Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-09-06
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 septembre 1929 06 septembre 1929
Description : 1929/09/06 (A23,N6078). 1929/09/06 (A23,N6078).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7650721t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
9*'*iïwivKW îvr» fifil
VENDREDI 6 SEPTEMBRE 1929,
, III COMŒDÏA
CflM ALPHAUP
JCUrmetaup
Le premier Quotidien français du Cinéma
La première "rie de eertee poat*lea du
Stndio ComeMa-nanuel Frères, magnifiquement
tirée et éditée, et qui comprend les portraits de :
Ariette Marchai, LIli oamita, Mary Ptcmom,
Claude France, DolI, Davis, Baquet Mener, Elmire
Yautler, Suzanne Blancbettl, Vilma Bankj, look
phe ttenjou, est en vente au bureau du journal
qui expédie dans tonte la Franoe contre rembour-
sement de fraDoe 8.
Notre conception du cinéma est
celle-ci : reproduire la vie dans sa
vérité, dans sa nudité, et en déga-
ger le sens philosophique.
S.-M. EISENSTEIN.
LE RAPIDE DE SIBERIE
On voit, sur la plate-forme, le réalisateur du Rapide de Sibérie, G. Righsili,
donnant des instructions à ses interprètes. Ce film sera édité par la « Sofar ».
Au Congrès international
du Cinéma indépendant
La Séance d'ouverture
De La Suisse:
Le congrès international du cinéma-
tographe indépendant a commencé ses
travaux hier matin, au château de la
Sarraz. A ce moment, la liste des dé
légations arrivée, était la suivante:
Allemagne, MM. Hans Richter et
V/alter Ruttmann; Angleterre, Ivor
Montagu et Isaacs; Autriche, Bela Ba-
laz-, et Fritz Rosenfeld; Etats-Unis,
Montgomery Evans: France, George
Auriol, Alberto Cavalcanti, Léon
Moussinac et Mlle Bouissounnouse ;
Hollande, M. Franken; Italie, En-
lico Pramoolmi et Alberto Sartoris ;
Japon, Hijo et Moïtiro Tsutya; Sui?.se,
Robert Guye, Arnold Kohler Georg
5chnidt, Alfred Masset.
On attend encore les délégations de
I.i Belgique çt de l'Espagne.
La séance inaugurale a été ouverte
par Mme de Mandrot, qui a souhaité
la bienvenue a ses hôtes, citant la
phrase de Biaise Cendrars à propos
du cinéma: « C'est toi la vie ». M.
Guye, du Ciné-club de Genève, au nom
de la délégation suisse, a exprimé
toute sa joie d'accueillir ses collègues
étrangers. M. Robert Aron ayant te-
mercié Mme de Mandrot de son hos-
p: ':Iitf, le congrus a commencé pai
désigner son bureau; il a été entendu
qr j les d;ffére-;tes nations auraient à
tour de rôte la présidence des séances :
puis on a passé à l'ordre du jour.
Cette première séance fut consacrée
l un exposé par chaque délégation de
ta situation du cinéma indépendant
dans son pays respectif, tant au point
de vue de l'exploitation qu'à celui de
la production.
M. AurioL (France) s'est étendu sur
la signification du terme « cinéma in-
dépendant » ; il à décrit les relations
entre les salles spécialisées françaises
5t la production d'av^nt-garde, les don-
nant comme modèles.
M. Bel-a Balazs exposa la situation
en Allemagne, pire que partout ail-
leurs. Il existe cependant, dans ce
pays un public extrêmement nom-
creux, écœuré de la production com-
merciale couran'te et prêt à-s'organiser
à la première °initiaÛ ve. Le délégué
demande au congrès de mettre sur
oied une organisation, internationale
lui permette cette réaction. h Ses obser-
vations ont été appuyées par M. Hans
Richter. *
M. Rosenfeld explique qu'en 'Autri-
cl. j la situation. ressemble fort à celle
de l'Allemagne; il demande au congiès
d'intervenir auprès du gouvernement
en vue de modifier les décrets du con-
tingentement.
M. Montgomery Evans pour les
Etats-Unis, Franken pour la Hollan-
de, Guye pour la Suisse et Montagu
pour l'Angleterre ont exposé le déve-
loppement des Ciné-clubs et groupe-
ments d'amateurs dans leurs pays. On
a tout particulièrement remarqué les
méthodes d'organisation de la Film
Liga hollandaise et de la Film Society
britannique, qui travaillent dans des
conditions extrêmement différentes
l'une de l'autre. En Hollande, la Film
Liga a réussi à créer un mouvement
d'une puissance exceptionnelle, qui ré-
git pratiquement toute l'opinion publi
que. En Angleterre, des difficultés tou-
tes particulières ont entravé les efforts
de la Film Society: législation com-
plexe, taxes douanières énormes, con-
tingentement, système de paiement des
films. ,
IT. «Prampolini, après avoir décrit
la èri-e industrielle et commerciale ita-
lienne et les Ciné-clubs existants, a
entretenu le congrès d'une nouvelle
cr~mi Ltion que le gouvernement vient
de mettre sur pied et dont il compte
confier la direction à Marinetti. La
P"-tion off. -elle de l'Etat italien
serait ainsi placée sous le signe du
futurisme et de l'indépehdance absolue.
M. Moïtiro Tsutva a longuement
expliqué les obstacles extraordinaires
auxquels se heurte la diffusion des
films européens et'.américains, la cen-
sure impériale contrôlant, la moralité
des œuvres sous un jour qui, pour des
Occidentaux, peut paraître singulier et
qui conduit à des solutions aussi étran-
ge- que. la suppression totale de cer-
tains personnages d'un film.
La délégation soviétique vient d'ar-
river ; outre M. Eisenstein, elle com-
prend MM. Alexandroff, son opérateur,
et Dzie-a-Vertoff, le chef de l'école do-
cumentaire russe. "- A. K.
m
R- 1 CINEMA
1 PBmiluQIl|L-U A (angle "Matin") 1
3* semaine
L'ÉQUIPAGE
d'après le roman de KESSEL
■ Permanent de 14 h. 30 â 19 It., soir.-21 h i
Défense de l'acteur de l'écran
,.,.a
« »
La vedette constitue-t-elle un danger
pour révolution du cinéma 1(1)
M. Moussinac dénonce avec rai-
son « l'acteur-danger ». Là, presque
tout le monde le suivra, y compris
beaucoup d'acteurs. Mais qu'il con-
vienne que nulle part moins qu'en
France ce danger ne sévit. (Exception
faite, assurément, pour l'U.R.S.S.).
La vérité, je crois, c'est que M.
Moussinac aurait dû, précisément, ne
s'attaquer qu'aux vedettes. Quand il
blâme M. Douglas Fairbanks de réa-
liser Le Gaucho, quand il condamne
les procédés de virtuosité et la mau-
vaise influence de M. Jannings, on se
dit : « En effet, car ceux-là pour-
raient tout : ils ont tout, ils choi-
sissent leur scénario, ils imposent
leur manière, ils sont leurs maîtres. »
Et, toutes proportions gardées, —
c'est un peu gênant à écrire ceci —
les grandes vedettes françaises méri.
tent aussi les accusations de M.
Moussinac, qui, dans une situation
favorable, demandées par les produc-
teurs, faisant établir des réalisations
entières sur la seule base de leur nom
et de leur crédit commercial, n'ont
jamais (sauf M. Mathot, depuis qu'il
est lui-même intéressé dans la pro-
duction) fait le moindre effort pour
améliorer le cinéma ou aider ceux qui
voulaient l'améliorer.
Ceux-là, ces paresseux voués par.
leur paresse, par le non-renouvelle-
ment de leur personnalité, à leur ex-
tinction progressive, ces piètres arti-
sans, ces mauvais bergers et ces mau-
vais moutons, M. Moussinac pouvait
les malmener. Mais il a préféré les
confondre avec tous les « acteurs ».
Alors que c'est toujours parmi les ac-
teurs qui n'ont pas, ou pas encore,
la vedette respectée, que l'on trouve
des gens plus éclairés, plus soucieux
de dignité professionnelle, des gens
qui sont heureux de jouer un oetit
rôle avec un réalisateur éminent, et
qui s'offrent le luxe — si coûteux
pour eux — de refuser une affaire
douteuse ou un scénario dégradant.
Ce n'est pas eux qu'il fallait frap-
per, Monsieur Moussinac. Vous avez
trop généralisé et vous avez manqué
la bonne cible
Mais, en vérité, quelle sévérité en-
vers les acteurs d'écran! Il est con-
venu désormais qu'on pourra tout leur
reprocher. On les tiendra pour res-
ponsables et solidaires des mauvais
films où ils jouent et qui compromet-
tent leur réussite, alors qu'un texte
infâme sort, sans les déshonorer, des
lèvres d'un comédien. Or la simple
justice dans la critique serait encore
trop sévère envers nous. Car enfin,
qui donc nous guide, qui nous éclaire,
qui nous enseigne? Acteurs de théâ-
tre, mes camarades, vous pouvez lire
les Mémoires de la Clairon et de Sa-
rah, lire Diderot, lire vingt et cent
volumes. Mais nous? Quels secrets
pouvons-nous apprendre, et de qui?
Qui s'occupe réellement de nous?
Je pourrais citer plusieurs acteurs
d'écran que les films russes ont bou-
leversés et qui, dans les films qu'ils
ont joués dès lors, ont montré qu'ils
avaient compris la leçon. Qui l'a si-
gnalé? Lorsque les acteurs, contraints
donc de s'en rapporter à eux-mêmes,
cherchent à se donner des principes,
à démêler du moins la vérité dans
l'obscurité qui les entoure, on ne leur
prête point attention ou bien ou sou-
rit. Car enfin, que M. Moussinac me
pardonne, mais cette querelle de la
vedette et de la discipline n'est point
nouvelle. Qu'il m'excuse de citer
cette phrase d'un acteur, imprimée
depuis plus d'un an dans une revue
et avec laquelle on ne sera pas sur-
pris que je sois d'accord :
« Nous formons une partie des mu-
siciens de l'orchestre. Les meilleurs
d'entre nous savent que le secret est
d'y rester à sa place d'instrumentiste
spécialisé, de ne pas monter au pu-
pitre du chef et de savoir se taire
lorsque la partition porte des mesures
pour rien. Le talent, c'est de sa-
voir donner la réplique quand l'inté-
rêt est sur le partenaire, de savoir
s'effacer contre une porte au moment
où le mur a sa scène à jouer. »
Mais c'est un acteur qui écrivait
cela, et un acteur qui écrit, n'est-ce
pas? Céla vous a un air un peu ridi-
cule de travail d'amateur. Et de
même, que dans un film à succès le
scénario soit dû à un acteur : per-
sonne ne le signalera. Qu'un acteur,
s'efforçant de s'élever, cherche à fa-
voriser, dans la mesure de ses
moyens, en s'y associant, les idées
nouvelles et les tentatives d'un réa-
lisateur ou d'un producteur audacieux :
on n'aura pour cet indépendant, pour
ce prétentieux, que sarcasme ou in-
différence. Le premier gigolo en mal
de dépenser en pellicule l'argent pa-
ternel, le dernier sous-régisseur il-
lettré, chassé de sa profession pour
incompétence et tripotages, rencon-
treront plus d'attention cent fois et
de crédit que l'acteur et son sincère
effort.
Le préjugé contre l'acteur a la vie
dure. On croit rarement à son intel-
ligence et presque jamais à son désin-
téressement.
Philippe HERIAT.
(i) Voir Comœdia du 5 septembre.
En France
La vedette de Deux balles au coeur,
qui fit dans cette charmante comédie
une remarquable création, va tourner
maintenant une grande production par-
lante et sonore pour une nouvelle
firme, les Films Orion, dont l'impor-
tant programme commence à se réa-
liser avec la production du film Sylvia
V Enchantée.
Lily Février animera de tout son
charme ce film ; elle aura pour parte-
naires masculins Warwick Ward et
Charles Redgie.'
On annonce que - Léonce Perret va
tourner Dédé, l'opérette d'Albert Wil-
lemetz el- Henri Christiné, en film par-
lant.
— Mlle Simone Montalet tourne ac-
tuellement un film parlant français
dans lequel elle est la partenaire d'An-
dré Baugé et qui est réalisé par 'M.
Alexandre Ryder pour le compte, de
Jacques Hàïk:
Michel Gorel commencera bientôt
son troisième film. Un Roman. Il n'y
aura que deux personnages, 400 mè-
tres de pellicule et des décors natu-
rels; mais le sujet serait, paraît-il,
assez vaste ! Les extérieurs. seront tour-
nés à Biarritz. La sonorisation sera
faite par un compositeur de musique
moderne.
************,
* StiPIREZ L'AIR PURcIREFRIGtREdu *
* *
* BEBE j,
DANlELSp
MONSIEUR.
MA.DEMOISELLE *1
Çiftuntfîùn l)'cuecurWunI"',
tcruAuresPABLAHTfS
fparamount
ét. fox movictonb. 14"
Sbec?^cte peRMANeNT A PARTIR oa 11 ««HÂTlN
POIX on JUSQU'A 13-&
PLACES D& #C/ *\PAQTiQot23"30
&> fn~KeM~~pM/~eA ú9'.ctrU :
-.-~~--~-<~'<~.t
OMN IA
5, boulevard Montmartre
1 DOMINATRICE
A l'Etranger
EN ANGLETERRE
La star américaine Gloria Swanson
doit arriver à Londres demain, venant
de Paris, afin d'assister à la première
représentation de son dernier film par-,
lant The Trespasser (L'Intrus), à la
New Gallery.
EN ITALIE.
Une compagnie italienne, Sovrena
Film, réalisera, en collaboration avec
une firme allemande,. Inviolable,
d'après la nouvelle de A. Vanni. On
dit que la distribution réunirait les
noms de Dolly Davis, Marcella Albani
et von Schlettow.
- EN AMERIQUE
W. S. Van Dyke, le célèbre metteur
en scène d'Ombres blanches et de
Chanson. Païenne, accompagné de sa
troupe, vient de quitter Nairobi, pro-
vince de Kenya, pour s'enfoncer dans
la jungle, à la recherche d'une tribu
sauvage et de cinquante crocodiles
afin de continuer de tourner Trader
Horn pour la M. G. M.
La M. G. a acheté les droits d'adap-
tation à l'écran de « Dulcy » de Geor-
ge S. Kaufman et Marc Connelly, qui
remporta tant de succès à New-York
et dans les principales villes des Etats-
Unis. King Vidôr doit mettre en scène
cette nouvelle production dont Marion
Davies sera la protagoniste.
LES MYSTERES DU POLE NORD
Que font ces malheureux échoués sur une banquise allant à la dérive ? 11$,
attendent que soit terminée une prise de vues d'une production de la « So-
'lar », Les Mystères du Pôle Nord.
Mary et Doug sont en route
pour l'Europe
Douglas Fairbanks et sa femme,
Mary Pickford. se sont embarqués
samedi dernier et arriveront vraisem-
blablement dimanche ou lundi pro-
chain.
On ne. sait encore si le couple cé-
lèbre gagnera d'abord Paris ou Lon-
dres. De toute façon Doug et Mary
nous rendront visite dans le courant
du mois.
L'ACTIVITE
CINEMATOGRAPHIQUE
EN REPUBLIQUE ARGENTINE
- Buenos-Aires, 3 septembre.
La Société anonyme cinématographi-
que hispano-américaine Manzanerd,
constituée avec des éléments argentins
et espagnols, travaille activement à
doter la République Argentine d'un
art cinématographique.
Après avoir fait connaître dans ce
pays la plupart des films tournés en
Espagne, cette Société a commencé à
produire à son compte. Sa première
réalisation, Coras on ante la Ley (Le
cœur devant la loi) a obtenu un bril-
lant succès. On voit dans ce film
divers tableaux de la vie militaire en
Argentine et des grandes manœuvres
dans les Andes, pour lesquelles des
autorisations spéciales avaient été
obtenues.
C'est là un excellent début.
DEUX DEBUTANTS DE MARQUE
Ramon Novarro, récemment revenu
d'Europe, et Buster Keaton préparent
des scénarios pour leurs débuts* dans
les talkies.
~-~-~-~-~-~-~
LE CHANTEUR DE JAZZ H
t~ FILM PARLANT ET SONORE H
A L'AUBERT.PALACE H
LE CHANTEUR DE JAZZ H
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FILM PARLANT ET SONORE H
A L'AUBERT-PALACE H
Mort de Paul Leni
If
Paul Leni vient de succomber à
Hollywood des suites d'un empoison-
nement du sang. Il fut le réalisateur
inspiré de films qui connurent un
légitime succès comme La volonté du
mort, L'homme qui rit et Le dernier
avertissement.
Petit Courrier
Après le formidable succès que la
Rhapsodie hongroise, le film d'Erich
Pommer de l'Ufa a pu enregistrer dans
le monde entier, ce film vient d'attein-
dre maintenant la Nouvelle-Zélande et
y a été considéré également par le pu-
blic et par la presse comme un chef-
id'oeuvre.
lqu"qbIllie., - - !t~~ lq%b"-- -
un@%
IC I N É M A Caumont. I
j MADELEIN E Loew*
BUSTER
KEATON
dans
l LE FIGURANT" .'1
I ACTUALITES PARLANTES "I
I 2 45 9 heures |
- -
G A U MONT I
Cj AU MONT ^■
PALACE !
FILM r M , 1
dans «
TENTATRICE ANTONIO
- MOREHO
ATTRACTIONS ,~)M~M~<~'t
TOUS Les JOUQS : = Ë
2* ù5 *
: ¡ LA" FIN D U MON DE
1. « Version Muette. 2. - Sonore et parlante
VUE ET ENTENDUE PAR
abel gance
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C01MIŒDBA-JOUR N.AL
Un grand discours à Genève de M. Aristide Briand
sur les « Etats-Unis d'Europe *
L'assemblée de la Soeiété. des- Na-
tions a entendu hier matin deux ora-
teurs : M*. Paul Hymans et M. Aristide
Briand. Le président du Conseil des
ministres de France a été accueilli à
son entrée dans la salle par dés ap-
plaudissements qui ont duré plusieurs
minutes.
M. Paul Hymans, minisjrë des Af-'
faires étrangères de Belgique, s'est fé-
licité des résultats obtenus par la con-
férence de La Haye. Il a constaté les
améliorations .obtenues dans la -situa-.
tion économique et politique de l'Eu-,
rope.
M. Briand est ensuite monté à la
tribune, salué par les applaudisse-
ments - de l'assemblée et du public.
Voici les passages essentiels de son
discours :
« La Société des Nations a déjà dix
années d'existence. C'est beaucoup
pour un homme de mon âge.- C'est peu
pour une institution de cette impor-
tance. On .ne peut pas dire que ces
dix années aient été perdues.
« La Société des Nations a fait con-
tre la guerre des campagnes qui ont
produit de grands effets. L'année der-
nière, je disais à cette tribune qu'il ne
fallait pas diminuer l'action d'une ins-
titution comme celle-ci. J'ai été le pre-
mier à rendre hommage aux actes de
la Société des Nations, à constater
les progrès qu'elle a fait faire' dans
la voie de la paix. Tout ce qui a été
entrepris ces dernières années l'a été
sous l'inspiration- de la Société des
Nations. Certaines choses qu'on, a van-
tées à cette tribune n'auraient pas été
possibles si la Société des Nations,
par son œuvre, par la confiance qu'elle
inspire, n'avait créé parmi le monde
une atmosphère, propice.
« Il y a quelques années, à l'époque
où je vins pour la première fois re-
présenter mon pays dans cette assem-
blée, on fit un grand effort. Pendant
tout un mois, l'assemblée travailla
pour dresser une barrière solide contre
a guerre, pour prouver lés sanctions
contre elle si, par malheur, elle venait
à être déchaînée. Cet efforf, dont la
Société des Nations s'honore, n'a pas
pu être suivi d'effet et tous nous le
regrettons. -
« Je disais que l'esprit de la Société
des Nations avait permis toutes les ma-
nifestations de paix auxquelles vous
avez appl .udi. Tout récemment à La
Haye, une nruvelle contribution à la
paix a été fournie d'une manière-écla-
tante. On a parlé de cette conférence.
J en étais. Je ne peux pas dire ; que,
tous les jours qu'elle a duié, je les
ai passés dans une euphorie parfaite.
J'ai traversé, et mon ami M. Herider-
son que je vois à son banc, »a égale-
ment traversé comme moi, quelques
minutes d'inquiétude. On a même pu
croire à certains moments que Fë dé-
sastre nous guettait. Nous avons per-'
sisté dans notre tâche.
« La sécurité: il est difficile de l'ap-
piécier. Quand on apprécie sa propre
sécurité, on trouve des arguments puis-
sants pour la faire valoir et l'on trouve
des formules éloquentes pour essayer
de faire participé" les autres peuples
à certaines inquiétudes bien naturelles.
Quand on parle de la sécuxité d'au-
trui, dn l'envisage avec un esprit beau-
coup plus large. Il est nécessaire pour-
tant qu'on établisse en quelque sorte
une mesu:j commune et c'est par un
effort commun de bonne volonté,
essayant de nous comprendre les uns
et les autres, que nous arriverons à
la solution de ces problèmes.
« Est-ce à dire que nous soyons appe-
lé? à y consacrer un grand nombre
d'années avant d'avoir pu les résou-
dre? je ne le crois pas;
« Le hasard des choses m'a mis à la
tête d'un département qui a des tradi-
tions — j'allais due des habitudes,
mais c'eût été insuffisant — qui a pra-
tiqué la diplomatie et en aime les rè-
gles tutélaires On m'a souvent repro
ché d'avoir un goût assez vif des con
versations.
« Les peuples ont évolué depuis un an ;
ils approuvent aujourd'hui ces conver-
sations: je. m'en félicite et je suis sûr
qu'elles sont appelées à donner de bons
résultats si elles sont poursuivies avec
persévérance. ,
« J'ai donc confiance que très vite un
accord se fera entre les pays intéres-
?;és et que, dès lors, la commission pré-
paratoire pourra reprendre sa tâche et
que l'on pourra convoquer la confé
rence qui réalisera nos espoirs.
« L'association agira surtout dans le
domaine économique. C'est la question
la plus pressante ; je crois que l'on
peut y obtenir, des succès. Mais je suis
sûr aussi qu'au point de vue politi-
que, qu'au point de vue social, le lien
fédéral, sans toucher à la * souverai-
neté de chaque nation qui pourrait
faire partie d'une. telle association,
peut être bienfaisant; et je me pro-
pose, pendant la durée de cette ses-
sion, de prier ceux de mes collègues
qui représentent ici des nations euro-
péennes de vouloir bien officieusement
envisager cette suggestion et de la pro-
poser à l'étude de leurs gouverne-
ments pour dégager plus tard, fen-
dant la prochaine assemblée peut-etre,
les possibilités de réalisation que je
crois discerner.
« Il est une autre question que je dois
aborder, au risque de vous impatienter
par la longueur de mon discours. C'est
la question des règlements pacifiques
des différends.
« La France a déjà signé en 1924
la clause facultative du statut de la
Cour de justice internationale pour
l'arbitrage cbligatoire. Cette adhésion
est devenue en quelque sorte caduque.
Cette session ne sera pas close sans
que la France la renouvelle.
« C'est surtout aux femmes que je
m'adresse. Ce sont elles qui doivent
défendre leur foyer contre cet empoi-
sonnement. Si de nouvelles guerres
éclataient, elles seraient les premières
victimes. Ce serait elles qui devraient
arroser de leurs larmes les nouveaux
champs de bataille. A elles donc, .se
souvenant des guerres, d'empêchér
que le poison ne pénètre dans ncs
pays ; à elles de suivre toutes ces ten-
tatives et de les rendre vaines. La paix
est à cette condition.
« Le jour où l'on enseignera aux
enfants l'amour de la paix, où on leur
apprendra à estimer les autres peu-
ples, à rechercher ce qui unit les hom-
mes plutôt que ce qui les divise, ce
jour-là nous n'aurons plus besoin de
doser les sécurités et d'appliquer les
paragraphes de l'article 8 du pacte de
notre Société. La paix régnera parmi
les nations. »
Le discours, de M, Aristide Briand a
pris fin sur une chaleureuse manifes-
tation de-l'assemblée. L'assemble,
après la traduction du discours, du
président du Conseil, s'est ajournée à
aujourd'hui,.
Espagne.
Orages, grâle, Inondations -
De violents orages, accompagnés de
grêle, ont éclaté dans les provinces
d'Andalousie et de Valencia, occasion-
nant aux récoltes des dégâts considé..
râblés.
Plus de cinquante villages ont été
inondés, à la suite de la crue subite
de plusieurs cours d'eau et 10 person-
nes ont été noyées.
Dans le village de Mantilla (pro-
vince de Cordouo), plus de 40 person
nes ont été blessées par la grêle.
Etats-Unis.
Le « C ity-of-San- Francisco n
est retrouvé
L'avion commercial américain City-
of-San-Francisco, dont on étais sans
nouvelles, a été retrouvé à 40 kilomè-
tres environ au sud de Gallup (Nou-
veau Mexique).
Tous les cinq passagers et les trois
membres de l'équipage qui se trou-
vaient à bord ont été tués.
On suppose que l'apparèil' a été
frappé en plein vol par la foudre.
Chine.
Une nouvelle orientation du conflit
si no-russe
Une agence japonaise d'informations
publie -une dépêch". de Khàibine, se-
,Ion laquelle les autoiités chinoises au
raient indirectement pressenti le gou-
vernement japonais, en vue d'un achat
éventuel par la Chine des intérêts rus-
ses dans le réseau ferroviaire de l'est
chinois.
Ce que les autorités chinoises dési-
rent s.urtout connaître, c'est ?i le gou
yexneniént japonais consentirait à au
toriser le lancement au Japon d'un
emprunt chinois dont le montant serait
destiné à l'achat des intérêts russes
en question
- V Palestine,
t La situation reste grave
On mande de Jérusalem que dans
les-villages qui né sont-pas occupés
par des troupes britanniques, la situa-
tion reste encore grave.
A Naplis, des aéroplanes ont tiré
contre des ras emblements d'Arabes, 5
hommes ont été tués , et une vingtaine
d'autres blessés.
A Ha. 'a, tous les magasins juifs
sont encore fermés et environ 80 Ara-
bes, blessés, lors de la bataille livrée
contre les troupes britanniques à Sa-
fed ont été hospitalisés.
Les autorités militaires de Jérusalem
ont remis en liberté le chef arabe Et
Saïz, à la condition formelle qu'il ren-
tre immédiatement en Trânsjordànie.
Une dépêche de Jérusalem confirme
la nouvelle que des juges britanniques
seront appelés à siéger dans les tribu-
naux devant lesquels seront traduits
prochainement les musulmans et les
israélites arrêtés au cours des récentes
émeutes de Palestine. » - >
Nouvelles diverses.
L'aviateur Fauvel
bat deux records du monde
»
Sur avLnnette murJe d'un moteur de
32 chevaux, l'aviateur Fauvel a quitté
Le Bourget à 17 h. 40 pour tenter de
battre le record du monde de hauteur
d'avions légers. Il a atterri à 19 h. 30
ayant atteint l'altitude de 5.300 mètres.
Fauve! a bien réussi dans sa tentative.
D'autre part, sur le même avion, il
a battu le record du monde de vitesse
sur 100 kilomètre? en effectuant le par-
jours Le Bourget-Bauciennes-Le Bour-
get à la moyenne horaire de 140 ki-
lomètres.
L'assassin présume
de la femme coupée en morceaux
M. Nieolle, commissaire à la police
judiciaire, a entendu, hier matin,
Smadja, ainsi que des parents et amis
de Marie-Louise Bataille.
Le magistral a relevé de nombreuses
contradictions entre les déclarations de
ces derniers et celles, du Tunisien, no-
tamment en ce qui concerne la cica-
trice relevée par le docteur Paul, au
cours de l'autopsie. Smadja a prétendu
que cette cicatrice, horizontale et non
pas verticale, ne se trouvait pas à lai
cuisse. Or, une tante de Marie-Louise!
Bataille, qui alla la voir, à l'hôpital,
à Marseille, a affirmé que sa nièce
portait bien une cicatrice à la cuisse
et qu'elle lui raconta qu'elle provenait
d'une blessure faite par Smadja, avec
un couteau. .,'
Il a prétendu qu'il avait tout fait
pour quitter la jeune femme et s'en
débarrasser. L'enquête du brigadier-
chef Moreux établit le contraire. In-
terrogé sur la présence du livret de
caisse d'épargne et du linge trouvés
chez lui, Smadja a répondu que ces ob-
jets étaient restés en sa possession^ à
Tunis et que la propriétaire n'avait
jamais voulu les reprendre.
Au cours de la perquisition effectuée
rue du Château-d'Eau, 47, dans là
chambre de Smadja, on a trouvé égale-
ment un tricot ensanglanté. Mercredi,
Smadja prétendit que le sang prove-
nait d'un coup de couteau qui lui
avait été donné par un Corse, avec
lequel il s'était disputé. Hier matin,
ayant oublié cette déclaration, il a
dit que c'était Marie-Louise Bataille
qui lui avait porté un coup de cou-
teau, au cours d'une dispute.
D'autre part, le docteur Paul avait
consigné, dans son rapport, qu'il man-
quait deux prémolaires dans la bou-
che de la jeune femme retirée de la
Marne à Saint-Maur. Toutes les re-
lations de Marie-Louise Bataille ont
déclaré, en effet, qu'elles avaient re-
marqué qu'il manquait, dans la bou-
che de la jeune femme, des dents à
la place indiquée par le médecin lé-
giste.
Tué a un coup ae couteau ,q,.
Un individu, portant une grave
blessure au cou, s'abaissait, hier mâtiné
à l'entrée du poste de police de Le'
vallois. Il succombait presque aussi-
tôt. Il s'agit de M. Louis Charton,
chef de service dans une maison d'au-
tomobiles, qui avait reçu un coup de
couteau porté par Georges Coudin, 44
ans, demeurant, 24, rue Martinvai, à
Levallois. Le meurtrier a été arrêtée
1
VENDREDI 6 SEPTEMBRE 1929,
, III COMŒDÏA
CflM ALPHAUP
JCUrmetaup
Le premier Quotidien français du Cinéma
La première "rie de eertee poat*lea du
Stndio ComeMa-nanuel Frères, magnifiquement
tirée et éditée, et qui comprend les portraits de :
Ariette Marchai, LIli oamita, Mary Ptcmom,
Claude France, DolI, Davis, Baquet Mener, Elmire
Yautler, Suzanne Blancbettl, Vilma Bankj, look
phe ttenjou, est en vente au bureau du journal
qui expédie dans tonte la Franoe contre rembour-
sement de fraDoe 8.
Notre conception du cinéma est
celle-ci : reproduire la vie dans sa
vérité, dans sa nudité, et en déga-
ger le sens philosophique.
S.-M. EISENSTEIN.
LE RAPIDE DE SIBERIE
On voit, sur la plate-forme, le réalisateur du Rapide de Sibérie, G. Righsili,
donnant des instructions à ses interprètes. Ce film sera édité par la « Sofar ».
Au Congrès international
du Cinéma indépendant
La Séance d'ouverture
De La Suisse:
Le congrès international du cinéma-
tographe indépendant a commencé ses
travaux hier matin, au château de la
Sarraz. A ce moment, la liste des dé
légations arrivée, était la suivante:
Allemagne, MM. Hans Richter et
V/alter Ruttmann; Angleterre, Ivor
Montagu et Isaacs; Autriche, Bela Ba-
laz-, et Fritz Rosenfeld; Etats-Unis,
Montgomery Evans: France, George
Auriol, Alberto Cavalcanti, Léon
Moussinac et Mlle Bouissounnouse ;
Hollande, M. Franken; Italie, En-
lico Pramoolmi et Alberto Sartoris ;
Japon, Hijo et Moïtiro Tsutya; Sui?.se,
Robert Guye, Arnold Kohler Georg
5chnidt, Alfred Masset.
On attend encore les délégations de
I.i Belgique çt de l'Espagne.
La séance inaugurale a été ouverte
par Mme de Mandrot, qui a souhaité
la bienvenue a ses hôtes, citant la
phrase de Biaise Cendrars à propos
du cinéma: « C'est toi la vie ». M.
Guye, du Ciné-club de Genève, au nom
de la délégation suisse, a exprimé
toute sa joie d'accueillir ses collègues
étrangers. M. Robert Aron ayant te-
mercié Mme de Mandrot de son hos-
p: ':Iitf, le congrus a commencé pai
désigner son bureau; il a été entendu
qr j les d;ffére-;tes nations auraient à
tour de rôte la présidence des séances :
puis on a passé à l'ordre du jour.
Cette première séance fut consacrée
l un exposé par chaque délégation de
ta situation du cinéma indépendant
dans son pays respectif, tant au point
de vue de l'exploitation qu'à celui de
la production.
M. AurioL (France) s'est étendu sur
la signification du terme « cinéma in-
dépendant » ; il à décrit les relations
entre les salles spécialisées françaises
5t la production d'av^nt-garde, les don-
nant comme modèles.
M. Bel-a Balazs exposa la situation
en Allemagne, pire que partout ail-
leurs. Il existe cependant, dans ce
pays un public extrêmement nom-
creux, écœuré de la production com-
merciale couran'te et prêt à-s'organiser
à la première °initiaÛ ve. Le délégué
demande au congrès de mettre sur
oied une organisation, internationale
lui permette cette réaction. h Ses obser-
vations ont été appuyées par M. Hans
Richter. *
M. Rosenfeld explique qu'en 'Autri-
cl. j la situation. ressemble fort à celle
de l'Allemagne; il demande au congiès
d'intervenir auprès du gouvernement
en vue de modifier les décrets du con-
tingentement.
M. Montgomery Evans pour les
Etats-Unis, Franken pour la Hollan-
de, Guye pour la Suisse et Montagu
pour l'Angleterre ont exposé le déve-
loppement des Ciné-clubs et groupe-
ments d'amateurs dans leurs pays. On
a tout particulièrement remarqué les
méthodes d'organisation de la Film
Liga hollandaise et de la Film Society
britannique, qui travaillent dans des
conditions extrêmement différentes
l'une de l'autre. En Hollande, la Film
Liga a réussi à créer un mouvement
d'une puissance exceptionnelle, qui ré-
git pratiquement toute l'opinion publi
que. En Angleterre, des difficultés tou-
tes particulières ont entravé les efforts
de la Film Society: législation com-
plexe, taxes douanières énormes, con-
tingentement, système de paiement des
films. ,
IT. «Prampolini, après avoir décrit
la èri-e industrielle et commerciale ita-
lienne et les Ciné-clubs existants, a
entretenu le congrès d'une nouvelle
cr~mi Ltion que le gouvernement vient
de mettre sur pied et dont il compte
confier la direction à Marinetti. La
P"-tion off. -elle de l'Etat italien
serait ainsi placée sous le signe du
futurisme et de l'indépehdance absolue.
M. Moïtiro Tsutva a longuement
expliqué les obstacles extraordinaires
auxquels se heurte la diffusion des
films européens et'.américains, la cen-
sure impériale contrôlant, la moralité
des œuvres sous un jour qui, pour des
Occidentaux, peut paraître singulier et
qui conduit à des solutions aussi étran-
ge- que. la suppression totale de cer-
tains personnages d'un film.
La délégation soviétique vient d'ar-
river ; outre M. Eisenstein, elle com-
prend MM. Alexandroff, son opérateur,
et Dzie-a-Vertoff, le chef de l'école do-
cumentaire russe. "- A. K.
m
R- 1 CINEMA
1 PBmiluQIl|L-U A (angle "Matin") 1
3* semaine
L'ÉQUIPAGE
d'après le roman de KESSEL
■ Permanent de 14 h. 30 â 19 It., soir.-21 h i
Défense de l'acteur de l'écran
,.,.a
« »
La vedette constitue-t-elle un danger
pour révolution du cinéma 1(1)
M. Moussinac dénonce avec rai-
son « l'acteur-danger ». Là, presque
tout le monde le suivra, y compris
beaucoup d'acteurs. Mais qu'il con-
vienne que nulle part moins qu'en
France ce danger ne sévit. (Exception
faite, assurément, pour l'U.R.S.S.).
La vérité, je crois, c'est que M.
Moussinac aurait dû, précisément, ne
s'attaquer qu'aux vedettes. Quand il
blâme M. Douglas Fairbanks de réa-
liser Le Gaucho, quand il condamne
les procédés de virtuosité et la mau-
vaise influence de M. Jannings, on se
dit : « En effet, car ceux-là pour-
raient tout : ils ont tout, ils choi-
sissent leur scénario, ils imposent
leur manière, ils sont leurs maîtres. »
Et, toutes proportions gardées, —
c'est un peu gênant à écrire ceci —
les grandes vedettes françaises méri.
tent aussi les accusations de M.
Moussinac, qui, dans une situation
favorable, demandées par les produc-
teurs, faisant établir des réalisations
entières sur la seule base de leur nom
et de leur crédit commercial, n'ont
jamais (sauf M. Mathot, depuis qu'il
est lui-même intéressé dans la pro-
duction) fait le moindre effort pour
améliorer le cinéma ou aider ceux qui
voulaient l'améliorer.
Ceux-là, ces paresseux voués par.
leur paresse, par le non-renouvelle-
ment de leur personnalité, à leur ex-
tinction progressive, ces piètres arti-
sans, ces mauvais bergers et ces mau-
vais moutons, M. Moussinac pouvait
les malmener. Mais il a préféré les
confondre avec tous les « acteurs ».
Alors que c'est toujours parmi les ac-
teurs qui n'ont pas, ou pas encore,
la vedette respectée, que l'on trouve
des gens plus éclairés, plus soucieux
de dignité professionnelle, des gens
qui sont heureux de jouer un oetit
rôle avec un réalisateur éminent, et
qui s'offrent le luxe — si coûteux
pour eux — de refuser une affaire
douteuse ou un scénario dégradant.
Ce n'est pas eux qu'il fallait frap-
per, Monsieur Moussinac. Vous avez
trop généralisé et vous avez manqué
la bonne cible
Mais, en vérité, quelle sévérité en-
vers les acteurs d'écran! Il est con-
venu désormais qu'on pourra tout leur
reprocher. On les tiendra pour res-
ponsables et solidaires des mauvais
films où ils jouent et qui compromet-
tent leur réussite, alors qu'un texte
infâme sort, sans les déshonorer, des
lèvres d'un comédien. Or la simple
justice dans la critique serait encore
trop sévère envers nous. Car enfin,
qui donc nous guide, qui nous éclaire,
qui nous enseigne? Acteurs de théâ-
tre, mes camarades, vous pouvez lire
les Mémoires de la Clairon et de Sa-
rah, lire Diderot, lire vingt et cent
volumes. Mais nous? Quels secrets
pouvons-nous apprendre, et de qui?
Qui s'occupe réellement de nous?
Je pourrais citer plusieurs acteurs
d'écran que les films russes ont bou-
leversés et qui, dans les films qu'ils
ont joués dès lors, ont montré qu'ils
avaient compris la leçon. Qui l'a si-
gnalé? Lorsque les acteurs, contraints
donc de s'en rapporter à eux-mêmes,
cherchent à se donner des principes,
à démêler du moins la vérité dans
l'obscurité qui les entoure, on ne leur
prête point attention ou bien ou sou-
rit. Car enfin, que M. Moussinac me
pardonne, mais cette querelle de la
vedette et de la discipline n'est point
nouvelle. Qu'il m'excuse de citer
cette phrase d'un acteur, imprimée
depuis plus d'un an dans une revue
et avec laquelle on ne sera pas sur-
pris que je sois d'accord :
« Nous formons une partie des mu-
siciens de l'orchestre. Les meilleurs
d'entre nous savent que le secret est
d'y rester à sa place d'instrumentiste
spécialisé, de ne pas monter au pu-
pitre du chef et de savoir se taire
lorsque la partition porte des mesures
pour rien. Le talent, c'est de sa-
voir donner la réplique quand l'inté-
rêt est sur le partenaire, de savoir
s'effacer contre une porte au moment
où le mur a sa scène à jouer. »
Mais c'est un acteur qui écrivait
cela, et un acteur qui écrit, n'est-ce
pas? Céla vous a un air un peu ridi-
cule de travail d'amateur. Et de
même, que dans un film à succès le
scénario soit dû à un acteur : per-
sonne ne le signalera. Qu'un acteur,
s'efforçant de s'élever, cherche à fa-
voriser, dans la mesure de ses
moyens, en s'y associant, les idées
nouvelles et les tentatives d'un réa-
lisateur ou d'un producteur audacieux :
on n'aura pour cet indépendant, pour
ce prétentieux, que sarcasme ou in-
différence. Le premier gigolo en mal
de dépenser en pellicule l'argent pa-
ternel, le dernier sous-régisseur il-
lettré, chassé de sa profession pour
incompétence et tripotages, rencon-
treront plus d'attention cent fois et
de crédit que l'acteur et son sincère
effort.
Le préjugé contre l'acteur a la vie
dure. On croit rarement à son intel-
ligence et presque jamais à son désin-
téressement.
Philippe HERIAT.
(i) Voir Comœdia du 5 septembre.
En France
La vedette de Deux balles au coeur,
qui fit dans cette charmante comédie
une remarquable création, va tourner
maintenant une grande production par-
lante et sonore pour une nouvelle
firme, les Films Orion, dont l'impor-
tant programme commence à se réa-
liser avec la production du film Sylvia
V Enchantée.
Lily Février animera de tout son
charme ce film ; elle aura pour parte-
naires masculins Warwick Ward et
Charles Redgie.'
On annonce que - Léonce Perret va
tourner Dédé, l'opérette d'Albert Wil-
lemetz el- Henri Christiné, en film par-
lant.
— Mlle Simone Montalet tourne ac-
tuellement un film parlant français
dans lequel elle est la partenaire d'An-
dré Baugé et qui est réalisé par 'M.
Alexandre Ryder pour le compte, de
Jacques Hàïk:
Michel Gorel commencera bientôt
son troisième film. Un Roman. Il n'y
aura que deux personnages, 400 mè-
tres de pellicule et des décors natu-
rels; mais le sujet serait, paraît-il,
assez vaste ! Les extérieurs. seront tour-
nés à Biarritz. La sonorisation sera
faite par un compositeur de musique
moderne.
************,
* StiPIREZ L'AIR PURcIREFRIGtREdu *
* *
* BEBE j,
DANlELSp
MONSIEUR.
MA.DEMOISELLE *1
Çiftuntfîùn l)'cuecurWunI"',
tcruAuresPABLAHTfS
fparamount
ét. fox movictonb. 14"
Sbec?^cte peRMANeNT A PARTIR oa 11 ««HÂTlN
POIX on JUSQU'A 13-&
PLACES D& #C/ *\PAQTiQot23"30
&> fn~KeM~~pM/~eA ú9'.ctrU :
-.-~~--~-<~'<~.t
OMN IA
5, boulevard Montmartre
1 DOMINATRICE
A l'Etranger
EN ANGLETERRE
La star américaine Gloria Swanson
doit arriver à Londres demain, venant
de Paris, afin d'assister à la première
représentation de son dernier film par-,
lant The Trespasser (L'Intrus), à la
New Gallery.
EN ITALIE.
Une compagnie italienne, Sovrena
Film, réalisera, en collaboration avec
une firme allemande,. Inviolable,
d'après la nouvelle de A. Vanni. On
dit que la distribution réunirait les
noms de Dolly Davis, Marcella Albani
et von Schlettow.
- EN AMERIQUE
W. S. Van Dyke, le célèbre metteur
en scène d'Ombres blanches et de
Chanson. Païenne, accompagné de sa
troupe, vient de quitter Nairobi, pro-
vince de Kenya, pour s'enfoncer dans
la jungle, à la recherche d'une tribu
sauvage et de cinquante crocodiles
afin de continuer de tourner Trader
Horn pour la M. G. M.
La M. G. a acheté les droits d'adap-
tation à l'écran de « Dulcy » de Geor-
ge S. Kaufman et Marc Connelly, qui
remporta tant de succès à New-York
et dans les principales villes des Etats-
Unis. King Vidôr doit mettre en scène
cette nouvelle production dont Marion
Davies sera la protagoniste.
LES MYSTERES DU POLE NORD
Que font ces malheureux échoués sur une banquise allant à la dérive ? 11$,
attendent que soit terminée une prise de vues d'une production de la « So-
'lar », Les Mystères du Pôle Nord.
Mary et Doug sont en route
pour l'Europe
Douglas Fairbanks et sa femme,
Mary Pickford. se sont embarqués
samedi dernier et arriveront vraisem-
blablement dimanche ou lundi pro-
chain.
On ne. sait encore si le couple cé-
lèbre gagnera d'abord Paris ou Lon-
dres. De toute façon Doug et Mary
nous rendront visite dans le courant
du mois.
L'ACTIVITE
CINEMATOGRAPHIQUE
EN REPUBLIQUE ARGENTINE
- Buenos-Aires, 3 septembre.
La Société anonyme cinématographi-
que hispano-américaine Manzanerd,
constituée avec des éléments argentins
et espagnols, travaille activement à
doter la République Argentine d'un
art cinématographique.
Après avoir fait connaître dans ce
pays la plupart des films tournés en
Espagne, cette Société a commencé à
produire à son compte. Sa première
réalisation, Coras on ante la Ley (Le
cœur devant la loi) a obtenu un bril-
lant succès. On voit dans ce film
divers tableaux de la vie militaire en
Argentine et des grandes manœuvres
dans les Andes, pour lesquelles des
autorisations spéciales avaient été
obtenues.
C'est là un excellent début.
DEUX DEBUTANTS DE MARQUE
Ramon Novarro, récemment revenu
d'Europe, et Buster Keaton préparent
des scénarios pour leurs débuts* dans
les talkies.
~-~-~-~-~-~-~
LE CHANTEUR DE JAZZ H
t~ FILM PARLANT ET SONORE H
A L'AUBERT.PALACE H
LE CHANTEUR DE JAZZ H
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FILM PARLANT ET SONORE H
A L'AUBERT-PALACE H
Mort de Paul Leni
If
Paul Leni vient de succomber à
Hollywood des suites d'un empoison-
nement du sang. Il fut le réalisateur
inspiré de films qui connurent un
légitime succès comme La volonté du
mort, L'homme qui rit et Le dernier
avertissement.
Petit Courrier
Après le formidable succès que la
Rhapsodie hongroise, le film d'Erich
Pommer de l'Ufa a pu enregistrer dans
le monde entier, ce film vient d'attein-
dre maintenant la Nouvelle-Zélande et
y a été considéré également par le pu-
blic et par la presse comme un chef-
id'oeuvre.
lqu"qbIllie., - - !t~~ lq%b"-- -
un@%
IC I N É M A Caumont. I
j MADELEIN E Loew*
BUSTER
KEATON
dans
l LE FIGURANT" .'1
I ACTUALITES PARLANTES "I
I 2 45 9 heures |
- -
G A U MONT I
Cj AU MONT ^■
PALACE !
FILM r M , 1
dans «
TENTATRICE ANTONIO
- MOREHO
ATTRACTIONS ,~)M~M~<~'t
TOUS Les JOUQS : = Ë
2* ù5 *
: ¡ LA" FIN D U MON DE
1. « Version Muette. 2. - Sonore et parlante
VUE ET ENTENDUE PAR
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C01MIŒDBA-JOUR N.AL
Un grand discours à Genève de M. Aristide Briand
sur les « Etats-Unis d'Europe *
L'assemblée de la Soeiété. des- Na-
tions a entendu hier matin deux ora-
teurs : M*. Paul Hymans et M. Aristide
Briand. Le président du Conseil des
ministres de France a été accueilli à
son entrée dans la salle par dés ap-
plaudissements qui ont duré plusieurs
minutes.
M. Paul Hymans, minisjrë des Af-'
faires étrangères de Belgique, s'est fé-
licité des résultats obtenus par la con-
férence de La Haye. Il a constaté les
améliorations .obtenues dans la -situa-.
tion économique et politique de l'Eu-,
rope.
M. Briand est ensuite monté à la
tribune, salué par les applaudisse-
ments - de l'assemblée et du public.
Voici les passages essentiels de son
discours :
« La Société des Nations a déjà dix
années d'existence. C'est beaucoup
pour un homme de mon âge.- C'est peu
pour une institution de cette impor-
tance. On .ne peut pas dire que ces
dix années aient été perdues.
« La Société des Nations a fait con-
tre la guerre des campagnes qui ont
produit de grands effets. L'année der-
nière, je disais à cette tribune qu'il ne
fallait pas diminuer l'action d'une ins-
titution comme celle-ci. J'ai été le pre-
mier à rendre hommage aux actes de
la Société des Nations, à constater
les progrès qu'elle a fait faire' dans
la voie de la paix. Tout ce qui a été
entrepris ces dernières années l'a été
sous l'inspiration- de la Société des
Nations. Certaines choses qu'on, a van-
tées à cette tribune n'auraient pas été
possibles si la Société des Nations,
par son œuvre, par la confiance qu'elle
inspire, n'avait créé parmi le monde
une atmosphère, propice.
« Il y a quelques années, à l'époque
où je vins pour la première fois re-
présenter mon pays dans cette assem-
blée, on fit un grand effort. Pendant
tout un mois, l'assemblée travailla
pour dresser une barrière solide contre
a guerre, pour prouver lés sanctions
contre elle si, par malheur, elle venait
à être déchaînée. Cet efforf, dont la
Société des Nations s'honore, n'a pas
pu être suivi d'effet et tous nous le
regrettons. -
« Je disais que l'esprit de la Société
des Nations avait permis toutes les ma-
nifestations de paix auxquelles vous
avez appl .udi. Tout récemment à La
Haye, une nruvelle contribution à la
paix a été fournie d'une manière-écla-
tante. On a parlé de cette conférence.
J en étais. Je ne peux pas dire ; que,
tous les jours qu'elle a duié, je les
ai passés dans une euphorie parfaite.
J'ai traversé, et mon ami M. Herider-
son que je vois à son banc, »a égale-
ment traversé comme moi, quelques
minutes d'inquiétude. On a même pu
croire à certains moments que Fë dé-
sastre nous guettait. Nous avons per-'
sisté dans notre tâche.
« La sécurité: il est difficile de l'ap-
piécier. Quand on apprécie sa propre
sécurité, on trouve des arguments puis-
sants pour la faire valoir et l'on trouve
des formules éloquentes pour essayer
de faire participé" les autres peuples
à certaines inquiétudes bien naturelles.
Quand on parle de la sécuxité d'au-
trui, dn l'envisage avec un esprit beau-
coup plus large. Il est nécessaire pour-
tant qu'on établisse en quelque sorte
une mesu:j commune et c'est par un
effort commun de bonne volonté,
essayant de nous comprendre les uns
et les autres, que nous arriverons à
la solution de ces problèmes.
« Est-ce à dire que nous soyons appe-
lé? à y consacrer un grand nombre
d'années avant d'avoir pu les résou-
dre? je ne le crois pas;
« Le hasard des choses m'a mis à la
tête d'un département qui a des tradi-
tions — j'allais due des habitudes,
mais c'eût été insuffisant — qui a pra-
tiqué la diplomatie et en aime les rè-
gles tutélaires On m'a souvent repro
ché d'avoir un goût assez vif des con
versations.
« Les peuples ont évolué depuis un an ;
ils approuvent aujourd'hui ces conver-
sations: je. m'en félicite et je suis sûr
qu'elles sont appelées à donner de bons
résultats si elles sont poursuivies avec
persévérance. ,
« J'ai donc confiance que très vite un
accord se fera entre les pays intéres-
?;és et que, dès lors, la commission pré-
paratoire pourra reprendre sa tâche et
que l'on pourra convoquer la confé
rence qui réalisera nos espoirs.
« L'association agira surtout dans le
domaine économique. C'est la question
la plus pressante ; je crois que l'on
peut y obtenir, des succès. Mais je suis
sûr aussi qu'au point de vue politi-
que, qu'au point de vue social, le lien
fédéral, sans toucher à la * souverai-
neté de chaque nation qui pourrait
faire partie d'une. telle association,
peut être bienfaisant; et je me pro-
pose, pendant la durée de cette ses-
sion, de prier ceux de mes collègues
qui représentent ici des nations euro-
péennes de vouloir bien officieusement
envisager cette suggestion et de la pro-
poser à l'étude de leurs gouverne-
ments pour dégager plus tard, fen-
dant la prochaine assemblée peut-etre,
les possibilités de réalisation que je
crois discerner.
« Il est une autre question que je dois
aborder, au risque de vous impatienter
par la longueur de mon discours. C'est
la question des règlements pacifiques
des différends.
« La France a déjà signé en 1924
la clause facultative du statut de la
Cour de justice internationale pour
l'arbitrage cbligatoire. Cette adhésion
est devenue en quelque sorte caduque.
Cette session ne sera pas close sans
que la France la renouvelle.
« C'est surtout aux femmes que je
m'adresse. Ce sont elles qui doivent
défendre leur foyer contre cet empoi-
sonnement. Si de nouvelles guerres
éclataient, elles seraient les premières
victimes. Ce serait elles qui devraient
arroser de leurs larmes les nouveaux
champs de bataille. A elles donc, .se
souvenant des guerres, d'empêchér
que le poison ne pénètre dans ncs
pays ; à elles de suivre toutes ces ten-
tatives et de les rendre vaines. La paix
est à cette condition.
« Le jour où l'on enseignera aux
enfants l'amour de la paix, où on leur
apprendra à estimer les autres peu-
ples, à rechercher ce qui unit les hom-
mes plutôt que ce qui les divise, ce
jour-là nous n'aurons plus besoin de
doser les sécurités et d'appliquer les
paragraphes de l'article 8 du pacte de
notre Société. La paix régnera parmi
les nations. »
Le discours, de M, Aristide Briand a
pris fin sur une chaleureuse manifes-
tation de-l'assemblée. L'assemble,
après la traduction du discours, du
président du Conseil, s'est ajournée à
aujourd'hui,.
Espagne.
Orages, grâle, Inondations -
De violents orages, accompagnés de
grêle, ont éclaté dans les provinces
d'Andalousie et de Valencia, occasion-
nant aux récoltes des dégâts considé..
râblés.
Plus de cinquante villages ont été
inondés, à la suite de la crue subite
de plusieurs cours d'eau et 10 person-
nes ont été noyées.
Dans le village de Mantilla (pro-
vince de Cordouo), plus de 40 person
nes ont été blessées par la grêle.
Etats-Unis.
Le « C ity-of-San- Francisco n
est retrouvé
L'avion commercial américain City-
of-San-Francisco, dont on étais sans
nouvelles, a été retrouvé à 40 kilomè-
tres environ au sud de Gallup (Nou-
veau Mexique).
Tous les cinq passagers et les trois
membres de l'équipage qui se trou-
vaient à bord ont été tués.
On suppose que l'apparèil' a été
frappé en plein vol par la foudre.
Chine.
Une nouvelle orientation du conflit
si no-russe
Une agence japonaise d'informations
publie -une dépêch". de Khàibine, se-
,Ion laquelle les autoiités chinoises au
raient indirectement pressenti le gou-
vernement japonais, en vue d'un achat
éventuel par la Chine des intérêts rus-
ses dans le réseau ferroviaire de l'est
chinois.
Ce que les autorités chinoises dési-
rent s.urtout connaître, c'est ?i le gou
yexneniént japonais consentirait à au
toriser le lancement au Japon d'un
emprunt chinois dont le montant serait
destiné à l'achat des intérêts russes
en question
- V Palestine,
t La situation reste grave
On mande de Jérusalem que dans
les-villages qui né sont-pas occupés
par des troupes britanniques, la situa-
tion reste encore grave.
A Naplis, des aéroplanes ont tiré
contre des ras emblements d'Arabes, 5
hommes ont été tués , et une vingtaine
d'autres blessés.
A Ha. 'a, tous les magasins juifs
sont encore fermés et environ 80 Ara-
bes, blessés, lors de la bataille livrée
contre les troupes britanniques à Sa-
fed ont été hospitalisés.
Les autorités militaires de Jérusalem
ont remis en liberté le chef arabe Et
Saïz, à la condition formelle qu'il ren-
tre immédiatement en Trânsjordànie.
Une dépêche de Jérusalem confirme
la nouvelle que des juges britanniques
seront appelés à siéger dans les tribu-
naux devant lesquels seront traduits
prochainement les musulmans et les
israélites arrêtés au cours des récentes
émeutes de Palestine. » - >
Nouvelles diverses.
L'aviateur Fauvel
bat deux records du monde
»
Sur avLnnette murJe d'un moteur de
32 chevaux, l'aviateur Fauvel a quitté
Le Bourget à 17 h. 40 pour tenter de
battre le record du monde de hauteur
d'avions légers. Il a atterri à 19 h. 30
ayant atteint l'altitude de 5.300 mètres.
Fauve! a bien réussi dans sa tentative.
D'autre part, sur le même avion, il
a battu le record du monde de vitesse
sur 100 kilomètre? en effectuant le par-
jours Le Bourget-Bauciennes-Le Bour-
get à la moyenne horaire de 140 ki-
lomètres.
L'assassin présume
de la femme coupée en morceaux
M. Nieolle, commissaire à la police
judiciaire, a entendu, hier matin,
Smadja, ainsi que des parents et amis
de Marie-Louise Bataille.
Le magistral a relevé de nombreuses
contradictions entre les déclarations de
ces derniers et celles, du Tunisien, no-
tamment en ce qui concerne la cica-
trice relevée par le docteur Paul, au
cours de l'autopsie. Smadja a prétendu
que cette cicatrice, horizontale et non
pas verticale, ne se trouvait pas à lai
cuisse. Or, une tante de Marie-Louise!
Bataille, qui alla la voir, à l'hôpital,
à Marseille, a affirmé que sa nièce
portait bien une cicatrice à la cuisse
et qu'elle lui raconta qu'elle provenait
d'une blessure faite par Smadja, avec
un couteau. .,'
Il a prétendu qu'il avait tout fait
pour quitter la jeune femme et s'en
débarrasser. L'enquête du brigadier-
chef Moreux établit le contraire. In-
terrogé sur la présence du livret de
caisse d'épargne et du linge trouvés
chez lui, Smadja a répondu que ces ob-
jets étaient restés en sa possession^ à
Tunis et que la propriétaire n'avait
jamais voulu les reprendre.
Au cours de la perquisition effectuée
rue du Château-d'Eau, 47, dans là
chambre de Smadja, on a trouvé égale-
ment un tricot ensanglanté. Mercredi,
Smadja prétendit que le sang prove-
nait d'un coup de couteau qui lui
avait été donné par un Corse, avec
lequel il s'était disputé. Hier matin,
ayant oublié cette déclaration, il a
dit que c'était Marie-Louise Bataille
qui lui avait porté un coup de cou-
teau, au cours d'une dispute.
D'autre part, le docteur Paul avait
consigné, dans son rapport, qu'il man-
quait deux prémolaires dans la bou-
che de la jeune femme retirée de la
Marne à Saint-Maur. Toutes les re-
lations de Marie-Louise Bataille ont
déclaré, en effet, qu'elles avaient re-
marqué qu'il manquait, dans la bou-
che de la jeune femme, des dents à
la place indiquée par le médecin lé-
giste.
Tué a un coup ae couteau ,q,.
Un individu, portant une grave
blessure au cou, s'abaissait, hier mâtiné
à l'entrée du poste de police de Le'
vallois. Il succombait presque aussi-
tôt. Il s'agit de M. Louis Charton,
chef de service dans une maison d'au-
tomobiles, qui avait reçu un coup de
couteau porté par Georges Coudin, 44
ans, demeurant, 24, rue Martinvai, à
Levallois. Le meurtrier a été arrêtée
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