Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1936-02-23
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 février 1936 23 février 1936
Description : 1936/02/23 (Numéro 54). 1936/02/23 (Numéro 54).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
ACTION FRANÇAISE - 23 FEVRIER 1936
Le Trésor
et l'emprunt anglais
* —— 0
L'emprunt qui vient d'être conclu à
Londres rencontre l'approbation. quasi
unanime de la presse française.
Nous nous garderons de rompre un
aussi rare concert d'éloges et de paraître
sous-estimer l'importance du service qui
nous est rendu par l'Angleterre.
Il est certain que le taux de l'emprunt
est relativement modéré et qu'il était dif
ficile d'emprunter actuellement à meilleur
compte.
Nous permettra-t-on, toutefois, un cer
tain nombre de remarques ?
La première est que la solution adoptée
est celle de la facilité. Il est visible que
le gouvernement français est allé au plus
rapide, au plus simple, à ce qui exigeait
le moins d'elïorls.-
On n'étonnera personne en disant que
le marché français regorge présentement
de disponibilités.
Le montant des sommes thésaurisées a
été évalué à une quarantaine de milliards.
Ces derniers ne demandent qu'à sortir
de leur-retraite. .Qu'attendent-ils pour-le
faire? Seulement un peu de sécurité. Ce
qui les" paralyse, c'est la peur d'un risque
que les conditions présentes de la produc
tion et de la vie en France accroissent
chaque jour.
L'effort du gouvernement devrait donc
tendre essentiellement à créer un « cli
mat » favorable à la circulation des capi
taux a mpprimer tous les obstacles, irio-
iau\ ou matériels, qui s'opposent à cette
(ircul tion.
Son premier soin devrait donc être, de
mettre une bonne fois un terme aux trou
bles politiques que les révolutionnaires
d extreme gauche, çoudoyés par Berlin et
Ho coi ont trôp d'intérêt à perpétuer;
«t on econd soin, de réduire dans une
proportion massive les charges accablan
te qu une fiscalité d'inspiration socia-
h te f t peser sur le capital qui se ha
sarde travaille et produit.
Voila ce qu'il faudrait faire. Et qu'est-
ce qu on fait? Tout le contraire. On laisse
pe er ur le pays des charges qui rendent
\ ine toute activité; on livre sans réserve
la îue ux bandes de forcenés qui, gorgés
g or, p«r nos ennemis, méditent ouverte
ment, avant l'assassinat de Français, leur
spoliation.
Conséquence? Quand M. Régnier a be
soin de 3 milliards pour faire face à une
échéance impérieuse, il trouve fermées les
portes du marché français et doit aller
frapper à celles de la Cité.
— Les banquiers anglais ont donc plus
de confiance en notre Trésor que nous
n'en avons nous-mêmes?
— Certes non. Mais vous avez pu voir
que le prêt consenti par Londres a été
libellé en livres sterling, et cela met
nos prêteurs britanniques à l'abri d'une
baisse éventuelle de notre monnaie.
Il est bien évident que l'Etat français
ne pouvait pas faire bénéficier de cette
garantie de change un emprunt émis pré
sentement sur le marché français. En em
pruntant à Londres, il a tourné la diffi
culté : tout le monde a trouvé naturel que
les Anglais demandent à être remboursés
en livres.
Il n'en reste pas moins que le Trésor
français n'a pu trouver les 3 milliards né
cessaires qu en acceptant d'insérer au
contrat une clause-or qui souligne assez
la faiblesse de son crédit, même auprès
d'un pays aini, et son impuissance à em
prunter dans les conditions normales,
usuelles, correctes.
La seconde remarque à faire concerne
Je remboursement.. Car tout emprunt — on
l'oublie trop — comporte au moins deux
phases. Nous n'en sommes aujourd'hui
qu'à la première, à la phase euphorique,
qui est celle où l'on touche l'argent.
La phase 'douloureuse, celle du rembour
sement, viendra vite, très vite, dans neuf
petits mois.
A ce moment-là, comment l'Etat s'ac-
quittera-t-il?
Après, les déclarations récentes de M.
Régnier à la commission des finances, ce
n'est un secret pour personne que les
besoins du Trésor iront, non diminuant,
mais croissant au. cours des mois pro
chains. ■ . r - *
Il doit trouver 7 milliards d'ici au mois
de juin; mais il lui en faudra dix de plus
de juillet à décembre.
L'Etat, qui devra multiplier ses em
prunts, sera-t-il en mesure de rembourser
l'emprunt à l'Anglais? Et s'il^ne l'est pas,
comment se comportera le prêteur?
On chuchote — qu'y a-t-il de vrai en
cette rumeur? nous l'ignorons encore —
que trois milliards d'or français seraient
présentement entre les mains des ban
quiers britanniques, amenés à Londres à
la suite des récentes interventions du
fonds anglais, d'égalisation des changes, et
que ces trois milliards d'or constitueraient
la garantie effective de l'emprunt conclu
ces jours-ci. .
Ce n'est pas impossible; il est même
fort probable que. les prêteurs britanni
ques n'ont pas consenti à laisser leurs
capitaux franchir le Détroit sans s'assu
rer les moyens de les contraindre,' éven-
tuelleniçnt, au retour,
Sans doute, le communiqué officiel bri
tannique est, sur ce point, aussi laconique
que le communiqué officiel français.
Mais certains journaux anglais ne se
sont pas cru tenus à la même réserve et,
pour n'en citer qu'un, le Financial Times
ne dissimule pas son opinion ! « Doit-on
vraiment supposer, écrit-il, que la Bourse
de Londres s'est laissée entraîner à prêter
de l'argent sans qu'un garantie ait été don
née sous forme d'or mis de côté, ou sans
une garantie de la Banque de France?
Dans certains milieux de la Cité, on se
montre persuadé qu'une garantie a été
■donnée. »
Ces milieux de la Cité qui, au dire du
grand journal britannique, sont persuadés
qu'une garantie a été donnée, sont-ils bien
informés? C'est probable.
Ce qui est certain, c'est que, dans un
délai fort rapproché, il nous faudra ren
dre, et rendre alors que nous aurons en
core besoin d'emprunter.
N'est-ce pas à ce tournant qu'on nous
attend, et peut-être qu'on nous aura?
Georges DOVIME.
Chronique électorale
Pour les prochaine» élections législatives
C'est à tort qu'il avait été annoncé que
M' de Moro-Giafferri avait signé un engage
ment dans l'année du négus. On apprend, en
effet, que le bouillant avocat a renoncé & tru
cider les Italiens : il préfère se battre, sur'le
plan électoral, avec son confrère, M' Louis
Fourès, vicc-président du Conseil municipal de
Paris et député des Epinettes, dans le 17* ar
rondissement. C'est à la fois moins lointain
et moins dangereux..
Cette fois, le défenseur d'Ariette Stavlsfcy
sera candidat du parti socialiste de France...
et champion du Front populaire au scrutin de
ballottage, à moins que l'cx-dcputé communiste
Fournie! 1 ne le distance au premier tour.
De l'aigle.impérial au poing tendu, de Napo
léon h .Staline, que de chemin parcouru ! Et
tout cela... pour un strapontin au dernier rang
d 'orchestre du Palais-Bourbon. — M. G.
FAITS MU JOUR
La réponse
de H. le chanoine Richard
à l'interdit de S* Em.
le cardinal archevêq ue de Paris
(Suite de ta 1" page)
Il y a, direz-vous, la discipline et la déso
béissance de ma part. C'est vrai. Mais y
avait-il de quoi pousser des cris d'horreur,
parce que j'avais enfreint un ordre cruel?
J'avais, comme l'héroïne antique qui avait
voulu donner la sépulture à son frère, violé
la loi écrite, pour obéir, dit-elle magnifi
quement, à cette loi éternelle et non écrite...
Et pour cela, vous me traitez comme un
mauvais prêtre! Car enfin l'interdit est une
flétrissure! Je ne l'accepte pas. Je la re
pousse de toute la révolte de ma conscience
de prêtre plus que cinquantenaire!...
J'ai désobéi. C'est vrai. L'obéissance,
quand il s'agit d'autre chose que de l'obéis
sance militaire, est une chose morale et non
pas une mécanique à déclenchement auto-
matique. Rationabile obsequium. C'est un
acte raisonnable et qui doit être raisonné.
Le Pape a parlé! Mais s'il lui arrive de
parler dans un domaine qui n'est pas le
sien, sa parole est toujours respectable,
mais n'a plus le caractère strictement obli
gatoire. C'est le cas de l'A. F. Celle-ci est
chosé purement politique. Cest en vain
qu'une demi-douzaine de pauvres tâcherons
ont essayé et se sont escrimés à nous expli
quer pourquoi le Pape avait parlé. Ils n'ont
réussi qu'à faire voir pourquoi ils auraient
eux-mêmes dû se taire... Il y a quelque
chose de plus pape que le Pape, c'est l'évi
dence. Tous les gens qui savent èt qui pen
sent sont aujourd'hui certains que ce n'est,
pas pour des raisons tirées du dogme et
de la morale qu'on a condamné l'A. F. On
sait que c'est pour des résultats d'ordre pra
tique et politique que le Saint-Siège a ap
porté l'appui de ses condamnations et de
ses sanctions en échange de certains avan
tages spirituels et temporels, plus ou moins
réels, plus ou moins solides, mais qu'on
n'avait pas le droit calomnie, de l'injustice et de la persécu
tion contre un groupe de Français d'élite.
C'est de ces évidences que ma conscience
s'est inspirée depuis 1926, en mettant dans
mon ministère sacerdotal et paroissial toute
la prudence, toute la réserve, tout le silence
possible.
Il y a des heures où le silence n'est plus
de saison et où l'abstention serait une lâ
cheté. C'est ce que j'ai pensé quand j'ai vu
qu'on refusait à Jacques Bainvïlle les obsè
ques religieuses. J'ai fait le geste de bénir
et de prier, là où l'Eglise s'abstenait...
Pai eu peut-être tort, au nom de la disci
pline ecclésiastique. C'est possible. Mais je
suis excusable d'avoir fait cet acte charita
ble, généreux et peut-être courageux... Je
ne puis m'en repentir. Je n'accepterai de
faire aucune amendé honorable. Et quelles
que soient les sanctions de Paris ou de
Rome que l'on pourra m appliquer, je con
tinuerai de réciter avec confiance le psaume
Judica me, Deus... et je garderai la sérénité
de ma conscience..
Veuillez agréer, Monseigneur, Vexpres-
sion de mon religieux respect.
M. Richard.
wiiraiiiumiiHiiiHMiiiiiiiitiniiniiiiiiiiiHtiiiiiiiiiniimiiiminiiitiii
GRANDES CONFERENCES
DES AMBASSADEURS
-o-
Samedi 7 Mars à 15 heures*
Conférence
LÉON DAUDET
sur
Jacques Bainville
L'HISTORIEN - LE JOURNALISTE
L'AMI
-o-
Ploces à 10, 15 et 20 francs. Location ouvert»
MHllIl II ÎIHîSHîHiHHHWHfHHHfHHIHliiHmKHHl ÏWÎHHiîKHÎÎKftî ! ! !JH"
(iiiiiiiiimiiiiiiiiiitiiiniiiniHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiimniiiinmr
La Fédération des contribuables
et le Front paysan à Tourcoing
Lille, 22 février. — Une réunion avait
été organisée ce soir, par la Fédération
des contribuables de Tourcoing, avec le
concours de MM. Lemaigre-Dubreuil, pré
sident de la Fédération nationale des con
tribuables, et Henri Dorgêres, le leader du
Front paysan. Douze cents personnes as
sistaient à cette réunion.
M. Lemaigre-Dubreuil a traité de la si
tuation économique actuelle et, après
avoir procédé à l'étude des derniers bud
gets, a conclu à la nécessité de réformes
de l'Etat, au rétablissement des corpora
tions, à la lutte contre le désordre et les
oligarchies financières qui en profitent.
M. Dorgères, après avoir exprimé son
émotion de parler à Tourcoing, dont il
est originaire, a dénoncé la manœuvre qui
fait se dresser la ville contre la campagne,
puis il a déclaré que le ministère Sarraut
n'a pas le souci des intérêts de la France.
La sortie s'est effectuée sans incident.
L'OFFENSIVE CONTRE LES LIGUES
H ne sera plus publié
de bulletins de santé
sur l'oreille de Blum
Il parait — les docteurs J.-Ob. Bloch et
P,-E. Weil l'ont constaté — que l'état de
santé de, Blum est aussi satisfaisant que
possible.
On reconnaît même que la « poussée de
fièvre » des derniers jours « était la con
séquence de la piqûre antitétanique ».
Il nè sera plus publié de bulletins de
santé concernant les graves blessures du
martyr.
Le Pqpu va manquer de copie.
Mais le docteur Golse est toujours —
et pour coijibién de jours encore? — en
danger de perdre la vue. -
ILm « gii&soii&lion »
de la JLigue
d'Action française
Halluin . —Le président de notre sec
tion d'Halluin, M. Vandewynckèle, a été
convoqué par le commissaire Dieulot, qui
lui a notifié la dissolution des organisa
tions d'A. F. Notre ami a tenu à faire la
déclaration suivante : « La section d'Ac
tion française d'Halluin dissoute est abso
lument étrangère à l'incident qui s'est pro
duit à Paris sur le passage du cortège des
funérailles de J. Bainville. Par conséquent,
je proteste au nom de la section dissoute
contre les mesures prises à son égard. »
Le Creusot . — Le commissaire de po
lice du Creusot a notifié hier matin à nos
amis la dissolution des groupements d'Ac
tion française. Les instructions du minis
tère de l'Intérieur laissaient aux préfets
le choix entre la méthode préventive et-
la méthode répressive. Le préfet de Saône-
et-Loire a recommandé la méthode pré
ventive.
Notre ami L. Charmeaux a protesté vive
ment contre les décrets de dissolution, les
dirigeants des groupements dissous ne
pouvant être rendus responsables des
egratignures de Blum, et il a insisté sur
le traitement de faveur dont jouissent les
fauteurs de désordre et les assassins du
Front populaire.
Bourgoin . — Lundi, notre ami M. Mont-
mayen s'est vu signifier par le commis
saire de police la dissolution de la Ligue
d'A. F.
Metz . — Nos amis de Metz nous prient
de rectifier que c'est à la permanence de
Metz, et non à celle de Montigny-les-Metz,
-qu'a été fait l'inventaire du mobilier
dont nous avons parlé dans notre numéro
du 20 février.
Chalon-sur-Saone . — Mardi, le commis
saire spécial a signifié à notre ami M. Bon
nette que la permanence de l'A. F., rue
Virey, devait être fermée.
Angoulême . — Le commissaire central
d'Angoulême a notifié à notre ami R. Da-
hirel la dissolution de la section d'A. F.
Notre ami, avant de signer le procès-
verbal, y a fait insérer cette phrase : « Je
proteste contre la dissolution de la sec
tion d'Action française d'Angoulême, en
faisant toutes réserves sur l'opportunité
d'un décret pris à la suite d'un incident
de circulation dans lequel l'Action fran
çaise n'est pour rien. »
Saint-Didier . — Notification officielle
des décrets de dissolution a été faite, par
un commissaire de police, au président de
la section d'A. F. de Saint-Dizier.
Paul Ferrage, arrêté à Toulouse
est remis en liberté
Contrairement aux insinuations volon
tairement malveillantes d'une agence que
l'Action française du 20 février, en l'ab
sence d'autres renseignements, a reprodui
tes et commentées, le juge d'instruction a
reconnu le bien-fondé des conclusions
prises au nom de Paul Ferrage, et ce der
nier a été mis en liberté provisoire ven
dredi matin. D'autre part, une enquête a
lieu sur les agissements de la police, et
Paul Ferrage a porté plainte contre le
fonctionnaire qui a communiqué à la
presse une photographie anthropométri
que le représentant. Cette plainte est ins
truite par le parquet.
Les mésaventures
du torchon de Blum
JPew^Mi si fions
à. la « Solidarité
française »
L'offensive menée contre les ligues par
le gouvernement de Front populaire, dont
le chef est Albert Sarraut, continue.
Après l'Action française, la bande, qui
espère briser toute opposition pour mieux
asservir le pays, s'attaque à la Solidarité
française.
Le commandant Jean Renaud
est inculpé de provocation au meurtre
Le groupe de Barc-le-Duc de la « Soli
darité française » avait placardé sur les
murs de cette ville une affiche s'inspirant
de l'article de Charles Maurras du 13 fé
vrier dernier sur la responsabilité des
140 députés partisans des sanctions et de
la guerre.
Le parquet de Bar-le-Duc a envoyé une
commission rogatoire au parquet de la
Seine avec mandat d'effectuer des perqui;
sitions aux bureaux de la « Solidarité
française », rue Le Peletier, ainsi qu'aux
domiciles du commandant Jean Renaud,
auteur de l'affiche, et du gérant du jour
nal.
Honneur à la vigilance du parquet de
Bar-le-Duc! Grâce à lui, une fois de plus,
le Capitole sera sauvé..
Nous avons relevé, dans notre numéro
d'hier, l'article grotesque du Populaire où
le torchon de Blum dénonçait avec une
indignation vengeresse la participation à
une réunion du « Parti national popu
laire » de « Pirovost de la Fardinière, le
chef Camelot qui insulta M. Flandin ».
Confondre M. Provost de la Fardinière
avec notre ami Alain de la RocHefordière
n'était déjà pas si mal.
Mais voici mieux. L'Ami du Peuple nous
apprend que M. Provost de la Fardinière,
lui non plus, n'a pas participé à la réu
nion incriminée! M. Provost de la Fardi
nière, qui devait prendre l'a parole à la
réunion, fut empêché de s'y rendre au der
nier moment et se fit excuser.
L'Ami du Peuple n'espère pas que le
Populaire ait la bonne foi de reconnaître
la double gaffe de son mouchard. Nous
non plus.
■luiiiiiiiiiniuiiHiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiuiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiinmmununiiiiiniiiiunimuiiiiimiiiiinraiiiniiummniiiiKiiiinm
POUR ££ SALUT
VERS JLA VICTOIRE
Saisi de la commission rogatoire, le
parquet de la Seine a agi aussitôt avec la
célérité d'usage lorsqu'il s'agit des ligues
« fascistes ».
Trois juges d'instruction et trois com
missaires de police ont été mis en branle.
Hier, à 17 h. 30, MM. Aubry, juge d'ins-
truction; Estorgues, substitut du service
central; le commissaire Ameliné, revêtu de
son écharpe, et une quinzaine d'inspec
teurs, faisaient irruption dans les locaux
de la Solidarité française, pendant que de
nombreux agents venaient se placer en
surveillance, devant l'immeuble 32, rue
Le Peletier.
Le juge Verdier, assisté de son greffier
et du substitut Favalelli, s'est rendu, de
son côté, au domicile particulier de M.
Jean Renaud, qui a été inculpé de compli
cité de menaces à personnes, tandis que
le juge Cuenne, flanqué toujours de son
greffier et du substitut Cérède, perquisi
tionnait au domicile de Mme Berthetin,
gérante de la Solidarité française. Mme
Berthetin est inculpée de menaces à per
sonnes, comme auteur principal.
Guernut sévit contre la propagande
politique dans les lycées
Le réformé pour débilité mentale Guer
nut à gui «le fol Albert Sarraut a' confié le
ministère de l'Education nationale vient
de pondre une circulaire papelarde sur la
propagande politique dans les lycées et
collèges. On remarquera le ton papelard
du Tartuffe républicain :
Il est constaté une recrudescence dans l'activité
de propagande qui s'exerce sur les élèves de nos
lycées, et plus spécialement des lycées parisiens.
Distribution de tracts dans les environs immédiats
du lycée tors 3e la sortie des élèves; tentatives
d'enrôlement qui se font par l'intermédiaire de
camarade» affiliés à tels ou tels groupements, et
cela à l'Intérieur même du lycée; ports d'insignes
politiques, etc., toupies moyens sont mis en œuvre
pour introduire l'esprit de querelle civique parmi
nos élèves.
Puisque cette propagande redouble d'efforts, je
vous prie de demander à nos chefs d'établissements
d'y répondre par un redoublement de vigilance et
de fermeté.
Ils appliqueront sans sévérité, comme il convient
k l'égard de la jeunesse, mais aussi sans faiblesse,
les instructions dans lesquelles «'est toujours ex
primée la doctrine de l'Université et qui, depuis
Jouffroy, ainsi que le rappelait un de mes pré
décesseurs, M. de Monzie, a toujours écarté des
enfants de nos écoles publiques les passions qui
agitent les citoyens.
Us voudront bien- rappeler aux élèves confiés à
leurs soins les peines prévues par mes prédéces
seurs pour toute infraction à l'esprit de concorde
et de neutralité qui est exigé d'eux, et, comme le
recommandait la circulaire du 27 décembre 1934,
ils né manqueront pas de saisir toutes occasions
pour informer les familles des sanctions auxquelles
s'exposeraient les élèves qui contreviendraient â
la règle universitaire que je viens de rappeler.
Evidemment, il est entendu qu'aucune
sanction ne sera prise contre les lycéens
et collégiens adhérents aux groupements
affiliés au Front populaire.
Cette liste ne contient qu'une partie des
souscription* reçue* jusqu'au 31 décembre
et pour lesquelles les mentions « pour le
salut vers la victoire » et « pour la propa
gande » étaient nettement spécifiées,
Remis à la Keimesse à Maurras : Mie
M. Mordl, Mme Louise Baudart,
Pierre Subrin, Mlle A. Beauvais,
Mlle Y. Guillou et divers 376 20
Charles Baste .10 s
Mme Henri Borne 50 »
Un prêtre jurassien 30 >
Mme Morize 10 »
Tables 1 et 20 et alentoitrs .. 49 50
Comte La Rivière . ; , 20 »
Henri Ledoux 500 »
Anonyme 20 »
Un J. P. 10 »
Mme Michel 20 »
Trouvé dans l'entrée 10 »
Section, de Mention : de divers 100 »
Mon salaire pour une course d'auto
faite pour une adepte de Kerillis :
Cécile de Castéras 100 >
Maurice Courant 25 »
Docteur Knefiht 100 »
Transmis par Labouré : J. Pannecouck. 50 »
L. G. 50 »
Michel 50 »
Abonné 149-956 10 ®
Section d'Antibes et Jum-les-Pins :
Mme Thomé 10 i
Mlle et Mme F. Bullier (sup. à leur
C. V.) 50 »
De Limoges : Mme de Boisse, 50 ;
Henri de Boisse, 50; Quête faite à
l'occasion de la petite réunion à
Saint-Junien, 84,25 ..., 184 25
P. Lambling 53 »
Filleul 10 50
Section de Nantes. : Henri Libaud, 10;
Un anonyme sur la rue, 5; Un brid
ge avec adversaires, 10; Mme Gouin,
40; L. Perrin, 35; Docteur Landais,
100; Minaud, 20; Un médecin nan
tais, 10 230 »
J. Taillefer 10 »
Comte. Jean de la Laurencie (sup. à
. C. V.) ......t.............t i.i. 300 ï
Une cagnotte 100 »
Commandant Barthel 100 s
Deux soldats du 64* R. A. A 20 »
Mme de Fradel 5 »
M. Morand 60 »
Transmis par Castelbert : Recueilli
par un notaire A. F. et A. C. au
• cours d'un banquet de notaire» en
novembre dernier, 100 ; Reçu en
dehors dû banquet de deux notai
res, 20 120 »
Un renseignement juridique 5 »
Un groupe de lycéens de Janson..... 25 »
Pastoure Serret 20 »
Recueilli au cours d'une réunion orga
nisée par M. de Montigny et M. dé
ment, président de la section du
Blanc, chez M. Gallois 42 »
Recueilli à la kermesse. ..., 75 »
En admiration de l'A. F., si franche
et si courageuse : A. L., Algérie.. 70 »
Veuve J. Sales 100 »
Transmis par Courau-Dumesnil t
Comte Rzeweska 200 »
Pierre Dufau 200 »
A. du Chambon .................... 25 »
Vernet 10 »
B. del Céré 10
Une carotte du 18' 30 »
Association des Jeunes Filles royalis
tes 33.600 s
Anonyme anglais 100 »
Trouvé à la kermesse par M. Yvelin.. 50 »
Bréchot 70 »
Transmis par Gaudy : Georges Man-
suy 10 b
A. de Blois ...a...'................. 150 s
Mlle Longin 50 »
René Thomas 50 »
Remis à Maurras le 15 décembre.... ' 50 »
Transmis par C. Goyon : Un fils de
républicain Croix de Feu très sensi
ble au maurrassisme, mais victime
du respect humain en tant que ré
publicain 500 x
Yves Mormeau ... 80 »
Une voisine de notre chauffeur Nico
las 10 si
; ■: (À; suivre.) .
Emile Cotlin, qui tenta
d'assassiner Clemenceau
fait encore parler de lui
Lors de sm crime, il avait été' défendu
et félicité par la presse de gauche
Le hasard veut qu'alors gue les com
munistes, socialistes et radicaux tentent
vainement d'ameuter l'opinion de ce pays
autour de la. légère blessure de Léon Blum,
Emile Cottin qui, le 20 février 1919, tira
sur Georges Clemenceau, fasse reparler de
lui.
Ce criminel de droit commun a été re
trouvé hier, à Clichy, dans un hôtel de la
rue Bonet où il vivait sous un nom d'em
prunt. Il était en possession de plusieurs
pièces d'idemtité au nom de Jean Le Val-
liez, dont l'origine paraît suspecte. Il a
été envoyé t:u dépôt et mis à la disposi
tion du pariquet de la Seine pour usage
de faux passeport et infraction à un ar
rêté d'interdiction de séjour.
Savez-vous: de quelle façon les journaux
socialistes et communistes de l'époque ont
relaté la tentative d'assassinat contre Geor
ges Clemencseau ?
« Accident du travail », imprimait l'un
en lettres énormes. « Risques au métier »,
affirmait Pa.utre.
Paul Faure, qui n'était pas encore l'em-
bastilleur dtt camarade Sabatier, écrivait :
II fallait sTattendre à ce que toute la presse
donne de la plume et du bec contre le socia
lisme, les organisations ouvrières, les idées
avancées, apnès lès coups de revolver tirés sur
Clemenceau. ;
C'est classique et traditionnel, et nous dirons
demain comment M. Clemenceau lui-même, lors
de précédents attentats du même ordre, éleva
sa voix éloqinente contre des généralisations
tendancieuses et les entraînements des passions
politiques.
Rien ne mianque aujourd'hui à ce qu'on ob
servait hier en de pareilles circonstances. La
réaction antàsocialiste veut absolument se ser
vir du dram® et soulever les haines imbéciles
d'une opinion qu'elle espère incapable de ré
flexion et de sang-froid.
Les milieux policiers perquisitionnent avec
tapage chez ïes gens qui n'ont eu, de près ni
de loin, aucitn rapport de quelque nature que
ce soit avec ; l'auteur de l'attentat^.
Dans l'Humanité, on lisait :
L'assassinat politique?
Il fut de tous les temps» de tous les siècles.
Contre lui si'élevèrent toujours ceux qui, par
principe, condamnent, l'assassinat politique.
Contre lui S'élèvent parfois ceux qui ne lé
condamnent que si la victime figure dans leur
parti ou métStc d'y figurer.
L'on peut dire que les derniers sont plus
nombreux que les premiers.
Sans remomter plus haut que la Révolution
française, n>C>us voj'ons que Charlotte Corday
fut, par certiains, placée au rang des héroïnes,
sinon des divinités, parce qu'elle poignarda
Marat qui personnifiait l'intransigeance Tévo-
lutionnairc.
Où sont les apologistes du meurtre?
Où sont les assassins?
La fin du conflit du port de Marseille
Marseille, 22 février. — Un accord s'est
établi entre patrons et dockers. On pro
cède actuellement à la rédaction de cet
accord. La grève est terminée.
SOUS' LA TERREUR
Le comte de Chivré
De Valence, le 20 février. — Nous venons
de perdre le comte de Chivré. II habitait la
région dauphinoise presque méridionale du
Diois, près de Crest, depuis bientôt soixante
ans, ayant épousé Mlle de Vaugelas d'une vieille
famille de Die.
Il avait à peine vingt ans lorsque l'élite de
l'aristocratie française allait se sacrifier pour
défendre, à Rome, l'indépendance du Saint-
Siège. M. de Chivré faisait partie de la pha
lange héroïque. Auréolé de cette gloire, il
resta toute sa vie fidèle à la noble devise :
« Dieu, Patrie, le Roi. »
Un des fils du comte de Chivré tombait au
champ d'honneur : sa fierté patriotique sem
blait dominer sa douleur paternelle.
Représentant de Monseigneur le Duc de Guise
dans la Drôme, il mettait une activité toujours
jeune à la propagande royaliste et se faisait
un devoir de présider toutes les réunions d'A.P,
qui avaient lieu dans la région.
Véritable chevalier, bon, affable autant
qu'énergique et loyal, il donnait l'exemple
d'une vie simple, droite, biçn ordonnée, toute ■
prise par ses devoirs religieux, familiaux, po
litiques, sans mesurer son dévouement dans
toutes les organisations charitables, sociales,
agricoles, réalisant partout la sentence du gen
tilhomme accompli : « Servir. »
Sa verte vieillesse laissait espérer qu'il ver
rait la restauration de la Monarchie, et il y
comptait.
Hnit jours avant sa mort, il assistait h une
réunion de la chambre syndicale agricole où
ses compétences étaient fort appréciées.
Amis et adversaires de ses idées politiques
l'estimaient et le vénéraient â l'envi, ses qua
lités de race, aisées par elles-mêmes, mettant
si facilement autour de lui tout le monde à
son aise. Respecté dans les milieux les plus
divers, il était de ceux qui abhorrent le genre
hautain et l'esprit de parti. Il ne pouvait, de .
ce fait, nie républicaines. De là ses encouragement*
d'autant plus vifs à notre Action française, ee
qui lui a valu (personne, hélas ! n'en est plus
étonné) le refus des obsèques religieuses aux
quelles il avait droit. Son nom s'ajoute donc
à la liste des trop nombreuses victimes des
rigueurs de l'administration ecclésiastique.
Zouave pontifical, le comte de Chivré est le
premier à qui sont interdits, dans le diocèse
de Valence, les honneurs de l'Eglise. La déci
sion administrative de l'évéché ne fut pas con
nue assez tôt pour organiser un cortège digne
du chef royaliste intrépide, du chrétien mo
dèle, du Français héroïque.
Mais dans le cadre majestueux de ses chères
montagnes, le silence champêtre et la plus
stricte intimité familiale, le corps de M. de
Chivré était transporté en voiture funéraire
du château de la Plaine, son domaine, jus
qu'au cimetière de Die. Là s'étaient rassemblés,
autour de ses enfants et petits-enfants, tous
les parents et amis prévenus à temps. A leur
groupe s'étaieent joints : M. le colonel Le
Masson, venu de Grenoble, et qui représentait
officiellement Monseigneur le Due de Guise;
M. Flachaire de Roustan, venu de Lyon, au
nom de son père, délégué régional de Monsei
gneur le Duc de Guise; le marquis de la
Baume du Puy-Montbrun et Mme la marquise
du Puy-Montbrun, présidente des Dames roya
listes de la Drôme, etc., etc.; enfin une impor
tante délégation d'officiers et „sous-offlciers du
centre d'aviation de Lyon, général en tête, qui
avaient tenu à rendre ce témoignage de sym
pathie au commandant de Chivré, l'un de» fils
du défunt.
Le cercueil, précédé d'une croix de bois por
tée par le petit-fils du comte de Chivré, pas
sait devant la grande croix située au milieu
du cimetière, puis était déposé devant le tom
beau de famille où, avant l'inhumation, sur là
demande des fils du comte de Chivré, notre
ami .Tean-Austin Brunei récitait le « De Pro-
fundis ». Tous les assistants, parmi lesquels
s'étaient mêlés de nombreux habitants de Sail-
QUALITÉ DE FRANCE
fU» ém
100 A f'A«ari
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Confort et tenue de route extraordinaires
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100 km.
DANS
^ L'INTIMITE
DU FOYER!
...le MARTINI apportera.
Madame, Monsieur, la note
joyeuse que* vous attendez I
C'est un rayon de soleil, qui
nous vient au Midi !
C'est l'apéritif du sourire, de
la joie, de l'appétit.
Tous unis... autour du MARTINI !
/
Le Trésor
et l'emprunt anglais
* —— 0
L'emprunt qui vient d'être conclu à
Londres rencontre l'approbation. quasi
unanime de la presse française.
Nous nous garderons de rompre un
aussi rare concert d'éloges et de paraître
sous-estimer l'importance du service qui
nous est rendu par l'Angleterre.
Il est certain que le taux de l'emprunt
est relativement modéré et qu'il était dif
ficile d'emprunter actuellement à meilleur
compte.
Nous permettra-t-on, toutefois, un cer
tain nombre de remarques ?
La première est que la solution adoptée
est celle de la facilité. Il est visible que
le gouvernement français est allé au plus
rapide, au plus simple, à ce qui exigeait
le moins d'elïorls.-
On n'étonnera personne en disant que
le marché français regorge présentement
de disponibilités.
Le montant des sommes thésaurisées a
été évalué à une quarantaine de milliards.
Ces derniers ne demandent qu'à sortir
de leur-retraite. .Qu'attendent-ils pour-le
faire? Seulement un peu de sécurité. Ce
qui les" paralyse, c'est la peur d'un risque
que les conditions présentes de la produc
tion et de la vie en France accroissent
chaque jour.
L'effort du gouvernement devrait donc
tendre essentiellement à créer un « cli
mat » favorable à la circulation des capi
taux a mpprimer tous les obstacles, irio-
iau\ ou matériels, qui s'opposent à cette
(ircul tion.
Son premier soin devrait donc être, de
mettre une bonne fois un terme aux trou
bles politiques que les révolutionnaires
d extreme gauche, çoudoyés par Berlin et
Ho coi ont trôp d'intérêt à perpétuer;
«t on econd soin, de réduire dans une
proportion massive les charges accablan
te qu une fiscalité d'inspiration socia-
h te f t peser sur le capital qui se ha
sarde travaille et produit.
Voila ce qu'il faudrait faire. Et qu'est-
ce qu on fait? Tout le contraire. On laisse
pe er ur le pays des charges qui rendent
\ ine toute activité; on livre sans réserve
la îue ux bandes de forcenés qui, gorgés
g or, p«r nos ennemis, méditent ouverte
ment, avant l'assassinat de Français, leur
spoliation.
Conséquence? Quand M. Régnier a be
soin de 3 milliards pour faire face à une
échéance impérieuse, il trouve fermées les
portes du marché français et doit aller
frapper à celles de la Cité.
— Les banquiers anglais ont donc plus
de confiance en notre Trésor que nous
n'en avons nous-mêmes?
— Certes non. Mais vous avez pu voir
que le prêt consenti par Londres a été
libellé en livres sterling, et cela met
nos prêteurs britanniques à l'abri d'une
baisse éventuelle de notre monnaie.
Il est bien évident que l'Etat français
ne pouvait pas faire bénéficier de cette
garantie de change un emprunt émis pré
sentement sur le marché français. En em
pruntant à Londres, il a tourné la diffi
culté : tout le monde a trouvé naturel que
les Anglais demandent à être remboursés
en livres.
Il n'en reste pas moins que le Trésor
français n'a pu trouver les 3 milliards né
cessaires qu en acceptant d'insérer au
contrat une clause-or qui souligne assez
la faiblesse de son crédit, même auprès
d'un pays aini, et son impuissance à em
prunter dans les conditions normales,
usuelles, correctes.
La seconde remarque à faire concerne
Je remboursement.. Car tout emprunt — on
l'oublie trop — comporte au moins deux
phases. Nous n'en sommes aujourd'hui
qu'à la première, à la phase euphorique,
qui est celle où l'on touche l'argent.
La phase 'douloureuse, celle du rembour
sement, viendra vite, très vite, dans neuf
petits mois.
A ce moment-là, comment l'Etat s'ac-
quittera-t-il?
Après, les déclarations récentes de M.
Régnier à la commission des finances, ce
n'est un secret pour personne que les
besoins du Trésor iront, non diminuant,
mais croissant au. cours des mois pro
chains. ■ . r - *
Il doit trouver 7 milliards d'ici au mois
de juin; mais il lui en faudra dix de plus
de juillet à décembre.
L'Etat, qui devra multiplier ses em
prunts, sera-t-il en mesure de rembourser
l'emprunt à l'Anglais? Et s'il^ne l'est pas,
comment se comportera le prêteur?
On chuchote — qu'y a-t-il de vrai en
cette rumeur? nous l'ignorons encore —
que trois milliards d'or français seraient
présentement entre les mains des ban
quiers britanniques, amenés à Londres à
la suite des récentes interventions du
fonds anglais, d'égalisation des changes, et
que ces trois milliards d'or constitueraient
la garantie effective de l'emprunt conclu
ces jours-ci. .
Ce n'est pas impossible; il est même
fort probable que. les prêteurs britanni
ques n'ont pas consenti à laisser leurs
capitaux franchir le Détroit sans s'assu
rer les moyens de les contraindre,' éven-
tuelleniçnt, au retour,
Sans doute, le communiqué officiel bri
tannique est, sur ce point, aussi laconique
que le communiqué officiel français.
Mais certains journaux anglais ne se
sont pas cru tenus à la même réserve et,
pour n'en citer qu'un, le Financial Times
ne dissimule pas son opinion ! « Doit-on
vraiment supposer, écrit-il, que la Bourse
de Londres s'est laissée entraîner à prêter
de l'argent sans qu'un garantie ait été don
née sous forme d'or mis de côté, ou sans
une garantie de la Banque de France?
Dans certains milieux de la Cité, on se
montre persuadé qu'une garantie a été
■donnée. »
Ces milieux de la Cité qui, au dire du
grand journal britannique, sont persuadés
qu'une garantie a été donnée, sont-ils bien
informés? C'est probable.
Ce qui est certain, c'est que, dans un
délai fort rapproché, il nous faudra ren
dre, et rendre alors que nous aurons en
core besoin d'emprunter.
N'est-ce pas à ce tournant qu'on nous
attend, et peut-être qu'on nous aura?
Georges DOVIME.
Chronique électorale
Pour les prochaine» élections législatives
C'est à tort qu'il avait été annoncé que
M' de Moro-Giafferri avait signé un engage
ment dans l'année du négus. On apprend, en
effet, que le bouillant avocat a renoncé & tru
cider les Italiens : il préfère se battre, sur'le
plan électoral, avec son confrère, M' Louis
Fourès, vicc-président du Conseil municipal de
Paris et député des Epinettes, dans le 17* ar
rondissement. C'est à la fois moins lointain
et moins dangereux..
Cette fois, le défenseur d'Ariette Stavlsfcy
sera candidat du parti socialiste de France...
et champion du Front populaire au scrutin de
ballottage, à moins que l'cx-dcputé communiste
Fournie! 1 ne le distance au premier tour.
De l'aigle.impérial au poing tendu, de Napo
léon h .Staline, que de chemin parcouru ! Et
tout cela... pour un strapontin au dernier rang
d 'orchestre du Palais-Bourbon. — M. G.
FAITS MU JOUR
La réponse
de H. le chanoine Richard
à l'interdit de S* Em.
le cardinal archevêq ue de Paris
(Suite de ta 1" page)
Il y a, direz-vous, la discipline et la déso
béissance de ma part. C'est vrai. Mais y
avait-il de quoi pousser des cris d'horreur,
parce que j'avais enfreint un ordre cruel?
J'avais, comme l'héroïne antique qui avait
voulu donner la sépulture à son frère, violé
la loi écrite, pour obéir, dit-elle magnifi
quement, à cette loi éternelle et non écrite...
Et pour cela, vous me traitez comme un
mauvais prêtre! Car enfin l'interdit est une
flétrissure! Je ne l'accepte pas. Je la re
pousse de toute la révolte de ma conscience
de prêtre plus que cinquantenaire!...
J'ai désobéi. C'est vrai. L'obéissance,
quand il s'agit d'autre chose que de l'obéis
sance militaire, est une chose morale et non
pas une mécanique à déclenchement auto-
matique. Rationabile obsequium. C'est un
acte raisonnable et qui doit être raisonné.
Le Pape a parlé! Mais s'il lui arrive de
parler dans un domaine qui n'est pas le
sien, sa parole est toujours respectable,
mais n'a plus le caractère strictement obli
gatoire. C'est le cas de l'A. F. Celle-ci est
chosé purement politique. Cest en vain
qu'une demi-douzaine de pauvres tâcherons
ont essayé et se sont escrimés à nous expli
quer pourquoi le Pape avait parlé. Ils n'ont
réussi qu'à faire voir pourquoi ils auraient
eux-mêmes dû se taire... Il y a quelque
chose de plus pape que le Pape, c'est l'évi
dence. Tous les gens qui savent èt qui pen
sent sont aujourd'hui certains que ce n'est,
pas pour des raisons tirées du dogme et
de la morale qu'on a condamné l'A. F. On
sait que c'est pour des résultats d'ordre pra
tique et politique que le Saint-Siège a ap
porté l'appui de ses condamnations et de
ses sanctions en échange de certains avan
tages spirituels et temporels, plus ou moins
réels, plus ou moins solides, mais qu'on
n'avait pas le droit
tion contre un groupe de Français d'élite.
C'est de ces évidences que ma conscience
s'est inspirée depuis 1926, en mettant dans
mon ministère sacerdotal et paroissial toute
la prudence, toute la réserve, tout le silence
possible.
Il y a des heures où le silence n'est plus
de saison et où l'abstention serait une lâ
cheté. C'est ce que j'ai pensé quand j'ai vu
qu'on refusait à Jacques Bainvïlle les obsè
ques religieuses. J'ai fait le geste de bénir
et de prier, là où l'Eglise s'abstenait...
Pai eu peut-être tort, au nom de la disci
pline ecclésiastique. C'est possible. Mais je
suis excusable d'avoir fait cet acte charita
ble, généreux et peut-être courageux... Je
ne puis m'en repentir. Je n'accepterai de
faire aucune amendé honorable. Et quelles
que soient les sanctions de Paris ou de
Rome que l'on pourra m appliquer, je con
tinuerai de réciter avec confiance le psaume
Judica me, Deus... et je garderai la sérénité
de ma conscience..
Veuillez agréer, Monseigneur, Vexpres-
sion de mon religieux respect.
M. Richard.
wiiraiiiumiiHiiiHMiiiiiiiitiniiniiiiiiiiiHtiiiiiiiiiniimiiiminiiitiii
GRANDES CONFERENCES
DES AMBASSADEURS
-o-
Samedi 7 Mars à 15 heures*
Conférence
LÉON DAUDET
sur
Jacques Bainville
L'HISTORIEN - LE JOURNALISTE
L'AMI
-o-
Ploces à 10, 15 et 20 francs. Location ouvert»
MHllIl II ÎIHîSHîHiHHHWHfHHHfHHIHliiHmKHHl ÏWÎHHiîKHÎÎKftî ! ! !JH"
(iiiiiiiiimiiiiiiiiiitiiiniiiniHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiimniiiinmr
La Fédération des contribuables
et le Front paysan à Tourcoing
Lille, 22 février. — Une réunion avait
été organisée ce soir, par la Fédération
des contribuables de Tourcoing, avec le
concours de MM. Lemaigre-Dubreuil, pré
sident de la Fédération nationale des con
tribuables, et Henri Dorgêres, le leader du
Front paysan. Douze cents personnes as
sistaient à cette réunion.
M. Lemaigre-Dubreuil a traité de la si
tuation économique actuelle et, après
avoir procédé à l'étude des derniers bud
gets, a conclu à la nécessité de réformes
de l'Etat, au rétablissement des corpora
tions, à la lutte contre le désordre et les
oligarchies financières qui en profitent.
M. Dorgères, après avoir exprimé son
émotion de parler à Tourcoing, dont il
est originaire, a dénoncé la manœuvre qui
fait se dresser la ville contre la campagne,
puis il a déclaré que le ministère Sarraut
n'a pas le souci des intérêts de la France.
La sortie s'est effectuée sans incident.
L'OFFENSIVE CONTRE LES LIGUES
H ne sera plus publié
de bulletins de santé
sur l'oreille de Blum
Il parait — les docteurs J.-Ob. Bloch et
P,-E. Weil l'ont constaté — que l'état de
santé de, Blum est aussi satisfaisant que
possible.
On reconnaît même que la « poussée de
fièvre » des derniers jours « était la con
séquence de la piqûre antitétanique ».
Il nè sera plus publié de bulletins de
santé concernant les graves blessures du
martyr.
Le Pqpu va manquer de copie.
Mais le docteur Golse est toujours —
et pour coijibién de jours encore? — en
danger de perdre la vue. -
ILm « gii&soii&lion »
de la JLigue
d'Action française
Halluin . —Le président de notre sec
tion d'Halluin, M. Vandewynckèle, a été
convoqué par le commissaire Dieulot, qui
lui a notifié la dissolution des organisa
tions d'A. F. Notre ami a tenu à faire la
déclaration suivante : « La section d'Ac
tion française d'Halluin dissoute est abso
lument étrangère à l'incident qui s'est pro
duit à Paris sur le passage du cortège des
funérailles de J. Bainville. Par conséquent,
je proteste au nom de la section dissoute
contre les mesures prises à son égard. »
Le Creusot . — Le commissaire de po
lice du Creusot a notifié hier matin à nos
amis la dissolution des groupements d'Ac
tion française. Les instructions du minis
tère de l'Intérieur laissaient aux préfets
le choix entre la méthode préventive et-
la méthode répressive. Le préfet de Saône-
et-Loire a recommandé la méthode pré
ventive.
Notre ami L. Charmeaux a protesté vive
ment contre les décrets de dissolution, les
dirigeants des groupements dissous ne
pouvant être rendus responsables des
egratignures de Blum, et il a insisté sur
le traitement de faveur dont jouissent les
fauteurs de désordre et les assassins du
Front populaire.
Bourgoin . — Lundi, notre ami M. Mont-
mayen s'est vu signifier par le commis
saire de police la dissolution de la Ligue
d'A. F.
Metz . — Nos amis de Metz nous prient
de rectifier que c'est à la permanence de
Metz, et non à celle de Montigny-les-Metz,
-qu'a été fait l'inventaire du mobilier
dont nous avons parlé dans notre numéro
du 20 février.
Chalon-sur-Saone . — Mardi, le commis
saire spécial a signifié à notre ami M. Bon
nette que la permanence de l'A. F., rue
Virey, devait être fermée.
Angoulême . — Le commissaire central
d'Angoulême a notifié à notre ami R. Da-
hirel la dissolution de la section d'A. F.
Notre ami, avant de signer le procès-
verbal, y a fait insérer cette phrase : « Je
proteste contre la dissolution de la sec
tion d'Action française d'Angoulême, en
faisant toutes réserves sur l'opportunité
d'un décret pris à la suite d'un incident
de circulation dans lequel l'Action fran
çaise n'est pour rien. »
Saint-Didier . — Notification officielle
des décrets de dissolution a été faite, par
un commissaire de police, au président de
la section d'A. F. de Saint-Dizier.
Paul Ferrage, arrêté à Toulouse
est remis en liberté
Contrairement aux insinuations volon
tairement malveillantes d'une agence que
l'Action française du 20 février, en l'ab
sence d'autres renseignements, a reprodui
tes et commentées, le juge d'instruction a
reconnu le bien-fondé des conclusions
prises au nom de Paul Ferrage, et ce der
nier a été mis en liberté provisoire ven
dredi matin. D'autre part, une enquête a
lieu sur les agissements de la police, et
Paul Ferrage a porté plainte contre le
fonctionnaire qui a communiqué à la
presse une photographie anthropométri
que le représentant. Cette plainte est ins
truite par le parquet.
Les mésaventures
du torchon de Blum
JPew^Mi si fions
à. la « Solidarité
française »
L'offensive menée contre les ligues par
le gouvernement de Front populaire, dont
le chef est Albert Sarraut, continue.
Après l'Action française, la bande, qui
espère briser toute opposition pour mieux
asservir le pays, s'attaque à la Solidarité
française.
Le commandant Jean Renaud
est inculpé de provocation au meurtre
Le groupe de Barc-le-Duc de la « Soli
darité française » avait placardé sur les
murs de cette ville une affiche s'inspirant
de l'article de Charles Maurras du 13 fé
vrier dernier sur la responsabilité des
140 députés partisans des sanctions et de
la guerre.
Le parquet de Bar-le-Duc a envoyé une
commission rogatoire au parquet de la
Seine avec mandat d'effectuer des perqui;
sitions aux bureaux de la « Solidarité
française », rue Le Peletier, ainsi qu'aux
domiciles du commandant Jean Renaud,
auteur de l'affiche, et du gérant du jour
nal.
Honneur à la vigilance du parquet de
Bar-le-Duc! Grâce à lui, une fois de plus,
le Capitole sera sauvé..
Nous avons relevé, dans notre numéro
d'hier, l'article grotesque du Populaire où
le torchon de Blum dénonçait avec une
indignation vengeresse la participation à
une réunion du « Parti national popu
laire » de « Pirovost de la Fardinière, le
chef Camelot qui insulta M. Flandin ».
Confondre M. Provost de la Fardinière
avec notre ami Alain de la RocHefordière
n'était déjà pas si mal.
Mais voici mieux. L'Ami du Peuple nous
apprend que M. Provost de la Fardinière,
lui non plus, n'a pas participé à la réu
nion incriminée! M. Provost de la Fardi
nière, qui devait prendre l'a parole à la
réunion, fut empêché de s'y rendre au der
nier moment et se fit excuser.
L'Ami du Peuple n'espère pas que le
Populaire ait la bonne foi de reconnaître
la double gaffe de son mouchard. Nous
non plus.
■luiiiiiiiiiniuiiHiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiuiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiinmmununiiiiiniiiiunimuiiiiimiiiiinraiiiniiummniiiiKiiiinm
POUR ££ SALUT
VERS JLA VICTOIRE
Saisi de la commission rogatoire, le
parquet de la Seine a agi aussitôt avec la
célérité d'usage lorsqu'il s'agit des ligues
« fascistes ».
Trois juges d'instruction et trois com
missaires de police ont été mis en branle.
Hier, à 17 h. 30, MM. Aubry, juge d'ins-
truction; Estorgues, substitut du service
central; le commissaire Ameliné, revêtu de
son écharpe, et une quinzaine d'inspec
teurs, faisaient irruption dans les locaux
de la Solidarité française, pendant que de
nombreux agents venaient se placer en
surveillance, devant l'immeuble 32, rue
Le Peletier.
Le juge Verdier, assisté de son greffier
et du substitut Favalelli, s'est rendu, de
son côté, au domicile particulier de M.
Jean Renaud, qui a été inculpé de compli
cité de menaces à personnes, tandis que
le juge Cuenne, flanqué toujours de son
greffier et du substitut Cérède, perquisi
tionnait au domicile de Mme Berthetin,
gérante de la Solidarité française. Mme
Berthetin est inculpée de menaces à per
sonnes, comme auteur principal.
Guernut sévit contre la propagande
politique dans les lycées
Le réformé pour débilité mentale Guer
nut à gui «le fol Albert Sarraut a' confié le
ministère de l'Education nationale vient
de pondre une circulaire papelarde sur la
propagande politique dans les lycées et
collèges. On remarquera le ton papelard
du Tartuffe républicain :
Il est constaté une recrudescence dans l'activité
de propagande qui s'exerce sur les élèves de nos
lycées, et plus spécialement des lycées parisiens.
Distribution de tracts dans les environs immédiats
du lycée tors 3e la sortie des élèves; tentatives
d'enrôlement qui se font par l'intermédiaire de
camarade» affiliés à tels ou tels groupements, et
cela à l'Intérieur même du lycée; ports d'insignes
politiques, etc., toupies moyens sont mis en œuvre
pour introduire l'esprit de querelle civique parmi
nos élèves.
Puisque cette propagande redouble d'efforts, je
vous prie de demander à nos chefs d'établissements
d'y répondre par un redoublement de vigilance et
de fermeté.
Ils appliqueront sans sévérité, comme il convient
k l'égard de la jeunesse, mais aussi sans faiblesse,
les instructions dans lesquelles «'est toujours ex
primée la doctrine de l'Université et qui, depuis
Jouffroy, ainsi que le rappelait un de mes pré
décesseurs, M. de Monzie, a toujours écarté des
enfants de nos écoles publiques les passions qui
agitent les citoyens.
Us voudront bien- rappeler aux élèves confiés à
leurs soins les peines prévues par mes prédéces
seurs pour toute infraction à l'esprit de concorde
et de neutralité qui est exigé d'eux, et, comme le
recommandait la circulaire du 27 décembre 1934,
ils né manqueront pas de saisir toutes occasions
pour informer les familles des sanctions auxquelles
s'exposeraient les élèves qui contreviendraient â
la règle universitaire que je viens de rappeler.
Evidemment, il est entendu qu'aucune
sanction ne sera prise contre les lycéens
et collégiens adhérents aux groupements
affiliés au Front populaire.
Cette liste ne contient qu'une partie des
souscription* reçue* jusqu'au 31 décembre
et pour lesquelles les mentions « pour le
salut vers la victoire » et « pour la propa
gande » étaient nettement spécifiées,
Remis à la Keimesse à Maurras : Mie
M. Mordl, Mme Louise Baudart,
Pierre Subrin, Mlle A. Beauvais,
Mlle Y. Guillou et divers 376 20
Charles Baste .10 s
Mme Henri Borne 50 »
Un prêtre jurassien 30 >
Mme Morize 10 »
Tables 1 et 20 et alentoitrs .. 49 50
Comte La Rivière . ; , 20 »
Henri Ledoux 500 »
Anonyme 20 »
Un J. P. 10 »
Mme Michel 20 »
Trouvé dans l'entrée 10 »
Section, de Mention : de divers 100 »
Mon salaire pour une course d'auto
faite pour une adepte de Kerillis :
Cécile de Castéras 100 >
Maurice Courant 25 »
Docteur Knefiht 100 »
Transmis par Labouré : J. Pannecouck. 50 »
L. G. 50 »
Michel 50 »
Abonné 149-956 10 ®
Section d'Antibes et Jum-les-Pins :
Mme Thomé 10 i
Mlle et Mme F. Bullier (sup. à leur
C. V.) 50 »
De Limoges : Mme de Boisse, 50 ;
Henri de Boisse, 50; Quête faite à
l'occasion de la petite réunion à
Saint-Junien, 84,25 ..., 184 25
P. Lambling 53 »
Filleul 10 50
Section de Nantes. : Henri Libaud, 10;
Un anonyme sur la rue, 5; Un brid
ge avec adversaires, 10; Mme Gouin,
40; L. Perrin, 35; Docteur Landais,
100; Minaud, 20; Un médecin nan
tais, 10 230 »
J. Taillefer 10 »
Comte. Jean de la Laurencie (sup. à
. C. V.) ......t.............t i.i. 300 ï
Une cagnotte 100 »
Commandant Barthel 100 s
Deux soldats du 64* R. A. A 20 »
Mme de Fradel 5 »
M. Morand 60 »
Transmis par Castelbert : Recueilli
par un notaire A. F. et A. C. au
• cours d'un banquet de notaire» en
novembre dernier, 100 ; Reçu en
dehors dû banquet de deux notai
res, 20 120 »
Un renseignement juridique 5 »
Un groupe de lycéens de Janson..... 25 »
Pastoure Serret 20 »
Recueilli au cours d'une réunion orga
nisée par M. de Montigny et M. dé
ment, président de la section du
Blanc, chez M. Gallois 42 »
Recueilli à la kermesse. ..., 75 »
En admiration de l'A. F., si franche
et si courageuse : A. L., Algérie.. 70 »
Veuve J. Sales 100 »
Transmis par Courau-Dumesnil t
Comte Rzeweska 200 »
Pierre Dufau 200 »
A. du Chambon .................... 25 »
Vernet 10 »
B. del Céré 10
Une carotte du 18' 30 »
Association des Jeunes Filles royalis
tes 33.600 s
Anonyme anglais 100 »
Trouvé à la kermesse par M. Yvelin.. 50 »
Bréchot 70 »
Transmis par Gaudy : Georges Man-
suy 10 b
A. de Blois ...a...'................. 150 s
Mlle Longin 50 »
René Thomas 50 »
Remis à Maurras le 15 décembre.... ' 50 »
Transmis par C. Goyon : Un fils de
républicain Croix de Feu très sensi
ble au maurrassisme, mais victime
du respect humain en tant que ré
publicain 500 x
Yves Mormeau ... 80 »
Une voisine de notre chauffeur Nico
las 10 si
; ■: (À; suivre.) .
Emile Cotlin, qui tenta
d'assassiner Clemenceau
fait encore parler de lui
Lors de sm crime, il avait été' défendu
et félicité par la presse de gauche
Le hasard veut qu'alors gue les com
munistes, socialistes et radicaux tentent
vainement d'ameuter l'opinion de ce pays
autour de la. légère blessure de Léon Blum,
Emile Cottin qui, le 20 février 1919, tira
sur Georges Clemenceau, fasse reparler de
lui.
Ce criminel de droit commun a été re
trouvé hier, à Clichy, dans un hôtel de la
rue Bonet où il vivait sous un nom d'em
prunt. Il était en possession de plusieurs
pièces d'idemtité au nom de Jean Le Val-
liez, dont l'origine paraît suspecte. Il a
été envoyé t:u dépôt et mis à la disposi
tion du pariquet de la Seine pour usage
de faux passeport et infraction à un ar
rêté d'interdiction de séjour.
Savez-vous: de quelle façon les journaux
socialistes et communistes de l'époque ont
relaté la tentative d'assassinat contre Geor
ges Clemencseau ?
« Accident du travail », imprimait l'un
en lettres énormes. « Risques au métier »,
affirmait Pa.utre.
Paul Faure, qui n'était pas encore l'em-
bastilleur dtt camarade Sabatier, écrivait :
II fallait sTattendre à ce que toute la presse
donne de la plume et du bec contre le socia
lisme, les organisations ouvrières, les idées
avancées, apnès lès coups de revolver tirés sur
Clemenceau. ;
C'est classique et traditionnel, et nous dirons
demain comment M. Clemenceau lui-même, lors
de précédents attentats du même ordre, éleva
sa voix éloqinente contre des généralisations
tendancieuses et les entraînements des passions
politiques.
Rien ne mianque aujourd'hui à ce qu'on ob
servait hier en de pareilles circonstances. La
réaction antàsocialiste veut absolument se ser
vir du dram® et soulever les haines imbéciles
d'une opinion qu'elle espère incapable de ré
flexion et de sang-froid.
Les milieux policiers perquisitionnent avec
tapage chez ïes gens qui n'ont eu, de près ni
de loin, aucitn rapport de quelque nature que
ce soit avec ; l'auteur de l'attentat^.
Dans l'Humanité, on lisait :
L'assassinat politique?
Il fut de tous les temps» de tous les siècles.
Contre lui si'élevèrent toujours ceux qui, par
principe, condamnent, l'assassinat politique.
Contre lui S'élèvent parfois ceux qui ne lé
condamnent que si la victime figure dans leur
parti ou métStc d'y figurer.
L'on peut dire que les derniers sont plus
nombreux que les premiers.
Sans remomter plus haut que la Révolution
française, n>C>us voj'ons que Charlotte Corday
fut, par certiains, placée au rang des héroïnes,
sinon des divinités, parce qu'elle poignarda
Marat qui personnifiait l'intransigeance Tévo-
lutionnairc.
Où sont les apologistes du meurtre?
Où sont les assassins?
La fin du conflit du port de Marseille
Marseille, 22 février. — Un accord s'est
établi entre patrons et dockers. On pro
cède actuellement à la rédaction de cet
accord. La grève est terminée.
SOUS' LA TERREUR
Le comte de Chivré
De Valence, le 20 février. — Nous venons
de perdre le comte de Chivré. II habitait la
région dauphinoise presque méridionale du
Diois, près de Crest, depuis bientôt soixante
ans, ayant épousé Mlle de Vaugelas d'une vieille
famille de Die.
Il avait à peine vingt ans lorsque l'élite de
l'aristocratie française allait se sacrifier pour
défendre, à Rome, l'indépendance du Saint-
Siège. M. de Chivré faisait partie de la pha
lange héroïque. Auréolé de cette gloire, il
resta toute sa vie fidèle à la noble devise :
« Dieu, Patrie, le Roi. »
Un des fils du comte de Chivré tombait au
champ d'honneur : sa fierté patriotique sem
blait dominer sa douleur paternelle.
Représentant de Monseigneur le Duc de Guise
dans la Drôme, il mettait une activité toujours
jeune à la propagande royaliste et se faisait
un devoir de présider toutes les réunions d'A.P,
qui avaient lieu dans la région.
Véritable chevalier, bon, affable autant
qu'énergique et loyal, il donnait l'exemple
d'une vie simple, droite, biçn ordonnée, toute ■
prise par ses devoirs religieux, familiaux, po
litiques, sans mesurer son dévouement dans
toutes les organisations charitables, sociales,
agricoles, réalisant partout la sentence du gen
tilhomme accompli : « Servir. »
Sa verte vieillesse laissait espérer qu'il ver
rait la restauration de la Monarchie, et il y
comptait.
Hnit jours avant sa mort, il assistait h une
réunion de la chambre syndicale agricole où
ses compétences étaient fort appréciées.
Amis et adversaires de ses idées politiques
l'estimaient et le vénéraient â l'envi, ses qua
lités de race, aisées par elles-mêmes, mettant
si facilement autour de lui tout le monde à
son aise. Respecté dans les milieux les plus
divers, il était de ceux qui abhorrent le genre
hautain et l'esprit de parti. Il ne pouvait, de .
ce fait,
d'autant plus vifs à notre Action française, ee
qui lui a valu (personne, hélas ! n'en est plus
étonné) le refus des obsèques religieuses aux
quelles il avait droit. Son nom s'ajoute donc
à la liste des trop nombreuses victimes des
rigueurs de l'administration ecclésiastique.
Zouave pontifical, le comte de Chivré est le
premier à qui sont interdits, dans le diocèse
de Valence, les honneurs de l'Eglise. La déci
sion administrative de l'évéché ne fut pas con
nue assez tôt pour organiser un cortège digne
du chef royaliste intrépide, du chrétien mo
dèle, du Français héroïque.
Mais dans le cadre majestueux de ses chères
montagnes, le silence champêtre et la plus
stricte intimité familiale, le corps de M. de
Chivré était transporté en voiture funéraire
du château de la Plaine, son domaine, jus
qu'au cimetière de Die. Là s'étaient rassemblés,
autour de ses enfants et petits-enfants, tous
les parents et amis prévenus à temps. A leur
groupe s'étaieent joints : M. le colonel Le
Masson, venu de Grenoble, et qui représentait
officiellement Monseigneur le Due de Guise;
M. Flachaire de Roustan, venu de Lyon, au
nom de son père, délégué régional de Monsei
gneur le Duc de Guise; le marquis de la
Baume du Puy-Montbrun et Mme la marquise
du Puy-Montbrun, présidente des Dames roya
listes de la Drôme, etc., etc.; enfin une impor
tante délégation d'officiers et „sous-offlciers du
centre d'aviation de Lyon, général en tête, qui
avaient tenu à rendre ce témoignage de sym
pathie au commandant de Chivré, l'un de» fils
du défunt.
Le cercueil, précédé d'une croix de bois por
tée par le petit-fils du comte de Chivré, pas
sait devant la grande croix située au milieu
du cimetière, puis était déposé devant le tom
beau de famille où, avant l'inhumation, sur là
demande des fils du comte de Chivré, notre
ami .Tean-Austin Brunei récitait le « De Pro-
fundis ». Tous les assistants, parmi lesquels
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