Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-04-21
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 avril 1911 21 avril 1911
Description : 1911/04/21 (A5,N1299). 1911/04/21 (A5,N1299).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7653797w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
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Rédacteur en Chef: Q. de PAWLOWSKl
,- - ? 1299 - Le N" 5 ceûl.
ltE])ACTION & ADMINISTRATION : -
27, BOlJ/euard Poissonnière, PARIS
ABONNEMENTS
Paris e UN AN 6 MOIS 9
Paris et DépaTtements 34. fr. 12 fr.
^**§er 40 » 20 »
Quotidien -21 1911
RÉDACTION & ADMINISTRATION :
27, Boulevard Poissonnière, PARIS
1 TÉLlPHONE
2 lignes
Rédaction : 288-07
Administration : 318-06
"-
Adresse Télégraphique :'CÙMOEDIA.PARIS
pères d'armes
t ^^me Harty S. Russell
t - tldemolSelle de Valençay, Paris.
i. v SWÏftwater, Sierra-Bianca (Texas)
T'n 25 mars.
Panneràs, ma bien chérie,
, îav°ir ? an* tardé à répondre à tes let-
; ies de ^°vembre, en apprenant que
I ^Pujs en apprenant que
^P0(ïue l'état de ma santé
"été f Ort précaire. Je suis en conva-
| îf^ncç '5ePuis deux mois environ,
, 'lez "', uepuis deux mOIS enVIron,
COltlmmon beau-frère Wilbur Russell ; je
Nenr 63 ressentir les bienfaits de ce
(es que climat du Sud.
.C^ °Pf^tés d'élevage du frère
5ri' S2 trouvent situées sur la
}%
y* norJd ? du Rio-Grande, un fleuve im-
• Btate ï?PHc^eux sert de limite
tel is à partir de Ciudad-Jua-
? jusqu'à! v 0céan Atlantique. Nos plus
v°c W v •
ê, rvcins sont à quatre heures de
•aso'- station du Southern
!le '- s.allroad; à Juarez, ville mexicai-
tarées seulement par le Rio-
/r 9ricie _T~ il Y a encore une trentaine
v iïîilie Pour arriver à Swiftwater.
VI, vons en Pleine solitude, avec une
v'Vo ns en pleine solitude, avec une
^anta:ne d'emplovés et domestiques
q? ^uy
eh! ^'ilb. sexes. Enfin quand tu sauras
}J%\ ni Russe,, possède deux cents
Plus d'un millier de têtes de
et d e S flocks de'moutons dont on
,%aîtdénombrement que chaque
a l'a automne, tu auras une bonne
i. ce e et qu'on app~elle en Amérique un
.cattk îarnî on appelle en Amérique un
■ »
tlç rH^ C&Ha 'région, en général, est ari-
es{ i. j
$i0 sert au nord et au sud du
f]e\ i ]>e XCePti°n de quelques dépres-
pa ^rbe Ues' rencontrées de temps à
aUt re et Ou l'on établit le bétail. Sur un
~rs Où 1, on établit Ip, bétail. Sur un
est ers CnA nsidérable, le lit de la rivière
î ^ec. ne sont qu'îles de roseaux,
la ieritisque s> bancs de gravier ou de
^b]s, fin, H0l, ^iquefpis de larges gués, où
14 ie de larges gués, où
HoSirllle à lUne ea" claire, bruissante,
~fen~ les cailloux. -
~b' sUlie d s de mon « appartement »,
c"ail^bres spacieuses, blan-
tij a la Cl,,ux, je découvre ce parora-
Rtlive asséché, miroitant sous le
face asséché, miroitant sous le
Ja aCe, re t l'éclat de ses roches polies.
n, ç , ren
cJair'aine, r'ant de l'autre bord, c',est
Clair , dans ). MeXique, Et, par temps
^atio ns 1,
°'air^ans k j* > °k 'est: on peut apercevoir
ca, chaotiques de la Sierra-
ta rn ***
Qe t î1 de Il1 gré, ma Suzanne,
ger¡sant de e. S~Voir gré, ma Suzanne,
e ce r. jails sur les choses et les
ses « settlement P. de Swift-
ll'ater LCar il «ent de s'y passer des cho-
1 car 'VletIt de y pas' ser des c '- h c-
es n , iques- Wilbur disait hier
,, igées y15 sa 't Souper avec un sourire
Qli es ,Il y a • rbe, que les palissades
lerrePahsSade SOIXante ans par son père,
[?rr€ d'arbres ci de
S, entour troncs d'arbres el de
les bâtiments d'habita-
l'enn.servir en et les étables, allaient peut-
?rg s? ^r encn ?r^ à nous protéger contre
aut Qrt à nous protéger contre
l'Indien Chontal,
uOe nt en ce e,s H Insurrectos », qui oc-
en &
D ^'e. de Moment Ciudad-Juarez et
4e la Savane.
il. aav, «c ^n°nchita, ma nièce, hier
JK JeUreL ma nièce, hier
ulta dou-x rayonnement de dix
vide au", pre a 1 ombre d'un bouquet de
le ^Ue sur la grève du Rio,
,OrrnI." comme tout le paysage.
"tl ais le t sIlence. bienfaisant, l'éloi-
to,.
î^lq,, e Out, !a Paix qui tombait du
sé * t r°ls Pasteurs-cavaliers, à
hN dtstan*' Prenaient leur se-
repas ance, Panaient leur se-
~t feu de r?• journée, autour
5 ur mat^lnes' ^-es bœufs impo-
Je(J line prasse rousse, sur un flanc
d€reiour Concha, lente-
ipac* an.1 chaque mot, les vers
SI 'uk et o;
ca? lu fvfles de VEcolier> de
» envahî
S?t¡q @ « torpeur du
3 n que : Par cette que j'adore.
de sab entendlmes un brUIt precl-
nous entend- chevaux èchap-
a,Yet¡ de l' aut de derrière une île touffue,
et ZI,???' Dans leur course
Portêe. les deUX bêtes ne
~E eQm~ - les deux bêtes ne
rent Qu'à Vlngt paS de nous, se
tt, biane pas de nous, se
bSî»toutn ?^P la vue de nos ro-
i.' Un p
tî a Jetant PLUIS lis tournèrent sur pla-
~t atit. - Un de ces animaux était
vN ! grand cheval d'artillerie mexi-
Do ,
q q() a ,haUt Porteur», Probablement. Sa
N4 re étai^?eau' la double bride et
fci'^ à J2? «n Place; un lourd sa-
o\în °rtait c,. , anc- Mais le malheu-
lonpi.1 la croupe une affreuse
Ah-et Profonde estafilade,
pavv1* laissé î deux lèvres boursouflées,
q Pat endrOi:r de son harnachement à
e, l5ndroit<, et mondé de sang toute
t. ts et indndé de sang tout-e
~~r e, Un b
W% ^ie' u^>pa bai mustang du Sud, fin
^aaissait indemne; sa selle
'alnsi qu 'un magnifi-
V r> a,lS dt r^inc fait d'un-e peau de ja-
S t,.aient glico^ d'une peau de ja-
S
^S 11 lui pendaient sous
loutp était bridé aussi, s'étant
de ses rênes au
rda Il rieuse- Il maintenait
t ? S beau cho «
~?~ d'un Chanfrein osseux et nous
vXéf^dma nt ce air étonné ,
qv qlell Ce t
'S ~~ocS~ deux des gauchos
?VlesSc°uP d'et'Ja main étendue,
f,m.,.rSUFeté, avançaient
ci Ugjc rav^t? îf; en leur parlant
Parité dans cette belle
t nos dle l'Espagne, Sans
ttErlos 'Visiteurs furent appré-
Us les suivîmes jusqu'au ran-
ln^Co,ltreîm!aal
Svb^' fit d) aborddébarrasser les
et Se abord débarrasser les
n dev0ir de laver
\Strie chevai d armes, cependant
l'r„: donnait d-e
Tect°, donnait de
nappe limpide d'un fim..
bre de pierre, dont l'eau est sans cesse
renouvelée.
Quel dommage que ces deux beaux
animaux n'aient pu nous conter leur
aventure! D'où venaient-ils? Un garçon
de la ferme affirme qu'on s'est battu dès
l'aube, ce matin, dans la petite vallée de
San-Peoz, au sud, à une quinzaine de
milles d'ici; Il avait employé toute sa
nuit à cerner une douzaine de bœufs qui
avaient traversé le fleuve et paissaient
en territoire mexicain. A trois heures,
en pleine obscurité, raconte-t-il, il
passa au galop entre deux bivouacs,
vit des canons en ligne et de l'infante-
rie régulière, sans doute postés là. pour
couper la marche des insurgés vers
l'ouest. Puis, au jour, la fusillade a com-
mencé.
D'ici, nous n'avons rien entedu.
J'ai eu la curiosité d'examiner la selle
du poney si richement équipé. C'est un
cheval de chef insurgé, sans nul doute.
La selle est de maroquin rouge, les
étriers d'argent guilloché. Et le diable
de l'indiscrétion me piquant — sommes-
nous pour rien les filles de Mme Eve? —
j'ai déboutonné les fontes de cette belle
pièce et les ai fouillées. Dans la fonte de
droite, deux revolvers chargés se trou-
vaient imprudemment enfoncés ensem-
ble. De celle de gauche, je retirai un
mouchoir de femme, tout ensanglanté, un
mouchoir à la fois naïf et maniéré, exa-
gérément brodé d'Alençon, ainsi que
l'affectionnaient nos grand'mères. Les
initiales L. Y. H. en ornent un coin, fi-
nement entrelacées. Sous le précieux; lin-
ge, tout au fond de la poche, il y avait
un étui à cigares en or massif contenant
encore trois gros havanes noirs, sans ba-
gues. En retournant l'objet, je lus cette
inscription, sur l'une des faces:
LOLA A RAMON
junio 1910
Ni los hombres, ni la muerte,
Ni Dios, destruiran nuestro amor.
Je laisse à ta tendre imagination, ma
Suzette, le soin de rêver sur ces faits qui
m'emplissent, ce soir, de mélancolie. Les
boulets ont désarçonné, simultanément,
l'artilleur et l'officier ennemi. Et leurs
chevaux, pris de panique, l'un souffrant
d'une cuisante plaie, l'autre douloureuse-
ment entravé, se sont sauvés de concert,
vite reconciliés par leur mutuelle infor-
tune.
Mon beau-frère a écrit aussitôt à l'al-
: cade de Juarez, lui signalant sa trouvail-
le. Les cuirs de l'artilleur portent un ma-
tricule. C'est un harnais vieux et malo-
dorant. Quelle mère ou quelle fianeéex J
son tour, pleurera lG payeafl 4}4mble qui
serrait ces rênes dans ses mains su.antes,
ce matin encore?
Avant d'achever ce bavardage, je suis
descendue aux écuries de Wilbur. Les
deux braves bêtes, côte à côte, y broient
goulûment un picotin copieux. Le cheval
blessé, la cuisse couverte d'un plaster,
ne fut jamais, sans doute, à pareille fête.
Il a momentanément oublié les haines
des humains, Ja guerre et ses propres
malheurs.
Adieu ma Suzon; reçois mes pensées
affectueuses.
Pour copie conforme
Georges DUPUY.
Nous publierons demain un article de
EMILE BERGERA T
Un plan d'ensemble
'Paris s'enlaidit chaque jour et cet enlai-
dissement est dû à d'innombrables petites
initiatives privées, à de multiples modifi-
cations insignifiantes qui se produisent un
peu partout, sans plan d'ensemble.
Il y a quelques jours, c'étaient d'abomi-
nables plaques vertes symboliques que les
bouchers hippophagiques sans doute fai-
saient mettre partout dans Paris pour que
l'on ménageât leur éventuelle marchandise.
Aujourd'hui, ce sont des couronnes d'im-
mortelles que l'on suspend aux candélabres
des Champs-Elysées pour annoncer l'arrêt
funèbre de l'autobus, et c'est comme un
prolongement inattendu des motifs décora-
tifs improvisés de la statue de Strasbourg.
Demain. ce sera autre chose; des kios-
ques turcs, des indications de métros véri-
tables ou de taux métro-lavatory dont les
petits wagons ne partent pas.
Lorsque Napoléon III, sous le pseudeh
nyme du baron Haussmann, conçut le projet
d'ensemble des enlaidissements de Paris,
ce projet avait au moins pour lui ce grand
mérite de présenter quelque unité. La con-
ception artistique de Vex-prince-président
ne dépassait guère celle du manutention-
naire disposant systématiquement un kilo
de sucre cassé à la machine, mais enfin, si
pauvre fut-elle, c'était là toutefois une idée
d'ensemble.
Aujourd'hui, on dirait que l'on s'ingénie
à fragmenter les initiatives, à désunir tout
effort vers le laid ou vers le beau. Dans
quelques jours par exemple nous verrons
exposer une commande de l'Etat. remarqua-
blement exécutée du reste par un sculpteur
de talent et qui représente les masques en
bois des principaux artistes du XIXe siècle.
Cette commande, une fois réalisée, se pré-
sentera sous la forme de simples pylônes
sans destination où sont accrochés ces
masques.
Figwe&vous qu'un plan d'ensemble exis-
tât actuellement, que tous les efforts artis-
tiques soient concentrés pour l'édification
d'un seul palais nouveau. Evidemment,
cette commande eut été incorporée au plan
général de ce nouveau palais.
Ce défaut d'ensemble se renouvelle cha.
que jour. De grandes décorations murales,
sans objet précis, sont exécutées et acquises
par l'Etat. D'admirables artistes tels que
Rodin, sculptent au petit bonheur des portes
de renier ou des tours du Travail et leurs
œuvres restent inachevées car elles ne sont,
en sommet que des aspirations symbçliques
vers Tœuvre d'Etat qui devrait grouper
toute les bonnes volontés.
Serait-il donc impossible d'apporter un
peu d'unité dans tous ces efforts, de réunir.
tous les services sous le même contrôle ar-
tistique, et non point sous d'aléatoires con-
trôles financiers ? Hier, c'était la nouvelle
Cour des-Comptes qui pouvait devenir le
point de ralliement de toutes les commandes
de r Etat; demain ce sera quelque impri-
merie nationale reconstruite pour la troi-
sième fois, ou quelque ministère des Finan-
ces délogé'des bâtiments du Louvre. Nous
aurions ainsi, petit à petit, une suite de
monuments complets, résumant chaque épo-
que. Une vague indication fut donnée déjà,
après coup, en ce sens au Panthéon. Il y
aurait urgence à poursuivre cette idée jus-
qu'au bout.
G. DE PAWLOWSKI.
Échos
CESOiR:
A l'Odéon,. 8 li. î : Première représentation (re-
prise) de VERS L'AMOUR.
A la Caîié-Lyrique, 8 h. 1/4 : La Favorite : Mme
Rynald, M. Affre.
Au Nouveau Théâtre du Château-d'Eau (Téléph.
439-05), 8 li. 3/4 Première représentation de La
Petite Mariée, opéra-comique en trois actes, de Le-
terrier et Vanloo; musique de M. Charles Lecocq.
Dimanche : première matinée.
Au Théâtre Moncey, 8 h. 2-, : Première représenta-
tion de Biribi, dramp en trois actes, de MM. C.
Dàrien et Marcel Lauras.
Au Théâtre Montmartre, 8 h. î- : Première repré-
sentation du Porteur aux Halles, drame en cinq ac-
tes et 6 tableaux, de M. Alexandre Fontanes.
À
la mémoire de Théophile Gautier. A
sa gloire bientôt.
Ce sera une intéressante manifestation
que celle qu'a provoquée notre spirituel
ami Emile Bergerat, qui a obtenu de l'ama-
bilité coutumière de M. Dujardin-Beau-
metz le grand salon des Beaux-Arts, où se
réuniront, le mardi 25 avril, les admira-
teurs du maître.
Nombreuses sont les adhésions sensa-
tionnelles au comité Théophile Gautier.
L'Académie française presque tout entière
a voulu manifester-sa sympathie à l'idée
pieuse de M. Emile Bergerat.
Le comité d'action, qui sera formé aus-
sitôt, organisera sans doute une représen-
tation à bénéfice, et peut-être une tombola
dont le produit sera destiné à un monument.
Le vieux maître Ziem, de Nice, vient d'en-
voyer un. Ziem et un billet de cinq cents
francs. Le geste est joli. L'exemple sera
suivi.
(Cliché R. Balagny.)
LE MONUMENT DES COQUELIN
(Œuvre du sculpteur Auguste Maillard)
dont., le .plâtre sera exposé au Salon des Artistes
Français, et dont le bronze sera inauguré le
16 juillet prochain, à Boulogne-sur-Mer
u
- -
n voyage!.
Un de nos plus célèbres auteurs
dramatiques avait coutume, autrefois, a al-
ler régulièrement au café de cinq à sept!.
Un jour, cependant, il décida de changer
ses habitudes, sauf en voyage. Il tint sa
parole durant une semaine au moins.
Un matin, il dit à sa femme:
— Ah! nous partons pour Clamart !.
Celle-ci — qui se méfiait — répondit:
— Clamart!! Clamart!! Ce n'est pas un
voyage!.
— Qu'appelles-tu voyager alors?.
— C'est partir avec des malles!.
- Bien!.
Dix minutes plus tard, Courteline se prô*
sentait une valise à la main:
:— Nous pouvons nous en aller, mainte-
nant !.
H
ippocrate vaincu par les Muses.
Le maestro Mascagni, dont le nouvel
Opéra, Isabeau, vient de triompher en Ita-
lie, vint à Paris en décembre dernier. Il
était alors fort malade, parlait à peine, et
le médecin qui le soignait, craignant une
anémie cérébrale, lui conseillait de se re-j
poser durant un an. Le compositeur se
garda bien de suivre cet avis. Et c'est ainsi
qu'il a pu se faire acclamer au pupitre de
chef d'orchestre, en conduisant son oeuvre.
Le médecin, qui assistait à la représen-
tation, en tomba malade.
L
e. créateur d'Isidore LecHat.
M. Maurice de Féraudy va rejouer,
dans Les Affaires sont lès Affaires, le per-
sonnage d'Isidore Lechat, qu'il a si bril-
lamment créé.
, On connaît les éloges mérités que dans
la dédicace, imprimée de sa pièce, à M.
Jules Claretie, l'auteur décerna à son vail-
lant interprète.
Et c'était une piquante contradiction au
fameux pamphlet de M. Octave Mirbew.
Le Comédien, paru une vingtaine d'années
auparavant dans Le Figaro.
Mais, dans le cabinet de travail du talen.
tueux sociétaire, nous avons pu voir de plus
intimes félicitations. C'est, sur l'une de ses
photographies, cette dédicace originale de
M. Octave Mirbeau :
« J'appelle un chat un chat, et Féraudy.
un Lechat. »
A
uguste est mort. Auguste, le 'seut,
l'unique, celui qui fit rire des gé-
nérations. ht notre ami Emile Regebert
nous envoie, à ce sujet, les jolis vers que
voici:
Gardant comme un rictus, et toujours plastronné
De cet immense noeud d'une cravate blanche,
Il me rappelle encor quelque lointain dimanche
Où me réjouissait son masque enfariné.
Cela me met au coeur un très heureux émoi
De revivre, en ce jour, un peu de ma jeunesse
Au souvenir du clown disant avec finesse :
«-Auguste, vouiez-vous bien jouer avec moi? »
Et l'imbécile, adroit, stupide avec esprit,
Pour nous réjouir tous, tâchant d'être excen-
trique,
Stoïquement bravait de nombreux coups de trique
En marchant sur les pans de son trop long habit.
Puis, lorsque les laquais -posaient le grand tapis,
Lui, trottant, revenant,cha'que main dans la poche,
Prenant l'air orgueilleux delà mouche du coche,
Semblait le potentat de l'empire des ris.
C'est ainsi qu'il portait son grand nom d'empe-
[reur.
Devant son cercueil fait d'unr vieux tremplin,
- [j'admire
Cet Auguste idiot qui m'ayant bien fait rire
Sait à cette heure, mort, m'arracher un gros pleur !
Et ceci au moins lui pourrait servir
d'épitaphe. -
p
jour les philatélistes. - .-' le timbre
La grande nouveauté, c'est le timbre
des retraites ouvrières, en triple exemplaire,
suivant qu'il représente ensemble la coti-
sation ouvrière et la cotisation patronale
(en ce cas il est violet), la cotisation de
l'ouvrier seul (auquel cas il est de couleur
rouge) ou celle du patron (en ce dernier
cas il est vert).
Et savez-vous comment ils se nomment:
timbres mixtes, timbres assurés ou timbres
parons.
Cette manière est un peu elliptique.
Mais elle dit ce qu'elle veut dire. En ma-
tière administrative, on n'était pas jusqu'ici
habitué à tant de simplification.
L
e prix d'un violon.
f II ne sait pas de 1' « Empereur »,
que M. J. Kubelik a payé, parait-il, cent cin-
quante mille francs et qui résonne, ces
jours-ci, à Paris, sous ses doigts prestigieux
— mais de l'instrument de Stainer — non
Jacques le luthier, mais Jacob, le violo-
niste.
Un grand seigneur convoitait ce violon,
mais Stainer ne s~en sépara que réduit 'Õ
conditions : l'acheteur devait lui donner
mille livres d'argent, le nourrir toute sa
vie, faire les frais de sa noce s'il se mariait,
lui donner un vêtement par an, une pension
de vingt francs par mois, ne pas revendre le
violon, car Stainer se réservait le droit d'en
jouer deux heures par jour.
Il vécut près de vingt ans après ce mar-
ché, - ce qui porte le prix du violon à plus
de trente mille livres.
Vers 1720-1740. c'était un bon prix. Ce
n'est pas d'aujourd'hui que les instruments
de valeur trouvent des acquéreurs pas-
sionnés.
s
¡
osie.
Dans la danse de SûZom'é. £ la Gaké-
Lyrique, 'Mlle Esmée se substitue à Mlle
Lucienne Bréval. Mais elle n'a pas cru
devoir, ainsi que l'année dernière, Mlle
Trouhanowa, conformer sa mise à celle de
la cantatrice. Non seulement les sept voiles
dont elle se défait successivement sont de
couleur claire alors que la tunique de
Mlle Bréval est sombre, mais encore la
jeune danseuse demeure blonde comme les
blés, négligeant de mettre une perruque
gênante. Ainsi elle est charmante, mais
peu en rapport avec les textes de la parti-
tion. Elle n'a rien d'un sosie.
Une de ses collègues, dans la Salomé
de Strauss, faillit faire la même erreur.
Il est vrai qu'elle avait d'abord cru que
Sosie était simplement le nom d'une dan-
seuse chère à Hérode, et sur laquelle un
auteur romain, dont le nom finissait en
« us », avait déjà fait une pièce: « Les
Amants de Sosie » !
1
1 était fianc'é, il y a quelques années,
avec une mignonne jeune fille qui,
par une aube radieuse du premier mai, mou-
rait dans ses bras au seuil de la vingtième
année.
Le premier mai ! fête du muguet,
une branche apportait sa blanche, son odo-
rante symphonie dans la chambrette de
l'aimée!
Obéit-il à un vœu fait au chevet de la
chère disparue ou voulut-il simplement per-
pétuer le souvenir d'un tendre amour pré-
maturément brisé. Nul ne le sait, mais ce
serait paraît-il depuis ce douloureux premier
mai que ce chanteur, dont la mèche est
célèbre, porterait, sans y avoir manque un
seul jour/ une branche de muguet à sa bou-
tonnière.
NOUVELLES A LA MAIN
— M. Ponsot, député de Dôle (Jura)
(Franche-Comté), est très malade!.
■ Qu'a ce législateur?
- Une périantoinite.
*
— Âpres les décors de tartufe, les cos-
tûmes!:. 1
— Vraiment?
- Oui! désormais Tartufe aura Ses ru-
bans ponceau. -
* «
-- Et, véritablement, ce représentant du
peuple a eu des approbateurs?
— Que voulez-vous, un Ponsot trouve
toujours un Ponsot qui l'admire.
S. Masaue de VwnC
&ire «n troisième page t
FALBALAS, FANFRELUCHES, FRIVOLITIt
•tr WARI« ,nRTI'"
1
Le Salon
des Indépendants
Albert -CLEIZE. - L,.i Femme au Phlox.
Toute manifestation d'art-qui à lieu réguliè-
rement tous les ans devrait avoir une impor-
tanee considérable sur le mouvement artistique.
Ele dfevnait être, en quelque sÓtravail de: toute l'année, on y devrait rencontrer
le- résultat des recherches faites dans les ateliers,
les essais de conceptions nouvelles, les tentati-
ves de toutes sortes comme aussi les œuvres
définitives, travaillées depuis longtemps et char-
gées de représenter une tendance nouvelle. En
un mot., le Salon devrait être une bataille où
toutes lies écdles s'efforceraient de trouver des
arguments nouveaux pour que triomphent leurs
théories.
Une exposition conçue de la sorte aiderait
singulièrement au développement de l'art; mais,
il faut bien se L'avouer: parmi tous les salon»
que l'année «voit éclore, il n'en est guère
qu'un, se;ul, qu,i marque une tendance vers ce
but. C'est le Salon des Indépendants.
Le Salon de, la Nationale réunit des œuvres
de peimtDes, - IIT,ès artistes ; pour la plupart
leurs envois sont de fort bonnes choses et le
public leur fait un accueil mérité. Mais retour-
nez-y l'année suivant, ou bien fouillez un ca-
talogue de l'année précédente, vous verrez que
les mêmes artistes ont exécuté de la même
manière les mêmes sujets. C'est une formule
dont ils ne peuvent s'échapper sous peine de
voir disparaître leur clientèle. Aux Artistes
français la monotonie est bien plus grande en-
core, puisque non seulement, chaque peintre
perpétue, sa manière/mais encore tous les ex-
posants ont un. air de famille, de cette grande
famille dont, les. ifls, sot# en,co.re - rii,e Bonamrte
çt tes- gramids-pèrés sous la couipole deTIfistitot.
X»~Saiofr- dautoinne ,Iùi-m"e maigre les
p¥rences^eT~parFôis~7és aùcTaces, est Dien près
d'adopter ce système, de glorifier certains pon-
R. PIROLA. - Pantleau décoratif.
nlès et de faire bon accueil !àitÍlX j'euirtea qui se
sont embrigadés sous leurs pavillons'.
Ici rien de semblable, ce sont 'pêle-rnêJe, tou-
tes les tendances, toutes les écoles, toutes les
touttes
fautes de goût et toutes les distinctions, toutes
les vulgarités, et tous les raffinement. Sa..
lon des Indépendants est comme une forêt où
les plantes poussent dirtu sans se soucier d'un
jardinier borne et méthodique, qui les voudra
tailler, éliminera par routine celles , qui ne sont
pas décrites dans son livre de jardinage, for-
cera teUe pousse ardente à se plier aux fantai-
siès rococo d'un support en fil. dte fer, v.ilelnd'r.a'
en un mot arrêter le grand mouvement de v:e
par. son. ingérence et. sa discipline. Le: ,r,éstillitat
est facile à deviner : au lieu de belles allées
régulières, de parterres savamment arrangés,
autour de la traditionnelle boule, de verre, voi-
ci que se sont élevées,en une ardente, poussée d'«f
1 harmonie verte de l'Estérel
de Mmé Valentlne de SAINT-POINT
see, les mauvaises herbes avec les bonnes,
l'ivraie mêlée au bon- grain. C'est un enche-
vêtreineiK riche, multiple, divers^ fécond, puis-
vêtrement r~iche 1 1-
saint; parfois l'orgueil et l'exubérance ÎTiiâé
pliante .riffiouile et imuitifle■ gênent Te dévelopjpfemewi
d'une plante rare et précieuse; mais "ette der-
nière a quand même l'espoir de trouver quel-
qu'amateur qui la sache découvrir pour Ja trans-
POrtrait de-Mme Valentine de SAINT-POINT
planter dans un milieu, qui lut conviai."•;*
rhieux."Ce n'est pas dans Le peUt jardin d'rne
vilift. de.. banlieue qu'un horficuT^yr éclair? ztt-
chercher quelques al an tés nouvelles qui c - -
ront un essor nouveau à la flore culti ve, rr.,1 s
hien ati contre dians la nature libre, parmi
pousses sauvages.
Beaucoup, parmi les gens qui vont aux. In jS-
pendants, ne comprennent pas très bien l'intc-et
et le but de ce Salon. Nous ne. parlons naturel-
lement pas de ceux qui vont là pour « rire »
Pierre BERTRAND. — La côte sauvage a Crjix.
comme ils iraient au cirque ; du brave bouîiqv er
qui, le dimanche, conduit sa famille voir des ta-
beaux de « fous », histoire de s'amuser un peu,
niais bien des gens qui jont là sans aucun pani
pris et qui, dès la seconde salle, restent tout
interdits et peuvent se dire: « Après tout c'est
vrai.! c'est un véritable musée des horreurs >.
Il faut bien .le dire, il y a aux Indépendants beau-
.coup d'oeuvres franchement mauvaises, beau-
coup plus que dans n'importe quel autre S; ,,-'Tl,
la niaiserie, la vulgarité. le truquage, la roub ar-
dise s'y rencontrent fréquemment. Il ne r' ut
^BSgjj^ JS» Jp -w jgSgSUr ^■&'JflT g. 9^g
Rédacteur en Chef: Q. de PAWLOWSKl
,- - ? 1299 - Le N" 5 ceûl.
ltE])ACTION & ADMINISTRATION : -
27, BOlJ/euard Poissonnière, PARIS
ABONNEMENTS
Paris e UN AN 6 MOIS 9
Paris et DépaTtements 34. fr. 12 fr.
^**§er 40 » 20 »
Quotidien -21 1911
RÉDACTION & ADMINISTRATION :
27, Boulevard Poissonnière, PARIS
1 TÉLlPHONE
2 lignes
Rédaction : 288-07
Administration : 318-06
"-
Adresse Télégraphique :'CÙMOEDIA.PARIS
pères d'armes
t ^^me Harty S. Russell
t - tldemolSelle de Valençay, Paris.
i. v SWÏftwater, Sierra-Bianca (Texas)
T'n 25 mars.
Panneràs, ma bien chérie,
, îav°ir ? an* tardé à répondre à tes let-
; ies de ^°vembre, en apprenant que
I ^Pujs en apprenant que
^P0(ïue l'état de ma santé
"été f Ort précaire. Je suis en conva-
| îf^ncç '5ePuis deux mois environ,
, 'lez "', uepuis deux mOIS enVIron,
COltlmmon beau-frère Wilbur Russell ; je
Nenr 63 ressentir les bienfaits de ce
(es que climat du Sud.
.C^ °Pf^tés d'élevage du frère
5ri' S2 trouvent situées sur la
}%
y* norJd ? du Rio-Grande, un fleuve im-
• Btate ï?PHc^eux sert de limite
tel is à partir de Ciudad-Jua-
? jusqu'à! v 0céan Atlantique. Nos plus
v°c W v •
ê, rvcins sont à quatre heures de
•aso'- station du Southern
!le '- s.allroad; à Juarez, ville mexicai-
tarées seulement par le Rio-
/r 9ricie _T~ il Y a encore une trentaine
v iïîilie Pour arriver à Swiftwater.
VI, vons en Pleine solitude, avec une
v'Vo ns en pleine solitude, avec une
^anta:ne d'emplovés et domestiques
q? ^uy
eh! ^'ilb. sexes. Enfin quand tu sauras
}J%\ ni Russe,, possède deux cents
Plus d'un millier de têtes de
et d e S flocks de'moutons dont on
,%aîtdénombrement que chaque
a l'a automne, tu auras une bonne
i. ce e et qu'on app~elle en Amérique un
.cattk îarnî on appelle en Amérique un
■ »
tlç rH^ C&Ha 'région, en général, est ari-
es{ i. j
$i0 sert au nord et au sud du
f]e\ i ]>e XCePti°n de quelques dépres-
pa ^rbe Ues' rencontrées de temps à
aUt re et Ou l'on établit le bétail. Sur un
~rs Où 1, on établit Ip, bétail. Sur un
est ers CnA nsidérable, le lit de la rivière
î ^ec. ne sont qu'îles de roseaux,
la ieritisque s> bancs de gravier ou de
^b]s, fin, H0l, ^iquefpis de larges gués, où
14 ie de larges gués, où
HoSirllle à lUne ea" claire, bruissante,
~fen~ les cailloux. -
~b' sUlie d s de mon « appartement »,
c"ail^bres spacieuses, blan-
tij a la Cl,,ux, je découvre ce parora-
Rtlive asséché, miroitant sous le
face asséché, miroitant sous le
Ja aCe, re t l'éclat de ses roches polies.
n, ç , ren
cJair'aine, r'ant de l'autre bord, c',est
Clair , dans ). MeXique, Et, par temps
^atio ns 1,
°'air^ans k j* > °k 'est: on peut apercevoir
ca, chaotiques de la Sierra-
ta rn ***
Qe t î1 de Il1 gré, ma Suzanne,
ger¡sant de e. S~Voir gré, ma Suzanne,
e ce r. jails sur les choses et les
ses « settlement P. de Swift-
ll'ater LCar il «ent de s'y passer des cho-
1 car 'VletIt de y pas' ser des c '- h c-
es n , iques- Wilbur disait hier
,, igées y15 sa 't Souper avec un sourire
Qli es ,Il y a • rbe, que les palissades
lerrePahsSade SOIXante ans par son père,
[?rr€ d'arbres ci de
S, entour troncs d'arbres el de
les bâtiments d'habita-
l'enn.servir en et les étables, allaient peut-
?rg s? ^r encn ?r^ à nous protéger contre
aut Qrt à nous protéger contre
l'Indien Chontal,
uOe nt en ce e,s H Insurrectos », qui oc-
en &
D ^'e. de Moment Ciudad-Juarez et
4e la Savane.
il. aav, «c ^n°nchita, ma nièce, hier
JK JeUreL ma nièce, hier
ulta dou-x rayonnement de dix
vide au", pre a 1 ombre d'un bouquet de
le ^Ue sur la grève du Rio,
,OrrnI." comme tout le paysage.
"tl ais le t sIlence. bienfaisant, l'éloi-
to,.
î^lq,, e Out, !a Paix qui tombait du
sé * t r°ls Pasteurs-cavaliers, à
hN dtstan*' Prenaient leur se-
repas ance, Panaient leur se-
~t feu de r?• journée, autour
5 ur mat^lnes' ^-es bœufs impo-
Je(J line prasse rousse, sur un flanc
d€reiour Concha, lente-
ipac* an.1 chaque mot, les vers
SI 'uk et o;
ca? lu fvfles de VEcolier> de
» envahî
S?t¡q @ « torpeur du
3 n que : Par cette que j'adore.
de sab entendlmes un brUIt precl-
nous entend- chevaux èchap-
a,Yet¡ de l' aut de derrière une île touffue,
et ZI,???' Dans leur course
Portêe. les deUX bêtes ne
~E eQm~ - les deux bêtes ne
rent Qu'à Vlngt paS de nous, se
tt, biane pas de nous, se
bSî»toutn ?^P la vue de nos ro-
i.' Un p
tî a Jetant PLUIS lis tournèrent sur pla-
~t atit. - Un de ces animaux était
vN ! grand cheval d'artillerie mexi-
Do ,
q q() a ,haUt Porteur», Probablement. Sa
N4 re étai^?eau' la double bride et
fci'^ à J2? «n Place; un lourd sa-
o\în °rtait c,. , anc- Mais le malheu-
lonpi.1 la croupe une affreuse
Ah-et Profonde estafilade,
pavv1* laissé î deux lèvres boursouflées,
q Pat endrOi:r de son harnachement à
e, l5ndroit<, et mondé de sang toute
t. ts et indndé de sang tout-e
~~r e, Un b
W% ^ie' u^>pa bai mustang du Sud, fin
^aaissait indemne; sa selle
'alnsi qu 'un magnifi-
V r> a,lS dt r^inc fait d'un-e peau de ja-
S t,.aient glico^ d'une peau de ja-
S
^S 11 lui pendaient sous
loutp était bridé aussi, s'étant
de ses rênes au
rda Il rieuse- Il maintenait
t ? S beau cho «
~?~ d'un Chanfrein osseux et nous
vXéf^dma nt ce air étonné ,
qv qlell Ce t
'S ~~ocS~ deux des gauchos
?VlesSc°uP d'et'Ja main étendue,
f,m.,.rSUFeté, avançaient
ci Ugjc rav^t? îf; en leur parlant
Parité dans cette belle
t nos dle l'Espagne, Sans
ttErlos 'Visiteurs furent appré-
Us les suivîmes jusqu'au ran-
ln^Co,ltreîm!aal
Svb^' fit d) aborddébarrasser les
et Se abord débarrasser les
n dev0ir de laver
\Strie chevai d armes, cependant
l'r„: donnait d-e
Tect°, donnait de
nappe limpide d'un fim..
bre de pierre, dont l'eau est sans cesse
renouvelée.
Quel dommage que ces deux beaux
animaux n'aient pu nous conter leur
aventure! D'où venaient-ils? Un garçon
de la ferme affirme qu'on s'est battu dès
l'aube, ce matin, dans la petite vallée de
San-Peoz, au sud, à une quinzaine de
milles d'ici; Il avait employé toute sa
nuit à cerner une douzaine de bœufs qui
avaient traversé le fleuve et paissaient
en territoire mexicain. A trois heures,
en pleine obscurité, raconte-t-il, il
passa au galop entre deux bivouacs,
vit des canons en ligne et de l'infante-
rie régulière, sans doute postés là. pour
couper la marche des insurgés vers
l'ouest. Puis, au jour, la fusillade a com-
mencé.
D'ici, nous n'avons rien entedu.
J'ai eu la curiosité d'examiner la selle
du poney si richement équipé. C'est un
cheval de chef insurgé, sans nul doute.
La selle est de maroquin rouge, les
étriers d'argent guilloché. Et le diable
de l'indiscrétion me piquant — sommes-
nous pour rien les filles de Mme Eve? —
j'ai déboutonné les fontes de cette belle
pièce et les ai fouillées. Dans la fonte de
droite, deux revolvers chargés se trou-
vaient imprudemment enfoncés ensem-
ble. De celle de gauche, je retirai un
mouchoir de femme, tout ensanglanté, un
mouchoir à la fois naïf et maniéré, exa-
gérément brodé d'Alençon, ainsi que
l'affectionnaient nos grand'mères. Les
initiales L. Y. H. en ornent un coin, fi-
nement entrelacées. Sous le précieux; lin-
ge, tout au fond de la poche, il y avait
un étui à cigares en or massif contenant
encore trois gros havanes noirs, sans ba-
gues. En retournant l'objet, je lus cette
inscription, sur l'une des faces:
LOLA A RAMON
junio 1910
Ni los hombres, ni la muerte,
Ni Dios, destruiran nuestro amor.
Je laisse à ta tendre imagination, ma
Suzette, le soin de rêver sur ces faits qui
m'emplissent, ce soir, de mélancolie. Les
boulets ont désarçonné, simultanément,
l'artilleur et l'officier ennemi. Et leurs
chevaux, pris de panique, l'un souffrant
d'une cuisante plaie, l'autre douloureuse-
ment entravé, se sont sauvés de concert,
vite reconciliés par leur mutuelle infor-
tune.
Mon beau-frère a écrit aussitôt à l'al-
: cade de Juarez, lui signalant sa trouvail-
le. Les cuirs de l'artilleur portent un ma-
tricule. C'est un harnais vieux et malo-
dorant. Quelle mère ou quelle fianeéex J
son tour, pleurera lG payeafl 4}4mble qui
serrait ces rênes dans ses mains su.antes,
ce matin encore?
Avant d'achever ce bavardage, je suis
descendue aux écuries de Wilbur. Les
deux braves bêtes, côte à côte, y broient
goulûment un picotin copieux. Le cheval
blessé, la cuisse couverte d'un plaster,
ne fut jamais, sans doute, à pareille fête.
Il a momentanément oublié les haines
des humains, Ja guerre et ses propres
malheurs.
Adieu ma Suzon; reçois mes pensées
affectueuses.
Pour copie conforme
Georges DUPUY.
Nous publierons demain un article de
EMILE BERGERA T
Un plan d'ensemble
'Paris s'enlaidit chaque jour et cet enlai-
dissement est dû à d'innombrables petites
initiatives privées, à de multiples modifi-
cations insignifiantes qui se produisent un
peu partout, sans plan d'ensemble.
Il y a quelques jours, c'étaient d'abomi-
nables plaques vertes symboliques que les
bouchers hippophagiques sans doute fai-
saient mettre partout dans Paris pour que
l'on ménageât leur éventuelle marchandise.
Aujourd'hui, ce sont des couronnes d'im-
mortelles que l'on suspend aux candélabres
des Champs-Elysées pour annoncer l'arrêt
funèbre de l'autobus, et c'est comme un
prolongement inattendu des motifs décora-
tifs improvisés de la statue de Strasbourg.
Demain. ce sera autre chose; des kios-
ques turcs, des indications de métros véri-
tables ou de taux métro-lavatory dont les
petits wagons ne partent pas.
Lorsque Napoléon III, sous le pseudeh
nyme du baron Haussmann, conçut le projet
d'ensemble des enlaidissements de Paris,
ce projet avait au moins pour lui ce grand
mérite de présenter quelque unité. La con-
ception artistique de Vex-prince-président
ne dépassait guère celle du manutention-
naire disposant systématiquement un kilo
de sucre cassé à la machine, mais enfin, si
pauvre fut-elle, c'était là toutefois une idée
d'ensemble.
Aujourd'hui, on dirait que l'on s'ingénie
à fragmenter les initiatives, à désunir tout
effort vers le laid ou vers le beau. Dans
quelques jours par exemple nous verrons
exposer une commande de l'Etat. remarqua-
blement exécutée du reste par un sculpteur
de talent et qui représente les masques en
bois des principaux artistes du XIXe siècle.
Cette commande, une fois réalisée, se pré-
sentera sous la forme de simples pylônes
sans destination où sont accrochés ces
masques.
Figwe&vous qu'un plan d'ensemble exis-
tât actuellement, que tous les efforts artis-
tiques soient concentrés pour l'édification
d'un seul palais nouveau. Evidemment,
cette commande eut été incorporée au plan
général de ce nouveau palais.
Ce défaut d'ensemble se renouvelle cha.
que jour. De grandes décorations murales,
sans objet précis, sont exécutées et acquises
par l'Etat. D'admirables artistes tels que
Rodin, sculptent au petit bonheur des portes
de renier ou des tours du Travail et leurs
œuvres restent inachevées car elles ne sont,
en sommet que des aspirations symbçliques
vers Tœuvre d'Etat qui devrait grouper
toute les bonnes volontés.
Serait-il donc impossible d'apporter un
peu d'unité dans tous ces efforts, de réunir.
tous les services sous le même contrôle ar-
tistique, et non point sous d'aléatoires con-
trôles financiers ? Hier, c'était la nouvelle
Cour des-Comptes qui pouvait devenir le
point de ralliement de toutes les commandes
de r Etat; demain ce sera quelque impri-
merie nationale reconstruite pour la troi-
sième fois, ou quelque ministère des Finan-
ces délogé'des bâtiments du Louvre. Nous
aurions ainsi, petit à petit, une suite de
monuments complets, résumant chaque épo-
que. Une vague indication fut donnée déjà,
après coup, en ce sens au Panthéon. Il y
aurait urgence à poursuivre cette idée jus-
qu'au bout.
G. DE PAWLOWSKI.
Échos
CESOiR:
A l'Odéon,. 8 li. î : Première représentation (re-
prise) de VERS L'AMOUR.
A la Caîié-Lyrique, 8 h. 1/4 : La Favorite : Mme
Rynald, M. Affre.
Au Nouveau Théâtre du Château-d'Eau (Téléph.
439-05), 8 li. 3/4 Première représentation de La
Petite Mariée, opéra-comique en trois actes, de Le-
terrier et Vanloo; musique de M. Charles Lecocq.
Dimanche : première matinée.
Au Théâtre Moncey, 8 h. 2-, : Première représenta-
tion de Biribi, dramp en trois actes, de MM. C.
Dàrien et Marcel Lauras.
Au Théâtre Montmartre, 8 h. î- : Première repré-
sentation du Porteur aux Halles, drame en cinq ac-
tes et 6 tableaux, de M. Alexandre Fontanes.
À
la mémoire de Théophile Gautier. A
sa gloire bientôt.
Ce sera une intéressante manifestation
que celle qu'a provoquée notre spirituel
ami Emile Bergerat, qui a obtenu de l'ama-
bilité coutumière de M. Dujardin-Beau-
metz le grand salon des Beaux-Arts, où se
réuniront, le mardi 25 avril, les admira-
teurs du maître.
Nombreuses sont les adhésions sensa-
tionnelles au comité Théophile Gautier.
L'Académie française presque tout entière
a voulu manifester-sa sympathie à l'idée
pieuse de M. Emile Bergerat.
Le comité d'action, qui sera formé aus-
sitôt, organisera sans doute une représen-
tation à bénéfice, et peut-être une tombola
dont le produit sera destiné à un monument.
Le vieux maître Ziem, de Nice, vient d'en-
voyer un. Ziem et un billet de cinq cents
francs. Le geste est joli. L'exemple sera
suivi.
(Cliché R. Balagny.)
LE MONUMENT DES COQUELIN
(Œuvre du sculpteur Auguste Maillard)
dont., le .plâtre sera exposé au Salon des Artistes
Français, et dont le bronze sera inauguré le
16 juillet prochain, à Boulogne-sur-Mer
u
- -
n voyage!.
Un de nos plus célèbres auteurs
dramatiques avait coutume, autrefois, a al-
ler régulièrement au café de cinq à sept!.
Un jour, cependant, il décida de changer
ses habitudes, sauf en voyage. Il tint sa
parole durant une semaine au moins.
Un matin, il dit à sa femme:
— Ah! nous partons pour Clamart !.
Celle-ci — qui se méfiait — répondit:
— Clamart!! Clamart!! Ce n'est pas un
voyage!.
— Qu'appelles-tu voyager alors?.
— C'est partir avec des malles!.
- Bien!.
Dix minutes plus tard, Courteline se prô*
sentait une valise à la main:
:— Nous pouvons nous en aller, mainte-
nant !.
H
ippocrate vaincu par les Muses.
Le maestro Mascagni, dont le nouvel
Opéra, Isabeau, vient de triompher en Ita-
lie, vint à Paris en décembre dernier. Il
était alors fort malade, parlait à peine, et
le médecin qui le soignait, craignant une
anémie cérébrale, lui conseillait de se re-j
poser durant un an. Le compositeur se
garda bien de suivre cet avis. Et c'est ainsi
qu'il a pu se faire acclamer au pupitre de
chef d'orchestre, en conduisant son oeuvre.
Le médecin, qui assistait à la représen-
tation, en tomba malade.
L
e. créateur d'Isidore LecHat.
M. Maurice de Féraudy va rejouer,
dans Les Affaires sont lès Affaires, le per-
sonnage d'Isidore Lechat, qu'il a si bril-
lamment créé.
, On connaît les éloges mérités que dans
la dédicace, imprimée de sa pièce, à M.
Jules Claretie, l'auteur décerna à son vail-
lant interprète.
Et c'était une piquante contradiction au
fameux pamphlet de M. Octave Mirbew.
Le Comédien, paru une vingtaine d'années
auparavant dans Le Figaro.
Mais, dans le cabinet de travail du talen.
tueux sociétaire, nous avons pu voir de plus
intimes félicitations. C'est, sur l'une de ses
photographies, cette dédicace originale de
M. Octave Mirbeau :
« J'appelle un chat un chat, et Féraudy.
un Lechat. »
A
uguste est mort. Auguste, le 'seut,
l'unique, celui qui fit rire des gé-
nérations. ht notre ami Emile Regebert
nous envoie, à ce sujet, les jolis vers que
voici:
Gardant comme un rictus, et toujours plastronné
De cet immense noeud d'une cravate blanche,
Il me rappelle encor quelque lointain dimanche
Où me réjouissait son masque enfariné.
Cela me met au coeur un très heureux émoi
De revivre, en ce jour, un peu de ma jeunesse
Au souvenir du clown disant avec finesse :
«-Auguste, vouiez-vous bien jouer avec moi? »
Et l'imbécile, adroit, stupide avec esprit,
Pour nous réjouir tous, tâchant d'être excen-
trique,
Stoïquement bravait de nombreux coups de trique
En marchant sur les pans de son trop long habit.
Puis, lorsque les laquais -posaient le grand tapis,
Lui, trottant, revenant,cha'que main dans la poche,
Prenant l'air orgueilleux delà mouche du coche,
Semblait le potentat de l'empire des ris.
C'est ainsi qu'il portait son grand nom d'empe-
[reur.
Devant son cercueil fait d'unr vieux tremplin,
- [j'admire
Cet Auguste idiot qui m'ayant bien fait rire
Sait à cette heure, mort, m'arracher un gros pleur !
Et ceci au moins lui pourrait servir
d'épitaphe. -
p
jour les philatélistes. - .-' le timbre
La grande nouveauté, c'est le timbre
des retraites ouvrières, en triple exemplaire,
suivant qu'il représente ensemble la coti-
sation ouvrière et la cotisation patronale
(en ce cas il est violet), la cotisation de
l'ouvrier seul (auquel cas il est de couleur
rouge) ou celle du patron (en ce dernier
cas il est vert).
Et savez-vous comment ils se nomment:
timbres mixtes, timbres assurés ou timbres
parons.
Cette manière est un peu elliptique.
Mais elle dit ce qu'elle veut dire. En ma-
tière administrative, on n'était pas jusqu'ici
habitué à tant de simplification.
L
e prix d'un violon.
f II ne sait pas de 1' « Empereur »,
que M. J. Kubelik a payé, parait-il, cent cin-
quante mille francs et qui résonne, ces
jours-ci, à Paris, sous ses doigts prestigieux
— mais de l'instrument de Stainer — non
Jacques le luthier, mais Jacob, le violo-
niste.
Un grand seigneur convoitait ce violon,
mais Stainer ne s~en sépara que réduit 'Õ
conditions : l'acheteur devait lui donner
mille livres d'argent, le nourrir toute sa
vie, faire les frais de sa noce s'il se mariait,
lui donner un vêtement par an, une pension
de vingt francs par mois, ne pas revendre le
violon, car Stainer se réservait le droit d'en
jouer deux heures par jour.
Il vécut près de vingt ans après ce mar-
ché, - ce qui porte le prix du violon à plus
de trente mille livres.
Vers 1720-1740. c'était un bon prix. Ce
n'est pas d'aujourd'hui que les instruments
de valeur trouvent des acquéreurs pas-
sionnés.
s
¡
osie.
Dans la danse de SûZom'é. £ la Gaké-
Lyrique, 'Mlle Esmée se substitue à Mlle
Lucienne Bréval. Mais elle n'a pas cru
devoir, ainsi que l'année dernière, Mlle
Trouhanowa, conformer sa mise à celle de
la cantatrice. Non seulement les sept voiles
dont elle se défait successivement sont de
couleur claire alors que la tunique de
Mlle Bréval est sombre, mais encore la
jeune danseuse demeure blonde comme les
blés, négligeant de mettre une perruque
gênante. Ainsi elle est charmante, mais
peu en rapport avec les textes de la parti-
tion. Elle n'a rien d'un sosie.
Une de ses collègues, dans la Salomé
de Strauss, faillit faire la même erreur.
Il est vrai qu'elle avait d'abord cru que
Sosie était simplement le nom d'une dan-
seuse chère à Hérode, et sur laquelle un
auteur romain, dont le nom finissait en
« us », avait déjà fait une pièce: « Les
Amants de Sosie » !
1
1 était fianc'é, il y a quelques années,
avec une mignonne jeune fille qui,
par une aube radieuse du premier mai, mou-
rait dans ses bras au seuil de la vingtième
année.
Le premier mai ! fête du muguet,
une branche apportait sa blanche, son odo-
rante symphonie dans la chambrette de
l'aimée!
Obéit-il à un vœu fait au chevet de la
chère disparue ou voulut-il simplement per-
pétuer le souvenir d'un tendre amour pré-
maturément brisé. Nul ne le sait, mais ce
serait paraît-il depuis ce douloureux premier
mai que ce chanteur, dont la mèche est
célèbre, porterait, sans y avoir manque un
seul jour/ une branche de muguet à sa bou-
tonnière.
NOUVELLES A LA MAIN
— M. Ponsot, député de Dôle (Jura)
(Franche-Comté), est très malade!.
■ Qu'a ce législateur?
- Une périantoinite.
*
— Âpres les décors de tartufe, les cos-
tûmes!:. 1
— Vraiment?
- Oui! désormais Tartufe aura Ses ru-
bans ponceau. -
* «
-- Et, véritablement, ce représentant du
peuple a eu des approbateurs?
— Que voulez-vous, un Ponsot trouve
toujours un Ponsot qui l'admire.
S. Masaue de VwnC
&ire «n troisième page t
FALBALAS, FANFRELUCHES, FRIVOLITIt
•tr WARI« ,nRTI'"
1
Le Salon
des Indépendants
Albert -CLEIZE. - L,.i Femme au Phlox.
Toute manifestation d'art-qui à lieu réguliè-
rement tous les ans devrait avoir une impor-
tanee considérable sur le mouvement artistique.
Ele dfevnait être, en quelque sÓ
le- résultat des recherches faites dans les ateliers,
les essais de conceptions nouvelles, les tentati-
ves de toutes sortes comme aussi les œuvres
définitives, travaillées depuis longtemps et char-
gées de représenter une tendance nouvelle. En
un mot., le Salon devrait être une bataille où
toutes lies écdles s'efforceraient de trouver des
arguments nouveaux pour que triomphent leurs
théories.
Une exposition conçue de la sorte aiderait
singulièrement au développement de l'art; mais,
il faut bien se L'avouer: parmi tous les salon»
que l'année «voit éclore, il n'en est guère
qu'un, se;ul, qu,i marque une tendance vers ce
but. C'est le Salon des Indépendants.
Le Salon de, la Nationale réunit des œuvres
de peimtDes, - IIT,ès artistes ; pour la plupart
leurs envois sont de fort bonnes choses et le
public leur fait un accueil mérité. Mais retour-
nez-y l'année suivant, ou bien fouillez un ca-
talogue de l'année précédente, vous verrez que
les mêmes artistes ont exécuté de la même
manière les mêmes sujets. C'est une formule
dont ils ne peuvent s'échapper sous peine de
voir disparaître leur clientèle. Aux Artistes
français la monotonie est bien plus grande en-
core, puisque non seulement, chaque peintre
perpétue, sa manière/mais encore tous les ex-
posants ont un. air de famille, de cette grande
famille dont, les. ifls, sot# en,co.re - rii,e Bonamrte
çt tes- gramids-pèrés sous la couipole deTIfistitot.
X»~Saiofr- dautoinne ,Iùi-m"e maigre les
p¥rences^eT~parFôis~7és aùcTaces, est Dien près
d'adopter ce système, de glorifier certains pon-
R. PIROLA. - Pantleau décoratif.
nlès et de faire bon accueil !àitÍlX j'euirtea qui se
sont embrigadés sous leurs pavillons'.
Ici rien de semblable, ce sont 'pêle-rnêJe, tou-
tes les tendances, toutes les écoles, toutes les
touttes
fautes de goût et toutes les distinctions, toutes
les vulgarités, et tous les raffinement. Sa..
lon des Indépendants est comme une forêt où
les plantes poussent dirtu sans se soucier d'un
jardinier borne et méthodique, qui les voudra
tailler, éliminera par routine celles , qui ne sont
pas décrites dans son livre de jardinage, for-
cera teUe pousse ardente à se plier aux fantai-
siès rococo d'un support en fil. dte fer, v.ilelnd'r.a'
en un mot arrêter le grand mouvement de v:e
par. son. ingérence et. sa discipline. Le: ,r,éstillitat
est facile à deviner : au lieu de belles allées
régulières, de parterres savamment arrangés,
autour de la traditionnelle boule, de verre, voi-
ci que se sont élevées,en une ardente, poussée d'«f
1 harmonie verte de l'Estérel
de Mmé Valentlne de SAINT-POINT
see, les mauvaises herbes avec les bonnes,
l'ivraie mêlée au bon- grain. C'est un enche-
vêtreineiK riche, multiple, divers^ fécond, puis-
vêtrement r~iche 1 1-
saint; parfois l'orgueil et l'exubérance ÎTiiâé
pliante .riffiouile et imuitifle■ gênent Te dévelopjpfemewi
d'une plante rare et précieuse; mais "ette der-
nière a quand même l'espoir de trouver quel-
qu'amateur qui la sache découvrir pour Ja trans-
POrtrait de-Mme Valentine de SAINT-POINT
planter dans un milieu, qui lut conviai."•;*
rhieux."Ce n'est pas dans Le peUt jardin d'rne
vilift. de.. banlieue qu'un horficuT^yr éclair? ztt-
chercher quelques al an tés nouvelles qui c - -
ront un essor nouveau à la flore culti ve, rr.,1 s
hien ati contre dians la nature libre, parmi
pousses sauvages.
Beaucoup, parmi les gens qui vont aux. In jS-
pendants, ne comprennent pas très bien l'intc-et
et le but de ce Salon. Nous ne. parlons naturel-
lement pas de ceux qui vont là pour « rire »
Pierre BERTRAND. — La côte sauvage a Crjix.
comme ils iraient au cirque ; du brave bouîiqv er
qui, le dimanche, conduit sa famille voir des ta-
beaux de « fous », histoire de s'amuser un peu,
niais bien des gens qui jont là sans aucun pani
pris et qui, dès la seconde salle, restent tout
interdits et peuvent se dire: « Après tout c'est
vrai.! c'est un véritable musée des horreurs >.
Il faut bien .le dire, il y a aux Indépendants beau-
.coup d'oeuvres franchement mauvaises, beau-
coup plus que dans n'importe quel autre S; ,,-'Tl,
la niaiserie, la vulgarité. le truquage, la roub ar-
dise s'y rencontrent fréquemment. Il ne r' ut
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