Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-10-18
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 octobre 1927 18 octobre 1927
Description : 1927/10/18 (A21,N5399). 1927/10/18 (A21,N5399).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7651909c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/06/2015
2e ANNEE. N° 640. MARDI 18 OCTOBRE l199 22 77'-
Comœdia» J ournal
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1.4
Le docteur Henri Bourdon
Vhéroïque radiographe qui malgré p-lu-
sieurs amputations à la main gauche, n'en
continue pas moins la tâche qu'il s'est don-
née. La croix de la Légion d'honneur, que
M. André Fallières lui a remise hier matin,
à l'hôpital Saint-Louis, est la digne récom-
pense de sa féconde abnégation et de son
inlassable dévouement.
(Photo Wide World)
M.Poincaré entendu aujourd'hui
par la Commission des finances
M. Raymond Poincaré, président du Con-
seil et ministre des Finances, sera entendu
auiourd'hui par la commission des finances,
ainsi qu'il en avait exprimé le voeu. ,
M. Poincaré demandera à la commission
de revenir sur ses votes, notamment en ce qui
concerne :
io Les amendements de MM. Deyris et de
Monicault, portant réduction de l'impôt fon-
cier et du coefficient applicables aux terres
assolées en blé pour le calcul de l'impôt sur
les bénéfices agricoles ;
2° L'amendement de M. Landry, relatif à
l'auementation des indemnités accordées aux
fonctionnaires pour charges de famille;
■*° L'amendement de M. Baréty, concernant
l'a diminution du taux des droits d'enregistre-
ment pour les transactions immobilières frap-
pées par la taxe à la première mutation..
A PIERREFITTE
Un crime odieux
Pour se venger des concierges
une propriétaire avait mortellement
brutalisé un bébé
de 10 mois
Le io octobre dernier un bébé de io mois,
Henriette Baud, dont les parents occupent,
à Pierrefitte, un petit pavillon, succombait
mystérieusement. Le décès avait "té précédé
de violentes coliques. Une enquête fut ou-
verte. Elle devait aboutir à l'arrestation de
Marie-Anne David, 44 ans, mariée, mère de
deux enfants et propriétaire du pavillon. Il
s'agissait d'une horrible vengeance.
Dans la matinée du 7 octobre, Marie-Anne
David avait eu une discussion avec Mme
Baud, au (ours de laquelle elle l'avait mor-
due au nez, puis s'était écriée : « Je me ven-
gerai ».
L'après-midi, pendant une absence des pa-
rents, la mégère s'approchait du berceau.
Voici le récit de son crime ;
— Furieuse de la discussion que j'avais
eue avec Mme Baud, je décidai de vie ven-
ger. Je m'introduisis, pendant l'absence de
mes locataires , dans leur logis dont je pos-
sède une double clef et je poussai dans la
bouche de la petite Henriette, couchée dans
son berceau, un morceau d'éponge, puis je
m'enfuis.
Les conversations douanières
franco-américaines
Washington, 17 octobre. — La réponse
française à la dernière note américaine con-
cernant la controverse douanière actuelle en-
tre la France et les Etats-Unis a été reçue
aujourd'hui à Washington et immédiatement
communiquée aux experts de la Trésorerie.
Dans l'entourage de la trésorerie, on don-
ne à entendre que cette réponse, dont la na-
ture ne sera pas rendue publique avant que
les experts aient remis leur rapport à ce
sujet, est loin de donner satisfaction à l'ad.
ministration américaine.
L'armée rouge vengera l'affront.
Zurich, 17 octobre. - Woroschilow, com-
missaire soviétique à la Guerre, a déclaré
devant ses officiers à Moscou : « L'armée
rouge ne supportera pas la honte du rappel
de Rakowsky n'oubliera jamais cet affront
et cherchera l'occasion de régler ses comptes
avec la France. »
FAITS DIVERS
Elle tue son ami
à coups de tringles à rideaux
Au cours de la nuit dernière, M. Abel
Marrieu et Mme Marthe Gérard, qui habi-
taient ensemble depuis dix-huit mois, avaient
une discussion. Au matin, on trouvait le
cadavre de M. Abel Marrieu profondément
contusionné.
Mme Marthe Gérard, divorcée et ayant
avec elle ses deux enfants de sept et cinq
ans. avoua. Elle avait frappé son ami à
coups de tringle à rideau, à la suite d'une-
gifle .que celui-ci aurait donnée à son fils.
L'assassinat du docker de Saint-Servan
Saint-Malo, 17 octobre. — L'enquête sur
l'assassinat du docker Leclerc de Saint-Ser-
van vient d'être reprise à la suite de propos
tenus par une femme Poidevin, ménagère
au Moulin-Blanc. Cette femme a accusé,
devant témoin, Turmel d'avoir assassiné Le-
clerc pour une bouteille de vin.
La locataire, qui tua sa concierge
est condamnée à cinq ans de prison
Le 28 février 1927, Mme Marie-Emilienne
Avril, cuisinière, abattait à coup de revolver
sa concierge, -Mme Debuyser, 23, rue de
Clichy.
Ce crime venait après maintes discussion-s
et 'un jugement du tribunal de paix pour
coups ef violences, qu'elles n'agréaient ni
l'une ni l'autre.
Me Fabien Albertin, plaidant la légitime
défense, argumentait contre Me Jacques
Marx. partie civile, et l'avocat général Du-
mas. -
Emilienne Avril a été condamnée, en rai-
son des circonstances atténuantes, à q ans
• de réclusion et 12.000 francs de dommages
et intérêts.
Don aux pauvres 'de la ville de Paris
M. Paul Bouju, préfet de la Seine, a reçu
de S.A. le Maharajah de Kapurthala, à l'oc-
casion du cinquantième anniversaire de son
règne, une somme de cinquante mille francs
destinée aux pauvres de Paris ,
Une nouvelle victime du devoir
Lorient, 17 octobre. — On a appris avec
une- vive émotion, dans la garnison colo-
niale lorientaise, la'mort, des suites de la
fièvre jaune, au Sénégal, du médecin-major
de 26 classe des troupes coloniales René
Guillet, héro.s de la guerre, blessé et cité
huit fois, fils d'un glorieux combattant des
fusiliers-marins traîné en captivité en Alle-
magne. 'd" <, 1 h .1.
Le jeune médecin-major, après les hostili-
tés, se consacra à la lutte contre la maladie
du. sommeil et la fièyre jaune qui 1'^ em-
porté. ,
Kleptomanie
Dans le Toulouse-Paris, une voyageuse,
Mme du S., 45 ans, de Paris, visiblement
..atteinte de kleptomanie, a volé le sac d'une
voyageuse qui contenait pour 60.000 francs de
bijoux. Arrêtée, Mme du S. a fait des aveux
complets. Elle a été laissée en liberté provi-
soire.
A L'ETRANGER
La grève des mineurs allemands
est déclenchée
'Berlin, 17 octobre. — La grève des mi-
neurs de l'Allemagne centrale, qui englobe
80.000 travailleurs, a été déclenchée ce ma-
tin. Les efforts effectués jusqu'à la dernière
minute par les représentants du gouverne-
ment pour empêcher la grève sont restés
vains.
Dans la Ruhr, les travailleurs sont calmes:
Tragique accident de montagne en Suisse
Berne, 17 octobre. — Dimanche, au My-
then. dans le canton de Schwitz, un acci-
dent s'est produit dans des circonstances par-
ticulièrement tragiques.
Au cours d'une ascension par une route dif-
ficile, un touriste a fait une chute mortelle
de quarante mètres et est resté suspendu à
la corde qui l'attachait à son compagnon ;
ce dernier a tenu la corde pendant tout le
jour jusqu'à l'arrivée des secours, empêchant
ainsi le corps de tomber plus bas.
Un raid de 30.000 kilomètres à travers
le centre africain
Londres, 17 octobre. — Sir Alan Cobham
prépare, pour le mois prochain, une croisière
aérienne d'au moins 30.000 kilomètres à tra-
vers le centre de l'Afrique, avec retour en
Angleterre par la côte orientale, en se ser-
vant d'un bateau volant métallique du der-
nier modèle, mis à sa disposition par le mi-
nistère de l'Air.
Le but de ce voyage aérien est d'établir
une ligne aérienne du Caire au Cap, et l'é-
tude du parcours pour un service d'hydra-
vions qui survoleront toute la côte ouest du
continent noir.
, Shanghai est un Immense cabaret
New-York, 17 octobie. — Il y a plus de
cabarets à Shanghaï que partout ailleurs,
paraît-il. Pour une population de deux mil-
lions d'habitants, plus 100.000 étrangers, il
y a plus de « boîtes de nuit » qu'à Londres,
New-York. Paris et Berlin réunis.
La fille de M. Maura
grièvement blessée en auto
Rome, 17 octobre. — On mande de Via
Reggio que l'automobile de Mme Margue-
rite Pérez-Maura, fille de l'ancien président
du Conseil espagnol, qui se rendait de Rome
à Gênes .a heurté un arbre et s'est brisée.
Mme Pérez-Maura a été transportée à l'hô-
pital de Via Reggio et l'on craint qu'elle
n'ait une fracture à la base du crâne.
Suppression de l'âge légal
pour le mariage en U.R.S.S.
La loi soviétique sur le mariage ayant fixé
l'âge nubile à 17 anset demi pour les fem-
mes, de nombreuses pétitions émanant des
campagnes russes indiquèrent la nécessité'
d'abaisser cette limite pour des raisons d'or-
dre économique. En conséquence, un arrêté
du « Tzik » (Comité central exécutif) auto-
rise maintenant les autorités des républiques
autonomes à abaisser l'âge matrimonial légal
pour les femmes sans leur imposer de limite.
Costes et Le Brix
que la nuit força d'atterir à Carabellas
sont arrivés hier à Rio à 15 heures 30
Ainsi que les dépêches de Rio de Janeiro
le laissaient prévoir, le Nungesser-Coli, mal-
gré un vol en ligne droite, n'a pu, avant-
hier, gagner Rio de Janeiro avant la nuit.
C'est donc avec la plus grande sagesse que
Costes et Le Brix décidèrent de se poser sur
l'aéroport de Caravellas, situé comme nous
l'avons dit à 760 kilomètres du but envisagé.
Il est également fort possible que Costes
et Le Brix aient à ce moment envisagé la
future ligne commerciale Natal-Rio et voulu
poser les jalons d'un tracé encore à définir.
Quoi qu'il en soit, le Nungesser-Coli n'a
subi aucune panne puisqu'il repartit le len-
demain matin à 8 heures (soit 11 heures de
l'heure française) de Caravellas pour attein-
dre Rio de Janeiro à 12 h. 15 (soit 15 h- 3°
de l'heure de Paris).
Voici en effet le texte des câblogrammes
qui nous ont été transmis :
Le départ
Rio de Janeiro, le 17 octobre. - Un avis
officiel venant de Caravellas annonce
que Costes et Le Brix sont partis ce matin
à 8 heures (heure locale, Il h. heure fran-
çaise) pour Rio de Janeiro.
L'arrivée.
Rio de Janeiro, le 17 octobre. - On man-
de de Rio de Janeiro que les aviateurs Cos-
tes et Le Brix sont arrivés à midi 15, heure
locale (15 h. 30, heure de Paris).
Une dépêche de Costes
Natal, 15 octobre. — Atterrissage déduit,
après 18 heures de vol. Moteur magnifique
dans raid Paris-Saint-Louis-Natal. Sincères
remerciements à M. Birkigt.
Voici donc Costes et Le Brix parvenus
dans la grande capitale brésilienne, entoures
de toutes les sympathies que leur geste à la
fois audacieux et calme n'a pas manqué de
susciter. Aujourd'hui même, sans doute, le
Nungesser-Coli s'envolera vers Buenos-
Ayres, point extrême du premier grand
voyage.
A partir de ce moment commencera pour
les deux aviateurs une série démonstrative
de croisières. Elle permettra aux maisons
frapçaises de pénétrer en pleine force sur
ilet marché su'd-amérioai® ; elle permettra
peut-être à Costes et à Le Brix d'amener
jusqu'à New-York , où voulaient amérir les
deux disparus, le triomphant oiseau placé
sous leur égide.
Les préparatifs de réception
à Buenos-Aires
Buenos-Aires, 17 octobre. — Le ministère
de la Guerre a annoncé que tout était prêt
pour souhaiter la bienvenue aux aviateurs
Costes et Le Brix, sur le champ d'aviation
militaire d' « El Palomar », qui se trouve
situé à 40 kilomètres de la capitale argentine
e{ où on attend le Bréguet-Hispano des deux
aviateurs.
Le président de la république argentine,
M. Marcolo de Alvear, recevra Costes et Le
Brix le lendemain du jour de leur arrivée
à Buenos-Aires
D'autre part, le Comité français d'organi-
sation a préparé un programme de fêtes et
de réceptionsà l'ambassade de France.
Challe et Rapin
sont arrivés à Allahabad
La direction de l'Aeronaùtiqùe' nous com-
murique la note suivante :
Le capitaine Challe et le mécanicien. Ra-
pin, poursuivant leur raid vers Bangkok,
ont atterri à Allahabad, à 16 heures (heure
locale), ayant couvert les 1.550 kilomètres
de l'étape Karachi-Allahabad en 8 h. 30 de
vol.
Il convient de signaler que le capitaine
Challe est en avance de vingt-quatre heures
sur l'horaire qu'il s'était fixé.
Parallèlement à la belle envolée de Costes
et de Le Brix, Challe et Rapin poursuivent
leur raid avec une précision admirable.
Si l'on compare ce raid Paris-Indochine à
celui qu'effectua Pelletier-Doisy, on verra
que Challe et Rapin ont pris quelque avance
sur Pivolo. Ce dernier, en effet, s'était ar-
rêté à Karachi pour reviser son appareil.
Challe au contraire vient de poursuivre fa
route pour atterrir à Allahabad hier après-
midi.
La route des Indes s'avère donc comme
la plus favoiable pour une liaison entre la.
métropole et l'Extrême-Orient. Il est à
souhaiter qu'elle donne naissance à un ser-
vice régulier.
Quoi qu'il en soit, aussi bien en A.O.F.
qu'aux Indes, les avions et les moteurs fran-
çais que l'on ne conçut pas spécialement pour
des régions à la température surchauffée s'a-
vèrent doués de -qualités exceptionnelles.
Légion d'honneur
Ministère du Commerce et l'Industrie
Sont promus ou nommés:
Officiers.. - MM. Edouard Champion, libraire édi-
teur. à Paris ; C.-J. Genoux, rédacteur en chef de la
Journée industrielle ; Jules Jeannin, directeur de la
Banque Populaire de Ckrmont-Ferrand ; Georges
Meyer, industriel à Paris ; Auguste Sabatier, négo-
ciant à Paris.
Chevaliers. - MM. Emile Bernheim, négociant à
Paris: Louis Daniel. vice-p-ésident de TA.?sociatiou
L'es négociants et industriels de Nice ; Ernest Fleury,
sous-chef de bureau au ministère du Commerce :
Krné Pellier, conseiller du commerce extérieur au
,M'ans ; Francis Snlabert, conseiller du commerce
extérieur ; Paul Sarchi, associé d'agent de change ;
Paul Vonland, administrateur de la Banque populaire
de Vaucluse.
Les autres raids
et leurs fortunes diverses
Paris et Bougault
sont recueillis en mer
Le commandant Paris; qui était parti de
l'étang de Berre, à destination de Beyrouth,
le II octobre dernier, en compagnie de l'of-
ficier des équipages Bougault et du second
maître Sacquet, était arrivé le 15 octobre.
- Le retour a été moins favorisé. Ayant
quitté la Syrie à destination du port de la
Sude, dans l'île de Crète, l'hydravion a
dépassé ce but d'étape et a été trouvé, flot-
tant à la dérive, au large de Naples, à en-
viron 6 kilomètres du port italien.
Le paquebot allemand Ramses; qui dé-
couvrit l'appareil en détresse, prit à son
bord les trois hommes et avertit les autorités
napolitaines par sans-fil. Un remorqueur fut
envoyé à leur rencontre, prit à bord les
aviateurs et remorqua l'hydravion à l'aéro-
port Nisida.
Le Ramses a poursuivi sa route.
Mme Frances Wilson Grayson
prend le départ
et fait demi-tour
New-York, 17 octobre. — Le Dawn, piloté
par Wilner Stultz, ayant à bord miss Fran-
ces Wilson Grayson et le mécanicien Golds-
borough, a quitté l'aérodrome- de Old-Or-
chard ce matin, à 9 h. 30 (14 h. 30, heure de
Paris), à destination de l'Europe.
La nièce de feu le président Wilson es-
pérait atteindre Copenhague d'une seule
traite. Un quart d'heure plus tard l'appa-
reil, qui avait fait demi-tour venait se po-
ser sur le terrain du départ.
On ignore encore les raisons de cette volte-
face.
Le retour de l'avion « Dawn a
Londres, 17 octobre. - On mande d'Old
Orchard (Maine) à l'Agence Reuter :
L'avion Dawn ayant à bord Mrs Graysoh
et ses deux compagnons, a. pris son vol ce
matin à 9 h. 33 (heure de New-York) pour
son raid transatlantique. Le pilote ne pou-
vant réussir à atteindre une altitude suffi-
sante, "a ramené l'avion à son point de dé-
part. Les aviateurs ont déclaré qu'ils avaient
ité obligés de revenir par suite d'un équili-
bre défectueux de leur appareil.
UN EXPLOIT DU COWBOY AVIATEUR WARREN
A Los Angeles, soifs un pont de 6 mètres de haut, a la vitesse de 150 kilomètres à
Vheure, tel est l'exploit que vient de réussir Vaviateur cowboy Warren. Il a été obligé
d'accomplir sa prouesse à cette vitesse par suite d'un rideau d'arbres qui se trouvait à
70 mètres du pont. Sur le pont se tenait sa fiancée, un drapeau américain à la main.
(Photo Wide World)
AUX ASSISES
Le procès ukrainien
Le tailleur Schwartzbard
qui tua fHetman Petlura
comparaît aujourd'hui
devant le jury
C'est aujourd'hui que le jury parisien —
qui siégera durant quinze jours — commen-
cera à entendre les premiers éléments d'une
affaire qui fit grand bruit.
Le 25 mai 1926, à l'angle de la rue Ra-
cine et du boulevard Saint-Michel, un hom-
me frappé de plusieurs balles s'effondrait.
Le meurtrier était arrêté sans résistance.
La victime était un citoyen ukrainien,
l'hetman Petlura, que ses qualités de chef
avait fait arriver au pouvoir suprême du pe-
tit pays qui, en 1918, luttait de toutes ses
forces contre les Soviets. Depuis octobre 1924
l'hetman Petlura demeurait à Paris.
L'assasin était l'israélite Samuel Schwartz-
bard, qui, élevé en Ukraine, puis glorieux
combattant en France, reprochait à l'hetman
d'être l'auteur responsable des atroces « po-
groms » qui, après la chute de Kerensky,
désolèrent diverses parties de l'ancien em-
pire russe et notamment l'Ukraine.
Or, il semble que Petlura — s'il faut en
croire la série d'ordres du jour qui flétrirent
de tels actes — doit être tenu à l'écart de
ces lamentables exécutions. Il constitua mê-
me un corps d'inspecteurs gouvernementaux
munis de pleins pouvoirs pour châtier les
coupables. Parmi ces derniers, se trouvaient
d'ailleurs de nombreux israélites.
La préméditation de Schwartzbard est
nette. Il « filait » sa victime depuis 1925 et
l'exécuta à son heure. Il déclare même qu'il
expédia à sa femme, sitôt le crime commis,
un télégramme annonçant que « justice était
faite ». Malheureusement, le timbre de dé-
part porte 14 h. 35. Schwartzbard avait été
anêté à 14 h. 15. Est-ce une erreur de îa
poste ? Le meurtrier eut-il des complices ?
Les débats nous l'apprendront.
Un suicide mystérieux à Budapest
La fille de l'archimillionnaire et grand
industriel Zekelé s'est pendue dans sa cham-
bre, à une portière, sans que l'on puisse
connaître encore, les mobiles de son acte de
désespoir.
Mlle Zekelé était rentrée hier soir d'un
bal de famille* donné chez des amis et
n'avait rien laissé paraître de ses intentions.
On a seulement trouvé dans sa chambre
une. édition d'un journal du soir relatant
le suicide d'une doctoresse de la ville.
Mlle Zekelé était âgée de vingt ans.
Jeux olympiques
Voici la nouvelle affiche des proche*
1 eux Olympiques qui se dérouleront l'an P'I
chain à Amsterdam. Le pedestrian court •'
fameuse épreuve du « Marathon ». Au lot
s'aperçoivent les tribunes et la grande toll
dite de Marathon dont Comœdia a dollo
avant-hier une vue générale et précise.
***##*#*#**#**#******##♦**#*
Nouveaux incidents
à la frontière Italo-Suisse
Bellinzone, 17 octobre. — Il y a quelqll
jours, un Tessinois qui travaillait à la fro
tière italienne, sur le territoire suisse, a é
arrêté et conduit à Sainte-Marie-Majeure, Ê
deux militaires fascistes. Il n'a été relâ^
que le lendemain.
Le gouvernement helvétique a fait &
des représentations à Rome.
>
A l'Elysée
Le Président de la République a re5
hier après-midi M. Enckell, ministre de F*
lande, lui a remis ses lettres derappe
Revue de la Presse
Impôt sur le capital ?
De M. Jacques Bainville dans Le Petit
Parisien - cette opinion au sujet de l'impôt
sur le capital:
Par malheur, l'expérience prouve plusieurs choses :
d'abord que l'impôt sur le capital ne termine rien
et qu'il appelle des amputations de plus en plus
étendues ; ensuite qu'il ne peut être qu'un impôt
payable par annuités et non c'un seul coup, car on
ne liquide pas des maisons, des terres, des Usinée,
des fonds de commerce en masse et en quelques se-
maines. L'impôt sur le capital devient donc fata-
lement un super-impôt sur le revenu. Enfin, ce qui
est pis, la «eule menace de l'impôt sur le capital
suffit à c:..étruire la confiance et à déterminer l'émi-
gration des capitaux. Nous serions ainsi ramenés au
point où nous en étions lorsque notre relèvement
financier a commencé. Ce sont de ces phénomènes
auxquels on ne RCjltrien. On les constate seule-
ment -
Il faut remanier l'O.N.M.
De M. J. Ricaid, dans L'Echo de Paris,
ces souhaits sur une réforme nécessaire de
la météorologie française:
Pour excuser les lacunes et les erreurs qu'on relève
trop souvent dans les publications météorologiques
françaises, on invoque comme circonstance atté-
nuante la mauvaise position géographique de notre
pays, qui a devant lui le vide immense de l'Atlan-
tique, où règne l'inconnu. Peut-être l'excuse est-elle
fondée, tout au moins en partie, mais il est surtout
à en déduire que c'est une obligation ce plus de
suppléer à cette cause d'infériorité par une organisa-
tion mieux conçue dans la métropole et dans nos
colonies.
En plus de l'Office national, émettant des prévi-
sions destinées à toutes tes branches de l'activité
française (et que chacun doit interpréter suivant ces
notions météorologiques que bien peu possèdent),
il nous faut des stations régionales convenablement
équipées, qui compléteraient les prévisions générales
du Service centrât, et les adapteraient aux besoins
professionnels des principales catégories d'usagers de
leur circonscription.
Il nous faut aussi articuler ensemble, par un dis-
positif bien approprié, les divers services ministériels
et l'Office national. Ici, où il s'agit ce pénétrer de
grands secrets de la nature, le petit jeu de cache-
cache entre les bureaux cet d'une puérilité déce-
vante. Enfin, il faut établir des relations systémati.
ques entre les services officiels et les grancjs grou-
pements .scientifiques et corporatifs intéressés, dans
un but de documentation réciproque.
Le Français ne va plus en Italie.
Détachons de l'article de M. Georges Mai-
tin, dans Ls Petit Journal, ces quelques li-
gnes suivantes :
Quoi qu'il en soit, les guidas et autres etcerorii
polyglottes qui harcèlent les étrangers aux abords
du Vatican et de tous les autres monuments de Rome
n'ont pas deux méthodes. Un groupe de touristes
parse : ils lui adressent d'abord la parole en alle-
manu. S'ils ne sont pas compris, ils ont recours à
l'anglais. Et ce n'est qu'en dernier lieu, avec une
surprise visible, que, si l'on reste muet. ils se men-
Lent à parler français.
Cela vous indique avec une suffisante netteté hIJ.
vanèt queues proportions les différentes nations :
Allérnagne, Angleterre et Etats-Unis, France enfin,
sont représentées parmi les visiteurs de Rome et do
l'Italie en général.
Echanges universi
M. Paul Saurin, président de l'Associa
général des étudiants algériens, lance da
Le Journal, un appel d'interpénétration
ses camarades de France:
Il faut que la jeunesse universitaire de FrO
nous rende visite, vive un peu avec nous sur il
sol. Elle y trouvera la plus belle des leçons 'Ji"
choses. Elle y verra ce que notre pays a su f® p
en moins de cent années, c'un sol spléndide,
ruiné, ravagé par quatorze siècles d'anarchie et i
tyrannie, de misère et d'insécurité, de désesroif
d'errance.
Elle y verra qu'ayant vaincu la guerre, la faml
les épidémies, fertilisé la terre, doté le pave
voies ferrées et de routes, la France, ne tenant P
encore sa tache pour achevée, s'efforce par rll re" ï
sance du travail au foyer et l'éducation de l'illd
gène, de régénérer celui-ci en lui redonnant le go;
Ub la terre et eu labeur artisanal que leterne
menace des lendemains lui avait fait perdre..
Il faut, en échange, que nos camarades algérl p
apprennent, dans la mère patrie, au contact Prenî,i-
de nos.vieilles cités, de nos campagnes, de nos
lieux intellectuels de Paris et ce province, toill
que quatorze siècles d'esprit, de génie artistiatif, Ir
téraire et social, de force créatrice, peuvent appte
dre à une population jeune et récemment fortJP
d'éléments si divers. Il faut, en un mot, que les
et lés autres apprennent à mieux connaître, partJ
à mieux aimer, la plus grande France.
Le discours de Bar-le-pd"
Lokal Anseiger (de Berlin), nationalisa
La rhétorique de M. Poincaré est trop connue pO'"
que son discours d'hier puisse surprendre erso
Comme nous n'admettons pas facilement le 311
d intelligence et ce bon sens chez un ministre r JI
sident français, on n'est vraiment pas en peine a
relever ses déclarations incendiaires (sic) mot oëi
mot.
Mais nous pouvons nous résumer en disant 110
l'esprit de Locarno marche, mais en arrière et j
une telle rapidité, qu'on ne peut plus découvrit,
l'horizon, même avec les plus roses lunettes de JI
nève, les franges argentées dunt parlait un joUr ji
docteur Stresemann.
Notre situation financière
est jugée favorablement en Angletetf,
Dans une étude sur les ressources financières od
la France, le Financial Times écrit qu'en te
compte des deux milliards que ce paye recevra er
conformité du plan 'Dawes, le surplus des paient
au compte international devra être de 110.000.000
livres sterling pour l'année en cours. Cette so 0'
pourra être employée à développer l'industrie ff3
çaise ou bien être placée à l'étranger. * j(
Le Financial Times observe incidemment que I!'
France est en posture de devenir, après les Etoi,
Unis, la plus grande nation exportatrice de cupitatlJI
Il ajoute qu'il n'y a aucune raison de douter ¡J
l'habileté des financiers et des hommes politiao0
français à pour~uii~re l'ceii~,re qu'ils ont comnle ,
français à poursuivre ropuvre qu'ils ont
cée. D'autres part, la stabilisation du franc n'a fj,
affaibli sérieusement l'industrie française, mais J
marché intérieur de la France ayant atteint iiiie j
riode de saturation passagère, un ajustement Il
conditions nouvelles est nécessaire.
.-/
La température
Temps variable, généralement nuageux, avec qrJtl-
ques éclaircies. Vent Nord-Nord-Est.
FEUILLETON DE « COMŒDIA » — 73 -
LA TOUR DE NESLE
par HENRY DEMESSE
LXXVI
PERFIDES INSINUATIONS
(Suite)
Marguerite, de plus en plus intéressée par
jcëtte conversation. demanda:
- Cette preuve. en quoi consiste-t-elle?
Le prince répondit:
— La voici.
Charles de Valois tira, de sa poche, un par-
chemin. qu'il montra à Marguerite.
Elle reconnut l'écriture du roi. son époux.
- Lisez!. fit le prince.
LXXVII
* LA MISSIVE DU ROI
.La régente lut les lignes suivantes:
« l'ai reçu votre envoyé., qui m'a remis
« votre missive et les figurines, à mon ima-
« ge, que vous avez saisies chez Marigny.
« je vous sais un gré infini de votre sol-
« licitude.
et Faites connaître, à la reine régente, tous
« les détails relatifs aux découvertes de vos
« agents.
« La régente prendra, à son gré, toutes les
« mesures qu'elle, croira devoir. prendre,
« quelles qu'elles soient, pour sévir, avec
« toute la rigueur nécessaire, en mon lieu
k et place, contre le félon.
« Tous les actes qu'elle croira devoir ac-
« complir, dans l'intérêt de l'Etat, seront
« approuvés, pleinement, par moi.
« Il importe qu'elle le sache.
« Dites-lui, de même, que, avant-hier, j'ai
« reçu, de Marigny, un envoyé, porteur
« d'une missive, par laquelle le ministre,
« fort méchamment, m'a fait savoir que l'on
« jase, plus que jamais, à la Cour, sur les
« amours de la reine et de messire Gaultier
« d'Aulnay.
« Il faut qu'elle sache, aussi, que Mari-
« gny, reprenant ce projet qu'il avait sou-
« mis, jadis, au défunt roi, mon père re-
in gretté, me propose — dans cette même
« missive qu'il m'a adressée — de deman-
cc der, au pape, la rupture de mon mariage
u avec elle, sous prétexte qu'elle ne m'a
» pas donné d'héritier. et de reprendre les
u pourparlers entamés, jadis, pour mon ma-
il riage avec Clémence de Hongrie, dont la
« dot, considérable, serait versée, pour le
« plus grand intérêt du trône, dans le Tré-
cc sor royal appauvri.
« Je vous remercie, encore, de tout ce que
« vous avez fait pour moi, et je prie le Dieu
« tout-puissant qu'il vous ail en sa très
« sainte garde.
.« Louis. n
LXXVIII
REINE
.Charles de Valois avait observé Margue-
rite, pendant qu'elle lisait fort attentivement,
la missive du roi.
Si maîtresse d'elle qu'elle fût, elle se trou-
bla lorsqu'elle lut le passage de l'écrit de son
époux où il était question de ses amours
avec messire Gaultier d'Aulnay.
Elle se troubla, plus encore, quand elle lut
l'autre passage de la missive se rapportant
au projet, jadis ébauché, de la rupture de
son mariage avec Louis X, à qui l'on avait
offert d'épouser Clémence de Hongrie.
Le prince s'en aperçut.
Cela le rendit tout joyeux.
- J'ai cru devoir communiquer cette mis-
sive à Votre Majesté. dit-il. Il m'à sem-
blé qu'elle l'éclairerait, de manière parfaite,
sur les-désirs secrets du roi.
La reine, ayant réfléchi un moment, ré-
pondit :
— Le roi doit être convaincu que messire
Gaultier d'Aulnay n'est pas mon amant. Il
est le plus féal serviteur de la reine. qui
n'est pas femme. à oublier ses devoirs !.
Le roi, je le sais, a fait bonne justice de
cette odieuse calomnie, qui me poursuit.
et que l'on se 'plaît à répandre, sur mon
compte, dans un but qu'il est facile d'entre-
voir.
« .Quant à me répudier, moi, Margue-
rite de Bourgogne ?. Autre affaire I. On
ne répudie pas une femme, sans prétextes !.
Surtout une reine!. Je saurais me défen-
dre!. Il faut qu'on le sache!. Je n'ai pas
donné d'héritier au trône, c'est vrai. Mais
je suis jeune. Je puis avoir des enfants.
Oui, oui, je mé défendrais!. »
Elle s'était levée, en proie a. une surexci-
tation excessive. -
Elle marchait, à grands pas, dans la cham-
bre. très belle en sa colère.
— Lâcheté!. reprit-elle.
Elle regarda Charles de Valois bien en
face.
— Que vous êtes lâches, vous autres hom-
mes !. s'écria-t-ell*>"
Elle ne finissait plus.
Elle avait perdu toute retenue. toute con-
trainte.
Elle obéissait à sa nature violente, ardente,
passionnée.
— Oui, oui, vous êtes lâches!. poursui-
vit-elle. d'une voix vibrante, tour à tour
iionique et farouche. Enguerrand de Ma-
rigny vous fait peur!. Il est à demi tombé,
et, dans cette posture,, il vous effraie en-
core!. Vous tremblez qu'il ne se relève,
tout à coup, et qu'il ne vous écrase !. Il en
est capable !.- C'est, un homme !. Vous
n'êtes que des chiffes!. Il veut, lui !. Il
ose !. II agit !. Vous. vous causez !.
Seul, l'homme qui veut, et qui agit,
compte !.
<( .Ce qui a fait, de tout temps, la force
de Marigny, c'est qu'il a voulu, fermement,
et qu'il a agi, avec audace et vigueur !.
Ce qui fait votre faiblesse, c'est que vous
formez des projets sans nombre que vous
les élaborez, longuement, en des conciliabu-
les ou votre énergie s'émousse. et que per-
sonne d'entre vous ne se décide à mettre en
oeuvre les susdits projets. Vous n'êtes que
des rêveurs, veules et couards !. »
Le prince, sans trouble, la laissait dire.
Il attendait que sa colère fût tombée.
Il attendait qu'elle conclût.
Selon lui, cette conclusion serait selon ses
vues.
Marguente reprit :
-:. Oui, oui, couards et veules !. Dire
que, depuisia mort du roi défunt, vous n'a-
vez Pas ose, encore., attaquer, en face, cet
homme. alors que vous pouviez l'abattre,
d'un seul geste!. Tous!. Rois, princes,
pape, hauts seigneurs, dignitaires ecclésias-
tiques. vous le haïssez!. Tous, vous rê-
vez de le voir accroché au gibet de Mont-
faucon, qu'il a fait ériger!. Et aucun de
vous n'a le courage de lui mettre la main
sur l'épaule !.
« .Vous êtes tout-puissants, riches !.
Vous disposez de toutes les forces du royau-
me et de la chrétienté !. Vous portez des
couronnes royales, des tiares, des sceptres,
des mains de justice. Vous avez des
épées!. Et, du haut de vos trônes. du
haut du siège pontifical, vous n'avez pas
l'audace de donner un ordre contre un
homme!.. Et quel homme!
— Pour abattre le colosse. quels moyens
employez-vous?. Des moyens piteux, en
vérité !. Vous vous amusez de ces « che
valiers ès lois », comme vous dites, entre
vous, plaisamment. de ces légistes. de
ces scribes. qui avaient pris, sous le der-
nier règne, tant d'empire sur le roi Philip.
pe IV, mon beau-père. Vous les accusez de
n'être adroits que par des textes. Vous leur
reprochez de n'agir que par des arguties, des
fraudes, des finauderies. Mais vous êtes
plus qu'eux encore, vous, chevaliers. vous
qui portez l'épée, la chaîne et les éperons
d'or — rusés, finauds, prêts à toutes les ar-
guties. Oui, vos moyens sont piteux.
« Vous vous réunissez pour piouver que
Marigny a dilapidé le Trésor public. Et
quand vous l'avez convaincu de concussion.
vous le laissez libre !. Il a suffi qu'il ré-
ponde à vos attaques avec hauteur et dé-
dain, pour que la ligue organisée contre lui
se disperse, affolée!.
Et Marguerite, sarcastique. avant ricané,
ajouta :
— Non. ce n'est rien que tout cela !.
Vous accusez Marigny, par devant le roi,
de ces choses niaises. vous. prince!.
Vous. Charles de Valois!. et le roi. le
h el
maître. non moins que vous haineux. j
non moins que vous pusillanime.. le !flli
n'osant, pas plus que vous, frapper ce jl
qui le gêne. le roi, preux chevalier, se °
qu'il serait beau que l'œuvre tant soub r'
tée, et qu'il ne veut pas accomplir, par co
dise. tût accomplie par une femme !<•,' (
« Alors, il vous envcie la missive À
vous m'avez apportée, monseigneur..
« Il se dit que vous me la montre1']
cette-missive. dans laquelle il est démontet
que Marigny m'attaque - et peut-être est* 1
faux, peut-être cela fut-il inventé par le l'
pour les besoins de sa cause ?. fJ1
« Il se dit que ma haine pour Maflg
s'en accroîtra. J1'
« 11 se dit que, touchée, je ne pard'oPl
nerai pas. au ministre, de m'avcir caIo
niée.
« Ah! Il se soucie bien, le roi, que 1it
des amants. pourvu que je le laisse, (
paix, jouir de ses maîtresses!. Car si j * a-
lui ai pas donné d'héritier du trône - dé'
le démontrerai, au besoin — c'est qu'il
laisse la reine pour les innombrables fille
folles qu'il traîne à sa suite 1
« Et je conclus : *^
« Vous donnerai-je l'ordre — moi,.,
gente du royaume — d'arrêter messire il
guerrand de Marigny — ce que vous sou g,
tez fort, n'est-ce pas — ce qui, selon VO ef,
me rendrait populaire, et ferait honof
grandement, mon nom, par de vant la
térité — ainsi que vous l'avez insinué, t0.)
à l'heure, pensant qu'il y avait, là, de q
flatter mon orgueil !. j t
« Donnerai-je cette joie, au roi, de fJtr
débarrasser — moi, femme - d'un enQÍl
mi auquel il n'ose pas s'attaquer — lui. roil
« Je ne sais !
« je veux y ré flécl-lir
LA suivrl.)
Comœdia» J ournal
RED ACTION-ADMINISTRATION
91, BUE SAINT-GEORGES. PARIS (8*)
Téléphone: Trudaiiu 70-00. 70-01. 70-02
Adresser toute la correspondance sans exception
à M. te Directeur de • Comœdia à
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France et Colonies 36 > M » 129 P
Etranger 68 » 104 » 200 »
Adresse télégraphique: COMŒDIA 09 PARIS f
Chèque postal : 326-72 Paris f
1.4
Le docteur Henri Bourdon
Vhéroïque radiographe qui malgré p-lu-
sieurs amputations à la main gauche, n'en
continue pas moins la tâche qu'il s'est don-
née. La croix de la Légion d'honneur, que
M. André Fallières lui a remise hier matin,
à l'hôpital Saint-Louis, est la digne récom-
pense de sa féconde abnégation et de son
inlassable dévouement.
(Photo Wide World)
M.Poincaré entendu aujourd'hui
par la Commission des finances
M. Raymond Poincaré, président du Con-
seil et ministre des Finances, sera entendu
auiourd'hui par la commission des finances,
ainsi qu'il en avait exprimé le voeu. ,
M. Poincaré demandera à la commission
de revenir sur ses votes, notamment en ce qui
concerne :
io Les amendements de MM. Deyris et de
Monicault, portant réduction de l'impôt fon-
cier et du coefficient applicables aux terres
assolées en blé pour le calcul de l'impôt sur
les bénéfices agricoles ;
2° L'amendement de M. Landry, relatif à
l'auementation des indemnités accordées aux
fonctionnaires pour charges de famille;
■*° L'amendement de M. Baréty, concernant
l'a diminution du taux des droits d'enregistre-
ment pour les transactions immobilières frap-
pées par la taxe à la première mutation..
A PIERREFITTE
Un crime odieux
Pour se venger des concierges
une propriétaire avait mortellement
brutalisé un bébé
de 10 mois
Le io octobre dernier un bébé de io mois,
Henriette Baud, dont les parents occupent,
à Pierrefitte, un petit pavillon, succombait
mystérieusement. Le décès avait "té précédé
de violentes coliques. Une enquête fut ou-
verte. Elle devait aboutir à l'arrestation de
Marie-Anne David, 44 ans, mariée, mère de
deux enfants et propriétaire du pavillon. Il
s'agissait d'une horrible vengeance.
Dans la matinée du 7 octobre, Marie-Anne
David avait eu une discussion avec Mme
Baud, au (ours de laquelle elle l'avait mor-
due au nez, puis s'était écriée : « Je me ven-
gerai ».
L'après-midi, pendant une absence des pa-
rents, la mégère s'approchait du berceau.
Voici le récit de son crime ;
— Furieuse de la discussion que j'avais
eue avec Mme Baud, je décidai de vie ven-
ger. Je m'introduisis, pendant l'absence de
mes locataires , dans leur logis dont je pos-
sède une double clef et je poussai dans la
bouche de la petite Henriette, couchée dans
son berceau, un morceau d'éponge, puis je
m'enfuis.
Les conversations douanières
franco-américaines
Washington, 17 octobre. — La réponse
française à la dernière note américaine con-
cernant la controverse douanière actuelle en-
tre la France et les Etats-Unis a été reçue
aujourd'hui à Washington et immédiatement
communiquée aux experts de la Trésorerie.
Dans l'entourage de la trésorerie, on don-
ne à entendre que cette réponse, dont la na-
ture ne sera pas rendue publique avant que
les experts aient remis leur rapport à ce
sujet, est loin de donner satisfaction à l'ad.
ministration américaine.
L'armée rouge vengera l'affront.
Zurich, 17 octobre. - Woroschilow, com-
missaire soviétique à la Guerre, a déclaré
devant ses officiers à Moscou : « L'armée
rouge ne supportera pas la honte du rappel
de Rakowsky n'oubliera jamais cet affront
et cherchera l'occasion de régler ses comptes
avec la France. »
FAITS DIVERS
Elle tue son ami
à coups de tringles à rideaux
Au cours de la nuit dernière, M. Abel
Marrieu et Mme Marthe Gérard, qui habi-
taient ensemble depuis dix-huit mois, avaient
une discussion. Au matin, on trouvait le
cadavre de M. Abel Marrieu profondément
contusionné.
Mme Marthe Gérard, divorcée et ayant
avec elle ses deux enfants de sept et cinq
ans. avoua. Elle avait frappé son ami à
coups de tringle à rideau, à la suite d'une-
gifle .que celui-ci aurait donnée à son fils.
L'assassinat du docker de Saint-Servan
Saint-Malo, 17 octobre. — L'enquête sur
l'assassinat du docker Leclerc de Saint-Ser-
van vient d'être reprise à la suite de propos
tenus par une femme Poidevin, ménagère
au Moulin-Blanc. Cette femme a accusé,
devant témoin, Turmel d'avoir assassiné Le-
clerc pour une bouteille de vin.
La locataire, qui tua sa concierge
est condamnée à cinq ans de prison
Le 28 février 1927, Mme Marie-Emilienne
Avril, cuisinière, abattait à coup de revolver
sa concierge, -Mme Debuyser, 23, rue de
Clichy.
Ce crime venait après maintes discussion-s
et 'un jugement du tribunal de paix pour
coups ef violences, qu'elles n'agréaient ni
l'une ni l'autre.
Me Fabien Albertin, plaidant la légitime
défense, argumentait contre Me Jacques
Marx. partie civile, et l'avocat général Du-
mas. -
Emilienne Avril a été condamnée, en rai-
son des circonstances atténuantes, à q ans
• de réclusion et 12.000 francs de dommages
et intérêts.
Don aux pauvres 'de la ville de Paris
M. Paul Bouju, préfet de la Seine, a reçu
de S.A. le Maharajah de Kapurthala, à l'oc-
casion du cinquantième anniversaire de son
règne, une somme de cinquante mille francs
destinée aux pauvres de Paris ,
Une nouvelle victime du devoir
Lorient, 17 octobre. — On a appris avec
une- vive émotion, dans la garnison colo-
niale lorientaise, la'mort, des suites de la
fièvre jaune, au Sénégal, du médecin-major
de 26 classe des troupes coloniales René
Guillet, héro.s de la guerre, blessé et cité
huit fois, fils d'un glorieux combattant des
fusiliers-marins traîné en captivité en Alle-
magne. 'd" <, 1 h .1.
Le jeune médecin-major, après les hostili-
tés, se consacra à la lutte contre la maladie
du. sommeil et la fièyre jaune qui 1'^ em-
porté. ,
Kleptomanie
Dans le Toulouse-Paris, une voyageuse,
Mme du S., 45 ans, de Paris, visiblement
..atteinte de kleptomanie, a volé le sac d'une
voyageuse qui contenait pour 60.000 francs de
bijoux. Arrêtée, Mme du S. a fait des aveux
complets. Elle a été laissée en liberté provi-
soire.
A L'ETRANGER
La grève des mineurs allemands
est déclenchée
'Berlin, 17 octobre. — La grève des mi-
neurs de l'Allemagne centrale, qui englobe
80.000 travailleurs, a été déclenchée ce ma-
tin. Les efforts effectués jusqu'à la dernière
minute par les représentants du gouverne-
ment pour empêcher la grève sont restés
vains.
Dans la Ruhr, les travailleurs sont calmes:
Tragique accident de montagne en Suisse
Berne, 17 octobre. — Dimanche, au My-
then. dans le canton de Schwitz, un acci-
dent s'est produit dans des circonstances par-
ticulièrement tragiques.
Au cours d'une ascension par une route dif-
ficile, un touriste a fait une chute mortelle
de quarante mètres et est resté suspendu à
la corde qui l'attachait à son compagnon ;
ce dernier a tenu la corde pendant tout le
jour jusqu'à l'arrivée des secours, empêchant
ainsi le corps de tomber plus bas.
Un raid de 30.000 kilomètres à travers
le centre africain
Londres, 17 octobre. — Sir Alan Cobham
prépare, pour le mois prochain, une croisière
aérienne d'au moins 30.000 kilomètres à tra-
vers le centre de l'Afrique, avec retour en
Angleterre par la côte orientale, en se ser-
vant d'un bateau volant métallique du der-
nier modèle, mis à sa disposition par le mi-
nistère de l'Air.
Le but de ce voyage aérien est d'établir
une ligne aérienne du Caire au Cap, et l'é-
tude du parcours pour un service d'hydra-
vions qui survoleront toute la côte ouest du
continent noir.
, Shanghai est un Immense cabaret
New-York, 17 octobie. — Il y a plus de
cabarets à Shanghaï que partout ailleurs,
paraît-il. Pour une population de deux mil-
lions d'habitants, plus 100.000 étrangers, il
y a plus de « boîtes de nuit » qu'à Londres,
New-York. Paris et Berlin réunis.
La fille de M. Maura
grièvement blessée en auto
Rome, 17 octobre. — On mande de Via
Reggio que l'automobile de Mme Margue-
rite Pérez-Maura, fille de l'ancien président
du Conseil espagnol, qui se rendait de Rome
à Gênes .a heurté un arbre et s'est brisée.
Mme Pérez-Maura a été transportée à l'hô-
pital de Via Reggio et l'on craint qu'elle
n'ait une fracture à la base du crâne.
Suppression de l'âge légal
pour le mariage en U.R.S.S.
La loi soviétique sur le mariage ayant fixé
l'âge nubile à 17 anset demi pour les fem-
mes, de nombreuses pétitions émanant des
campagnes russes indiquèrent la nécessité'
d'abaisser cette limite pour des raisons d'or-
dre économique. En conséquence, un arrêté
du « Tzik » (Comité central exécutif) auto-
rise maintenant les autorités des républiques
autonomes à abaisser l'âge matrimonial légal
pour les femmes sans leur imposer de limite.
Costes et Le Brix
que la nuit força d'atterir à Carabellas
sont arrivés hier à Rio à 15 heures 30
Ainsi que les dépêches de Rio de Janeiro
le laissaient prévoir, le Nungesser-Coli, mal-
gré un vol en ligne droite, n'a pu, avant-
hier, gagner Rio de Janeiro avant la nuit.
C'est donc avec la plus grande sagesse que
Costes et Le Brix décidèrent de se poser sur
l'aéroport de Caravellas, situé comme nous
l'avons dit à 760 kilomètres du but envisagé.
Il est également fort possible que Costes
et Le Brix aient à ce moment envisagé la
future ligne commerciale Natal-Rio et voulu
poser les jalons d'un tracé encore à définir.
Quoi qu'il en soit, le Nungesser-Coli n'a
subi aucune panne puisqu'il repartit le len-
demain matin à 8 heures (soit 11 heures de
l'heure française) de Caravellas pour attein-
dre Rio de Janeiro à 12 h. 15 (soit 15 h- 3°
de l'heure de Paris).
Voici en effet le texte des câblogrammes
qui nous ont été transmis :
Le départ
Rio de Janeiro, le 17 octobre. - Un avis
officiel venant de Caravellas annonce
que Costes et Le Brix sont partis ce matin
à 8 heures (heure locale, Il h. heure fran-
çaise) pour Rio de Janeiro.
L'arrivée.
Rio de Janeiro, le 17 octobre. - On man-
de de Rio de Janeiro que les aviateurs Cos-
tes et Le Brix sont arrivés à midi 15, heure
locale (15 h. 30, heure de Paris).
Une dépêche de Costes
Natal, 15 octobre. — Atterrissage déduit,
après 18 heures de vol. Moteur magnifique
dans raid Paris-Saint-Louis-Natal. Sincères
remerciements à M. Birkigt.
Voici donc Costes et Le Brix parvenus
dans la grande capitale brésilienne, entoures
de toutes les sympathies que leur geste à la
fois audacieux et calme n'a pas manqué de
susciter. Aujourd'hui même, sans doute, le
Nungesser-Coli s'envolera vers Buenos-
Ayres, point extrême du premier grand
voyage.
A partir de ce moment commencera pour
les deux aviateurs une série démonstrative
de croisières. Elle permettra aux maisons
frapçaises de pénétrer en pleine force sur
ilet marché su'd-amérioai® ; elle permettra
peut-être à Costes et à Le Brix d'amener
jusqu'à New-York , où voulaient amérir les
deux disparus, le triomphant oiseau placé
sous leur égide.
Les préparatifs de réception
à Buenos-Aires
Buenos-Aires, 17 octobre. — Le ministère
de la Guerre a annoncé que tout était prêt
pour souhaiter la bienvenue aux aviateurs
Costes et Le Brix, sur le champ d'aviation
militaire d' « El Palomar », qui se trouve
situé à 40 kilomètres de la capitale argentine
e{ où on attend le Bréguet-Hispano des deux
aviateurs.
Le président de la république argentine,
M. Marcolo de Alvear, recevra Costes et Le
Brix le lendemain du jour de leur arrivée
à Buenos-Aires
D'autre part, le Comité français d'organi-
sation a préparé un programme de fêtes et
de réceptionsà l'ambassade de France.
Challe et Rapin
sont arrivés à Allahabad
La direction de l'Aeronaùtiqùe' nous com-
murique la note suivante :
Le capitaine Challe et le mécanicien. Ra-
pin, poursuivant leur raid vers Bangkok,
ont atterri à Allahabad, à 16 heures (heure
locale), ayant couvert les 1.550 kilomètres
de l'étape Karachi-Allahabad en 8 h. 30 de
vol.
Il convient de signaler que le capitaine
Challe est en avance de vingt-quatre heures
sur l'horaire qu'il s'était fixé.
Parallèlement à la belle envolée de Costes
et de Le Brix, Challe et Rapin poursuivent
leur raid avec une précision admirable.
Si l'on compare ce raid Paris-Indochine à
celui qu'effectua Pelletier-Doisy, on verra
que Challe et Rapin ont pris quelque avance
sur Pivolo. Ce dernier, en effet, s'était ar-
rêté à Karachi pour reviser son appareil.
Challe au contraire vient de poursuivre fa
route pour atterrir à Allahabad hier après-
midi.
La route des Indes s'avère donc comme
la plus favoiable pour une liaison entre la.
métropole et l'Extrême-Orient. Il est à
souhaiter qu'elle donne naissance à un ser-
vice régulier.
Quoi qu'il en soit, aussi bien en A.O.F.
qu'aux Indes, les avions et les moteurs fran-
çais que l'on ne conçut pas spécialement pour
des régions à la température surchauffée s'a-
vèrent doués de -qualités exceptionnelles.
Légion d'honneur
Ministère du Commerce et l'Industrie
Sont promus ou nommés:
Officiers.. - MM. Edouard Champion, libraire édi-
teur. à Paris ; C.-J. Genoux, rédacteur en chef de la
Journée industrielle ; Jules Jeannin, directeur de la
Banque Populaire de Ckrmont-Ferrand ; Georges
Meyer, industriel à Paris ; Auguste Sabatier, négo-
ciant à Paris.
Chevaliers. - MM. Emile Bernheim, négociant à
Paris: Louis Daniel. vice-p-ésident de TA.?sociatiou
L'es négociants et industriels de Nice ; Ernest Fleury,
sous-chef de bureau au ministère du Commerce :
Krné Pellier, conseiller du commerce extérieur au
,M'ans ; Francis Snlabert, conseiller du commerce
extérieur ; Paul Sarchi, associé d'agent de change ;
Paul Vonland, administrateur de la Banque populaire
de Vaucluse.
Les autres raids
et leurs fortunes diverses
Paris et Bougault
sont recueillis en mer
Le commandant Paris; qui était parti de
l'étang de Berre, à destination de Beyrouth,
le II octobre dernier, en compagnie de l'of-
ficier des équipages Bougault et du second
maître Sacquet, était arrivé le 15 octobre.
- Le retour a été moins favorisé. Ayant
quitté la Syrie à destination du port de la
Sude, dans l'île de Crète, l'hydravion a
dépassé ce but d'étape et a été trouvé, flot-
tant à la dérive, au large de Naples, à en-
viron 6 kilomètres du port italien.
Le paquebot allemand Ramses; qui dé-
couvrit l'appareil en détresse, prit à son
bord les trois hommes et avertit les autorités
napolitaines par sans-fil. Un remorqueur fut
envoyé à leur rencontre, prit à bord les
aviateurs et remorqua l'hydravion à l'aéro-
port Nisida.
Le Ramses a poursuivi sa route.
Mme Frances Wilson Grayson
prend le départ
et fait demi-tour
New-York, 17 octobre. — Le Dawn, piloté
par Wilner Stultz, ayant à bord miss Fran-
ces Wilson Grayson et le mécanicien Golds-
borough, a quitté l'aérodrome- de Old-Or-
chard ce matin, à 9 h. 30 (14 h. 30, heure de
Paris), à destination de l'Europe.
La nièce de feu le président Wilson es-
pérait atteindre Copenhague d'une seule
traite. Un quart d'heure plus tard l'appa-
reil, qui avait fait demi-tour venait se po-
ser sur le terrain du départ.
On ignore encore les raisons de cette volte-
face.
Le retour de l'avion « Dawn a
Londres, 17 octobre. - On mande d'Old
Orchard (Maine) à l'Agence Reuter :
L'avion Dawn ayant à bord Mrs Graysoh
et ses deux compagnons, a. pris son vol ce
matin à 9 h. 33 (heure de New-York) pour
son raid transatlantique. Le pilote ne pou-
vant réussir à atteindre une altitude suffi-
sante, "a ramené l'avion à son point de dé-
part. Les aviateurs ont déclaré qu'ils avaient
ité obligés de revenir par suite d'un équili-
bre défectueux de leur appareil.
UN EXPLOIT DU COWBOY AVIATEUR WARREN
A Los Angeles, soifs un pont de 6 mètres de haut, a la vitesse de 150 kilomètres à
Vheure, tel est l'exploit que vient de réussir Vaviateur cowboy Warren. Il a été obligé
d'accomplir sa prouesse à cette vitesse par suite d'un rideau d'arbres qui se trouvait à
70 mètres du pont. Sur le pont se tenait sa fiancée, un drapeau américain à la main.
(Photo Wide World)
AUX ASSISES
Le procès ukrainien
Le tailleur Schwartzbard
qui tua fHetman Petlura
comparaît aujourd'hui
devant le jury
C'est aujourd'hui que le jury parisien —
qui siégera durant quinze jours — commen-
cera à entendre les premiers éléments d'une
affaire qui fit grand bruit.
Le 25 mai 1926, à l'angle de la rue Ra-
cine et du boulevard Saint-Michel, un hom-
me frappé de plusieurs balles s'effondrait.
Le meurtrier était arrêté sans résistance.
La victime était un citoyen ukrainien,
l'hetman Petlura, que ses qualités de chef
avait fait arriver au pouvoir suprême du pe-
tit pays qui, en 1918, luttait de toutes ses
forces contre les Soviets. Depuis octobre 1924
l'hetman Petlura demeurait à Paris.
L'assasin était l'israélite Samuel Schwartz-
bard, qui, élevé en Ukraine, puis glorieux
combattant en France, reprochait à l'hetman
d'être l'auteur responsable des atroces « po-
groms » qui, après la chute de Kerensky,
désolèrent diverses parties de l'ancien em-
pire russe et notamment l'Ukraine.
Or, il semble que Petlura — s'il faut en
croire la série d'ordres du jour qui flétrirent
de tels actes — doit être tenu à l'écart de
ces lamentables exécutions. Il constitua mê-
me un corps d'inspecteurs gouvernementaux
munis de pleins pouvoirs pour châtier les
coupables. Parmi ces derniers, se trouvaient
d'ailleurs de nombreux israélites.
La préméditation de Schwartzbard est
nette. Il « filait » sa victime depuis 1925 et
l'exécuta à son heure. Il déclare même qu'il
expédia à sa femme, sitôt le crime commis,
un télégramme annonçant que « justice était
faite ». Malheureusement, le timbre de dé-
part porte 14 h. 35. Schwartzbard avait été
anêté à 14 h. 15. Est-ce une erreur de îa
poste ? Le meurtrier eut-il des complices ?
Les débats nous l'apprendront.
Un suicide mystérieux à Budapest
La fille de l'archimillionnaire et grand
industriel Zekelé s'est pendue dans sa cham-
bre, à une portière, sans que l'on puisse
connaître encore, les mobiles de son acte de
désespoir.
Mlle Zekelé était rentrée hier soir d'un
bal de famille* donné chez des amis et
n'avait rien laissé paraître de ses intentions.
On a seulement trouvé dans sa chambre
une. édition d'un journal du soir relatant
le suicide d'une doctoresse de la ville.
Mlle Zekelé était âgée de vingt ans.
Jeux olympiques
Voici la nouvelle affiche des proche*
1 eux Olympiques qui se dérouleront l'an P'I
chain à Amsterdam. Le pedestrian court •'
fameuse épreuve du « Marathon ». Au lot
s'aperçoivent les tribunes et la grande toll
dite de Marathon dont Comœdia a dollo
avant-hier une vue générale et précise.
***##*#*#**#**#******##♦**#*
Nouveaux incidents
à la frontière Italo-Suisse
Bellinzone, 17 octobre. — Il y a quelqll
jours, un Tessinois qui travaillait à la fro
tière italienne, sur le territoire suisse, a é
arrêté et conduit à Sainte-Marie-Majeure, Ê
deux militaires fascistes. Il n'a été relâ^
que le lendemain.
Le gouvernement helvétique a fait &
des représentations à Rome.
>
A l'Elysée
Le Président de la République a re5
hier après-midi M. Enckell, ministre de F*
lande, lui a remis ses lettres derappe
Revue de la Presse
Impôt sur le capital ?
De M. Jacques Bainville dans Le Petit
Parisien - cette opinion au sujet de l'impôt
sur le capital:
Par malheur, l'expérience prouve plusieurs choses :
d'abord que l'impôt sur le capital ne termine rien
et qu'il appelle des amputations de plus en plus
étendues ; ensuite qu'il ne peut être qu'un impôt
payable par annuités et non c'un seul coup, car on
ne liquide pas des maisons, des terres, des Usinée,
des fonds de commerce en masse et en quelques se-
maines. L'impôt sur le capital devient donc fata-
lement un super-impôt sur le revenu. Enfin, ce qui
est pis, la «eule menace de l'impôt sur le capital
suffit à c:..étruire la confiance et à déterminer l'émi-
gration des capitaux. Nous serions ainsi ramenés au
point où nous en étions lorsque notre relèvement
financier a commencé. Ce sont de ces phénomènes
auxquels on ne RCjltrien. On les constate seule-
ment -
Il faut remanier l'O.N.M.
De M. J. Ricaid, dans L'Echo de Paris,
ces souhaits sur une réforme nécessaire de
la météorologie française:
Pour excuser les lacunes et les erreurs qu'on relève
trop souvent dans les publications météorologiques
françaises, on invoque comme circonstance atté-
nuante la mauvaise position géographique de notre
pays, qui a devant lui le vide immense de l'Atlan-
tique, où règne l'inconnu. Peut-être l'excuse est-elle
fondée, tout au moins en partie, mais il est surtout
à en déduire que c'est une obligation ce plus de
suppléer à cette cause d'infériorité par une organisa-
tion mieux conçue dans la métropole et dans nos
colonies.
En plus de l'Office national, émettant des prévi-
sions destinées à toutes tes branches de l'activité
française (et que chacun doit interpréter suivant ces
notions météorologiques que bien peu possèdent),
il nous faut des stations régionales convenablement
équipées, qui compléteraient les prévisions générales
du Service centrât, et les adapteraient aux besoins
professionnels des principales catégories d'usagers de
leur circonscription.
Il nous faut aussi articuler ensemble, par un dis-
positif bien approprié, les divers services ministériels
et l'Office national. Ici, où il s'agit ce pénétrer de
grands secrets de la nature, le petit jeu de cache-
cache entre les bureaux cet d'une puérilité déce-
vante. Enfin, il faut établir des relations systémati.
ques entre les services officiels et les grancjs grou-
pements .scientifiques et corporatifs intéressés, dans
un but de documentation réciproque.
Le Français ne va plus en Italie.
Détachons de l'article de M. Georges Mai-
tin, dans Ls Petit Journal, ces quelques li-
gnes suivantes :
Quoi qu'il en soit, les guidas et autres etcerorii
polyglottes qui harcèlent les étrangers aux abords
du Vatican et de tous les autres monuments de Rome
n'ont pas deux méthodes. Un groupe de touristes
parse : ils lui adressent d'abord la parole en alle-
manu. S'ils ne sont pas compris, ils ont recours à
l'anglais. Et ce n'est qu'en dernier lieu, avec une
surprise visible, que, si l'on reste muet. ils se men-
Lent à parler français.
Cela vous indique avec une suffisante netteté hIJ.
vanèt queues proportions les différentes nations :
Allérnagne, Angleterre et Etats-Unis, France enfin,
sont représentées parmi les visiteurs de Rome et do
l'Italie en général.
Echanges universi
M. Paul Saurin, président de l'Associa
général des étudiants algériens, lance da
Le Journal, un appel d'interpénétration
ses camarades de France:
Il faut que la jeunesse universitaire de FrO
nous rende visite, vive un peu avec nous sur il
sol. Elle y trouvera la plus belle des leçons 'Ji"
choses. Elle y verra ce que notre pays a su f® p
en moins de cent années, c'un sol spléndide,
ruiné, ravagé par quatorze siècles d'anarchie et i
tyrannie, de misère et d'insécurité, de désesroif
d'errance.
Elle y verra qu'ayant vaincu la guerre, la faml
les épidémies, fertilisé la terre, doté le pave
voies ferrées et de routes, la France, ne tenant P
encore sa tache pour achevée, s'efforce par rll re" ï
sance du travail au foyer et l'éducation de l'illd
gène, de régénérer celui-ci en lui redonnant le go;
Ub la terre et eu labeur artisanal que leterne
menace des lendemains lui avait fait perdre..
Il faut, en échange, que nos camarades algérl p
apprennent, dans la mère patrie, au contact Prenî,i-
de nos.vieilles cités, de nos campagnes, de nos
lieux intellectuels de Paris et ce province, toill
que quatorze siècles d'esprit, de génie artistiatif, Ir
téraire et social, de force créatrice, peuvent appte
dre à une population jeune et récemment fortJP
d'éléments si divers. Il faut, en un mot, que les
et lés autres apprennent à mieux connaître, partJ
à mieux aimer, la plus grande France.
Le discours de Bar-le-pd"
Lokal Anseiger (de Berlin), nationalisa
La rhétorique de M. Poincaré est trop connue pO'"
que son discours d'hier puisse surprendre erso
Comme nous n'admettons pas facilement le 311
d intelligence et ce bon sens chez un ministre r JI
sident français, on n'est vraiment pas en peine a
relever ses déclarations incendiaires (sic) mot oëi
mot.
Mais nous pouvons nous résumer en disant 110
l'esprit de Locarno marche, mais en arrière et j
une telle rapidité, qu'on ne peut plus découvrit,
l'horizon, même avec les plus roses lunettes de JI
nève, les franges argentées dunt parlait un joUr ji
docteur Stresemann.
Notre situation financière
est jugée favorablement en Angletetf,
Dans une étude sur les ressources financières od
la France, le Financial Times écrit qu'en te
compte des deux milliards que ce paye recevra er
conformité du plan 'Dawes, le surplus des paient
au compte international devra être de 110.000.000
livres sterling pour l'année en cours. Cette so 0'
pourra être employée à développer l'industrie ff3
çaise ou bien être placée à l'étranger. * j(
Le Financial Times observe incidemment que I!'
France est en posture de devenir, après les Etoi,
Unis, la plus grande nation exportatrice de cupitatlJI
Il ajoute qu'il n'y a aucune raison de douter ¡J
l'habileté des financiers et des hommes politiao0
français à pour~uii~re l'ceii~,re qu'ils ont comnle ,
français à poursuivre ropuvre qu'ils ont
cée. D'autres part, la stabilisation du franc n'a fj,
affaibli sérieusement l'industrie française, mais J
marché intérieur de la France ayant atteint iiiie j
riode de saturation passagère, un ajustement Il
conditions nouvelles est nécessaire.
.-/
La température
Temps variable, généralement nuageux, avec qrJtl-
ques éclaircies. Vent Nord-Nord-Est.
FEUILLETON DE « COMŒDIA » — 73 -
LA TOUR DE NESLE
par HENRY DEMESSE
LXXVI
PERFIDES INSINUATIONS
(Suite)
Marguerite, de plus en plus intéressée par
jcëtte conversation. demanda:
- Cette preuve. en quoi consiste-t-elle?
Le prince répondit:
— La voici.
Charles de Valois tira, de sa poche, un par-
chemin. qu'il montra à Marguerite.
Elle reconnut l'écriture du roi. son époux.
- Lisez!. fit le prince.
LXXVII
* LA MISSIVE DU ROI
.La régente lut les lignes suivantes:
« l'ai reçu votre envoyé., qui m'a remis
« votre missive et les figurines, à mon ima-
« ge, que vous avez saisies chez Marigny.
« je vous sais un gré infini de votre sol-
« licitude.
et Faites connaître, à la reine régente, tous
« les détails relatifs aux découvertes de vos
« agents.
« La régente prendra, à son gré, toutes les
« mesures qu'elle, croira devoir. prendre,
« quelles qu'elles soient, pour sévir, avec
« toute la rigueur nécessaire, en mon lieu
k et place, contre le félon.
« Tous les actes qu'elle croira devoir ac-
« complir, dans l'intérêt de l'Etat, seront
« approuvés, pleinement, par moi.
« Il importe qu'elle le sache.
« Dites-lui, de même, que, avant-hier, j'ai
« reçu, de Marigny, un envoyé, porteur
« d'une missive, par laquelle le ministre,
« fort méchamment, m'a fait savoir que l'on
« jase, plus que jamais, à la Cour, sur les
« amours de la reine et de messire Gaultier
« d'Aulnay.
« Il faut qu'elle sache, aussi, que Mari-
« gny, reprenant ce projet qu'il avait sou-
« mis, jadis, au défunt roi, mon père re-
in gretté, me propose — dans cette même
« missive qu'il m'a adressée — de deman-
cc der, au pape, la rupture de mon mariage
u avec elle, sous prétexte qu'elle ne m'a
» pas donné d'héritier. et de reprendre les
u pourparlers entamés, jadis, pour mon ma-
il riage avec Clémence de Hongrie, dont la
« dot, considérable, serait versée, pour le
« plus grand intérêt du trône, dans le Tré-
cc sor royal appauvri.
« Je vous remercie, encore, de tout ce que
« vous avez fait pour moi, et je prie le Dieu
« tout-puissant qu'il vous ail en sa très
« sainte garde.
.« Louis. n
LXXVIII
REINE
.Charles de Valois avait observé Margue-
rite, pendant qu'elle lisait fort attentivement,
la missive du roi.
Si maîtresse d'elle qu'elle fût, elle se trou-
bla lorsqu'elle lut le passage de l'écrit de son
époux où il était question de ses amours
avec messire Gaultier d'Aulnay.
Elle se troubla, plus encore, quand elle lut
l'autre passage de la missive se rapportant
au projet, jadis ébauché, de la rupture de
son mariage avec Louis X, à qui l'on avait
offert d'épouser Clémence de Hongrie.
Le prince s'en aperçut.
Cela le rendit tout joyeux.
- J'ai cru devoir communiquer cette mis-
sive à Votre Majesté. dit-il. Il m'à sem-
blé qu'elle l'éclairerait, de manière parfaite,
sur les-désirs secrets du roi.
La reine, ayant réfléchi un moment, ré-
pondit :
— Le roi doit être convaincu que messire
Gaultier d'Aulnay n'est pas mon amant. Il
est le plus féal serviteur de la reine. qui
n'est pas femme. à oublier ses devoirs !.
Le roi, je le sais, a fait bonne justice de
cette odieuse calomnie, qui me poursuit.
et que l'on se 'plaît à répandre, sur mon
compte, dans un but qu'il est facile d'entre-
voir.
« .Quant à me répudier, moi, Margue-
rite de Bourgogne ?. Autre affaire I. On
ne répudie pas une femme, sans prétextes !.
Surtout une reine!. Je saurais me défen-
dre!. Il faut qu'on le sache!. Je n'ai pas
donné d'héritier au trône, c'est vrai. Mais
je suis jeune. Je puis avoir des enfants.
Oui, oui, je mé défendrais!. »
Elle s'était levée, en proie a. une surexci-
tation excessive. -
Elle marchait, à grands pas, dans la cham-
bre. très belle en sa colère.
— Lâcheté!. reprit-elle.
Elle regarda Charles de Valois bien en
face.
— Que vous êtes lâches, vous autres hom-
mes !. s'écria-t-ell*>"
Elle ne finissait plus.
Elle avait perdu toute retenue. toute con-
trainte.
Elle obéissait à sa nature violente, ardente,
passionnée.
— Oui, oui, vous êtes lâches!. poursui-
vit-elle. d'une voix vibrante, tour à tour
iionique et farouche. Enguerrand de Ma-
rigny vous fait peur!. Il est à demi tombé,
et, dans cette posture,, il vous effraie en-
core!. Vous tremblez qu'il ne se relève,
tout à coup, et qu'il ne vous écrase !. Il en
est capable !.- C'est, un homme !. Vous
n'êtes que des chiffes!. Il veut, lui !. Il
ose !. II agit !. Vous. vous causez !.
Seul, l'homme qui veut, et qui agit,
compte !.
<( .Ce qui a fait, de tout temps, la force
de Marigny, c'est qu'il a voulu, fermement,
et qu'il a agi, avec audace et vigueur !.
Ce qui fait votre faiblesse, c'est que vous
formez des projets sans nombre que vous
les élaborez, longuement, en des conciliabu-
les ou votre énergie s'émousse. et que per-
sonne d'entre vous ne se décide à mettre en
oeuvre les susdits projets. Vous n'êtes que
des rêveurs, veules et couards !. »
Le prince, sans trouble, la laissait dire.
Il attendait que sa colère fût tombée.
Il attendait qu'elle conclût.
Selon lui, cette conclusion serait selon ses
vues.
Marguente reprit :
-:. Oui, oui, couards et veules !. Dire
que, depuisia mort du roi défunt, vous n'a-
vez Pas ose, encore., attaquer, en face, cet
homme. alors que vous pouviez l'abattre,
d'un seul geste!. Tous!. Rois, princes,
pape, hauts seigneurs, dignitaires ecclésias-
tiques. vous le haïssez!. Tous, vous rê-
vez de le voir accroché au gibet de Mont-
faucon, qu'il a fait ériger!. Et aucun de
vous n'a le courage de lui mettre la main
sur l'épaule !.
« .Vous êtes tout-puissants, riches !.
Vous disposez de toutes les forces du royau-
me et de la chrétienté !. Vous portez des
couronnes royales, des tiares, des sceptres,
des mains de justice. Vous avez des
épées!. Et, du haut de vos trônes. du
haut du siège pontifical, vous n'avez pas
l'audace de donner un ordre contre un
homme!.. Et quel homme!
— Pour abattre le colosse. quels moyens
employez-vous?. Des moyens piteux, en
vérité !. Vous vous amusez de ces « che
valiers ès lois », comme vous dites, entre
vous, plaisamment. de ces légistes. de
ces scribes. qui avaient pris, sous le der-
nier règne, tant d'empire sur le roi Philip.
pe IV, mon beau-père. Vous les accusez de
n'être adroits que par des textes. Vous leur
reprochez de n'agir que par des arguties, des
fraudes, des finauderies. Mais vous êtes
plus qu'eux encore, vous, chevaliers. vous
qui portez l'épée, la chaîne et les éperons
d'or — rusés, finauds, prêts à toutes les ar-
guties. Oui, vos moyens sont piteux.
« Vous vous réunissez pour piouver que
Marigny a dilapidé le Trésor public. Et
quand vous l'avez convaincu de concussion.
vous le laissez libre !. Il a suffi qu'il ré-
ponde à vos attaques avec hauteur et dé-
dain, pour que la ligue organisée contre lui
se disperse, affolée!.
Et Marguerite, sarcastique. avant ricané,
ajouta :
— Non. ce n'est rien que tout cela !.
Vous accusez Marigny, par devant le roi,
de ces choses niaises. vous. prince!.
Vous. Charles de Valois!. et le roi. le
h el
maître. non moins que vous haineux. j
non moins que vous pusillanime.. le !flli
n'osant, pas plus que vous, frapper ce jl
qui le gêne. le roi, preux chevalier, se °
qu'il serait beau que l'œuvre tant soub r'
tée, et qu'il ne veut pas accomplir, par co
dise. tût accomplie par une femme !<•,' (
« Alors, il vous envcie la missive À
vous m'avez apportée, monseigneur..
« Il se dit que vous me la montre1']
cette-missive. dans laquelle il est démontet
que Marigny m'attaque - et peut-être est* 1
faux, peut-être cela fut-il inventé par le l'
pour les besoins de sa cause ?. fJ1
« Il se dit que ma haine pour Maflg
s'en accroîtra. J1'
« 11 se dit que, touchée, je ne pard'oPl
nerai pas. au ministre, de m'avcir caIo
niée.
« Ah! Il se soucie bien, le roi, que 1it
des amants. pourvu que je le laisse, (
paix, jouir de ses maîtresses!. Car si j * a-
lui ai pas donné d'héritier du trône - dé'
le démontrerai, au besoin — c'est qu'il
laisse la reine pour les innombrables fille
folles qu'il traîne à sa suite 1
« Et je conclus : *^
« Vous donnerai-je l'ordre — moi,.,
gente du royaume — d'arrêter messire il
guerrand de Marigny — ce que vous sou g,
tez fort, n'est-ce pas — ce qui, selon VO ef,
me rendrait populaire, et ferait honof
grandement, mon nom, par de vant la
térité — ainsi que vous l'avez insinué, t0.)
à l'heure, pensant qu'il y avait, là, de q
flatter mon orgueil !. j t
« Donnerai-je cette joie, au roi, de fJtr
débarrasser — moi, femme - d'un enQÍl
mi auquel il n'ose pas s'attaquer — lui. roil
« Je ne sais !
« je veux y ré flécl-lir
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