Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1936-01-17
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 janvier 1936 17 janvier 1936
Description : 1936/01/17 (A30,N8378). 1936/01/17 (A30,N8378).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7649989m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
30$ ANNEE.rr~ N° 8378
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VENDREDI 17 JANVIER 1936 j,
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146-150, avenue des
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5®^Oistr < sans exception à
tallbuciié" M. le Directeur
( de « Comœdia ».
Kit Klein, qui représentera les Etats-Unis dans les compétitions
féminines de patinage aux Jeux Olympiques de Garmisch-Par-
tenkirchen, joint à ses qualités de sportive accomplie, une rare
beauté. Avoir de beaux yeux et M'y pas avoir froid, queue renommee pour une championne!
LE DOCUMENT nu JOUR
E CINEMA ET LA MUSIQUE
tamenl a M conçue
la partition
; *■ "Songe d'une nuil d Élé
Par Emile VUILLERMOZ.
çT
I ï
ji ^.-s. dé buis 'de. Max Reinthandit au
a ont déjà fait couder beau-
ti "P d'^nicre. On a discuté avec
U ,a s,s^n - conceptioni do fla fée-
V jee't cc-lle du comique «iha'kespea-
j éJ]:' lu"ai pas -à" examiner Icette
-soirs -cet- angle. -Mais ce
k } ^S'tdc ceux qui ont une-place
t I }^Marquée daiiè cette rubrique,
| nJ;.6- -qu'S ia coLLaboration de La
^5,<ïije y joue un. ru le considéra-
1 Siig-.iiificaUf. -
i \vÎ5x Heimiharidt a coutume de
SSec au compositeur E. W.
kr»^ '?^d, fils du célèbre critique
9 n°is, pour la direction musi-
i de ,&es sipeelacil'es. Il s'était
assuré son concours à Iloiïy-
, l't.! Pour adapter à l'écran la
Iull de Meindelssohn qui lui
& l aH. inséparable de 1a comédie
Shakespeare.
C-!e adaptation est extrêmement
1.1-e et itntel-lig'ente. Korngolid ne
* - &Uil pas-d'ailleurs tenu-à la
ps Partition du Songe. Il a fait
i fç, ^prunts très heureux à d'au-
H|p UvTeges de Mondetlssolm qui
piment dams faction d'une
)~~ 'P^i'cu.lièremetnt opportune.
) a ® "Çelte réalisation, oai remarque
Préocelupatiic-n que je vous -si-
.èn ais à propos de la mise en
'e' 'e des Dieux s'ainiisent : l'in-
V,011 -de la musique a été vi-
ibj ^n©nit prévue et réglée', au mo-
i. de rèl,a:bor"1ation, du sicénario
! !t SOin Premier découpage, ce
a iui la solution élégante et lo-
problème.
Une harmonie, uine citation
ê Un déta¡j,l d'orchestre ont la
< riêrv 'va:leur qu'un personnage 'et
1 rit tes mêmes incidences
? «L e Plateau. Voyez ce .qui fie
, danrs le tohœur du début domt
Sub^ eal scène est entièrement
; |e ^^nnée à des effets musicaux.
a ttt 'Ome de ibieinvernie qui isalue
*^ï^re'i' «et qui, datns un film
(>rrnaa ,s®rtLiit la chose Ja plus ba-
; aie ir],, p~e.n'Ler
ès -sert ici à présenter
< en leiS principaux
La canici-a, en don-
Poiïs coups de sonde dans
le choristes, no.us pré-
5 lep^f^^sivementt .l'a-maili-oieufee
( '):80, 'g'iaqué Hélène, les ga-
^trh m'€!I1€eaux lytsanidre et De-
i 'J{~ le redoutable; Egée, père
i ei,} ,]^ qui voit d'un mauvais
^ndresse que sa fille éprouve
j N)Ur Cel:ui des d;guxeleun-es guer-
, 5ui'l 'n'a pas choisi pour gen-
Il arn iinterromjpre l'exécuttion
cliac,ilin de ces person-
iît%s e^ n°Uis a révélé son état d'âme
OtIs sque le morceau s'achève,
011 S ^^TOes parfaitement au fait
la Situation. Grâce à la musique,
fills a'v°n: l'Viv. ^.tuosité urne fastidieuse
Kïè^p ^'exposition.
1 ^A}*c l/a suite c.r, deuxième J)nne)
: 0 la SILite cr: ,eU:l:1e-tlU? r¡nr¡f?
pS™*
{ ta B .1'
ï Bataille
ide l'Habit Noir
L (Suite)
fI':/': bu f. l 0(' (
-,u bu. l, donné durant la CJ'OISLCJ'C antillaise sur le steamer
- ele on remarquait le baron Ch nstum de taters, MM. J.-P. Ingrand
■ f\. «mn, Mme* lrufrand, Gisca rd d'Estaing, Mme Saurin, Mme de
8aintjusLA^i'Ca-1-M.tjfcl^4-âfiiiïfê Jiâ EkO.
LA G R E VE DES SPECTACLES ?
M. Henry Bernstein pose la question
du Scandale de l'Assistance publique
Quels sont les' mystères de son budget
et de ses bénéfices ?
Avant de poursuivre notre enquête
sur l'éventuelle fermeture dcs Spec-
tacles de Paris, nous avons tenu à
siil. la situation l'opinion
la plus autorisée qui soit, celle de
M. Henry Bernstein, qui n'est pas
seulement un grand auteur dramati-
que, mais le directeur d'une des plus
importantes scènes parisiennes. Voici
les catégoriques et capitales décla-
rations qu'il nous a faites :
— Je suivrai le'mouvement géné.
ral. nous dit M. Henry Bernstein,
malgré le lourd sacrifice que repré-
sentera pour l'arrêt momentané
d'une pièce en plein succès, mais je
ne le suivrai qu'à ta condition qu'il
soit général, que tout ce qui, de près
ou de loin. touche au spectacle se
déclare en grève en même temps que
nous. En un mot, que tout ce qui
est « ouvert la nuit » devienne
« fermé la nuit ».
Les taxes, en effet, qui nous acca-
blent. sont iniques et inadmissibles.
Il n'y a pas. à proprement parler,
de crise du spectacle, mais on rend
au spectacle la vie impossible !
A croire que l'Etat,- comme la
Ville de Pans, veulent achever de
nous ruiner et de ruiner, en même
temps, dans le monde, le renom de
Paris que, déjà, les étrangers ont
commence à délaisser au profit de
telle autre capitale.
Je crois, d ailleurs, je suis per-
suadé, que nous arriverons à nos
fins et, je fais pleine 'confiance à
Max Maurey. mais èncore une fois
il est indispensable qu'il n'y ait dans
nos rangs aucune défection.
Et M. Henmj Bernstein d'ajouter
— Il serait temps, d'ailleurs, sans
doute, de soulever le scandale du
budget de l'Assistance publique.
Les indigents eux-mêmes, aujour-
d'hui, paient, dans îles hôpitaoïx,
grâce aux assurances sociales et il
ne faut pas oublier que sur les soins
donnés aux personnes riches ces
mêmes hôpitaux font certainement
des bénéfices !
Cela devient si scandaleux que les
places étant d'abord réservées aux
malades payants, les quelques
malheureux qui ne peuvent vraiment
rien donner sont, dans beaucoup
d'établissements dépendant de l'As-
sistance, laissés sur des brancards
dans les couloirs !
Telles furent les graves déclara-
tions de M. Henry Bernstein. Les
lecteurs de Comœdia en compren-
dront toute l'importance. Que l'il-
lustre auteur dramatique pose avec
tant de force et son habituel cou-
rage la question ou plutôt le mys-
tère du budget de l'Assistance pu-
blique, voilà qui fait un devoir de
pousser à fond Venquête, sur ce
point, riche en surprises.
Pierre Barlatier.
Un quart de Siècle,..
Ce qu'on lisait dans Comœdia
te TT Janvier 1911
Une petite histoire bien parisienne:
Depuis de longues aimées les Auriol et
les Leygue (deux grandes familles de
Toulouse) sont brouillés: dissentiments
politiques. Aux dernières élections, M.
Henri Auriol a battu M. Honoré Leygue.
Secrétaire de 'la Chambre, M. Henri
Auriol est un de nos plus jeunes, un de
nos plus brillants députés. -
Or tout récemment dans une soirée
très smart, M. Henri Auriol entendit une
ravissante jeune fille qui jouait du cla-
vecin. Présentations. Stupeur. La jeune
fille est Mlle Amélie Leygue, fille de M.
Honoré Leygue 7 Et l'on annonce au-
jourd'hui le mariage de Mlle. Amélie
Leygue, nièce de M. Raymond Leygue,
sénateur, maire de Toulouse, avec M.
Henri Auriol, fils de M. A. Auriol, avo-
cat à Vitlefranche.
* On commence à parler sérieuse-
ment de l'entrée de M. Galipaux à la
Comédie Française. -
* M. Kistemaeckérs, qui ne voyage
qu'en auto, était parti pour Bordeaux.
A Tours, panne. M. Kistemaeckers re-
vêt une salopette et fagrique de ses
propres mains une petite pièce de sa
voiture qui a cédé. Ceci se passait dans
un hôtel. Quelqu'un S'informe: « Qui
est ce monsieur ?»
Elt la caissière de l'hôtel de répondre
négligemment :
— C'est M. Kistemaeckers qui fait
une pièce !
LES PETITES CAUSES
Réduira-t-on
le tarif de nuit
des taxis ?
#
« Le Théâtre et nous,
déclarent les chauffeurs,
nous sommes solidaires. »
La mesure n'attendrait plus que
l'autorisation préfectorale
Le tarif doui)!© d<3!s< taxis qui com-
mence, on le &aiit à 23 heuiflesu ne
tC.omme'TlIC:eTa-t-ÍiJ qu'à iunie houire et
demilé du matii»?
On en paîCe beaucoup. Et .surr,tou:
dans le montre 0..315 chauffeurs.
J'ai interrogé hier deux chauf-
feurs :
Prem -ier chauffeur
- Faut ipas se tiroimper, il y a
chauffeur et chauffeur. Il y a ceux
,quÏJ iravaiiCeint. ipour îieur compte et
ceux qui travaillent pou;r des com-
pagnie. Moi je suis pi opriétaire de
ima voiture. Je faite, ce qui ime pliait.
J'ai un compteur comme les autres.
Mon compteur double à partir de
23 heures. Mars si on veut qu'ill ne
double qulà unie heure -3|t demie du
matin, j'accepte! Peut-être qu'on
itravaiillera davantage. Je aie Óe-
mande pas mieux. Naturellement, cie
sont Les compagnies qui comman-
dent ! Ça n'empêche-que je me dé-
IbrolÜmle actueîiîeimenit comme je Î'en-
tends. Vous comprenez.
Second chauffeur
- Commue vous voyez, je suis
chauffeur d'un taxi appartenant à
urne grande compagnie. Il y a qua-
torze mW'le taxi® dans Pari,s. III y en
a cinq mille qui sont comme moi,
iprêts à obéir aux ordures de teura
compagnies.
— Et c'est votre Compagnie qui
sollicite de Ila Préfecture cette mo-
dificatiom dans l'heure du tarif dou-
ib!e? -
- Pardon, c'est nous, (leis chauf-
feuns, qui avons demandé ce chan-
garnein't. ,
- Pourquoi?
(Lire la suite en deuxième pagç.y!
~~y~
DesJOV^
Pourquoi la Radio doit.
On lira d'autre part le sentiment de
notre critique radiophonique Paul Der-
mée grand expert en la matière et poè-
te par-dessus tout, sur les débuts offi-
ciels de la Comédie Française dans un
procédé nouveau pour elle, nouveau sur-
tout dans un exercice d'ensemble.
L'épreuve nous dit Paul Dermée a été
fort intéressante, meilleure semble-t-il
qu'on était en droit de l'espérer. Cela
veut dire qu'une fois amendée, sa tech-
nique mieux assurée et surtout un choix
de pièces mieux appropriées établi, la
Comédie rapidement excellera en cela
comme elle excelle scéniquement tou-
tes les fois qu'elle veut s'en donner la
peine.
Cela est si vrai que ses adversaires
et ceux qui (le plus souvent bien à tort)
s'estiment lésés par le nouvel accord
montrent une inquiétude significative.
Inquiétude ? Est-ce bien le mot ? Il
faudrait dire hostilité. Car, si je ne me
trompe, l'admirable, la providentielle
décision de M. Mandel est de tous côtés
battue en brèche par toutes sortes d'in-
térêts démagogiques, par ceux qui
s'étant fait dans la Radio une place fa-
cile redoutent, quelque dédain qu'ils af-
fichent, une telle concurrence. Et les
voilà assaillant de tous côtés le ministre
cultivé et actif qui a sU comprendre,
comme on l'a compris en Allemagne, en
Suède, en Danemark, et dans bien d'au-
tres pays que la Radio se devait d'étayer
le Théâtre, art majeur auquel elle em-
prunts ses éléments artistiques en mê-
me temps qu'eille lui dérobe des specta-
teurs.
Ce fait de justice, de logique ne comp-
te évidemment guère pour les profi-
teurs qui redoutent pour leur profit.
J'alerte donc ici non seulement les
amis de la Comédie en pleine réorgani-
sation, j'alerte tous les amis de l'art
du théâtre, de notre grand répertoire,
tons ceux qui constatent la décadence
quotidienne de notre culture précisé-
ment par l'effet des insanités à quof la
Radio se livrait si souvent naguère, je
les alerte et leur demande, par delà
toutes discussions secondaires, de faire
bloc pour défendre les nouveaux ac-
cords.
Disparition
de la Comédie Française ?
cette adjuration je la fàte même à
l'Union des Artistes, même à d'autres
organismes qui pourront être plus ou
moins gênés par cette initiative. Et
d'abord des aménagements équitables
interviendront parmi lesquels celui qui
fixera la position des sans-filistes de-
vant le droit des pauvres. Nous y revien-
drons.
Mais je sais que les meilleurs d'entré
les artistes, par delà leurs intérêts, sa-
vent ce que représentent des institutions
comme l'Opéra ou la Comédie, tout
comme nos autres subventionnés.
Et je lies avertis que le dilemme est
absolu: ou bien les accords tiendront et
la Comédie Française plus spécialement
tiendra et pourra envisager une ère de
prospérité productrice ou bien ils ne
tiendront pas et c'est la ruine du pre-
mier théâtre de France et du monde.
Car sans fonds (et le budget des sub-
ventions n'en fournira pas) il sera im-
possible d'imposer aux comédiens le re-
noncement aux gains extérieurs, la pré-
sence constante, le travail continu. Le
dilemme, j'en témoigne après de sérieux
travaux, est formel
Il est des heures où il faut savoir choi-
sir et agir. Il existe entre tous les ar-
tistes une solidarité peu apparente qui
les découronne tous quand la couronné
est à bas. Voilà ce qui les menace avec
la disparition de la Comédie Française.
Ce serait la chute d'un pan du manteau
artistique de la France. On penserait
bien légèrement en croyant que les
théâtres dits d'art, ces bons chevaliers
de t'aventure, suppléeraient à la dispa-
rition de ce pilier. Ils sont l'aviation. La
Comédie est l'infanterie.
i Gabriel BOISSY.
(Lire la suite en deuxième page)
TOUTES LES COULISSES.
17 JANVIER :
SAINT ANTOINE.
Saint Antoine. Au ciel des: élus
Brille la bure de ce moine. -
Aujourd'hui, nous n'hésitons plus :
C'est vous, sous ce vocable idoine
Vous seul que nous fêtons : Anto,ine!
Les vrais et les faux.
1
nculpé libre, M. Bonnaure pre-
• nait hier soir un démocratique
demi a ia taverne Hungaria en écou-
tant les czardas des jeunes tziganes
de Budapest.
Un de ses électeurs — anciens
mais pas futurs — le reconnut. En-
thousiasmé par le jeu endiablé, le
teint de bronze et la physionomie
si caractéristique des virtuoses de
l'orchestre, il s'exclama :
— Ceux-là, du moins, sont des
bons. hongrois!
M. Bonnaure n'a pas goûté tout
Je sel de cette plaisanterie. Ce fut
pour lui la fin du concert.
En Loge.
L
e dernier épisode du procès
Stavisky a commencé à se
jouer hier par une véritable montée
en loge des. jurés appelés à délibérer
sur 2.000 questions.
Chacun, de bonne heure, était
donc arrivé avec sa petite valise, du
et ftttelaues provisions. Dan~
la traditionnelle ealle réservée et,
inaccessible aux profanes, des lits de
camp avaient été dressés. Le buffet
du Palais, lui-même alerté, avait
préparé à l'intention des intéressés
un menu de circonstance, encore
qu'assez banal et où l'on eût aimé à
trouver quelques allusions à J'« af-
faire ».. La rumeur ne dit pas si la
buvette, de son côté, fit de grosses
recettes. Toujours est-il que toute
cette mise en scène finale ne man-
quait pas de piquant.
Enfin, une permanence d'avocats
se relayant fut établie dès le début,
prête à intervenir à la moindre re-
quête du jury.
Dernière nuit. sous la pluie bat-
tant, de ses ongles verts, la charge
sur les vitres, ô Richejpin ! Battant
la charge. Drôle de roulement de
tambour!
Teintes et rimes en « et ».
L
es noms des secrétaires de théâ-
1. tres sont teintés et teintent
bien. Ce sont :
BLONDET
JAUNET F
NOIRET
BLANQUET
Il y manque Roset — qui fait du
cinéma — Griset, Verdet, Bleuet,
Violet, Oranget et quelques autres.
Quand ils seront au complet, un
déjeuner des Mille-Regrets pourra
se faire chez Le-fraiie, chez Conté ou
chez Bourgeois aîné. :
LE FIGURANT.
(Lire la suite en 'troisième page)
« Comoedia > à Megève
pour le Grand Prix
du Ski Club de Paris
TA la veille des Jeux olympi-
ques de Garmish (5 février), le
Grand Prix du Ski Club de Pa-
ris à Megève est la seule occa-
s'ion de rencontre entre nos
grands skieurs de descente et
les étrangers.
Megève est, ces jours-ci, le
centre mondain et athlétique
sur lequel l'Europe a les yeux
fixés.
Gomoedia a tenu à s'y faire
représenter par son .« envoyé
spécial » :
M. MARCEL BERGER, qui
n'est pas seulement un écri-
vain d'élite mais dont nos lec-
leurs connaissent la haute coin-
pétence sportive et dont ils ont
goûté ici même les remarqua-
bles chroniques sur les cham-
pionnats de tennis pour; -la
Coupe Davis,
Les Faits Ju Jour
PARIS. — A la suite des diverses
interpellations et des questions qui
ont été posées au Gouvernement,
l'ordre du jour s'est traduit par un
vote accordant une majorité de 64
voix au Gouvernement. Mail., on
annonce qu'à la suite de ce vote les
ministres radicaux ont tenu une
réunion, que va-t-il en sortir ?
PRAGUE, — Le chancelier Schus- j
sehnigg est arrivé hier à Prague. Il
doit avoir d'importants entretiens
avec le président du Conseil M. Benès.
Restaurera-t-on. les Habsbourg?
GENEVE. — On- attend incessam-
ment la décision de la S. D. N. au
sujet de la plainte de la Russie
contre l'Uruguay.
DESSIE. — TA ville d'Oualdia a
été détruite par Vaviation, italienne.
Une ambulance anglaise aurait été
détruite. Le Négus part pour le front
du Tigré. Le maréchal Badoglio an-
nonce, le plein succès de ses opéra-
tions et de ccn~L~-
sianr.
L'AFFAIRE. — Mettrons-nous ce
soir le point final à cette lamentable
histoire. Il faut l'espérer, tout le
monde sans exception en a par-des-
sus la tête de tant de jours perdus
sans résultat.
PARIS. — La grève des étudiante
sera-t-elle générale denidin ? La
chose est décidée. M., Mario Roustan
ne cédera pas. Les étudiants non
plus. La sage Ecole Normale, toute-,
fois, désapprouve l'attitude des ma-
flifestants.
LES BANDITS. — En plein jour
des bandits envahissent une banque
boulevard Saint-Germain, ligotant
les employés et emportant l'argent.
Depuis la lia s de Bonnot if fallait
aller en Amérique pour trouver aussi
bien.
TRENTON. — Encore un jour et
nous serons fixés sur le sort de
Hauptmann; les défenseurs du cri-
minel ont bien peu de chances de le
sauver.
LES ARTS - EST LA RADIO
"LA FORET BLEUE"
de Louis Aubert
a été radiodiffusée
par les P. T. T.
Une bonne fée, la Fée de la Radio
délivra, l'autre soir - en même
temps que la princesse du poème —
La Forêt Bleue de Louis Aubert
d'un sommeil prolongé depuis dix
ans. Jouée en 1924 à l'Opéra-Gomi-
que, la partition y connut pourtant
le succès artistique ainsi qtie- des
recettes qui réjouissent le directeur
de théâtre lyrique, penché - sur la
fouine de location. Malgré cette dou-
ble réussite, 'la partition ne fut ja-
mais reprise. Sans l'appui récent de
la Radio, elle semblait vouée à l'ou-
bli. -..-
Paul LE FLEM.
(L'ire la suite en quatrième page) ;
Les heureux débuts
radiophoniques ,,1
de la Comédie-Française
sont de bon augure
Quelques critiques, toutefois,
doivent être notées àuxquelles
il faudra remédier sans retard
La première audition fait
entendre « Le Mariage forcé »
et « George Dandin »
C'.eSlt donc avant-Œiier soir que
la Comédie Française a fait ses
débuta radiophoniques avec Le
Mariage forcé et George Dandin
de Molière!
On sait que beaucoup d'artistes
du Théâtre Français ont coll'aiboré
à la radio. Et l'on a même en-
tendu, ces temps derniers, des
diffusions où les trois quarts des
interprètes appartenaient à la Mai-
son de Molière. Mais, mercredi
soir la vénéra'Me et jeune Comé-
die Française prenait pour la pre-
mière fois la responsabilité d'une
interprétation au micro,, ceci en
vertu des accords passés avec elle
par M. Georges Mande!. :
Examinons, sous l'angle seul de
la radio, ce que fut cette émission.
Remarquons, tout d'abord, que
'la .Comédie Française jouait sur
le velours, en débutant par des
pièces'de Molière. Tout le monde
s'accorde, en effet, à reconnaître
qu'elle îles interprète admirable-
mént. De plus, une comédie com-
portant peu de personnages, se
déroulant sur le ton de la conver-
sation, ne présente guère de diffi-
cultés radiophoniq'ues. La partie
sera bien plus dure'à gagner avec
la tragédie. ,
Nous ne pouvons songer à don-
ner i'ci les nombreuses "notes
d'écoute, que nous, avons prises
pour chaque scène. Mais voici
quelques indications nécessaires.
Les voix furent bonnes, suffi-
samment différenciées l'une de
l'autre, si bien qu'on reconnaissait
aisément chaque personnage.
Les artistes jouèrent pour le mi-
cro, et nous devons les en félici-
ter. Ils ont compris que l'auditeur
auquel ils s'adressent -c'est Sa Ma-
jesté le Micro. .¡
Pa-ul DERMÉE.
..(Lire la suite en quatrième page)
LIRE
EN 4» PAGE :
@RADIO-COMCE-DI
L'Assemblée Générale
de la Comédie Française
vote des remerciements
à MM. MANDEL
et Mario ROUSTAN
Au cours d© d'iimportainte assem-.
blêe générate qui a eu lieu hier
apràsH-mijdfi'' rpe die Richelieu, M.
Em#e-'Fafbir?e a mils les sociétaires au
courant. cLeis tractations qui viennent
d'avoir 'lteu mUre la Comédie Fran-
çaise e)t le ministre des P.T.T. au
sujet d'e§ émissions radiophoiniquies
de ia Maison die MoHène devant leiâ
micros des poste d'Etat. -
L'administrateur gémérafl • a donné
lecture du tiraité signé avec M. GeQr,.
ges. Mande'! et insisté sur il'impoo:-
tance de certains airticltes'Tetot i-fe aux
répétitions eit à ila - d^scdipline nQIU-;
velle à Hiaqiuei'IIe. le® Comédiens F['ati..¡
çais vont devoir se soumettre en rai-
son du travail assez considérable né.
cteéstié piair'le nouvel était: d'ô 'Choses.
L'assemblée a non: geuiement ap-
prouvé à r unanimité les, tetnmeis dtu:
traité maiis elle a demandé, en outre,
que des sanctions tirés sévères soient
prises oointTetonrs ceux qui nie-ise sou-
mettraient pas à la stricte discipline
que vont nécessiter îles, répétitions et
leis auditions à 'doinin,eir * chaque, Qoiu
dans ''Les studios d'Etat.
(Ltre la suite en deuxième page)
AUX ANTILLES
Un Spectacle de Gala
à : Fort-de-France
• rénoit joliment
Parisiennes et Martiniquaises
(De notre envoyé spécial Emile Baës)
La Société Mairtiiniquaiise n'a - pas,
je oroos, au cours die c*es' 'teoiis "feiècles
de rattachement à 'la France, :asSli:s:té
à une soirée aussi fastueuse' qu'e
ceilile qui fut offerte aux délégués du
Tricenitieniaia'e,, le 24 décembre der-
nier, à Fort-de-France.
On pUll voir au parterre toutes les
ëliégarbeffl de Pairis, mêlées aux char-
mes et aux grâces désuètes dies A'llooo!
tpiaises.
- Les unitformeO chamarrée vo'isf-
na,ient, avec les habits, noire, i^ehaus-
sés dès décorations, des cravates et
des échappes triooiloireis des députés.
Au premier rang - des fauteuilis
M. et Mme AlJrberIt Sanrajut, président
dClba, délégation; M. ie Gouverneur,
M. et J\tniie Iléiiri Béi'einger, vice-pré-
siident; M. 'le vice-amiral Guéprate et
lurne; M. Lémery et iMme, M. Gra-
tie
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féminines de patinage aux Jeux Olympiques de Garmisch-Par-
tenkirchen, joint à ses qualités de sportive accomplie, une rare
beauté. Avoir de beaux yeux et M'y pas avoir froid, queue renommee pour une championne!
LE DOCUMENT nu JOUR
E CINEMA ET LA MUSIQUE
tamenl a M conçue
la partition
; *■ "Songe d'une nuil d Élé
Par Emile VUILLERMOZ.
çT
I ï
ji ^.-s. dé buis 'de. Max Reinthandit au
a ont déjà fait couder beau-
ti "P d'^nicre. On a discuté avec
U ,a s,s^n - conceptioni do fla fée-
V jee't cc-lle du comique «iha'kespea-
j éJ]:' lu"ai pas -à" examiner Icette
-soirs -cet- angle. -Mais ce
k } ^S'tdc ceux qui ont une-place
t I }^Marquée daiiè cette rubrique,
| nJ;.6- -qu'S ia coLLaboration de La
^5,<ïije y joue un. ru le considéra-
1 Siig-.iiificaUf. -
i \vÎ5x Heimiharidt a coutume de
SSec au compositeur E. W.
kr»^ '?^d, fils du célèbre critique
9 n°is, pour la direction musi-
i de ,&es sipeelacil'es. Il s'était
assuré son concours à Iloiïy-
, l't.! Pour adapter à l'écran la
Iull de Meindelssohn qui lui
& l aH. inséparable de 1a comédie
Shakespeare.
C-!e adaptation est extrêmement
1.1-e et itntel-lig'ente. Korngolid ne
* - &Uil pas-d'ailleurs tenu-à la
ps Partition du Songe. Il a fait
i fç, ^prunts très heureux à d'au-
H|p UvTeges de Mondetlssolm qui
piment dams faction d'une
)~~ 'P^i'cu.lièremetnt opportune.
) a ® "Çelte réalisation, oai remarque
Préocelupatiic-n que je vous -si-
.èn ais à propos de la mise en
'e' 'e des Dieux s'ainiisent : l'in-
V,011 -de la musique a été vi-
ibj ^n©nit prévue et réglée', au mo-
i. de rèl,a:bor"1ation, du sicénario
! !t SOin Premier découpage, ce
a iui la solution élégante et lo-
problème.
Une harmonie, uine citation
ê Un déta¡j,l d'orchestre ont la
< riêrv 'va:leur qu'un personnage 'et
1 rit tes mêmes incidences
? «L e Plateau. Voyez ce .qui fie
, danrs le tohœur du début domt
Sub^ eal scène est entièrement
; |e ^^nnée à des effets musicaux.
a ttt 'Ome de ibieinvernie qui isalue
*^ï^re'i' «et qui, datns un film
(>rrnaa ,s®rtLiit la chose Ja plus ba-
; aie ir],, p~e.n'Ler
ès -sert ici à présenter
< en leiS principaux
La canici-a, en don-
Poiïs coups de sonde dans
le choristes, no.us pré-
5 lep^f^^sivementt .l'a-maili-oieufee
( '):80, 'g'iaqué Hélène, les ga-
^trh m'€!I1€eaux lytsanidre et De-
i 'J{~ le redoutable; Egée, père
i ei,} ,]^ qui voit d'un mauvais
^ndresse que sa fille éprouve
j N)Ur Cel:ui des d;guxeleun-es guer-
, 5ui'l 'n'a pas choisi pour gen-
Il arn iinterromjpre l'exécuttion
cliac,ilin de ces person-
iît%s e^ n°Uis a révélé son état d'âme
OtIs sque le morceau s'achève,
011 S ^^TOes parfaitement au fait
la Situation. Grâce à la musique,
fills a'v°n
Kïè^p ^'exposition.
1 ^A}*c l/a suite c.r, deuxième J)nne)
: 0 la SILite cr: ,eU:l:1e-tlU? r¡nr¡f?
pS™*
{ ta B .1'
ï Bataille
ide l'Habit Noir
L (Suite)
fI':/': bu f. l 0(' (
-,u bu. l, donné durant la CJ'OISLCJ'C antillaise sur le steamer
- ele on remarquait le baron Ch nstum de taters, MM. J.-P. Ingrand
■ f\. «mn, Mme* lrufrand, Gisca rd d'Estaing, Mme Saurin, Mme de
8aintjusLA^i'Ca-1-M.tjfcl^4-âfiiiïfê Jiâ EkO.
LA G R E VE DES SPECTACLES ?
M. Henry Bernstein pose la question
du Scandale de l'Assistance publique
Quels sont les' mystères de son budget
et de ses bénéfices ?
Avant de poursuivre notre enquête
sur l'éventuelle fermeture dcs Spec-
tacles de Paris, nous avons tenu à
siil. la situation l'opinion
la plus autorisée qui soit, celle de
M. Henry Bernstein, qui n'est pas
seulement un grand auteur dramati-
que, mais le directeur d'une des plus
importantes scènes parisiennes. Voici
les catégoriques et capitales décla-
rations qu'il nous a faites :
— Je suivrai le'mouvement géné.
ral. nous dit M. Henry Bernstein,
malgré le lourd sacrifice que repré-
sentera pour l'arrêt momentané
d'une pièce en plein succès, mais je
ne le suivrai qu'à ta condition qu'il
soit général, que tout ce qui, de près
ou de loin. touche au spectacle se
déclare en grève en même temps que
nous. En un mot, que tout ce qui
est « ouvert la nuit » devienne
« fermé la nuit ».
Les taxes, en effet, qui nous acca-
blent. sont iniques et inadmissibles.
Il n'y a pas. à proprement parler,
de crise du spectacle, mais on rend
au spectacle la vie impossible !
A croire que l'Etat,- comme la
Ville de Pans, veulent achever de
nous ruiner et de ruiner, en même
temps, dans le monde, le renom de
Paris que, déjà, les étrangers ont
commence à délaisser au profit de
telle autre capitale.
Je crois, d ailleurs, je suis per-
suadé, que nous arriverons à nos
fins et, je fais pleine 'confiance à
Max Maurey. mais èncore une fois
il est indispensable qu'il n'y ait dans
nos rangs aucune défection.
Et M. Henmj Bernstein d'ajouter
— Il serait temps, d'ailleurs, sans
doute, de soulever le scandale du
budget de l'Assistance publique.
Les indigents eux-mêmes, aujour-
d'hui, paient, dans îles hôpitaoïx,
grâce aux assurances sociales et il
ne faut pas oublier que sur les soins
donnés aux personnes riches ces
mêmes hôpitaux font certainement
des bénéfices !
Cela devient si scandaleux que les
places étant d'abord réservées aux
malades payants, les quelques
malheureux qui ne peuvent vraiment
rien donner sont, dans beaucoup
d'établissements dépendant de l'As-
sistance, laissés sur des brancards
dans les couloirs !
Telles furent les graves déclara-
tions de M. Henry Bernstein. Les
lecteurs de Comœdia en compren-
dront toute l'importance. Que l'il-
lustre auteur dramatique pose avec
tant de force et son habituel cou-
rage la question ou plutôt le mys-
tère du budget de l'Assistance pu-
blique, voilà qui fait un devoir de
pousser à fond Venquête, sur ce
point, riche en surprises.
Pierre Barlatier.
Un quart de Siècle,..
Ce qu'on lisait dans Comœdia
te TT Janvier 1911
Une petite histoire bien parisienne:
Depuis de longues aimées les Auriol et
les Leygue (deux grandes familles de
Toulouse) sont brouillés: dissentiments
politiques. Aux dernières élections, M.
Henri Auriol a battu M. Honoré Leygue.
Secrétaire de 'la Chambre, M. Henri
Auriol est un de nos plus jeunes, un de
nos plus brillants députés. -
Or tout récemment dans une soirée
très smart, M. Henri Auriol entendit une
ravissante jeune fille qui jouait du cla-
vecin. Présentations. Stupeur. La jeune
fille est Mlle Amélie Leygue, fille de M.
Honoré Leygue 7 Et l'on annonce au-
jourd'hui le mariage de Mlle. Amélie
Leygue, nièce de M. Raymond Leygue,
sénateur, maire de Toulouse, avec M.
Henri Auriol, fils de M. A. Auriol, avo-
cat à Vitlefranche.
* On commence à parler sérieuse-
ment de l'entrée de M. Galipaux à la
Comédie Française. -
* M. Kistemaeckérs, qui ne voyage
qu'en auto, était parti pour Bordeaux.
A Tours, panne. M. Kistemaeckers re-
vêt une salopette et fagrique de ses
propres mains une petite pièce de sa
voiture qui a cédé. Ceci se passait dans
un hôtel. Quelqu'un S'informe: « Qui
est ce monsieur ?»
Elt la caissière de l'hôtel de répondre
négligemment :
— C'est M. Kistemaeckers qui fait
une pièce !
LES PETITES CAUSES
Réduira-t-on
le tarif de nuit
des taxis ?
#
« Le Théâtre et nous,
déclarent les chauffeurs,
nous sommes solidaires. »
La mesure n'attendrait plus que
l'autorisation préfectorale
Le tarif doui)!© d<3!s< taxis qui com-
mence, on le &aiit à 23 heuiflesu ne
tC.omme'TlIC:eTa-t-ÍiJ qu'à iunie houire et
demilé du matii»?
On en paîCe beaucoup. Et .surr,tou:
dans le montre 0..315 chauffeurs.
J'ai interrogé hier deux chauf-
feurs :
Prem -ier chauffeur
- Faut ipas se tiroimper, il y a
chauffeur et chauffeur. Il y a ceux
,quÏJ iravaiiCeint. ipour îieur compte et
ceux qui travaillent pou;r des com-
pagnie. Moi je suis pi opriétaire de
ima voiture. Je faite, ce qui ime pliait.
J'ai un compteur comme les autres.
Mon compteur double à partir de
23 heures. Mars si on veut qu'ill ne
double qulà unie heure -3|t demie du
matin, j'accepte! Peut-être qu'on
itravaiillera davantage. Je aie Óe-
mande pas mieux. Naturellement, cie
sont Les compagnies qui comman-
dent ! Ça n'empêche-que je me dé-
IbrolÜmle actueîiîeimenit comme je Î'en-
tends. Vous comprenez.
Second chauffeur
- Commue vous voyez, je suis
chauffeur d'un taxi appartenant à
urne grande compagnie. Il y a qua-
torze mW'le taxi® dans Pari,s. III y en
a cinq mille qui sont comme moi,
iprêts à obéir aux ordures de teura
compagnies.
— Et c'est votre Compagnie qui
sollicite de Ila Préfecture cette mo-
dificatiom dans l'heure du tarif dou-
ib!e? -
- Pardon, c'est nous, (leis chauf-
feuns, qui avons demandé ce chan-
garnein't. ,
- Pourquoi?
(Lire la suite en deuxième pagç.y!
~~y~
DesJOV^
Pourquoi la Radio doit.
On lira d'autre part le sentiment de
notre critique radiophonique Paul Der-
mée grand expert en la matière et poè-
te par-dessus tout, sur les débuts offi-
ciels de la Comédie Française dans un
procédé nouveau pour elle, nouveau sur-
tout dans un exercice d'ensemble.
L'épreuve nous dit Paul Dermée a été
fort intéressante, meilleure semble-t-il
qu'on était en droit de l'espérer. Cela
veut dire qu'une fois amendée, sa tech-
nique mieux assurée et surtout un choix
de pièces mieux appropriées établi, la
Comédie rapidement excellera en cela
comme elle excelle scéniquement tou-
tes les fois qu'elle veut s'en donner la
peine.
Cela est si vrai que ses adversaires
et ceux qui (le plus souvent bien à tort)
s'estiment lésés par le nouvel accord
montrent une inquiétude significative.
Inquiétude ? Est-ce bien le mot ? Il
faudrait dire hostilité. Car, si je ne me
trompe, l'admirable, la providentielle
décision de M. Mandel est de tous côtés
battue en brèche par toutes sortes d'in-
térêts démagogiques, par ceux qui
s'étant fait dans la Radio une place fa-
cile redoutent, quelque dédain qu'ils af-
fichent, une telle concurrence. Et les
voilà assaillant de tous côtés le ministre
cultivé et actif qui a sU comprendre,
comme on l'a compris en Allemagne, en
Suède, en Danemark, et dans bien d'au-
tres pays que la Radio se devait d'étayer
le Théâtre, art majeur auquel elle em-
prunts ses éléments artistiques en mê-
me temps qu'eille lui dérobe des specta-
teurs.
Ce fait de justice, de logique ne comp-
te évidemment guère pour les profi-
teurs qui redoutent pour leur profit.
J'alerte donc ici non seulement les
amis de la Comédie en pleine réorgani-
sation, j'alerte tous les amis de l'art
du théâtre, de notre grand répertoire,
tons ceux qui constatent la décadence
quotidienne de notre culture précisé-
ment par l'effet des insanités à quof la
Radio se livrait si souvent naguère, je
les alerte et leur demande, par delà
toutes discussions secondaires, de faire
bloc pour défendre les nouveaux ac-
cords.
Disparition
de la Comédie Française ?
cette adjuration je la fàte même à
l'Union des Artistes, même à d'autres
organismes qui pourront être plus ou
moins gênés par cette initiative. Et
d'abord des aménagements équitables
interviendront parmi lesquels celui qui
fixera la position des sans-filistes de-
vant le droit des pauvres. Nous y revien-
drons.
Mais je sais que les meilleurs d'entré
les artistes, par delà leurs intérêts, sa-
vent ce que représentent des institutions
comme l'Opéra ou la Comédie, tout
comme nos autres subventionnés.
Et je lies avertis que le dilemme est
absolu: ou bien les accords tiendront et
la Comédie Française plus spécialement
tiendra et pourra envisager une ère de
prospérité productrice ou bien ils ne
tiendront pas et c'est la ruine du pre-
mier théâtre de France et du monde.
Car sans fonds (et le budget des sub-
ventions n'en fournira pas) il sera im-
possible d'imposer aux comédiens le re-
noncement aux gains extérieurs, la pré-
sence constante, le travail continu. Le
dilemme, j'en témoigne après de sérieux
travaux, est formel
Il est des heures où il faut savoir choi-
sir et agir. Il existe entre tous les ar-
tistes une solidarité peu apparente qui
les découronne tous quand la couronné
est à bas. Voilà ce qui les menace avec
la disparition de la Comédie Française.
Ce serait la chute d'un pan du manteau
artistique de la France. On penserait
bien légèrement en croyant que les
théâtres dits d'art, ces bons chevaliers
de t'aventure, suppléeraient à la dispa-
rition de ce pilier. Ils sont l'aviation. La
Comédie est l'infanterie.
i Gabriel BOISSY.
(Lire la suite en deuxième page)
TOUTES LES COULISSES.
17 JANVIER :
SAINT ANTOINE.
Saint Antoine. Au ciel des: élus
Brille la bure de ce moine. -
Aujourd'hui, nous n'hésitons plus :
C'est vous, sous ce vocable idoine
Vous seul que nous fêtons : Anto,ine!
Les vrais et les faux.
1
nculpé libre, M. Bonnaure pre-
• nait hier soir un démocratique
demi a ia taverne Hungaria en écou-
tant les czardas des jeunes tziganes
de Budapest.
Un de ses électeurs — anciens
mais pas futurs — le reconnut. En-
thousiasmé par le jeu endiablé, le
teint de bronze et la physionomie
si caractéristique des virtuoses de
l'orchestre, il s'exclama :
— Ceux-là, du moins, sont des
bons. hongrois!
M. Bonnaure n'a pas goûté tout
Je sel de cette plaisanterie. Ce fut
pour lui la fin du concert.
En Loge.
L
e dernier épisode du procès
Stavisky a commencé à se
jouer hier par une véritable montée
en loge des. jurés appelés à délibérer
sur 2.000 questions.
Chacun, de bonne heure, était
donc arrivé avec sa petite valise, du
et ftttelaues provisions. Dan~
la traditionnelle ealle réservée et,
inaccessible aux profanes, des lits de
camp avaient été dressés. Le buffet
du Palais, lui-même alerté, avait
préparé à l'intention des intéressés
un menu de circonstance, encore
qu'assez banal et où l'on eût aimé à
trouver quelques allusions à J'« af-
faire ».. La rumeur ne dit pas si la
buvette, de son côté, fit de grosses
recettes. Toujours est-il que toute
cette mise en scène finale ne man-
quait pas de piquant.
Enfin, une permanence d'avocats
se relayant fut établie dès le début,
prête à intervenir à la moindre re-
quête du jury.
Dernière nuit. sous la pluie bat-
tant, de ses ongles verts, la charge
sur les vitres, ô Richejpin ! Battant
la charge. Drôle de roulement de
tambour!
Teintes et rimes en « et ».
L
es noms des secrétaires de théâ-
1. tres sont teintés et teintent
bien. Ce sont :
BLONDET
JAUNET F
NOIRET
BLANQUET
Il y manque Roset — qui fait du
cinéma — Griset, Verdet, Bleuet,
Violet, Oranget et quelques autres.
Quand ils seront au complet, un
déjeuner des Mille-Regrets pourra
se faire chez Le-fraiie, chez Conté ou
chez Bourgeois aîné. :
LE FIGURANT.
(Lire la suite en 'troisième page)
« Comoedia > à Megève
pour le Grand Prix
du Ski Club de Paris
TA la veille des Jeux olympi-
ques de Garmish (5 février), le
Grand Prix du Ski Club de Pa-
ris à Megève est la seule occa-
s'ion de rencontre entre nos
grands skieurs de descente et
les étrangers.
Megève est, ces jours-ci, le
centre mondain et athlétique
sur lequel l'Europe a les yeux
fixés.
Gomoedia a tenu à s'y faire
représenter par son .« envoyé
spécial » :
M. MARCEL BERGER, qui
n'est pas seulement un écri-
vain d'élite mais dont nos lec-
leurs connaissent la haute coin-
pétence sportive et dont ils ont
goûté ici même les remarqua-
bles chroniques sur les cham-
pionnats de tennis pour; -la
Coupe Davis,
Les Faits Ju Jour
PARIS. — A la suite des diverses
interpellations et des questions qui
ont été posées au Gouvernement,
l'ordre du jour s'est traduit par un
vote accordant une majorité de 64
voix au Gouvernement. Mail., on
annonce qu'à la suite de ce vote les
ministres radicaux ont tenu une
réunion, que va-t-il en sortir ?
PRAGUE, — Le chancelier Schus- j
sehnigg est arrivé hier à Prague. Il
doit avoir d'importants entretiens
avec le président du Conseil M. Benès.
Restaurera-t-on. les Habsbourg?
GENEVE. — On- attend incessam-
ment la décision de la S. D. N. au
sujet de la plainte de la Russie
contre l'Uruguay.
DESSIE. — TA ville d'Oualdia a
été détruite par Vaviation, italienne.
Une ambulance anglaise aurait été
détruite. Le Négus part pour le front
du Tigré. Le maréchal Badoglio an-
nonce, le plein succès de ses opéra-
tions et de ccn~L~-
sianr.
L'AFFAIRE. — Mettrons-nous ce
soir le point final à cette lamentable
histoire. Il faut l'espérer, tout le
monde sans exception en a par-des-
sus la tête de tant de jours perdus
sans résultat.
PARIS. — La grève des étudiante
sera-t-elle générale denidin ? La
chose est décidée. M., Mario Roustan
ne cédera pas. Les étudiants non
plus. La sage Ecole Normale, toute-,
fois, désapprouve l'attitude des ma-
flifestants.
LES BANDITS. — En plein jour
des bandits envahissent une banque
boulevard Saint-Germain, ligotant
les employés et emportant l'argent.
Depuis la lia s de Bonnot if fallait
aller en Amérique pour trouver aussi
bien.
TRENTON. — Encore un jour et
nous serons fixés sur le sort de
Hauptmann; les défenseurs du cri-
minel ont bien peu de chances de le
sauver.
LES ARTS - EST LA RADIO
"LA FORET BLEUE"
de Louis Aubert
a été radiodiffusée
par les P. T. T.
Une bonne fée, la Fée de la Radio
délivra, l'autre soir - en même
temps que la princesse du poème —
La Forêt Bleue de Louis Aubert
d'un sommeil prolongé depuis dix
ans. Jouée en 1924 à l'Opéra-Gomi-
que, la partition y connut pourtant
le succès artistique ainsi qtie- des
recettes qui réjouissent le directeur
de théâtre lyrique, penché - sur la
fouine de location. Malgré cette dou-
ble réussite, 'la partition ne fut ja-
mais reprise. Sans l'appui récent de
la Radio, elle semblait vouée à l'ou-
bli. -..-
Paul LE FLEM.
(L'ire la suite en quatrième page) ;
Les heureux débuts
radiophoniques ,,1
de la Comédie-Française
sont de bon augure
Quelques critiques, toutefois,
doivent être notées àuxquelles
il faudra remédier sans retard
La première audition fait
entendre « Le Mariage forcé »
et « George Dandin »
C'.eSlt donc avant-Œiier soir que
la Comédie Française a fait ses
débuta radiophoniques avec Le
Mariage forcé et George Dandin
de Molière!
On sait que beaucoup d'artistes
du Théâtre Français ont coll'aiboré
à la radio. Et l'on a même en-
tendu, ces temps derniers, des
diffusions où les trois quarts des
interprètes appartenaient à la Mai-
son de Molière. Mais, mercredi
soir la vénéra'Me et jeune Comé-
die Française prenait pour la pre-
mière fois la responsabilité d'une
interprétation au micro,, ceci en
vertu des accords passés avec elle
par M. Georges Mande!. :
Examinons, sous l'angle seul de
la radio, ce que fut cette émission.
Remarquons, tout d'abord, que
'la .Comédie Française jouait sur
le velours, en débutant par des
pièces'de Molière. Tout le monde
s'accorde, en effet, à reconnaître
qu'elle îles interprète admirable-
mént. De plus, une comédie com-
portant peu de personnages, se
déroulant sur le ton de la conver-
sation, ne présente guère de diffi-
cultés radiophoniq'ues. La partie
sera bien plus dure'à gagner avec
la tragédie. ,
Nous ne pouvons songer à don-
ner i'ci les nombreuses "notes
d'écoute, que nous, avons prises
pour chaque scène. Mais voici
quelques indications nécessaires.
Les voix furent bonnes, suffi-
samment différenciées l'une de
l'autre, si bien qu'on reconnaissait
aisément chaque personnage.
Les artistes jouèrent pour le mi-
cro, et nous devons les en félici-
ter. Ils ont compris que l'auditeur
auquel ils s'adressent -c'est Sa Ma-
jesté le Micro. .¡
Pa-ul DERMÉE.
..(Lire la suite en quatrième page)
LIRE
EN 4» PAGE :
@RADIO-COMCE-DI
L'Assemblée Générale
de la Comédie Française
vote des remerciements
à MM. MANDEL
et Mario ROUSTAN
Au cours d© d'iimportainte assem-.
blêe générate qui a eu lieu hier
apràsH-mijdfi'' rpe die Richelieu, M.
Em#e-'Fafbir?e a mils les sociétaires au
courant. cLeis tractations qui viennent
d'avoir 'lteu mUre la Comédie Fran-
çaise e)t le ministre des P.T.T. au
sujet d'e§ émissions radiophoiniquies
de ia Maison die MoHène devant leiâ
micros des poste d'Etat. -
L'administrateur gémérafl • a donné
lecture du tiraité signé avec M. GeQr,.
ges. Mande'! et insisté sur il'impoo:-
tance de certains airticltes'Tetot i-fe aux
répétitions eit à ila - d^scdipline nQIU-;
velle à Hiaqiuei'IIe. le® Comédiens F['ati..¡
çais vont devoir se soumettre en rai-
son du travail assez considérable né.
cteéstié piair'le nouvel était: d'ô 'Choses.
L'assemblée a non: geuiement ap-
prouvé à r unanimité les, tetnmeis dtu:
traité maiis elle a demandé, en outre,
que des sanctions tirés sévères soient
prises oointTetonrs ceux qui nie-ise sou-
mettraient pas à la stricte discipline
que vont nécessiter îles, répétitions et
leis auditions à 'doinin,eir * chaque, Qoiu
dans ''Les studios d'Etat.
(Ltre la suite en deuxième page)
AUX ANTILLES
Un Spectacle de Gala
à : Fort-de-France
• rénoit joliment
Parisiennes et Martiniquaises
(De notre envoyé spécial Emile Baës)
La Société Mairtiiniquaiise n'a - pas,
je oroos, au cours die c*es' 'teoiis "feiècles
de rattachement à 'la France, :asSli:s:té
à une soirée aussi fastueuse' qu'e
ceilile qui fut offerte aux délégués du
Tricenitieniaia'e,, le 24 décembre der-
nier, à Fort-de-France.
On pUll voir au parterre toutes les
ëliégarbeffl de Pairis, mêlées aux char-
mes et aux grâces désuètes dies A'llooo!
tpiaises.
- Les unitformeO chamarrée vo'isf-
na,ient, avec les habits, noire, i^ehaus-
sés dès décorations, des cravates et
des échappes triooiloireis des députés.
Au premier rang - des fauteuilis
M. et Mme AlJrberIt Sanrajut, président
dClba, délégation; M. ie Gouverneur,
M. et J\tniie Iléiiri Béi'einger, vice-pré-
siident; M. 'le vice-amiral Guéprate et
lurne; M. Lémery et iMme, M. Gra-
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