Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-09-17
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 septembre 1931 17 septembre 1931
Description : 1931/09/17 (A25,N6815). 1931/09/17 (A25,N6815).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7650372r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
2
GOMŒDIA. — Jeudi 17 Septembre 1931
tous les généreux souscripteurs la très
vive reconnaissance que nous ressen-
tons du résultat obtenu qui est une ai-
de si précieuse à la commune-de Thuil-
lières absolument dénuée;, jic nessour-
ces. Mille mercis pour le chèque reçu
de 1.250 francs..
Sans doute la restauration du clocher
lit la consolidation de l'église nécessi-
tent une dépense supérieure à la somme
déjà recueillie, et aous sommes encore
loin de pouvoir entreprendre les tra-
vaux. mais nou.; espérons qu'à la suite
de nos démarches et de la charitable
intervention de personnes fortunées,
nous pourrons- préserver l'édifice de la
ruine et conserver la tombe d'Eve La-
,vallière adossée à l'église de Thuil-
lières. C'est le souvenir ému d- la mé-
moire de l'illustre artiste qui nous dicte
la présente reconnaissance, que nous
adressons à tous les généreux donateurs
de la souscription de Comœdia.
Veuillez trouver ici pour vous per-
sonnellement, cher monsieur, l'expres-
sion de notre particulière reconnais-
sance et l'assurance de nos respectueux
hommages.
Auguste. GQY,
Curé de Thuillières.
LE JOURNAL
D'EMILE MAS
Voici mes deux requêtes à propos de
la tournée de la Comédie-Française en
Scandinavie ; elles sont d'importance
l'une et l'autre, mais je suis certain
que le seul fait d'attirer sur ces deux
points l'attention de l'administrateur
et des sociétaires les décidera à nous
donner satisfaction:
La première a trait à la distribution
de Tartuffe. J'y lis avec étonnement
Pierre Faubert dans Damis. et
l'Exempt! Je sais - pour l'avoir pra-
tiqué autrefois — que la chose est des
plus aisées. L'acteur jouant Damis
sort en même temps que Loyal ; pen-
dant la scène de Valère il change ra-
pidement de pourpoint et de perruque
et reparaît bientôt sous le costume de
l'Exempt. Valère prend à son compte
le vers aue doit dire Damis:
Comme du ciel l'infâme impudemment
[se joue!
.et la pièce s'achève sans difficulté.
Seulement ce qui est excusable pour
une petite troupe de campagne où 1 éco.
nomie d'un acteur est presque une né-
cessité devient inadmissible pour une
représentation de la Comédie-Fran-
çaise où le procédé apparaît étrange-
ment mesouin. Fort heureusement on
pp.iit réDarer le mal sans aucun dom-
mage, sRijs même un centime de frais
sunplémentaire. Il suffit de prier Des-
sonnes — puisque Valère est joué par
Le Roy — de représenter l'Exempt.
Cela ne saurait lé diminuer en rien,
ii aura eu d'illustres prédécesseurs.
Silvain, Paul Mounet, par exemple; en
outre le rôle n'est point désagréable
et il gagne à être joué avec élégance
ci autorité. Enfin à l'étranger où l'on
attache un gros intérêt à la situation.
L'Exempt n'est pas un personnage à
riédaigner.
Ma seconde requête s'adresse à Ber-
nard. - Te le supplie instamment de
liouer Isidore Lechat à Paris avant de
l'interpréter à Stockholm. Je corn:
prends à la rigueur qu'un artiste avant
d'aborder rue de Richelieu un rôle de
très grande importance éprouve le be-
soin de s'v essayer dans une Detite
ville-de. France. Il' serait peu décent
d'essayer, un rôle à l'étrang-ér où l'on
n™ doit "apporter qu'.une exécution par-
faite. Or, tOU5 les professionnels ca-
vent qu'une .interprétation n'est com-
plètement arrêtée, fixée qu'après une
représentation devant le public. Je de-
mande donc que l'on nous donne, fût-
ce un dimanche en matinée, une repré-
sentation de Les Affaires sont les
affaires avec la distribution de
Stockholm.
Jeudi io septembre. — J'achève ma
note sur l'interprétation du Jeu de
l'amour et du hasard. ,
Claude Lehmaain jouait Mario: Ce
jeune homme a été engagé, lui aussi,
au sortir du Conservatoire, mais il a
fait partie pendant plusieurs années
avant son séjour à l'école, de la troupe
où, très probablement, il interpréta
parmi beaucoup d'autres rôles du ré-
pertoire, Mario du Jeu de l'amour et
du hasard qu'il incarne aujourd'hui
avec une aimable aisance,
Granval, Chambreuil et Mme A. de
Chauveron sefnt. excellents dails Pas-
quin. Orgon et Lisette.
Soirée. — Un caprice. Le Gendre de
Monsieur Poirier. — J'assiste à la re-
présentation de la pièce' d'Alfred de
Musset jouée par Jacques Guilhène,
Mmes G. Robinne et Mary Morgan. Je
Dt. voudrais- pas être désagréable à la
nouvelle pensionnaire, mais je suis
contraint de constater que l'interprète
de Mathilde est d'une déplorable in-
suffisance. Je le dis avec cette fran-
chise brutale parce que Mlle Mary
Morgan n'est pas responsable de ^-on
infériorité momentanée ; 'le théâtre.
n'est point un acte d'improvisation ; il
faut surtout blâmer ceux qui ont hissé
d'un bond sur la scène de la Comédie-
Française- une petite' élève qui avait
encore tant de choses apprendra Il
ae peut que Mlle Mary Morgan fasse
ce que t'en appelle une belle carrière,
car elle a des dôjis incontestables, en
particulier une profonde sensibilise ;
seulement elle n'est pas prête. Si
l'administrateur voulait absolument
engager Mlle Mary Morgan, il -devait
la prendre au titre d'élève, puis dans
un an, ou plutôt deux, l'èngager
comme pensionnaire. Pour le moment,
étant donné le grand nombre de rôles
qu'on 'lui distribue, elle est complète-
ment « novée n. Elle me fait l'effet
d'une intelligente jeune fille de bonne
bourgeoisie jouant' gentiment la comç-
the de société. -
Après avoir refusé l'engagement de
Mlles Annie Ducaux, Jeanne Boitel et
la Comédie de pareilles' novices" cela
apparaît comme un acte de népotisme
vraiment par trop cynique.
Emile MAS.
NECROLOGIE
qb Les obsèques de M. E. Roure ont été
célébrées, hier, en l'église paroissiale
¿.Oullins (Rhônet
0 En l'église Saint-Marcel, hier, ont été
célébrées les obsèques de Mme François
Gaillard.
0 Les, obsèques de M. Abel Bergeron,
consul général honoraire, ofifcier' de la
Légion d' honneur, ont été célébrées, hier,
en l'église de la Charité-sur-Loire. L'inhu-
mation aura lieu aujourd'hui, à midi, à
Paris, au cimetière de Vaugirard.
o Nous apprenons la mort : - de
M. Raoul Caillot,, dont les obsèques se-
ron: célébrées aujourd'hui, à Héricy-sur-
Seine ; — du sénateur chilien Luis Cou-
cha. décédé à Santiago; — de M. William
Bruce, décédé à Saint-Rémy-les-Cha--
fyreuse»*
LE THEATRE ET LA MUSIQUE
Les avant-vremières
Avant « Encore 50 centimes »
aux Nouveautés
M. Benoit-Léon Deutsch vient de fai-
.re le mariage musical de deux compo-
siteurs, grands maîtres en opérettes .mo-
dernes, MM. Henri Christiné et Mau-
tice Yvain. Voilà certes une union qui
sera favorablement accueillie par tous
ceux qui ont applaudi Phi-Phi, Ta Bou-
che, Dédé, Là-Haut. Arthur, Kudubec)
et ce n'est pas peu dire.
Mariés, théâtralement parlant, MM,
Henri Christiné et Maurice Yvain se
mirent au travail. Ils trouvaient leurs
rythmes chacun de leur côté, et ils se
communiquaient leurs musiques récipro-
ques. Ne se contrariant jamais, pour-
suivant leur effort dans le même esprit,
ils ont réussi à écrire une partition
d'une parfaite homogénéité, bien que
chacun ait gardé sa personnalité.
L'un et l'autre avaient déjà eu pour
collaborateur M. André Barde. Cet au-
teur dramatique était tout désigné pour
trouver le sujet d'un livret gai et amu-
sant. Il se mit à l'œuvre, trouva l'intri-
gue et rédigea les différentes scènes de
Encore cinquante centimes.
Aux côtes de M. Benoit-Leon Deutsch,
nous avons été admis à assister à une
des dernières répétitions d'ensemble.
M, Pierre Chagnon est au pupitre, tan-
di3 que M. Demidoff surveille toutes les
danses. M. Carlus, metteur en scène,
va de la salle au plateau, et les deux
compositeurs écoutent avec attention
toute la musique. « Quatre mesures pour
la reprise », dit Yvain. « Un mouve-
ment lent pour la valse ». ajoute Chris-
tiné.
Dranem est ep scène. Il sourit, baisse
les yeux, et chante. Dans un rôle d'Her-
cu le de foire, il paraît une fois de plus
inénarrable. Mlle Gabrielle Ristori pa-
raît à son tour. On ne peut avoir plus
de brio, et elle personnifie la reine d'un
Etat balkanique imaginaire avec un en-
train exemplaire. Elle a pour époux
rcval M. Serg-v, adroit comédien.
Voici Mlle Suzanne Dehelly, Un rôle
de foraine lui a été confié, et c'est dire
si dans un tel oersonnacre elle peut dé-
ployer toute sa fantaisie. Mlle Edith
Méra, sculpturale et gai, représente
avec une belle allure une dame d'hon-
neur de la reine. M. Dupin est un très
agréable amoureux, et nous voyons dé-
filer dans un finale d'un magnifique
mouvement MM. Germain Champell,
Guy SIoux, Numès fils, Mmes Suffel
et Ruth Felder.
Nous apprenons que l'action de l'opé-
rette débute sur une place de Montmar-
tre pour se poursuivre au palais royal
d'un Etat balkanique, et ce changement
de lieu a permis à M. André Barde
d'imaginer les plus amusantes péripé-
ties.
L'union sacrée règne entre directeur,
auteurs et interprètes ; Dranem, avec
'son scrupule professionnel, dit et redit
ses couplets. Bien que gêndg par sa
robe de ville, Gabrielle Ristori danse
et redanse. Il règne, aux Nouveautés,
une atmosphère de gaieté. C'est bon si-
gne à la veille d'une opérette.
J. Delini.
AVANT « MACHIAVEL »
au Théâtre des Arts
Ce soir le Théâtre des Arts donne
la répétition générale de Machiavel,
une œuvre nouvelle de M. Alfred Mçr-
tier. Renouvelant l'heureux essai qu'il
avait fait l'an dernier, M. Rodolphe
Darzens inaugure pour la seconde fois
sa saison avec uné pièce de l'auteur du
Divin Arétin.
A l'issue d'une répétition, M. - Alfred
Mortier nous a fait les déclarations
suivantes :
— Machiavel appartient à cette petite
phalange d'hommes illustres qui sont
plutôt mal connus. Durant des siècles
il a été injurié, diffamé, et machiavé-
lisme est devenu le synonyme de du-
plicité, de fourberie, acception qui ne
disparaîtra plus. Or le machiavélisme
n'est pas cela; c'est une doctrine poli-
tique fondée sur la suprématie de
l'Etat et sur un certain art de gouve'r-
'ner, doctrine qui, même aujourd'hui,
garde encore toute sa force, parce
qu'elle s'inspire de la réalité et des.
leçons éternelles de l'Histoire et de
t'exoériençe. , ,
« Il y avait longtemps que j'étais
hanté et tenté par la singulière et puis-
sante figure du célèbre chancelier flo-
rentin. J'avais publié sur lui une étude
et un volume de Pages choisies; il était
fatal que je le portasse au théâtre.
« En quatre tableaux j'ai voulu resti-
tuer la destinée pathétique de ce grand
penseur, à peu près méconnu de son
vivant. C'est aussi, sans doute, une
pièce politique, car montrer le vrai
visage de Machiavel, c'est aussi mon-
trer l'évolution de sa pensée sociale,
« J'avais présenté cette pièce à la
-Comédie-Française, mais Rodolphe-
Dârzens m'ayant offert de la jouer im-
médiatement, je n'ai pas hésité à être
représenté sur cet illustre petit théâtre
du boulevard des Batignolles, où
triomphèrent de Curel, Shaw et Pi.'
randello, et où mon Divin Arétin con-
nut l'an dernier un favorable accueil.
« J'ai choisi trois moments essen-
tiels dans la vie de Machiavel ; sa ren-
contre avec -César Borgia, qui servit
de modèle au Prince, ce petit livre qui
suscita, tant de colères; la compromis-
sion du chancelier florentin dans * la,
conspiration du. jeune Boscoli ; enfin
sa disgrâce et'son exil, tels qu'il nous
les-a décrits lui-même dans une lettre
.fameuse erf date du 10 décembre 513.
- « C'est le remarquable comédien
Louis Gauthier qui- incarnera Machia,
vel, et pour ma part-je croîs qu'il y
sera impressionnant ; Henry;Roger
sera un Césafr Borgia.. élégant et/impla-
cable: Mlle Suzanne" Gonnel jouera le
principal rôle féminin, celui d'Anto.
nia Boscoli. Autour d'eux une pléiade
d'artistes, de qualité: Mmes B. Dor..
valley, Berthe d'Yd, MM. P. Castan;
Maxime-Fabert, J. Thann, Roma,
Cymber, R-eisg, Erlande, Et. Armand,
Cognet, Testard, et la jplie Mlle Si*
mone Bonelli.
La mise en sç^ne est de Paul Cas-
tan ; il y a quatre décors nouveaux ^de
Desmoulins.
« Les théories politiques de Machia-
vel étonneront peut-être par leur ac-
tualité; elles s'opposent certainement
à celles qui ont coûts au temps pré-
sent, mais elles n'ont rien perdu de
leur force. En tout cas je n'ai pas re-
cherché les allusions contemporaines.
S'il y en a, elles m'ont été dictées par
la fidélité historiaue. »
Avec M. Alfred Mortier nous som-
mes assurés d'assister à une oeuvre
d'une belle tenue littéraire.
'Les manuscrjis non insérés ne sont
pas rendus,. ,
1 i- -
Carnet du Critique
AUJOURD'HUI
Les répétitions générales
En matinée:
Au Théâtre des Nouveautés, à
14 h. 30 très précises, répétition géné-
rale de: Encore 50 centimes, opérette
.de, M. André Barde, musique de MM.
Christiné et Maurice Y vain.
- Orchestre sous la direction de M.
Pierre Chagnon, Mise en scène et en-
sembles réglés par M. Edmond Carlus.
Danses réglées par M. Demidoff.
Ce soir, à 21 heures, première repré-
sentation.
Nos lecteurs trouveront la distribu-
tion ait programme des spectacles.
En soirée:
Au Théâtre des Arts, à 20 h. 45 exac-
tement, répétition générale de:' Ma-
chiavel, comédie dramatique en trois
actes ét quatre tableaux d'Alfred "Mor-
tier. Mise en scène de-Paul Castan.
Distribution: MM.- Jean" Erlande
(Agapito), Mme Blanche Dorvalley
(Varnozza: Càtanèi), M. Henry-Roger
(César Borgia), M. Louis Gautier (Ni-
colas Machiavel), M. Jacques Thann
(Michele) , M. Maurice Testard (Mon-
cada), M. Paul Côgnèt (Cardona), M.
Etienne Armand (Pagolo Orsini), M.
Maurice Cymber (V^tellozze Vitelli),
M. Raymond Reiss (Úliverotto de Fer-
mo), M. Jacques Thann (Buonaccorsi),
M. Maxime Fabert (Marcel Virgilio),
M. Marcel Roma (Miclielozzi), M. Mau-
rice Cymber (Boscoli), Mlle Suzanne
Gonnel (Antonia Boscolo), Mlle Simo-
ne Bonelli (Bettia), M. Marcel Roma
(Togno), M. Raymond Reisa (Gaburro),
M. Jean Erlande (Macco), M. Paul Cas-
tan (Zilio), M. Etienne Armand (Cor-
sini), Mme Berthe. d'Yd (Mariette Ma-
chiavel), M. Paul Castan (Tacite).
Les premières représentations
Au Théâtre Albert-Ter (spectacle an-
glais), 20 h. 30, première représentation
de Counsel's Opiuion..
': DEMAIN
Au Théâtre de la Caricature, 21 h.,
réouverture et répétition générale de
Paris en caricature, revue de MM. Vic-
tor Vallier et R. Buzelin.
Au Théâtre de l'Humour, 21 heures,
répétition générale de Tout tourne, re-
vue de M. Paul Çolline.
Dates retenues.
Vendredi 18 septembre. - En soirée, au
Théâtre de la Caricature : Raris en cari-
cature. — Au Théâtre de l'Humour : Tout
tourne.
Mardi 22 septembre. — En soirée, au
Théâtre Michel : La Ligne de Cœur.
Samedi 26 septembre. — En soirée, à
l'Odéon Réouverture) : Mme Sans-Gêne.
Mardi 29 septembre. — En soirée, au
Théâtre des Mathurins : Fabienne.
Mercredi 30 septembre. — Au Théâtre
Saint-Georges, en soirée : Les Autres. -
Jeudi 1er octobre. — En soirée, au Théâ-
tre de la Madeleine : Faisons un rêve (re-
nrise). — En soirée, au Théâtre des Am-
bassadeurs : Le Cyclone.
Vendredi 2 octobre. — En soirée, à :n
Porte-Saint-Martin : T-P Général Bou-
langer. — A la Comédie-Caumartin, en
soirée : Caniche.
Lundi a octobre. — En soirée, au Théâ-
tre de l'OÇuvre : Nuit d'Enfer.
Vendredi 9 octobre. — En matinée, -à
l'Odéon : Ariel et Caliban.
Théâtres
« Héliogabale » de Sicard
et Déodat de Séverac
erOdeon.
C'est cette année le 10e anniversaire
de la mort de deux admirables Fran-
çais, le poète Emile Sicard, le cômposi-
teur Déodat de Séverac. Profitant de
cette circonstance qui veut que ces deux
grands amis aient composé en commun
un Héliogabale, qui fut naguère un des
plus gros succès des Arènes de Béziers,
M. Paul Abram a décidé de commé-
morer ce double anniversaire en 'repré-
sentant à l'Odéon Héliogabale, tragédie
d'Emile.Sicard, musique de Déodat de
Séverac.
On sait l'importance et la beauté de
la partition écrite par Séverac pour
cette œuvre. C'est M. Roger Gaillard
qui interprétera le splendide rôle d'Hé-
liogabale créé à Béziers par de Max.
Voilà une décision qui, de même'que
celle relative au centenaire de Gœthe
que nous annonçons dans notre pre-
mière page, fait honneur au second
Théâtre-Français.
Mme Gaby Morlay en Egypte.
Mlle Gaby Morlay va rentrer pro-
chainement à Paris, retour d'Egypte,
où elle a passé ses vacances. Avant de
créer une pièce de M..-Edouard Bour-
do-t au Théâtre de la. Michodière elle
doit entreprendre une grande tournée
aux moi's de novembre et décembre.
Elle interprétera au Caire et à
Alexandrie un certain nombre de pièces
de son répertoire,
Petit Courrier.
- A la Comédie-Française.
Dimanche, en matinée, à 13 h. 45,
L' Avare, Les Caprices. de Marianne.
Rentrée de Mlle Marie Ventura.
En soirée, à 20 h. 15, La Marche
■nuptiale.
- Demain vendredi, à 20 h. 45, -Le
-Maître de son cœur. MM. Yonnef, qui
fera sa rentrée, Jean Martinelli, Mmes
Marcelle 'Romée, Henriette Barreau.
,.- On dit que M. Muller, fils dç
l'ancien caissier de la Comédie-Fran-
çaise, remplacerait le regretté Fran-
cis Girard au service des abonnements.
Au Théâtre Michel.
• MM.. Trébor et Brigop se sont assuré
Ja collaboration de M. P. Fresnay et
de Mlle Hélène erdrière pour plu-
sieurs spectacles.
Aux Mathurins.
C'est le 29 septembre et non pas' le
28 comme il avait été indiqué primi-
tivement, qu'aura lieu, au Théâtre des
Mathurins, la répétition générale de
Fabienne, la pièce de M. Jacques Na-
tanson..
Le service de première sera reçu le
30- le service de seconde, le ICI
octobre.
Au Gymnase.
Nous avons dit que dans un avenir
très éloigné une pièce de M. Jacques
Dèval' devait être créée au Gymnase.
Les principaux rôles seiont créés par
Mmes Alice Cocéa, Jeanne Lion, MM.
Paul Bernard, Michel Simon. Arvel el.
Paul Laloz.
Musique
Ecole de chant de Mme Magne.
L'Ecole de chant de Mme Magne
comprend trois -degrés. Pour le 3e degré
(opéra, opéra-comique, opérette, con-
cert, professorat), Mme Magne est as-
sistée de M. Lauweryns, 1" chef d'or-
chestre à l'Opéra-Comique ; de M.
Tillhet-Treval, metteur en scène ; de
M. René Simon. Pour le poème, de
Mme Romette, répétitrice de répertoire.
Pour les conditions (établies de façon
à faciliter les études, s'adresser: 34, rue
çe Liég-e (8e).
« Le Fou de la Dame »
de Delannoy
est représenté à Ljubjana.
Le Fou de la Dame, de Maurice De-
lannoy, qui fut créé il y a quelques an-
nées à l'Opéra-Comique, doit être joué
incessamment au Théâtre de Liubjana,
en Yougoslavie. On se rappelle que le
délicieux acte de Delannoy mettait en
cause les pièces qui servent au jeu
d'échecs. C'est justement à l'occasion
d'un grand tournoi d'échecs que Le FOll
de la Dame est représenté à Liubjana.
Voilà, certes, de l'esprit d'à-propos dont
bénéficie l'un de nos plus sympathiques
l"c..mpAsiteurs.
L'Opéra de Budapest
a failli brûler.
Un incendie a éclaté, avant-hier soir,;
à l'Opéra royal hongrois de Budapest,
quelque temps après la représentation
qui était la première de la saison. ,
L'incendie se déclara, un peu après
Li fermeture des portes, dans le vestiai-
re du sixième étage. La chaleur fit écla-
ter les vitres. Alertés, les pompiers pu-
rent se rendre maîtres du feu au bout
d'un quart d'heure d'efforts. Les costu-
mes des artistes ont été. en grande par-
tie, la proie des flammes, et les dom-
mages matériels sont considérables. On
«H;- signale aucun accident de personne.
,,' Concerts Pasdeloup.
Des places de violoniste et d'altiste
étant vacantes, un concours aura lieu
le mercredi 30 septembre à la Salle des
Quatuors Gaveau. Morceaux au choix
des candidats.
Le lundi 19 octobre, Salle des Qua-
tuors Gaveau, aura lieu un concours
pour une place de second violon solo.
Morceaux imposes ,,;'; Concerto de
Brahms, Cadences de^-Joachim.
Les candidats, .qu;.- devront être de
nationalité française, peuvent s'inscrire
au siège de l'Association. 6, rue de
Crussol. Paris (118).
Concerts Poulet.
Des concours auront* lieu lç 28 sep-
tembre, pour des places de violon et
deuxième violon, chef d'attaque. Mor-
ceau imposé: ier Mouvement du deuxiè-
me Concerto de ViéuxteraDs. -
Alto.- Morceau imposé: Appassio-
uato de Busser.
Contrebasse, — Morceau imposé :
Concerto de Nanni.
28 Basson. — Morceau imposé: Récit
et Thème varié de Busser.
t.es candidats peuvent s'inscrire au
sitge social de l'Association, 15, rue de
Vjntimille (oe). avant le 20 seutembre.
Petit Courrier.
De nombreuses œuvres françaises
figurent au programme de la saison
193"-I()32-du Théâtre de la Monnaie, à
Bruxelles. Après Patrie, de Paladilhe,
qui, ainsi que nous l'avions annoncé,
vient d'être repris il y a quelques
jours, au mois d'octobre seront joués
successivement : Les Dragons de Vil-
larSj de Maillart, et Le Roi malgré
lui, der Chabrier.
"@,,Nos compositeurs s'intéressent de
plus en plus au cinéma. M. Edouard
Flament écrit actuellement la partition
de L'Age de pierre, film de M. J.
Bernard-Derosne, ainsi que des chan-
sons et des danses pour Le cœur de Pa-
";:r. de M. Benoît-Lévy.
Cours et Leçons.
Correction des accents. Préparation
au Théâtre et au Cinéma. Art oratoire.
Paul Gravollet, de la Comédie-Fran-
çaise, 15, rue Victor-Masse "(g*). 1-
MusioHalU' Cirque.
Cabarets
Maurice Chevalier
chante une fois à Paris
et part pour Hollywood.
Devant quelques amis, chez Pizella,
son vieux camarade, M. Maurice Che-
valier chantait avant-hier quelques-
unes de ses nouveautés. Soirée intime
que le brillant fantaisiste anima de sa
verve et de son esprit Avec son an-
cien partenaire, ils jouèrent et mimè-
rent un duo qu'il chantait il y a sept
ans au Casino de Paris ; le brio et
l'aisance avec lequel ils l'interprétaient
prouvent qu'ils ont tous deux une
excellente mémoire. Avec Maurice Che-
valier on applaudit aussi l'humoriste
Pierre Dac, la chanteuse réaliste Jane
Pierly, la fine émouvante diseuse Lu-
cienne Boyer, l'amusante Suffel.
A l'issue de cette soirée, Maurice
Chevalier, qui avait fait ses adieux à
ses amis parisiens, rentrait à son domi-
cile, et dès hier matin, sans photogra-
phe et sans cinéma, il sautait dans son
automobile qui prenait la route du Ha-
vre.
Il s'embarque, aujourd'hui sur le pa-
quebot France, se rendant pour quatre
mois à JIollywood où il doit tourner
deux films.
Petit Courrier.
x A tt Cirque Medrano. — Parmi les
attractions qui seront inscrites demain
au nouveau programme nous relevons
les noms du jongleur Rastelli, des
Vclking Star, des perchistes Valkmir,
dl: la Cubana, de la troupe Euxans, les
Fuglien, etc., etc.
x Un gala Fred Gouin, qui a eu
lieu hier soir à Printania, sera re-
donné ce soir à Ja même salle.
x A VEmpire, — Demain soir pro-
gramme entièrement nouveau. Débuts
en Europe des célèbres excentriques
américains joë et William Mande! ; un
original bonneteau : Amac ? ; débuts en
France de : Alice Pets ; l'originale
Fréhel ; dix numéros nouveaux et ren-
trée de: Ada et Eddiç Daros.
x A VAlhambra. — M. Georges FJa-
teau sera la vedette du epe-ctacle qoi
passera à partir du 2 octobre à
l'Alhambra. Le sympathique fantaisiste
ira ensuite à l'Européen, à Bruxelles.
LE Loup DE DENTELLE.
AVIS
à nos abonnés
Un nombre Important de de-
mandes de changements d'aares-
ses nous parviennent sans être
accompagnées de la somme de
un franc, correspondant au prix
de la réimpression des bandes.
Nous nous voyons contraints
d'Informer nos abonnés qu'il ne
pourra. à notre grand regret.
être tenu aucun compte des de.
mandes de chongemenL d'adres-
ses qui ne seront pas accompa.
gnées de cette somme de un
franc.
Ce que sera la Saison
du Théâtre de la Madeleine
La semaine dernière à l'Hôtel Royal
d'Evian-les-Bains, on pouvait voir réuT
'nis autour de M. Sacha Guitry et de
Mme Yvonne Printemps, M. André
Brûlé et M. Robert Trébor.
Les directeurs du Théâtre de la Mâ-'
deleine étaient venus passer deux jours
avec M. Sacha Guitry pour connaître
la pièce nouvelle que M. Sacha Guitry
destine à M. André Brûlé et à Mme
Madeleine Lély. Cette pièce, doit passer
aux environs du icr janvier prochain
alors que M. Sacha Guitry et Mme
Yvonne Printemps prendront quelques
semaines de repos sur-la Côte d'Azur
avant de donner- une- courte série de
galas en Italie.
- En dehors de MM. Trébor et André
Brûlé, Mme Madeleine Lély, M. et
Mme Victor"Ullmann■ assistaient à la
lecture de la pièce nouvelle de M. Sa-
cha Guitry. .', -,
Le Theâtre de la Madeleine fera,
rappelons-le, sa réouverture le 1e1; «oc-
tobre avec Faisons un rêve." Le specta-
çle se terminera par une comédie mu-
sicale nouvelle en un acte de Sacha
Guitry que chantera Yvonne Printemps
et que jouera l'auteur avec Marcel Si-
mon. La musique de cette pièce est de
M. Jean Schwarzendorf.
Le 1e" novembre, M. Sacha Guitry
présentera un spectacle d'un genre tout
à fait nouveau sur lequel nous donne-
rons bientôt de plus, amples détails.
C'est après ce spectacle que viendra la
pièce dont nous avons parlé plus haut
avec André Brûlé et Madeleine Lély.
Et puisque nous parions de M. Sacha
Guitry, ajoutons qu'il vient d'être
nommé commandeur de l'Ordre Natio-
nal de Pologne.'
Noimlles Théâtrales
THEATRES LYRIQUES
Opéra.
L'Opéra met à l'affiche de samedi :
Faust, pour la rentrée de Mme Nespou-
lous, avec MM. Génin et Pernet respecti-
vement dans les rôles du docteur Faust et
de Méphitophélès, et Mlle Gervais dans
celui de Siébel.
Opéra-Comique.
Samedi prochain, en soirée, Mlles Marie-
Thérèse Gauley, Tiphaine et Germaine
Cernay seront, à l'Opéra-Comique, les prin-
cipales interprètes féminines de Lakmé,
Le ténor Claudel, MM. Guénot et Jean
Vieuille leur donneront la réplique.
Le divertissement hindou sera dansé par
Mlle de Rauwera. C'est M. Fourestier qui
dirigera l'orchestre.
— L'Opéra-Comique affiche, pour le
mercredi 23 septembre : Carmen ; pour le
jeudi 24 : Les Contes d'Hoffmann ; et
pour lp vendredi 25 : Lakmé.
Gaîté-Lyrique.
La Veuve Joyeuse sera donnée pour là
première fois à la Gaîté, vendredi. La
populaire opérette de Franz'Lehar, mon-
tée avec éclat, alternera sur l'affiche avec
Ciboulette et Princesse Czardas.
Châtelet.
Aujourd'hui, à 14 h. 30, matinée de Si-
donie Panache (415e), l'opérette triomphale
avec Edmée Favart, CEfrjol, Yvonne Agut-
tes, Monique Bert, Dhaène et Géo Bury.
Matinées jeudis et dimanches, à 14 h. 30.
Mogador,
La Vie parisienne^fait courte tout..Paris
au Théâtre Mogaçtôr, c'est un éclatant'suc-
cès. Dimanche, matinée à 14 h. 30.
Bouffes-Parisiens
Aujourd'hui, à 14 h'. 30, reprise des
matinées, du jeudi de„; "Les Aventures du
RM Pausole, l'opérette qui' triomphe de-
puis 350 représentations avec Koval et
Louis Blanche en tête d'une inazuifique
distribution.
THEATRES DE GENRE,
DE DRAME ET DE COMEDIE
Gymnase.
A 21 h. 15 : Défense d'afficher, comédie
en trois actes de M. Steve Passeur, inter-
prétée par Mme Simone, M. Jean Worms,
Mme Yolande Lafïon, M. Charles De-
champs.
Sarah-Bernhardt.
Aujourd'hui jeudi le plus grand succès
comique de la saison : Ces Dames aux
chapeaux verts, sera donné en matinée
avec la remarquable interprétation du soir.
Anccine.
Tous les soirs : Bourrachon, le plus
grand succès de rire, avec, tous les créa-
teurs : Signoret, Marguerite Pierry, Géo
Leclercq, Henri Crémicux, Linirys et Ber-
thier. Dimanche, matinée.
Palais-Royal.
Aujourd'hui, à 15 heures, reprise des
matinées du jeudi de : Une bonne fortune,
le grand succès joué par ses brillants
créateurs : Louvigny, Duvallès, Christiane
Delyne et Mireille, Paul Faivre, Germaine
Michel, Hennery. Robert Guillon. Robert
Leoers. Elmire Vautier et Léo Peltier.
Michodière.
Le Sexe faible Le Sexe faible ! Qui ne
connaît Le Sexe faible, de M. Edouard
Bourdet, le plus grand succès de comédie
de ces dernières années, avec Jeanne Chei-
rel et Victor Boucher, Marguerite Moreno,
Jeanne Grumbach, Pierre Brasseur, Na-
dine Picard. Belle Barie. Janine Merrey.
José Noguero, Philippe Hériat avec Fer-
nand Fabre et Suzanne Dantès.
Miche!.
Aux noms de M. Pierre Fresnay et d'Hé-
lène Perdrière, que nous avons cités hier
comme interprétant deux des principaux
rôles de La Liane de cœur, comédie en
trois actes de M. Claude-André Puget, il
faut ajouter parmi les protagonistes, ceux
de M. Alerme, de M. Jean Wall et de
Mlle Madeleine Lambert.
Mardi 22 et mercredi 23, rénétition gé-
nérale et première représentation ds : La
Liane de cœur.
Saint-Georges.
Etienne, le chef-d'œuvre comique de M.
Jacques Deval, est véritablement la comé-
die qu'il faut avoir vue. Elle abonde fn
trouvailles soirituelles et elle est jouée de
façon magnifioue par une troupe 'incom-
parable en tête de laauelle se trouvent
Jacques Baumer et Paul Bernard.
Daunou,
La reprise de Gigolo, l'inépuisable suc-
cès de rire de M. Louis Verneuil a recom-
mencé. au Théâtre Dsunou, une triom-
phale carrière avec Betty Daussmond,
Pierre Sténhen. Louis Scott.
MUSIC-HALLS. CIRQUES
ET CABARETS
Empire.
Tout Paris et le Tout-Paris, ce soir,
fera ses adieux à Jeanette Mac Donald,
au cours du gala qui aura lieu en soirée
à l'Empire, à l'occasion de ce gala un ca-
deau (photo portant la Signature) sera
offert à chaque spectateur de la part de
Jeanette Mac Donald. Au cours de la soi-
rée, une photo unique sera vendue aux
enchères et dédicacée sur. plaçe par la
célèbre vedette. Le produit de cette vente
sera versé à la Maison de Retraite de Ris-
Orangis.
Belles-Lettres
On a volé un autographe
de Victor Hugo
Le commissaire de police du quar-
tier de l'Arsenal a reçu bie7 la visite
de M. Raymond Escholier.
Un autographe de Victor Hugo avait
disparu.
Une simple feuille de papier, avec
ces lignes manuscrites que l'on se plaît
à dire prophétiques, encore que l'idée
d'une Société des Nations ne germa
spontanément dans le cerveau de Hugo
qu'après avoir traversé ceux de Napo-
léon et d'Henri IV :
« le représente un parti qui n'existt
pas encore, le parti Révolution et Civi-
ltsatioll. Ce parti fera le xxe siècle ;
it en sortira les Etats-Unis d'Europt
et la paix du monde. »
1 e document était expose sous une
plaque de verre vissée sur la table de
travail de Victor Hugo, dans sa cham-
bre mortuaire, au deuxième étage du
musée.
Evidemment, ce vol ne donnera pas
à son auteur une bien grande richesse.
Mais le voleur n'est-il pas plutôt un
fervent Hugolâtre qu'un professionnel
de la kleptomanie raisonnée ?
La question qui se pose est de savoir
si les musées sont assez bien gardés.
Interrogés, le- gardien Clermont et
l'agent Martin ont déclaré qu'ils
n'avaient « rien remarqué d'anormal ».
Néanmoins, un document a disparu. Et
se dire que le voleur n'a pas fait une
très bonne affaire n'est tout de mémo
pas une consolation.
L'HERMITAGE
MAISON HANTEE
L'impression est extrêmement soi-
gnée ; il a 370 pages ; l'éditeur ne veut
pas que Vouvrage soit vendu en des-
sous de 18 francs.
Beaucoup de mes amis, qui me de-
mandent, comme cela candidement de
leur en faire hommage gracieux, igno-
rent tout évidemment — et c'est leur
excuse — des sommes épouvantables
que je dois aligner pour l'édition et son
lancement.
le ne puis donc, à mon grand regret,
vous offrir mon nouveau livre y mais,
comme il ne paraîtra en librairie qiÇen
octobre, je puis, jusque là, vous l'en-
Voyer four 15 francs, en vous priant
de garder le secret de la présente.
Pour faire la preuve de la confiance
que j'ai dans cette oeuvre, je m'engage
— est-ce orgueil, ou candeur oit. les
deux à la fois ? — à vous rembourser
La somme susdite, si, ayant lu le livre,
voies trouvez qu'il ne valait Pas cette
dépense.
■ Mettez 15 francs à mon compte ch.
n° 230.520 et vous recevrez le roman
immédiatement.
Croyez à mes sentiments les .meil-
leurs.
Jos. DESCAMPS,
Asquillies^M ons.
Un nouveau truc
de lancement
Nous avons, à plusieurs reprises, si-
gnalé les étranges méthodes publici-
taires de certains auteurs. Voici un ro-
mancier belge qui, sur ce terrain, ne
se montre pas retardataire. Notre
confrère de Bruxelles, Le Rouge et le
Noir, le cite avec humour comme un
vivant exemple de désintéressement et
de modestie.-
Le fait est que c'est assez formida-
ble. L'essayer, c'est l'adopter. Si vous
n'êtes pas satisfait, on rembourse. Tout
comme le rasoir X ou l'appareil de
T.S.F.Z. Lisez plutôt le texte, que
jtout commentaire affaiblirait :
Asquillies-Mons, le 18 août 1931.
Mon nouveau roman sort de presse.
Toutes les compétences qui ont lu le
manuscrit m'en ont fait grand éloge.
Son titre *
CRITIQUE ET PUBLICITE
Les jeunes éditeurs Denoël et Steele
nous adressent, au début de cette sai-
son littéraire, une lettre qu'il nous,
semble intéressant de signaler, parce
qu'elle souligne l'importance de la
critique, et qu'elle marque l'évidente
supériorité de l'article de critique libre
sur l'article de louanges publicitaires.
Voici un extrait de cette lettre:
Pour nous, qui ne croyons pas aux
vertus d'une publicité tapageuse, le cri-
tique n'a pas' abdiqué son rôle de juge
et de guide. Plus d'une fois, nous
avons expérimenté combien le public
était sensible à ses avis. Le public, et
les auteurs. Aussi, loin de Quémander
Vindulgence pottr les ouvrages qui pa-
raissent sous notre firme, souhaitons-
nous seulement qu'ils soient critiqués.
Nous sommes, en effet, bien assurés
que leur mérite, s'ils en ont, ne sera
pas méconnu. Les jugements que nous
lisons ne peuvent que rendre notre
choix plus strict et incliner les auteurs
à plus de sévérité pour eux-mêmes.
Au cours de la saison dernière, nous
avons tait connaître plusieurs écri-
vains, notamment: Eugène Dabit, les
frères Louis et René Gerriet, Robert
Poulet, Philippe Hériat, Stéphane Ma-
nier.
Durant les mois qui vont suivre, plu-
sieurs de ces auteurs se représenteront
devant vous azrec de nouveaux ouvra-
ges. Quelle que soit la fortune de leurs
travaux, il nous semble, dès mainte-
nant; que l'on peut y reconnaître 'lme
connaissance plus exacte des lois du
ge re adopté, un souci plus ardent dit
vrai et du beau, une volonté mieux ai-
guisée de ne donner que le meilleur de
soi-même, en bref: m progrès consi-
dérable.
Petit Courrier littéraire
* Le romancier Nonce Casanova vient
de se marier avec Mme Emilie Flotron,
La cérémonie a été célébrée en la Basi-
liaue Saint-SulDice d'Aulnay-sous-Bois.
* Le professeur Degering a découvert,
dans la bibliothèque d'Etat de Berlin, deux
rares manuscrits anciens : l'un date du
xina siècle, contient deux poèmes de Vo-
selweide: l'autre est un fragment illustré
de L'ltala, la plus ancienne traduction
latine de la Bible.
* Mrs T.-P. O'Connor, veuve du fa-
meux .député, et journaliste irlandais, vient
de mourir, âgée de plus de soixante-dix ans
EUe avait publié plusieurs romans et
6crit quelques pièoes. File était en outre
l'auteur d'un volume de Souvenirs qui parut
voici une vinstaine d'années.
* .Lerornancier José Zahonero vient de
mourir à Madrid. Né à Avila en 1853, il
dut en 1874 émigrer en France après avoir
participé au mouvement révolutionnaire.
Avant de se consacrer aux lettres, il avait
fait ses études de droit et de médecine.
LR PARISIEN.
pr i On: von e-*&
Beaux-Arts
Le conservateur du Musée
de Vienne à Paris
M. Ernst Kris, conservateur du
4, Kunsthistorisches Muséum » dtet Vien-
ne vient d'arriver à Paris.
Il a visité incognito les principaux
musées de la capitale et a été reçu par
différentes personnalités du monde de
Fart. , ,.. y
UNE EXPOSITION AMBULANTE
EN U.R.S.S.
La direction des Beaux-Arts du Cobi-
missariat de l'Instruction Publique de
1\U.R.SVS/. a organisé, une exposition
ambulante de tableaux, dessins et sculp-
tures. Elle comprend un millier envi-
ron d'oeuvrer d'artistes russes. Cette
caravane artistique s'arrêtera en Russie
blanche, Ukraine, Crimée, Transcau-
car-ie et Caucase septentrional.
ON A VOLE DANS L'OISE
UNE TAPISSERIE ANCIENNE
En venant dire sa messe, le curé de,
Verderonne, petite commune du canton
de Liancourt, s'aperçut qu'une tapisse-
rie, datant du xvue siècle et classée
avait disparu.
Pour l'emporter, le voleur avait dé-
coupe cette tapisserie à l'intérieur du
cadre qui la contenait.
Cette tapisserie représentait l'entrée^
du Christ à Capharnaüm et sa rencon-
tre avec le centurion lui demandant la
guérison de son fils. Elle mesurait 73
centimètres de long sur 66 de large.- Il
a été facile au malfaiteur de pénétret
dans l'église par la petite porte qui res,;
te ouverte toute la journée. On ne pos-
sède aucun indice de nature à guider
la gendarmerie dans ses recherches.
UNE CONFERENCE PAR T.S.F.
.ÇUR IfA RCEL-LENOIR
Le dimanche 27 septembre, à 19 h. 30, -
une conférence par T. S. F. sera faite
au poste d'Etat de la Tour Eiffel- sut:"
le grand peintre Marcel-Lendir, tjuSI
vient de mourir, par notre distintulf-:
collaborateur M. Gaston Poulain, atta-
ché au Musée national du , Luxem-
bourg.
Nous apprenons d'autre part que-iâ1
Municipalité de Montricoux (Tarn-et- -
Garonne) a annoncé à Mme Marcei-
Lenoir son désir de faire apposer une-,
plaque commémorative sur la façade ,
de la maison où- s'éteignit l'adrtiiTal>l«i5
artiste.
HUIT MILLE PIECES ANTIQUES-
SONT TROUVEES A CARTHAGËï
On vient de découvrir à Carthage
une amphore parfaitement conserv;ée.
contenant huit mille pièces de mon-,
naie de bronze à l'effigie des empè»,
leurs Gallien, Claudius et Victorien, -
L'indigène qui a trouvé ces pièces a
avisé aussitc- les archéologues.
COMMENT M. TEILLIET
CONSTITUA UN ■MUSEE,.
Récemment, nous l'avons dit, on a'
inauguré à Saint-Junien, dans la HaUtfer-t
Vienne, un musée créé par le peintre-
Jean Teilliet. Dans Marseille-Matin,
M. Charles Brun nous conte comment
l'artiste a pu réunir ces collections:
Patiemment, il court les villages tt-,
les fermes isolées. « N'avez-vous dm
Pour moi? — Eh! si bien, monsieur
Jean, montez au grenier. » Et monsieur
Jean monte au grenier. Il découvre, ici
un lit vétusté, là une maie, ailleurs -un -
bénitier ou un crucifix, une vieille irtea-i
ge, une cruche. Le grand magasin^, 49
bazar ont relégué tout cela, au béifé*' ,
11 de l'objet banal, fabriqué en sérit.
Au costume traditionnel. à la coiffa
harmonieuser ils ont • substitué le r-om..
Plet de confection et le hideux elta:'"
peau bon marché. Teilliet va rendre lit
vie à ce que l'on jugeait mort. Urtê
salle de son musée nous montre le cou-
Ple limousin aux deux angles ie la
vaste cheminée ; une autre, la lessi-
veuse à l'ouvrage. Le beau travaIl!
l'aimable renaissanceï Ainsi, ses c-ant-
pariotes pourront retrouver l'orgueil
d'un passé qui fut glorieux, réveillât
leur conscience professionnelle devant
ces témoins d'une vie artisanale Voyait
et probe, se former au respect di fit
matière, apprendre comment, en sui-
vant les leçons de nos pères, nous pour-
rons être Plus beaux et meilleurs qu'ils
ne furent.. f
Voilà un bel exemple! - ■■ h
Paût Courrier ',
o On aurait découvert, en Italie, de
nombreux monuments funéraires ressem-
blant à des dolmens et une véritable fort..
de colonne> de pierre.
0 Le concours d'admission à l'Ecole na.
tionale supérieure des arts décoratifs aura
lieu le 5 octobre.
Les inscririons sont reçues au secré-
tariat de l'éeole, 31, rue d'Ulm, du 28 sep-
tembre au 3 octobre. -
o M. Robert Laulan demande : Que de-
vient le Musée de l'Ecole Militaire ? dans
Paris-Midi. On sait Que la chapelle de
l'Ecole Militaire dans laquelle fut exposée
la dépouille mortelle du Maréchal Joffre,
devait être en effet transformée en muaéiB.
Mais le ministère qui s'était occupé de la
chose est tombé et le projet semble l'avoir
suivi dans sa chute. Que fera-t-on ?
o On prépare à Clamart l'érection d'une,
nouvelle église.
o Une exposition de photographies vient
d'être inaugurée au musée de peinture de
Rouen. Cette exposition, organisée par le
Touring-Club de France a été ouverte en
présence de M. Fauveau, administrateur du
T.C.F. ; de M. Métayer, maire de Rouen;
du docteur Delabost, président du Photo-
Club Rouennais ; de M. ï'ernand Ouey,
conservateur du musée, etc.
o Dans La Liberté, M. René Chavanoe
demande que l'église de Notre-Dame dp
Nantilly, en Anjou, recouvre au plus tôt
son plus bel ornement, les tapisseries des
xv8, xvr et xvir siècles, qui ont été, tl y
a quatre ans. envoyées aux Gobelins pour
être restaurées.
L'Administrateur des Beaux-Arts s'oc-
cupe d'ailleurs de cette restitution. -
LE RAPIH.
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cheTotiimiit Hônuverliire.flu musée.
- Musee du 1 ultemlJourg. Nouvelles aç.
et
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baye. Menkes, Exposition Maurice Utrillo
— Galerie des Quatre-Chemins, 18. rue ÇxO6
dot-(jp.-l\Iatll'oy. Aquarelles de Survaue
- Ruhlmann, 57, rue de l.lshnpijei Réllure®
de nobert Boûffls «l ortèvrerle de ^Maurice
Daurat.
GOMŒDIA. — Jeudi 17 Septembre 1931
tous les généreux souscripteurs la très
vive reconnaissance que nous ressen-
tons du résultat obtenu qui est une ai-
de si précieuse à la commune-de Thuil-
lières absolument dénuée;, jic nessour-
ces. Mille mercis pour le chèque reçu
de 1.250 francs..
Sans doute la restauration du clocher
lit la consolidation de l'église nécessi-
tent une dépense supérieure à la somme
déjà recueillie, et aous sommes encore
loin de pouvoir entreprendre les tra-
vaux. mais nou.; espérons qu'à la suite
de nos démarches et de la charitable
intervention de personnes fortunées,
nous pourrons- préserver l'édifice de la
ruine et conserver la tombe d'Eve La-
,vallière adossée à l'église de Thuil-
lières. C'est le souvenir ému d- la mé-
moire de l'illustre artiste qui nous dicte
la présente reconnaissance, que nous
adressons à tous les généreux donateurs
de la souscription de Comœdia.
Veuillez trouver ici pour vous per-
sonnellement, cher monsieur, l'expres-
sion de notre particulière reconnais-
sance et l'assurance de nos respectueux
hommages.
Auguste. GQY,
Curé de Thuillières.
LE JOURNAL
D'EMILE MAS
Voici mes deux requêtes à propos de
la tournée de la Comédie-Française en
Scandinavie ; elles sont d'importance
l'une et l'autre, mais je suis certain
que le seul fait d'attirer sur ces deux
points l'attention de l'administrateur
et des sociétaires les décidera à nous
donner satisfaction:
La première a trait à la distribution
de Tartuffe. J'y lis avec étonnement
Pierre Faubert dans Damis. et
l'Exempt! Je sais - pour l'avoir pra-
tiqué autrefois — que la chose est des
plus aisées. L'acteur jouant Damis
sort en même temps que Loyal ; pen-
dant la scène de Valère il change ra-
pidement de pourpoint et de perruque
et reparaît bientôt sous le costume de
l'Exempt. Valère prend à son compte
le vers aue doit dire Damis:
Comme du ciel l'infâme impudemment
[se joue!
.et la pièce s'achève sans difficulté.
Seulement ce qui est excusable pour
une petite troupe de campagne où 1 éco.
nomie d'un acteur est presque une né-
cessité devient inadmissible pour une
représentation de la Comédie-Fran-
çaise où le procédé apparaît étrange-
ment mesouin. Fort heureusement on
pp.iit réDarer le mal sans aucun dom-
mage, sRijs même un centime de frais
sunplémentaire. Il suffit de prier Des-
sonnes — puisque Valère est joué par
Le Roy — de représenter l'Exempt.
Cela ne saurait lé diminuer en rien,
ii aura eu d'illustres prédécesseurs.
Silvain, Paul Mounet, par exemple; en
outre le rôle n'est point désagréable
et il gagne à être joué avec élégance
ci autorité. Enfin à l'étranger où l'on
attache un gros intérêt à la situation.
L'Exempt n'est pas un personnage à
riédaigner.
Ma seconde requête s'adresse à Ber-
nard. - Te le supplie instamment de
liouer Isidore Lechat à Paris avant de
l'interpréter à Stockholm. Je corn:
prends à la rigueur qu'un artiste avant
d'aborder rue de Richelieu un rôle de
très grande importance éprouve le be-
soin de s'v essayer dans une Detite
ville-de. France. Il' serait peu décent
d'essayer, un rôle à l'étrang-ér où l'on
n™ doit "apporter qu'.une exécution par-
faite. Or, tOU5 les professionnels ca-
vent qu'une .interprétation n'est com-
plètement arrêtée, fixée qu'après une
représentation devant le public. Je de-
mande donc que l'on nous donne, fût-
ce un dimanche en matinée, une repré-
sentation de Les Affaires sont les
affaires avec la distribution de
Stockholm.
Jeudi io septembre. — J'achève ma
note sur l'interprétation du Jeu de
l'amour et du hasard. ,
Claude Lehmaain jouait Mario: Ce
jeune homme a été engagé, lui aussi,
au sortir du Conservatoire, mais il a
fait partie pendant plusieurs années
avant son séjour à l'école, de la troupe
où, très probablement, il interpréta
parmi beaucoup d'autres rôles du ré-
pertoire, Mario du Jeu de l'amour et
du hasard qu'il incarne aujourd'hui
avec une aimable aisance,
Granval, Chambreuil et Mme A. de
Chauveron sefnt. excellents dails Pas-
quin. Orgon et Lisette.
Soirée. — Un caprice. Le Gendre de
Monsieur Poirier. — J'assiste à la re-
présentation de la pièce' d'Alfred de
Musset jouée par Jacques Guilhène,
Mmes G. Robinne et Mary Morgan. Je
Dt. voudrais- pas être désagréable à la
nouvelle pensionnaire, mais je suis
contraint de constater que l'interprète
de Mathilde est d'une déplorable in-
suffisance. Je le dis avec cette fran-
chise brutale parce que Mlle Mary
Morgan n'est pas responsable de ^-on
infériorité momentanée ; 'le théâtre.
n'est point un acte d'improvisation ; il
faut surtout blâmer ceux qui ont hissé
d'un bond sur la scène de la Comédie-
Française- une petite' élève qui avait
encore tant de choses apprendra Il
ae peut que Mlle Mary Morgan fasse
ce que t'en appelle une belle carrière,
car elle a des dôjis incontestables, en
particulier une profonde sensibilise ;
seulement elle n'est pas prête. Si
l'administrateur voulait absolument
engager Mlle Mary Morgan, il -devait
la prendre au titre d'élève, puis dans
un an, ou plutôt deux, l'èngager
comme pensionnaire. Pour le moment,
étant donné le grand nombre de rôles
qu'on 'lui distribue, elle est complète-
ment « novée n. Elle me fait l'effet
d'une intelligente jeune fille de bonne
bourgeoisie jouant' gentiment la comç-
the de société. -
Après avoir refusé l'engagement de
Mlles Annie Ducaux, Jeanne Boitel et
apparaît comme un acte de népotisme
vraiment par trop cynique.
Emile MAS.
NECROLOGIE
qb Les obsèques de M. E. Roure ont été
célébrées, hier, en l'église paroissiale
¿.Oullins (Rhônet
0 En l'église Saint-Marcel, hier, ont été
célébrées les obsèques de Mme François
Gaillard.
0 Les, obsèques de M. Abel Bergeron,
consul général honoraire, ofifcier' de la
Légion d' honneur, ont été célébrées, hier,
en l'église de la Charité-sur-Loire. L'inhu-
mation aura lieu aujourd'hui, à midi, à
Paris, au cimetière de Vaugirard.
o Nous apprenons la mort : - de
M. Raoul Caillot,, dont les obsèques se-
ron: célébrées aujourd'hui, à Héricy-sur-
Seine ; — du sénateur chilien Luis Cou-
cha. décédé à Santiago; — de M. William
Bruce, décédé à Saint-Rémy-les-Cha--
fyreuse»*
LE THEATRE ET LA MUSIQUE
Les avant-vremières
Avant « Encore 50 centimes »
aux Nouveautés
M. Benoit-Léon Deutsch vient de fai-
.re le mariage musical de deux compo-
siteurs, grands maîtres en opérettes .mo-
dernes, MM. Henri Christiné et Mau-
tice Yvain. Voilà certes une union qui
sera favorablement accueillie par tous
ceux qui ont applaudi Phi-Phi, Ta Bou-
che, Dédé, Là-Haut. Arthur, Kudubec)
et ce n'est pas peu dire.
Mariés, théâtralement parlant, MM,
Henri Christiné et Maurice Yvain se
mirent au travail. Ils trouvaient leurs
rythmes chacun de leur côté, et ils se
communiquaient leurs musiques récipro-
ques. Ne se contrariant jamais, pour-
suivant leur effort dans le même esprit,
ils ont réussi à écrire une partition
d'une parfaite homogénéité, bien que
chacun ait gardé sa personnalité.
L'un et l'autre avaient déjà eu pour
collaborateur M. André Barde. Cet au-
teur dramatique était tout désigné pour
trouver le sujet d'un livret gai et amu-
sant. Il se mit à l'œuvre, trouva l'intri-
gue et rédigea les différentes scènes de
Encore cinquante centimes.
Aux côtes de M. Benoit-Leon Deutsch,
nous avons été admis à assister à une
des dernières répétitions d'ensemble.
M, Pierre Chagnon est au pupitre, tan-
di3 que M. Demidoff surveille toutes les
danses. M. Carlus, metteur en scène,
va de la salle au plateau, et les deux
compositeurs écoutent avec attention
toute la musique. « Quatre mesures pour
la reprise », dit Yvain. « Un mouve-
ment lent pour la valse ». ajoute Chris-
tiné.
Dranem est ep scène. Il sourit, baisse
les yeux, et chante. Dans un rôle d'Her-
cu le de foire, il paraît une fois de plus
inénarrable. Mlle Gabrielle Ristori pa-
raît à son tour. On ne peut avoir plus
de brio, et elle personnifie la reine d'un
Etat balkanique imaginaire avec un en-
train exemplaire. Elle a pour époux
rcval M. Serg-v, adroit comédien.
Voici Mlle Suzanne Dehelly, Un rôle
de foraine lui a été confié, et c'est dire
si dans un tel oersonnacre elle peut dé-
ployer toute sa fantaisie. Mlle Edith
Méra, sculpturale et gai, représente
avec une belle allure une dame d'hon-
neur de la reine. M. Dupin est un très
agréable amoureux, et nous voyons dé-
filer dans un finale d'un magnifique
mouvement MM. Germain Champell,
Guy SIoux, Numès fils, Mmes Suffel
et Ruth Felder.
Nous apprenons que l'action de l'opé-
rette débute sur une place de Montmar-
tre pour se poursuivre au palais royal
d'un Etat balkanique, et ce changement
de lieu a permis à M. André Barde
d'imaginer les plus amusantes péripé-
ties.
L'union sacrée règne entre directeur,
auteurs et interprètes ; Dranem, avec
'son scrupule professionnel, dit et redit
ses couplets. Bien que gêndg par sa
robe de ville, Gabrielle Ristori danse
et redanse. Il règne, aux Nouveautés,
une atmosphère de gaieté. C'est bon si-
gne à la veille d'une opérette.
J. Delini.
AVANT « MACHIAVEL »
au Théâtre des Arts
Ce soir le Théâtre des Arts donne
la répétition générale de Machiavel,
une œuvre nouvelle de M. Alfred Mçr-
tier. Renouvelant l'heureux essai qu'il
avait fait l'an dernier, M. Rodolphe
Darzens inaugure pour la seconde fois
sa saison avec uné pièce de l'auteur du
Divin Arétin.
A l'issue d'une répétition, M. - Alfred
Mortier nous a fait les déclarations
suivantes :
— Machiavel appartient à cette petite
phalange d'hommes illustres qui sont
plutôt mal connus. Durant des siècles
il a été injurié, diffamé, et machiavé-
lisme est devenu le synonyme de du-
plicité, de fourberie, acception qui ne
disparaîtra plus. Or le machiavélisme
n'est pas cela; c'est une doctrine poli-
tique fondée sur la suprématie de
l'Etat et sur un certain art de gouve'r-
'ner, doctrine qui, même aujourd'hui,
garde encore toute sa force, parce
qu'elle s'inspire de la réalité et des.
leçons éternelles de l'Histoire et de
t'exoériençe. , ,
« Il y avait longtemps que j'étais
hanté et tenté par la singulière et puis-
sante figure du célèbre chancelier flo-
rentin. J'avais publié sur lui une étude
et un volume de Pages choisies; il était
fatal que je le portasse au théâtre.
« En quatre tableaux j'ai voulu resti-
tuer la destinée pathétique de ce grand
penseur, à peu près méconnu de son
vivant. C'est aussi, sans doute, une
pièce politique, car montrer le vrai
visage de Machiavel, c'est aussi mon-
trer l'évolution de sa pensée sociale,
« J'avais présenté cette pièce à la
-Comédie-Française, mais Rodolphe-
Dârzens m'ayant offert de la jouer im-
médiatement, je n'ai pas hésité à être
représenté sur cet illustre petit théâtre
du boulevard des Batignolles, où
triomphèrent de Curel, Shaw et Pi.'
randello, et où mon Divin Arétin con-
nut l'an dernier un favorable accueil.
« J'ai choisi trois moments essen-
tiels dans la vie de Machiavel ; sa ren-
contre avec -César Borgia, qui servit
de modèle au Prince, ce petit livre qui
suscita, tant de colères; la compromis-
sion du chancelier florentin dans * la,
conspiration du. jeune Boscoli ; enfin
sa disgrâce et'son exil, tels qu'il nous
les-a décrits lui-même dans une lettre
.fameuse erf date du 10 décembre 513.
- « C'est le remarquable comédien
Louis Gauthier qui- incarnera Machia,
vel, et pour ma part-je croîs qu'il y
sera impressionnant ; Henry;Roger
sera un Césafr Borgia.. élégant et/impla-
cable: Mlle Suzanne" Gonnel jouera le
principal rôle féminin, celui d'Anto.
nia Boscoli. Autour d'eux une pléiade
d'artistes, de qualité: Mmes B. Dor..
valley, Berthe d'Yd, MM. P. Castan;
Maxime-Fabert, J. Thann, Roma,
Cymber, R-eisg, Erlande, Et. Armand,
Cognet, Testard, et la jplie Mlle Si*
mone Bonelli.
La mise en sç^ne est de Paul Cas-
tan ; il y a quatre décors nouveaux ^de
Desmoulins.
« Les théories politiques de Machia-
vel étonneront peut-être par leur ac-
tualité; elles s'opposent certainement
à celles qui ont coûts au temps pré-
sent, mais elles n'ont rien perdu de
leur force. En tout cas je n'ai pas re-
cherché les allusions contemporaines.
S'il y en a, elles m'ont été dictées par
la fidélité historiaue. »
Avec M. Alfred Mortier nous som-
mes assurés d'assister à une oeuvre
d'une belle tenue littéraire.
'Les manuscrjis non insérés ne sont
pas rendus,. ,
1 i- -
Carnet du Critique
AUJOURD'HUI
Les répétitions générales
En matinée:
Au Théâtre des Nouveautés, à
14 h. 30 très précises, répétition géné-
rale de: Encore 50 centimes, opérette
.de, M. André Barde, musique de MM.
Christiné et Maurice Y vain.
- Orchestre sous la direction de M.
Pierre Chagnon, Mise en scène et en-
sembles réglés par M. Edmond Carlus.
Danses réglées par M. Demidoff.
Ce soir, à 21 heures, première repré-
sentation.
Nos lecteurs trouveront la distribu-
tion ait programme des spectacles.
En soirée:
Au Théâtre des Arts, à 20 h. 45 exac-
tement, répétition générale de:' Ma-
chiavel, comédie dramatique en trois
actes ét quatre tableaux d'Alfred "Mor-
tier. Mise en scène de-Paul Castan.
Distribution: MM.- Jean" Erlande
(Agapito), Mme Blanche Dorvalley
(Varnozza: Càtanèi), M. Henry-Roger
(César Borgia), M. Louis Gautier (Ni-
colas Machiavel), M. Jacques Thann
(Michele) , M. Maurice Testard (Mon-
cada), M. Paul Côgnèt (Cardona), M.
Etienne Armand (Pagolo Orsini), M.
Maurice Cymber (V^tellozze Vitelli),
M. Raymond Reiss (Úliverotto de Fer-
mo), M. Jacques Thann (Buonaccorsi),
M. Maxime Fabert (Marcel Virgilio),
M. Marcel Roma (Miclielozzi), M. Mau-
rice Cymber (Boscoli), Mlle Suzanne
Gonnel (Antonia Boscolo), Mlle Simo-
ne Bonelli (Bettia), M. Marcel Roma
(Togno), M. Raymond Reisa (Gaburro),
M. Jean Erlande (Macco), M. Paul Cas-
tan (Zilio), M. Etienne Armand (Cor-
sini), Mme Berthe. d'Yd (Mariette Ma-
chiavel), M. Paul Castan (Tacite).
Les premières représentations
Au Théâtre Albert-Ter (spectacle an-
glais), 20 h. 30, première représentation
de Counsel's Opiuion..
': DEMAIN
Au Théâtre de la Caricature, 21 h.,
réouverture et répétition générale de
Paris en caricature, revue de MM. Vic-
tor Vallier et R. Buzelin.
Au Théâtre de l'Humour, 21 heures,
répétition générale de Tout tourne, re-
vue de M. Paul Çolline.
Dates retenues.
Vendredi 18 septembre. - En soirée, au
Théâtre de la Caricature : Raris en cari-
cature. — Au Théâtre de l'Humour : Tout
tourne.
Mardi 22 septembre. — En soirée, au
Théâtre Michel : La Ligne de Cœur.
Samedi 26 septembre. — En soirée, à
l'Odéon Réouverture) : Mme Sans-Gêne.
Mardi 29 septembre. — En soirée, au
Théâtre des Mathurins : Fabienne.
Mercredi 30 septembre. — Au Théâtre
Saint-Georges, en soirée : Les Autres. -
Jeudi 1er octobre. — En soirée, au Théâ-
tre de la Madeleine : Faisons un rêve (re-
nrise). — En soirée, au Théâtre des Am-
bassadeurs : Le Cyclone.
Vendredi 2 octobre. — En soirée, à :n
Porte-Saint-Martin : T-P Général Bou-
langer. — A la Comédie-Caumartin, en
soirée : Caniche.
Lundi a octobre. — En soirée, au Théâ-
tre de l'OÇuvre : Nuit d'Enfer.
Vendredi 9 octobre. — En matinée, -à
l'Odéon : Ariel et Caliban.
Théâtres
« Héliogabale » de Sicard
et Déodat de Séverac
erOdeon.
C'est cette année le 10e anniversaire
de la mort de deux admirables Fran-
çais, le poète Emile Sicard, le cômposi-
teur Déodat de Séverac. Profitant de
cette circonstance qui veut que ces deux
grands amis aient composé en commun
un Héliogabale, qui fut naguère un des
plus gros succès des Arènes de Béziers,
M. Paul Abram a décidé de commé-
morer ce double anniversaire en 'repré-
sentant à l'Odéon Héliogabale, tragédie
d'Emile.Sicard, musique de Déodat de
Séverac.
On sait l'importance et la beauté de
la partition écrite par Séverac pour
cette œuvre. C'est M. Roger Gaillard
qui interprétera le splendide rôle d'Hé-
liogabale créé à Béziers par de Max.
Voilà une décision qui, de même'que
celle relative au centenaire de Gœthe
que nous annonçons dans notre pre-
mière page, fait honneur au second
Théâtre-Français.
Mme Gaby Morlay en Egypte.
Mlle Gaby Morlay va rentrer pro-
chainement à Paris, retour d'Egypte,
où elle a passé ses vacances. Avant de
créer une pièce de M..-Edouard Bour-
do-t au Théâtre de la. Michodière elle
doit entreprendre une grande tournée
aux moi's de novembre et décembre.
Elle interprétera au Caire et à
Alexandrie un certain nombre de pièces
de son répertoire,
Petit Courrier.
- A la Comédie-Française.
Dimanche, en matinée, à 13 h. 45,
L' Avare, Les Caprices. de Marianne.
Rentrée de Mlle Marie Ventura.
En soirée, à 20 h. 15, La Marche
■nuptiale.
- Demain vendredi, à 20 h. 45, -Le
-Maître de son cœur. MM. Yonnef, qui
fera sa rentrée, Jean Martinelli, Mmes
Marcelle 'Romée, Henriette Barreau.
,.- On dit que M. Muller, fils dç
l'ancien caissier de la Comédie-Fran-
çaise, remplacerait le regretté Fran-
cis Girard au service des abonnements.
Au Théâtre Michel.
• MM.. Trébor et Brigop se sont assuré
Ja collaboration de M. P. Fresnay et
de Mlle Hélène erdrière pour plu-
sieurs spectacles.
Aux Mathurins.
C'est le 29 septembre et non pas' le
28 comme il avait été indiqué primi-
tivement, qu'aura lieu, au Théâtre des
Mathurins, la répétition générale de
Fabienne, la pièce de M. Jacques Na-
tanson..
Le service de première sera reçu le
30- le service de seconde, le ICI
octobre.
Au Gymnase.
Nous avons dit que dans un avenir
très éloigné une pièce de M. Jacques
Dèval' devait être créée au Gymnase.
Les principaux rôles seiont créés par
Mmes Alice Cocéa, Jeanne Lion, MM.
Paul Bernard, Michel Simon. Arvel el.
Paul Laloz.
Musique
Ecole de chant de Mme Magne.
L'Ecole de chant de Mme Magne
comprend trois -degrés. Pour le 3e degré
(opéra, opéra-comique, opérette, con-
cert, professorat), Mme Magne est as-
sistée de M. Lauweryns, 1" chef d'or-
chestre à l'Opéra-Comique ; de M.
Tillhet-Treval, metteur en scène ; de
M. René Simon. Pour le poème, de
Mme Romette, répétitrice de répertoire.
Pour les conditions (établies de façon
à faciliter les études, s'adresser: 34, rue
çe Liég-e (8e).
« Le Fou de la Dame »
de Delannoy
est représenté à Ljubjana.
Le Fou de la Dame, de Maurice De-
lannoy, qui fut créé il y a quelques an-
nées à l'Opéra-Comique, doit être joué
incessamment au Théâtre de Liubjana,
en Yougoslavie. On se rappelle que le
délicieux acte de Delannoy mettait en
cause les pièces qui servent au jeu
d'échecs. C'est justement à l'occasion
d'un grand tournoi d'échecs que Le FOll
de la Dame est représenté à Liubjana.
Voilà, certes, de l'esprit d'à-propos dont
bénéficie l'un de nos plus sympathiques
l"c..mpAsiteurs.
L'Opéra de Budapest
a failli brûler.
Un incendie a éclaté, avant-hier soir,;
à l'Opéra royal hongrois de Budapest,
quelque temps après la représentation
qui était la première de la saison. ,
L'incendie se déclara, un peu après
Li fermeture des portes, dans le vestiai-
re du sixième étage. La chaleur fit écla-
ter les vitres. Alertés, les pompiers pu-
rent se rendre maîtres du feu au bout
d'un quart d'heure d'efforts. Les costu-
mes des artistes ont été. en grande par-
tie, la proie des flammes, et les dom-
mages matériels sont considérables. On
«H;- signale aucun accident de personne.
,,' Concerts Pasdeloup.
Des places de violoniste et d'altiste
étant vacantes, un concours aura lieu
le mercredi 30 septembre à la Salle des
Quatuors Gaveau. Morceaux au choix
des candidats.
Le lundi 19 octobre, Salle des Qua-
tuors Gaveau, aura lieu un concours
pour une place de second violon solo.
Morceaux imposes ,,;'; Concerto de
Brahms, Cadences de^-Joachim.
Les candidats, .qu;.- devront être de
nationalité française, peuvent s'inscrire
au siège de l'Association. 6, rue de
Crussol. Paris (118).
Concerts Poulet.
Des concours auront* lieu lç 28 sep-
tembre, pour des places de violon et
deuxième violon, chef d'attaque. Mor-
ceau imposé: ier Mouvement du deuxiè-
me Concerto de ViéuxteraDs. -
Alto.- Morceau imposé: Appassio-
uato de Busser.
Contrebasse, — Morceau imposé :
Concerto de Nanni.
28 Basson. — Morceau imposé: Récit
et Thème varié de Busser.
t.es candidats peuvent s'inscrire au
sitge social de l'Association, 15, rue de
Vjntimille (oe). avant le 20 seutembre.
Petit Courrier.
De nombreuses œuvres françaises
figurent au programme de la saison
193"-I()32-du Théâtre de la Monnaie, à
Bruxelles. Après Patrie, de Paladilhe,
qui, ainsi que nous l'avions annoncé,
vient d'être repris il y a quelques
jours, au mois d'octobre seront joués
successivement : Les Dragons de Vil-
larSj de Maillart, et Le Roi malgré
lui, der Chabrier.
"@,,Nos compositeurs s'intéressent de
plus en plus au cinéma. M. Edouard
Flament écrit actuellement la partition
de L'Age de pierre, film de M. J.
Bernard-Derosne, ainsi que des chan-
sons et des danses pour Le cœur de Pa-
";:r. de M. Benoît-Lévy.
Cours et Leçons.
Correction des accents. Préparation
au Théâtre et au Cinéma. Art oratoire.
Paul Gravollet, de la Comédie-Fran-
çaise, 15, rue Victor-Masse "(g*). 1-
MusioHalU' Cirque.
Cabarets
Maurice Chevalier
chante une fois à Paris
et part pour Hollywood.
Devant quelques amis, chez Pizella,
son vieux camarade, M. Maurice Che-
valier chantait avant-hier quelques-
unes de ses nouveautés. Soirée intime
que le brillant fantaisiste anima de sa
verve et de son esprit Avec son an-
cien partenaire, ils jouèrent et mimè-
rent un duo qu'il chantait il y a sept
ans au Casino de Paris ; le brio et
l'aisance avec lequel ils l'interprétaient
prouvent qu'ils ont tous deux une
excellente mémoire. Avec Maurice Che-
valier on applaudit aussi l'humoriste
Pierre Dac, la chanteuse réaliste Jane
Pierly, la fine émouvante diseuse Lu-
cienne Boyer, l'amusante Suffel.
A l'issue de cette soirée, Maurice
Chevalier, qui avait fait ses adieux à
ses amis parisiens, rentrait à son domi-
cile, et dès hier matin, sans photogra-
phe et sans cinéma, il sautait dans son
automobile qui prenait la route du Ha-
vre.
Il s'embarque, aujourd'hui sur le pa-
quebot France, se rendant pour quatre
mois à JIollywood où il doit tourner
deux films.
Petit Courrier.
x A tt Cirque Medrano. — Parmi les
attractions qui seront inscrites demain
au nouveau programme nous relevons
les noms du jongleur Rastelli, des
Vclking Star, des perchistes Valkmir,
dl: la Cubana, de la troupe Euxans, les
Fuglien, etc., etc.
x Un gala Fred Gouin, qui a eu
lieu hier soir à Printania, sera re-
donné ce soir à Ja même salle.
x A VEmpire, — Demain soir pro-
gramme entièrement nouveau. Débuts
en Europe des célèbres excentriques
américains joë et William Mande! ; un
original bonneteau : Amac ? ; débuts en
France de : Alice Pets ; l'originale
Fréhel ; dix numéros nouveaux et ren-
trée de: Ada et Eddiç Daros.
x A VAlhambra. — M. Georges FJa-
teau sera la vedette du epe-ctacle qoi
passera à partir du 2 octobre à
l'Alhambra. Le sympathique fantaisiste
ira ensuite à l'Européen, à Bruxelles.
LE Loup DE DENTELLE.
AVIS
à nos abonnés
Un nombre Important de de-
mandes de changements d'aares-
ses nous parviennent sans être
accompagnées de la somme de
un franc, correspondant au prix
de la réimpression des bandes.
Nous nous voyons contraints
d'Informer nos abonnés qu'il ne
pourra. à notre grand regret.
être tenu aucun compte des de.
mandes de chongemenL d'adres-
ses qui ne seront pas accompa.
gnées de cette somme de un
franc.
Ce que sera la Saison
du Théâtre de la Madeleine
La semaine dernière à l'Hôtel Royal
d'Evian-les-Bains, on pouvait voir réuT
'nis autour de M. Sacha Guitry et de
Mme Yvonne Printemps, M. André
Brûlé et M. Robert Trébor.
Les directeurs du Théâtre de la Mâ-'
deleine étaient venus passer deux jours
avec M. Sacha Guitry pour connaître
la pièce nouvelle que M. Sacha Guitry
destine à M. André Brûlé et à Mme
Madeleine Lély. Cette pièce, doit passer
aux environs du icr janvier prochain
alors que M. Sacha Guitry et Mme
Yvonne Printemps prendront quelques
semaines de repos sur-la Côte d'Azur
avant de donner- une- courte série de
galas en Italie.
- En dehors de MM. Trébor et André
Brûlé, Mme Madeleine Lély, M. et
Mme Victor"Ullmann■ assistaient à la
lecture de la pièce nouvelle de M. Sa-
cha Guitry. .', -,
Le Theâtre de la Madeleine fera,
rappelons-le, sa réouverture le 1e1; «oc-
tobre avec Faisons un rêve." Le specta-
çle se terminera par une comédie mu-
sicale nouvelle en un acte de Sacha
Guitry que chantera Yvonne Printemps
et que jouera l'auteur avec Marcel Si-
mon. La musique de cette pièce est de
M. Jean Schwarzendorf.
Le 1e" novembre, M. Sacha Guitry
présentera un spectacle d'un genre tout
à fait nouveau sur lequel nous donne-
rons bientôt de plus, amples détails.
C'est après ce spectacle que viendra la
pièce dont nous avons parlé plus haut
avec André Brûlé et Madeleine Lély.
Et puisque nous parions de M. Sacha
Guitry, ajoutons qu'il vient d'être
nommé commandeur de l'Ordre Natio-
nal de Pologne.'
Noimlles Théâtrales
THEATRES LYRIQUES
Opéra.
L'Opéra met à l'affiche de samedi :
Faust, pour la rentrée de Mme Nespou-
lous, avec MM. Génin et Pernet respecti-
vement dans les rôles du docteur Faust et
de Méphitophélès, et Mlle Gervais dans
celui de Siébel.
Opéra-Comique.
Samedi prochain, en soirée, Mlles Marie-
Thérèse Gauley, Tiphaine et Germaine
Cernay seront, à l'Opéra-Comique, les prin-
cipales interprètes féminines de Lakmé,
Le ténor Claudel, MM. Guénot et Jean
Vieuille leur donneront la réplique.
Le divertissement hindou sera dansé par
Mlle de Rauwera. C'est M. Fourestier qui
dirigera l'orchestre.
— L'Opéra-Comique affiche, pour le
mercredi 23 septembre : Carmen ; pour le
jeudi 24 : Les Contes d'Hoffmann ; et
pour lp vendredi 25 : Lakmé.
Gaîté-Lyrique.
La Veuve Joyeuse sera donnée pour là
première fois à la Gaîté, vendredi. La
populaire opérette de Franz'Lehar, mon-
tée avec éclat, alternera sur l'affiche avec
Ciboulette et Princesse Czardas.
Châtelet.
Aujourd'hui, à 14 h. 30, matinée de Si-
donie Panache (415e), l'opérette triomphale
avec Edmée Favart, CEfrjol, Yvonne Agut-
tes, Monique Bert, Dhaène et Géo Bury.
Matinées jeudis et dimanches, à 14 h. 30.
Mogador,
La Vie parisienne^fait courte tout..Paris
au Théâtre Mogaçtôr, c'est un éclatant'suc-
cès. Dimanche, matinée à 14 h. 30.
Bouffes-Parisiens
Aujourd'hui, à 14 h'. 30, reprise des
matinées, du jeudi de„; "Les Aventures du
RM Pausole, l'opérette qui' triomphe de-
puis 350 représentations avec Koval et
Louis Blanche en tête d'une inazuifique
distribution.
THEATRES DE GENRE,
DE DRAME ET DE COMEDIE
Gymnase.
A 21 h. 15 : Défense d'afficher, comédie
en trois actes de M. Steve Passeur, inter-
prétée par Mme Simone, M. Jean Worms,
Mme Yolande Lafïon, M. Charles De-
champs.
Sarah-Bernhardt.
Aujourd'hui jeudi le plus grand succès
comique de la saison : Ces Dames aux
chapeaux verts, sera donné en matinée
avec la remarquable interprétation du soir.
Anccine.
Tous les soirs : Bourrachon, le plus
grand succès de rire, avec, tous les créa-
teurs : Signoret, Marguerite Pierry, Géo
Leclercq, Henri Crémicux, Linirys et Ber-
thier. Dimanche, matinée.
Palais-Royal.
Aujourd'hui, à 15 heures, reprise des
matinées du jeudi de : Une bonne fortune,
le grand succès joué par ses brillants
créateurs : Louvigny, Duvallès, Christiane
Delyne et Mireille, Paul Faivre, Germaine
Michel, Hennery. Robert Guillon. Robert
Leoers. Elmire Vautier et Léo Peltier.
Michodière.
Le Sexe faible Le Sexe faible ! Qui ne
connaît Le Sexe faible, de M. Edouard
Bourdet, le plus grand succès de comédie
de ces dernières années, avec Jeanne Chei-
rel et Victor Boucher, Marguerite Moreno,
Jeanne Grumbach, Pierre Brasseur, Na-
dine Picard. Belle Barie. Janine Merrey.
José Noguero, Philippe Hériat avec Fer-
nand Fabre et Suzanne Dantès.
Miche!.
Aux noms de M. Pierre Fresnay et d'Hé-
lène Perdrière, que nous avons cités hier
comme interprétant deux des principaux
rôles de La Liane de cœur, comédie en
trois actes de M. Claude-André Puget, il
faut ajouter parmi les protagonistes, ceux
de M. Alerme, de M. Jean Wall et de
Mlle Madeleine Lambert.
Mardi 22 et mercredi 23, rénétition gé-
nérale et première représentation ds : La
Liane de cœur.
Saint-Georges.
Etienne, le chef-d'œuvre comique de M.
Jacques Deval, est véritablement la comé-
die qu'il faut avoir vue. Elle abonde fn
trouvailles soirituelles et elle est jouée de
façon magnifioue par une troupe 'incom-
parable en tête de laauelle se trouvent
Jacques Baumer et Paul Bernard.
Daunou,
La reprise de Gigolo, l'inépuisable suc-
cès de rire de M. Louis Verneuil a recom-
mencé. au Théâtre Dsunou, une triom-
phale carrière avec Betty Daussmond,
Pierre Sténhen. Louis Scott.
MUSIC-HALLS. CIRQUES
ET CABARETS
Empire.
Tout Paris et le Tout-Paris, ce soir,
fera ses adieux à Jeanette Mac Donald,
au cours du gala qui aura lieu en soirée
à l'Empire, à l'occasion de ce gala un ca-
deau (photo portant la Signature) sera
offert à chaque spectateur de la part de
Jeanette Mac Donald. Au cours de la soi-
rée, une photo unique sera vendue aux
enchères et dédicacée sur. plaçe par la
célèbre vedette. Le produit de cette vente
sera versé à la Maison de Retraite de Ris-
Orangis.
Belles-Lettres
On a volé un autographe
de Victor Hugo
Le commissaire de police du quar-
tier de l'Arsenal a reçu bie7 la visite
de M. Raymond Escholier.
Un autographe de Victor Hugo avait
disparu.
Une simple feuille de papier, avec
ces lignes manuscrites que l'on se plaît
à dire prophétiques, encore que l'idée
d'une Société des Nations ne germa
spontanément dans le cerveau de Hugo
qu'après avoir traversé ceux de Napo-
léon et d'Henri IV :
« le représente un parti qui n'existt
pas encore, le parti Révolution et Civi-
ltsatioll. Ce parti fera le xxe siècle ;
it en sortira les Etats-Unis d'Europt
et la paix du monde. »
1 e document était expose sous une
plaque de verre vissée sur la table de
travail de Victor Hugo, dans sa cham-
bre mortuaire, au deuxième étage du
musée.
Evidemment, ce vol ne donnera pas
à son auteur une bien grande richesse.
Mais le voleur n'est-il pas plutôt un
fervent Hugolâtre qu'un professionnel
de la kleptomanie raisonnée ?
La question qui se pose est de savoir
si les musées sont assez bien gardés.
Interrogés, le- gardien Clermont et
l'agent Martin ont déclaré qu'ils
n'avaient « rien remarqué d'anormal ».
Néanmoins, un document a disparu. Et
se dire que le voleur n'a pas fait une
très bonne affaire n'est tout de mémo
pas une consolation.
L'HERMITAGE
MAISON HANTEE
L'impression est extrêmement soi-
gnée ; il a 370 pages ; l'éditeur ne veut
pas que Vouvrage soit vendu en des-
sous de 18 francs.
Beaucoup de mes amis, qui me de-
mandent, comme cela candidement de
leur en faire hommage gracieux, igno-
rent tout évidemment — et c'est leur
excuse — des sommes épouvantables
que je dois aligner pour l'édition et son
lancement.
le ne puis donc, à mon grand regret,
vous offrir mon nouveau livre y mais,
comme il ne paraîtra en librairie qiÇen
octobre, je puis, jusque là, vous l'en-
Voyer four 15 francs, en vous priant
de garder le secret de la présente.
Pour faire la preuve de la confiance
que j'ai dans cette oeuvre, je m'engage
— est-ce orgueil, ou candeur oit. les
deux à la fois ? — à vous rembourser
La somme susdite, si, ayant lu le livre,
voies trouvez qu'il ne valait Pas cette
dépense.
■ Mettez 15 francs à mon compte ch.
n° 230.520 et vous recevrez le roman
immédiatement.
Croyez à mes sentiments les .meil-
leurs.
Jos. DESCAMPS,
Asquillies^M ons.
Un nouveau truc
de lancement
Nous avons, à plusieurs reprises, si-
gnalé les étranges méthodes publici-
taires de certains auteurs. Voici un ro-
mancier belge qui, sur ce terrain, ne
se montre pas retardataire. Notre
confrère de Bruxelles, Le Rouge et le
Noir, le cite avec humour comme un
vivant exemple de désintéressement et
de modestie.-
Le fait est que c'est assez formida-
ble. L'essayer, c'est l'adopter. Si vous
n'êtes pas satisfait, on rembourse. Tout
comme le rasoir X ou l'appareil de
T.S.F.Z. Lisez plutôt le texte, que
jtout commentaire affaiblirait :
Asquillies-Mons, le 18 août 1931.
Mon nouveau roman sort de presse.
Toutes les compétences qui ont lu le
manuscrit m'en ont fait grand éloge.
Son titre *
CRITIQUE ET PUBLICITE
Les jeunes éditeurs Denoël et Steele
nous adressent, au début de cette sai-
son littéraire, une lettre qu'il nous,
semble intéressant de signaler, parce
qu'elle souligne l'importance de la
critique, et qu'elle marque l'évidente
supériorité de l'article de critique libre
sur l'article de louanges publicitaires.
Voici un extrait de cette lettre:
Pour nous, qui ne croyons pas aux
vertus d'une publicité tapageuse, le cri-
tique n'a pas' abdiqué son rôle de juge
et de guide. Plus d'une fois, nous
avons expérimenté combien le public
était sensible à ses avis. Le public, et
les auteurs. Aussi, loin de Quémander
Vindulgence pottr les ouvrages qui pa-
raissent sous notre firme, souhaitons-
nous seulement qu'ils soient critiqués.
Nous sommes, en effet, bien assurés
que leur mérite, s'ils en ont, ne sera
pas méconnu. Les jugements que nous
lisons ne peuvent que rendre notre
choix plus strict et incliner les auteurs
à plus de sévérité pour eux-mêmes.
Au cours de la saison dernière, nous
avons tait connaître plusieurs écri-
vains, notamment: Eugène Dabit, les
frères Louis et René Gerriet, Robert
Poulet, Philippe Hériat, Stéphane Ma-
nier.
Durant les mois qui vont suivre, plu-
sieurs de ces auteurs se représenteront
devant vous azrec de nouveaux ouvra-
ges. Quelle que soit la fortune de leurs
travaux, il nous semble, dès mainte-
nant; que l'on peut y reconnaître 'lme
connaissance plus exacte des lois du
ge re adopté, un souci plus ardent dit
vrai et du beau, une volonté mieux ai-
guisée de ne donner que le meilleur de
soi-même, en bref: m progrès consi-
dérable.
Petit Courrier littéraire
* Le romancier Nonce Casanova vient
de se marier avec Mme Emilie Flotron,
La cérémonie a été célébrée en la Basi-
liaue Saint-SulDice d'Aulnay-sous-Bois.
* Le professeur Degering a découvert,
dans la bibliothèque d'Etat de Berlin, deux
rares manuscrits anciens : l'un date du
xina siècle, contient deux poèmes de Vo-
selweide: l'autre est un fragment illustré
de L'ltala, la plus ancienne traduction
latine de la Bible.
* Mrs T.-P. O'Connor, veuve du fa-
meux .député, et journaliste irlandais, vient
de mourir, âgée de plus de soixante-dix ans
EUe avait publié plusieurs romans et
6crit quelques pièoes. File était en outre
l'auteur d'un volume de Souvenirs qui parut
voici une vinstaine d'années.
* .Lerornancier José Zahonero vient de
mourir à Madrid. Né à Avila en 1853, il
dut en 1874 émigrer en France après avoir
participé au mouvement révolutionnaire.
Avant de se consacrer aux lettres, il avait
fait ses études de droit et de médecine.
LR PARISIEN.
pr i On: von e-*&
Beaux-Arts
Le conservateur du Musée
de Vienne à Paris
M. Ernst Kris, conservateur du
4, Kunsthistorisches Muséum » dtet Vien-
ne vient d'arriver à Paris.
Il a visité incognito les principaux
musées de la capitale et a été reçu par
différentes personnalités du monde de
Fart. , ,.. y
UNE EXPOSITION AMBULANTE
EN U.R.S.S.
La direction des Beaux-Arts du Cobi-
missariat de l'Instruction Publique de
1\U.R.SVS/. a organisé, une exposition
ambulante de tableaux, dessins et sculp-
tures. Elle comprend un millier envi-
ron d'oeuvrer d'artistes russes. Cette
caravane artistique s'arrêtera en Russie
blanche, Ukraine, Crimée, Transcau-
car-ie et Caucase septentrional.
ON A VOLE DANS L'OISE
UNE TAPISSERIE ANCIENNE
En venant dire sa messe, le curé de,
Verderonne, petite commune du canton
de Liancourt, s'aperçut qu'une tapisse-
rie, datant du xvue siècle et classée
avait disparu.
Pour l'emporter, le voleur avait dé-
coupe cette tapisserie à l'intérieur du
cadre qui la contenait.
Cette tapisserie représentait l'entrée^
du Christ à Capharnaüm et sa rencon-
tre avec le centurion lui demandant la
guérison de son fils. Elle mesurait 73
centimètres de long sur 66 de large.- Il
a été facile au malfaiteur de pénétret
dans l'église par la petite porte qui res,;
te ouverte toute la journée. On ne pos-
sède aucun indice de nature à guider
la gendarmerie dans ses recherches.
UNE CONFERENCE PAR T.S.F.
.ÇUR IfA RCEL-LENOIR
Le dimanche 27 septembre, à 19 h. 30, -
une conférence par T. S. F. sera faite
au poste d'Etat de la Tour Eiffel- sut:"
le grand peintre Marcel-Lendir, tjuSI
vient de mourir, par notre distintulf-:
collaborateur M. Gaston Poulain, atta-
ché au Musée national du , Luxem-
bourg.
Nous apprenons d'autre part que-iâ1
Municipalité de Montricoux (Tarn-et- -
Garonne) a annoncé à Mme Marcei-
Lenoir son désir de faire apposer une-,
plaque commémorative sur la façade ,
de la maison où- s'éteignit l'adrtiiTal>l«i5
artiste.
HUIT MILLE PIECES ANTIQUES-
SONT TROUVEES A CARTHAGËï
On vient de découvrir à Carthage
une amphore parfaitement conserv;ée.
contenant huit mille pièces de mon-,
naie de bronze à l'effigie des empè»,
leurs Gallien, Claudius et Victorien, -
L'indigène qui a trouvé ces pièces a
avisé aussitc- les archéologues.
COMMENT M. TEILLIET
CONSTITUA UN ■MUSEE,.
Récemment, nous l'avons dit, on a'
inauguré à Saint-Junien, dans la HaUtfer-t
Vienne, un musée créé par le peintre-
Jean Teilliet. Dans Marseille-Matin,
M. Charles Brun nous conte comment
l'artiste a pu réunir ces collections:
Patiemment, il court les villages tt-,
les fermes isolées. « N'avez-vous dm
Pour moi? — Eh! si bien, monsieur
Jean, montez au grenier. » Et monsieur
Jean monte au grenier. Il découvre, ici
un lit vétusté, là une maie, ailleurs -un -
bénitier ou un crucifix, une vieille irtea-i
ge, une cruche. Le grand magasin^, 49
bazar ont relégué tout cela, au béifé*' ,
11 de l'objet banal, fabriqué en sérit.
Au costume traditionnel. à la coiffa
harmonieuser ils ont • substitué le r-om..
Plet de confection et le hideux elta:'"
peau bon marché. Teilliet va rendre lit
vie à ce que l'on jugeait mort. Urtê
salle de son musée nous montre le cou-
Ple limousin aux deux angles ie la
vaste cheminée ; une autre, la lessi-
veuse à l'ouvrage. Le beau travaIl!
l'aimable renaissanceï Ainsi, ses c-ant-
pariotes pourront retrouver l'orgueil
d'un passé qui fut glorieux, réveillât
leur conscience professionnelle devant
ces témoins d'une vie artisanale Voyait
et probe, se former au respect di fit
matière, apprendre comment, en sui-
vant les leçons de nos pères, nous pour-
rons être Plus beaux et meilleurs qu'ils
ne furent.. f
Voilà un bel exemple! - ■■ h
Paût Courrier ',
o On aurait découvert, en Italie, de
nombreux monuments funéraires ressem-
blant à des dolmens et une véritable fort..
de colonne> de pierre.
0 Le concours d'admission à l'Ecole na.
tionale supérieure des arts décoratifs aura
lieu le 5 octobre.
Les inscririons sont reçues au secré-
tariat de l'éeole, 31, rue d'Ulm, du 28 sep-
tembre au 3 octobre. -
o M. Robert Laulan demande : Que de-
vient le Musée de l'Ecole Militaire ? dans
Paris-Midi. On sait Que la chapelle de
l'Ecole Militaire dans laquelle fut exposée
la dépouille mortelle du Maréchal Joffre,
devait être en effet transformée en muaéiB.
Mais le ministère qui s'était occupé de la
chose est tombé et le projet semble l'avoir
suivi dans sa chute. Que fera-t-on ?
o On prépare à Clamart l'érection d'une,
nouvelle église.
o Une exposition de photographies vient
d'être inaugurée au musée de peinture de
Rouen. Cette exposition, organisée par le
Touring-Club de France a été ouverte en
présence de M. Fauveau, administrateur du
T.C.F. ; de M. Métayer, maire de Rouen;
du docteur Delabost, président du Photo-
Club Rouennais ; de M. ï'ernand Ouey,
conservateur du musée, etc.
o Dans La Liberté, M. René Chavanoe
demande que l'église de Notre-Dame dp
Nantilly, en Anjou, recouvre au plus tôt
son plus bel ornement, les tapisseries des
xv8, xvr et xvir siècles, qui ont été, tl y
a quatre ans. envoyées aux Gobelins pour
être restaurées.
L'Administrateur des Beaux-Arts s'oc-
cupe d'ailleurs de cette restitution. -
LE RAPIH.
qq GALERIE COLETTE WEIL
71, rue La Boétie
(Place St-PhiUppe-au-RouIe)
OEUVRES
DES GRANDS MAITRES MODERNR9
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Musâe Gustave Moreau4 14. rue de la Ro-
cheTotiimiit Hônuverliire.flu musée.
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gar Ueuas. jtu septembre.
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Exposiuon ettuio^rapliunie de? colonies fran-
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