétence. Etat général
médiocre. La malade
prend de la Vasculose
Cocset. En quatre semai
nes et demie, elle est
transformée. Plus do
bourdonnements d'oreille
ni de palpitations. Les va
rices ne sont presque plus
apparentes. Furoncles ci
catrisés, d'autres n'ont.pas
reparu. Mme T... mange
avec appétit. Etat, général,
nettement améliore. (Oh- .
servation 281.)
La cure de Vasculose
Cocset se fait de la façon
suivante : il suffit d'en
prendre de 30 à 8.0 gouttes (en augmentant pro
gressivement) dans un peu d'eau avant ies
principaux repas. En quelques semaines,- l'or
ganisme est désintoxiqué de fond en comble,.,
une foule de misères disparaissent, vous vous,,
sentez dispos, alerte, mieux portant que jamais.
Saint Come.
N.-B. — La Vasculose Cocset est en vente dans
toutes les pharmacies: 10 fr.69 le ilacon; 16 fr. 95
le double ilacon.
LES (CQUJ I&SIES
Bois de Boulogne
Les staijcrs sont un peu les parents pauvres du
sport légitime et les occasions sont rares pour eux
de se mettre en ligne. Le prix du Cadran est des
épreuves qui leur sont réservées, la plus importan
te puisque parfois le vainqueur a été tenté sa
chance dans la Coupe d'Or d'Ascot.
Brantôme, qui a conservé son invincibi
lité jusqu'à cet event, y subissait une défaite ra
dicale, ce qui démontre que pour aller de l'autre
côté de la Manche il faut être doits la plénitude de
ses moyens. Comme l'an dernier, le baron Ed. de
Rothschild a enlevé la première place, mais si le
public attendait surtout Bokbul, il croyait que
Chaudière, vraisemblablement le leader, allait fai-
re un train sévère pour faiblir par la suite. La
pouliche a bien assumé le rôle prévu mais ellë a
tenu jusqu'au bout, faisant preuve d'un grand cou
rage pour i'ésister à l'attaque de son aîné Ortolan.
A l'exception de C. Bouillon, qui montait Bokbul,
les autres jockeys ont péché par confiance, se lais
sant endormir par le favori tandis que Chaudière
maintenait une avance prise sans effort, tout au
début. Le résultat montre que la tactique joue ton-
jours le i%cmier rôle: mieux vaut avoir deux ar
mes qu'une, surtout lorsqu'elles sont utilisées tfqn»
le même but. Courir pour gagner quelque soit le
vainqueur, voilà la méthode du baron r de
Rothschild.
PRIX DE VAL FLEURY
(A vendre, 8.050 francs, 900 mètres)
28 50
11
17
16
1/2,
Le pèlerinage
de I* Association Sully
à Snlly-snr-Loire
L'Association Sully accomplira le di-
raanche 17 mai son deuxième pèlerinage
à Sully-sur-Loire.
Afin de faciliter sa tâche à l'organisa
teur et d'assurer une préparation impec
cable du voyage, les adhérents de l'A. S.
et les autres personnes désireuses d'y
prendre part sont priées d'en informer le
plus tôt possible M. Kiihlmann, 18, rue
^VViison, à Colmar.
Programme et horaire de l 'excursion
Dimanche, le 17 imai 1936 ::
7 h. 50 >: Rassemblement place de la Con
corde (Paris),- au pied de l'Orangerie, à côté de
la station du Métropolitain.
8 heures : Départ en confortables cars pull-
marin Se 25 places, chauffés.
11 heures : Arrivée à Sully-sur-Loire. Récep
tion par le marquis et la marquise de Bausset,
propriétaires du cfaâteau de Sully.
1"2 heures Déjeuner en commun à l'hôtel
de la Poste.
13 h. 45 i:i Visite du château, sous la conduite
du marquis de Bausset et de M. Louis Martin,-
historien.
14 h. 46 [f Conférence dans la salle des gar
des, par M. Jean Theis, sur La politique finan
cière de Sullyi ou comment on restaure la
France.
15 h. 45 (ï Réception* par le marquis et la
marquise de Bausset, et goûter dans les appar
tements meublés et habités par le ministre
d'Henri IV.
l '6 h. 30 fr Départ en autocars; retour par
Saint-Benoît-sur-Loire, siège du beau monas
tère de Fleury, et par le prieuré de Germigny-
des-Prés dont l'église carolingienne, unique en
France, renferme des mosaïques du ix° siècle.
Visite rapide de ces édifices. Arrivée à Paris
après 20 h. 30.
Prix i: Voyage aller et retour, visite du châ
teau. conférence, déjeuner boissons comprises
et (visite des monuments en cours de route :
56 francs. Il y a lieu de remarquer que le seul
transport aller et retour en chemin de fer re
viendrait à 55 francs en 3 e classe.
L'horaire prévu étant très tendu, le départ
le matin s'effectuera au coup de 8 heures.
Prière d'adresser toùtes les demandes d'ins
cription, en y joignant le prix, à M. A.-Eug.
Kiihlmann, 16, rue Wilson, à Colmar (Haut-
Rhin), chèques postaux au 'compte n° 179.40,
Strasbourg.
Le réoépissé délivré au reçu du prix d ins
cription servira, au départ, de numéro d'ordre
et tiendra lieu de billet d'entrée partout.
Prières instante de ne pas faire usage de
chèques banoaires.
Il est reoommandé à nos adhérents d'engager
le plus possible de patriotes protestants étran
gers i l'A. S. à se joindre à nous ; ils" seront les
bienvenus.
Les membres de l'A. S, ne devront pas ou-
10
31 50
1. Rosetown (A. Dupuit) ,.à M. Antonin Gosset , P.
2. Sedia Geslatoria (G. Bridgland) ....' P.
3. Milord (A. Hatton) P.
4. Fitargo. — 11 partants.".— 1 long.
long., 1 long.
PRIX DE VAUCRESSON
(A vendre, 10.00# francs, 2.000 mètres)
Ecurie Macomber G .j 21 50
1. Patrician (C. Elliott) V. T.'. P.| 18
2. Adyar (A. Lavialle) ., P. 41 5(1
3. Rayon Bleu (W. Johnstone) ï\| 11 5#
4. Scotland Yard. — 11 partants. —• 1 long. A/'i,
tête, 1 long.
PRIX DE PONTCIIARTRAIX
{15.000 i'rancs, 2.400 mètres)
1. Clou de Girofle (C. Bouillon) ...... G.| 12 50
au baron Ji. de Rothschild P.| 8 50
2. Maestoso (R. Brethès) P.| 13
3. Aimée, 4. Foxy. — 6 partants. •—^ 1/2 loniï.,
2 long., 3/4 long.
PRIX HOCQUART
(40.000 i'rancs, 2.400 mètres)
1. Mieuxcé (C. Bouillon) G.| 11 S0
à M. Ernest Masurel lv ..V P.| 7 .M)
2. Genetout (A. Chéret) ....... P.j i :s : »
3. Dino, 4. Mannîîcher. — 7 partants. — 3 long.,
tête, 2 long.
PRIX DU CADRAN
(200.000 francs, 4.000 mètres)
Ecurie E. de Rothschild ,.. ......... G.|
1. Chaudière (P. Villecourt) - ........... P.;
2. Ortolan (R. Ferré) .^. P.| 1» hi>
3. Bokbul, 4. Detiver. —" 7 partants. — tourte
encol., 2 long., 1 long. 1/2.
PRIX DE LOUVECIEN'NES
(15.000 francs, 2.200 mètres) . '
1. Majestie (G. Duforez) .. v,...v. G-' ® 50
à M. E. Martinez de Hoz ... . .. P.j 7
2. Presbytérian (W. Johnstone) ...... P.| 9
3. Massawa, A. Schamil. — 1 partants. •— a long.,
3/4 long., encol.
PRIX D'ABTEUIL
(Hand., 20.000 francs, 1.800 mètres)
1. GaZonnière (W. Mather) .. . . ....... G.| 44
à M. H. Randon ..P.j 16
2. Vautour (R. Vonwill) P.| 2g
3. Marchenoir (R. Galidiuet) P.| 25 50
4. Dilemne II. — 15 partants." — 3 long., 1 long.
1/2, 1 long.
Saint-Cloud
Nos préférences :
PRIX DBS GERANIUMS (à vendre. 6.000 francs,
900 mètres). — -Noémi, Esperanco.
PRIX 1SAXSTAK (10.000 francs. 1.500 mètres):- —
Astar, Ibycus.
PRIX D'EPOXE (à vendre, G.000 francs: 2.200
mètres). — Gaïdanne, Gouyaté.
PRIX FILIBERT DE SAVOIE (hand., 20.000 fr,
3.100 mètres). — Ecurie Saint-Genez, Âd Alta.
PRIX DE QUETIEVILLE (12.000 francs, 2.40*1
mètres). — Epi Normand, Le Siroco.
PRIX DE MANNEVILLE (hand., 10.000 flancs,
2.000 mètres). — Gabalku, La Pallarea.
PRIX FLYINIG STAR (10.000 francs, 1.500 mè
tres). — Renommée, Capella.
blier de porter leur insigne.
Pour les personnes n'habitant pas Paris, ou
préférant se rendre à Sully par leurs propres
moyens, le prix d'inscription est ramené à
20 francs', tout compris, excepté le transport.
Un vaste garage gardé et gratuit est mis à la
disposition des automobilistes devànt le châ
teau. -
Aucune inscription ne. sera acceptée après le
14 mai au soir.
pastilles vichy-STAT
et SURPASTILLES FACILITENT LA DIGESTION
i
dans ses petites et grandes infamies.
Rue de Grenelle, Guernut faisait moucharder
son chef de cabinet par ses attachés, et récipro
quement. H intriguait contre tel inspecteur géné
ral de l'enseignement secondaire en lui faisant
croire qu'un de ses collègues lui en voulait.
La Ligue des droits de l'hoimme conserve dans
ses archives un dossier qui étaiblit sans conteste
que son ancien secrétaire général avait là pas
sîon maladive d'écrire des lettres anonymes.
On cherche déjà naturellement, rue de Valois,
une sinécure confortable pour le débilité. Sa place
n'est-elle pas réservée à la Saipêtrière, où ses
gestes saccadés et sa voix cassante intéresse'
raient prodigieusement les spécialistes?
Pauvre Guernut!
Maurras répond à M. Benda
Les Nouvelles littéraires publient cette
réponse de Maurras à un récent article de
M. Julien Benda :
Mon cher confrère,
Je n'ai pas abusé de mon droit de réponse aux
imaginations de M. Benda. Mais ceci est trop fort,
vos lecteurs doivent être informés une bonne fois.
Je -lis dans les Nouvelles littéraires du 2 mai
que « pour » une école qui serait la mienne,
« l'esprit qui se laisse conduire par le seul appétit
« du vrai et hors de toute attention à ce qu'elle
€ regarde comme des croyances indispensables aux
« sociétés, est une activité anarchique, indigne de
« tout respect. C'est la thèse de l'Avenir de l'in-
'« telligence ».
Les lecteurs de l'Avenir de l'intelligence savent
que voilà bien un comble! Ils ont lu dans ce livre
que le Vrai est le seul objet de l'intelligence, dont
la fonction est de le voir et de le faire voir; que
le premier bien de l'intelligence est la liberté; que
la raison d'être, le secret de sa force et de son
pouvoir, consistent en ce qu'elle est déterminée
par des considérations du seul ordre intellectuel;
que l'état naturel de la pensée est de réfléchir,
comme un miroir, la vérité; que les grands, les
vrais intellectuels pensent pour penser, ne cbnnais
sant aucune autre joie profonde, et qu'ils ont, une
foie pour toutes, distingué de la vie pratique,
l'existence spéculative, celle-ci à l'état parfait.„
On lit encore dans l'Avenir de l'intelligence :
« La dignité de l'esprit est de penser, de penser
bien, et ceux qui n'ont point réfléchi au véritable
caractère de cette dignité sont seuls flattés de la
beauté du rêve de domination s séculière que la
Démocratie feignait d'offrir comme une couronne
i ses « clercs s (terme qui n'appartient point à
M. Benda).
La € thèse » du livre consiste à prévenir l'in
telligence du tort que lui a fait cette Démocratie
en lui donnant à entrevoir d'illusoires royaumes
du monde, qui ne pourront que l'asservir à la
Ploutocratie.
H suffit d'ouvrir les yeux, et le livre, et d'y vbir.
Mais, se figurant avoir trouvé une justification
Ha la. « thèse » qu'il nous impute, M. Benda ose
écrire :
« Pour justifier cette subordination de la vérité
scientifique à Perdre social, cette école donne une
raison gui ne laisse pas que d'impressionner cer
tains esprits : c'est que l'ordre social est lui-même
vérité scientifique, de portée seulement plus large
que toutes les autres; en sorte que la subordina
tion requise ne serait que Fexercice d'une pro
priété de l esprit bien classée : l'ordonnance des
vérités les unes par rapport aux autres selon leur
ordre de grandeur. Voici l'argument en forme :
« Une science (la science sociale) parvenue à
« son degré d'organisation est devenue digne de
« son objet. Quand on se subordonne à elle, on
,'c ne sort pas de la sphère scientifique, on ne fait
« pas de l'empirisme utilitaire, on subit la loi
« générale des connaissances humaines, qui est la
« soumission de l'analyse à la synthèse et du dé
fi: tml à V ensemble : la synthèse, F ensemble étant
« Fexplicateur unique et Punique révélateur.
« (Maurras , L'Avenir de l'intelligence. L'ordre po-
« sitif dPaprès Comte). »
Malgré cette référence, les lecteurs des Nou
velles sont mal renseignés par votre collaborateur
sur la place de l'extrait qu'il cite, plus mal encore
sur le sens de cet extrait.
Mais comme, de l'aveu du citateur, ces lignes
sont tirées d'un chapitré exposant « l'ordre po
sitif d'après Comte », ce titre aurait pu induire
M. Benda à se demander si l'ordre ainsi expbsé
ne serait pas de Comte lui-même, peut-être de
Comte seul, et— quelle que soit ma complaisance,
m# . sympathie, mon enthousiaste admiration de
disciple pour ce très grand maître — si ces idées
ne seraient pas clairement distinctes des miennes.
M. Benda ne pose même pas la question. Ni
pour lui, ni pour son public. Il se précipite au
commentaire jtour y confondre l'auteur qui parle
avec l'auteur dont il est parlé.
En effet, ce passage de mon livre ne tend qu'à
résoudre une difficulté qui peut se poser à la lec
ture de Comte. Bien loin qu'il ait subordonné les
ventés scientifiques à l'ordre social, comme le
rêve M- Benda, le philosophe voudrait également
exclure l'isolement anarchique des sciences et leur
asservissement à des vues pratiques hétérogènes :
sa pensée était donc que, en leur donnant pour
reine la Sociologie, il ne ferait que les soumettre
i elles-mêmes — à celle d'entre elles estimée assez
avancée pour leur fournir une direction. Mais d'où
.venait cette avance de la Sociologie?- De la dé-
«touverte de la loi dynamique de la vie sociale.
Qu'il ait tort ou raison, Comte pensait ainsi,
Se toute évidence. Nul Comtiste ne s'est plaint de
cette façon de rétablir la continuité et l'harmonie
dé sa doctrine. On a même loué mon essai de con
ciliation entre deux termes délicats. Mais jusqu'à
M. Benda, on ne s'était pas avisé de m'accbrder
Ja paternité du problème ni de ses termes! Citer,
produire ces deux termes extraits de mon auteur,
eofcame la mise en forme d'un argument venu de
moi, illustre un procédé que je ne qualifierai pas;
tout juste qualificatif me dépouillerait hic et nunc
du droit de réponse.
Mais attendez! Nous ne sommes qu'à la moitié
iles entreprises de M. Benda contre des vérités un
peu trop claires. Car je dois informer les lecteurs
d'un joli détail : le chapitre de l'Ordre positif
d'après Comte est placé en avant d'un autre, inti
tulé Valeur de l'ordre positif, et ce dernier est.
celui où, quittant l'analyse de Comte, je parle en
mon nom : l'examen après l'exposé, le jugement
après l'analyse. Or, les premiers mots de cet exa
men critique sont précisément affectés à la discus
sion des principes en vertu desquels Auguste Comte
tient la Sociologie pour constituée, la courbe his
torique des mouvements du genre humain pour
découverte et définie. J'ai écrit au seuil du chapi
tre : c La sociologie est-elle aussi avancée que le
soutient Comte? » et j'ai placé en note la « juste »
objection d'Anatole France : « La biologie n'est
pas faite, s J'ai écrit de même : a La loi du
dynamisme social manité : théologique, métaphysique et positif) doit-
elle être tenue pour démontrée? s Tel est le doute
préalable dont se trouve frappée par moi la base
même de l'argument que me prête M. Benda! Il
lui aurait suffi de tourner une vingtaine de pages
pour s'en apercevoir.
Sa confusion est d'autant plus pitoyable qu'il
oublie, néglige ou refuse de constater dans cette
région du Comtisme un élément contre lequel je
suis en défiance et l'ai toujours été.
Ne m'imputez pas, mon cher confrère, l'injuste
volonté de forcer qui que ce soit à me lire ou à
nie bien lire! H est néanmoins permis de se de
mander'guèl intérêt l'on peut trouver à parler de
quelqu'un sans l'avoir lu ou sans tenir compte du
sens de la lecture.
J'aurais pu adresser d'innombrables rectifications
à M. Benda. Mais toutes se seraient réduites,
comme celle-ci à monrer du doigt une série de
contresens, quelques-uns aussi grossiers que celui
que l'on vient de voir : si d'autres sont mieux
cachés ou moins flagrants, la métU>de ne varie
pas; soit impuissance ou répugnance, M. Benda
ne s'est pas encore obligé à lire ce qui est sous
se» yeux indépendamment des fumées polychromes
qui serpentent dans son cerveau.
L'occasion de vous prémunir très clairement con
tre elles m'ayant été offerte, excusez-moi de l'avoir
saisie^ mon cher confrère, afin qu'il n'y ait plus
de méprise possible pour vos lecteurs t'outes les
fois
Que ce bouillant Hébreu leur peindra des fantômes
Qu'il nomme Barrés ou Maurras,
et veuillez agréer, avec ma prière de publier cette
rectification nécessaire, l'expression de mes senti-
znenls les plus dévoués. — Ch. Maurras.
D^— TI1CL.
Les socialistes acceptent
les responsabilités du pouvoir
LA SUBITE MODERATION DE LEON BLUM
Le Conseil national du parti S. F. I. 0.
s'est réuni hier".
Il a décidé d'accepter l'initiative de la
constitution du futur ministère. On s'atten
dait à cette décision.
L'événement de la journée a été le dis
cours de Léon Blum. D'aucuns loueront sa
modération et sa pondération. Cet incen
diaire prend maintenant des allures de
pompier. Il proclame la nécessité des ca
pitaux qu'il vitupérait naguère.
Vagues et creuses sont ses déclarations
en ce qui concerne la politique extérieure.
Il voudrait faire reposer notre sécurité sur
la S. D. N.
Les électeurs du Front populaire se ren
dent-ils compte des déceptions qui les at
tendent?
Un nouveau couplet au « Ça ira » :
Le Léon Blum avait promis...
A celui qui n'était point averti des
débats qui devaient s'y dérouler, la salle
des fêtes de l'Hôtel moderne aurait, à
coup sûr, produit, hier matin, l'impres
sion qu'il se trouvait dans un studio de
cinéma.
Dans cette salle, pâle imitation de celles
que l'on construisait au Grand Siècle, ce
n'étaient que réflecteurs et appareils de
prisevde vue. Il y avait aussi un bataillon
de photographes et les envoyés des agen
ces radiophoniques installaient à grand
peine les innombrables fils qui reliaient
leurs micros aux postes émetteurs d'ondes.
Disons-le sans ambages : le gouverne
ment de demain est né comme nait un
film...
Bien avant l'heure fixée pour l'ouverture
du Conseil, la salle est pleine à craquer.
C'est que les quatre-vingt-six délégués
qui siègent au Conseil national du parti
S. F. I. O. ont amené leurs femmes, leurs
enfants et leurs amis pour assister à cette
séance historique.
Tous félicitent et congratulent Léon
Blum et ses futurs ministres. Ces manifes
tations durent environ une heure. Enfin, à
10 heures, s'ouvre la séance. C'est le ca
marade Graziani, député blackboulé du
XIV", qui est chargé de la présider. En
prenant ses fonctions, il y va de son petit
discours. C'est le premier de la longue sé
rie que nous allons entendre, car leur suc
cès électoral n'a point rendu les S. F. I. O.
silencieux.
Après avoir félicité les nouveaux élus,
11 donne la parole au secrétaire général
du parti, Don Juan Paul Faure. Celui-ci,
lançant parfois dans un coin de l'assis
tance un regard attendri, — l'ex-Mme Sa-
batier est-elle là? — prononce une haran
gue enflammée. Il ne paraît pas cepen
dant très heureux de n'être point nanti
d'un mandat parlementaire. Aussi s'ef-
force-t-il de n'être point aimable -jpour les
partis voisins du sien gui constituent le
Front populaire. Il se répand en insinua
tions :
Nous affirmons, dit-il, que ce seront les
méthodes et les doctrines socialistes qui sau
veront la France et le monde. Nous n'en se
rons pas moins fidèles au programme du Front
populaire auquel nous avons souscrit pour le
deuxième tour.
Si nous tombons, c'est qu'on nous aura ren
versés et que d'autres n'auront pas été fidèles
au programme qu'ils ont signé avec nous.
Puis suivent quelques invectives contre
les communistes qui n'apportent que leur
soutien.
Nous pensons que, comme M. Mandel,
Paul Faure désira vivement la constitu
tion d'un ministère de concentration, afin
de pouvoir continuer sans risque ni res
ponsabilité sa propagande démagogique.
Le camarade Lebas
M. Lebas, député-maire de Roubaix et
administrateur du Populaire, lui succède
à la tribune. Il vitupère, lui aussi, les com
munistes, qui ne veulent pas participer.
Il évoque un récent passé :
Le 17 octobre, dit-il, après le congrès inter
national communiste 'de Moscou, devant les
délégués sénatoriaux de la Seine, M. Thorez a
dit: « En présence des agressions des bandes
fascistes nous sommes prêts, sans rien renier
de notre programme, à prende nos responsa
bilités dans un gouvernement de Front popu
laire. »
Il nous est impossible de prendre la répon
se du parti communiste pour définitive. J'es
père que nous donnerons mandat à une délé
gation d'aller voir les partis, partis du Front
populaire, car nous tenons absolument que le
gouvernement de demain soit l'image parfaite
de ce grand mouvement. Nous ne reculerons
devant rien.
Mais si le parti communiste maintient son
refus, il faut qu'on le sache, nous remplirons
notre devoir, tout notre devoir, car des masses
d'ouvriers, d'artisans, de commerçants, d'hom
mes des professions libérales ont dit: il faut
un changement. Ce quelque chose de nouveau,
nous irons au gouvernement pour le donner
aux masses. Voilà ce que nous dirons, j'en
suis sûr, à l'unanimité.
Quelle est cette nouveauté? Quel est ce
changement?
Le camarade Zyromslsi
Voici le camarade Zyromski, secrétaire
général de la Fédération socialiste de la
Seine. Ce malheureux « bougre » qui, avec
— parlons comme eux — « son épouse »,
aligne aux frais des contribuables plus de
cent mille francs par an, est partisan d'un
ministère de combat contre le capitalisme
et le fascisme. Il demande un « change
ment de décor » :
Le Front populaire ne rappellera en rien à
la Chambre le bloc ou le cartel des gauches
d'autrefois... Le gouvernement ne sera pas un
ministère de trêve, de fausse union nationa
le, niais de combat... Nous ne voulons pas
gérer les intérêts de la société bourgeoise,
mais organiser progressivement les nationali
sations des industries et des monopoles.
Les mesures devront avoir des caractères à
la fois symboliques et substantiels: abolition
des décrets-lois de misère, renversement de la
politique étrangère, défense de la sécurité col
lective et du désarmement. 1(1 faut penser plus
que jamais à l'organisation, à l'armature du
parti, à la rénovation des méthodes de la pro-
ABONNEMENTS
DE PROPAGANDE
Nous venons de créer, sans préjudice
pour l'abonnement de trois mois à l'ac
tion française pour 10 francs, un nouvel
abonnement.
i'abonnement combiné à 12 francs
donne droit au service de VA. F. pen
dant une durée de trois mois et à l'envoi
du bean livre de Charles Maurras s Nos
raison^ contre la République, pour la
Monarchie.
L'envoi du livre se fera environ quinze
jours après la réception du premier nb-
méro de l'abonnement.
Faites des abonnés nouveaux. Com
plétez la propagande du journal en
souscrivant l'abonnement combiné à
12 francs. — Y. C. HJ.
pagande qui doit devenir plus directe, plus pé
nétrante. C'est dans les masse® populaires
qu'on trouvera les forces à opposer aux puis
sances économiques et financières.
Des militants de moindre importance pa
raissent à la tribune. L'un d'eux regrette
que le parti n'ait point pris le pouvoir,
dès le lendemain du second tour de scru
tin. Et là séance est levée pour permettre
à chacun d'aller déjeuner.
SEANCE DE L'AP RES-MIDI
A 14 heures, la séance est reprise. C'est
le père Bracke qui la préside. On a, du
rant la suspension, installé de nouveaux
projecteurs et le bataillon des photogra
phes et des preneurs de vues s'est consi
dérablement accru. L'assistance aussi est
plus nombreuse.
Le cosaque Rosenfeld, rédacteur en chef
du Populaire, passe et repasse devant les
tables où sont installés les journalistes.
Repère-t-il, pour les donner à la vindicte
du prochain gouvernement, ceux qui ne
sont pas Juifs comme lui? Nul ne le sait.
Le délégué de l'Ariège a la prétention
de faire entendre la « voix rurale ». Elle
veut, selon lui, des préfets de com'bat, la
mise au pas de l'Etat-Major, mater le fas
cisme, réduire la crise et ainsi mettre à
contribution le capitalisme.
Il n'est pas tendre pour les communis
tes et pour les radicaux. Et il incite vi
goureusement ses amis à conserver le pou
voir coûte que coûte, même s'ils sont mis
en minorité.
Le délégué algérien soutient le même
point de vue, ainsi que M. Vielle, délégué
de la Gironde. Celui-ci est l'objet d'une
chaleureuse ovation. Il a failli' battre M.
Adrien Marquet aux dernières élections
législatives :
Oui, dit-il fièreiment, je suis Marquet moins
cinq.
Il demande ensuite que les syndicats
participent au prochain gouvernement. Et
si le Sénat fait quelque opposition, il con
seille aux futurs gouvernants d'en appeler
au peuple.
Faisons-nous, conclut-il, un ami à la hau
teur des circonstances.
Voici Marceau Pivert. Mais comme les
photographes et preneurs de vues ne le
mitraillent point de leurs objectifs, il sol
licite d'eux cette « exécution ». Il ob
tient gain de cause. Alors, il commence
à tenir les propos les plus incendiaires.
En un langage militaire, il récuse la
police bourgeoise et il dénonce quelques
hauts fonctionnaires à la vindicte du fu
tur gouvernement. Il cite.- des noms qu'il
demande à ses amis de prendre en note.
Ah! l'abominable mouchard! Il paraît que,
depuis lundi dernier, de nombreux fonc
tionnaires en mal d'avancement lisent le
Populaire. Il prétend que leur conversion
n'est point sincère et il demande qu'il
n'en soit tenu aucun compte. Ainsi l'ou
vrier de la onzième heure ne serait point
récompensé.
Puis le mouchard continue sa besogne.
Tout le monde y passe, jusqu'au propre
fils de M. Régnier, ministre des Finances.
Il termine par un appel à Léon Blum.
Il lui demande, à son tour, de garder le
pouvoir malgré une mise en minorité.
Vous resterez, vous resterez. Ne partez pas.
Nous irons, s'il le faut, à Versailles.
Léon Blum
Il est 15 h. 20 quand Marceau a fini. A
nouveau, les réflecteurs s'allument. Photo
graphes et opérateurs de cinéma se met
tent à la tâche. C'est Léon Blum, accom
pagné de Mme Léon Blum, qui fait son
entrée. On l'applaudit. On l'acclame et on
y va d'un refrain de l'Internationale.
Quand ce cérémonial est fini, le chef de
la S. F". I. O., écouté dans un silence reli
gieux, prend la parole. II ne dit pas :
« Mes chers camarades », mais : « Mes
chers amis. >
Il explique que les résultats du scrutin
contraignent le parti socialiste a consti
tuer le gouvernement.
Nous ferons appel aux radicaux, dit-il.
Pour la première fois de la journée, on
parle des radicaux. Il espère que ceux-ci
ne se cantonneront pas dans la seule atti
tude du soutien. Il fera également appel à
l'Union socialiste. Les communistes seront
l'objet des mêmes propositions.
Nous sommes, s'écrie-t-il, unis avec eux comme
dans la formule anglaise du mariage, c'est-à-dire
dans la mauvaise comme dans la bonne fortune.
Vient ensuite un exposé du programme
concernant la politique intérieure du futur
ministère. II aura, selon BlHin, la mission
de défendre et développer les libertés dé
mocratiques, afin que la France soit « in
vulnérable » au fascisme.
Que signifient ces propos?
Nous instaurerons, coritinue-t-il, l'esprit républi
cain dans tous les degrés de l'administration. Nous
la débarrasserons des chefs factieux.
Ces paroles provoquent un enthousiasme
indescriptible. Il y a dans cette salle peu
de prolétaires aux mains calleuses,_ et
beaucoup de fonctionnaires. Vous réalisez
la joie de ces derniers. De l'avancement et
des places.
— Voilà les paroles d'un chef! hurle un
militant.
— Ce sont les paroles d'un socialiste!
remarque un autre militant.
Et Blum indique son programme de po
litique extérieure. Oh! il est simple :
Etablissons l'esprit pacifique de l'Europe dans'
le cadre de la Société des Nations. Il convient de
réparer les dégâts, de restaurer une foi'et une es
pérance.
Nous réaliserons une assistance mutuelle effi
cace et le désarmement progressif.
En ce qui concerne la politique finan
cière, Léon Blum déclare qu'il ne faut pas
dramatiser.
Une crise monétaire est, dit-il sentencieusement,
moins grave que la guerre, le chômage et le bas
salaire. Ça ne touche pas à la vie d'un peuple.
Puis c'est une révélation sensationnelle.
Léon Blum annonce que le parti S. F. I. O.
est hostile à la dévaluation, « à laquelle,
dit-il sans sourire, nous avons toujours
été opposés ».
Il estime que les craintes provoquées
par l'arrivée au pouvoir du Front popu
laire sont injustifiées. Il assure qu'il n'y
aura pas de chambardement.
Le Front populaire va accéder au pouvoir de la
façon la plus normale et la plus régulière. Nous
respectons les traditions parlementaires.
Je vous demande un peu comment nous pour
rions envisager, poursuit-il, avec la moindre chance
de succès, cet appel à une épargne méfiante et sus
ceptible entre toutes, si nous l'adressions dans une
atmosphère de guerre civile, si nous avions com
mencé par tarir brusquement et sauvagement tou
tes les sources de la richesse, si nous avions jeté
ce pays Ûans l'angoisse des crises monétaires dont
nous savons bien qu'en tout état de cause les pro
ducteurs et les travailleurs sont toujours les vic
times désignées.
Comment pourrions-nous faire si nous avions
aggravé le poids d'une fiscalité qu'assurément nous
rendrons plus juste et plus égale, et que nous som
mes également résolus à simplifier et à détendre
avec audace, car nous voulons ranimer les transac
tions en même temps que la production, et nous
voulons, dans toute la mesure du possible, réduire
la marge, en grande partie fiscale, qui existe au
jourd'hui entre le prix de gros et le prix de détail,
de façon, par exemple, à ce que l'accroissement
nécessaire des prix et des revenus agricoles ne se
répercute pas en vie plus chère sur là consomma
tion des richesses.
L'auditoire applaudit cet appel à l'épar
gne ,qui est un! reniement de la doctrine
marxiste.
Et Léon Blum conclut:
... Je ne sais pas si j'ai la qualité d'un chef
dans une bataille aussi difficile; je ne peux pas
le savoir, pas plus exactement qu'aucun de vous.
C'est une épreuve que vous ferez sur moi et que
je ferai sur moi-même. Mais il y a quelque chose
qui ne me manquera jamais : c'est la résolution,
c'est le courage et c'est la fidélité.
... Uu député qui n'est pas des nôtres me di
sait, il y a quelques matins : « Allez-y! La. France
vous attend.-Elle vous attend avec inquiétude, mais,
voyez-vous, elle est inquiète comme une jeune ma
riée.
Eh oui! Qu'en pensez-vous?
Un nouveau couplet de l'Internationale
et la séance est levée pour laisser le temps
à la commission de rédiger la résolution.
Durant la suspension, on commente le
discours où l'essentiel du socialisme a été
renié. Tous ces militants sont satisfaits.
Que voulez-vous? Ils sont fonctionnaires
et on leur a promis des places.
Enfin, à 18 heures, Paul Faure donne
lecture de la résolution.
Par ce texte, le parti S.F.I.O. revendi
que la mission de constituer le futur gou
vernement avec les autres éléments du
Front populaire et il décide que si ces
éléments refusent d'y participer, le parti
S.F.I.O. constituera seul le gouvernement.
C'est à mains levées que cette décision
est votée. M. Bracke, très ému, prononce
quelques mots et à nouveau l'assistance
entonne l'Internationale. Sur la place plu
sieurs centaines de militants attendent la
sortie de Léon Blum.
Quand celui-ci paraît, ils l'acclament.
Nous voudrions revoir ces manifestants
dans un an. Les saisons et autre chose
aussi auront singulièrement rafraîchi leur
enthousiasme.
L.-F. AVPHAN.
La fête de Jeanne d'Arc
en Province
(Suite de ta 3' page)
TOULOUSE. — (De notre correspon
dant particulier). — A Toulouse, dimanche
matin, en présence de toutes les autorités
civiles et militaires, un très beau cortège
a défilé en l'honneur de Jeanne d'Arc.
Tous les groupements patriotiques y ont
pris part. Toutes les organisations roya
listes de Toulouse étaient très largement
représentées, précédées d'une magnifique
couronne de fleurs de lys et d'oeillets
blancs. En tête marchaient les Dames et
Jeunes Filles royalistes en nombre impo
sant. Le doyen Abelous, président des
Comités royalistes de la Haute-Garonne,
avait à ses côtés les dirigeants des divers
groupements, au (premier rang desquels
ceux de l'Association Marius Plateau et de
l'Union des Corporations françaises. Une
très grande foule était massée sur tout le
parcours. Elle n'a pas ménagé ses applau
dissements à nos amis et èî l'Action fran
çaise.
Le défilé patriotique avait été précédé
d'une revue militaire qui a permis d'ad
mirer la" tenue et l'entrain des troupes
dont la foule saluait respectueusement les
glorieux drapeaux. Une escadrille d'avjons
survolait à très basse altitude la cérémo
nie.
Aucun incident n'a troublé cette belle
matinée d'union et de foi patriotique.
Après le cortège, un déjeuner amical a
réuni les royalistes au milieu du plus
joyeux entrain et des chants les plus en
thousiastes.
REMIREMONT. — A Remiremont, les
édifices pulblics et les maisons particuliè
res sont pavoisées.
Dans l'église abbatiale ipavoisée aux cou
leurs tricolores et bleu et blanc, en pré
sence des autorités civiles et militaires,
des conseillers municipaux, des représen
tants des corps constitués et des présidents
des sociétés patriotiques avec leurs dra
peaux, un service a été célébré sur l'autel
consacré aux 440 enfants de Remiremont
morts au champ d'honneur. Celui-ci était
brillamment illuminé et décoré comme la
statue de Jeanne d'Arc dont l'abbé Mat-
tiéry a évoqué la grande figure et l'œuvre
immortelle.
Des concerts, des bals populaires et une
retraite aux flambeaux termineront la fête
de Jeanne d'Arc.
VERDUN. — Suivant la tradition, des
retraites aux flambeaux avaient parcouru
avant-hier soir les rues pavoisées.
Hier matin, sur la place de La Roche,
le général Rivière, gouverneur militaire,
a passé en revue des troupes de la garni
son que lui présentait le général d'Arras,
commandant la brigade de cavalerie mo
torisée. Sur l'estrade, on remarquait la
présence de MM. Thiébaut, député-maire,
entouré de son conseil municipal; Mail
lard, sous-préfet; diverses personnalités,
ainsi que le corps des officiers et les so
ciétés locales.
Une foule nombreuse assistait à cette
manifestation.
DAM ES ROYA LISTES
XVIII' arrondissement. — Les Dames roya
listes du XVIII' arrondissement donneront leur
réunion aujourd'hui lundi, à 21 heure», au lieu
habituel.
H
Saint-Etienne. — Samedi 16 mai, à partir de
14 h. 30, dans les salons du Grand-Hôtel, avenue
Président-Faure, kermesse au profit de la propa
gande royaliste et des œuvres de Madame la Du
chesse de Guise (prix d'entrée, 2 francs) : comp
toirs divers, jeux pour les enfants, thé dansant,
buffet. — A partir de 6 heures, 6 à minuit (en
trée, 15 francs) : soupers, 10 francs; bar; tables
de bridge; jazz. — On pourra se procurer des
cartes à l'Agence de Presse, 16, rue Géwges-Teis-
sier (angle rue Mi-Carême) et librairie Boiron,
2, place de l'Hôtel-de-Ville.
Petites nou velles de l'Etranger
BELGIQUE. — Hier matin, sur la Grand'Place, à
Bruxelles, le roi a rémis un drapeau fédéral aux
anciens combattants « Croix de Feu ». Parmi les
nombreuses personnalités qui assistaient à la céré
monie se trouvaient notamment ie général Riedin-
ger, attaché militaire de France, plusieurs diplo
mates, le cardinal Roey et Mgr Micara, nonce
du pape.
POLOGNE. — Par suito des récentes mesures
concernant la réglementation du trafic des devises
et de l'or, le gouvernement polonais a dénonce,
à la date du 6 mal, pour le 10 juillet, la conven
tion commerciale franco-polonaise de 1924 qui ré
glait les échanges économiques entre les deux pays.
Eu même temps, le gouvernement polonais a de
mandé l'ouverture, dans le délai le plus rapproché,
de négociations tendant à conclure un nouvel
accord.
ROUMANIE. — A l'occasion de la visite en Rou
manie du maréchal Franchet d'Esperey, le roi a
décoré de l'Ordre de la Couronne de Roumanie
lels attachés militaires et de l'air français, ainsi
que l'oflkier d'ordonnance du • maréchal. De son
côté, le maréchal Franchet d'Esperey a remis la
Légion d'honneur aux adjudants du roi et au
nréfet du Palais.
CETTE SAISON RÉVEILLE
DE NOMBREUSES MALADIES
Rhumatismes, Varices, Hypertension
Fatigue générale, etc... Il faut éliminer.
———__—
Effets salutaires de, la cure iodée
Pour une foule do personnes, "le mois do i
mai ne mérite guère le qualificatif de « joli >»
qu'on lui accorde généralement. Qui ne se
plaint de quelque cliose en ce moment ? Les
rhumatisants voient leurs articulations rougir
et devenir douloureuses. Les iambes des vari
queux enflent, les hémorroïdaires 6e plaignent
d'élancements. Ces jeunes gens constatent avec
déplaisir, sur leur visage, la présence de vi
lains boutons. Ici, un artério-scléreux se plaint
de vertiges et de palpitations, sa tension a
monté de plusieurs dixièmes. Là, un obèse se
sent plus essoufflé que jamais. Voici une fem
me, à l'âge critique, qui souffre de douleurs
au bas-ventre et de bourdonnements d'oreille.
Voilà un malheureux
bronchiteux qui tousse et
crache lamentablement.
Les personnes bien por
tantes, elles-mêmes, se
sentent fatiguées, courba
turées, le cerveau vide,
les « jambes en coton » ;
elles dorment mal et
n'ont pas d'appétit.
Ce déséquilibre, on s'en
doute, n'est pas sans
cause. Pendant plusieurs
mois, nous venons de vi
vre. enfermés dans des
bureaux, des ateliers, pri
vés d'air et d'exercice
Parallèlement et comme
nous avions besoin de ca
lories, nous avons eu re
cours à une alimentation
riche en viandes et en
substances grasses. Ce
supplément de matériaux
a tout naturellement pro-,
duit un supplément de
« toxines » qui, imparfai
tement éliminées, se sont
accumulées dans notre
sa ng et l'ont vicié et af
faibli. C'est ce qui nous
vaut ces malaises de tou
tes sortes que nous su
bissons.
Nous avons donc, à peu
près tous, besoin en ce
moment d'une cure do
désintoxication. Il nous
faut purifier notre sanç-,
«• décrasser » notre orga
nisme. Quand on parle de désintoxication, on"
songe tout de suite à ce bon vieux médica
ment : l'iode. L'iode possède, en effet, au maxi-
-mum le pouvoir de détruire les toxines. C'est,
en outre, un régulateur exemplaire de la circu-
latiop, un hypotenseur et un antisclérosant de
premier ordre. Et ce n'est pas tout, l'iode ac
tive les échanges nutritifs; il désinfecte et for
tifie les appareils respiratoires endommagés.
C'est un antilym.phatique hors de pair. L'iode,
on le voit, fait figure de médicament universel
et il ne se passe guère de jour sans qu'un
médecin ait à le formuler sous une forme ou
sous une autre.
line formule non toxique
A ce tableau une seule ombre. L'iode pur ou
administré comme jadis sous forme d'iodures
provoque des accidents d'intolérance : enroue
ment, larmoiement, poussées d'urticaire, etc.,
connus sous le nom d'iodisme. Cet inconvé
nient a fort heureusement été supprimé par ia
découverte du chimiste Cocset. En associant
l'iode à une sélection d'extraits végétaux,
Cocset est arrivé à stabiliser l'iode, c'est-à-dire
à empêcher son dédoublement dans l'organisme,
ce qui le rend inoffensif même, à doses massives
et prolongées.
La préparation de Cocset — la Vasculose
Cocset — permet le plus large emploi de l'iode,
sans avoir à redouter le moindre accident d'in
tolérance. La Vasculose Cocset détruit les poi
sons, les toxines, purifie le sang et désintoxique
à fond l'organisme. Elle efface les douleurs
rhumatismales, les élancements de la sciatique.
Grâce à son action régulatrice, la Vasculose
Gocset dégorge les varices et calme les dou
leurs hémorroïdaires. Elle fait disparaître les
concrétions calcaires qui durcissent les artères :
la tension baisse, palpitations, vertiges, troubles
congestifs cessent progressivement.
La suppression des troubles du retour d'âge
bouffées de chaleur, bourdonnements d'oreille,
maux de reins, etc., est un des beaux succès
de la Vasculose Cocset. En activant la nutri
tion, toujours ralentie chez les « gros », la
Vasculose Cocset débarrasse les obèses de la
graisse malsaine. Elle assainit et vivifie bron
ches et poumons, active la circulation et fait
merveille dans les affections pulmonaires
★ ... il ne se passe guère de jour, sans qu'un
médecin ait à formuler l'Iode, sous une forme
ou sous une autre.
<■ traînantes » : catarrhe, bronchique, asthme,
emphysème, etc. Enfin, la'Vasculose Cocset fait
fondre les ganglions lymphatiques. Ses effeis,
chez ces malades, sont comparables à ceux de
la cure marine.
Des exemples récents
Mais venons-en aux preuves. Voici deux ato»
servations récentes où ies remarquables effeti
do la Vasculose Cocset sont typiquement dé
montrés.
M. G. M..., 39 ans, comptable, se plaint de
troubles d'intoxication : migraines, courbature,
lassitude générale, inappétence, insomnies, rhu
matismes au coude, élancements à l'anus dus à
des hémorroïdes. La Vas
culose Cocset (iode non
toxique), est presorite. Dès
la deuxième semaine, le
malade se sent nettement
soulagé. Sommeil revenu.
Plus de migraines ni de
courbatures. Après un
mois de traitement, les
douleurs rhumatismales
ont disparu, ainsi que les
élancements hémorroïdai
res. M. M... dit qu'il se
sent dispos et alerte. (Ob
servation 235.)
Mme T..., 44 . ans, épi-
cière, Se plaint de' lassi
tude persistante, de bour
donnements d'oreille et de
palpitations. Varices à la
jambe gauche. Eruption
de furoncles à l'aisselle.
Inappétence. Etat général
médiocre. La malade
prend de la Vasculose
Cocset. En quatre semai
nes et demie, elle est
transformée. Plus do
bourdonnements d'oreille
ni de palpitations. Les va
rices ne sont presque plus
apparentes. Furoncles ci
catrisés, d'autres n'ont.pas
reparu. Mme T... mange
avec appétit. Etat, général,
nettement améliore. (Oh- .
servation 281.)
La cure de Vasculose
Cocset se fait de la façon
suivante : il suffit d'en
prendre de 30 à 8.0 gouttes (en augmentant pro
gressivement) dans un peu d'eau avant ies
principaux repas. En quelques semaines,- l'or
ganisme est désintoxiqué de fond en comble,.,
une foule de misères disparaissent, vous vous,,
sentez dispos, alerte, mieux portant que jamais.
Saint Come.
N.-B. — La Vasculose Cocset est en vente dans
toutes les pharmacies: 10 fr.69 le ilacon; 16 fr. 95
le double ilacon.
LES (CQUJ I&SIES
Bois de Boulogne
Les staijcrs sont un peu les parents pauvres du
sport légitime et les occasions sont rares pour eux
de se mettre en ligne. Le prix du Cadran est des
épreuves qui leur sont réservées, la plus importan
te puisque parfois le vainqueur a été tenté sa
chance dans la Coupe d'Or d'Ascot.
Brantôme, qui a conservé son invincibi
lité jusqu'à cet event, y subissait une défaite ra
dicale, ce qui démontre que pour aller de l'autre
côté de la Manche il faut être doits la plénitude de
ses moyens. Comme l'an dernier, le baron Ed. de
Rothschild a enlevé la première place, mais si le
public attendait surtout Bokbul, il croyait que
Chaudière, vraisemblablement le leader, allait fai-
re un train sévère pour faiblir par la suite. La
pouliche a bien assumé le rôle prévu mais ellë a
tenu jusqu'au bout, faisant preuve d'un grand cou
rage pour i'ésister à l'attaque de son aîné Ortolan.
A l'exception de C. Bouillon, qui montait Bokbul,
les autres jockeys ont péché par confiance, se lais
sant endormir par le favori tandis que Chaudière
maintenait une avance prise sans effort, tout au
début. Le résultat montre que la tactique joue ton-
jours le i%cmier rôle: mieux vaut avoir deux ar
mes qu'une, surtout lorsqu'elles sont utilisées tfqn»
le même but. Courir pour gagner quelque soit le
vainqueur, voilà la méthode du baron r de
Rothschild.
PRIX DE VAL FLEURY
(A vendre, 8.050 francs, 900 mètres)
28 50
11
17
16
1/2,
Le pèlerinage
de I* Association Sully
à Snlly-snr-Loire
L'Association Sully accomplira le di-
raanche 17 mai son deuxième pèlerinage
à Sully-sur-Loire.
Afin de faciliter sa tâche à l'organisa
teur et d'assurer une préparation impec
cable du voyage, les adhérents de l'A. S.
et les autres personnes désireuses d'y
prendre part sont priées d'en informer le
plus tôt possible M. Kiihlmann, 18, rue
^VViison, à Colmar.
Programme et horaire de l 'excursion
Dimanche, le 17 imai 1936 ::
7 h. 50 >: Rassemblement place de la Con
corde (Paris),- au pied de l'Orangerie, à côté de
la station du Métropolitain.
8 heures : Départ en confortables cars pull-
marin Se 25 places, chauffés.
11 heures : Arrivée à Sully-sur-Loire. Récep
tion par le marquis et la marquise de Bausset,
propriétaires du cfaâteau de Sully.
1"2 heures Déjeuner en commun à l'hôtel
de la Poste.
13 h. 45 i:i Visite du château, sous la conduite
du marquis de Bausset et de M. Louis Martin,-
historien.
14 h. 46 [f Conférence dans la salle des gar
des, par M. Jean Theis, sur La politique finan
cière de Sullyi ou comment on restaure la
France.
15 h. 45 (ï Réception* par le marquis et la
marquise de Bausset, et goûter dans les appar
tements meublés et habités par le ministre
d'Henri IV.
l '6 h. 30 fr Départ en autocars; retour par
Saint-Benoît-sur-Loire, siège du beau monas
tère de Fleury, et par le prieuré de Germigny-
des-Prés dont l'église carolingienne, unique en
France, renferme des mosaïques du ix° siècle.
Visite rapide de ces édifices. Arrivée à Paris
après 20 h. 30.
Prix i: Voyage aller et retour, visite du châ
teau. conférence, déjeuner boissons comprises
et (visite des monuments en cours de route :
56 francs. Il y a lieu de remarquer que le seul
transport aller et retour en chemin de fer re
viendrait à 55 francs en 3 e classe.
L'horaire prévu étant très tendu, le départ
le matin s'effectuera au coup de 8 heures.
Prière d'adresser toùtes les demandes d'ins
cription, en y joignant le prix, à M. A.-Eug.
Kiihlmann, 16, rue Wilson, à Colmar (Haut-
Rhin), chèques postaux au 'compte n° 179.40,
Strasbourg.
Le réoépissé délivré au reçu du prix d ins
cription servira, au départ, de numéro d'ordre
et tiendra lieu de billet d'entrée partout.
Prières instante de ne pas faire usage de
chèques banoaires.
Il est reoommandé à nos adhérents d'engager
le plus possible de patriotes protestants étran
gers i l'A. S. à se joindre à nous ; ils" seront les
bienvenus.
Les membres de l'A. S, ne devront pas ou-
10
31 50
1. Rosetown (A. Dupuit) ,.
2. Sedia Geslatoria (G. Bridgland) ....' P.
3. Milord (A. Hatton) P.
4. Fitargo. — 11 partants.".— 1 long.
long., 1 long.
PRIX DE VAUCRESSON
(A vendre, 10.00# francs, 2.000 mètres)
Ecurie Macomber G .j 21 50
1. Patrician (C. Elliott) V. T.'. P.| 18
2. Adyar (A. Lavialle) ., P. 41 5(1
3. Rayon Bleu (W. Johnstone) ï\| 11 5#
4. Scotland Yard. — 11 partants. —• 1 long. A/'i,
tête, 1 long.
PRIX DE PONTCIIARTRAIX
{15.000 i'rancs, 2.400 mètres)
1. Clou de Girofle (C. Bouillon) ...... G.| 12 50
au baron Ji. de Rothschild P.| 8 50
2. Maestoso (R. Brethès) P.| 13
3. Aimée, 4. Foxy. — 6 partants. •—^ 1/2 loniï.,
2 long., 3/4 long.
PRIX HOCQUART
(40.000 i'rancs, 2.400 mètres)
1. Mieuxcé (C. Bouillon) G.| 11 S0
à M. Ernest Masurel lv ..V P.| 7 .M)
2. Genetout (A. Chéret) ....... P.j i :s : »
3. Dino, 4. Mannîîcher. — 7 partants. — 3 long.,
tête, 2 long.
PRIX DU CADRAN
(200.000 francs, 4.000 mètres)
Ecurie E. de Rothschild ,.. ......... G.|
1. Chaudière (P. Villecourt) - ........... P.;
2. Ortolan (R. Ferré) .^. P.| 1» hi>
3. Bokbul, 4. Detiver. —" 7 partants. — tourte
encol., 2 long., 1 long. 1/2.
PRIX DE LOUVECIEN'NES
(15.000 francs, 2.200 mètres) . '
1. Majestie (G. Duforez) .. v,...v. G-' ® 50
à M. E. Martinez de Hoz ... . .. P.j 7
2. Presbytérian (W. Johnstone) ...... P.| 9
3. Massawa, A. Schamil. — 1 partants. •— a long.,
3/4 long., encol.
PRIX D'ABTEUIL
(Hand., 20.000 francs, 1.800 mètres)
1. GaZonnière (W. Mather) .. . . ....... G.| 44
à M. H. Randon ..P.j 16
2. Vautour (R. Vonwill) P.| 2g
3. Marchenoir (R. Galidiuet) P.| 25 50
4. Dilemne II. — 15 partants." — 3 long., 1 long.
1/2, 1 long.
Saint-Cloud
Nos préférences :
PRIX DBS GERANIUMS (à vendre. 6.000 francs,
900 mètres). — -Noémi, Esperanco.
PRIX 1SAXSTAK (10.000 francs. 1.500 mètres):- —
Astar, Ibycus.
PRIX D'EPOXE (à vendre, G.000 francs: 2.200
mètres). — Gaïdanne, Gouyaté.
PRIX FILIBERT DE SAVOIE (hand., 20.000 fr,
3.100 mètres). — Ecurie Saint-Genez, Âd Alta.
PRIX DE QUETIEVILLE (12.000 francs, 2.40*1
mètres). — Epi Normand, Le Siroco.
PRIX DE MANNEVILLE (hand., 10.000 flancs,
2.000 mètres). — Gabalku, La Pallarea.
PRIX FLYINIG STAR (10.000 francs, 1.500 mè
tres). — Renommée, Capella.
blier de porter leur insigne.
Pour les personnes n'habitant pas Paris, ou
préférant se rendre à Sully par leurs propres
moyens, le prix d'inscription est ramené à
20 francs', tout compris, excepté le transport.
Un vaste garage gardé et gratuit est mis à la
disposition des automobilistes devànt le châ
teau. -
Aucune inscription ne. sera acceptée après le
14 mai au soir.
pastilles vichy-STAT
et SURPASTILLES FACILITENT LA DIGESTION
i
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