Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1936-01-13
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 janvier 1936 13 janvier 1936
Description : 1936/01/13 (A30,N8374). 1936/01/13 (A30,N8374).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7649985z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
30' ANNEE. — N° 8374 LUNDI 13 JANVIER 1936 ,
DIRECTEUR : JEAN DE ROVERA
146-150, avenue des
Champs - Élysées
a
9 lignes téléphon, groupées :
t ELY. 88-81
La nuit 1 PASSY 00-80
Le Numéro : 0,25
Province: 0,30
Adresser toute la
lUdactioD l correspondance
Aflministr < sans exception à
Publicité M. le Directeur
( de a Comœdia ».
LE DOCUMENT 01 JOUR
Construire un avion dans sa chambre à coucher! Qui l'eût dit,
il n'y a pas longtemps encore? C'est pourtant ce que fait ce maître
d'école anglais, fervent du « Pou-du-Ciel », le fameux petit appa-
<-> * -- - - 7 4 i JT l
reil de l'inventeur Henri Mignet étant devenu très populaire outre-Manche. (Photo Keystooe,)
TEMPS NOUVEAUX
..Oqm-
Les poètes, messagers
de l'information moderne
par Amélie MURAT.
à. «» ---------- «»-»-
A M. Georges Bcrnanos,
qui déplorait « l'invasion
du journalisme par les. ro-
manciers, les essayistes. et
les poètes ».
C'est vrai, nous envahissons.
, P<1cmquemmt, sans doute. Mais il
exact que nous, poètes — car c'est
les poètes que je parle — appor-
tl\tt. 1, ,
t% un certain zel e à « placer » notre
f.rOSe dans des journaux. Deux ra isons,
l®lç« d'ordre matériel, l'autre, d'ordre
^al, commandent cette initiative.
D'abord- nous avons, comme les ca-
T^îades, notre Humble vie à gagner, ou
tOUt au moins, la plupart d'entre nous
Sont contraints de parfaire leurs ressour-
065 d'existence. Or, la poésie « rap-
O'ne » très peu. Quand elle rapporte.
-~ ,T1e peut pas demander au cheval ailé
e rendre les services du chien de chasse,
a soit dit sans sous-estimer ce dernier.
Le plus génial poème n'a guère de
i* *Ur d'échange contre la quittance de
j. y®r. Nos articles, la situation journa-
•î^fUe de certains d' entire nous, conso-
lât l'état de notre modeste trésorerie.
Cette maison manquerait d'élégance
1 ®lle restait unique. Mais une autre
à l'appaiâ. Et celle-là est raison de
InteHigenœ, presque, raison du cœur.
■iJ^ Poète n'est plus cet être hors ca-
dr: qui refermait oiribragetisement sur
SOI l.a petite porte de sa tour d'ivoire,
y^ait. si haut qu'on peut monter, et,
des oiseaux et des nuages, abais-
80 sur la foule en proie au négoce ou
plaisir un regard royal.
Sains doute, il se réserve, envers et
%t'r'e tout, des heures de recueillement
^aire. Mais il vit, d'abord, de « la
sllnple vie des hommes». pour parler
cOJnlne cette fée de la montagne qui a
"OM Isabelle Sandy. Il prend le métro.
CQiQ*icIèr^, I4. foule silencieuse dont
chaque unité, ou presque, tire de sa po-
che le petit pain quotidien du journal
et se met à manger.
Ces titres à l'encre grasse attirent son
regard, parfais coupés par le pili de la
feuille imprimée, mais trop aisés à com-
pléter: stilités italo-éthio A la Chambre.
L'affaire Sta La situation financière.
La question des l
Dans ces feuilles noircies par la po-
litique, les conflits intersociaux èt inter-
nationaux, les drames passionnels, les
rapts d'enfants, les accidents de la cir-
culation, les comptes rendus sportifs, les
cours de lia Bourse, et la publicité, le
poète ne peut-il introduire son message?
N',a-t-il pas quelque chose à dire, pour
ces insatiables lecteurs ?
Peut-être son verbe lyrique a-t-il déjà
touché, conquis certaines âmes. Mais
c'était des âmes d'initiés ou d'adeptes.
Ceux qui lisent les recueils de vers et
les pages poétiques des revues appar-
tiennent, peu ou prou, à l'a franc-maçon-
nerie du rêve. Ce sont « les autres »
que le poète veut maintenant atteindre.
Il pense que toutes les âmes sont nées
du même souffle. L'essentiel est de s'en-
tendre. et de se faire entendre. Aucun
orgueil ne l'aveugle ou ne 3'éblouit sur
la portée de son rôle journalistique. Il
mesure ses limites. Il Sait que — sauf
exception — il serait battu par les spé-
cialistes s'il s'avisait de farler politique,
finance ou sport. Il eist avant tout, lui,
le technicien du songe, l'explorateur de
ces contrées invisibles où, tous, nouls
possédons de vastes lotissements que
beaucoup ne pensent ni à reconnaître,
ni à défricher. C'est en marge de l'in-
formation, tantôt la côtoyant pour bro-
der sur le fait-divers, tantôt s'en éloi-
gnant pour tâcher de la faire oublier,
que le poète compose son article.
(Lire la suite; en deuxième page.)
REALISATIONS
M. Georges MANDBL
crée un musée postal
M. Georges Mondez, ministre des
P.T.T., vient de décider la création d'un
Musée postal, analogue à ceux qui exis-
tent déjà dans la plupart des grands
pays, et où seront réunis les documents
concernant l'histoire de la poste, ainsi
que les collections de timbres français
et étrangers, depuis l'invention du tim-
bre-poste jusqu'à nos jours.
Notre administration possède en effet
un nombre important de pièces rares et
curieuses qui méritent d'être connues :
et si ces richesses demeuraient ignorées
jusqu'ici, ce n'est pas qu'eUes fussent
moins abondantes ni moins précieuses
chez nous que dans les nations voisines,
c'est parce qu'elles restaient dispersées
dans différents services et que la place
manquait pour les rassembler.
Des locaux leur seront réservés dans
le nouveau ministère des P.T.T., dont la
construction doit être achevée avant la
fin de l'année. Mais, dès maintenant, M.
Georges Mandel a fait prendre des dis-
positions pour qu'elles soient exposées
dans des salles du bâtiment situé : 97,
rue de Grenelle, et où le public sera
bientôt admis.
CcimœcDia se doit de souhaiter que
soient exposées dans ce Musée, qui ne
manquera pas d'attirer un nombreux
public, les études et les projets établis
par les artistes créateurs de timbres.
A ce propos, il serait bon aussi de
voir publier, chaque fois que l'on an-
nonce un nouveau timbre, le nom de son
auteur.
Un quart de Siècle,..
Ce qu'on lisait dans Comœdia
le 13 Janvier 1911
* Compte rendu critique du Vieil
Homme, cela commence ainsi :
« Je ne crois pas que depuis la répé-
tition générale de Cyrano, on ait assisté
à un spectacle semblable.
« La pièce s'achevant sur une ovation
ininterrompue qui, cinq minutes durant,
empêcha de proclamer le nom de l'au-
teur.
« Une sorte de délire tragique s'était
emparé de la sajle entière. Rien ne
comptait plus ; tout paraissait possible !
« Instant unique, incomparable, et que
ceux qui l'ont vécu n'oublieront pas.
Et c'est signé : Léon Blum.
VERS UNE REFORME VESTIMENTAIRE ?
.—————— 1. tel ——————
La bataille de l'habit noir
PREMIERS RESULTATS :
POUR: MM. Tristan Bernard, Pierre Chanlaine, Henri Duvernois, Louis Grossard, Georges Lecomte^ le général
Mariaux, Armand Massard, Georges Ricou, René Rocher.
CONTRE : MM. Henri-Robert, J.-F. Laglenne, Mallet-Stevens, Mauricet, André Payer, Saint-Granier, Théodore
Valensi, Pierre Wolff, Mme L orel de La Tour.
NEUTRE : M. Victor Margueritte.
ARBITRE : M. André de Fouquières.
, Dans Comœdia au 28 décembre dernier, un grand tailleur parisien, dont nous avions eu le plaisir
f'enregistrer les confidences, s'était élevé avec une certaine véhémence — on s'en souvient — contre
da monotonie de la mode masculine et plus particulièrement contre l'habit noir de soirée. Ce qui
devait déterminer un joli va-et-vient de « mouvements contradictoires ».
Nous avons pensé qu'une telle alerte et ceux qu'elle toucha directement méritaient 'de notre
Vttrt une plus large 'consultation. Le 'sujet paraît frivole au premier abord. Il est,, par-ses aboutissants,
peaucoup plus sérieux qu'on ne l'imagine. Et c'est pourquoi, nous effaçant devant l'opinion du Tout-
aris, nous avons jugé bon de l'interroger, pour essayer d'en tirer une conclusion autorisée.
Voici donc les premières réponses A que nous avons pu obtenir et qui montrent l'âprété de cette
ante bataille de la mode et du goût français. — M.-J. C.
1»
Rob Mallet-Stevens
VûwnH une question de « fric ». En
d'rité, le moment, semble mal venu
(}ç 15°n®er à la couleur, dont l'appii-
GUplon à la mode masculine impli-
Qii cer[aine fortune. Aus-,~~ i bien
'ceti Une certaine fortune. Aussi bien
$-~ qui pourraient le souhaiter et
s v rés°udre n'oseraient-ils pas réa-
']j*^pr leur vœu. par crainte d'être
tr P Seuls. Ce qui présentement rend
.°blème insoluble. Je pense, tou-
qUi 18, qu'en dépit de l'habitude ac-
qll I' lle , une évolution dans un sens
ie ,°rable pourrait s'effectuer avec
b Ps. -
Cett 1.1 moins, il est incontestable que
li10 e question de l'habit de soirée
0 tre à que'] point l'humanité est
fom- inière. Qu'y a-t-il de plus ridi-
- e. Dar exemple, que ces deux bou-
tons dans le dos, issus d'une vieille
bêtise, aujourd'hui hors de tout sens
pratique?
M'en sentiment est très net : tout
comme le chapeau mou, d'habit noir
actuel est grotesque, sans originalité.
Que de jolies choses à imaginer en
sens inverse, si 'l'on voulait bien!
M. André de F oùquières
— Je bataille depuis des années
pour la renaissance de l'élégance,
pour la bonne tenue tout simple-
ment. Il faut rénover le costume
masculin. !Prineipe excellent. Nous
gommes à l'époque de 'l'auto et du
métropolitain. Mais comment chan-
ger complètement, quand nos con-
temporains ont déjà tant de soucis?
Cela me paraît bien difficile à réa-
liser, bien qu'on ait déjà fait quel-
ques progrès dans le bon sens. C'est
pourquoi je pense que, pour ne pas
heurter l'opinion, on doit agir par
paliers. Et c'est pourquoi' j'ai mo-i-
même choisi, pour commencer, l'ha-
bit bleu, qui est un noir ravissant.
M. Henri Duvernois
— Je suis pour l'habit noir. Le
smoking eat absurde. Ce n'est qu'un
genre de veston. Et la belle tenue
de soirée n'est-elle pas un bénéfice
pour tout le monde?
Le Général Mariaux
— Je suis pour le chic, car le chic
est français. Ce qui n'est pas le cas
du smoking. Et peut-on. rêver plus
chic que l'habit noir porté par André
de Fouqu.iètre:s>'? En ce qui me con-
cerne, du reste, 'Je faux-col empesé
ne me gêne nullement.
M. Mauricet
— Certes, je ne déteste pas. à pro-
prement parler, l'habit noir. Il m'ar-
rive même de le porter quelques
fois, au Bal des Petits Lits Blancs,
par exemple; mais en désespoir de
cause. Car je vous avoue que je le
trouve un peu guindé. Le smocking,
qui est lui aussi « habillé », ne man-
que pas de charme. Pourquoi ne
chercherait-on pas à le gratifier de
la couleur? -
M. Jean-Francis Laglenne
— Oui, l'habit de couleur, ce serait
amusant et gai.: Ce gérait auss- - n
l'jnl. les poètes sont les messagers de
c0 J^nation moderne, comme le
f.hQtC d'autre part Amélie Murât, les.
.'JQ(¡e S J'cstent leurs amis fidèles, mes-
ly J's de charme et de rêve. Le
Position féline qui s'est ou-
de Salle Hoche, nous en présente
~g Nombreux spécimens, dont voici
d'lux des plus ravissants.
ÉPhoto G,-L. Manuel ; ILreme.y.
joli retour là la tradition qui voulait
que la mode masculine suivît tou-
jours parallèlement la mode fémi-
nine. Autrefois, 'en effet, ces deux
modes avaient un style commun;
puis: brusquement, alors que la mode
féminine a continué à évoluer, 'la
mode masculine s'est cristallisée. Il
n'y a pas de raison pour qu'une
réaction ne s'exerce pas contre cette
anomalie.
(Lire la suite cri (Icux"ièrrie fjaael
PROPOS DE BONNE HUMEUR
Le sans-filiste
désanchanté
La semaine dernière, j'ai rencontre le brave
Dupont, irayonnant.
— Enfin, j'ai la téhésef 1 m'a-t-îl confié.
J'ai offert wn poste à ma femme; ça lia dis-
traira pendant qu'elle fait la cuisine.
Hier, j'ai rencontre le brave Dupant, sans
rayons, ipareît à soi-même, à un soi d'avant
le poste. - .-
— Alors, cette télhé&et?
— Pouh !. C'est pas toujours rigolo. Ils
vous donnent bien quelquefois des choses in-
téressantes, mais ça vaut pas souvent 'le coup.
— Pourtant.
— Moi, que voulez-vous, je ne suis qu'un
sans-filiste moyen, et quand je rentre à midi
et demi j'aimerais mieux autre chose que des
cours de bourse. Je ce suis pas banquier ni
capitaliste; j'avais tout juste un carnet de
caisse d'épargne; je suis Testé un an en chô-
mage : vous parlez s'il a ,fondu le carnet.
« Non, ça c'est bon pour iles gens qui n'ont
mien à faire, lIes cours de bourse; alors on
pourrait les leur donner à un autre moment;
ils ont toute la journée, eux, et ça. ne coupe-
rait pas l'appétit des travailleurs qui n'ont pas
le sou. h,
— Mais à ce momeot-iià d'autres postes.
— Ah ! oui, lies postes privés ? EJi bien f
à ce moment-là, ils vous donnent toute leur
publicité. Vous comprenez que pour ça itt
y sont obligés, sinon les marchands de pro-
duits ne marcheraient pas pour payer. Aussi,
le matin, pendant que vous vous rasez et que
vous prenez votre café au lait, à imdw au
bifteck, et le Mir, à lia soupe, ils vous ser-
vent les meubles Machin, l'huile Chose et le
cirage Untel; comme c'est toujours les mêmes,
on ferme le boutoin.
— Vous avez Je théâtre, des concerts ?
— Oui, des concerts qui commencent à
9 heures. Moi, j'habite une maison ouvrière
où les murs sont en carton; à 10 heures, les
voisins veulent roupiller, et moi aussi, d'ail-
leurs; il faut éteindre. On &e lève tôt, nous.
On comprend ça encore quand c'est une re-
transmission dune salle; exceptionnellement,
on s'arrange. Quant aux pièces de théâtre, je
vous assure que la plupart du temps.
« ..,£.n,fin, la iradio, telle quon la pratique
en France, c'est pas encore pour le populo.
Les bonnes choses qui ont un '!n.!érêl, un sens,
qui durent un peu plus de deux minutes au
lieu d'être une audition hachée comme du
persil, ça se passe aux heures où le travail-
leur est à son boulot ou bien quand il a be-
soin de dormir.
Alors je fais comme lies copains : je passe
Je peu de temps que j'ai pour me distraire
à tourner un bouton à la recherche de quel-
que chose de bon ou qui m'amuse, ou d'un
poste étranger, mais l'à il y a le fading. T
je vais vous dire : les prenniers jours où j'avais
le poste, à midi, je rentrais dix minutes plus
tôt; je ne traînais pas avec lies copains, et
même je n aillais plus faire la belotte réguliè-
rement. J'ai recommence comme avant. Après
tout c'est peut-être une combine de la radio
avec les bistrots.
Blanche MESSIS.
(0ESSSS30B0ESSS30S0B
L'Ecole Normale Supérieure
participera à
l'Exposition de 1937
L'Association des Anciens Elèves
de l'Ecoilie oorm&lie Supérieure la tenu
son assemblée général annuelle,
hier après-midi, dans la iS!aJl!le des
actes de .l'école.
En rab,S'3nce du président, M. Emile
Borel, actuellement en (mission aux
Antilles, eit du vice-président, M. An-
dré Franço is-Pomeet. retenu à Ber-
lin par tes devoi'i\3 de sa charge, la
séa:nc,e était présidée par M. Henri
Bernes, vice-président honoraire,
dent le discours fu't très applaudi..
Auparavant, la Société des Amis
de l'Ec-o'îe ncrmaille supérieure, dont
le président d'honneur est M. Bouclé,
directefur de l'école, et le président,
.M. A. Franço'i,s-P.onoet, ambassadeur
d? France à Berlin., a tenu sa réunion
ainnueite s'ous la présidence de
M. LeBpieau, vice-président. L'assem-
blée a discuté notamment des mesu-
T'e's à prendre pour fExp'olSjtj01l; de
1937, afin d'y organiser i'a. propa-
gande de ;l'éco;l'3.
Voilà une bonne nouveMe dont îl,
convient de féritci'l.ie'r lieg Amis de liai
Granide Ecole.
TOUTES LES COULISSES.
13 JANVIER ':'
SAINTE VERONIQUE.
Un, deux, trois théâtres du genre léger.
Qu'on nomme opérette, sont en grand danger.
La crise a gagné le plan harmonique.
Mais vous, douce Sainte, au nom de musique,
Sainte Véronique de Saint Messager,
Tirez-les de là, Sainte Véronique
Le piéton français.
D
e Rudyand Kipling, qui conduit
lui-même sa voiture et lente-
ment car il a horreur de la vitesse,
Bref conte:
« C'est Kipling qui a dit : Au-
cun conducteur de voiture ne peut
prévoir ce que va faire le piéton,
citoyen de la République française.
e En général, ce citoyen est à
l'ouvrage dans son champ, mais une
fois sur la route, il n'est plus qu'une
énigme, un caprice, un mystère am-
bulant. J'ai vu ce fier citoyen, ab-
sorbé dans ses songes, couché sur
son foin, poitrail nu et le regard
hilare; sa lourde voiture obstruait
le milieu de la chaussée; à force de
corner, je le voyais sauter de côté
sur la route et me jeter un regard
furieux en me criant : « Assassin ! »
Saint-Exupéry.
D
ans le salon de Mme de Saint-
Exupéry, après qu'on fût fixé
sur de sort des aviateurs» 1
Une dame âgée, la maman, bien
heureuse, était tranquille dans son
coin.
Elle dit:
— Il a dû être mécontent comme
lorsque.
Un silence interrogatif ponctua.
Elle reprit :
— Comme lorsqu'il a été recalé à
Navale.
— Recalé?.
— Oui. Pour la composition fran-
çaise.
Saint-Exupéry est cependant un
bel écrivain. Mais les examinateurs
ont des raisons que les raisons.
Et la vieille dame dit encore, lors-
que quelqu'un évoque les efforts que
les aviateurs firent dans le désert
pendant trois jours : 1
- Lui Qui déteste tant marcher!
Carrel, please 1
c
arrel.
C'est un nom fantastique.
Le nom d'un grand chirurgien
qui ne pouvant être prophète dans
son pays s'expatria. (Ingrate pa-
trie, tu n'auras pas nos o.péra-
tions 1)
Il entra comme chef de la clini-
que biologique à l'Institut Carnegie
et, enfin, devint quelque chose, lui
qui avait toujours été quelqu'un.
Eh bien! le docteur Carrel vient
de déclarer à un journaliste hon-
grois — hongrois?. « Est-ce qu'on
peut être persan? » — que les .hom-
mes pourraient vivre trois ou qua-
tre siècles s'il leur était permis
d'interrompre leur existence à des
intervalles réguliers.
Alexis, Carrel, please, laissez-
nous mourir!
LE FIGURANT.
(Lire la suite en troisième page)
Les F ails du Jour
ANGOULEME. — Au Congrès de
l'Union socialiste et républicaine,
sous la présidence de M. Paul-Bon-
cour, celui-ci a prononcé un impor-
tant discourts, en reprenant les ter-
mes de la déclaration constitutive :
défendre la République, surmonter
la crise, sauver la paix.
NEW-YORK. — Depuis le rejet du
pourvoi de Hauptmann, l'opinion
publique est terriblement énervée.
Pour beaucoup, l'erreur judiciaire
est flagrante et la presse entretient
par des éditions spéciales une
atmosphère fiévreuse.
LES DECRETS-LOIS. — Le « Jour-
nal officiel » a publié hier les textes
des lois sur les ligues, lies armes et
la presse récemment votées.
PARIS. — Ce sont deux églises de
Paris qui ont retenu hier l'attention
des malfaiteurs. L'activité de ces
bandits s'exerce sans désemparer.
Ils ignorent même le repos domi-
nical.
LES SPORTS. — Devant une foula
immense, au Parc des Princes, la
Hollande bat la France en football,
6 à 1.
— A Lyon une équipe française
d'amateurs bat la Hongrie par 2 à 1.
— A Chartres, dans le Cross
France - Angleterre, nos coureurs
prennent les six premières places.
PARIS. — Une grave collision, qui
a fait une dizaine de blessés, s'est
produite hier quai d'Austerlitz, en-
tre un train de marchandises et un
autobus. On enquête.
t LA VIE SYMPHONIQUE
Cantrelle conduit aux Concerts Lamoureux
Première audition de « Mali orquma » de Marius-François
Gaillard.
L'opérette française aux Co ncerts Pasdeloup.
C'est Wm'Laim Cantrelle qui, à la
plaie e de ^habituel martre de mai-
son, oocuipa -samedi île pupitre de
chef de l'Orchestre LalffiQiuireux, Ce
grand violoniste, vous l'avez sou-
vent en I endu dans les fugaces sO-,
'los jetés, de-c.i de-là, dans les par-
tirions du répertoire. Dernièrement,
le talent de Cankelllles'exerça
moims fugitivement dans un Con-
certo dont traits, passades Ide. bra-
voure, cadence me surprirent pas
sa virtuosité et lui assurèrent un
succès qui compte dams uine car-
rière d'artiste.
Sorti du rang qu'il réintégrait le
lendemain même, Cantrelle a-vait
troqué l'anchet du violoniste contre
la baguette magique qui éveiLle,
exaspère ou apaise les sonorités
que les instruments tiennent au
repos. De i elles accessions au pou-
voir me nous surprennent pas chez
un musicien de l'orchestre. C'eslt
parmi ces artistes modeste dont la
cOIllscielnce, la dignité s,ervenit de
leçon, d'exemple à ceux qui igno-
rent les joies douloureuses du sa-
criflcé, que se recrutant il a plupart
de oeux qui ont charge d'hommes
et d'âmes suir les itréteaux 'Sym;Piho-'!
niques.
Chefs "tout désignés pour com-
mainder à uin orchestre, ce qui
, exige beauicouip de psychologie et
de fermeté mêlées à une souplesse
touj ours en éveil. Ceux-là qui omit,
vécu dans le milieu peuvent piloUs
sûrement y accomplir de durable
et utile itraivail. Ilis onlt la prépara-
tion. La pratique de d'obéissamee
et de la soumission, ce qui ne si-
gnlflje ni abdication de la volonté
ni sujétion à quelque machinisme
psychique. La virtuosité qui: leur
rend aisée1 la solution de problè-
mes complexes, parce qu'ils sa-
vont dominer les techniques re-
belles. Une foi créatrice d'enthou-
siasme, capable de libérer Le beau
des servitudes matérielles çotmime
des petites imperfections qud mas-
quent le; plan idéal..
De tels ohefs que le hasard a
distraits du rang, à défaut id'um
observateur plein d'intuition, occu-
pent uime place privilégiée sur la
liste relativement courte de ceux
qu:e; touche la célébrité. Et ce n'est
pas sans émotion que l'on voit
apparaître -un iniouvel, adepte de la
baguette, dont lie temps façonnera
la personnalité et fixera le dtes'tin.
William Cantrelle a produit,
l'autre jour, la meilleure impres-
sion. Le public clhez qui la vibra-
tion sentimentale n'altère pas le
jugement, fit un vif succès au vio-
loniste chargé temporairement par
ses pairs de leur faire la loi. Une
loi sams brusquerie, sans dureté.
Une autorité prémunie contre Uln
absolutisme irritant. Le chef, ici,
sent pour lui la confiance dels
siens, de même que, d'avoir long-
temps peiné, de l'autre côté de da
barricade, sur des partitions deve-
nues familières, lui adonné assu-
rance ,et' certitude. Aussi, chez
Cantrelle, nulle réclame visuelle
pour marquer le tempo, pour ajus-
ter telles iniuances de sonorité ou
d'expression.
Paul LE FLEM.
(Lire la suite en deuxième page)
Malgré le mauvais temps, les travaux de l'Exposition de 1937 ne chôment
pas. Us, n'ont même jamais été aussiactifs. On peut en juger par cette
photographie prise samedi sw; les bords de la Seine.
CPhe$o e.-î<. M~Uje; îrère|.).
« Au bénéfice de l'Opérette »
Un concours
à recommencer
J'ai .reçu quelques' l'entres en ré-
plliiquie à moai article Au bénéfice de
l'opérette.
Il y en a die bien tamuisanteis, sa l'on
pleut se servir d'une épithète joyeuse,
pour coJDSitattctr de tristes choses.
M. Devermay, à Trouviilile, m'écrit
pour me faiiro i-uge de son cas parti-
cailler.
{Test un cas leilleimeait original que
je ne résiis'tle pas au désir de faire
le publie jugie comme moi-même.
Voici partie die sa tteititirle :
J'ai pris part à un concours, U y
a quelques années, à un concours de
pièces lyriques, en un acte et ma
pièce, une opérette, a remporté le
premier prix. Elle avait pour titre 4
Au temps dU Bon Roy Henri.
Le règlement du concours promet-
tait au lauréat la représentation au
Trianon-Lyrique. J'attends encore, la
réalisation de la promesse.
C'est bien cie quie disait mon ar-
tiicilie : des opérettes, 11 yen a, c'est
des itihéâtreis bonæ voluntatis qu'il n'y
a pais.
Et c'elsit dommage, car s'ils avaient
eu de la boaiin e volon té i.li9 joui rai ent
a:ujo'Urd'lhui die da paix promise en
récoimp'einse du bon effort,
Le jairy musiicail qui a accordé de
premier pinix à cette œUivre était
composé die iMM. Hirchmaam. Char-
lies Dévalé, Jacques Ihert., Reynoldo,
Hahn. Ce sont beilûes référenciez.
Pourquoi, depuis 'lJe temps, com.
memt^ urne petite pièce en un acte,
pourquoi n'a-t-on pas monté cette
petite pjooe qui esit peut-être une
grande pièce ?
Et si c'est Les Noces de Jeannette,
Clelt aciLe-mà, - on l'a donne laissé de
côté? - - ,.
Et si] c'ie.'Sit Le Chalet?
Et si c'est Bonsoir, voisin?
Et si c'est Les Deux Aveugles?
Oair enfin, messieurs des Direc-
teuirs, vouis n'en S'ayez rietn. A tout
refusier tonjouTis, sysitématiquiemeint,
à tordre toujours Je nez sur tout,
à faitre toujours 111e8 dégoûtés pour
passier pour des gens de goût, vous
ne savez pae ce que vous dédaignez!
C'est- la fortune, alitez, qui- est pilu-
siieurfe fois Meiniu'e voius [tenter, et
que vous aviez repoussée comme urne
in)trus«- •
Ce concours dont patrie M. Devor-
na y, org-aTiisé par île Syndicat des
Auteurs et Ccwnpos'itieurs stagiaires,
j'y avais participé.
Oh! pour une faible part : (les cou-,
pilets.-
iLie livret était il 'œuvre d'un jeune
étudiant en droit de 18 ans. qui!
s'était, amusé à une pochade du sityle
Oriémieux et. Phiiliippe Giiilie, ou Claiiv
viililie et Siraïudiin : trois homimes.,
vingt minutes de dliaiîpgue.
Au boult de trente an'inées, l'avocat
célèbre que cet élandtant en droit «est
devenu extrait. un jouir, d'une ar-
moire le dossier L'Ile déserte et me
dit. : « - Lisez c'a. »
Vingt minutes de lecture. Une vraie
farce comme Offenbach les aimait.
Je suie emballlé. Je parle à l'avocat
d'un faameux compositeur qu'on a
souvent comparé à Offenbach, préci-
sément, et à :HeTvé, Entendu!
J'en parle au compositeur. Nous
bâtissons ensemble lies coupilietis mi-
nute, ill écrit sa musique, j'e récris
les couplletis dé-fi-ni-ti-fs eL nous
voilà un beau trio d'auteurs pour un.
petit actie-. de trois quarts d'heure
et à trois personnages.
Quand se présente le coincouris du
, Syndicat des Sia'giaireg. - On y va"?
DIRECTEUR : JEAN DE ROVERA
146-150, avenue des
Champs - Élysées
a
9 lignes téléphon, groupées :
t ELY. 88-81
La nuit 1 PASSY 00-80
Le Numéro : 0,25
Province: 0,30
Adresser toute la
lUdactioD l correspondance
Aflministr < sans exception à
Publicité M. le Directeur
( de a Comœdia ».
LE DOCUMENT 01 JOUR
Construire un avion dans sa chambre à coucher! Qui l'eût dit,
il n'y a pas longtemps encore? C'est pourtant ce que fait ce maître
d'école anglais, fervent du « Pou-du-Ciel », le fameux petit appa-
<-> * -- - - 7 4 i JT l
reil de l'inventeur Henri Mignet étant devenu très populaire outre-Manche. (Photo Keystooe,)
TEMPS NOUVEAUX
..Oqm-
Les poètes, messagers
de l'information moderne
par Amélie MURAT.
à. «» ---------- «»-»-
A M. Georges Bcrnanos,
qui déplorait « l'invasion
du journalisme par les. ro-
manciers, les essayistes. et
les poètes ».
C'est vrai, nous envahissons.
, P<1cmquemmt, sans doute. Mais il
exact que nous, poètes — car c'est
les poètes que je parle — appor-
tl\tt. 1, ,
t% un certain zel e à « placer » notre
f.rOSe dans des journaux. Deux ra isons,
l®lç« d'ordre matériel, l'autre, d'ordre
^al, commandent cette initiative.
D'abord- nous avons, comme les ca-
T^îades, notre Humble vie à gagner, ou
tOUt au moins, la plupart d'entre nous
Sont contraints de parfaire leurs ressour-
065 d'existence. Or, la poésie « rap-
O'ne » très peu. Quand elle rapporte.
-~ ,T1e peut pas demander au cheval ailé
e rendre les services du chien de chasse,
a soit dit sans sous-estimer ce dernier.
Le plus génial poème n'a guère de
i* *Ur d'échange contre la quittance de
j. y®r. Nos articles, la situation journa-
•î^fUe de certains d' entire nous, conso-
lât l'état de notre modeste trésorerie.
Cette maison manquerait d'élégance
1 ®lle restait unique. Mais une autre
à l'appaiâ. Et celle-là est raison de
InteHigenœ, presque, raison du cœur.
■iJ^ Poète n'est plus cet être hors ca-
dr: qui refermait oiribragetisement sur
SOI l.a petite porte de sa tour d'ivoire,
y^ait. si haut qu'on peut monter, et,
des oiseaux et des nuages, abais-
80 sur la foule en proie au négoce ou
plaisir un regard royal.
Sains doute, il se réserve, envers et
%t'r'e tout, des heures de recueillement
^aire. Mais il vit, d'abord, de « la
sllnple vie des hommes». pour parler
cOJnlne cette fée de la montagne qui a
"OM Isabelle Sandy. Il prend le métro.
CQiQ*icIèr^, I4. foule silencieuse dont
chaque unité, ou presque, tire de sa po-
che le petit pain quotidien du journal
et se met à manger.
Ces titres à l'encre grasse attirent son
regard, parfais coupés par le pili de la
feuille imprimée, mais trop aisés à com-
pléter: stilités italo-éthio A la Chambre.
L'affaire Sta La situation financière.
La question des l
Dans ces feuilles noircies par la po-
litique, les conflits intersociaux èt inter-
nationaux, les drames passionnels, les
rapts d'enfants, les accidents de la cir-
culation, les comptes rendus sportifs, les
cours de lia Bourse, et la publicité, le
poète ne peut-il introduire son message?
N',a-t-il pas quelque chose à dire, pour
ces insatiables lecteurs ?
Peut-être son verbe lyrique a-t-il déjà
touché, conquis certaines âmes. Mais
c'était des âmes d'initiés ou d'adeptes.
Ceux qui lisent les recueils de vers et
les pages poétiques des revues appar-
tiennent, peu ou prou, à l'a franc-maçon-
nerie du rêve. Ce sont « les autres »
que le poète veut maintenant atteindre.
Il pense que toutes les âmes sont nées
du même souffle. L'essentiel est de s'en-
tendre. et de se faire entendre. Aucun
orgueil ne l'aveugle ou ne 3'éblouit sur
la portée de son rôle journalistique. Il
mesure ses limites. Il Sait que — sauf
exception — il serait battu par les spé-
cialistes s'il s'avisait de farler politique,
finance ou sport. Il eist avant tout, lui,
le technicien du songe, l'explorateur de
ces contrées invisibles où, tous, nouls
possédons de vastes lotissements que
beaucoup ne pensent ni à reconnaître,
ni à défricher. C'est en marge de l'in-
formation, tantôt la côtoyant pour bro-
der sur le fait-divers, tantôt s'en éloi-
gnant pour tâcher de la faire oublier,
que le poète compose son article.
(Lire la suite; en deuxième page.)
REALISATIONS
M. Georges MANDBL
crée un musée postal
M. Georges Mondez, ministre des
P.T.T., vient de décider la création d'un
Musée postal, analogue à ceux qui exis-
tent déjà dans la plupart des grands
pays, et où seront réunis les documents
concernant l'histoire de la poste, ainsi
que les collections de timbres français
et étrangers, depuis l'invention du tim-
bre-poste jusqu'à nos jours.
Notre administration possède en effet
un nombre important de pièces rares et
curieuses qui méritent d'être connues :
et si ces richesses demeuraient ignorées
jusqu'ici, ce n'est pas qu'eUes fussent
moins abondantes ni moins précieuses
chez nous que dans les nations voisines,
c'est parce qu'elles restaient dispersées
dans différents services et que la place
manquait pour les rassembler.
Des locaux leur seront réservés dans
le nouveau ministère des P.T.T., dont la
construction doit être achevée avant la
fin de l'année. Mais, dès maintenant, M.
Georges Mandel a fait prendre des dis-
positions pour qu'elles soient exposées
dans des salles du bâtiment situé : 97,
rue de Grenelle, et où le public sera
bientôt admis.
CcimœcDia se doit de souhaiter que
soient exposées dans ce Musée, qui ne
manquera pas d'attirer un nombreux
public, les études et les projets établis
par les artistes créateurs de timbres.
A ce propos, il serait bon aussi de
voir publier, chaque fois que l'on an-
nonce un nouveau timbre, le nom de son
auteur.
Un quart de Siècle,..
Ce qu'on lisait dans Comœdia
le 13 Janvier 1911
* Compte rendu critique du Vieil
Homme, cela commence ainsi :
« Je ne crois pas que depuis la répé-
tition générale de Cyrano, on ait assisté
à un spectacle semblable.
« La pièce s'achevant sur une ovation
ininterrompue qui, cinq minutes durant,
empêcha de proclamer le nom de l'au-
teur.
« Une sorte de délire tragique s'était
emparé de la sajle entière. Rien ne
comptait plus ; tout paraissait possible !
« Instant unique, incomparable, et que
ceux qui l'ont vécu n'oublieront pas.
Et c'est signé : Léon Blum.
VERS UNE REFORME VESTIMENTAIRE ?
.—————— 1. tel ——————
La bataille de l'habit noir
PREMIERS RESULTATS :
POUR: MM. Tristan Bernard, Pierre Chanlaine, Henri Duvernois, Louis Grossard, Georges Lecomte^ le général
Mariaux, Armand Massard, Georges Ricou, René Rocher.
CONTRE : MM. Henri-Robert, J.-F. Laglenne, Mallet-Stevens, Mauricet, André Payer, Saint-Granier, Théodore
Valensi, Pierre Wolff, Mme L orel de La Tour.
NEUTRE : M. Victor Margueritte.
ARBITRE : M. André de Fouquières.
, Dans Comœdia au 28 décembre dernier, un grand tailleur parisien, dont nous avions eu le plaisir
f'enregistrer les confidences, s'était élevé avec une certaine véhémence — on s'en souvient — contre
da monotonie de la mode masculine et plus particulièrement contre l'habit noir de soirée. Ce qui
devait déterminer un joli va-et-vient de « mouvements contradictoires ».
Nous avons pensé qu'une telle alerte et ceux qu'elle toucha directement méritaient 'de notre
Vttrt une plus large 'consultation. Le 'sujet paraît frivole au premier abord. Il est,, par-ses aboutissants,
peaucoup plus sérieux qu'on ne l'imagine. Et c'est pourquoi, nous effaçant devant l'opinion du Tout-
aris, nous avons jugé bon de l'interroger, pour essayer d'en tirer une conclusion autorisée.
Voici donc les premières réponses A que nous avons pu obtenir et qui montrent l'âprété de cette
ante bataille de la mode et du goût français. — M.-J. C.
1»
Rob Mallet-Stevens
VûwnH une question de « fric ». En
d'rité, le moment, semble mal venu
(}ç 15°n®er à la couleur, dont l'appii-
GUplon à la mode masculine impli-
Qii cer[aine fortune. Aus-,~~ i bien
'ceti Une certaine fortune. Aussi bien
$-~ qui pourraient le souhaiter et
s v rés°udre n'oseraient-ils pas réa-
']j*^pr leur vœu. par crainte d'être
tr P Seuls. Ce qui présentement rend
.°blème insoluble. Je pense, tou-
qUi 18, qu'en dépit de l'habitude ac-
qll I' lle , une évolution dans un sens
ie ,°rable pourrait s'effectuer avec
b Ps. -
Cett 1.1 moins, il est incontestable que
li10 e question de l'habit de soirée
0 tre à que'] point l'humanité est
fom- inière. Qu'y a-t-il de plus ridi-
- e. Dar exemple, que ces deux bou-
tons dans le dos, issus d'une vieille
bêtise, aujourd'hui hors de tout sens
pratique?
M'en sentiment est très net : tout
comme le chapeau mou, d'habit noir
actuel est grotesque, sans originalité.
Que de jolies choses à imaginer en
sens inverse, si 'l'on voulait bien!
M. André de F oùquières
— Je bataille depuis des années
pour la renaissance de l'élégance,
pour la bonne tenue tout simple-
ment. Il faut rénover le costume
masculin. !Prineipe excellent. Nous
gommes à l'époque de 'l'auto et du
métropolitain. Mais comment chan-
ger complètement, quand nos con-
temporains ont déjà tant de soucis?
Cela me paraît bien difficile à réa-
liser, bien qu'on ait déjà fait quel-
ques progrès dans le bon sens. C'est
pourquoi je pense que, pour ne pas
heurter l'opinion, on doit agir par
paliers. Et c'est pourquoi' j'ai mo-i-
même choisi, pour commencer, l'ha-
bit bleu, qui est un noir ravissant.
M. Henri Duvernois
— Je suis pour l'habit noir. Le
smoking eat absurde. Ce n'est qu'un
genre de veston. Et la belle tenue
de soirée n'est-elle pas un bénéfice
pour tout le monde?
Le Général Mariaux
— Je suis pour le chic, car le chic
est français. Ce qui n'est pas le cas
du smoking. Et peut-on. rêver plus
chic que l'habit noir porté par André
de Fouqu.iètre:s>'? En ce qui me con-
cerne, du reste, 'Je faux-col empesé
ne me gêne nullement.
M. Mauricet
— Certes, je ne déteste pas. à pro-
prement parler, l'habit noir. Il m'ar-
rive même de le porter quelques
fois, au Bal des Petits Lits Blancs,
par exemple; mais en désespoir de
cause. Car je vous avoue que je le
trouve un peu guindé. Le smocking,
qui est lui aussi « habillé », ne man-
que pas de charme. Pourquoi ne
chercherait-on pas à le gratifier de
la couleur? -
M. Jean-Francis Laglenne
— Oui, l'habit de couleur, ce serait
amusant et gai.: Ce gérait auss- - n
l'jnl. les poètes sont les messagers de
c0 J^nation moderne, comme le
f.hQtC d'autre part Amélie Murât, les.
.'JQ(¡e S J'cstent leurs amis fidèles, mes-
ly J's de charme et de rêve. Le
Position féline qui s'est ou-
de Salle Hoche, nous en présente
~g Nombreux spécimens, dont voici
d'lux des plus ravissants.
ÉPhoto G,-L. Manuel ; ILreme.y.
joli retour là la tradition qui voulait
que la mode masculine suivît tou-
jours parallèlement la mode fémi-
nine. Autrefois, 'en effet, ces deux
modes avaient un style commun;
puis: brusquement, alors que la mode
féminine a continué à évoluer, 'la
mode masculine s'est cristallisée. Il
n'y a pas de raison pour qu'une
réaction ne s'exerce pas contre cette
anomalie.
(Lire la suite cri (Icux"ièrrie fjaael
PROPOS DE BONNE HUMEUR
Le sans-filiste
désanchanté
La semaine dernière, j'ai rencontre le brave
Dupont, irayonnant.
— Enfin, j'ai la téhésef 1 m'a-t-îl confié.
J'ai offert wn poste à ma femme; ça lia dis-
traira pendant qu'elle fait la cuisine.
Hier, j'ai rencontre le brave Dupant, sans
rayons, ipareît à soi-même, à un soi d'avant
le poste. - .-
— Alors, cette télhé&et?
— Pouh !. C'est pas toujours rigolo. Ils
vous donnent bien quelquefois des choses in-
téressantes, mais ça vaut pas souvent 'le coup.
— Pourtant.
— Moi, que voulez-vous, je ne suis qu'un
sans-filiste moyen, et quand je rentre à midi
et demi j'aimerais mieux autre chose que des
cours de bourse. Je ce suis pas banquier ni
capitaliste; j'avais tout juste un carnet de
caisse d'épargne; je suis Testé un an en chô-
mage : vous parlez s'il a ,fondu le carnet.
« Non, ça c'est bon pour iles gens qui n'ont
mien à faire, lIes cours de bourse; alors on
pourrait les leur donner à un autre moment;
ils ont toute la journée, eux, et ça. ne coupe-
rait pas l'appétit des travailleurs qui n'ont pas
le sou. h,
— Mais à ce momeot-iià d'autres postes.
— Ah ! oui, lies postes privés ? EJi bien f
à ce moment-là, ils vous donnent toute leur
publicité. Vous comprenez que pour ça itt
y sont obligés, sinon les marchands de pro-
duits ne marcheraient pas pour payer. Aussi,
le matin, pendant que vous vous rasez et que
vous prenez votre café au lait, à imdw au
bifteck, et le Mir, à lia soupe, ils vous ser-
vent les meubles Machin, l'huile Chose et le
cirage Untel; comme c'est toujours les mêmes,
on ferme le boutoin.
— Vous avez Je théâtre, des concerts ?
— Oui, des concerts qui commencent à
9 heures. Moi, j'habite une maison ouvrière
où les murs sont en carton; à 10 heures, les
voisins veulent roupiller, et moi aussi, d'ail-
leurs; il faut éteindre. On &e lève tôt, nous.
On comprend ça encore quand c'est une re-
transmission dune salle; exceptionnellement,
on s'arrange. Quant aux pièces de théâtre, je
vous assure que la plupart du temps.
« ..,£.n,fin, la iradio, telle quon la pratique
en France, c'est pas encore pour le populo.
Les bonnes choses qui ont un '!n.!érêl, un sens,
qui durent un peu plus de deux minutes au
lieu d'être une audition hachée comme du
persil, ça se passe aux heures où le travail-
leur est à son boulot ou bien quand il a be-
soin de dormir.
Alors je fais comme lies copains : je passe
Je peu de temps que j'ai pour me distraire
à tourner un bouton à la recherche de quel-
que chose de bon ou qui m'amuse, ou d'un
poste étranger, mais l'à il y a le fading. T
je vais vous dire : les prenniers jours où j'avais
le poste, à midi, je rentrais dix minutes plus
tôt; je ne traînais pas avec lies copains, et
même je n aillais plus faire la belotte réguliè-
rement. J'ai recommence comme avant. Après
tout c'est peut-être une combine de la radio
avec les bistrots.
Blanche MESSIS.
(0ESSSS30B0ESSS30S0B
L'Ecole Normale Supérieure
participera à
l'Exposition de 1937
L'Association des Anciens Elèves
de l'Ecoilie oorm&lie Supérieure la tenu
son assemblée général annuelle,
hier après-midi, dans la iS!aJl!le des
actes de .l'école.
En rab,S'3nce du président, M. Emile
Borel, actuellement en (mission aux
Antilles, eit du vice-président, M. An-
dré Franço is-Pomeet. retenu à Ber-
lin par tes devoi'i\3 de sa charge, la
séa:nc,e était présidée par M. Henri
Bernes, vice-président honoraire,
dent le discours fu't très applaudi..
Auparavant, la Société des Amis
de l'Ec-o'îe ncrmaille supérieure, dont
le président d'honneur est M. Bouclé,
directefur de l'école, et le président,
.M. A. Franço'i,s-P.onoet, ambassadeur
d? France à Berlin., a tenu sa réunion
ainnueite s'ous la présidence de
M. LeBpieau, vice-président. L'assem-
blée a discuté notamment des mesu-
T'e's à prendre pour fExp'olSjtj01l; de
1937, afin d'y organiser i'a. propa-
gande de ;l'éco;l'3.
Voilà une bonne nouveMe dont îl,
convient de féritci'l.ie'r lieg Amis de liai
Granide Ecole.
TOUTES LES COULISSES.
13 JANVIER ':'
SAINTE VERONIQUE.
Un, deux, trois théâtres du genre léger.
Qu'on nomme opérette, sont en grand danger.
La crise a gagné le plan harmonique.
Mais vous, douce Sainte, au nom de musique,
Sainte Véronique de Saint Messager,
Tirez-les de là, Sainte Véronique
Le piéton français.
D
e Rudyand Kipling, qui conduit
lui-même sa voiture et lente-
ment car il a horreur de la vitesse,
Bref conte:
« C'est Kipling qui a dit : Au-
cun conducteur de voiture ne peut
prévoir ce que va faire le piéton,
citoyen de la République française.
e En général, ce citoyen est à
l'ouvrage dans son champ, mais une
fois sur la route, il n'est plus qu'une
énigme, un caprice, un mystère am-
bulant. J'ai vu ce fier citoyen, ab-
sorbé dans ses songes, couché sur
son foin, poitrail nu et le regard
hilare; sa lourde voiture obstruait
le milieu de la chaussée; à force de
corner, je le voyais sauter de côté
sur la route et me jeter un regard
furieux en me criant : « Assassin ! »
Saint-Exupéry.
D
ans le salon de Mme de Saint-
Exupéry, après qu'on fût fixé
sur de sort des aviateurs» 1
Une dame âgée, la maman, bien
heureuse, était tranquille dans son
coin.
Elle dit:
— Il a dû être mécontent comme
lorsque.
Un silence interrogatif ponctua.
Elle reprit :
— Comme lorsqu'il a été recalé à
Navale.
— Recalé?.
— Oui. Pour la composition fran-
çaise.
Saint-Exupéry est cependant un
bel écrivain. Mais les examinateurs
ont des raisons que les raisons.
Et la vieille dame dit encore, lors-
que quelqu'un évoque les efforts que
les aviateurs firent dans le désert
pendant trois jours : 1
- Lui Qui déteste tant marcher!
Carrel, please 1
c
arrel.
C'est un nom fantastique.
Le nom d'un grand chirurgien
qui ne pouvant être prophète dans
son pays s'expatria. (Ingrate pa-
trie, tu n'auras pas nos o.péra-
tions 1)
Il entra comme chef de la clini-
que biologique à l'Institut Carnegie
et, enfin, devint quelque chose, lui
qui avait toujours été quelqu'un.
Eh bien! le docteur Carrel vient
de déclarer à un journaliste hon-
grois — hongrois?. « Est-ce qu'on
peut être persan? » — que les .hom-
mes pourraient vivre trois ou qua-
tre siècles s'il leur était permis
d'interrompre leur existence à des
intervalles réguliers.
Alexis, Carrel, please, laissez-
nous mourir!
LE FIGURANT.
(Lire la suite en troisième page)
Les F ails du Jour
ANGOULEME. — Au Congrès de
l'Union socialiste et républicaine,
sous la présidence de M. Paul-Bon-
cour, celui-ci a prononcé un impor-
tant discourts, en reprenant les ter-
mes de la déclaration constitutive :
défendre la République, surmonter
la crise, sauver la paix.
NEW-YORK. — Depuis le rejet du
pourvoi de Hauptmann, l'opinion
publique est terriblement énervée.
Pour beaucoup, l'erreur judiciaire
est flagrante et la presse entretient
par des éditions spéciales une
atmosphère fiévreuse.
LES DECRETS-LOIS. — Le « Jour-
nal officiel » a publié hier les textes
des lois sur les ligues, lies armes et
la presse récemment votées.
PARIS. — Ce sont deux églises de
Paris qui ont retenu hier l'attention
des malfaiteurs. L'activité de ces
bandits s'exerce sans désemparer.
Ils ignorent même le repos domi-
nical.
LES SPORTS. — Devant une foula
immense, au Parc des Princes, la
Hollande bat la France en football,
6 à 1.
— A Lyon une équipe française
d'amateurs bat la Hongrie par 2 à 1.
— A Chartres, dans le Cross
France - Angleterre, nos coureurs
prennent les six premières places.
PARIS. — Une grave collision, qui
a fait une dizaine de blessés, s'est
produite hier quai d'Austerlitz, en-
tre un train de marchandises et un
autobus. On enquête.
t LA VIE SYMPHONIQUE
Cantrelle conduit aux Concerts Lamoureux
Première audition de « Mali orquma » de Marius-François
Gaillard.
L'opérette française aux Co ncerts Pasdeloup.
C'est Wm'Laim Cantrelle qui, à la
plaie e de ^habituel martre de mai-
son, oocuipa -samedi île pupitre de
chef de l'Orchestre LalffiQiuireux, Ce
grand violoniste, vous l'avez sou-
vent en I endu dans les fugaces sO-,
'los jetés, de-c.i de-là, dans les par-
tirions du répertoire. Dernièrement,
le talent de Cankelllles'exerça
moims fugitivement dans un Con-
certo dont traits, passades Ide. bra-
voure, cadence me surprirent pas
sa virtuosité et lui assurèrent un
succès qui compte dams uine car-
rière d'artiste.
Sorti du rang qu'il réintégrait le
lendemain même, Cantrelle a-vait
troqué l'anchet du violoniste contre
la baguette magique qui éveiLle,
exaspère ou apaise les sonorités
que les instruments tiennent au
repos. De i elles accessions au pou-
voir me nous surprennent pas chez
un musicien de l'orchestre. C'eslt
parmi ces artistes modeste dont la
cOIllscielnce, la dignité s,ervenit de
leçon, d'exemple à ceux qui igno-
rent les joies douloureuses du sa-
criflcé, que se recrutant il a plupart
de oeux qui ont charge d'hommes
et d'âmes suir les itréteaux 'Sym;Piho-'!
niques.
Chefs "tout désignés pour com-
mainder à uin orchestre, ce qui
, exige beauicouip de psychologie et
de fermeté mêlées à une souplesse
touj ours en éveil. Ceux-là qui omit,
vécu dans le milieu peuvent piloUs
sûrement y accomplir de durable
et utile itraivail. Ilis onlt la prépara-
tion. La pratique de d'obéissamee
et de la soumission, ce qui ne si-
gnlflje ni abdication de la volonté
ni sujétion à quelque machinisme
psychique. La virtuosité qui: leur
rend aisée1 la solution de problè-
mes complexes, parce qu'ils sa-
vont dominer les techniques re-
belles. Une foi créatrice d'enthou-
siasme, capable de libérer Le beau
des servitudes matérielles çotmime
des petites imperfections qud mas-
quent le; plan idéal..
De tels ohefs que le hasard a
distraits du rang, à défaut id'um
observateur plein d'intuition, occu-
pent uime place privilégiée sur la
liste relativement courte de ceux
qu:e; touche la célébrité. Et ce n'est
pas sans émotion que l'on voit
apparaître -un iniouvel, adepte de la
baguette, dont lie temps façonnera
la personnalité et fixera le dtes'tin.
William Cantrelle a produit,
l'autre jour, la meilleure impres-
sion. Le public clhez qui la vibra-
tion sentimentale n'altère pas le
jugement, fit un vif succès au vio-
loniste chargé temporairement par
ses pairs de leur faire la loi. Une
loi sams brusquerie, sans dureté.
Une autorité prémunie contre Uln
absolutisme irritant. Le chef, ici,
sent pour lui la confiance dels
siens, de même que, d'avoir long-
temps peiné, de l'autre côté de da
barricade, sur des partitions deve-
nues familières, lui adonné assu-
rance ,et' certitude. Aussi, chez
Cantrelle, nulle réclame visuelle
pour marquer le tempo, pour ajus-
ter telles iniuances de sonorité ou
d'expression.
Paul LE FLEM.
(Lire la suite en deuxième page)
Malgré le mauvais temps, les travaux de l'Exposition de 1937 ne chôment
pas. Us, n'ont même jamais été aussiactifs. On peut en juger par cette
photographie prise samedi sw; les bords de la Seine.
CPhe$o e.-î<. M~Uje; îrère|.).
« Au bénéfice de l'Opérette »
Un concours
à recommencer
J'ai .reçu quelques' l'entres en ré-
plliiquie à moai article Au bénéfice de
l'opérette.
Il y en a die bien tamuisanteis, sa l'on
pleut se servir d'une épithète joyeuse,
pour coJDSitattctr de tristes choses.
M. Devermay, à Trouviilile, m'écrit
pour me faiiro i-uge de son cas parti-
cailler.
{Test un cas leilleimeait original que
je ne résiis'tle pas au désir de faire
le publie jugie comme moi-même.
Voici partie die sa tteititirle :
J'ai pris part à un concours, U y
a quelques années, à un concours de
pièces lyriques, en un acte et ma
pièce, une opérette, a remporté le
premier prix. Elle avait pour titre 4
Au temps dU Bon Roy Henri.
Le règlement du concours promet-
tait au lauréat la représentation au
Trianon-Lyrique. J'attends encore, la
réalisation de la promesse.
C'est bien cie quie disait mon ar-
tiicilie : des opérettes, 11 yen a, c'est
des itihéâtreis bonæ voluntatis qu'il n'y
a pais.
Et c'elsit dommage, car s'ils avaient
eu de la boaiin e volon té i.li9 joui rai ent
a:ujo'Urd'lhui die da paix promise en
récoimp'einse du bon effort,
Le jairy musiicail qui a accordé de
premier pinix à cette œUivre était
composé die iMM. Hirchmaam. Char-
lies Dévalé, Jacques Ihert., Reynoldo,
Hahn. Ce sont beilûes référenciez.
Pourquoi, depuis 'lJe temps, com.
memt^ urne petite pièce en un acte,
pourquoi n'a-t-on pas monté cette
petite pjooe qui esit peut-être une
grande pièce ?
Et si c'est Les Noces de Jeannette,
Clelt aciLe-mà, - on l'a donne laissé de
côté? - - ,.
Et si] c'ie.'Sit Le Chalet?
Et si c'est Bonsoir, voisin?
Et si c'est Les Deux Aveugles?
Oair enfin, messieurs des Direc-
teuirs, vouis n'en S'ayez rietn. A tout
refusier tonjouTis, sysitématiquiemeint,
à tordre toujours Je nez sur tout,
à faitre toujours 111e8 dégoûtés pour
passier pour des gens de goût, vous
ne savez pae ce que vous dédaignez!
C'est- la fortune, alitez, qui- est pilu-
siieurfe fois Meiniu'e voius [tenter, et
que vous aviez repoussée comme urne
in)trus«- •
Ce concours dont patrie M. Devor-
na y, org-aTiisé par île Syndicat des
Auteurs et Ccwnpos'itieurs stagiaires,
j'y avais participé.
Oh! pour une faible part : (les cou-,
pilets.-
iLie livret était il 'œuvre d'un jeune
étudiant en droit de 18 ans. qui!
s'était, amusé à une pochade du sityle
Oriémieux et. Phiiliippe Giiilie, ou Claiiv
viililie et Siraïudiin : trois homimes.,
vingt minutes de dliaiîpgue.
Au boult de trente an'inées, l'avocat
célèbre que cet élandtant en droit «est
devenu extrait. un jouir, d'une ar-
moire le dossier L'Ile déserte et me
dit. : « - Lisez c'a. »
Vingt minutes de lecture. Une vraie
farce comme Offenbach les aimait.
Je suie emballlé. Je parle à l'avocat
d'un faameux compositeur qu'on a
souvent comparé à Offenbach, préci-
sément, et à :HeTvé, Entendu!
J'en parle au compositeur. Nous
bâtissons ensemble lies coupilietis mi-
nute, ill écrit sa musique, j'e récris
les couplletis dé-fi-ni-ti-fs eL nous
voilà un beau trio d'auteurs pour un.
petit actie-. de trois quarts d'heure
et à trois personnages.
Quand se présente le coincouris du
, Syndicat des Sia'giaireg. - On y va"?
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