Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-06-17
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 juin 1928 17 juin 1928
Description : 1928/06/17 (A22,N5641). 1928/06/17 (A22,N5641).
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/06/2015
COMŒDIA — Dimanche i7 Juin 192» 3
Les délibérations du Congrès de Tours
Vers une Confédération générale du Spectacle :
te 8* Congrès du Spectacle qui s'est
tenu à Tours les 1 l, 12, 13 et 14 juin,
a. été marqué par d'importantes déci-
dons et d'utiles débats. Organisé com-
ue chaque année par la Fédération
générale des associations des directeurs
de spectacle de province, que préside
M. G. Mauret-Lafage, il réunirait
~M de ceux cents congressistes, ap-
Pafrtc-n»nt aux diverses catégories du
Spectacle depuis les scènes lyiiques
Jusqu'aux plus humbles cinémas. On
fut ainsi se faire une idée exacte des
besoins de nos théâtres.
Il importe tout de suite de féliciter
Il. Bouvet, directeur de l'Alhambra de
Tours, qui avait été chargé de l'orga-
nisation- matérielle du Congrès et s'en
Acquitta fort adroitement.
L'ouverture du Congrès.
, Le Congrès s'ouvrit le 11, au Palais
du Commerce, sous la présidence de
^1. Oscar Dufrenne, président de la
Chambre syndicale des music-halls de
France, qui, après avoir excusé M.
Alphonse Franck, retenu à Paris, don-
na la parole à M. Mauret-Lafage.
M. Mauret-Lafage lut le rapport mo-
ral de l'année. Ce fut la liste des
améliorations obtenues : le décret
herriot qui permet l'établissement d'un
Statut du cinéma et celui du contin-
gentement des films étrangers ; la
campagne de M. Castelbon de Baux-
postes qui a fait avancer le moment
t.lù les 'éditeurs traiteront plus humai-
bernent les directeurs ; une sensible
Diminution du taux de la taxe muni-
cipale; l'accord de la Fédération avec
les directeurs de casinos ; l'adhésion
toe l'Association des directeurs de
i., Afrique du Nord. autant de succès.
La lettre aux députés.
Puis, M. Mauret-Lafage donne les
précisions et ce sera la fin de son ex-
posé :
Je dois souligner que les élections législa-
tives dernières, grâce à la campagne entre-
prise .par la Fédération auprès des candidats,
Sous permettent d'envisager une législation
fus équitable en ce qui concerne le Spec-
tacle. Comme vous le savez, nous avons en-
voyé à tous les candidats, sur tout le terri-
toire, des lettres accompagnées de notre
cahier de revendications. Noue avons eu le
plaisir de constater que, parmi les élus, se
trouve un nombre important de ceux qui
jjpus ont répondu. Nous sommes heureux de
~cr éleciion, car nous savons que nous pou-
vons compter sur eux pour les choses justes.
Çes députés, séparés par ces idées, sont capa-
ble de consentir quelques sacrifices et sauront
fc* mettre' d'accord, nous en sommes persua-
l sur le principe de la défense du Spec-
«cie, qui n'a rien à voir dans les luttes poli-
tiques des partis.
Que l'union qui semble s'affermir de jour
®n jour soit définitivement scellée en ce hui-
tième Congrès. Que tous, sur des accords bien
précis, nous joignions nos efforts, travaillant
sur un front unique et guidés par une direc-
tion unique.
Eludions toutes les questions sérieusement,
discutons sans acrimonie et n'ayons qu'un
Seul but : la défense c-e nos intérêts com-
muns : Cinéma, Théâtre, Music-Hall, et le
triomphe de nos justes revendications. Que
notre grande famille du Spectacle puisse voir
régner entre tous ses membres une uniop
indéfectible qui constituera notre force. Son
gez au fameux Vœ Soli des Latins : « Mal-
heur à l'homme seul 1 » Il est de circons-
tance plus que jamais à l'époque actuelle.
Tant que nous somme* restes isolés, quel a
été notre sort ?. Depuis que nos groupe-
ments ont pris naissance, vous avez pu vous
tendre compte que ces améliorations se sont
succédé petit à petit.
Au travail donc 1 Marchons la main dans
la main, tous unis, sou? cette bannière de la
ConMfiérntion Nationale du Spectacle, qui
assurera l'essor définitif de notre grande, belle
et puissante industrie, dans l'ordre, le tra-
vail, la justice et l'équité 1
La confédération nationale
des directeurs.
La grande nouvelle, en effet, celle
qui domine tout le Congrès de Tours,
c'est l'entente entre les directeurs pa-
risiens et les directeurs de province.
Il y avait une Fédération des direc-
teurs de province, il n'y avait pas
encore une Fédération des directeurs
parisiens. Celle-ci sera bientôt fondée
et de leur accord naîtra la Confédéra-
tion nationale qui groupera en un seul
faisceau les directeurs de France.
Au nom des directeurs de la capi-
tale, M. Max Maurey, président de
leur Association et MM. Deval, Oul-
mana et Trébor sont venus à Tours
en donner l'assurance à leurs collègues
provinciaux.
Nous avons assisté, le 13, à la con.
versation privée que la délégation pa-
risienne eut immédiatement avec MM.
Mauret-Lafage, Dufrenne, Max, Bré-
zillon, Hellie, Moncharmont. Il en
!sortit sur-le-champ un programme suc-
cinct de revendications communes qui
prouvait à quel point la Confédération
était une nécessité.
Ce sera demain, devant l'Etat, les
Sociétés d'auteurs et l'Union des ar-
tistes, l'une des grandes forces du spec-
tacle. Réunissant tous les intéressés
par catégories régionales, elle aura la
possibilité de porter aux instants de
danger toute sa puissance aux postes
menacés. C'est un avantage magmii-
que pour les directeurs.
Les travaux du Congrès.
Dès le lendemain, le Congrès se sé-
para en deux commissions :
a) Théâtres, music-halls, tournées,
casinos;
h)* Cinémas.
Ces deux commissions examinèrent
'de multiples rapports durant de lon-
gues séances, coupées de réunions plé-
Hières.
Nous tentons ici d'en dégager l'es-
sentiel.
Cinéma.
On trouvera, sous la plume auto-
risée des rédacteurs de Ciné-Comoedia,
que complète une édition corporative
quotidienne, les renseignements sur
cette partie du Congrès. A la veille
de nouvelles décisions, autour du dé-
Cret Herriot, les directeurs de cinéma
durent surtout à examiner les clauses
du contrat-type pour les locations de
films. Les autres questions étaient
commune» avec (elles de la Commis-
sion des théâtres.
De ces questions nous parlerons à
Part. Enregistrons d'abors les princi-
paux vœux du Congrès.
Les principaux vœux du Congrès.
Les directeurs demandent :
lo Qu'en dehors des dates fixées par les
traditions ou les usages locaux, les munici-
palités s'opposent à ce que les cirques et éta-
blissements forains viennent concurrencer
les spectacles sédentaires de la localité ;
a0 Que durant leur séjoar dans les villes,
ll's établissements forains et les cirques soient
t" ujoiii-s soumis aux mêmes charges que les
directeurs de spectacles de la ville ;
30 Qu'aucun abonnement, aucun forfait,
0,'cune dérogation ne leur soient consentis
*"Us quelque prétexte que ce soit, tant de
j? Part de l'Etat que de la commune ou de
Assistance publique ;
Une démarche sera faite auprès du minis-
i,, de l'iritérieur afiri. d ohtenir, en raison
*}," 111 contribution du spectacle au ludgel de
Assistance publique, la nomination dans cha-
:!Ie département de directeurs de spectacles
Qns les Comités du Bureau de bienfaisance.
*
★ *
1-es directeurs demandent que la circulaire
jemcnceau concernant la moralité des calés-
e IIlntants soit rigoweusement appliquée.
'*'t terminant leurs travaux, les congressistes
t adrzsxé à l'unanimité Içurs chaleureuses
Wicitations em jnuBÂGyialitë* mi accordent
des subtentions aux thédireg et plus particu-
lièrement à celles qui, se rendant compte
des grandes difficultés de l'exploitation théd.
trale, n'ont pas hésité à diminuer leurs taxes
ou même à les supprimer complètement.
Le Congrès demande - aux pouvoirs publics
que, dans toutes les Commissions officielles
existantes intéressant le sDectacle, un direc-
leur de spectacle fasse nartie de droit desdites
Commissions.
Une propagande intense auprès des Congrès
des municipalités, à n'importe quel parti,
politique qu'elles appartiennent, sera menée
afin d'obtenir la suppression du droit des
oauvres.
Des démarches seront faites en collabora-
tion avec le groupe extra-parlementaire du
spectacle pour que l'industrie du spectacle
soit représentée par catégorie spéciale au
Congrès supérieur du travail
Des protestations nouvelles seront formu-
lées contre les taxes exceptionnelles qui frap-
pent le spectacle et le placent dans une situa-
tion des plus difficiles. Mais, tenant compte
des difficultés budgétaires actuelles. les direc-
teurs se contenteraient d'un allégement immé-
diat qui pourrait être un abattement de 5o 0/0
sur la taxe d'Etat pour tout le spectacle de
France.
Les directeurs demanderont des avantages
aux Sociétés d'auteur pour les directions affi-
liées à la Confédération.
Des démarches seront faites pour obtenir
une réduction des droits sur les affiches.
Hâtivement votées, les nouvelles taxes ont
dévoré l'impôt ; c'est ainsi que depuis le 3
août 1026, date du vole, à maintenant, la
diminution des commandes est partout si-
gnalée.
Nous reparlerons de cette question.
La carte rouge sera demandée pour les
directeurs de province de passage à Paris.
Les directeurs de tournée demandent à
l'Union des artistes et à la Société des auteurs
de reviser le règlement qui les oblige à être
solidaires les uns des autres pour des tour-
nées défaillantes, aucun contrôle sérieux
n'étant exercé sur les tournées qui n'em-
ploient pas des adhérents de l'Union.
En ce qui concerne les mutuelles, il est,
émis le vœu qu'un organe centralisateur
assure leur plein, accord.
Les directeurs se sont engagés à demander
aux pouvoirs publics et aux chemins de fer
d'étudier à nouveau la question des a tour-
nées ». Deux démarches seront faites énaZe"
ment pour obtenir de nouvelles réductions
sur le prix des voyages en mer.
La taxe d'apprentissage fil l'objet d'une
longue discussion. Des démarches seront faites
pour obtenir que le montant de celte taxe
qui atteint 4 millions de francs pour la pro-
vince, soit reversée en partie à une caisse
administrée par des directeurs et destinée à
créer des écoles d'apprentissage et à aider
celles existantes.
Les directeurs ont également décidé :
IODe continuer le versement de 5 0/0 sur
l'économie réalisée par le 5o 0/0 de la détaxa-
tion de la taxe d'Etat ;
20 D'obtenir de tous les directeurs de spec-
tacle de province. avant toutes démarches,
leur signature les engageant à verser 5 0/0
sur toutes les économies qu'ils lUIront réoli-
sées grâce à l'action future de la Fédération
de province.
En ce qui concerne la T.S.F.. les directeurs
n'ont pas eu de peine à se mettre d'accord
sur trois points :
i8 La T.S.F., * qui est un nouveau mode
d'expression d'art, n'a pas à prospérer aux
dépens du théâtre ;
20 Aucune clause dans les rahiers des cher
ges tendant à exiger des scènes subvention
nées la gratuité des émissions, ne sera admise
par les directeurs ;
3? Les directeurs demanderont à FEtai
d'être représentés au sein de la Commission
interministérielle de T.S.F.
Un - journal corporatif sera créé pour tenir
les directeurs au courant des travaux de la
future Confédération. Il ne sera va.* vendu au
public.
La journée des Artistes
Tous les ans, le comité intersocial
de la Journée des Artistes organise
dans tous les théâtres de France* la
vente des petits sabots de Noël. Le
produit de cette vente, qui n'est qu'une
quête déguisée mais dont personne ne
se plaint, sert à alimenter diverses
caisses de secours. Désormais, son or-
ganisation sera changée. Dix pour cent
des sommes recueillies en province
iront aux Mutuelles dirigées par les
directeurs de province ; dix pour cent
des sommes recueillies à Paris iront
aux œuvres d'assistance organisées par
les directeurs parisiens. Rien n'a été
décidé en ce qui concerne les directeurs
parisiens, mais nous croyons savoir
que notre information n'est pas pré-
maturée ; elle devance simplement une
démarche que M. Blondin, président
de la Journée des Artistes, a prévue
et à laquelle il devra souscrire.
D'aucuns penseront que cet argent
sera pris sur des recettes qui assurent
la vie d'oeuvres multiples et utiles.
Nous en avons fait la remarque à M.
Mauret-Lafarge. Il nous a répondu:
- L'an dernier, la Journée des Ar-
tistes a rapporté aux œuvres des artis-
tes 1.212.000 francs. Du jour où les di-
recteurs sauront que, sur la somme ob-
tenue,,100 0 doivent aller à leurs œu-
vres mutualistes, ce n'est pas un mil-
lion mais deux que rapportera la Jour-
nee,. car notre entente avec les direc-
teurs de cinéma nous permettra d'aller
vendre des petits sabots crans toutes les
salles et notre intérêt sera d'organiser
la vente dans les meilleures condi-
tions possibles.
Nous parlerons plus loin de l'orga-
nisation mutualiste chez les directeurs
et on comprendra parfaitement la de-
mande des directeurs.
Le placement paritaire
La question du placement des artis-
tes devait occuper deux séances qui
furent particulièrement agitées. Leur
résumé tient en peu de mots: l'Etat
a-t-il le droit, oui ou non, de se subs-
tituer aux agences?
On le sait, ce n'est plus aux artistes
mais au directeurs qu'incombent dé-
sormais les frais du placement. D'au-
tre part, les Congressistes eurent à
donner leur opinion sur l'Agence pari-
taire du Spectacle que-représentait-M.
Touzat, directeur des bureaux de f la-
cement de la Seine.
Ici, il faut ouvrir des parenthèses-et
ne pas se payer de mots.
Naguère, les artistes losqu'ils con-
tractaient un engagement par les soins
d'une agence devaient à l'agence un
pourcentage sur le montant de leurs
appointements. Ils étaient le seul corps
de métier que la loi mettait hors du
régime commun puisque les frais de
placement sont depuis longtemps, dans
toutes les autres corporations, à la
charge des employeurs et non des em-
ployés. Comœdia, à plusieurs reprivis.
a, sous notre signature, demandé une
révision de la loi, mais nous avons
toujours pensé qu'il fallait traiter di-
versement des choses diverses et nous
n'avons jamais demandé qu'une lui
nouvelle fût votée sans que tous les in-
téressés eussent à dire leur mot.
C'est par surprise et presque sans
publicité que la nouvelle loi a été vor
tée. Il rn résulte que les directeurs
s'en plaignent. Pourquoi ? Mais pour
tcutes les raisons que nous n'avons
cessé d'expliquer ici. On ne place pas
en effet ua. artiste de music-hall comme
on place un artiste lyrique ou un co-
médien ; on ne place pas un artiste
comme on place un terrassier.
MM, Max et Moncharmont n'eurent
aucune peine à prouver qu'ils n'atten-
daient aucun changement die ila nou-
velle loi: « La nature des choses, dé-
clare spirituellement M. Moncharmont,
reprendra forcément le dessus. Tout
reprendra son aspect normal en dépit
des règlements ». ;
Et d'évoquer aussitôt la campagne
de Comœdia contre les agences clan-
destines. Car toute la question est là:
il faut qu'auteurs, acteurs et directeurs
se mettent d'accord pour exiger la fer-
meture des agences qui, so'(ls, le cou-
vert d'affaires théâtrales, ont un tout
autre but. Le leste est de la littéra-
ture.,
Nous enregistrons ce vœu et nous
frapperons, comme hier, au bon en-
droit, chaque fois que nous serons sûrs
d'avoir raison.
0 Reste la question du placement offi-
ciel. L'administration préfectorale a-t-
elle le droit (est-elle qualifiée?) pour
placer des artistes ? ,
La discussion se termina par un vote
de confiance en faveur de l'agence of-
ficielle.
La décentralisation théâtrale
par les casinos.
Nous publierons, bientôt, sur cette
question, les déclarations. de M. Pi-
quet, président du Syndicat des Casi-
nos autorisés de France.
Les mutuelles des directeurs.
Ayant commencé par donner l'exem.
pie en créant à Bordeaux des colonies
de vacances pour les enfants du spec-
tacle et une maison de retraite qui eft
en voie d'organisation, M. Mauret-La-
fage engagea les autres direèteurs à
instituer partout des caisses régionales.
Lil.le,Lyon, Marseille y ont déjà songé.
Les privilèges.
Dures et longues discussions, à ce
sujet. Un directeur a-t-il le droit
d'acheter certaines œuvres * pour ure
certaine durée ? MM. Messager, Lucien
Gleize et Bianchini qui représentaient
la Société des Auteurs; MM, Monchar-
mont. Max et Harpain eurent à répon-
dre à M. Boulet (Lille), qu'il s'agissait
là. d'une opération purement commer-
ciale dans laquelle la Société des Au-
teurs ne saurait intervenir, les auteurs
étant libres de leurs droits.
Le nouveau bureau.
Le nouveau bureau est ainsi com-
posé:
Président: M. Mauret-Lafage; vi-
ces-présidents : MM. Moncharmont,
Zeller, Leriche, Rasimi, Sirvey, Pi-
quet, Bouvet, Fougerat ; secrétaire gé-
néral: M. J. Elie ; secrétaire adjoint:
M. Capelle ; trésorier: M. Ciblai ; tré-
sorier adjoint: M. Moch.
Membres du bureau: Gabriel Du-
champs, Frady, Harpain, Kartal,
Grange, Miliebert, Osso, Cailhaves,
Paccart, Rachet, Santi, Forval, Max,
Mathieu, Dular, Delbergé, 'ÎJ eàn.
Le banquet
Le Congrès prit fin jeudi sur un
banquet présidé par M. Georges Ricou,
représentant M. Edouard Hèrnot. Près
dé deux cents personnes y assistaient,
parmi lesquelles MM. André Messager,
représentant la Société des autedrs, et
M. Mpreau, représentant la Sjocîété des
éditeurs et compositeurs, et les con-
gressistes, MM. Alphonse Franck, ar-
rivé la veille; Brézillon, Dufrenne,
Moncharmont, Delamerci, Caivailhès,
Hubert Genin, Bonnemoy, Gëorges
Zeller, Béai, Forval, Kartal, Max, Ri-
quet, Elie, Dulaar, Pàccord, Sirdey,
Grange,, Rasimi, Capello, ; Fôugeret,
Mathieu, Santi, Mauret-Lafage, Ci-
bial, G. Deschamps, Damestoy, Har-
pain," Caruso, Du Tant, Levayasseur,
Durand, Boulay, Morieux, Seine, Es-
carpe, Réveillât, Leriche, Moch, Déat,
F&raand Jean de Grassin, Dejob, Del-
bergi, Matton, de Norma, Bouvet, Lu-
cien Gleize, Bianchini, Kriéti André
Leneka, Çébrom, Tavom, Harley, etc.
M. Mauret-Lafage, Max Jvfaurey,
Louis Proust, député a Indrê-ét-Loire ;
Lucien Gleize, BréziIlon, Louis Auber,
Franck,, Chataignier, Timmory, Piquet
et Ricou prirent tour à tour. la parole
dans une atmosphère d'entente et de
concorde. -
L'impression qui se dégagea, en
effet, de ce Congrès fut celle d'un
nouvel état d'esprit chez les directeurs
dans une cohésion plus compacte et
dans un désir plus vif d'unifier leurs
efforts dans les différentes; catégories
du spectacle.
C'est une grande promesse d'avenir.
Jean-Pierre LiAusu.
On joue cette semaine
BORDEAUX
GRAND-THEATRE. — Représentations du
Grand-Guignol de Paris. Spectacles du 17
eu 24 juin 192,8 inclus — Dimanche
17 juin, en matinée et soirée; lundi 18 :
Là Nuit d'épouvante, Seul,. La" Main de
Singe, Œil pour Œil; mardi 19, mercredi
ao, jeudi 21, en matinée et soirée : Le
Devoir de tuer, Le Passé d'A ufélm, La Pri-
non du vice, Nounpuche. ; vendredi 22, sa-
mediv23, dimanche 24, en matinée et soi-
rée : Lui, La Dame de broute et le Mon-
sieur dé cristal, Là Dernière Torture, Péché
de jeunesse. — MM. Paul Bernier, Baert,
Louis Dufresne, Marcel Lyris, Jules SyIvère,
Paul-Henry Wild< ; Mmes DauVarîd, Andrée
D'echêne, Marcelle Gylda, Jgne Méryein,
Lucy Rober,.
LILLE ;
ALHAMBRA. - Du d'iinauche 17 au jeudi >21
inclus : La Petite Fonctionnaire. -— Du
vendredi 22 au dimanche 24 inclue : On ne
roule pas Antoinette.
VICHY
CASINO (M. Henri Villefranck, direclem
artistique). — Dimanche 17 juin, : Lohen-
grin (Mlles Beaujon, Caro ; MM. E. Au-
douin, Blouze, Tomatis). Lundi : La Vie de
Bohème , (Mlle M. Beyre ; M. t*'Artois}.
Mardi : Les Marionnettes (Mme Piërat et
M. Luguet). Mercredi : Werther (Mme Ri-
chardson ; M. R. Lapelletrie). Jeudi : Héro-
diade (Mmes Mireille Berthon, Lisfe Landral;
MM. Carrère, Rougenet, Tomafis). Ven-
dredi : Bigolètto (Mmee HédouiIJ" Matteï ;
MM. Kaysin, Blouze) Sameci » Marouf
(Mlle Luart ; M. de Trévi).
CASINO DES FLEURS (M. Victor dé Cottene,
directeur ,général). — Dimanche" 17 juin,
en matinée : Jiip (M'. Gerbert); en eoifëe ;
Le Roi. Lundi,. en matinée : Ciboulette ;
en soirée : Boby. Mardi, en matinée : La
Poupée ; en soirée : Nous ne sommes plus
des enfants. Mercredi, en matinée : Le
Petit Duc ; en soirée : La Veille d'armes.
Jeudi, en matinée : La Bayadère ; en soi-
rée : Le Voleur. Veneredi, en matinée ; La
Petite Bohème ; en soirée : Eugénie Gran-
det (M. Maxime-Lcry et Paris-Tournées).
Samedi, - en matinée : Véronique ; en soi-
rée : Jeunes Filles de Palace.
ELYSEE-PALACE (M. Victor de Coftens, di-
recteur général). — Tous les soirs, à
20 h. 3o - : la reVU., V là Pafiame 1 de
MM. Morean et - Briquet (Mmes Jaiàe Pierty,
Bizouletie, J. Stick, J. Smile ; MM. Ritchi,
Esterai, Max Revol, Tarquiiji d'Or.
Niel, etc.)- >
PETIT CASINO (M. G. Axais, directeur ante
tique). Dans sa candeur naïve. Marc-i,
en matinée : Le Grillon du Foyer (Tournées
Baren.
," , ., ., .,.. '11 , 1., ,., Il 1 1"" ,. l' "IIU' ., 1" 1'1'
: SOLDES, ROPES, COSTUM TAILLEURS, 5
E MANTEAUX PROV. GRANDS C0U7UR., :
= MAISON DE MODELES, 6. Rue LAIRORDF, =
niiiKiuiiumiiuii' R, C Seiae 120-627. iiiiuiiuit
- ,
Le Théâtre et la Musique en Province
La saison à Vichy
CASINO
La saison lyrique se poursuit exces-
sivement brillante sous l'habile direc-
tion artistique de M. H. Villefranck.
Une reprise de Lakmé a permis d'ap-
précier une fois de plus l'organe chaud
et coloré de M. Kaisin (Gérald) la
basse puissante de M. Marzo (Nila-
kantha). Ils avaient pour partenaire
Mlle Lucy Berthrand, dont la voix, ré-
gie par une souple virtuosité, convient
au rôle de Lakmé., La soirée prit fin
sur le ballet de Coppélia, délicieuse-
ment dansé par Mlles Baldi, Sadoine
et leurs compagnes de la troupe cho-
régraphique. Madame Butterfly four-
nit également une belle représentation
grâce à Mme M. Soyer, qui déploie,
dans le rôle de Cio-Cio-San, les bel-
les qualités vocales et scéniques qui
lui sont propres. Elle était secondée
par M. d'Artois, un Pinkerton à la
voix facile et d'un timbre agréable,
Girard (le consul Sharpless), Cosson,
Sain, Près et Mlle Desroys (Souzouki).
La Tosca a été un vif succès pour
Mme Marise Beaujon (Floria), MM.
Kaisin (Mario) et Lafont (Scarpia). Il
ne pouvait en être autrement avec une
pareille distribution. Orchestre excel-
lent, dirigé par M. Brouillac ! Manon
retrouva son succès coutumier avec
Mlle Emma Luart, dont la voix déli-
cieuse fait merveille dans le rôle de
Manon et MM. Villabella, des Grieux,
remarquable Girard (Lescaut) et Caba-
nel (le Comte). La mise en scène et le
ballet méritent de sincères éloges. M.
Paul Bastide conduisait l'orchestre
avec sa précise autorité coutumière.
Enfin, il ne faut pas omettre de si-
gnaler le grand, le légitime succès,
remporté par Mmes Carlier, Grum-
bach et M. R. Hasti, dans Les Fruits
de VAmour, l'œuvre puissante de M.
Lucien Descaves.
Les baigneurs se pressent nombreux
dans les salles du Casino, transformées
par Dresa. Au théâtre, brillantes re-
présentations avec une troupe de ve-
dettes de l'Opéra et de l'Opéra-Comi-
que. Prochainement, Marouf et La
amnation de Faust, au pupitre : M.
Paul Bastide. Le 19 juin, Les Marion-
nettes, de M. Pierre Wolff avec Mme
Piérat et M. Luguet, de la Comédie-
Française. Depuis le 15, concerts sym-
phoniques dirigés par M. Paul Paray.
CASINO DES FLEURS
Bonne semaine dramatique, avec de
nouvelles représentations des pièces
dont nous avons enregistré le succès et
loué les interprètes, et une excellente
reprise des Vignes du Seigneur, ser-
vie par des interprètes de choix. M.
Martel Vergnes, très fin et très amu-
sant dans le rôle d'Henry Lévrier ;
Charlys, excellent dans celui d'Hu-
bert. Mme Deliane, pittoresque Mme
Bourgeot, Simone Berny, spirituelle et
jolie; Haimia, charmante Gisèle. La
Tentation; l'émouvante et .- pathétique
pièce de M. Charles Mère, dont l'ac-
tion est conduite avec une. sûreté rare,
a produit une forte impression. Mme
Debreuil a joue le rôle d'Irène de Ber-
gues avec une intensité remarquable.
M. Jean Max possède bien la fougue
passionnée de Robert Jourdan. Mmes
Brosy, Charlier, Simone Bérny, Le-
senne, Dejàne ; MM. Bragance, Spa-
nellv. Paul-Marcel, Charlys, Viéville
ont complété un ensemble qui a. con-
couru au, succès.
- Au Jardin, la troupe d'opérette rui a
débuté dans Le Comte, de Luxembourg,
Les vingt huit jours de Clairette, Rêve
de Valse; La Veuve joyeuse, La Baya-
dère — où Mme Quaglia a fait va-
loir ses .brillantes qualités de chan-
teuse et de comédienne — a remporté
un gros succès dans Ciboulette. Môn-
tée avec le goût le plus parfait, la dé-
licieuse opérette de M. 'Reynaldo
Hahn fut supérieurement interprétée
par Mme Balazy, une délurée Cibou-
lette ■,et M. René Gerbert. qui chante
le rôle de Duparquet avec autant ae
facilité que de charme. Tous deux ont
remporté un vif succès auquel il faut
associer Mmes Cardon (Zénobie), Lor-
mont (Mme Pingret), MM. Saurel (An-
tonin), Suire de père Grenu), Lebav.
Crépy, etc. L'orchestre sous la direc-
tion de M. Lemners a délicatement
nuancé la partition.
ELYSEE-PALACE
Avec une somptuosité rare, c'est-à-
dire une magnificence de mise en
scène, décors, lumières, interprétation,
M. Victor de Cottens a donné à l'élé-
gant public de la grande station ther-
male, la première de la revue V'Ià Pa-
name, signée de MM. Henry Moreau
et Briquet. Il y a, dans ces vingt-cinq
tableaux, du meilleur esprit et des à
peu près risqués sans réserve. Men-
tionnons les scènes suivantes ; L'impôt
sur le baiser, Les Fraises et les Fram-
boises, scène amusante de la vie pay-
sanne, deux sketches hilarants : Une
grave affaire et Un peu de takirisme,
dans lesquels les comiques belges Ritt-
che et Festerat montrent la cocasserie
la plus pittoresque. Les décors sont de
vrais estampes, celui Au pays des cas-
tagnettes est d'un ravissant coloris.
Des tableaux, comme Au' Soleil, o&
scintillent et miroitent -une multitude
de paillettes d'orv Rêve de Poupée,
Radio-Babel, sont des-évocations de
féerie, lumineuses et chatoyantes, du
plus heureux effet. ,
En tête dè l'interprétation nous cite-
rons Mmes Jane Pierly, qui tait appré-
cier son talent de comédienne dans la
scène de la Vèdette de Cour d'Assises,
ainsi que la pureté et la clarté de sa
diction dans quelques-unes de'ses meîl
heures chansons ; Bizoulette, pétillante
et pleine d'entrain, Jane Stick qui dit
et chante gentiment des choses spiri-
tuelles et fines; la séduisante fane
Smile; l'hallucinante danseuse Yuki-
San, les amusants Rittche et Feste-
rat; le comique et adroit danseur Max
Revol, le jovial Niel, et l'excellent
baryton Tarquini d'Or. Mentionnons
encore : Mmes -Yvette, Le Bailly,
charmante commère; Rose Carday, Lu-
cia, Laur, NataCha ; MM. Lucien : Ga-
las, élégant compère; Smith. Compll-
ments aux Zoïga Girls qui évoluent
avec une précision et uzi - ensemble par-
faits. La musique nouvelle et arran-
gée est de M:, Guttinguerv qui dirige
l'orchestre. Et il serait injuste d'ou-
blier lè nouveau régisseur de l'Elvsée-
Palâcé', M. Calusj qui eut la lourde tâ-
che de mettre sur pied ce beau spec-
tacle.. Je crois être un bon prophète,
en. prédisant aux auteurs de V'là Pa-
name uçe longue série de soirs heu-
reux.
PETIT CASINO
Les représentations de Embrassez-
moi, données par la tournée Baret,
ont obtenu un vif succès. La joyeuse
pièce de MM. Tristan Bernard, .QüÍn-
son et Mirande bénéficiait d'une par.
faite interprétation avec Mme Lyonel,
qui joue avec brio la pimbêche tante
Aurore; MM. Silva, Boucatel, d'un
comique irrésistible, et Zher, parfait
d'ahurissement, sous les traits de Le
cler. MMi Norei, Darzal; Ronet; Mmes
Tachat et Deloinw présentent leurs
personnages de façon amusante.
A. :t;. • :.
Le dixième déj euner
du spectacle
Faisant trêve à leurs soucis quoti-
diens, les directeurs de spectacles et
les loueurs de films se sont léunis en
un banquet confraternel à Castillon-
sur.-Dordogne, le mardi 5 juin.
Un amusant impromptu précéda le
déjeuner. On y retrouvait, spirituelle-
ment croqués, les personnages cui font
¡tornement et la joie des fêtes villa-
geoises. Il y eut des discours humoris-
tiques très applaudis.
Après ce prélude de bonne humeur
où s'affirma la fertilité d'invention du
Comité des Fêtes, les convives se re-
trouvèrent au Ciné-Théâtre, transformé
en salle de banquet, dont MM. Catala
et Trémont firent les honneurs. On
dégusta un excellent menu, tandis
qu'un jazz de Bordeaux jouait avec
frénésie. On entendit ensuite plusieurs
allocutions : celle de M. Mauret-
Lafage, qui a un mot de gratitude char-
mant pour tout le monde et annonce
que l'A. du spectacle versait 500 fr.
au bureau de bienfaisance de Castil-
Ion; celle de M. Maurice Martin, pré-
sident de ce déjeuner cordial ; celle
de M. Trémont, excusant l'absence du
maire de Castillon.
Notons que les édiles castillonnais,
favorables aux directeurs, — ils l'ont
montré en facilitant la tâche des or-
ganisateurs de la fête, — ont. suppri-
mé la taxe municipale sur les spec-
tacles.
Cette journée cordiale sera un des
souvenirs les meilleurs des directeurs
de théâtres et des loueurs de films.
LILLE
ALHAMBRA
La direction de l'Alhambra a été
bien inspiré en reprenant la comédie~
bouffe de MM. A. Picard et Harwood :
Monsieur de Saint-Obin.
L'interprétation a été excellente. M.
René Worms incarna avec talent et
fantaisie le rôle de M. de Saint-Obin :
M. Ferdy fut un usurier pittoresque ;
M. Juvenet fut remarquable dans le
rôle de Laurent-Çourcel qu'il a créé
à Paris et M. Henri Richard a été ex-
cellent sous les traits du marquis de
Cocquefou, qu'il a créé également.
Mme Georgette Armand s'est mon-
trée une délicieuse Isabelle. Les au-
tres interprètes, Mmes Sarti, Jane To-
tah; MM. Marius Girard, Max Clychi
méritent de vifs éloges.
Mise en scène dés plus réussies.
A. L.
BORDEAUX
GRAND-THEATRE
Le Grand-Guignol donne, depuis
mercredi, des représentations officiel-
les sur notre première scène. Ces re-
présentations se poursuivront jusqu'au
24 juin avec des programmes fréquem-
ment renouvelés.
La première tranche des spectacles
comprenait quatre oeuvres, -- drames
et comédies alternées.
La soirée débutait par Au Rat Mort.
Cabinet n° 6, drame des "pééialisteq
du genre, MM André de Lorde et
Pierre Chaîne, avec Le Bonheur re-
frOuvt; de M. Max Maurey, et La
Malle sanglante, de Maurice Level
Après ces deux actes d'émotion in-
tense, Petite bonne sérieuse, de MM
Timmory et Manoussi, mit la 'salle
en gaîté. Y
Citoris parmi les interprètes : MM
Paul Bernier, Baert, Louis De-rresne.
Marcel Lyris. Jules Sylvère, P.-H.
Wild ; Mmes Daurand, Andrée De< hê
ne, Marcelle Gylda, Jane Meiyem.
Lucy Rober.
Aux Arènes de Béziers.
M. Herriot, ministre de l'Instruc-
tion publique, présidera le Ier juillet,
aux arènes de Béziers, une grande re-
présentation de Samson et Dalila.
La veille, on doonera Orphée, de
Gluck.
La Musique
Le Cycle Mozart
au Théâtre des Champs-Elysées.
T.es dernières représentations du
Cycle Mozart commenceront mardi
avec les Noces de Figaro.
I.e plus français des opéras de Mo-
zart sera interprété par une phalange
de chanteurs en tête desquels figurt
Mme Ritter-Ciampi, par l'orchestre
de la; Société des Concerts du Conser-
vatoire et les chœurs de l'Opéra Russe.
M: Bruno Walter, surmené par les
dernières représentations et le travail
des répétitions, a réussi a convaincre
M. Reynaldo Hahn qui a accepte de
monter au pupitre pour diriger les
N oc es de Figaro.
La deuxième représentation des
Noces de Figaro aura lieu le mercredi
20 juin, la .troisième et dernière, le
vendredi 22 juin.
Rectification.
Dans l'article que nous avons publié
hier sur M. de Dohnanyi notre colla-
borateur M. Maudru avait écrit:
cc Gounod, Auber, Meyerbeer, Mas-
senet, Charpentier y sont régulière-
ment - représentés; quelques artistes
français y sont venus chanter avec
grand succës n.
Une double erreur typographique a
donné cecf :
« Gounod, ■: Auber, Meyerbeer, Mas-
senet, Charpentier y sont venus chan-
ter avec grand succès ».
1 Ne voilà-t-il pas des débuts sensa-
tionnels dans la carrière des forts
ténors.
Petit Courrier.
La première représentation à
l'Opéra de Marouf, savetier du Caire
de MM. Henri Rabaud et Lucien Né-
poty, d'après la traduction des Mille
et Une Nuits du Dr Mardrus, aura lieu
vendredi prochain. Répétition générale
le jeudi 21 juin en soirée à 20 heures.
Demain
Lundi
18
Juin
à 21 heures
MAISON PLEYEL
i (QrandQ Salle) ,
1 Unique
CONCERT
de' l'mcomparable orthestre-jazz
WARIHG'S PENNSYLVANIANS
(Exclusivité * La Voix de son Maître s ;
Music-Halls, Cirques
& Cabarets.
La fête de M. Molier.
Les représentations dû Cirque Moliei
auront lieu, cette année, les samedi
30 juin, lundi 2 et mercredi 4 juillet.
à 8 h. 30 précises.
M. Molier désirant que ses invita-
tions ne puissent s'égarer, ne les en-
verra pas par la poste, mais les tien-
dra à la disposition de ses amis, du
16 au 24 juin, chez lui, 6, rue Bénou-
ville, de 4 à 6 heures.
LE LOUP P& DENTELLE»
COURRIER THEATRAL
Carnet du Critique
AUJOURD'HUI
Les premières représentations
Théâtre National de l'Odéon, 20
heures 30, 28 Festival international,
première représentation du Théâtre
académique Vakhtangov de Moscou :
Le Miracle de Saint Antoine, comédie
en deux actes de M. Maurice Maeter-
linck ; Le Carrosse du Saint-Sacre-
ment, comédie en un acte de Prosper
Mérimée. ,
CETTE SEMAINE
Lundi 18 juin
Au Concert Mayol, en matinée, La
Volupté de Paris.
— Au Théâtre du Gymnase, en soirée,
répétition générale de Erdgeist (Le
Démon de ta Terre). Troupe du profes-
seur Robert de Berlin.
— A la Porte-Saint-Martin, en soi-
rée, jpremière représentation du Théâ-
tre académique juif de Moscou, Le
Voyage de Benjamin Ill.
— Au Théâtre Femina, en soirée,
gala d'inauguration des Ballets espa-
gnols, de la Argentina.
— Au Théâtre des Champs-Elysées,
en soirée, répétition générale de Jon-
uv mène la danse.
Mardi 19 juin
A la Porte-Saint-Martin, en soi-
rée, représentation du deuxième spec-
tacle du Théâtre académique juif de
Moscou, Le Voyage de Benjamin III.
Mercredi 20 juin
Au Théâtre Femina, en matinée, repé-
tition générale des Ballets espagnols de
la Argentina.
Jeudi 21 juin
Aux Bouffes-Parisiens, en :natinée,
répétition générale de Passionnément.
En soirée, première représentation.
— A 1 Opéra, en soirée, répétition
générale de Marouf, savetier du Caire.
Vendredi 22 juin
A l'Opéra-Comique, en matinée, irau-
guration d'un buste de Gabriel Fauré.
Samedi 23 juin
A la Maison de l'Œuvre, en soirée,
spectacle d'avant-garde : Les tlommes
du Monde J Tu pourrais ne pas m'ai-
mer^
Dates retenues.
18 juin. — En matinée, Concert Mayol :
La Volupté de Paris. — En soirée, Gymnase :
Erdgeist (Le Démon de la terre). Théâtre Fé-
mina : Ballets de La Argentina. Au Théâtre
des Champs-Elysées : Jonny mène la danse.
19 juin. — Porte-Saint-Marlin : Le Voyage
de Benjamin 111 (troupe Granowski).
20 juin. — En matinée, Théâtre Femina :
Ballets de La Argentina.
ai juin. — Aux Bouffée-Parisiens : en ma-
tinée, Passionnément. — A l'Opéra, en soi-
rée : Marouf, savetier du Caire.
25 juin. — Porte-Saiut-Maitin : La Sorcière
(troupe Granowski).
Théâtres.
Le tragédien hollandais.
M. Louis da Vries
qui viendra jouer à Paris avec sa
troupe, les 20, 21, 22 juin, Samson,
Henri IV et Schakels (clzamOlls) au
théâtre de l'Odéon
Petit Courrier.
a A LA COMÉDIE FRANÇAISE. e—. Le
Cycle XVIIIe annoncé par M. Emile
Fabre pour fin juin, juillet et août
commencera le mardi 19 courant avec
le spectacle suivant : Démocrate, Les
fausses confidences, La bonne mère.
On donnera, le 23, le Mariage de
Figaro; le 24, matinée, VEpreuve et
le Barbier de Sèville.
Puis, dans la période indiquée, Les
trois Sultanes avec une interprétation
féminine entièrement nouvelle: Zaïre,
de Voltaire, Le legs, de Marivaux, re-
mis en scène par M. Croué : Turca-
ret, Le Philosophe sans le savoir, le
légataire universel, Les folies amou-
reuses, La mère confidente (dans sa
nouvelle présentation); Les fausses
confidences, Le jeu de l'Amour et du
Hasard, etc., etc.
Les abonnements étant terminés
pour les soirées des mardis et jeudis,
toutes les places sont à la disposition
du public.
Le 21 juin en matinée (dernière
matinée d'abonnement), Mme Jeanne
Delvair jouera dans Nicomède le rôle
de Arsinoë, pou la première fois.
C'est hier matin que parut à l'Offi-
ciel l'arrêté du 5 mai 1928, aux ter-
mes duquel le privilège de MM. Fir
min Gémie. et Paul Abram, airer.
teurs du théâtre de l'Odéon, a été re-
nouvelé pour une période de sept ans,
qui se. terminera le 31 mai 1936.
O Ballets espagnols (théâtre Fénll-
na). — On sait que La Argentina
donne demain lundi, en soirée de gala,
l'inauguration des Ballets espagnols
au profit de l'œuvre « L'Aide aux
Veuves de Guerre ». Le surmenage des
dernières répétitions et de ce gala,
dont le programme comporte un im-
portant supplément de danses, ne per-
mettra pas à la célèbre danseuse de
présenter son spectacle à la Presse dès
le mardi après midi ; la répétition gé-
nérale des Ballets espagnols est donc
fixée au mercredi 20 juin en matinée,
à 2 h. 45.
Une matinée gratuite sera offerte ul-
térieurement aux artistes de Paris, par
La Arerentina.
n Malgré le magnifique succès que
son premier spectacle a rencontré à
Paris, M. Alexis Granovsky, directeur
du Théâtre académique juif de Mos-
cou,, voulant, ainsi qu'il l'avait an-
noncé lors de son arrivée, pendant
son, temps limite de représentations à
lav Porte Saint-Martin, présenter qua-
tre spectacles ditférents, annonce pour
aujourd'hui, dimanche, en natinée, à
prix réduits et en soirée, les deux der-
nières représentations de Deux cent
mille.
Demain, lundi, première représenta-
tion du Voyage de Benjamin JII. de
Rabinovitch. Le service de la critique
sera reçu, ainsi qu'il a été annoncé,
après-demain mardi.
ES Le « Zig-Zag » donnera son
troisième spectacle au théâtre du
« Journal », le 27 juin, à 20 h. 4s.
g Grande activité au studio de Mme
Bauer-Thérond (prix du Conserva
toire), 21, rue Henri-Monnier (IXe).
Préparation des concours, des audi-
tions. Leçons de « mise au point » tous
les jours, de a à 19 heures. Cours de
comédie, tragédie, mercredis et same-
dis. de j: à. 7 h. — Trudame; 71-61.
THEATRES LYRIQUES
Opéra.
Demain, lundi, Lohengrin, avec la superbe
interprétation qui réunit Mme Germaine Lu-
bin, M. Franz, Mlle Georgetle Caro, MM.
Grommen, Duclos, Cambon, sous la direction
de M. Ph. Gaubert.
Opéra-Comique.
L'Opéra-Comique donnera cette. 6emaine
d'eux représentations de Seront le Terrible; le
mardi 19 juin, en eoirée, le jeudi 21 en
matinée.
A chacune de ces deux représentations,
l'oeuvre émouvante et pittoresque de MM. Jean.
Vignaud et Francis Bousquet bénéficiera de
l'interprétation remarquable de tous les ar-
tistes qui l'ont créée : M Julien Lafont,
MIles Alarie-Thércse Gauley, Mathilde Calvet,
MM. Micheletti, Pujol, Niel, Azéma et Gaucin.
C'est M. Albert Wolff qui dirigera l'or-
chestre.
— Vendredi 22 juin, en matinée, sera
donné à l'Opéra-Comique, sous la présidence
de M. Herriot, ministre te l'Instruction pu-
blique et des Beaux-Arts, un concert consa.
cré aux œuvres de Gabriel Fauré, à l'occa.
mon i:e l'inauguration du buste du maître,
œuvre du sculpteur Fix-Masseau. La location
est dès maintenant ouverte.
- I.'Opéra-Comique affiche pour le samedi
23 juin Lakmé, Evolution, et pour le diman-
che 2/1, en matinée, Mignon ; en soirée, La
Tosca, Cavalleria rusticana.
Mogador.
La célèbre opérette Rose-Marie sera donnée
en matinée aujourd'hui dimanche et jeudi
ai juin. à 14 h. 3o. Location Gut. 52.03.
Bouffes-Parisiens.
Aujourd'hui, matinée à ii b. 3o, avec la
magnifique féerie-opérette Mannequins, inter.
prêtée par une troupe comique : Edmée Fa-
vart, Koval et Edmond Roze, Gaby Benda,
Gustave Nelson et Pierre Etcheparc.
Cinq dernières représentations.
Jeudi, 21 juin, première représentation (à
ce théâtre) de Passionnément, de. M. André
Messager.
Daunou.
Triomphe de Lulu, l'opérette à la mode.
Aujourd'hui, matinée à 15 heures.
Nouveautés.
Ce ne sont plus des spectateurs isolés, ce
sont des caravanes entières de touristes à
Paris qui viennent, chaque soir, applaudir
aux Nouveautés l'opérette célèbre Comte Obli-
gado ! dont la trois centième approche, avec
Milton, Urban, Robert Dartliez et Marthe
Ferrare. Aujourd'hui, matinée.
THEATRES DE DRAME
DE COMEDIE ET DE GENRE
Gymnase.
Hier, soir, les représentations du Secret
pour cette saison se sont terminées devant
une salle comble et enthousiaste et sur une
recette de plue de vingt mille francs.
L'œuvre de M. Henry Bernstein sera re-
prise au Gymnase dès le ier septembre pro-
chain, avec tous ses admirables interprètes.
Mmes Simone et Gaby Morlay, MM. Pierre
Blanchar et Vargas partent aujourd'hui pour
Berlin. Ils commenceront de jouer Le Secret
demain soir à la Kammerspiele, un des plus
beaux théâtres de Max Reinhardt, où ils don-
neront des représentations jusqu'à vendredi.
A partir de samedi prochain, ils Joueront
trois fois au Raimund Theater à Vienne-
Mardi 26 et mercredi 27, ils joueront au
Théâtre Hongrois, à Budapest.
M. Henry Bernstein rejointla à Berlin ses
interprètes jeudi matin, désireux qu'il est
d'assister jeudi soir à la représentation de
Arlislen, la nouvelle réalisation dramatique
dé Max Reinhardt, qui obtient un véritable
triomphe.
M. Henry Bernstein ira ensuite à Vienne
et à BudapestJ où de grandes réceptions atten-
dent les interprètes du Secret et son auteur.
Variétés.
Aujourd'hui, à 14 h. 3o, matinée de Et'<
toute nue, avec Jane Renouardt, Jean Worms.
Germaine Auger, Saint-Paul, etc., et André
Berley. (Tél. : Gut. 09-92).
Palais-Royal.
Aujourd'hui, à r4 h. 3o, matinée du nou-
veau grand succès, La Baigneuse du Lido,
avec sa formidable interprétation : Albert
Brasseur avec Dorville, Buvait:, Paul Faivre,
Géo Leclercq, Charles Lorrain, Mmes Blanche
Bilbao, Janine Merrey, Renée VarvilIe, Louise
Dauville, etc.
Athénée.
Encore une centième à l'Athénée : celle
de Ma Sœur et moi, le joyeux succès de
rire où triomphent chaque soir Madeleine
Soria et Lucien Rozenberg, Georges Treille,
Marcelle M'onlhil, avec Pierre Stéphen Ar-
naudy. Aujourd'hui, matinée.
Comédie-Caumartin.
Aujourd'hui dimanche en matinée et en
soirée, La Dame de Chambre, un grand et
Légendaire succès de comédie, avec une écla-
tante distribution.
Michodière.
Aujourd'hui, matinée à 14 h. 3o, avec la
triomphale comédie de M. Edouard Bourdet,
Vient de paraître, interprétée par tous ses
créateurs : Victor Boucher, Blanche Montel et
Jacques Baumer, Berthier pvec Lucien Baroux
<)t Roger Gaillard.
Avenue.
Aujourd'hui, matinée it Maya, de Simon
Gantillon
Grand-Guignol.
Les Nuits du bagne, centième représenta-
lion. Aujourd'hui, matinée
I Œuvre.
Aujourd'hui, à 15 heures, La Foire aux
sentiments ; à ai heures, La Foire aux senti-
ments.
MUSIC-HALLS ET CABARETS
Olympia.
La matinée à prix réduits. - A T4 h. 25,
matinée à prix réduite (fauteuils d'orchestre
et loges : neuf francs), avec : Missia, Dora
Stoeva, Lily May, les trois plus éblouissantes
étoiles du tour de chant 'a Gloria Maravillas,
la plus splendide créature humaine ; Gesky et
Stéphen Weber, deux des as de la chanson ;
Iris Delysia et Rabanoff le couple le plus
harmonieusement beau de ce temps ; Isabel
Moreno ; Solane ; Génia et Dorian dans le
gala de la Danse. Le désopilant clown Liltle
Walter and Son ; le cow-boy Dallas : les pro-,
digieux aériens Sundermann ; les amusante
cyclistes The Willys and Co ; Berry-Tonv,
sauteur de précision, etc.
Palace.
Félix Mayol et Raquel. Raquel Mcller P..,'
Je l'adore Elle me donne l'impression d'une
femme exquise qui serait "n même temps un
enfant délicieux, un enfant fort joli, un en-
fant en qui l'on sent une grosse peine et
que l'on voudrait tant consoler 1. Son re-
gard de velours m'attire.. Il y a des moments
où j'éprouve l'irrésistib désir de monter
sur la scène, de l'embrasser et de -lui deman-
der pardon. pardon de tout le mal que 1rs
toreros et tant d'autres ont pu lui faire 1 Elle
n'a qu'à paraître, à nous regaraer, nous
sommes conquis 1 Son sourire est si char-
mant, si tendrement naïve sa gaminerie t
L'éclat C:oé ses beaux yeux ne suffit-il. pas à-
emplir la salle et la scène ? (Félix Mayol, dans
lazz d'Avril, 1928.)
Mayol.
A 14 h. 3o, La Volupté de Paris, 2 actes,
35 tableaux, de MM. Léo Lelièvre, Henri
Varna, Fernand Rouvray et Marc Cab.
Deux-Anes. -
(Dir. : Roger Ferréol.)
Aujourd'hui dimanche, en matinée à
15 heures, et en soirée à 21 heures, venez
applaudir le triomphal spectacle, avec Rions
sous Chiappe 1 la reveue de MM. Georges
Merry, Géo Charley et René Dorin. Bravo !!t
Louez au Marcadet 10-26.
Th. SARAH-BEHNHARDT
Aujourd'hui Dimanche
(Matinée et soirée)
et demain lundi 18 Juin,
à 20 h. 30
YVONNE DE BRAY
VICTOR FRANCEN
jouent
LA FEMME NUE
4 actes de Henry BATAILLE
avec ARMAND BOUR
-- 'èt RENÉE COBGIADE j~~
Les délibérations du Congrès de Tours
Vers une Confédération générale du Spectacle :
te 8* Congrès du Spectacle qui s'est
tenu à Tours les 1 l, 12, 13 et 14 juin,
a. été marqué par d'importantes déci-
dons et d'utiles débats. Organisé com-
ue chaque année par la Fédération
générale des associations des directeurs
de spectacle de province, que préside
M. G. Mauret-Lafage, il réunirait
~M de ceux cents congressistes, ap-
Pafrtc-n»nt aux diverses catégories du
Spectacle depuis les scènes lyiiques
Jusqu'aux plus humbles cinémas. On
fut ainsi se faire une idée exacte des
besoins de nos théâtres.
Il importe tout de suite de féliciter
Il. Bouvet, directeur de l'Alhambra de
Tours, qui avait été chargé de l'orga-
nisation- matérielle du Congrès et s'en
Acquitta fort adroitement.
L'ouverture du Congrès.
, Le Congrès s'ouvrit le 11, au Palais
du Commerce, sous la présidence de
^1. Oscar Dufrenne, président de la
Chambre syndicale des music-halls de
France, qui, après avoir excusé M.
Alphonse Franck, retenu à Paris, don-
na la parole à M. Mauret-Lafage.
M. Mauret-Lafage lut le rapport mo-
ral de l'année. Ce fut la liste des
améliorations obtenues : le décret
herriot qui permet l'établissement d'un
Statut du cinéma et celui du contin-
gentement des films étrangers ; la
campagne de M. Castelbon de Baux-
postes qui a fait avancer le moment
t.lù les 'éditeurs traiteront plus humai-
bernent les directeurs ; une sensible
Diminution du taux de la taxe muni-
cipale; l'accord de la Fédération avec
les directeurs de casinos ; l'adhésion
toe l'Association des directeurs de
i., Afrique du Nord. autant de succès.
La lettre aux députés.
Puis, M. Mauret-Lafage donne les
précisions et ce sera la fin de son ex-
posé :
Je dois souligner que les élections législa-
tives dernières, grâce à la campagne entre-
prise .par la Fédération auprès des candidats,
Sous permettent d'envisager une législation
fus équitable en ce qui concerne le Spec-
tacle. Comme vous le savez, nous avons en-
voyé à tous les candidats, sur tout le terri-
toire, des lettres accompagnées de notre
cahier de revendications. Noue avons eu le
plaisir de constater que, parmi les élus, se
trouve un nombre important de ceux qui
jjpus ont répondu. Nous sommes heureux de
~cr éleciion, car nous savons que nous pou-
vons compter sur eux pour les choses justes.
Çes députés, séparés par ces idées, sont capa-
ble de consentir quelques sacrifices et sauront
fc* mettre' d'accord, nous en sommes persua-
l sur le principe de la défense du Spec-
«cie, qui n'a rien à voir dans les luttes poli-
tiques des partis.
Que l'union qui semble s'affermir de jour
®n jour soit définitivement scellée en ce hui-
tième Congrès. Que tous, sur des accords bien
précis, nous joignions nos efforts, travaillant
sur un front unique et guidés par une direc-
tion unique.
Eludions toutes les questions sérieusement,
discutons sans acrimonie et n'ayons qu'un
Seul but : la défense c-e nos intérêts com-
muns : Cinéma, Théâtre, Music-Hall, et le
triomphe de nos justes revendications. Que
notre grande famille du Spectacle puisse voir
régner entre tous ses membres une uniop
indéfectible qui constituera notre force. Son
gez au fameux Vœ Soli des Latins : « Mal-
heur à l'homme seul 1 » Il est de circons-
tance plus que jamais à l'époque actuelle.
Tant que nous somme* restes isolés, quel a
été notre sort ?. Depuis que nos groupe-
ments ont pris naissance, vous avez pu vous
tendre compte que ces améliorations se sont
succédé petit à petit.
Au travail donc 1 Marchons la main dans
la main, tous unis, sou? cette bannière de la
ConMfiérntion Nationale du Spectacle, qui
assurera l'essor définitif de notre grande, belle
et puissante industrie, dans l'ordre, le tra-
vail, la justice et l'équité 1
La confédération nationale
des directeurs.
La grande nouvelle, en effet, celle
qui domine tout le Congrès de Tours,
c'est l'entente entre les directeurs pa-
risiens et les directeurs de province.
Il y avait une Fédération des direc-
teurs de province, il n'y avait pas
encore une Fédération des directeurs
parisiens. Celle-ci sera bientôt fondée
et de leur accord naîtra la Confédéra-
tion nationale qui groupera en un seul
faisceau les directeurs de France.
Au nom des directeurs de la capi-
tale, M. Max Maurey, président de
leur Association et MM. Deval, Oul-
mana et Trébor sont venus à Tours
en donner l'assurance à leurs collègues
provinciaux.
Nous avons assisté, le 13, à la con.
versation privée que la délégation pa-
risienne eut immédiatement avec MM.
Mauret-Lafage, Dufrenne, Max, Bré-
zillon, Hellie, Moncharmont. Il en
!sortit sur-le-champ un programme suc-
cinct de revendications communes qui
prouvait à quel point la Confédération
était une nécessité.
Ce sera demain, devant l'Etat, les
Sociétés d'auteurs et l'Union des ar-
tistes, l'une des grandes forces du spec-
tacle. Réunissant tous les intéressés
par catégories régionales, elle aura la
possibilité de porter aux instants de
danger toute sa puissance aux postes
menacés. C'est un avantage magmii-
que pour les directeurs.
Les travaux du Congrès.
Dès le lendemain, le Congrès se sé-
para en deux commissions :
a) Théâtres, music-halls, tournées,
casinos;
h)* Cinémas.
Ces deux commissions examinèrent
'de multiples rapports durant de lon-
gues séances, coupées de réunions plé-
Hières.
Nous tentons ici d'en dégager l'es-
sentiel.
Cinéma.
On trouvera, sous la plume auto-
risée des rédacteurs de Ciné-Comoedia,
que complète une édition corporative
quotidienne, les renseignements sur
cette partie du Congrès. A la veille
de nouvelles décisions, autour du dé-
Cret Herriot, les directeurs de cinéma
durent surtout à examiner les clauses
du contrat-type pour les locations de
films. Les autres questions étaient
commune» avec (elles de la Commis-
sion des théâtres.
De ces questions nous parlerons à
Part. Enregistrons d'abors les princi-
paux vœux du Congrès.
Les principaux vœux du Congrès.
Les directeurs demandent :
lo Qu'en dehors des dates fixées par les
traditions ou les usages locaux, les munici-
palités s'opposent à ce que les cirques et éta-
blissements forains viennent concurrencer
les spectacles sédentaires de la localité ;
a0 Que durant leur séjoar dans les villes,
ll's établissements forains et les cirques soient
t" ujoiii-s soumis aux mêmes charges que les
directeurs de spectacles de la ville ;
30 Qu'aucun abonnement, aucun forfait,
0,'cune dérogation ne leur soient consentis
*"Us quelque prétexte que ce soit, tant de
j? Part de l'Etat que de la commune ou de
Assistance publique ;
Une démarche sera faite auprès du minis-
i,, de l'iritérieur afiri. d ohtenir, en raison
*}," 111 contribution du spectacle au ludgel de
Assistance publique, la nomination dans cha-
:!Ie département de directeurs de spectacles
Qns les Comités du Bureau de bienfaisance.
*
★ *
1-es directeurs demandent que la circulaire
jemcnceau concernant la moralité des calés-
e IIlntants soit rigoweusement appliquée.
'*'t terminant leurs travaux, les congressistes
t adrzsxé à l'unanimité Içurs chaleureuses
Wicitations em jnuBÂGyialitë* mi accordent
des subtentions aux thédireg et plus particu-
lièrement à celles qui, se rendant compte
des grandes difficultés de l'exploitation théd.
trale, n'ont pas hésité à diminuer leurs taxes
ou même à les supprimer complètement.
Le Congrès demande - aux pouvoirs publics
que, dans toutes les Commissions officielles
existantes intéressant le sDectacle, un direc-
leur de spectacle fasse nartie de droit desdites
Commissions.
Une propagande intense auprès des Congrès
des municipalités, à n'importe quel parti,
politique qu'elles appartiennent, sera menée
afin d'obtenir la suppression du droit des
oauvres.
Des démarches seront faites en collabora-
tion avec le groupe extra-parlementaire du
spectacle pour que l'industrie du spectacle
soit représentée par catégorie spéciale au
Congrès supérieur du travail
Des protestations nouvelles seront formu-
lées contre les taxes exceptionnelles qui frap-
pent le spectacle et le placent dans une situa-
tion des plus difficiles. Mais, tenant compte
des difficultés budgétaires actuelles. les direc-
teurs se contenteraient d'un allégement immé-
diat qui pourrait être un abattement de 5o 0/0
sur la taxe d'Etat pour tout le spectacle de
France.
Les directeurs demanderont des avantages
aux Sociétés d'auteur pour les directions affi-
liées à la Confédération.
Des démarches seront faites pour obtenir
une réduction des droits sur les affiches.
Hâtivement votées, les nouvelles taxes ont
dévoré l'impôt ; c'est ainsi que depuis le 3
août 1026, date du vole, à maintenant, la
diminution des commandes est partout si-
gnalée.
Nous reparlerons de cette question.
La carte rouge sera demandée pour les
directeurs de province de passage à Paris.
Les directeurs de tournée demandent à
l'Union des artistes et à la Société des auteurs
de reviser le règlement qui les oblige à être
solidaires les uns des autres pour des tour-
nées défaillantes, aucun contrôle sérieux
n'étant exercé sur les tournées qui n'em-
ploient pas des adhérents de l'Union.
En ce qui concerne les mutuelles, il est,
émis le vœu qu'un organe centralisateur
assure leur plein, accord.
Les directeurs se sont engagés à demander
aux pouvoirs publics et aux chemins de fer
d'étudier à nouveau la question des a tour-
nées ». Deux démarches seront faites énaZe"
ment pour obtenir de nouvelles réductions
sur le prix des voyages en mer.
La taxe d'apprentissage fil l'objet d'une
longue discussion. Des démarches seront faites
pour obtenir que le montant de celte taxe
qui atteint 4 millions de francs pour la pro-
vince, soit reversée en partie à une caisse
administrée par des directeurs et destinée à
créer des écoles d'apprentissage et à aider
celles existantes.
Les directeurs ont également décidé :
IODe continuer le versement de 5 0/0 sur
l'économie réalisée par le 5o 0/0 de la détaxa-
tion de la taxe d'Etat ;
20 D'obtenir de tous les directeurs de spec-
tacle de province. avant toutes démarches,
leur signature les engageant à verser 5 0/0
sur toutes les économies qu'ils lUIront réoli-
sées grâce à l'action future de la Fédération
de province.
En ce qui concerne la T.S.F.. les directeurs
n'ont pas eu de peine à se mettre d'accord
sur trois points :
i8 La T.S.F., * qui est un nouveau mode
d'expression d'art, n'a pas à prospérer aux
dépens du théâtre ;
20 Aucune clause dans les rahiers des cher
ges tendant à exiger des scènes subvention
nées la gratuité des émissions, ne sera admise
par les directeurs ;
3? Les directeurs demanderont à FEtai
d'être représentés au sein de la Commission
interministérielle de T.S.F.
Un - journal corporatif sera créé pour tenir
les directeurs au courant des travaux de la
future Confédération. Il ne sera va.* vendu au
public.
La journée des Artistes
Tous les ans, le comité intersocial
de la Journée des Artistes organise
dans tous les théâtres de France* la
vente des petits sabots de Noël. Le
produit de cette vente, qui n'est qu'une
quête déguisée mais dont personne ne
se plaint, sert à alimenter diverses
caisses de secours. Désormais, son or-
ganisation sera changée. Dix pour cent
des sommes recueillies en province
iront aux Mutuelles dirigées par les
directeurs de province ; dix pour cent
des sommes recueillies à Paris iront
aux œuvres d'assistance organisées par
les directeurs parisiens. Rien n'a été
décidé en ce qui concerne les directeurs
parisiens, mais nous croyons savoir
que notre information n'est pas pré-
maturée ; elle devance simplement une
démarche que M. Blondin, président
de la Journée des Artistes, a prévue
et à laquelle il devra souscrire.
D'aucuns penseront que cet argent
sera pris sur des recettes qui assurent
la vie d'oeuvres multiples et utiles.
Nous en avons fait la remarque à M.
Mauret-Lafarge. Il nous a répondu:
- L'an dernier, la Journée des Ar-
tistes a rapporté aux œuvres des artis-
tes 1.212.000 francs. Du jour où les di-
recteurs sauront que, sur la somme ob-
tenue,,100 0 doivent aller à leurs œu-
vres mutualistes, ce n'est pas un mil-
lion mais deux que rapportera la Jour-
nee,. car notre entente avec les direc-
teurs de cinéma nous permettra d'aller
vendre des petits sabots crans toutes les
salles et notre intérêt sera d'organiser
la vente dans les meilleures condi-
tions possibles.
Nous parlerons plus loin de l'orga-
nisation mutualiste chez les directeurs
et on comprendra parfaitement la de-
mande des directeurs.
Le placement paritaire
La question du placement des artis-
tes devait occuper deux séances qui
furent particulièrement agitées. Leur
résumé tient en peu de mots: l'Etat
a-t-il le droit, oui ou non, de se subs-
tituer aux agences?
On le sait, ce n'est plus aux artistes
mais au directeurs qu'incombent dé-
sormais les frais du placement. D'au-
tre part, les Congressistes eurent à
donner leur opinion sur l'Agence pari-
taire du Spectacle que-représentait-M.
Touzat, directeur des bureaux de f la-
cement de la Seine.
Ici, il faut ouvrir des parenthèses-et
ne pas se payer de mots.
Naguère, les artistes losqu'ils con-
tractaient un engagement par les soins
d'une agence devaient à l'agence un
pourcentage sur le montant de leurs
appointements. Ils étaient le seul corps
de métier que la loi mettait hors du
régime commun puisque les frais de
placement sont depuis longtemps, dans
toutes les autres corporations, à la
charge des employeurs et non des em-
ployés. Comœdia, à plusieurs reprivis.
a, sous notre signature, demandé une
révision de la loi, mais nous avons
toujours pensé qu'il fallait traiter di-
versement des choses diverses et nous
n'avons jamais demandé qu'une lui
nouvelle fût votée sans que tous les in-
téressés eussent à dire leur mot.
C'est par surprise et presque sans
publicité que la nouvelle loi a été vor
tée. Il rn résulte que les directeurs
s'en plaignent. Pourquoi ? Mais pour
tcutes les raisons que nous n'avons
cessé d'expliquer ici. On ne place pas
en effet ua. artiste de music-hall comme
on place un artiste lyrique ou un co-
médien ; on ne place pas un artiste
comme on place un terrassier.
MM, Max et Moncharmont n'eurent
aucune peine à prouver qu'ils n'atten-
daient aucun changement die ila nou-
velle loi: « La nature des choses, dé-
clare spirituellement M. Moncharmont,
reprendra forcément le dessus. Tout
reprendra son aspect normal en dépit
des règlements ». ;
Et d'évoquer aussitôt la campagne
de Comœdia contre les agences clan-
destines. Car toute la question est là:
il faut qu'auteurs, acteurs et directeurs
se mettent d'accord pour exiger la fer-
meture des agences qui, so'(ls, le cou-
vert d'affaires théâtrales, ont un tout
autre but. Le leste est de la littéra-
ture.,
Nous enregistrons ce vœu et nous
frapperons, comme hier, au bon en-
droit, chaque fois que nous serons sûrs
d'avoir raison.
0 Reste la question du placement offi-
ciel. L'administration préfectorale a-t-
elle le droit (est-elle qualifiée?) pour
placer des artistes ? ,
La discussion se termina par un vote
de confiance en faveur de l'agence of-
ficielle.
La décentralisation théâtrale
par les casinos.
Nous publierons, bientôt, sur cette
question, les déclarations. de M. Pi-
quet, président du Syndicat des Casi-
nos autorisés de France.
Les mutuelles des directeurs.
Ayant commencé par donner l'exem.
pie en créant à Bordeaux des colonies
de vacances pour les enfants du spec-
tacle et une maison de retraite qui eft
en voie d'organisation, M. Mauret-La-
fage engagea les autres direèteurs à
instituer partout des caisses régionales.
Lil.le,Lyon, Marseille y ont déjà songé.
Les privilèges.
Dures et longues discussions, à ce
sujet. Un directeur a-t-il le droit
d'acheter certaines œuvres * pour ure
certaine durée ? MM. Messager, Lucien
Gleize et Bianchini qui représentaient
la Société des Auteurs; MM, Monchar-
mont. Max et Harpain eurent à répon-
dre à M. Boulet (Lille), qu'il s'agissait
là. d'une opération purement commer-
ciale dans laquelle la Société des Au-
teurs ne saurait intervenir, les auteurs
étant libres de leurs droits.
Le nouveau bureau.
Le nouveau bureau est ainsi com-
posé:
Président: M. Mauret-Lafage; vi-
ces-présidents : MM. Moncharmont,
Zeller, Leriche, Rasimi, Sirvey, Pi-
quet, Bouvet, Fougerat ; secrétaire gé-
néral: M. J. Elie ; secrétaire adjoint:
M. Capelle ; trésorier: M. Ciblai ; tré-
sorier adjoint: M. Moch.
Membres du bureau: Gabriel Du-
champs, Frady, Harpain, Kartal,
Grange, Miliebert, Osso, Cailhaves,
Paccart, Rachet, Santi, Forval, Max,
Mathieu, Dular, Delbergé, 'ÎJ eàn.
Le banquet
Le Congrès prit fin jeudi sur un
banquet présidé par M. Georges Ricou,
représentant M. Edouard Hèrnot. Près
dé deux cents personnes y assistaient,
parmi lesquelles MM. André Messager,
représentant la Société des autedrs, et
M. Mpreau, représentant la Sjocîété des
éditeurs et compositeurs, et les con-
gressistes, MM. Alphonse Franck, ar-
rivé la veille; Brézillon, Dufrenne,
Moncharmont, Delamerci, Caivailhès,
Hubert Genin, Bonnemoy, Gëorges
Zeller, Béai, Forval, Kartal, Max, Ri-
quet, Elie, Dulaar, Pàccord, Sirdey,
Grange,, Rasimi, Capello, ; Fôugeret,
Mathieu, Santi, Mauret-Lafage, Ci-
bial, G. Deschamps, Damestoy, Har-
pain," Caruso, Du Tant, Levayasseur,
Durand, Boulay, Morieux, Seine, Es-
carpe, Réveillât, Leriche, Moch, Déat,
F&raand Jean de Grassin, Dejob, Del-
bergi, Matton, de Norma, Bouvet, Lu-
cien Gleize, Bianchini, Kriéti André
Leneka, Çébrom, Tavom, Harley, etc.
M. Mauret-Lafage, Max Jvfaurey,
Louis Proust, député a Indrê-ét-Loire ;
Lucien Gleize, BréziIlon, Louis Auber,
Franck,, Chataignier, Timmory, Piquet
et Ricou prirent tour à tour. la parole
dans une atmosphère d'entente et de
concorde. -
L'impression qui se dégagea, en
effet, de ce Congrès fut celle d'un
nouvel état d'esprit chez les directeurs
dans une cohésion plus compacte et
dans un désir plus vif d'unifier leurs
efforts dans les différentes; catégories
du spectacle.
C'est une grande promesse d'avenir.
Jean-Pierre LiAusu.
On joue cette semaine
BORDEAUX
GRAND-THEATRE. — Représentations du
Grand-Guignol de Paris. Spectacles du 17
eu 24 juin 192,8 inclus — Dimanche
17 juin, en matinée et soirée; lundi 18 :
Là Nuit d'épouvante, Seul,. La" Main de
Singe, Œil pour Œil; mardi 19, mercredi
ao, jeudi 21, en matinée et soirée : Le
Devoir de tuer, Le Passé d'A ufélm, La Pri-
non du vice, Nounpuche. ; vendredi 22, sa-
mediv23, dimanche 24, en matinée et soi-
rée : Lui, La Dame de broute et le Mon-
sieur dé cristal, Là Dernière Torture, Péché
de jeunesse. — MM. Paul Bernier, Baert,
Louis Dufresne, Marcel Lyris, Jules SyIvère,
Paul-Henry Wild< ; Mmes DauVarîd, Andrée
D'echêne, Marcelle Gylda, Jgne Méryein,
Lucy Rober,.
LILLE ;
ALHAMBRA. - Du d'iinauche 17 au jeudi >21
inclus : La Petite Fonctionnaire. -— Du
vendredi 22 au dimanche 24 inclue : On ne
roule pas Antoinette.
VICHY
CASINO (M. Henri Villefranck, direclem
artistique). — Dimanche 17 juin, : Lohen-
grin (Mlles Beaujon, Caro ; MM. E. Au-
douin, Blouze, Tomatis). Lundi : La Vie de
Bohème , (Mlle M. Beyre ; M. t*'Artois}.
Mardi : Les Marionnettes (Mme Piërat et
M. Luguet). Mercredi : Werther (Mme Ri-
chardson ; M. R. Lapelletrie). Jeudi : Héro-
diade (Mmes Mireille Berthon, Lisfe Landral;
MM. Carrère, Rougenet, Tomafis). Ven-
dredi : Bigolètto (Mmee HédouiIJ" Matteï ;
MM. Kaysin, Blouze) Sameci » Marouf
(Mlle Luart ; M. de Trévi).
CASINO DES FLEURS (M. Victor dé Cottene,
directeur ,général). — Dimanche" 17 juin,
en matinée : Jiip (M'. Gerbert); en eoifëe ;
Le Roi. Lundi,. en matinée : Ciboulette ;
en soirée : Boby. Mardi, en matinée : La
Poupée ; en soirée : Nous ne sommes plus
des enfants. Mercredi, en matinée : Le
Petit Duc ; en soirée : La Veille d'armes.
Jeudi, en matinée : La Bayadère ; en soi-
rée : Le Voleur. Veneredi, en matinée ; La
Petite Bohème ; en soirée : Eugénie Gran-
det (M. Maxime-Lcry et Paris-Tournées).
Samedi, - en matinée : Véronique ; en soi-
rée : Jeunes Filles de Palace.
ELYSEE-PALACE (M. Victor de Coftens, di-
recteur général). — Tous les soirs, à
20 h. 3o - : la reVU., V là Pafiame 1 de
MM. Morean et - Briquet (Mmes Jaiàe Pierty,
Bizouletie, J. Stick, J. Smile ; MM. Ritchi,
Esterai, Max Revol, Tarquiiji d'Or.
Niel, etc.)- >
PETIT CASINO (M. G. Axais, directeur ante
tique). Dans sa candeur naïve. Marc-i,
en matinée : Le Grillon du Foyer (Tournées
Baren.
," , ., ., .,.. '11 , 1., ,., Il 1 1"" ,. l' "IIU' ., 1" 1'1'
: SOLDES, ROPES, COSTUM TAILLEURS, 5
E MANTEAUX PROV. GRANDS C0U7UR., :
= MAISON DE MODELES, 6. Rue LAIRORDF, =
niiiKiuiiumiiuii' R, C Seiae 120-627. iiiiuiiuit
- ,
Le Théâtre et la Musique en Province
La saison à Vichy
CASINO
La saison lyrique se poursuit exces-
sivement brillante sous l'habile direc-
tion artistique de M. H. Villefranck.
Une reprise de Lakmé a permis d'ap-
précier une fois de plus l'organe chaud
et coloré de M. Kaisin (Gérald) la
basse puissante de M. Marzo (Nila-
kantha). Ils avaient pour partenaire
Mlle Lucy Berthrand, dont la voix, ré-
gie par une souple virtuosité, convient
au rôle de Lakmé., La soirée prit fin
sur le ballet de Coppélia, délicieuse-
ment dansé par Mlles Baldi, Sadoine
et leurs compagnes de la troupe cho-
régraphique. Madame Butterfly four-
nit également une belle représentation
grâce à Mme M. Soyer, qui déploie,
dans le rôle de Cio-Cio-San, les bel-
les qualités vocales et scéniques qui
lui sont propres. Elle était secondée
par M. d'Artois, un Pinkerton à la
voix facile et d'un timbre agréable,
Girard (le consul Sharpless), Cosson,
Sain, Près et Mlle Desroys (Souzouki).
La Tosca a été un vif succès pour
Mme Marise Beaujon (Floria), MM.
Kaisin (Mario) et Lafont (Scarpia). Il
ne pouvait en être autrement avec une
pareille distribution. Orchestre excel-
lent, dirigé par M. Brouillac ! Manon
retrouva son succès coutumier avec
Mlle Emma Luart, dont la voix déli-
cieuse fait merveille dans le rôle de
Manon et MM. Villabella, des Grieux,
remarquable Girard (Lescaut) et Caba-
nel (le Comte). La mise en scène et le
ballet méritent de sincères éloges. M.
Paul Bastide conduisait l'orchestre
avec sa précise autorité coutumière.
Enfin, il ne faut pas omettre de si-
gnaler le grand, le légitime succès,
remporté par Mmes Carlier, Grum-
bach et M. R. Hasti, dans Les Fruits
de VAmour, l'œuvre puissante de M.
Lucien Descaves.
Les baigneurs se pressent nombreux
dans les salles du Casino, transformées
par Dresa. Au théâtre, brillantes re-
présentations avec une troupe de ve-
dettes de l'Opéra et de l'Opéra-Comi-
que. Prochainement, Marouf et La
amnation de Faust, au pupitre : M.
Paul Bastide. Le 19 juin, Les Marion-
nettes, de M. Pierre Wolff avec Mme
Piérat et M. Luguet, de la Comédie-
Française. Depuis le 15, concerts sym-
phoniques dirigés par M. Paul Paray.
CASINO DES FLEURS
Bonne semaine dramatique, avec de
nouvelles représentations des pièces
dont nous avons enregistré le succès et
loué les interprètes, et une excellente
reprise des Vignes du Seigneur, ser-
vie par des interprètes de choix. M.
Martel Vergnes, très fin et très amu-
sant dans le rôle d'Henry Lévrier ;
Charlys, excellent dans celui d'Hu-
bert. Mme Deliane, pittoresque Mme
Bourgeot, Simone Berny, spirituelle et
jolie; Haimia, charmante Gisèle. La
Tentation; l'émouvante et .- pathétique
pièce de M. Charles Mère, dont l'ac-
tion est conduite avec une. sûreté rare,
a produit une forte impression. Mme
Debreuil a joue le rôle d'Irène de Ber-
gues avec une intensité remarquable.
M. Jean Max possède bien la fougue
passionnée de Robert Jourdan. Mmes
Brosy, Charlier, Simone Bérny, Le-
senne, Dejàne ; MM. Bragance, Spa-
nellv. Paul-Marcel, Charlys, Viéville
ont complété un ensemble qui a. con-
couru au, succès.
- Au Jardin, la troupe d'opérette rui a
débuté dans Le Comte, de Luxembourg,
Les vingt huit jours de Clairette, Rêve
de Valse; La Veuve joyeuse, La Baya-
dère — où Mme Quaglia a fait va-
loir ses .brillantes qualités de chan-
teuse et de comédienne — a remporté
un gros succès dans Ciboulette. Môn-
tée avec le goût le plus parfait, la dé-
licieuse opérette de M. 'Reynaldo
Hahn fut supérieurement interprétée
par Mme Balazy, une délurée Cibou-
lette ■,et M. René Gerbert. qui chante
le rôle de Duparquet avec autant ae
facilité que de charme. Tous deux ont
remporté un vif succès auquel il faut
associer Mmes Cardon (Zénobie), Lor-
mont (Mme Pingret), MM. Saurel (An-
tonin), Suire de père Grenu), Lebav.
Crépy, etc. L'orchestre sous la direc-
tion de M. Lemners a délicatement
nuancé la partition.
ELYSEE-PALACE
Avec une somptuosité rare, c'est-à-
dire une magnificence de mise en
scène, décors, lumières, interprétation,
M. Victor de Cottens a donné à l'élé-
gant public de la grande station ther-
male, la première de la revue V'Ià Pa-
name, signée de MM. Henry Moreau
et Briquet. Il y a, dans ces vingt-cinq
tableaux, du meilleur esprit et des à
peu près risqués sans réserve. Men-
tionnons les scènes suivantes ; L'impôt
sur le baiser, Les Fraises et les Fram-
boises, scène amusante de la vie pay-
sanne, deux sketches hilarants : Une
grave affaire et Un peu de takirisme,
dans lesquels les comiques belges Ritt-
che et Festerat montrent la cocasserie
la plus pittoresque. Les décors sont de
vrais estampes, celui Au pays des cas-
tagnettes est d'un ravissant coloris.
Des tableaux, comme Au' Soleil, o&
scintillent et miroitent -une multitude
de paillettes d'orv Rêve de Poupée,
Radio-Babel, sont des-évocations de
féerie, lumineuses et chatoyantes, du
plus heureux effet. ,
En tête dè l'interprétation nous cite-
rons Mmes Jane Pierly, qui tait appré-
cier son talent de comédienne dans la
scène de la Vèdette de Cour d'Assises,
ainsi que la pureté et la clarté de sa
diction dans quelques-unes de'ses meîl
heures chansons ; Bizoulette, pétillante
et pleine d'entrain, Jane Stick qui dit
et chante gentiment des choses spiri-
tuelles et fines; la séduisante fane
Smile; l'hallucinante danseuse Yuki-
San, les amusants Rittche et Feste-
rat; le comique et adroit danseur Max
Revol, le jovial Niel, et l'excellent
baryton Tarquini d'Or. Mentionnons
encore : Mmes -Yvette, Le Bailly,
charmante commère; Rose Carday, Lu-
cia, Laur, NataCha ; MM. Lucien : Ga-
las, élégant compère; Smith. Compll-
ments aux Zoïga Girls qui évoluent
avec une précision et uzi - ensemble par-
faits. La musique nouvelle et arran-
gée est de M:, Guttinguerv qui dirige
l'orchestre. Et il serait injuste d'ou-
blier lè nouveau régisseur de l'Elvsée-
Palâcé', M. Calusj qui eut la lourde tâ-
che de mettre sur pied ce beau spec-
tacle.. Je crois être un bon prophète,
en. prédisant aux auteurs de V'là Pa-
name uçe longue série de soirs heu-
reux.
PETIT CASINO
Les représentations de Embrassez-
moi, données par la tournée Baret,
ont obtenu un vif succès. La joyeuse
pièce de MM. Tristan Bernard, .QüÍn-
son et Mirande bénéficiait d'une par.
faite interprétation avec Mme Lyonel,
qui joue avec brio la pimbêche tante
Aurore; MM. Silva, Boucatel, d'un
comique irrésistible, et Zher, parfait
d'ahurissement, sous les traits de Le
cler. MMi Norei, Darzal; Ronet; Mmes
Tachat et Deloinw présentent leurs
personnages de façon amusante.
A. :t;. • :.
Le dixième déj euner
du spectacle
Faisant trêve à leurs soucis quoti-
diens, les directeurs de spectacles et
les loueurs de films se sont léunis en
un banquet confraternel à Castillon-
sur.-Dordogne, le mardi 5 juin.
Un amusant impromptu précéda le
déjeuner. On y retrouvait, spirituelle-
ment croqués, les personnages cui font
¡tornement et la joie des fêtes villa-
geoises. Il y eut des discours humoris-
tiques très applaudis.
Après ce prélude de bonne humeur
où s'affirma la fertilité d'invention du
Comité des Fêtes, les convives se re-
trouvèrent au Ciné-Théâtre, transformé
en salle de banquet, dont MM. Catala
et Trémont firent les honneurs. On
dégusta un excellent menu, tandis
qu'un jazz de Bordeaux jouait avec
frénésie. On entendit ensuite plusieurs
allocutions : celle de M. Mauret-
Lafage, qui a un mot de gratitude char-
mant pour tout le monde et annonce
que l'A. du spectacle versait 500 fr.
au bureau de bienfaisance de Castil-
Ion; celle de M. Maurice Martin, pré-
sident de ce déjeuner cordial ; celle
de M. Trémont, excusant l'absence du
maire de Castillon.
Notons que les édiles castillonnais,
favorables aux directeurs, — ils l'ont
montré en facilitant la tâche des or-
ganisateurs de la fête, — ont. suppri-
mé la taxe municipale sur les spec-
tacles.
Cette journée cordiale sera un des
souvenirs les meilleurs des directeurs
de théâtres et des loueurs de films.
LILLE
ALHAMBRA
La direction de l'Alhambra a été
bien inspiré en reprenant la comédie~
bouffe de MM. A. Picard et Harwood :
Monsieur de Saint-Obin.
L'interprétation a été excellente. M.
René Worms incarna avec talent et
fantaisie le rôle de M. de Saint-Obin :
M. Ferdy fut un usurier pittoresque ;
M. Juvenet fut remarquable dans le
rôle de Laurent-Çourcel qu'il a créé
à Paris et M. Henri Richard a été ex-
cellent sous les traits du marquis de
Cocquefou, qu'il a créé également.
Mme Georgette Armand s'est mon-
trée une délicieuse Isabelle. Les au-
tres interprètes, Mmes Sarti, Jane To-
tah; MM. Marius Girard, Max Clychi
méritent de vifs éloges.
Mise en scène dés plus réussies.
A. L.
BORDEAUX
GRAND-THEATRE
Le Grand-Guignol donne, depuis
mercredi, des représentations officiel-
les sur notre première scène. Ces re-
présentations se poursuivront jusqu'au
24 juin avec des programmes fréquem-
ment renouvelés.
La première tranche des spectacles
comprenait quatre oeuvres, -- drames
et comédies alternées.
La soirée débutait par Au Rat Mort.
Cabinet n° 6, drame des "pééialisteq
du genre, MM André de Lorde et
Pierre Chaîne, avec Le Bonheur re-
frOuvt; de M. Max Maurey, et La
Malle sanglante, de Maurice Level
Après ces deux actes d'émotion in-
tense, Petite bonne sérieuse, de MM
Timmory et Manoussi, mit la 'salle
en gaîté. Y
Citoris parmi les interprètes : MM
Paul Bernier, Baert, Louis De-rresne.
Marcel Lyris. Jules Sylvère, P.-H.
Wild ; Mmes Daurand, Andrée De< hê
ne, Marcelle Gylda, Jane Meiyem.
Lucy Rober.
Aux Arènes de Béziers.
M. Herriot, ministre de l'Instruc-
tion publique, présidera le Ier juillet,
aux arènes de Béziers, une grande re-
présentation de Samson et Dalila.
La veille, on doonera Orphée, de
Gluck.
La Musique
Le Cycle Mozart
au Théâtre des Champs-Elysées.
T.es dernières représentations du
Cycle Mozart commenceront mardi
avec les Noces de Figaro.
I.e plus français des opéras de Mo-
zart sera interprété par une phalange
de chanteurs en tête desquels figurt
Mme Ritter-Ciampi, par l'orchestre
de la; Société des Concerts du Conser-
vatoire et les chœurs de l'Opéra Russe.
M: Bruno Walter, surmené par les
dernières représentations et le travail
des répétitions, a réussi a convaincre
M. Reynaldo Hahn qui a accepte de
monter au pupitre pour diriger les
N oc es de Figaro.
La deuxième représentation des
Noces de Figaro aura lieu le mercredi
20 juin, la .troisième et dernière, le
vendredi 22 juin.
Rectification.
Dans l'article que nous avons publié
hier sur M. de Dohnanyi notre colla-
borateur M. Maudru avait écrit:
cc Gounod, Auber, Meyerbeer, Mas-
senet, Charpentier y sont régulière-
ment - représentés; quelques artistes
français y sont venus chanter avec
grand succës n.
Une double erreur typographique a
donné cecf :
« Gounod, ■: Auber, Meyerbeer, Mas-
senet, Charpentier y sont venus chan-
ter avec grand succès ».
1 Ne voilà-t-il pas des débuts sensa-
tionnels dans la carrière des forts
ténors.
Petit Courrier.
La première représentation à
l'Opéra de Marouf, savetier du Caire
de MM. Henri Rabaud et Lucien Né-
poty, d'après la traduction des Mille
et Une Nuits du Dr Mardrus, aura lieu
vendredi prochain. Répétition générale
le jeudi 21 juin en soirée à 20 heures.
Demain
Lundi
18
Juin
à 21 heures
MAISON PLEYEL
i (QrandQ Salle) ,
1 Unique
CONCERT
de' l'mcomparable orthestre-jazz
WARIHG'S PENNSYLVANIANS
(Exclusivité * La Voix de son Maître s ;
Music-Halls, Cirques
& Cabarets.
La fête de M. Molier.
Les représentations dû Cirque Moliei
auront lieu, cette année, les samedi
30 juin, lundi 2 et mercredi 4 juillet.
à 8 h. 30 précises.
M. Molier désirant que ses invita-
tions ne puissent s'égarer, ne les en-
verra pas par la poste, mais les tien-
dra à la disposition de ses amis, du
16 au 24 juin, chez lui, 6, rue Bénou-
ville, de 4 à 6 heures.
LE LOUP P& DENTELLE»
COURRIER THEATRAL
Carnet du Critique
AUJOURD'HUI
Les premières représentations
Théâtre National de l'Odéon, 20
heures 30, 28 Festival international,
première représentation du Théâtre
académique Vakhtangov de Moscou :
Le Miracle de Saint Antoine, comédie
en deux actes de M. Maurice Maeter-
linck ; Le Carrosse du Saint-Sacre-
ment, comédie en un acte de Prosper
Mérimée. ,
CETTE SEMAINE
Lundi 18 juin
Au Concert Mayol, en matinée, La
Volupté de Paris.
— Au Théâtre du Gymnase, en soirée,
répétition générale de Erdgeist (Le
Démon de ta Terre). Troupe du profes-
seur Robert de Berlin.
— A la Porte-Saint-Martin, en soi-
rée, jpremière représentation du Théâ-
tre académique juif de Moscou, Le
Voyage de Benjamin Ill.
— Au Théâtre Femina, en soirée,
gala d'inauguration des Ballets espa-
gnols, de la Argentina.
— Au Théâtre des Champs-Elysées,
en soirée, répétition générale de Jon-
uv mène la danse.
Mardi 19 juin
A la Porte-Saint-Martin, en soi-
rée, représentation du deuxième spec-
tacle du Théâtre académique juif de
Moscou, Le Voyage de Benjamin III.
Mercredi 20 juin
Au Théâtre Femina, en matinée, repé-
tition générale des Ballets espagnols de
la Argentina.
Jeudi 21 juin
Aux Bouffes-Parisiens, en :natinée,
répétition générale de Passionnément.
En soirée, première représentation.
— A 1 Opéra, en soirée, répétition
générale de Marouf, savetier du Caire.
Vendredi 22 juin
A l'Opéra-Comique, en matinée, irau-
guration d'un buste de Gabriel Fauré.
Samedi 23 juin
A la Maison de l'Œuvre, en soirée,
spectacle d'avant-garde : Les tlommes
du Monde J Tu pourrais ne pas m'ai-
mer^
Dates retenues.
18 juin. — En matinée, Concert Mayol :
La Volupté de Paris. — En soirée, Gymnase :
Erdgeist (Le Démon de la terre). Théâtre Fé-
mina : Ballets de La Argentina. Au Théâtre
des Champs-Elysées : Jonny mène la danse.
19 juin. — Porte-Saint-Marlin : Le Voyage
de Benjamin 111 (troupe Granowski).
20 juin. — En matinée, Théâtre Femina :
Ballets de La Argentina.
ai juin. — Aux Bouffée-Parisiens : en ma-
tinée, Passionnément. — A l'Opéra, en soi-
rée : Marouf, savetier du Caire.
25 juin. — Porte-Saiut-Maitin : La Sorcière
(troupe Granowski).
Théâtres.
Le tragédien hollandais.
M. Louis da Vries
qui viendra jouer à Paris avec sa
troupe, les 20, 21, 22 juin, Samson,
Henri IV et Schakels (clzamOlls) au
théâtre de l'Odéon
Petit Courrier.
a A LA COMÉDIE FRANÇAISE. e—. Le
Cycle XVIIIe annoncé par M. Emile
Fabre pour fin juin, juillet et août
commencera le mardi 19 courant avec
le spectacle suivant : Démocrate, Les
fausses confidences, La bonne mère.
On donnera, le 23, le Mariage de
Figaro; le 24, matinée, VEpreuve et
le Barbier de Sèville.
Puis, dans la période indiquée, Les
trois Sultanes avec une interprétation
féminine entièrement nouvelle: Zaïre,
de Voltaire, Le legs, de Marivaux, re-
mis en scène par M. Croué : Turca-
ret, Le Philosophe sans le savoir, le
légataire universel, Les folies amou-
reuses, La mère confidente (dans sa
nouvelle présentation); Les fausses
confidences, Le jeu de l'Amour et du
Hasard, etc., etc.
Les abonnements étant terminés
pour les soirées des mardis et jeudis,
toutes les places sont à la disposition
du public.
Le 21 juin en matinée (dernière
matinée d'abonnement), Mme Jeanne
Delvair jouera dans Nicomède le rôle
de Arsinoë, pou la première fois.
C'est hier matin que parut à l'Offi-
ciel l'arrêté du 5 mai 1928, aux ter-
mes duquel le privilège de MM. Fir
min Gémie. et Paul Abram, airer.
teurs du théâtre de l'Odéon, a été re-
nouvelé pour une période de sept ans,
qui se. terminera le 31 mai 1936.
O Ballets espagnols (théâtre Fénll-
na). — On sait que La Argentina
donne demain lundi, en soirée de gala,
l'inauguration des Ballets espagnols
au profit de l'œuvre « L'Aide aux
Veuves de Guerre ». Le surmenage des
dernières répétitions et de ce gala,
dont le programme comporte un im-
portant supplément de danses, ne per-
mettra pas à la célèbre danseuse de
présenter son spectacle à la Presse dès
le mardi après midi ; la répétition gé-
nérale des Ballets espagnols est donc
fixée au mercredi 20 juin en matinée,
à 2 h. 45.
Une matinée gratuite sera offerte ul-
térieurement aux artistes de Paris, par
La Arerentina.
n Malgré le magnifique succès que
son premier spectacle a rencontré à
Paris, M. Alexis Granovsky, directeur
du Théâtre académique juif de Mos-
cou,, voulant, ainsi qu'il l'avait an-
noncé lors de son arrivée, pendant
son, temps limite de représentations à
lav Porte Saint-Martin, présenter qua-
tre spectacles ditférents, annonce pour
aujourd'hui, dimanche, en natinée, à
prix réduits et en soirée, les deux der-
nières représentations de Deux cent
mille.
Demain, lundi, première représenta-
tion du Voyage de Benjamin JII. de
Rabinovitch. Le service de la critique
sera reçu, ainsi qu'il a été annoncé,
après-demain mardi.
ES Le « Zig-Zag » donnera son
troisième spectacle au théâtre du
« Journal », le 27 juin, à 20 h. 4s.
g Grande activité au studio de Mme
Bauer-Thérond (prix du Conserva
toire), 21, rue Henri-Monnier (IXe).
Préparation des concours, des audi-
tions. Leçons de « mise au point » tous
les jours, de a à 19 heures. Cours de
comédie, tragédie, mercredis et same-
dis. de j: à. 7 h. — Trudame; 71-61.
THEATRES LYRIQUES
Opéra.
Demain, lundi, Lohengrin, avec la superbe
interprétation qui réunit Mme Germaine Lu-
bin, M. Franz, Mlle Georgetle Caro, MM.
Grommen, Duclos, Cambon, sous la direction
de M. Ph. Gaubert.
Opéra-Comique.
L'Opéra-Comique donnera cette. 6emaine
d'eux représentations de Seront le Terrible; le
mardi 19 juin, en eoirée, le jeudi 21 en
matinée.
A chacune de ces deux représentations,
l'oeuvre émouvante et pittoresque de MM. Jean.
Vignaud et Francis Bousquet bénéficiera de
l'interprétation remarquable de tous les ar-
tistes qui l'ont créée : M Julien Lafont,
MIles Alarie-Thércse Gauley, Mathilde Calvet,
MM. Micheletti, Pujol, Niel, Azéma et Gaucin.
C'est M. Albert Wolff qui dirigera l'or-
chestre.
— Vendredi 22 juin, en matinée, sera
donné à l'Opéra-Comique, sous la présidence
de M. Herriot, ministre te l'Instruction pu-
blique et des Beaux-Arts, un concert consa.
cré aux œuvres de Gabriel Fauré, à l'occa.
mon i:e l'inauguration du buste du maître,
œuvre du sculpteur Fix-Masseau. La location
est dès maintenant ouverte.
- I.'Opéra-Comique affiche pour le samedi
23 juin Lakmé, Evolution, et pour le diman-
che 2/1, en matinée, Mignon ; en soirée, La
Tosca, Cavalleria rusticana.
Mogador.
La célèbre opérette Rose-Marie sera donnée
en matinée aujourd'hui dimanche et jeudi
ai juin. à 14 h. 3o. Location Gut. 52.03.
Bouffes-Parisiens.
Aujourd'hui, matinée à ii b. 3o, avec la
magnifique féerie-opérette Mannequins, inter.
prêtée par une troupe comique : Edmée Fa-
vart, Koval et Edmond Roze, Gaby Benda,
Gustave Nelson et Pierre Etcheparc.
Cinq dernières représentations.
Jeudi, 21 juin, première représentation (à
ce théâtre) de Passionnément, de. M. André
Messager.
Daunou.
Triomphe de Lulu, l'opérette à la mode.
Aujourd'hui, matinée à 15 heures.
Nouveautés.
Ce ne sont plus des spectateurs isolés, ce
sont des caravanes entières de touristes à
Paris qui viennent, chaque soir, applaudir
aux Nouveautés l'opérette célèbre Comte Obli-
gado ! dont la trois centième approche, avec
Milton, Urban, Robert Dartliez et Marthe
Ferrare. Aujourd'hui, matinée.
THEATRES DE DRAME
DE COMEDIE ET DE GENRE
Gymnase.
Hier, soir, les représentations du Secret
pour cette saison se sont terminées devant
une salle comble et enthousiaste et sur une
recette de plue de vingt mille francs.
L'œuvre de M. Henry Bernstein sera re-
prise au Gymnase dès le ier septembre pro-
chain, avec tous ses admirables interprètes.
Mmes Simone et Gaby Morlay, MM. Pierre
Blanchar et Vargas partent aujourd'hui pour
Berlin. Ils commenceront de jouer Le Secret
demain soir à la Kammerspiele, un des plus
beaux théâtres de Max Reinhardt, où ils don-
neront des représentations jusqu'à vendredi.
A partir de samedi prochain, ils Joueront
trois fois au Raimund Theater à Vienne-
Mardi 26 et mercredi 27, ils joueront au
Théâtre Hongrois, à Budapest.
M. Henry Bernstein rejointla à Berlin ses
interprètes jeudi matin, désireux qu'il est
d'assister jeudi soir à la représentation de
Arlislen, la nouvelle réalisation dramatique
dé Max Reinhardt, qui obtient un véritable
triomphe.
M. Henry Bernstein ira ensuite à Vienne
et à BudapestJ où de grandes réceptions atten-
dent les interprètes du Secret et son auteur.
Variétés.
Aujourd'hui, à 14 h. 3o, matinée de Et'<
toute nue, avec Jane Renouardt, Jean Worms.
Germaine Auger, Saint-Paul, etc., et André
Berley. (Tél. : Gut. 09-92).
Palais-Royal.
Aujourd'hui, à r4 h. 3o, matinée du nou-
veau grand succès, La Baigneuse du Lido,
avec sa formidable interprétation : Albert
Brasseur avec Dorville, Buvait:, Paul Faivre,
Géo Leclercq, Charles Lorrain, Mmes Blanche
Bilbao, Janine Merrey, Renée VarvilIe, Louise
Dauville, etc.
Athénée.
Encore une centième à l'Athénée : celle
de Ma Sœur et moi, le joyeux succès de
rire où triomphent chaque soir Madeleine
Soria et Lucien Rozenberg, Georges Treille,
Marcelle M'onlhil, avec Pierre Stéphen Ar-
naudy. Aujourd'hui, matinée.
Comédie-Caumartin.
Aujourd'hui dimanche en matinée et en
soirée, La Dame de Chambre, un grand et
Légendaire succès de comédie, avec une écla-
tante distribution.
Michodière.
Aujourd'hui, matinée à 14 h. 3o, avec la
triomphale comédie de M. Edouard Bourdet,
Vient de paraître, interprétée par tous ses
créateurs : Victor Boucher, Blanche Montel et
Jacques Baumer, Berthier pvec Lucien Baroux
<)t Roger Gaillard.
Avenue.
Aujourd'hui, matinée it Maya, de Simon
Gantillon
Grand-Guignol.
Les Nuits du bagne, centième représenta-
lion. Aujourd'hui, matinée
I Œuvre.
Aujourd'hui, à 15 heures, La Foire aux
sentiments ; à ai heures, La Foire aux senti-
ments.
MUSIC-HALLS ET CABARETS
Olympia.
La matinée à prix réduits. - A T4 h. 25,
matinée à prix réduite (fauteuils d'orchestre
et loges : neuf francs), avec : Missia, Dora
Stoeva, Lily May, les trois plus éblouissantes
étoiles du tour de chant 'a Gloria Maravillas,
la plus splendide créature humaine ; Gesky et
Stéphen Weber, deux des as de la chanson ;
Iris Delysia et Rabanoff le couple le plus
harmonieusement beau de ce temps ; Isabel
Moreno ; Solane ; Génia et Dorian dans le
gala de la Danse. Le désopilant clown Liltle
Walter and Son ; le cow-boy Dallas : les pro-,
digieux aériens Sundermann ; les amusante
cyclistes The Willys and Co ; Berry-Tonv,
sauteur de précision, etc.
Palace.
Félix Mayol et Raquel. Raquel Mcller P..,'
Je l'adore Elle me donne l'impression d'une
femme exquise qui serait "n même temps un
enfant délicieux, un enfant fort joli, un en-
fant en qui l'on sent une grosse peine et
que l'on voudrait tant consoler 1. Son re-
gard de velours m'attire.. Il y a des moments
où j'éprouve l'irrésistib désir de monter
sur la scène, de l'embrasser et de -lui deman-
der pardon. pardon de tout le mal que 1rs
toreros et tant d'autres ont pu lui faire 1 Elle
n'a qu'à paraître, à nous regaraer, nous
sommes conquis 1 Son sourire est si char-
mant, si tendrement naïve sa gaminerie t
L'éclat C:oé ses beaux yeux ne suffit-il. pas à-
emplir la salle et la scène ? (Félix Mayol, dans
lazz d'Avril, 1928.)
Mayol.
A 14 h. 3o, La Volupté de Paris, 2 actes,
35 tableaux, de MM. Léo Lelièvre, Henri
Varna, Fernand Rouvray et Marc Cab.
Deux-Anes. -
(Dir. : Roger Ferréol.)
Aujourd'hui dimanche, en matinée à
15 heures, et en soirée à 21 heures, venez
applaudir le triomphal spectacle, avec Rions
sous Chiappe 1 la reveue de MM. Georges
Merry, Géo Charley et René Dorin. Bravo !!t
Louez au Marcadet 10-26.
Th. SARAH-BEHNHARDT
Aujourd'hui Dimanche
(Matinée et soirée)
et demain lundi 18 Juin,
à 20 h. 30
YVONNE DE BRAY
VICTOR FRANCEN
jouent
LA FEMME NUE
4 actes de Henry BATAILLE
avec ARMAND BOUR
-- 'èt RENÉE COBGIADE j~~
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