Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1934-07-23
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326819451
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 57453 Nombre total de vues : 57453
Description : 23 juillet 1934 23 juillet 1934
Description : 1934/07/23 (Numéro 204). 1934/07/23 (Numéro 204).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7656741
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
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&*A€SXON FRAKÇ AÎSH
CHEQUES POSTAUX
Pour les contributions volontaires, les dons
» la propaggande, le service des conférences,
les abonnements, la publicité et, en général,
tout ce qui concerne l'administration du jour
nal : Compte Paris Action française 239-00.
Pour les cotisations des ligueurs et alliés,
les tracts, les affiches et tous envois de fonds
à la Ligue : Compte Paris Paul ' Robain
14264)9.
Pour la Fédération nationale des Camelots
du Roi et commissaires d'A. F. : Compte
Paris Pierre Chastres 1375-06.
TABLEAU D'HONNEUR "
DES CAMELOTS DU ROI
Charles Paul... 253 jours de prison.
AVIS IMPORTANT
Nous rappelons à nos amis qu'aucune note
2n«0e qu'elle soit, annonce ou compte rendu
e réunion, mariage, fiançailles, etc., ne peut
paraître à la chronique de la ligue sans le
visa officiel de la sçction.
ETUDIANTS, LYCEENS ET COLLEGIENS
D'ACTION FRANÇAISE
Groupe de Saint-Etienne. — Réunion tous
les jeudis de 15 heures à 18 h. 30 au nouveau
local, 27, roe Rouget-de-l'Isle. L 'Etudiant français
est en vente.
Remit. — Afin d'assurer régulièrement la vente
du journal en semaine, nos amis disposant de tout
on partie de leur matinée sont' priés de se faire
connaître en indiquant les jours et heures les plus
à leur convenance.
UN NOUVEAU TRACT
L'affiche éditée par la fédération lorraine
d'A. F. : L'anniversaire sée, mais le texte a été édité en tract qu'il est
intéressant de répandre, car il précise les respon
sabilités de la République dans la situation exté
rieure actuelle. ""
Il ne sera pas livré de commandes inférieures à
mille tracts (prix 20 francs franco).
Adresser les commandes avec leur montant au •
C. C. P. 247-46, Charles Berlet, 8, rue d'Alliance,
à Nancy.
UNE PLAQUETTE DE CHARLES MAURRAS
La Ligue a fait éditer une plaquette qui repro
duit les traits de notre maître Charles Maurras.
Exécutée par un artiste de talent qui compte
depuis longtemps au nombre de nos amis, M. J.
Aymer de la Chevalerie, cette plaquette, qui a
figuré à l'un des derniers salons des Artistes fran
çais, a sa place sur la table de tous ceux qui com
prennent, admirent et suivent les doctrines de l'Ac
tion française, nées de la logique et du bon sens,
et mises en lumière par l'animateur qui les expose
journellement dans les colonnes du journal.
Es auront ainsi constamment sous les yeux
l'image de celui qui a su maintenir au plus haut
degré, dans les cœurs français, cette foi monar
chique qui est le seul moyen d'arriver à la réali
sation des réformes indispensables au salut de la
France.
Cette plaquette en bronze (72 X 50) est en vente
à la Ligne au prix de 30 francs.
Elle est envoyée par poste contre un chèque pos-
tal^ de^ 3S francs (Paul Robain, Paris, C. C. P.
1426-09), adressé i la Ligue, 1, rue du Boccador,
en même temps que la commande.
LA BOURGOGNE A PARIS
Nous recommandons à nos amis bourguignons
«t moTvandiaux habitant Paris Ta lecture de la
Bourgogne à Paris, organe régionaliste et de dé
fense touristique et économique, trait d 'union en
tre les compatriotes émigrés dans la région pari
sienne et ceux restés sur le terroir, doctrine de
décentralisation régionale, de défense des pro
duits du terroir et du sol national (4 e année; abon
nement, 10 francs par an).
MERIDIONAUX D'A. F.
Mercredi 25 juillet, à 21 heures, à la brasserie
GrShçr, 1, boulevard Beaumarchais (place de la
Bastille), réunion de vacances, sauterie.
NOS REUNIONS ET NOS SECTIONS
PARIS ET BANLIEUE
ÏHP arr. — Nos amis «ont informés que la
permanence sera fermée jusqu'au 10 octobre pro
chain.
Les adhésions et toutes les communications in
téressant la section devront être adressées direc
tement au président, M. E. Le Moult, 4, rue Du-
mèril, Pa.ris-13*.
XIV' arr. — La'permanence, 2, rue Asseline,
est toujours ouverte le jeudi de 21 à 22 heures.
En outre, le président reçoit chez lui sur rendez-
vous. ■ u -
XV' arr. — Aujourd'hui lundi, à 20 h. 45,
permanence, 97, ruo Blomet.
Bécon-les-Bruyères. — Tous les jeudis à
21 heures, permanence au café de la Gare (salle
4u l* r ), 1, place Sarrail.
Boulogne • Billancourt. ~ Tous les jeudis,
i 21 heures, permanence au café du Commerce,
120, avenue Edouard-Vaillant, à Boulogne.
Canton de Nogent, — Jeudi 26 juillet, à la
permanence, 18?, Grande-Rue, à Nogent, réunion
des sections du ccnton. Conférence de M. Bau-
delle sur Le rôle politique de la franc-maçonnerie.
11 e«t indispensable que tous nos amis soient pré
sents ce eoir-là à la permanence. .
Juvisy - Draveil - Viry - 'Savigny - Saint-
Michel-tur-Orgc et environ*. — Tous nos amis,
ligueurs, alliés et sympathisante sont priés de se
mettre en rapport avec M. Yves Débordes, 85, ave
nue de Fromenteau, à Savigny-sur-Orge, pour adhé-
. sions et tous renseignements.
Mantes et environs. — Pour tous renseigne-
: ments concernant cette région, «'adresser à M. De»
glos, 9, place de l'Etape, à Mantes.
Meaux et environs . — Pour tous renseigne
ments concernant l'organisation de la propagande
dans cette région, s'adresser i M. Gérard, sente de
' Mareuil, à Meaux.
Meulari et environs. — Pour tous renseigne
ments concernant cette région, s'adresser à M. Va-
sieux, architecte à Fluis-sur-Seine.
Montfartd'Amaury et environs. — Pour tous
renseignements concernant cette région, s'adresser
à M. François, 9, rue de Paris, à Montfort-
l'Amaury.
Montmorency - Grotlay. — La permanence
est supprimée. Le lieu et le jour de reprise seront
indiqués ultérieurement. Pour tous renseignements,
s'adresser à M. Robert Clément, 23, rue Chevalier,
à Montmorency. '
Neauphle-te-Château et environs. — Pour
tous renseignements concernant cette région,
s'adresser à M. Leterrier, 23, rue Saint-Nicolas,, à
Neauphle-le-Chateau,
Rotnysous-Bois - Nenilly-Plmsance. — Per
manence tous les lundis, café du Commerce, 1, rue
Saint-Denis.
Versailles. — Permanence 6 ter, rue d'Augi-
viller, tous les jeudis de 20 h. 30 à 22 heures.
PROVINCES
Fédération de Haute-Provence. — Par dé
cision du président de la Ligue, M. Emmanuel_ Vier,
chef comptable à la S. A. T. A., est nommé cor*
respondant de la Ligue à Barcelonnette (Basses-
Alpes).
Fédération provençale. —* En vue du grand
rassemblement de Roquemaure qui aura lieu le
5 août prochain, des insignes aux armes de Pro
vence sont mis en vente, au prix de 2 fr. 50, chez
Mlle Gibert, 36, quai de Trinquetaille, à Arles,
ainsi qu'au siège de la fédération, 60, rue Gri
gnan, Marseille. Tous nos amis porteront cet insi
gne à la boutonnière.
Les propriétaires d'automobiles ou de motocy
clettes qui peuvent se mettre à la'disposition du
service d'ordre pendant cette journée du 5 août
sont priés de donner leur nom et leur adresse à
M. Signoret, A. F., 60, rue Grignan, Marseille.
Antibes. — Nos amis de passage à Antibes et
eux environs doivent s'adresser à M. Gans, libraire,
avenue Lcmeroy, pour tous renseignements concer
nant la section.
Arthès-Saint-Juéry (Tarn). — Est désigné
comme correspondant pour cette région : M. Ray
mond Monestic, dessinateur au C. D.T., boulevard
Magenta, à Albi.
Auch. ■ — La section dispose encore de timbres
de ligueurs pour l'année 1934. Les ligueurs de
cette section ou des autres sections du département
qui n'en seraient -pas pourvus pourront en récla-,
mer jusqu'au 15 septembre au capitaine Soucail,
14, rue de Florence, Auch.
Brest. — Permanence 10, rue Colbert, les jeu
dis de 18 à 19 heures, les dimanches de 10 h. 30
à midi. ,
Cannes. — La permanence de la section est
ouverte tous les jeudis de 17 à 19 heures à la
Taverne Royale, place de la Gare. Les adhésions
sont reçues tous les jours de la semaine à la
librairie Sonneck, 23, rue des Serbes.
Cherbourg. — Pendant les vacances, les per
sonnes qui désireraient s'inscrire ou demander des
renseignements sont priées de s'adresser au vicomte
de Tocqueville, à Carneville, par Saint-Pierre-Eglise
(Manche).
Dinard et Saint-Briac. — Tous nos amis en
villégiature sont instamment priés de se mettre
en rapport avec M. Gratien, architecte, 85, rue du
Casinç, à Dinard, on- avec M. Blanchard, place
de J'Eglise, Saint-Briac.
Fréjus-Saint-Raphaël. — Par décision du pré
sident de la Ligue et sur la proposition du com
mandant Dromard, président de la fédération pro
vençale, le docteur Chabal est nommé président
de la section cantonale de Fréjus-Saint-Raphaël.
Tous nos amis du canton de Fréjus sont invités à
se mettre en rapport avec leur nouveau président,
a son adresse : docteur Chabal, villa La Bàsti-
donne, avenue du Grand-Hôtel, Saint-Raphaël
(Var). . .
Haute-Provence. — Les ligueurs et alliés qui
n'ont pas encore réglé leur cotisation 1934 sont
priés de le faire avant le 31 juillet, dernier délai,
à M. de Saporta, Gréoult (Basses-Alpes), C. C. P.
198-46, Marseille.
IUe-sur-Têt (Pyrénées-Orientales). —- Nos
amis de la région sont priés d'adresser toute la
correspondance concernant la propagande à notre
ami d'Estève de Bosch, à Ule-sur-Têt.
Mazamet. — Fête de la Saint-Jean. — Des po
chettes de neuf photographies de la Saint-Jean à
Mazamet et au Séba sont en vente au prix de
10 francs la pochette. Adresser d'urgence les com-
.mandes accompagnées de leur montant à M. Hervé
Vidal, 21, rue d'Alsace, Mazamet (C. C. P. 192-23,
Toulouse). Les sections sont priées de grouper
leurs demandes pour faciliter les envois.
' Mets. — Le bureau de la section est ainsi
constitué : président, commandant Aweng, Les
Bordés, Metz; vice-président, docteur Lowenbruck,
17, rempart Saint-Thiébault, à Metz ; secrétaire,
M. Robert Vincienne, 66, rue du Pont-à-Mousson,
à' Montigny-lès-Metz.
La permanence, située 15 bis, rue des Clercs, à
Metz, est ouverte tous les mardis et vendredis de
17 à 19 heures.
Nemours. — Toutes les personnes s'intéres-
sant à la propagande royaliste dans la région sont
priées de s'adresser à M. Paul Maziou, 27, rue du
Prieuré, à Nemours.
Pia (Pyrénées-Orientales). — Permanence
chez le président, M. René Pomayrol, à Pia.
Saint-Brieuc. — Demain mardi, à 20 h. 30;
à la pèrmànence d'A. F., 12, rue Saint-Pierre,
causerie par le comte Christian de Lorgeril, pré
sident de la fédération dé l'Aude : Faisons le
point des événements actuels.
Saint-M-alo. — Tous nos amis de passage dans
la région sont priés de se mettre en rapport avec
M. Droy, vice-président de la section, La Rivière,
rue des Fours-à-Chaux, Saint-Servan.
Saint-Quay - Portrieux. — Mercredi 25 juil
let, à 20 h. 30, réunion des ligueurs et sympathi
sants à la villa du capitaine de vaisseau Le Cour
tois. Causerie par lé comte de Nantois t Le ré
gime républicain et Fhistoire de France.
Saint-Quentin. — Par décision du président
de là Ligue, M. Neveu est nommé président de la
section de Saint-Quentin, en remplacement de no
tre ami M. Sart qui, ne disposant plus de loisirs
suffisants, est obligé de quitter ses fonctions.
Le président de la Ligue tient à adresser à
M. Sart ses très vifs remerciements pour le dé
vouement dont il a toujours fait preuve dans la
direction de sa section.
Strasbourg. — Permanence de la section tous
les jours, sauf le jeudi, à l'hôtel des Vosges, place
de la Gare, à partir de 18 heures. Le jeudi, la
permanence -est ouverte chez notre ami Freisz,
hôtel Bristol, dans les mêmes conditions.
Thann. — La permanence de la section est
ouverte le mardi à partir de 20 h. 15. Tous les
nouveaux lecteurs du journal y sont très cordia
lement invités.
TorrâUes. — Une permanence se tient chez le
président, M. Jacques Bataille, à Torreilles.
Valenciennes. — Souscription pour Ch Mour
ras. — Le président rappelle à tous les ami6 et
sympathisants qu'il a ouvert une souscription pour
répondre à l'appel de Maurras. Prière de porter
ou d'adresser les fonds au docteur Delarra, 1, rue
des Anges, à Valenciennes.
ALGERIE
Oran. — Nos amis sont invités à fréquenter
assidûment la salle d'éducation physique qui ou
vre tous les soirs de 18 heures à 19 h. 30. Perma
nence le vendredi soir.
Prière aux retardataires de venir retirer leur
timbre 1934. *
RappoYtervd'urgence la liste de souscription à
l'appel de Maurras.
MARIAGES
Nous sommes heureux d'apprendre le njariage
de :
— Mlle Andrée Aubouin, ligueuse de la Cha
rente-Inférieure, avec M. Henri Yvan, ligueur de
Casablanca. •
— Mlle Laurence Campaaaud, fille de M. Lau
rent Campanaud, ligueur de Perpignan, avec
M. Diogène Pi.
— M. Germain Collomb, avocat et ligueur de
Marseille, avec Mlle Gabrielle de Gombert, fille
du marquis de Gombert, de Grasse.
—- Mie Suzanne Demongeot, fille de M. Emile
Demongeot, ligueur. de Colmar-le-Haut, avec
M. René Bratigny.
— Mlle Paulette Escribe, sœur de M. Pierre.
Escribe, ligueur de Saint -Sulpice-la^Pionte, avec
M. Guy Durand-Las3erve.
— M. Pierre Gahide, ligueur de Tunisie, avec
Mlle Thérèse Méslier de Roc an.
— M. Paul Gogry, président dévoué de la sec
tion d'A. F. de Chelles (Seine-et-Marne), avec
Mlle Gisèle Petit. Le mariage a eu lieu le 16 avril
dernier. ,
->• Mlle Jacqueline de Lingua de Saint-Blan-
quat, présidente des J. F. R. de l'Ariège, fille de
notre ami M. Henri de Lingua de Saint-Blanquat,
président de la section d'A. F. de Saint-Girons,
avec M. Gérard Poussielgue.
— M. Robert Marchand, ligueur de Cluses
(Haute-Savoie), avec'Mlle Thérèse Moret.
—. Mlle Suzanne M'érens, fille de M. Robert Mé-
rens, ligueur de Toulouse, avec M. Ferdinand
Brocqua.
— M. Charles Radisson, ancien président du
ceiclc La Tour du Pin, ligueur et orateur de la
section de Lyon, avec Mlle Marie-Germaine La-
dons.
— M. Charles Rambure-Lambert avec Mlle Su
zanne Cayeux. La bénédiction nuptiale leur a été
donnée le 5 juin dernier.
— M. René Simon, commissaire et ligueur
d'A. F. de Fougerolles (Haute-Saône), avec Mlle
Marie Tisserand. Le mariage a été béni en l'église
du Val-d'Ajol (Vosges) le 3 juin dernier.
Toutes nos félicitations et nos vœux de bonheur.
La crise
Emile Buré (Ordre), dont l'article est
curieux à divers titres (nous le retrouve
rons plus loin), estime que « M. André
Tardieu a fait un grand avantage aux ra
dicaux ».
Ceux-ci ne semblent pas lui en avoir
grande reconnaissance.
La Lumière éclate en cris déchirants :
Frazçe, on propose la dictature de la pour
riture!
L'Œuvre se plaint du « coup monté ».
Chez Monsieur Emile, tout le monde
donne. M. André Sâuger compare M. Tar
dieu à une vedette de cinéma :
On peut d: j que si l'apôtre de la prospérité a
voulu faire parler de lui, il a réussi en son entre
prise. Cette publicité tapageuse n'est au reste
guère appréciée. La méthode employée par les ve
dettes de cinéma chaque encore lorsqu'il s'agit
de politiques, pour lesquels on préfère le sérieux.
Il est vrai que M. Tardieu a goût pour les paa-
neaux-récJames, et qu'il n'est point un homme
d'Etat. On s'en est aperçu lorsqu'il a, pour notre
malheur, occupé le pouvoir.
M. Nicolas Lerouge avait reproché au
F.'. Cudenet de vouloir jeter le parti radi
cal « dans l'aventure du Front commun ».
Le F *- Cudenet, qui avait, chez le nou
veau Dubarry, si digne de l'ancien, fait
appel à la racaille de Bergery et aux
communistes, invoque, à la République,
l'exemple de Waldeck-Rousseau :
W^leck-Roosseau n'a gouverné qu'avec le
« Front commun ». Combes a imité Waldeck-
Rousseau...
Et plus loin... Lerouge... la plus fine gloire ja
cobine de la France-™ le héros de la jeune Révo
lution : Lazare Hoche s'écriait :
< Que redouteî-vous de rarmée des terroristes?
Craignez surtout C armée des Chouans. Celle-là elle
est partout. >.
J'accepte, voyee-vous, d'être imprudent ... avec
tous ceux qui, issus de la Révolution, se consi
dèrent comme les perpétuels, messagers 4e son
idéal et les perpétuels soldats de sa conquête!
Ce brave Cudenet ! Il n'a pas même,
l'excuse de la mauvaise foi...
Le Populaire donne ses pronostics : dé
mission très probable de M. Tardieu.
Mais... •
II se pourrait toutefois quVle se dcuMo de
celle «le M. Herrîot.
Notons encore aujourd'hui l'extrême
modération de l'Ere nouvelle à l'égard de
M. Tardieu :
Il y a eu, ont dit les uns, agression contre le
parti radical; il-y a eu, ont rétorqué les autres,
condamnation du radicalisme. Voire! De toutes
façons, entre ces deux appréciations extrêmes, il
y en a une autre qu'il faudrait peut-être apporter.
Car enfin, il convient tout de même dè ne pas
oublier que, tant à la commission d'enquête qu'au
conseil de oaibinet, il a été dit qu'on se refusait
à attaquer le parti radical, qu'on le mettait hors
de cause, qu'en rejetait les calomnies dont il avait
été l'objet
Le Quotidien continue son rôle de mo
raliste morose :
La trêve, c'est le nom poli de la muselière que
portent nos hommes politiques..
Et les membres du gouvernement eua-mâmes se
regardent, sous la muselière, comme des chiens
enragés.
Aucun n'est satisfait de son sort.
Chacun d'eux veut monter une marche.
Tous passent leur temps à intriguer au lieu de
le passer à gouverner.
Tardieu, l'hoimane qui fait baisser la rente,
l'homme qui gèle les souscripteurs — comme IV
remarqué son collègue Germain-Martin — fera-
t-il croire qu'il s'est contenté de se défendre et
qu'il n'a pas joué, avec préméditation, une partie
politique?
Chéron, l'homme qui a monté 1'aipothéose de
Bonny, avait pris la Justice avec l'idée de s'en
faire une auréole. Et alors, quo non ascendant?
comme disait un imprudent. ■
Aujourd'hui, Chéron en est à devoir des expli
cations à la commission d'enquête.
Et les autres.-.
Le portefeuille ou le titre qu'ils ont dans la
combinaison est-il. pour eux autre chose qu'un
bout de chçwing-gttm qu'ils remédient en atten
dant leur heure.
Spectacle lamentaMe!
Et cet excellent Jean Hennessy déchire
sa tunique et se fait un champoing de
cendres...
M. Lucien Romier (le Figaro) demande
à M. Doumergue de minimiser l'incident :
Certains lui conseilleront, peut-être, de laisser
partir soit M. Tardieu, soit M. Herriot, eoit M.
Tardieu et M. Herriot en même temps. Ce serait,
semble-t-il, une faute. Car, seule, la présence si
multanée de l'un et de l'autrfe donne au gouver
nement le caractère d'une formation de trêve.
Seuls, ils représentent vraiment, aux yeux de la
fonde, les deux champions du combat interrompu.
L'un parti ou tous les deux partis, le combat
recommencera aussitôt...
Silence complet de la presse sur M.
Louis Barthou. On a aperçu hier onatin
lè ministre des Affaires étrangères aux en-
.virons de la fourrière. AHait-il y chercher
quelques chiens pour pouvoir couper quel
ques queues?
Les journaux soulignent la réception
peu aimable faite à Chéron par M. Dou
mergue. Mettre près de deux jours pour
venir de Paris à Toulouse, calculer sa
marche de façon à arriver pour le dîner,
et pas une cuillerée de soupe... .
M. Doumergue fera bien de ne pas aller
se promener à Lisieux pendant ses pro
chaines vacances...
... Et d'écouter aussi les conseils de
M. Léon Bailby (Jour) :
. Le président du Conseil qui sait d'avance tout
ce que M. Chéron prétend venir lui raconter
ferait peut-être bien, encore que nous n'ayons
aucun droit à le' conseiller, de montrer à son garde
des Sceaux ses responsabilités dans la présente»
situation. Cette crise est une crise de justice. Ce
qui a donné à la déposition de. M. Tardieu un
retentissement si profond, c est qu'elle répondait
au sentiment de 1 opinion et a son besoin d'équité.
Si demain, pour operer un replâtrage, on prie
André Tardieu de se sacrifier, il répondra, j'ima
gine, qu'il s'en va. n ayant rien a perdre à un
départ exécuté dans ces conditions. Mais le peuple
sera en droit de dire qu on a sacrifié t accusateur
au, coupable• Ce n'est pas cela qui arrangera les
affaires de Chamtemps ni celles du parti radical
qui. l'aura couvert.
Malheureux parti radical, trahi par
Chautemps :
M. Chautemps et sa bande, écrit le directeur
du Jour, ont joué le tout pour le tout. La ma
nœuvre de l'ancien président «Ju Conseil n'a qu'un
but qui devient de plus en pins évident, comme
apparaît chaque jour plus certaine sa responsabilité
d'ans les scandale» actuels : Ml Chautemps veut
éohapper aux sanctions qu'il mérite et, qu'à mon
sens, il n'évitera pas.
C'est alors qu'il s'est identifié, lui et sa smala,
avec le parti radical. Et ses «mis, bien qu'ils ne
soient plus très nombreux, crient si fort qu'ils
finissent par intimider ou entraîner les hésitants.
Au Temps, M. Jean Lefranc voudrait que
les agités de la commission et probable
ment aussi ceux du ministère et de«la
Chambre prennent des vacances :
Mettons-nous à l'ombre, dit-il, et nous en ressor.
tirons rafraîchis.
On ne demande pas mieux que de met
tre quelques lascars à l'ombre.
Le Journal des Débats caractérise fort
justement les incidents du conseil de ca
binet et leur suite :
On dérange M. Doumergue, qui avait bien droit
à quelques jours de repos. On veut l'ennuyer et le
gêner. ,
C'est pour cela que, le coup Barthou
ayant raté, on a expédié Chéron à Tour-
nefeuille...
Mais M. Doumergue s'est défendu. Il a
pris Chéron par la faim et l'a — ce qui
est est très toulousain — envoyé coucher
à la préfecture.
De scandale en scandale
Nous écrivions hier : « Il semble que
la foi de Buré en la vertu de Chautemps
est ébranlée : Buré sait lire. »
La défense du Prince du Royal Secret
que, dans lé numéro d'hier, le directeur de
1 Ordre présente obliquement, est cruelle
pour son client :
lAu vrai, je crois très sincèrement que la dépo
sition d'Andiré Tardieu, loin de nuire à la cause
de Camille Chautemps, ne peut que lui servir.
L'excessif est insignifiant, et elle est excessive.
L'impétueux ministre d'Etat du cabinet Gaston
Doumergue a, avant de prendre congé de la com
mission d'enquête, déclaré, avec la belle assurance
qui le caractérise : « L'affaire Stavisky commen
ce », et il la aussitôt invité le bon Guernut à con
voquer qui ? Deux dactylos et le boxeur que Sta-
visky, dans le plein de sa gloire, avait embauché
pour rosster les journalistes indiscrets qui se mê
laient de ses affaires. La caution n'est f.as bour
geoise, certes.
J'admire le dédain aristocratique du dé
mocrate Buré pour les dactylos. Quant à
la qualité des témoins, la réserve de notre
éminént confrère est bizarre. Pense-t-il
que les Stavisky, lés Roïnagnino et toute
cette ignoble bande de Tours, dont il ne
faut pas ignorer les audaces; évoluaient
dans un milieu de sœurs de charité et de
pieux laïques?
La déposition de M. Tardieu a permis
de vérifier une fois de plus que la bande
Chautemps et la bande Stavisky se rejoi
gnaient place* Bauveau...
On reviendra en détails sur tôut cela...
Au fond, Chautemps préférerait que ses
amis gardassent un royal silence sur son
royal secret.
Et puis, et puis... Quand Buré appelle
le président Guernut « le bon » Guernut,
sur Un ton de condescendance attendrie,
de qui se moque-t-il? Guernut, jouant à
l'homme impartial à Paris et affichant
dans son journal provincial une haineuse
partialité, Guernut obligé d'avouer il y a
quelques jours un cynioue escamotage au
profit de Chautemps, Guernut obligé des
Lévy de Dubois de Chautemps. Ce Tar
tuffe laïque est « bon » comme le F-".
Chautemps est innocent.
Le cas Thomé
. Il a l'air bête, il ne l'est pas.
Le Journal des Débais met en lumière
sa scandaleuse attitude devant la commis
sion d'enquête :
Ainsi à dix lignes d'intervalle, M. Thomé se con
tredit; après avoir reconnu que la lettre M était
de sa main, il n'ose plus l'affirmer. II demeure
d'ailleurs imprécis durant tout le resite'de son té
moignage, et il invoque sans cesse la défaillance
de sa mémoire.
Il est donc indiscutablement établi par une pièce
matérielle, qui pccte la mention : « A communi
quer au ministre », que, lors de l'entrée de Sta
visky à la Volonté, une. note très explicite sur l'es
croc a été, au moins connue de M. Thomé et qu'il
a failli à son devoir s'il ne l'a pas communiquée
à M. Camille Chautemps.
La teneur de lia pièce où la lettre M est inscrite
par M. Thomé, puis barrée par une autre main,
les autres notes 'si précises de M. Allée, rendent
invraisemblable l'ignorance invoquée par MM.
Thomé et Camille Chautemps.
Thomé est un faux témoin : qu'attend-
on pour l'arrêter?
On sait que Thomé et quelques autres
sont de faux témoins, d'autres des concus
sionnaires, grâce à la commission d'en
quête. Est-ce pour cela que le Temps
gémit sur « l'influence néfaste de la com
mission d'ënquête, qui, par sa seule exis
tence, et en tout cas du fait de sa perma
nence en cette période de vacances^ a
entretenu et entretient encore un milieu
favorable aux évolutions du virus pôliti-
aue, un bouillon de culture idéal pour les
germes pathogènes issus de la. fermenta
tion des partis »?
Evidemment, avec 'des magistrats, tout
aurait pu être caché.
Malgré toutes ses insuffisances, malgré
les complaisances des uns, les tartufferies
des autres, la commission, grâce à l'effort
de quelques hommes courageux, a com
mencé à faire la lumière.
Le Locarno de l'Est
A l'Ordre, M. S. de Givet souligne les
apparentes étrangetés de la politique an-
jet
quant aux suites de la démarche. Mais
après...
Seulement, ce gouvernement anglais, qui se dé
sintéresse du contrat, qui ne veut y être pour rien,
nous dit déjà : « Quand vous aurez le pacte que
vous concevez, vous considérerez votre sécurité
comme étant garantie. Par conséquent, vous pour
rez désarmer, ainsi qu'accorder au Reich l'égalité
de droit et, partant, la légalisation du réarmement
auquel il a procédé. »
' Donc, ce gouvernement anglais qui se désinté
resse du contrat, qui ne veut y être pour rien, en
tend le prendre en main et s'en servir pour agir
sur notre désarmement et obtenir une « conven
tion » dont — qu'il le veuille ou non — le pre
mier bénéficiaire serait l'Allemagne.
Illogisme inné des Anglais? Peut-être!
Toutefois, il faut noter que, les choses étant
ainsi présentées, la Grande-Bretagne garde, au
moins provisoirement, les 'mains libres pour son
renforcement militaire, car ses ministres peuvent
nous fournir cet argument : « Vous, vous avez
votre sécurité par le pacte. Nous, qui ne faisons
pas partie des contractants, nous n'avons pas notre
sécurité. Nous ne pouvons donc, jusqu'à nouvel
ordre, ni désarmer, ni même renoncer au déve
loppement nécessaire de nos armements. »
Et l'Angleterre va construire des cen
taines de nouveaux avions. •
Pertinax revient sur la position « em
barrassée » de la Pologne :
Nous l'avons écrit maintes fois :• à l'originelle
gouvernement français est responsable de la crise
que subissent actuellement les. relations franco-po
lonaises. Mais, depuis un nombre respectable de
mois, le gouvernement de Varsovie s'e6t chargé
de rétablir l'équilibre des fautes et des torts. Le
récent article de la Gazetta Polska exposant les
raisons de la perplexité polonaise pourrait être
signé par Escobar. Derrière, il y a ceci. La Polo
gne prétend poursuivre une double politique. D'un
côté, tenir en réserve Falliance avec la France
pour le cas où tout irait au pire. D'un autre côté,
s'efforcer à faire respecter par l'Allemagne son
patrimoine territorial en essayant de disloquer la
Petite-Entente pour le compte de Berlin et même
en préparant les voiés à une attaque du Reich
contre la Russie. Eh bien! libre à la Pologne de
conduire ses affaires comme elle l'entend. Mais
elle devra choisir : ou renoncer à l'alliance fran
çaise ou accepter les devoirs que cette alliance
comporte. Comme disent les Anglais, nul ne peut
à la fois « conserver son gâteau et le manger ».
Bref, les voyages de M. Barthou aboutis
sent à un imbroglio.
A la République, M. Pierre Dominique
commente les hésitations et le refus pro
bable de l'Allemagne :
Alors, elle n'a trouvé jusqu'ici qu'un argument :
— Si, dit-elle, le pacte oriental était accepté
par moi, de trois choses l'une, ou bien l'assistance
mutuelle serait réclamée contre l'Allemagne, ou
elle le serait contre la France, ou elle le serait
contre l'un des membres du groupe polono-russe.
« Dans le premier cas, les armées ennemies
fouleraient notre territoire; dans le second cas,
nous devrions laisser le passage aux masses russo-
polonaises; dans le troisième, à l'armée française.
« L'Allemagne, de par sa position au centre de
l'Europe, serait ainsi le champ de bataille entre
l'agresseur et les gendarmes ou tout au moins la
grand'route suivie par les années de secours. Nous
ne voulons pas de ce rôle-là. »
L'argument vaut ce qu'il vaut. Il n'est pas in
terdit aux Allemands de se souvenir de la guerre
de Trente ans; il ne nous est pas interdit de nous
souvenir que, de 1914 à 1918, nous avons été le
champ de bataille du monde.
Comme en 1870-71, comme en 1814-1815.
La F. '. M. *. et les combattants
On lit à la Revue internationale des
sociétés secrètes (11 bis, rue Portalis,
Paris) :
La puissance des anciens combattants 6'est dé
veloppée en dehors du cadre des partis. Son ac
tion, si elle devient effective, fait sauter dans son
ensemble la combinaison par laquelle ce sont les
Clubs, les Loges qui exercera le véritable pouvoir
sous le masque du parlement. Cette constatation
dûment faite, la conclusion suit, inévitable .■ tout
l'espoir des Loges consiste en ceci < réduire l'ac
tivité des grandes ligues au vote de vœux et réso
lutions, mais éviter à tout prix les actes. »
, Nous venons d'assister, grâce au concours du
F. . Camille Planche et de MM. Pichot et Rt:iol-
let, à taie belle réussite de ce plan. Lt Populaire
offre à M Rivollet des fleurs de rcconnfissance
qui Sont elles seules un véritable aveu, c Ca
mille Planche a eu raison de souligner que Rivol
let n'a jamais trahi ses camarades et qu'il a tou
jours agi en complet accord avec le bureau fédé
ral..-. » « Notre mission à nous, anciens combat
tants socialistes, sera de veiller à ce que la
Confédération ne s'tngage pas dans la voie des
batailles strictement politiques qui sonnerait
F heure de la désagrégation, s
La motion d'éjtoujfement du *V- Camille Plan
che, « appuyée par MM. Pichot, Gay, Vinson et
notre camarade Félix », iPopulaire dixit) apporta
la preuve de la collusion du quarteron de maçons
des Anciens Combattants, pacifistes et de l'Union
fédérale.
Le résultat obtenu par les Loges lui suffit. Les
anciens combattants sont neutralises jusqu'au mois
de novembre. D'ici là, on va < travailler » ferme
les sections de l'Union fédérale pour opposer à
l'U.N.C., au prochain congrès, une majroité de
quelques voix. Et de: congrès en congrès, les an
ciens combattants seront transformés par une lente
glissade, en une formation parlementaire incapable
de faire autre chose que de voter des'ordres du
jour de défiance ou de confiance !
Et les Loges, avec ironie, tourneront cette page
angoissante.
A moins que les patriotes magnifiques dont le
rêve est de refaire Ut France belle, ne compren
nent qu'une fois encore ils sont dupés par un
groupe minuscule de maçons habiles à manier les
ficelles.
« Et que, sortant résolument des métho
des parlementaires, ils ne se placent sur
le terrain utile, le terrain d'action natio
nale. »
Sottises
Le Matin publie ce placard :
Assez de politique.
Les parlementaires n'ont-ils pas compris la leçon
v du 6 février?
Tous ceux qui comptent dans le pays placent les
questions politiques bien au-dessous des questions
économiques.
Les industriels et les commerçants placent la
bonne marche de leurs affaires bien au-dessus de
la politique.
Les employés et les ouvriers Veulent du travail
et; non des discours!
Le magnifique redressement que l'on doit au
président Doumergue va-t-il être compromis pour
de misérables questions de personnes ou de partis?
Les modérés et les radicaux sont-ils assez aveu
glés pour né pas voir la joie que leur querelle
cause au Front commun? ;
Assez dé politique, l'économique d'abord!
On se lasse de répéter toujours la même
chose.
Si M. Doumergue a pu commencer un
certain redressement, c'èst parce qu'il a
substitué une certaine politique à une au
tre politique.
Pour empêcher la domination du Front
commun, il faut faire une certaine poli
tique. •
Pourquoi écrire des contresens aux
quels on ne croit pas?
Magistrat moderne
On lit à Gringoire :
M. Bru était procureur , à Montauban. On le
nomma juge d'instruction à Paris. Sarraut et
Pressard,. qui le patronnaient, le présentèrent en
ces termes. t . .
— C'est un magistrat de première force.
On loi confia le soin de rechercher l'assassin dé
Dijfrenne. Qui choisit-il pour collaborer à cette
œuvre de justice? Hennett et son lieutenant Bonny.
Il leur délivra une commission rogatoire, avec
mandat d'amener, qu'ils ont d'ailleurs toujours en
poche.
Tout de suite, Hennett et Bonny s'employèrent
à brouiller les pistes.
Ce sont eux qui, un beau matin, arrêtèrent le
marin de café-concert Tixador, que son métier,
son âge, écartaient de tout soupçon. Au surplus,
la police judiciaire l'avait mis hors de cause de
puis longtemps après une enquête approfondie.
Hennett et Bonny convoquèrent la presse, les
dessinateurs, les photographes, les cinéastes et les
amateurs d'émotions sensationnelles. Ce fut une
mise en scène à grand spectacle sur le modèle
que les deux lascars devaient perfectionner par la
suite.
Quand M. Bru fut nommé juge d'instruction à
Paris, le parquet lui demanda dans quelle spécia
lité il désirait, de préférence, s'employer.
— les affaires de sang! répondit-il.
Puis, après un temps :
— Oui, ajouta-t-il, cela fait, davantage de pu
blicité.
M. Bru est un vrai juge d'instruction d'opérette,
et, cet égard, il était tout naturel qu'on lui
confiât l'affaire Dufrenne, née dans les locaux du
« Palace ».
Sarraut, Pressard, Hennett, Bonny...
Niaiserie
M. Yves Le Coz explique, à la Démocra
tie bretonne, «. pourquoi il est républi
cain ».
Je ne sais pas s'il est fort intéressant
pour la République que M.. Le Coz soit
républicain... Son article ne m'inspire au»
cun désir de le convertir...
Lisez plutôt :
Maurras, Dajidet, Bailby, Taittinger, Philîpp»
Henriot. auront beau s'acharner à décrire la
France comme plus noire que la cheminée , ils
ne parviendront pas si facilement qu'ils le pen
sent à nous déshonorer aux yeux de l'étranger.
La liberté de mensonge, qui est devenue pour
eux la liberté de la presse, n'arrivera pas à
égarer l'opinion du reste du monde, tant la vérité
est évidente, et il apparaît clairement que notre
vieille République assuré à la France l'ordre et la
paix dans la liberté de tout penser et de tout
dire.
Nous n'avons, ici, à protester qu'en «•
qui concerne Maurras et Daudet 11 n'y a
pas d'écrivains qui aient rendu plus ar
dents hommages aux vertus et aux beauté#
de la France : ils n'ont jamais attaqué
que la République...
Quant à l'ordre, à la paix, ces deux mots
dont se gargarise M. Le Coz, on ne croit
pas que le peuple français les reconnaisse
dans ce mélange de tyrannie et de facilité
qui caractérise la « vieille « République
des Camarades.
Un malheureux
L'Effort est un canard lyonnais.
Sous le titre * Théories monarchistes »,
un certain L. Barbedette y a déposé un tas
considérable de sottises.
L'article commence par les mots :
Charles Maurras, « qui se proclame un clérical
athée... »
Vraiment!
On promet au Barbedette les œuvres
complètes du cardinal Andrieu, du R. P.
Merklen et de Judouille s'il cite un texte
dans lequel Maurras se sera déclaré ou
clérical, ou athée, ou clérical et athée...
Ayant menti avec cette impudence niaise,
le Barbedette juge en quelques mots l'his
toire de la dynastie capétienne ;
Des'lubriques sanguinaires, des crétins orgueil
leux, de véritables monstres au point . de vue
moral et htjjpain, voilà ce que furent souvent les
anciens rois. Et leurs modernes rejetons, héritiers
des tares ancèstrales, sont la proie d'instincts sa
diques.
Odieuse ingratitude pour la cendre des
Pères de la patrie, infâme calomnie con
tre les vivants.
H y avait jadis des républicains comme,
par exemple, Challemel-Lacour, -qui n'hé
sitaient pas à s'incliner devant les admi-
rablès constructeurs de la France.
M. Barbedette, lui, lève la patte.
Le malheureux!
Les grands soirs S'Orange
Au Courrier du Midi, M. Eugène La-
place annonce « les grands soirs
d'Orange » :
L'Allemagne possède Bayreuth. La France a
Orange. L'un est le théâtre d'un homme, un génial
musicien, l'autre est le théâtre du peuple romain
dont 'es bienfaits de civilisation s'étendent encore
sur le monde. Bayreuth est le théâtre d'une na
tion. Orange est celui de toutes les nations. Son
rayonnement est immense. Orange est Orange, et
cela suffit à son prestige. La foi sacrée des dix
mille spectateurs qui assistent aux représenta
tions comme dans un lieu saint, est la commu
nion d'une élite venue là pour y voir et entendre
tout ce qui peut grandir les âmes et les embellir.
Comme chaque année, les gradins adossés à la
colline Sainte-Eutrope vont recevoir la foule des
spectateurs au cours du cycle 1934, dont la pré
sentation dépassera certainement en tenue artis
tique tout ce qui a été fait jusqu'ici, ce qui n'est
pas peu dire!
A la Comédie-Française, à l'Académie nationale
de musique, à l'Orchestre Colonne, trinité unique
dans le monde, reviendront le grand honneur de
la réalisation de cette magnificence que rien ne
peut égaler.
Et notre confrère convoque, çour les
28, 29 et 30 juillet, tous les habitués du
Grand Mur, pour applaudir Œdipe roi,
Thaïs, Tristan et Iseult. e
Pierre TUC.
CHROIIQUE DU IGKDEjET BE U VILIE
Mariages
« On annonce le mariage :
— De MUe Suzanne Pellerin avec le capitaine
Georges Monier-Vinard, détaché à l'Ecole supé
rieure de guerre, et de Mlle Dona-Pia Pellerin
avec M. Stany Kovalski, externe des hôpitaux,
à Nantes.
— De MUe Simone Mallet auec M. Christian
Mellac, docteur en droit, à Paris.
Deuils
On annonce le décès '
— De M. Jacques Mondon, chef de bataillon,
d'infanterie en retraite, à l'hôpital militaire du
Yal-dc-Grâce.
— Du comte. Pierre de PUoh, à Pellegrue, {Gi
ronde).
Les informations concernant la « Chronique
du Monde et de la Ville » doivent être adressées
au SERVICE DE LA PUBLICITE de l 'A. F.;
1, rue du Boccador, Paris (8*). Tarif ; 20 francs
la ligne; abonnés ; 10 francs.
BOUCHE ANÈRE!
LANGUE BLANCHE!!
ESTOMAC DÉTRAQUÉ!!!
Ceux qui s'imaginent qu'au réveil il est
normal d avoir la bouche amère et la langue
chargée et qui continuent dans cet état
pendant des mois se trompent lourdement.
Leur estomac fonctionne mal et il est inévi
table gu'un jour ou l'autre cela leur soit
rappelé soit par une insomnie tenace, des
migraines _ inconnues jusqu'alors, des gaz,
des renvois acides, des brûlures d'estomac
et des lourdeurs après chaque rçpas.
A ce moment, il serait encore temps de
remédier à ces malaises en prenant, après
avoir mangé, une petite dose de poudre ou
deux on trois comprimés de Magnésie
Bismurée. Si trop longtemps négligés, ces
symptômes dégénèrent automatiquement en
dyspepsie qui deviendra, à la longue, ehro
nique. Pris au début ce n'est rien, tarder est
un danger. La Magnésie Bismurée est en vente
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ou en grand format économique lifrs.65.
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CHEQUES POSTAUX
Pour les contributions volontaires, les dons
» la propaggande, le service des conférences,
les abonnements, la publicité et, en général,
tout ce qui concerne l'administration du jour
nal : Compte Paris Action française 239-00.
Pour les cotisations des ligueurs et alliés,
les tracts, les affiches et tous envois de fonds
à la Ligue : Compte Paris Paul ' Robain
14264)9.
Pour la Fédération nationale des Camelots
du Roi et commissaires d'A. F. : Compte
Paris Pierre Chastres 1375-06.
TABLEAU D'HONNEUR "
DES CAMELOTS DU ROI
Charles Paul... 253 jours de prison.
AVIS IMPORTANT
Nous rappelons à nos amis qu'aucune note
2n«0e qu'elle soit, annonce ou compte rendu
e réunion, mariage, fiançailles, etc., ne peut
paraître à la chronique de la ligue sans le
visa officiel de la sçction.
ETUDIANTS, LYCEENS ET COLLEGIENS
D'ACTION FRANÇAISE
Groupe de Saint-Etienne. — Réunion tous
les jeudis de 15 heures à 18 h. 30 au nouveau
local, 27, roe Rouget-de-l'Isle. L 'Etudiant français
est en vente.
Remit. — Afin d'assurer régulièrement la vente
du journal en semaine, nos amis disposant de tout
on partie de leur matinée sont' priés de se faire
connaître en indiquant les jours et heures les plus
à leur convenance.
UN NOUVEAU TRACT
L'affiche éditée par la fédération lorraine
d'A. F. : L'anniversaire
intéressant de répandre, car il précise les respon
sabilités de la République dans la situation exté
rieure actuelle. ""
Il ne sera pas livré de commandes inférieures à
mille tracts (prix 20 francs franco).
Adresser les commandes avec leur montant au •
C. C. P. 247-46, Charles Berlet, 8, rue d'Alliance,
à Nancy.
UNE PLAQUETTE DE CHARLES MAURRAS
La Ligue a fait éditer une plaquette qui repro
duit les traits de notre maître Charles Maurras.
Exécutée par un artiste de talent qui compte
depuis longtemps au nombre de nos amis, M. J.
Aymer de la Chevalerie, cette plaquette, qui a
figuré à l'un des derniers salons des Artistes fran
çais, a sa place sur la table de tous ceux qui com
prennent, admirent et suivent les doctrines de l'Ac
tion française, nées de la logique et du bon sens,
et mises en lumière par l'animateur qui les expose
journellement dans les colonnes du journal.
Es auront ainsi constamment sous les yeux
l'image de celui qui a su maintenir au plus haut
degré, dans les cœurs français, cette foi monar
chique qui est le seul moyen d'arriver à la réali
sation des réformes indispensables au salut de la
France.
Cette plaquette en bronze (72 X 50) est en vente
à la Ligne au prix de 30 francs.
Elle est envoyée par poste contre un chèque pos-
tal^ de^ 3S francs (Paul Robain, Paris, C. C. P.
1426-09), adressé i la Ligue, 1, rue du Boccador,
en même temps que la commande.
LA BOURGOGNE A PARIS
Nous recommandons à nos amis bourguignons
«t moTvandiaux habitant Paris Ta lecture de la
Bourgogne à Paris, organe régionaliste et de dé
fense touristique et économique, trait d 'union en
tre les compatriotes émigrés dans la région pari
sienne et ceux restés sur le terroir, doctrine de
décentralisation régionale, de défense des pro
duits du terroir et du sol national (4 e année; abon
nement, 10 francs par an).
MERIDIONAUX D'A. F.
Mercredi 25 juillet, à 21 heures, à la brasserie
GrShçr, 1, boulevard Beaumarchais (place de la
Bastille), réunion de vacances, sauterie.
NOS REUNIONS ET NOS SECTIONS
PARIS ET BANLIEUE
ÏHP arr. — Nos amis «ont informés que la
permanence sera fermée jusqu'au 10 octobre pro
chain.
Les adhésions et toutes les communications in
téressant la section devront être adressées direc
tement au président, M. E. Le Moult, 4, rue Du-
mèril, Pa.ris-13*.
XIV' arr. — La'permanence, 2, rue Asseline,
est toujours ouverte le jeudi de 21 à 22 heures.
En outre, le président reçoit chez lui sur rendez-
vous. ■ u -
XV' arr. — Aujourd'hui lundi, à 20 h. 45,
permanence, 97, ruo Blomet.
Bécon-les-Bruyères. — Tous les jeudis à
21 heures, permanence au café de la Gare (salle
4u l* r ), 1, place Sarrail.
Boulogne • Billancourt. ~ Tous les jeudis,
i 21 heures, permanence au café du Commerce,
120, avenue Edouard-Vaillant, à Boulogne.
Canton de Nogent, — Jeudi 26 juillet, à la
permanence, 18?, Grande-Rue, à Nogent, réunion
des sections du ccnton. Conférence de M. Bau-
delle sur Le rôle politique de la franc-maçonnerie.
11 e«t indispensable que tous nos amis soient pré
sents ce eoir-là à la permanence. .
Juvisy - Draveil - Viry - 'Savigny - Saint-
Michel-tur-Orgc et environ*. — Tous nos amis,
ligueurs, alliés et sympathisante sont priés de se
mettre en rapport avec M. Yves Débordes, 85, ave
nue de Fromenteau, à Savigny-sur-Orge, pour adhé-
. sions et tous renseignements.
Mantes et environs. — Pour tous renseigne-
: ments concernant cette région, «'adresser à M. De»
glos, 9, place de l'Etape, à Mantes.
Meaux et environs . — Pour tous renseigne
ments concernant l'organisation de la propagande
dans cette région, s'adresser i M. Gérard, sente de
' Mareuil, à Meaux.
Meulari et environs. — Pour tous renseigne
ments concernant cette région, s'adresser à M. Va-
sieux, architecte à Fluis-sur-Seine.
Montfartd'Amaury et environs. — Pour tous
renseignements concernant cette région, s'adresser
à M. François, 9, rue de Paris, à Montfort-
l'Amaury.
Montmorency - Grotlay. — La permanence
est supprimée. Le lieu et le jour de reprise seront
indiqués ultérieurement. Pour tous renseignements,
s'adresser à M. Robert Clément, 23, rue Chevalier,
à Montmorency. '
Neauphle-te-Château et environs. — Pour
tous renseignements concernant cette région,
s'adresser à M. Leterrier, 23, rue Saint-Nicolas,, à
Neauphle-le-Chateau,
Rotnysous-Bois - Nenilly-Plmsance. — Per
manence tous les lundis, café du Commerce, 1, rue
Saint-Denis.
Versailles. — Permanence 6 ter, rue d'Augi-
viller, tous les jeudis de 20 h. 30 à 22 heures.
PROVINCES
Fédération de Haute-Provence. — Par dé
cision du président de la Ligue, M. Emmanuel_ Vier,
chef comptable à la S. A. T. A., est nommé cor*
respondant de la Ligue à Barcelonnette (Basses-
Alpes).
Fédération provençale. —* En vue du grand
rassemblement de Roquemaure qui aura lieu le
5 août prochain, des insignes aux armes de Pro
vence sont mis en vente, au prix de 2 fr. 50, chez
Mlle Gibert, 36, quai de Trinquetaille, à Arles,
ainsi qu'au siège de la fédération, 60, rue Gri
gnan, Marseille. Tous nos amis porteront cet insi
gne à la boutonnière.
Les propriétaires d'automobiles ou de motocy
clettes qui peuvent se mettre à la'disposition du
service d'ordre pendant cette journée du 5 août
sont priés de donner leur nom et leur adresse à
M. Signoret, A. F., 60, rue Grignan, Marseille.
Antibes. — Nos amis de passage à Antibes et
eux environs doivent s'adresser à M. Gans, libraire,
avenue Lcmeroy, pour tous renseignements concer
nant la section.
Arthès-Saint-Juéry (Tarn). — Est désigné
comme correspondant pour cette région : M. Ray
mond Monestic, dessinateur au C. D.T., boulevard
Magenta, à Albi.
Auch. ■ — La section dispose encore de timbres
de ligueurs pour l'année 1934. Les ligueurs de
cette section ou des autres sections du département
qui n'en seraient -pas pourvus pourront en récla-,
mer jusqu'au 15 septembre au capitaine Soucail,
14, rue de Florence, Auch.
Brest. — Permanence 10, rue Colbert, les jeu
dis de 18 à 19 heures, les dimanches de 10 h. 30
à midi. ,
Cannes. — La permanence de la section est
ouverte tous les jeudis de 17 à 19 heures à la
Taverne Royale, place de la Gare. Les adhésions
sont reçues tous les jours de la semaine à la
librairie Sonneck, 23, rue des Serbes.
Cherbourg. — Pendant les vacances, les per
sonnes qui désireraient s'inscrire ou demander des
renseignements sont priées de s'adresser au vicomte
de Tocqueville, à Carneville, par Saint-Pierre-Eglise
(Manche).
Dinard et Saint-Briac. — Tous nos amis en
villégiature sont instamment priés de se mettre
en rapport avec M. Gratien, architecte, 85, rue du
Casinç, à Dinard, on- avec M. Blanchard, place
de J'Eglise, Saint-Briac.
Fréjus-Saint-Raphaël. — Par décision du pré
sident de la Ligue et sur la proposition du com
mandant Dromard, président de la fédération pro
vençale, le docteur Chabal est nommé président
de la section cantonale de Fréjus-Saint-Raphaël.
Tous nos amis du canton de Fréjus sont invités à
se mettre en rapport avec leur nouveau président,
a son adresse : docteur Chabal, villa La Bàsti-
donne, avenue du Grand-Hôtel, Saint-Raphaël
(Var). . .
Haute-Provence. — Les ligueurs et alliés qui
n'ont pas encore réglé leur cotisation 1934 sont
priés de le faire avant le 31 juillet, dernier délai,
à M. de Saporta, Gréoult (Basses-Alpes), C. C. P.
198-46, Marseille.
IUe-sur-Têt (Pyrénées-Orientales). —- Nos
amis de la région sont priés d'adresser toute la
correspondance concernant la propagande à notre
ami d'Estève de Bosch, à Ule-sur-Têt.
Mazamet. — Fête de la Saint-Jean. — Des po
chettes de neuf photographies de la Saint-Jean à
Mazamet et au Séba sont en vente au prix de
10 francs la pochette. Adresser d'urgence les com-
.mandes accompagnées de leur montant à M. Hervé
Vidal, 21, rue d'Alsace, Mazamet (C. C. P. 192-23,
Toulouse). Les sections sont priées de grouper
leurs demandes pour faciliter les envois.
' Mets. — Le bureau de la section est ainsi
constitué : président, commandant Aweng, Les
Bordés, Metz; vice-président, docteur Lowenbruck,
17, rempart Saint-Thiébault, à Metz ; secrétaire,
M. Robert Vincienne, 66, rue du Pont-à-Mousson,
à' Montigny-lès-Metz.
La permanence, située 15 bis, rue des Clercs, à
Metz, est ouverte tous les mardis et vendredis de
17 à 19 heures.
Nemours. — Toutes les personnes s'intéres-
sant à la propagande royaliste dans la région sont
priées de s'adresser à M. Paul Maziou, 27, rue du
Prieuré, à Nemours.
Pia (Pyrénées-Orientales). — Permanence
chez le président, M. René Pomayrol, à Pia.
Saint-Brieuc. — Demain mardi, à 20 h. 30;
à la pèrmànence d'A. F., 12, rue Saint-Pierre,
causerie par le comte Christian de Lorgeril, pré
sident de la fédération dé l'Aude : Faisons le
point des événements actuels.
Saint-M-alo. — Tous nos amis de passage dans
la région sont priés de se mettre en rapport avec
M. Droy, vice-président de la section, La Rivière,
rue des Fours-à-Chaux, Saint-Servan.
Saint-Quay - Portrieux. — Mercredi 25 juil
let, à 20 h. 30, réunion des ligueurs et sympathi
sants à la villa du capitaine de vaisseau Le Cour
tois. Causerie par lé comte de Nantois t Le ré
gime républicain et Fhistoire de France.
Saint-Quentin. — Par décision du président
de là Ligue, M. Neveu est nommé président de la
section de Saint-Quentin, en remplacement de no
tre ami M. Sart qui, ne disposant plus de loisirs
suffisants, est obligé de quitter ses fonctions.
Le président de la Ligue tient à adresser à
M. Sart ses très vifs remerciements pour le dé
vouement dont il a toujours fait preuve dans la
direction de sa section.
Strasbourg. — Permanence de la section tous
les jours, sauf le jeudi, à l'hôtel des Vosges, place
de la Gare, à partir de 18 heures. Le jeudi, la
permanence -est ouverte chez notre ami Freisz,
hôtel Bristol, dans les mêmes conditions.
Thann. — La permanence de la section est
ouverte le mardi à partir de 20 h. 15. Tous les
nouveaux lecteurs du journal y sont très cordia
lement invités.
TorrâUes. — Une permanence se tient chez le
président, M. Jacques Bataille, à Torreilles.
Valenciennes. — Souscription pour Ch Mour
ras. — Le président rappelle à tous les ami6 et
sympathisants qu'il a ouvert une souscription pour
répondre à l'appel de Maurras. Prière de porter
ou d'adresser les fonds au docteur Delarra, 1, rue
des Anges, à Valenciennes.
ALGERIE
Oran. — Nos amis sont invités à fréquenter
assidûment la salle d'éducation physique qui ou
vre tous les soirs de 18 heures à 19 h. 30. Perma
nence le vendredi soir.
Prière aux retardataires de venir retirer leur
timbre 1934. *
RappoYtervd'urgence la liste de souscription à
l'appel de Maurras.
MARIAGES
Nous sommes heureux d'apprendre le njariage
de :
— Mlle Andrée Aubouin, ligueuse de la Cha
rente-Inférieure, avec M. Henri Yvan, ligueur de
Casablanca. •
— Mlle Laurence Campaaaud, fille de M. Lau
rent Campanaud, ligueur de Perpignan, avec
M. Diogène Pi.
— M. Germain Collomb, avocat et ligueur de
Marseille, avec Mlle Gabrielle de Gombert, fille
du marquis de Gombert, de Grasse.
—- Mie Suzanne Demongeot, fille de M. Emile
Demongeot, ligueur. de Colmar-le-Haut, avec
M. René Bratigny.
— Mlle Paulette Escribe, sœur de M. Pierre.
Escribe, ligueur de Saint -Sulpice-la^Pionte, avec
M. Guy Durand-Las3erve.
— M. Pierre Gahide, ligueur de Tunisie, avec
Mlle Thérèse Méslier de Roc an.
— M. Paul Gogry, président dévoué de la sec
tion d'A. F. de Chelles (Seine-et-Marne), avec
Mlle Gisèle Petit. Le mariage a eu lieu le 16 avril
dernier. ,
->• Mlle Jacqueline de Lingua de Saint-Blan-
quat, présidente des J. F. R. de l'Ariège, fille de
notre ami M. Henri de Lingua de Saint-Blanquat,
président de la section d'A. F. de Saint-Girons,
avec M. Gérard Poussielgue.
— M. Robert Marchand, ligueur de Cluses
(Haute-Savoie), avec'Mlle Thérèse Moret.
—. Mlle Suzanne M'érens, fille de M. Robert Mé-
rens, ligueur de Toulouse, avec M. Ferdinand
Brocqua.
— M. Charles Radisson, ancien président du
ceiclc La Tour du Pin, ligueur et orateur de la
section de Lyon, avec Mlle Marie-Germaine La-
dons.
— M. Charles Rambure-Lambert avec Mlle Su
zanne Cayeux. La bénédiction nuptiale leur a été
donnée le 5 juin dernier.
— M. René Simon, commissaire et ligueur
d'A. F. de Fougerolles (Haute-Saône), avec Mlle
Marie Tisserand. Le mariage a été béni en l'église
du Val-d'Ajol (Vosges) le 3 juin dernier.
Toutes nos félicitations et nos vœux de bonheur.
La crise
Emile Buré (Ordre), dont l'article est
curieux à divers titres (nous le retrouve
rons plus loin), estime que « M. André
Tardieu a fait un grand avantage aux ra
dicaux ».
Ceux-ci ne semblent pas lui en avoir
grande reconnaissance.
La Lumière éclate en cris déchirants :
Frazçe, on propose la dictature de la pour
riture!
L'Œuvre se plaint du « coup monté ».
Chez Monsieur Emile, tout le monde
donne. M. André Sâuger compare M. Tar
dieu à une vedette de cinéma :
On peut d: j que si l'apôtre de la prospérité a
voulu faire parler de lui, il a réussi en son entre
prise. Cette publicité tapageuse n'est au reste
guère appréciée. La méthode employée par les ve
dettes de cinéma chaque encore lorsqu'il s'agit
de politiques, pour lesquels on préfère le sérieux.
Il est vrai que M. Tardieu a goût pour les paa-
neaux-récJames, et qu'il n'est point un homme
d'Etat. On s'en est aperçu lorsqu'il a, pour notre
malheur, occupé le pouvoir.
M. Nicolas Lerouge avait reproché au
F.'. Cudenet de vouloir jeter le parti radi
cal « dans l'aventure du Front commun ».
Le F *- Cudenet, qui avait, chez le nou
veau Dubarry, si digne de l'ancien, fait
appel à la racaille de Bergery et aux
communistes, invoque, à la République,
l'exemple de Waldeck-Rousseau :
W^leck-Roosseau n'a gouverné qu'avec le
« Front commun ». Combes a imité Waldeck-
Rousseau...
Et plus loin... Lerouge... la plus fine gloire ja
cobine de la France-™ le héros de la jeune Révo
lution : Lazare Hoche s'écriait :
< Que redouteî-vous de rarmée des terroristes?
Craignez surtout C armée des Chouans. Celle-là elle
est partout. >.
J'accepte, voyee-vous, d'être imprudent ... avec
tous ceux qui, issus de la Révolution, se consi
dèrent comme les perpétuels, messagers 4e son
idéal et les perpétuels soldats de sa conquête!
Ce brave Cudenet ! Il n'a pas même,
l'excuse de la mauvaise foi...
Le Populaire donne ses pronostics : dé
mission très probable de M. Tardieu.
Mais... •
II se pourrait toutefois quVle se dcuMo de
celle «le M. Herrîot.
Notons encore aujourd'hui l'extrême
modération de l'Ere nouvelle à l'égard de
M. Tardieu :
Il y a eu, ont dit les uns, agression contre le
parti radical; il-y a eu, ont rétorqué les autres,
condamnation du radicalisme. Voire! De toutes
façons, entre ces deux appréciations extrêmes, il
y en a une autre qu'il faudrait peut-être apporter.
Car enfin, il convient tout de même dè ne pas
oublier que, tant à la commission d'enquête qu'au
conseil de oaibinet, il a été dit qu'on se refusait
à attaquer le parti radical, qu'on le mettait hors
de cause, qu'en rejetait les calomnies dont il avait
été l'objet
Le Quotidien continue son rôle de mo
raliste morose :
La trêve, c'est le nom poli de la muselière que
portent nos hommes politiques..
Et les membres du gouvernement eua-mâmes se
regardent, sous la muselière, comme des chiens
enragés.
Aucun n'est satisfait de son sort.
Chacun d'eux veut monter une marche.
Tous passent leur temps à intriguer au lieu de
le passer à gouverner.
Tardieu, l'hoimane qui fait baisser la rente,
l'homme qui gèle les souscripteurs — comme IV
remarqué son collègue Germain-Martin — fera-
t-il croire qu'il s'est contenté de se défendre et
qu'il n'a pas joué, avec préméditation, une partie
politique?
Chéron, l'homme qui a monté 1'aipothéose de
Bonny, avait pris la Justice avec l'idée de s'en
faire une auréole. Et alors, quo non ascendant?
comme disait un imprudent. ■
Aujourd'hui, Chéron en est à devoir des expli
cations à la commission d'enquête.
Et les autres.-.
Le portefeuille ou le titre qu'ils ont dans la
combinaison est-il. pour eux autre chose qu'un
bout de chçwing-gttm qu'ils remédient en atten
dant leur heure.
Spectacle lamentaMe!
Et cet excellent Jean Hennessy déchire
sa tunique et se fait un champoing de
cendres...
M. Lucien Romier (le Figaro) demande
à M. Doumergue de minimiser l'incident :
Certains lui conseilleront, peut-être, de laisser
partir soit M. Tardieu, soit M. Herriot, eoit M.
Tardieu et M. Herriot en même temps. Ce serait,
semble-t-il, une faute. Car, seule, la présence si
multanée de l'un et de l'autrfe donne au gouver
nement le caractère d'une formation de trêve.
Seuls, ils représentent vraiment, aux yeux de la
fonde, les deux champions du combat interrompu.
L'un parti ou tous les deux partis, le combat
recommencera aussitôt...
Silence complet de la presse sur M.
Louis Barthou. On a aperçu hier onatin
lè ministre des Affaires étrangères aux en-
.virons de la fourrière. AHait-il y chercher
quelques chiens pour pouvoir couper quel
ques queues?
Les journaux soulignent la réception
peu aimable faite à Chéron par M. Dou
mergue. Mettre près de deux jours pour
venir de Paris à Toulouse, calculer sa
marche de façon à arriver pour le dîner,
et pas une cuillerée de soupe... .
M. Doumergue fera bien de ne pas aller
se promener à Lisieux pendant ses pro
chaines vacances...
... Et d'écouter aussi les conseils de
M. Léon Bailby (Jour) :
. Le président du Conseil qui sait d'avance tout
ce que M. Chéron prétend venir lui raconter
ferait peut-être bien, encore que nous n'ayons
aucun droit à le' conseiller, de montrer à son garde
des Sceaux ses responsabilités dans la présente»
situation. Cette crise est une crise de justice. Ce
qui a donné à la déposition de. M. Tardieu un
retentissement si profond, c est qu'elle répondait
au sentiment de 1 opinion et a son besoin d'équité.
Si demain, pour operer un replâtrage, on prie
André Tardieu de se sacrifier, il répondra, j'ima
gine, qu'il s'en va. n ayant rien a perdre à un
départ exécuté dans ces conditions. Mais le peuple
sera en droit de dire qu on a sacrifié t accusateur
au, coupable• Ce n'est pas cela qui arrangera les
affaires de Chamtemps ni celles du parti radical
qui. l'aura couvert.
Malheureux parti radical, trahi par
Chautemps :
M. Chautemps et sa bande, écrit le directeur
du Jour, ont joué le tout pour le tout. La ma
nœuvre de l'ancien président «Ju Conseil n'a qu'un
but qui devient de plus en pins évident, comme
apparaît chaque jour plus certaine sa responsabilité
d'ans les scandale» actuels : Ml Chautemps veut
éohapper aux sanctions qu'il mérite et, qu'à mon
sens, il n'évitera pas.
C'est alors qu'il s'est identifié, lui et sa smala,
avec le parti radical. Et ses «mis, bien qu'ils ne
soient plus très nombreux, crient si fort qu'ils
finissent par intimider ou entraîner les hésitants.
Au Temps, M. Jean Lefranc voudrait que
les agités de la commission et probable
ment aussi ceux du ministère et de«la
Chambre prennent des vacances :
Mettons-nous à l'ombre, dit-il, et nous en ressor.
tirons rafraîchis.
On ne demande pas mieux que de met
tre quelques lascars à l'ombre.
Le Journal des Débats caractérise fort
justement les incidents du conseil de ca
binet et leur suite :
On dérange M. Doumergue, qui avait bien droit
à quelques jours de repos. On veut l'ennuyer et le
gêner. ,
C'est pour cela que, le coup Barthou
ayant raté, on a expédié Chéron à Tour-
nefeuille...
Mais M. Doumergue s'est défendu. Il a
pris Chéron par la faim et l'a — ce qui
est est très toulousain — envoyé coucher
à la préfecture.
De scandale en scandale
Nous écrivions hier : « Il semble que
la foi de Buré en la vertu de Chautemps
est ébranlée : Buré sait lire. »
La défense du Prince du Royal Secret
que, dans lé numéro d'hier, le directeur de
1 Ordre présente obliquement, est cruelle
pour son client :
lAu vrai, je crois très sincèrement que la dépo
sition d'Andiré Tardieu, loin de nuire à la cause
de Camille Chautemps, ne peut que lui servir.
L'excessif est insignifiant, et elle est excessive.
L'impétueux ministre d'Etat du cabinet Gaston
Doumergue a, avant de prendre congé de la com
mission d'enquête, déclaré, avec la belle assurance
qui le caractérise : « L'affaire Stavisky commen
ce », et il la aussitôt invité le bon Guernut à con
voquer qui ? Deux dactylos et le boxeur que Sta-
visky, dans le plein de sa gloire, avait embauché
pour rosster les journalistes indiscrets qui se mê
laient de ses affaires. La caution n'est f.as bour
geoise, certes.
J'admire le dédain aristocratique du dé
mocrate Buré pour les dactylos. Quant à
la qualité des témoins, la réserve de notre
éminént confrère est bizarre. Pense-t-il
que les Stavisky, lés Roïnagnino et toute
cette ignoble bande de Tours, dont il ne
faut pas ignorer les audaces; évoluaient
dans un milieu de sœurs de charité et de
pieux laïques?
La déposition de M. Tardieu a permis
de vérifier une fois de plus que la bande
Chautemps et la bande Stavisky se rejoi
gnaient place* Bauveau...
On reviendra en détails sur tôut cela...
Au fond, Chautemps préférerait que ses
amis gardassent un royal silence sur son
royal secret.
Et puis, et puis... Quand Buré appelle
le président Guernut « le bon » Guernut,
sur Un ton de condescendance attendrie,
de qui se moque-t-il? Guernut, jouant à
l'homme impartial à Paris et affichant
dans son journal provincial une haineuse
partialité, Guernut obligé d'avouer il y a
quelques jours un cynioue escamotage au
profit de Chautemps, Guernut obligé des
Lévy de Dubois de Chautemps. Ce Tar
tuffe laïque est « bon » comme le F-".
Chautemps est innocent.
Le cas Thomé
. Il a l'air bête, il ne l'est pas.
Le Journal des Débais met en lumière
sa scandaleuse attitude devant la commis
sion d'enquête :
Ainsi à dix lignes d'intervalle, M. Thomé se con
tredit; après avoir reconnu que la lettre M était
de sa main, il n'ose plus l'affirmer. II demeure
d'ailleurs imprécis durant tout le resite'de son té
moignage, et il invoque sans cesse la défaillance
de sa mémoire.
Il est donc indiscutablement établi par une pièce
matérielle, qui pccte la mention : « A communi
quer au ministre », que, lors de l'entrée de Sta
visky à la Volonté, une. note très explicite sur l'es
croc a été, au moins connue de M. Thomé et qu'il
a failli à son devoir s'il ne l'a pas communiquée
à M. Camille Chautemps.
La teneur de lia pièce où la lettre M est inscrite
par M. Thomé, puis barrée par une autre main,
les autres notes 'si précises de M. Allée, rendent
invraisemblable l'ignorance invoquée par MM.
Thomé et Camille Chautemps.
Thomé est un faux témoin : qu'attend-
on pour l'arrêter?
On sait que Thomé et quelques autres
sont de faux témoins, d'autres des concus
sionnaires, grâce à la commission d'en
quête. Est-ce pour cela que le Temps
gémit sur « l'influence néfaste de la com
mission d'ënquête, qui, par sa seule exis
tence, et en tout cas du fait de sa perma
nence en cette période de vacances^ a
entretenu et entretient encore un milieu
favorable aux évolutions du virus pôliti-
aue, un bouillon de culture idéal pour les
germes pathogènes issus de la. fermenta
tion des partis »?
Evidemment, avec 'des magistrats, tout
aurait pu être caché.
Malgré toutes ses insuffisances, malgré
les complaisances des uns, les tartufferies
des autres, la commission, grâce à l'effort
de quelques hommes courageux, a com
mencé à faire la lumière.
Le Locarno de l'Est
A l'Ordre, M. S. de Givet souligne les
apparentes étrangetés de la politique an-
jet
quant aux suites de la démarche. Mais
après...
Seulement, ce gouvernement anglais, qui se dé
sintéresse du contrat, qui ne veut y être pour rien,
nous dit déjà : « Quand vous aurez le pacte que
vous concevez, vous considérerez votre sécurité
comme étant garantie. Par conséquent, vous pour
rez désarmer, ainsi qu'accorder au Reich l'égalité
de droit et, partant, la légalisation du réarmement
auquel il a procédé. »
' Donc, ce gouvernement anglais qui se désinté
resse du contrat, qui ne veut y être pour rien, en
tend le prendre en main et s'en servir pour agir
sur notre désarmement et obtenir une « conven
tion » dont — qu'il le veuille ou non — le pre
mier bénéficiaire serait l'Allemagne.
Illogisme inné des Anglais? Peut-être!
Toutefois, il faut noter que, les choses étant
ainsi présentées, la Grande-Bretagne garde, au
moins provisoirement, les 'mains libres pour son
renforcement militaire, car ses ministres peuvent
nous fournir cet argument : « Vous, vous avez
votre sécurité par le pacte. Nous, qui ne faisons
pas partie des contractants, nous n'avons pas notre
sécurité. Nous ne pouvons donc, jusqu'à nouvel
ordre, ni désarmer, ni même renoncer au déve
loppement nécessaire de nos armements. »
Et l'Angleterre va construire des cen
taines de nouveaux avions. •
Pertinax revient sur la position « em
barrassée » de la Pologne :
Nous l'avons écrit maintes fois :• à l'originelle
gouvernement français est responsable de la crise
que subissent actuellement les. relations franco-po
lonaises. Mais, depuis un nombre respectable de
mois, le gouvernement de Varsovie s'e6t chargé
de rétablir l'équilibre des fautes et des torts. Le
récent article de la Gazetta Polska exposant les
raisons de la perplexité polonaise pourrait être
signé par Escobar. Derrière, il y a ceci. La Polo
gne prétend poursuivre une double politique. D'un
côté, tenir en réserve Falliance avec la France
pour le cas où tout irait au pire. D'un autre côté,
s'efforcer à faire respecter par l'Allemagne son
patrimoine territorial en essayant de disloquer la
Petite-Entente pour le compte de Berlin et même
en préparant les voiés à une attaque du Reich
contre la Russie. Eh bien! libre à la Pologne de
conduire ses affaires comme elle l'entend. Mais
elle devra choisir : ou renoncer à l'alliance fran
çaise ou accepter les devoirs que cette alliance
comporte. Comme disent les Anglais, nul ne peut
à la fois « conserver son gâteau et le manger ».
Bref, les voyages de M. Barthou aboutis
sent à un imbroglio.
A la République, M. Pierre Dominique
commente les hésitations et le refus pro
bable de l'Allemagne :
Alors, elle n'a trouvé jusqu'ici qu'un argument :
— Si, dit-elle, le pacte oriental était accepté
par moi, de trois choses l'une, ou bien l'assistance
mutuelle serait réclamée contre l'Allemagne, ou
elle le serait contre la France, ou elle le serait
contre l'un des membres du groupe polono-russe.
« Dans le premier cas, les armées ennemies
fouleraient notre territoire; dans le second cas,
nous devrions laisser le passage aux masses russo-
polonaises; dans le troisième, à l'armée française.
« L'Allemagne, de par sa position au centre de
l'Europe, serait ainsi le champ de bataille entre
l'agresseur et les gendarmes ou tout au moins la
grand'route suivie par les années de secours. Nous
ne voulons pas de ce rôle-là. »
L'argument vaut ce qu'il vaut. Il n'est pas in
terdit aux Allemands de se souvenir de la guerre
de Trente ans; il ne nous est pas interdit de nous
souvenir que, de 1914 à 1918, nous avons été le
champ de bataille du monde.
Comme en 1870-71, comme en 1814-1815.
La F. '. M. *. et les combattants
On lit à la Revue internationale des
sociétés secrètes (11 bis, rue Portalis,
Paris) :
La puissance des anciens combattants 6'est dé
veloppée en dehors du cadre des partis. Son ac
tion, si elle devient effective, fait sauter dans son
ensemble la combinaison par laquelle ce sont les
Clubs, les Loges qui exercera le véritable pouvoir
sous le masque du parlement. Cette constatation
dûment faite, la conclusion suit, inévitable .■ tout
l'espoir des Loges consiste en ceci < réduire l'ac
tivité des grandes ligues au vote de vœux et réso
lutions, mais éviter à tout prix les actes. »
, Nous venons d'assister, grâce au concours du
F. . Camille Planche et de MM. Pichot et Rt:iol-
let, à taie belle réussite de ce plan. Lt Populaire
offre à M Rivollet des fleurs de rcconnfissance
qui Sont elles seules un véritable aveu, c Ca
mille Planche a eu raison de souligner que Rivol
let n'a jamais trahi ses camarades et qu'il a tou
jours agi en complet accord avec le bureau fédé
ral..-. » « Notre mission à nous, anciens combat
tants socialistes, sera de veiller à ce que la
Confédération ne s'tngage pas dans la voie des
batailles strictement politiques qui sonnerait
F heure de la désagrégation, s
La motion d'éjtoujfement du *V- Camille Plan
che, « appuyée par MM. Pichot, Gay, Vinson et
notre camarade Félix », iPopulaire dixit) apporta
la preuve de la collusion du quarteron de maçons
des Anciens Combattants, pacifistes et de l'Union
fédérale.
Le résultat obtenu par les Loges lui suffit. Les
anciens combattants sont neutralises jusqu'au mois
de novembre. D'ici là, on va < travailler » ferme
les sections de l'Union fédérale pour opposer à
l'U.N.C., au prochain congrès, une majroité de
quelques voix. Et de: congrès en congrès, les an
ciens combattants seront transformés par une lente
glissade, en une formation parlementaire incapable
de faire autre chose que de voter des'ordres du
jour de défiance ou de confiance !
Et les Loges, avec ironie, tourneront cette page
angoissante.
A moins que les patriotes magnifiques dont le
rêve est de refaire Ut France belle, ne compren
nent qu'une fois encore ils sont dupés par un
groupe minuscule de maçons habiles à manier les
ficelles.
« Et que, sortant résolument des métho
des parlementaires, ils ne se placent sur
le terrain utile, le terrain d'action natio
nale. »
Sottises
Le Matin publie ce placard :
Assez de politique.
Les parlementaires n'ont-ils pas compris la leçon
v du 6 février?
Tous ceux qui comptent dans le pays placent les
questions politiques bien au-dessous des questions
économiques.
Les industriels et les commerçants placent la
bonne marche de leurs affaires bien au-dessus de
la politique.
Les employés et les ouvriers Veulent du travail
et; non des discours!
Le magnifique redressement que l'on doit au
président Doumergue va-t-il être compromis pour
de misérables questions de personnes ou de partis?
Les modérés et les radicaux sont-ils assez aveu
glés pour né pas voir la joie que leur querelle
cause au Front commun? ;
Assez dé politique, l'économique d'abord!
On se lasse de répéter toujours la même
chose.
Si M. Doumergue a pu commencer un
certain redressement, c'èst parce qu'il a
substitué une certaine politique à une au
tre politique.
Pour empêcher la domination du Front
commun, il faut faire une certaine poli
tique. •
Pourquoi écrire des contresens aux
quels on ne croit pas?
Magistrat moderne
On lit à Gringoire :
M. Bru était procureur , à Montauban. On le
nomma juge d'instruction à Paris. Sarraut et
Pressard,. qui le patronnaient, le présentèrent en
ces termes. t . .
— C'est un magistrat de première force.
On loi confia le soin de rechercher l'assassin dé
Dijfrenne. Qui choisit-il pour collaborer à cette
œuvre de justice? Hennett et son lieutenant Bonny.
Il leur délivra une commission rogatoire, avec
mandat d'amener, qu'ils ont d'ailleurs toujours en
poche.
Tout de suite, Hennett et Bonny s'employèrent
à brouiller les pistes.
Ce sont eux qui, un beau matin, arrêtèrent le
marin de café-concert Tixador, que son métier,
son âge, écartaient de tout soupçon. Au surplus,
la police judiciaire l'avait mis hors de cause de
puis longtemps après une enquête approfondie.
Hennett et Bonny convoquèrent la presse, les
dessinateurs, les photographes, les cinéastes et les
amateurs d'émotions sensationnelles. Ce fut une
mise en scène à grand spectacle sur le modèle
que les deux lascars devaient perfectionner par la
suite.
Quand M. Bru fut nommé juge d'instruction à
Paris, le parquet lui demanda dans quelle spécia
lité il désirait, de préférence, s'employer.
— les affaires de sang! répondit-il.
Puis, après un temps :
— Oui, ajouta-t-il, cela fait, davantage de pu
blicité.
M. Bru est un vrai juge d'instruction d'opérette,
et, cet égard, il était tout naturel qu'on lui
confiât l'affaire Dufrenne, née dans les locaux du
« Palace ».
Sarraut, Pressard, Hennett, Bonny...
Niaiserie
M. Yves Le Coz explique, à la Démocra
tie bretonne, «. pourquoi il est républi
cain ».
Je ne sais pas s'il est fort intéressant
pour la République que M.. Le Coz soit
républicain... Son article ne m'inspire au»
cun désir de le convertir...
Lisez plutôt :
Maurras, Dajidet, Bailby, Taittinger, Philîpp»
Henriot. auront beau s'acharner à décrire la
France comme plus noire que la cheminée , ils
ne parviendront pas si facilement qu'ils le pen
sent à nous déshonorer aux yeux de l'étranger.
La liberté de mensonge, qui est devenue pour
eux la liberté de la presse, n'arrivera pas à
égarer l'opinion du reste du monde, tant la vérité
est évidente, et il apparaît clairement que notre
vieille République assuré à la France l'ordre et la
paix dans la liberté de tout penser et de tout
dire.
Nous n'avons, ici, à protester qu'en «•
qui concerne Maurras et Daudet 11 n'y a
pas d'écrivains qui aient rendu plus ar
dents hommages aux vertus et aux beauté#
de la France : ils n'ont jamais attaqué
que la République...
Quant à l'ordre, à la paix, ces deux mots
dont se gargarise M. Le Coz, on ne croit
pas que le peuple français les reconnaisse
dans ce mélange de tyrannie et de facilité
qui caractérise la « vieille « République
des Camarades.
Un malheureux
L'Effort est un canard lyonnais.
Sous le titre * Théories monarchistes »,
un certain L. Barbedette y a déposé un tas
considérable de sottises.
L'article commence par les mots :
Charles Maurras, « qui se proclame un clérical
athée... »
Vraiment!
On promet au Barbedette les œuvres
complètes du cardinal Andrieu, du R. P.
Merklen et de Judouille s'il cite un texte
dans lequel Maurras se sera déclaré ou
clérical, ou athée, ou clérical et athée...
Ayant menti avec cette impudence niaise,
le Barbedette juge en quelques mots l'his
toire de la dynastie capétienne ;
Des'lubriques sanguinaires, des crétins orgueil
leux, de véritables monstres au point . de vue
moral et htjjpain, voilà ce que furent souvent les
anciens rois. Et leurs modernes rejetons, héritiers
des tares ancèstrales, sont la proie d'instincts sa
diques.
Odieuse ingratitude pour la cendre des
Pères de la patrie, infâme calomnie con
tre les vivants.
H y avait jadis des républicains comme,
par exemple, Challemel-Lacour, -qui n'hé
sitaient pas à s'incliner devant les admi-
rablès constructeurs de la France.
M. Barbedette, lui, lève la patte.
Le malheureux!
Les grands soirs S'Orange
Au Courrier du Midi, M. Eugène La-
place annonce « les grands soirs
d'Orange » :
L'Allemagne possède Bayreuth. La France a
Orange. L'un est le théâtre d'un homme, un génial
musicien, l'autre est le théâtre du peuple romain
dont 'es bienfaits de civilisation s'étendent encore
sur le monde. Bayreuth est le théâtre d'une na
tion. Orange est celui de toutes les nations. Son
rayonnement est immense. Orange est Orange, et
cela suffit à son prestige. La foi sacrée des dix
mille spectateurs qui assistent aux représenta
tions comme dans un lieu saint, est la commu
nion d'une élite venue là pour y voir et entendre
tout ce qui peut grandir les âmes et les embellir.
Comme chaque année, les gradins adossés à la
colline Sainte-Eutrope vont recevoir la foule des
spectateurs au cours du cycle 1934, dont la pré
sentation dépassera certainement en tenue artis
tique tout ce qui a été fait jusqu'ici, ce qui n'est
pas peu dire!
A la Comédie-Française, à l'Académie nationale
de musique, à l'Orchestre Colonne, trinité unique
dans le monde, reviendront le grand honneur de
la réalisation de cette magnificence que rien ne
peut égaler.
Et notre confrère convoque, çour les
28, 29 et 30 juillet, tous les habitués du
Grand Mur, pour applaudir Œdipe roi,
Thaïs, Tristan et Iseult. e
Pierre TUC.
CHROIIQUE DU IGKDEjET BE U VILIE
Mariages
« On annonce le mariage :
— De MUe Suzanne Pellerin avec le capitaine
Georges Monier-Vinard, détaché à l'Ecole supé
rieure de guerre, et de Mlle Dona-Pia Pellerin
avec M. Stany Kovalski, externe des hôpitaux,
à Nantes.
— De MUe Simone Mallet auec M. Christian
Mellac, docteur en droit, à Paris.
Deuils
On annonce le décès '
— De M. Jacques Mondon, chef de bataillon,
d'infanterie en retraite, à l'hôpital militaire du
Yal-dc-Grâce.
— Du comte. Pierre de PUoh, à Pellegrue, {Gi
ronde).
Les informations concernant la « Chronique
du Monde et de la Ville » doivent être adressées
au SERVICE DE LA PUBLICITE de l 'A. F.;
1, rue du Boccador, Paris (8*). Tarif ; 20 francs
la ligne; abonnés ; 10 francs.
BOUCHE ANÈRE!
LANGUE BLANCHE!!
ESTOMAC DÉTRAQUÉ!!!
Ceux qui s'imaginent qu'au réveil il est
normal d avoir la bouche amère et la langue
chargée et qui continuent dans cet état
pendant des mois se trompent lourdement.
Leur estomac fonctionne mal et il est inévi
table gu'un jour ou l'autre cela leur soit
rappelé soit par une insomnie tenace, des
migraines _ inconnues jusqu'alors, des gaz,
des renvois acides, des brûlures d'estomac
et des lourdeurs après chaque rçpas.
A ce moment, il serait encore temps de
remédier à ces malaises en prenant, après
avoir mangé, une petite dose de poudre ou
deux on trois comprimés de Magnésie
Bismurée. Si trop longtemps négligés, ces
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