Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-11-15
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 novembre 1925 15 novembre 1925
Description : 1925/11/15 (A19,N4711). 1925/11/15 (A19,N4711).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7649928x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
EOMOEDIA. — Dimanche i5 Novembre 1925
a
Les Echos -.
Et ~Kt une nouvelle danse, nègre
le « Charkston »
1
Donc, l'heure est venue : le nègre a décidé
de nous coloniser et, pour réussir, il a mobi-
lisé ses' jazz les meilleurs, ses danseuses les
plus endiabléeset hop!. en avant la revue
nègre! Du coup, le beau temps a cessée le
thermomètre est descendu et le froid noir a
sévi.
Mais en voilà bien d'une autre; on nous
annonce "line danse nouvelle pour cet hiver:
le charleston.
Or, le charleston est originaire des Caro-
lines du Sud, où régnent des visages du
plus bel ébène. C'est une danse nègre. qui
veut des souplesses félines. Reconnaissons
d'ailleurs qu'elle fut excellemment présentée
à. la presse, hier matin, à l'Union des pro-
fesseurs de danse-de France, par M. Ré-
mond, de l'Opéra.
Cela débuta par un porto, des petits gâ-
teaux, et le charleston fit son apparition.
Avouons que M. et Mme Prader, couple dont
on aime les mouvements harmonieux, que
M. Ménard et Mlle Andrée, jeune et jolie
championne de danse, eurent bien de la grâ-
ce dans cette nouvelle danse.
Avouons également que le charleston n'a
aucun de ces déhanchements canailles qui
caractérisent .les danses importées de toutes
les Garolines ou Afriques noires; au con-
traire, c'est un doux balancement, ce -sont
des pas glissés avec des pointes piquant au
sol, des hésires qui donnent au couple une
harmonieuse souplesse. C'est mieux que fe
shimmy qui, décidément, a succombé. C'est
un peu comme un fox-trott, mais plus épuré,
plus nuancé. Tout un aréopage — MM. Ré-
mond, Pétrin, Payen, André, Stilb, Peters -
a décidé que le charleston -rivaliserait cet
<^5®r avec les blues. La lutte des bleus et
tjes noirs. iL'heure est venue, abandonnons-
nous au charleston.
Pierre Heuzé.
J
usqu'à présent les oncles à héritage
venaient tous, en principe, d Amé-
rique.
Il en existe un en Angleterre dont les
hersera recherchent Ja succession depuis
..1860.
Il s'agit d'un certain Joseph Meier, dé-
cédé en 1860 à Hamley sans laisser
d'enfant. Il était originaire de Niederbiff,
canton de Berne.
Les démarches. entreprises à Londres
par le gouvernement bernois dans les an-
nées 1860 et 1880 sont restées vaines.
Les droits des héritiers suisses n'étant pas
reconnus, l'héritage a été déposé dans les
coffres de la Banque d'Angleterre. Il at-
teint actuellement, avec les intérêts com-
posés, le coquet total de quarante-cinq mil-
lions de francs suisses, soit cent quatre-
vingts mêlions français.
Les héritiers suisses — ils sont au nom-
bre de soixante-dix — ne se tiennent pas
1 pour battus. Ils ont astucieusement décidé
que le mieux était d'intéresser à l'affaire
'quelques Anglais. Ils ont donc décidé de
faire appel à des capitalistes anglais pour
la création d'un consortium anglais qui sera
chargé de faire toutes les démarches juri-
diques nécessaires.
Cent quatre-vingts millions valent évi-
demment la peine, de se déranger 1
u
n bon nègre de Mays Landing vendait
aux enfants des sucreries. Son com-
merce marchait SE biea qu il meurt laissant
plus de 200.000 dollars (4 millions de
francs!). Son testament mérite une citation
à l'ordre de la protection de l'enfance r
« Je lègue toute ma fortune aux œuvres
pour l'enfance de Mays Landillg. J'ai
exploite la gourmandise des enfants, je veux
qu'ils puissent profiter de mon travail. »
1
1 semble décidément que la jeune litté-
rature dramatique fasse une offensive
générale.
On sait la place que prennent peu à peu
les jeunes auteurs en France.
En Angleterre, les jeunes auteurs vont
également être très favorisés.
La construction d'un théâtre d'art per-
manent à Londres vient d'être décidée. Un
terrain a été acheté dans le centre du
Quartier des théâtres. Un architecte très
connu, qui fait partie du groupe du « Théâ-
tre des Arts de Londres », a été désigné
pour établir des plans en rapport avec les
directives du nouveau théâtre.
Les auteurs connus sont associés avec
les jeunes auteurs pour que ceux-ci béné-
ficient de leur aide.
Fort heureusement en France nous ne
sommes pas en retard dans cette voie.
D
u poisson s. v. p. ! !
, Etonnés de ne prendre aucun pois-
son, les pêcheurs à la ligne du lac
des Buttes-Chaumont, s'étaient réunis et
avaient fini par découvrir que la pièce
J'eau ne contenait aucun animal aquatique;
et ce qui Jes avait surpris leur parut dès
lofs fort simple. Comœdia a fait connaître
les doléances des pauvres pêcheure.
Ceux-ci vont pouvoir se réjouir; grâce-à
M. Emile Desvaux, conseiller municipal,
le réempoissonnement du lac a été décidé.
Bientôt les plus beaux gardons, les tan-
ches. les black-baas et les carpes se tien-
dront à la disposition des pêcheurs des
Buttes.
R
épudLée. »
Le roi de Siam vient donc de dépo-
ser la reine avec assez de désinvolture et
l'on se demandait quel crime avait bien pu
commettre cette majesté pour être ainsi
écartée avec fracas du trône.
L'explication est maintenant connue. Le
roi, désolé de n'avoir pas eu d'enfant,
avait jeté son dévolu sur une jolie Siamoise
qu'il avait, l'an dernier, emmenée en croi-
sière avec lui et à laquelle il avait même -
du moins le croit-il — fait un enfant.
C'est cette compagne féconde que le sou-
verain va élever aux honneurs suprêmes.
Espérons que cette attente royale ne sera
pas déçue et qu'un fils tant attendu vien-
dra faire bondir d'allégresse le peuple
siamois.
Mais souhaitons aussi que, par souci de
trop bien remplir son rôle, la nouvelle reine
ne donne pas naissance à deux jumeaux.
siamois.
c
outure. Charlotte, 55, Champs-Ely-
sées, soldera à partir du mardi 17 et
jours suivants une partie de sa collection
d'hiver : velours, fourrure. Les matins
seulement. Ventes au comptant.
, a E A 'U m G7 A~ R I 1
Les Expositions
de la Semaine
Vernissages Wxturnes. - Les dessins
de Matisse et d'Odilon Redon. —.
Pierre Charbonnier.
Le vernissage de l'exposition des œuvres
nouvelles de Van Dongen a eu lieu hier
soir, trop tard, pour que nous en puissions
parler aujourd'hui, mais nous reparlerons de.
la sensibilité, dç Inintelligence, de tout
enfin qui fait que Van Dongen reste tou-
jours un peintre quel que soit le' sujet qu'il
traite. Ses nouvelles toiles, Deaiiville, Ve-
irise, La Garçonne, FlcursJ .sont des œuvres
de qualité.
Un autre vernissage nocturne avait eu lieu
la veille rue Bonaparte, juste en face de
l'Ecole des Beaux-Arts, dont les vieilles
pierres ont dû frissonner d'indignation. Le
vernissage surréaliste a commencé à minuit.
Il était venu dix fois plus de monde que
n'en pouvait contenir la petite galerie, si
bien qu'on était, sitôt la porte franchie,
happé par la cohue et entraîné comme par
les vagues d'une mer écumante. Heureux
ceux que les remous portaient jusqu'à la
petite porte par laquelle inlassablement ap-
paraissait une main offrant une coupe de
Champagne. La coupe attrapée au vol et
vidée reprenait le chemin de la cave et re-
paraissait pleine..
Cette façon qu'a eue Pierre de penser que
les invités d'un vernissage nocturne peu-
vent avoir soif est-elle surréaliste ? En tout
cas. elle est bonne.
Dans ce hourvari, il était bien Impossible
de voir la peinture accrochée au mur, à
moins d'être pressé violemment contre une
toile peinte, mais alors on manquait de
recul.
Les surréalistes revendiquent de Chirico à
Klee et même Picasso. Ne discutons pas ces
délimitations de frontière. Il faut aliter voir
.eette exposition. A défaut d'autre chose, on
en emportera toujours un sujet de conversa-
tion. Mais on y trouve autre chose, la part
faite au désir d'épater le monde qui est là,
violemment, franchement et naïvement ex-
primé, on. aperçoit dans maintes de ces œu-
vres, avec 'la certitude d'une personnalité,
uae Invention, /une volonté daller de\ l'a-
vant, de trouver autre chose que ce qui
existe, qui fait passer sur bien des choses.
Pour rentrer dans le domaine strict de la
peinture, il suffira, tout à côté, d'entrer chez
Marseille, où expose André Marc. Nous re-
parlerons de cette exposition qui est d'un
giand intérêt, comme aussi de celle de Jac-
quemot et du Japonais Hasygawa qui, au
Nouvel Essor, réunit des gravures et des
aquarelles.
Cependant, rive- droite, les peintres de
Provence, et de la Méditerranée ont ouvert
leur salon à la galerie Georges Petit iet aux
Quatre Chemins. Matisse expose des dessins
et des gravures. Nous l'avons dit souvent :
le dessin est un langage clair qui n'a .pas
de complaisance pour les tempéraments in-
certains. Un simple croquis -suffit souvent
pour situer un artiste et Matisse a beau être
le grand maître de la couleur qu'il est, son
dessin autant que ses toiles disent -sa. sensi-
bilité et la clarté avec laquelle il fait voir ce
qui l'entoure. Magicien des couleurs, il arri-
ve, avec du noir et du blanc, à mettre dans
un dessin joute la lumière du ciel.
Pierre Charbonnier, chez Druet, réunit plu-
sieurs toiles. C'est le fruit d'un travail cons-
tant et joyeux. C'est ce que nous aimons
dans la peinturenesse, cette gaîté, ce goût des couleurs vives,
posées frauchemeat, hardiment sur la toile,
sans se .préoccuper de beaucoup d'autres cho-
ses que dç peindre en liberté.
Il y a des nus, des figures, des natures
mortes, des paysages, paysages de Sainte-
Maxime et de Saint-Tropez. C'est le Midi en
été, éclatant de lumière et de couleur. Cer-
taines petites toiles ont une fraîcheur acide
pleine d'agrément, à côté des beaux ciels
'bLe.us, des fruits rebondis et verts, des ba-
teaux et, dans tout cela. on sent une fan-
taisie, un esprit jamais .en repos. Ufle autre
preuve en est donnée par une série de des-
sins qui va être éditer par la Fanfare de
Montparnasse pour illustrer une histoire
qu'André Salmon raconte en vers et en
prose.
C'est une exposition pleine de vit et d'en-
train. Peut-être arrivera-t-il un jour où il
faudra demander à Pierre Charbonnier de se
méfier de l'Imagerie. Mais il saura éviter
cet écueil et, pour le moment, ne pensons
qu'au plaisir qu'offrent ses toiles à ceux qui
les regardent.
Et, pour finir, une exposition de dessins
d'Odilon Redon donne da nouvelles fraisons
d'aimer ce grand artiste en le -présentant sous
un jour très nouveau. Ce n'est plus du tout
l'Odilon Redon visionnaire, des féeries et des
symboles. C'est un dessinateur sensible, ap-
pliqué et doux, mais qui marque de son. tem-
pérament tout ce qu'il touche.
A. W. *
Galerie Bernheim jeune (83, rue du Fau.
bourg-Saint-Honoré). — Marquet, Maurice
Hensel.
Galerie Barbazanges (ioq, faubourg Saint-
Honoré). — Coubine. >
Marcel Guiot (4, rue Volney). — Les gra-
vures de Coubine.
Galerie Dru (11, rue Montaigne).
Peintures de Thomsen.
Galerie Georges Petit (8, rue de Sèze), —
Provence et Méditerranée. Louis Cylkow.
Galerie Durand-Ruel (37, avenue Fried-
land). — Expositions Bela Kasnia. Marks.
Galerie G.-L. Manuel frères (rue Dumont-
d'Urville). — Bonnencontre, le peintre de la
Cordillère.
Galerie Siot-Decàuville (63, avenue Victnr-
Emmanuel-III). — Les ciels et les ieaux de
Venise, aquarelles de G. Fayet, dessins et
tapis.
La Curiosité
A l'Hôtel Drouot.
Me Roger Vralther, exposera aujourd'hui salle 7 et
y vendra ÙIDlain lundi, de beaux meubles de styles
divers : sièges, tableaux, tapis, pianos de Ilerzet. de
kriegelslein. Livres, etc.
Echo des Ventes.
Le août des dessins et des eetatnpcs devient de plus
en plus marque.
Dans "une -collection dispersée par Me Lair-Du-
breuil. deux dessins rehausses par Desfriches : Vues
du moulin joli tt Bezons, ont. <'tc poussés il li.22o
francs et une estampé : Iluincs romaines, par Demar-
tean. d'après Le Barbier, 3.000 francs.
Me Henri Baudoin dans Nue voJi.tc de meubles el ta-
pisseries a adjuge i3.r»oo J'mues, deux, encoignures
en marqueterie c'e l'époque I.ouis XV et 6.6oo Jrarics
une tapisserie flamande du dix-huatiamo siècle à dé-
cor d'oiseaux et jeuillages.
Dans une vente de livres faite par Me Sanlpic on
note : les Œuvres complètes de Floraan, .dix-huitième
siècle, payées y.700 francs ; un exemplaire de Daph-
nis et Chloé, de Longue, Ji;'¡5, orné de figures de
Ph. d'Orléans, reliure Directoire, ?.5oo francs ; OL'it.
vres de lîéranger, sur papier do Hollande, :'opo
francs ; Œuvres de- Shakespeare, iS53-i5865, Loiwircs,
3.Soo francs ; Poésie, de Survillr, 182/1, reliure c<«
Dauphin, 3.100 france ; Chronique du petit Jehan, de
Saintré, 1830. reliure de Simie-r. r.5ùo francs.— II. R.
Nouvelles au fusarn
Un grand prix artistique du gouvernement
de l'Algérie.
Il est rappelé qu'un concours est ouvert
en vue de l'attribution du grand prix artis-
tique de 5.000 fr, (peinture, sculpture). Les
œuvres sont reçues dans la salle de la Société
des Beaux-Arts, rue des Généraux-Morris, à
Alger.
LE RAPIN.
L'Exposition Coubine
Une, double exposition Coubine s'ouvrira
demain. On verra sa peinture à la galerie
Barbazanges, 109, rue du Faubouig-Saint-Ho-
noré, et ses gravures rue Volney, à la galerie
Guiot.
Coubine est un peintre' qui travaille loin
des vaines agitations des milieux .artistiques.
Il vit à la campagne toute l'année durant,
sans autre souci que celui de peindre. C'est
peut-être ce qui donne à -sa peinture 'ant de
sérénité, de calme, de pureté. Il ne paraît
Coubine. — Le vieux chêne (Vaucluse) (Photo Boseman.)
pas avoir encore la place qu'il mérite parmi
les peintres d'à présent; cela tient, croyons"
no'd-s, pour beaucoup à ce que son tempéra-
ment ne s'extériorise pii - avec éclat. Il n'est
pas de ces •peintres qui attirent violemment
l'attention et du premier coup vous prennent.
L'art de Coubine est plus modéré, pltis doux;
il séduit et charme plus lentement, màis on
n'en goûte que pLus profondément la qualité
très sûre de l'émotion qui y est enclose.
C'est une peinture qui se tient dans une
ranime, grise, mais le jeu de ces gris* est
d'une extrême finesse, avec des subtilités
nuancées -d'une grande sûreté, et lorsque,
dans ce gris, s'épanouissent des fleurs en
bouquet, ou la chair d'une adolescente nue,
la symphonie atteint une somptuosité dis-
crète d'un goût parfait.
L'impression de calme, la poésie, la ten-
dresse tenues captives et comme concentrées,
le goût de l'ordre et de la mesure font que
l'art de Coubine renoue de tics anciennes
traditions. Maurice Raynal a écrit justement
que « dans le cas particulier de Coubine
l'on devrait voir comme une espèce de pro-
longement de cet admirable humanisme qui,
dès le XIVe siècle, incita les sensibilités ar-
tistiques à se libérer des rigueurs de la scu-
lastique pour prendre contact avec le culte
pLa-stique des formes naturelles telles que le
pratiquaient les anciens. Aussi, « le culte de
l'humanité » qu'était l'humanisme corres-
pondant exactcmertt à ce retour de quelques
artistes contemporains aux tendances réalis-
tes de la toute première Renaissance, est-ce
dans f ce sens que Coubine apparaît4orcrae.:
un naturaliste classique. » l"
Et Francis Cârco, dans le chapitre qu'il
consacre à co peintre dans son livre sur Le
Nu dans la jyeïnture moderne, s'écrie: « Pein.
tre excellent, peintre de race, il est peut-être
aux barbouilleurs de son époque ce qu'un
Paul Valéry est aux poètes, dans ce sens
qu'avant Paul Valéry Mallarmé écrivit
L} Ap-rès-Midi d'un faune et que., mais ne
rallumons pas les vieilles querollesJ ]'admire
personnellement M. Coubine et le n)1:lCc vo-
lontier.s au nombre de ces artistes qui, s'ils
doivent à d'illustres devanciers d'avoir trou-
vé leur voie, l'ont élargie et conduite plus
avant. Ne s'en est-on point aperçu? Un nu
de M. Coubine décèle, dès le premier abord,
la perfection et, sous quelque, angle qu'on
l'examine, une vérité si noble dans les rap-
ports, les valeurs, la conception mtnw' de
l'œuvre qu'on en est ébloui. Cette .pointure
lisse et tendre, sans mollesse, adroitement,
miraculeusement polie, ordonnée, entendue,
ne permet point qu'on Lui échappe. Elle rè-
gne sur l'esprit autant que sur les -sens. »
Il est certain en tout cas que lorsqu'on
pénètre dans la vaste salle de la galerie
Barbazanges, où sont réunies soixante de ses
toiles et souvent des toiles do dimensions
importantes, on a bien l'impression qu'on se
trouve en présence d'une œuvre déjà réalisée
et dont le développement se poursuit harmo-
nieusement.
Chacune des toiles de Coubine contient en
puissance un .peu de ce qui, dans un tableau,
dépasse la peinture et parle à l'âme.
André Warnod.
Avant l'exposition
du peintre hongrois
B. Kasnia
M. Pierre Finaly voudrait faire partager
à tout le monde l'admiration qu'il a pour
le peintre hongrois B. Kasnia.
Il a organisé une importante exposition
des œuvres de ce peintre, qui s'ouvrira lundi,
à la Galerie Durand-Ruel, avenue Fried-
land. Ce sera une exposition dont on parlera.
B. Kasnia est Hongrois, mais il a une ado-
ration passionnée pour Paris,, tout comme
M. Pierre Finaly
son grand compatriote André de Ady, le
grand poète de la Hongrie du Xxe siècle.
Ady a dit son enchantement en des vers
admirables, Kasnia l'exprime par les lignes
et 'les couleurs.
ec Paris, tu es l'inquiétude amoureuse de
mon âme et c'est en toi que je sens vibrer
la vie folle, futile, triste et belle », s'écrie
Le peintre B. Kasnia par lui-même
Ady au moment où le soir lui permet en-
fin, après? de fiévreuses attentes, d'errer dans
les rues de la ville admirable, vaste et sain-
te, et c'est le même enchantement que nous ,
révèlent les tableaux pleins d'émotion et de
pieux recueillement de Kasnia. — L. H.
A l'Académie des Beaux-Arts
M. Pierre Paris a entretenu, hier, l' Aca-
démie des beaux-arts "de la construction de la
Maison de France à Madrid, la Casa Velas-
quez, qui se poursuit très activement grâce
au concours du gouvernement espagnol. La
porte monumentale de cet édifice, ceuvro
d'artistes réputés, vient d'être placée. C'est
un nouveau, don de nos amis espagnols au-
quel l'Académie est très sensible.
'La Compagnie a ensuite classé de la façon
suivante les candidats au fauteuil vacant du
regretté Ho mol le :
En première ligne, M. Moreau-Xélaten.
En deuxième ligne, M. Stanislas Lami.
En troisième ligne, M. Adolphe Boschot.
En quatrième ligne, M. René Schneidei.
En cinquième ligne, M. Louis Hourticq.
A cette liste, l'Académie a ajoute le nom
de M. Camille Bellaigue.
Election samedi prochain.
'\l'Enfin, M. Charles Widor, secrétaire per-
pétuel, a communiqué à ses confrères la lec-
ture qu'il fera le 28 novembre prochain sous
la Coupole, à l'occasion de la séance publi-
que annuelle de ceïte Compagnie, Lecture qui
a pour titre : Les p-rocès-verbaux de Vancien-
ne Académie d'architecture. — L. A.
Un nouveau musée d'art
à Naples
On annonce de Naples que la fameuse
villa Floridiana, donnée par Ferdinand IV,
roi de Naples, à sa seconde femme, la belle-
fille du duc sicilien de Floridia, va pro-
chainement être transformée en musée où
sera transportée la collection di Martina.
Don Placido de Sangro, duc de Martina,
grand amateur d'objets d'art, homme d'un
froût délicat et d'une grande richesse qui lui
permettait de satisfaire ce penchant d'une
manière très large, commença sa collection
à Paris. Mais la guerre franco-allemande
l'obligea à transférer ses richesses dans le
viepx palais de sa famille à Naples. Il se
mit ensuite à voyager,, parcourut l'Angle-
terre, la Hollande, l'Espagne, la France,
augmentant sans cesse sa collection.
A sa mort, survenue en 1891, il laissa à
son fils ses trésors. Celui-ci, lorsqu'il mourut,
en 1919, les légua à la ville de Naples, en
en laissant cependant la jouissance à sa fem-
me. L'année dernière cette dernière consentit
généreusement à remettre la collection à la
commune de Naples, aussitôt que les arran-
gements nécessaires pourraient être pris. Le
ministre des Beaux-Arts a aujourd'hui ap-
prouvé le choix de la villa Floridiana poui
co but.
Cette collection comprend environ 5.000
pièces et se compose principalement de ver-
reries, de majoliques, maison y trouve aussi
des bronzes, des ivoires, des peintures et des
décorations. Eue est riche en porcelaines
chinoises et japonaises et on y voit de fort
beaux spécimens de Sèvres, de Capo di Mon-
te, de Chelsea, etc.
Une si belle collection,'exposée dans une
villa historique et dans un lieu superbe, sera'
un attrait de plus pour la ville de Naples.
Donatrica américaine.
Une riche Américaine, Mrs New-Bold Ed-
gar. vient d'offrir de sa propre initiative les
fonds nécessaires — environ ;o.ooo francs —
à la réfection du grand orgue de Saint-Sau-
veur au Petit-Andely (Eure).
Après l'expertise de M. Brunold, orga-
niste de Saint-Gervais, l'orgue a été reconnu
comme un des plus beaux spécimens de la
facture ancienne.
Cet instrument, qui a trente-trois jeux, .1
été construit vers 1620, par un artiste dont
on ignore le nom, pour 1 abbaye cistercienne
du Trésor, fondée en 1228 par Raoul de Bus.
Belles-lettres
p- ,
Le française
langue cliplomatique
On sait que depuis la réduction du Traité
de Versailles, l'Amérique et la Grande-Bre-
tagne, unissant leurs efforts :avcc ceux des
Dominions, obtinrert que désormais la langue
■anglaise jouirait au point de' vue diploma-
tique des mêm-est. privilèges que la langue^
française:
Dès lors les discussions eurent lieu en
français et en anglais : les traités furent ré-
digés dans ces deux langues.
C'en était fait de la suprématie séculaire
de la langue française.
Mais «voici qu'à l'usage cette nouvelle mé-
thode, qui facilitait les chicanes de vocabu-
Uiire et de syntaxe, apporte des fruits tout
différents de ceux que certains en atten-
daient. Jamais le français n'a paru si clair,
",i précis, si net, si sobre : à mettre français
ft anglais sur le même plan, voici qu'on a
montré une fois de plus la pré-excellence de
la langue de Racine et d'Anatole France,
14 troisième langue classique des hommes
civilisés.
l'.a Conférence internationale qui eut lieu
récemment à La Haye pour unifier les codes
sur les droits des inventeurs et la. prppiiété
scientifique et commerciale a fait sentir cette
vérité. Il y fut décidé Que toutes les dis-
cussions auraient lieu en français.
En le signalant, n'oublions pas de féliciter
M. Marcel Plaisant, président de la ^léga-
tion française, député et fin lettré, qui au-
jourd'hui se repose de son voyage en lisant
Pafhnis dans le texte. — J.-P. L.
Nouvelles Littéraires
Les Amis des Lettres françaises.
'La première manifestation des Amis des
lettres françaises sera cette saison le Dîner.
du prix littéraire qui doit avoir lieu en dé-
cembre prochain, sous la présidence de M.
Léon Bérard, député, ancien ministre de
l'Instruction publique et des Beaux-Arts.
C'est au cours d'une soirée, présidée éga-
lement par M. Léon Bérard, que le prix des
Ami; des lettres françaises (cinq mille francs
et l'édition de l'ouvrage, couronné) fut dé-
cerné l'année dernière à M. Pierre Bost pour
,on premier livre: Homicide far 'mprudence.
On se souvient que la Commission du prix
littéraire, que présida cette année M. Eu-
gène Marsan et dont font partie Mme Ra-
childe, MM. Henri Béraud, René Bizet, Fier
rc Bonardi, Benjamin C rémieux, Fernand Di-
voire, Drieu la Rochelle, Albert Erlande,
François Mauriac, Pierre Mac Orl-an, Jean
Vignaud, a retenu les ouvrages suiv,-_nts :
Le Navire perdu j de M. Jean Barreyre ; Ptn-
dant qu'une femme dansait, de M. Maurice
Bourdes ; M, Cabanis, phamzacié'J/} de M. Xo-
ré Brunei ; Ariel, de M. Georges-A. Denis ;
Les Cotillons barrés, de M. Ferdinand f)u-
viard ; Observations cliniques, de M. Adolphe
Falgairolle ; l'n Prologue, de M. Jean
Tousseul, qui feront l'objet du vote définitif;
ce vote interviendra -en décembre prochain,
une heure avant le dîner au cours duquel M.
Léon Bérard annoncera, publiquement le nom
du lauréat et le titre de l'ouvrage couronné.
- * Pagus andegavenais 1
Mme Raymorid-c Machard .prépare actuelle-
ment le troisième. roman de la série d'études
de psychologie amoureuse ..qu'elle a entre-
pris.e avec bonheur. Ce nouvel ouvrage au-
ra pour cadre la jolie .province angevine, ter-
re des poètes. Mme Raymonde Macbard s'y
est fait « piloter » par des Angevins de qua-
lité: un chanoine, un journaliste et un vi-
gneron, Ùn séjour effectué dans de • telles
conditions et sous un tel patronage n'a pu
qu'accroître encore la ferveur de la délicieuse
romancière à l'endroit de ëdte contrée.
Et voici que Mme. Raymonde Machard va
ouvrir prochainemnet un salon littéraire où
elle pourra prodiguer a loisir — sans préju-
dice pour ses livres — son esprit si parisien
et sa grâce sémillante.
La transcription des noms propres.
Dans Les Dieux antiques, l'o'uvrage de
George-W. Cox, dont Mallarmé nous donna
une: version si .brillante qu'on vient de réédi-
ter, se trouve, en appendice, un chapitre
consacré à la transcription des noms de la
mythologie classique qui ne saurait manquer
d'intéresser les linguistes et les musiciens du
mot.
La question est celle-ci: « Que deviendront
dans notre langue les noms propres anti-
ques ? »
Il y a le parti extrême, consistant à rejeter
toute traduction. Et c'est le mode employé
par Leconte de ,L;"lc.
Mais Mallarmé remarque, avec sa subtilité
si vive, que « les mythes connus lentement
s'évaporent, par la magie même qu'implique
l'analyse de la parole antique, en l'eau, la
Lumière ou le vent élémentaires » et il incline
à dire « que la traduction française des noms
grecs ou latins est propre au génie même de
la langue française x.
Certains mythes, Phoïbos par exemple, se
doivent garder tels ; toutefois, il n'en va pas
ainsi pour ceux qui ont déjà été traduits en
latin, comme Prométheus, Théseus, devenus
tout naturellement Prométhée et Thésée pour
l'harmonie de notre oreille.
De la chanson au journalisme.
Un groupe d'industriels, d'artistes et de
littérateurs a fondé naguère Le Cercle dt
l'Union des Départements dit Nord, qui a
pour objet d'organiser, dans la France sep-
tentrionale. des conférences sur nos écri-
vains.
M. A. Georges Chanterel, l'un des confé-
ronciers de cette Association, a consacré ré-
cemment une vivante et pittoresque causerie
à M. Maurice Hamel, « journaliste d'action
et confident des infortunes », un bien beau
titre et qui sied admirablement à cet infati
gable avocat des nobles et belles causes ar-
tistiques.
M. Chanterel a évoqué les débuts de -M.
Maurice Hamel, chansonnier et accompagna-
teur; mais ce ne sont plus là que de vieux
souvenirs car notre sympathique col-labora.
teur avait un violon d'Ingres et s'en est
servi avec le succès que" l'on connaît ; il a
place aujourd'hui dans la phalange des
chroniqueurs qui ne s'endorment pas sui
leurs lauriers et dont les articles sont tou-
jours imprégnés du parisianisme le olus avi-
sé, le plus chaleureux et le plus émouvant.
« Le Gerfaut. »
On sait qu'en ornithologie le gerfaut est
le plus grand des faucons et qu'on le nomme
aussi sacre. Le premier mot est -tiré de l'al-
lemand et le scvpnd r*érabe. Cela expli
que sans doute'que M. R.-M. Hermant, fer-
vent de sémantique comparée, ait intitulé
1 e Gerfaut son dernier livre dans Lequel il
étudie un cas d'automatisme mental chez un
romancier: M
Comme un vol ilf "/lcrfulIls. lmrs <1 ir <\liarnicr natal,
Fatigués do porter leiïrs iniW-rà "hautaines
T) c l'alos de Mtyriicv, jrroitiers' cf capitaine»
Militaient, ivres d un n'va f héroïque et brutal.-
* x. Pjetit Courrier.
M. Paul Valéry vient de «Tnnu<»f*\/Liège une con-
férence sur ses Souvenir^ liliéralrfs au coure de la
quelle il a surtout parlé de Barrés, de Iluysmans et
de Pierre I.ouys.
- M. Valéry Larbaud, 'Ip.nii> tine cure à Vichy, est
rentré à Paris. L'auteur de AmanlS-. heureux amollis,
repartira à la fin 01 mois pour le Portugal où il
compte passer l'hiver.
-- A l'occasion de la prochaine publication de
l'oeuvre complète de M. Goorjjçs Courte-line — quo
nous avons déjà signalée —. Le Fiflaro consacre son
supplément, liuérairc à l'auteur de Duubouroche qu'il
jnontre sotii ses divers aspects.
LE Lx'Tkcien.
Les Faits du Jour-
»
La conférence des ambassadeurs.
La séance de la Conférence des ambaya- -
deurs a duré, hier, de 17 h. à 19 h. 20 A
son issue, le communiqué suivant a été re-
mis à la presse :
SUe des derniè-ies communications
rreeççuuees s du gouvernement allemand , la Con-
férence des ambassadeurs a décidé de tenir
une séance, aujourd'hui, à 17 heures
« Au cours de cette séance, la Conférence
a décidé d'adresser ce soir même une note
au gouvernement allemand pour lui faire
connaître les atuénuations que les gouverna
ment, allIes ont dende d tlpp-orter au réiri-
me de „?CCUpa"™ des territoires rhénans.
D'autre part, a^VÎS avoir pris connais-
sance des réponses du gouvernement alle-
mand relatives aux questions de désanru--
ment restées on litige et consÚlérant que ces
communications sont de nature à permettre
de procéder à l'évacuation de la zone de Co-
logne, la Conférence a fixé au 1er décembre
prochain la date à laquelle commencera cette
~évacuation. « L'ambassadeur d'Allemagne en a été aus-
sitôt
it I.a C-onfércnce, se réunira lundi nour
arrêter les termes de la lettre par laquelle
cette décision sera officiellement confirmée
au gouvernement allemand. »
Un coup de théâtre à la commission
de j finances
La Commission des Finances s'est rfUfl:.e.
nier après-midi pour commencer la discus-
sion du tare 2 du projet financier qui ins-
titue la caisse nationale d'amortissement
Comme cite abordait le débat, elle a été sai-
sie par le gouvernement de nouveaux' textes
mettant en question certaines des disposi-
tions de ses projets .Après , une courte déli-
bération, la Commission a fait demander au
président du Conseil de venir s'expliquer de-
vant élit; sur le nouvel aménagement des
projets financiers.
Des paysans slovènes coupent les oreilles
à treize adversaires politiques.
Ficullc. — Suivant une information publiée
hier matin, les habitantsdl1 village Slovène
de Detva auraient, au cours de la campagne
électorale, coupé les oreilles de treize mili-
tants socialistes.
Les paysans, qui avaient notifia à ceux-ci
Savoir à quitter le village, leur firent fil-
bir cette opération à la suite de leur refus
d obtempérer à cette injonction.
Découverte d'une fumerie d'opium
à Billancourt.
Des inspecteurs de la brigade spéciale se
sont rendue hier soir, à Billancourt, pour
effectuer une descente dans une fumerie clan-
destine, installée dans un hôtel meublé rua
Nationale.
Pénétrant à 1 improviste dans deux cham-
bres du premier étage, aménagées avec tout
1 art oriental, ils trouvèrent; allonges sur
des nattes, la pipe à la bouche, Tchung Ln-
vo C ho, propriétaire de 1 hôtel, et ses deux
amis, Lee Aling Chia et Tsan \ou Ka.
La perquisition fit découvrir tout un maté-
riel , de fumerie, 700 grammes d'opium, des
revolvers et des munitions.
Les trois Chinois ont été envoyés au Dépôt.
1A/VWA.WYVV\.V\VVYV\"VVVVVVVY\VV'VVW WVWYYV.A.1
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& Aujourd'hui il
CONFERENCES
,An M-uséq 4111 n'non. iiij(iitr(I'liiii di.
maudit", à JO li.W, contï-renoe (en Ia/lgllc l'1I,:s{l),
par M. André l.i'viusoii, sur Coiol.
LES MATINEES THEATRALES
Ol'EKA, lit Ii. 00 : Tannhntiscr.
Mm« Germaine J.t.bin, MW. i-'.ranz, Duelo's, Mita
CeorffcUe Caro, M. llnberty, Mine LaIuude, MM. G.
Duhais, Efmt, Curbf'llly, Soria.
J..),llIpC : Miles Rousseau, Simoni, Moreuté, Tervoorf.
•Orchcelro : M. Henri Uii^er.
CO.Vir.PU'j-l-RAN(..AlsE, i3 h. 45 : Je suis trop
iJ'and jiour moi, pièce en (jualre acte», en prose,
de M. Jean Sarrr.enl.
Mme6 Hertlio Hovy, Pu»ane, lluguette Duflos, Ca-
llilo (juintuii, Madeleine S;un;i,ry.
MM. D,o--OIlues, Lcon .Bernard, Pau) Numa, Jaerjuei
Giiilhen?, l'a ut (.itwliaiilj, Albert Heyval, Rognoni»
l'ierre lWrliu,. André liaequé, .Iran \V
.OPKRA-COM1QL.E, i.'> h. 30 : LaLmé, opèm-eomi.
que en trois ;leh.s de Ed. Goiulinet et l'h. Gille,
musique de Léo. Deli-hes.
Mlles Lnart (1.aJ..rl\l"). Tijdinine (mUtress Henhon).
Diieiiing (Vlallika), Caulcy (niis» Elkii)i .Cornev (mio#
Rose).
MM. Marcelin (Gérald), Audoin (Nilakantha), Bour-
din -
Au dClIxi;'hJe aelc : Divertissement hindou ,épW
par Mme Myriquita, dansé par Miles Mona J'aïva,
Lu-paria et le corps do bulkl.
Ciief d'oreliestre : M. (;Œrg-rs Lnuwcryns.
Le Petit Elfe ferme l'œil. hallel en un acte, t,'a-
près Anders-en. Musique de, M. Florent Schmitt,
MUes Mona Païva (la Gipogne, 1a Poupée, la Prin-
cesse de Chine), ltosne (le petit Elfe), GoldfJnni (le
petit llialmar), l'crrnt (la Nourrice), Luparia, H
André. Collin et le corps -d® bnUel
Halle" ré^lé par Mme Chas!»*.
Chef d'orclieslre M. C!OC7.
ODEON. J'I heures : Le Uosairv.
Mmes Henrielte Moret (duchefse'de \leMrum). Jean
ne Boitât (Pauline Lister), Marise Riehard (Mary),
Aiidrc regard (Jane Campbell), Robiane (Rosen.-'iry
Ont y).
MM'. Marcel Chabrier (doctcur Deryck Brand), Pier-
re Morin (d>ic (Gérard Dalmain), Renaud (Simons), Ènbry (docteur
Markensie); Cail'oux (S.impsolI"),
Chez Silvia.
Mmes Germaine Laugier (Silvia), Lucy Arnoux (J.f.
jeltc)
MM. Raymond Girard (Mariyaux). Robert Arnoux
(le Chevalier), Lehmann. (un valet).
THEATRE NATIONAL POPULAIRE (Trocadéro),
.5 b. 30 : Mignon,
THEATRE PF-S ARTS, il heures î ^alnle Jeunne.
TRIAN0\-L\R1QLE, ih h. 3o ; Les Mousquetaire«
ou COllvell'f,
THEATRE DES JI&XES ALTELRS. 14 heures : Si-
mili. Un bout de fil coupé en deux.
ATELIER, i.'i h- 3o ; Chacun sa vérité.
Théâtres donnant le même spectacle que le soir :
^Caîtd-Lyrique, (ii h, 45), Sarah-Berubardt (1A beti-
re 3o), Apollo (14 h. 3o), porte-Saint-Murtin (14
heurta 45), Gymnase (i.'i h. 4T0> Athénée (i4 b. 45),
Théâtre de Paris (1/1 h. 3o), Renaissance (15 heurca).
Nouveautés (i.J h. 45), Théâtre Daunou (1/1 Il. 30).
Palais-Royal (i l h.0), TliéAtre Femina (14 h. /15),«
ThMtrc de la Madeleine (i.'i h. 30), Capucines (i-î
heures 4&), Théâtre Michel (il h. 45), Comédie Cau-
martin (i5 heures). Théâtre de l'Avenue (14 h. 45),
Théâtre Edouaré-VII (i4 h. 3o), Potinière (15 heures),
Comédie des Cbampe-Elyeées (i5 heures), Ctiâte-
let (17 heures) , Grand-Guignol (1 '( heures 45), Ma-
thnrins (i4 b. 45), Folies-Dramatiques Cd h, 30),
Scala (14 h. 45), Nouvel-Anibigu (iî h. 30), Déjazel
(14 h. 3o), Galty-Théâtre (III b. 3o). Théât'i AI-
bert,ler (14 b. 3o). Cluny (i4 h. 3o), Montrouaa
(i4 h. 3o). Ternes (il b. Soi. ,
Théâtre des Clianips-Flysées-Nliisir-Ilall (tli b. èa),
Olympia (i4 b- no), Folios-Bergère (14 h. 3o), Caslnfli
de Paris (I!I b. 3o). Moulin-Rouge (i4 h. 3o), Empira
<14 b. 3o), Catté-Rnchechollart (14 h. 3o), Concerté
Mayol (Itlh. 30), Chez Fursy et Mauricct (15 heures), -
Noctambules (r5 heures), Le Perchoir (15 heuree).
-
Théâtr^ de DIx-Heures (J" heures), Iloudiii-Bloo
(15 beure.s^.
EMISSIONS « RADIO-PARIS »
DE LA COMPAGNIE FRANÇAISE DE RAMOPHONI*
fAuditorimu de Par.». Poste de Clicliy)
t,onquetir d'onde : 1.-;ao mètrea
1:' h. 45. — Radio-concert Lucien Iliris.
20 h. i5. - Trente-septième leçon d'espéranto pae
M. le docteur Corret. Radio-cominun,iqué des îam-
filistes.
20 h. 45. — Radio-jnzz par « The Merry MnkcM
Jazz » sous la direction de E. Margoulièa, !*
a
Les Echos -.
Et ~Kt une nouvelle danse, nègre
le « Charkston »
1
Donc, l'heure est venue : le nègre a décidé
de nous coloniser et, pour réussir, il a mobi-
lisé ses' jazz les meilleurs, ses danseuses les
plus endiabléeset hop!. en avant la revue
nègre! Du coup, le beau temps a cessée le
thermomètre est descendu et le froid noir a
sévi.
Mais en voilà bien d'une autre; on nous
annonce "line danse nouvelle pour cet hiver:
le charleston.
Or, le charleston est originaire des Caro-
lines du Sud, où régnent des visages du
plus bel ébène. C'est une danse nègre. qui
veut des souplesses félines. Reconnaissons
d'ailleurs qu'elle fut excellemment présentée
à. la presse, hier matin, à l'Union des pro-
fesseurs de danse-de France, par M. Ré-
mond, de l'Opéra.
Cela débuta par un porto, des petits gâ-
teaux, et le charleston fit son apparition.
Avouons que M. et Mme Prader, couple dont
on aime les mouvements harmonieux, que
M. Ménard et Mlle Andrée, jeune et jolie
championne de danse, eurent bien de la grâ-
ce dans cette nouvelle danse.
Avouons également que le charleston n'a
aucun de ces déhanchements canailles qui
caractérisent .les danses importées de toutes
les Garolines ou Afriques noires; au con-
traire, c'est un doux balancement, ce -sont
des pas glissés avec des pointes piquant au
sol, des hésires qui donnent au couple une
harmonieuse souplesse. C'est mieux que fe
shimmy qui, décidément, a succombé. C'est
un peu comme un fox-trott, mais plus épuré,
plus nuancé. Tout un aréopage — MM. Ré-
mond, Pétrin, Payen, André, Stilb, Peters -
a décidé que le charleston -rivaliserait cet
<^5®r avec les blues. La lutte des bleus et
tjes noirs. iL'heure est venue, abandonnons-
nous au charleston.
Pierre Heuzé.
J
usqu'à présent les oncles à héritage
venaient tous, en principe, d Amé-
rique.
Il en existe un en Angleterre dont les
hersera recherchent Ja succession depuis
..1860.
Il s'agit d'un certain Joseph Meier, dé-
cédé en 1860 à Hamley sans laisser
d'enfant. Il était originaire de Niederbiff,
canton de Berne.
Les démarches. entreprises à Londres
par le gouvernement bernois dans les an-
nées 1860 et 1880 sont restées vaines.
Les droits des héritiers suisses n'étant pas
reconnus, l'héritage a été déposé dans les
coffres de la Banque d'Angleterre. Il at-
teint actuellement, avec les intérêts com-
posés, le coquet total de quarante-cinq mil-
lions de francs suisses, soit cent quatre-
vingts mêlions français.
Les héritiers suisses — ils sont au nom-
bre de soixante-dix — ne se tiennent pas
1 pour battus. Ils ont astucieusement décidé
que le mieux était d'intéresser à l'affaire
'quelques Anglais. Ils ont donc décidé de
faire appel à des capitalistes anglais pour
la création d'un consortium anglais qui sera
chargé de faire toutes les démarches juri-
diques nécessaires.
Cent quatre-vingts millions valent évi-
demment la peine, de se déranger 1
u
n bon nègre de Mays Landing vendait
aux enfants des sucreries. Son com-
merce marchait SE biea qu il meurt laissant
plus de 200.000 dollars (4 millions de
francs!). Son testament mérite une citation
à l'ordre de la protection de l'enfance r
« Je lègue toute ma fortune aux œuvres
pour l'enfance de Mays Landillg. J'ai
exploite la gourmandise des enfants, je veux
qu'ils puissent profiter de mon travail. »
1
1 semble décidément que la jeune litté-
rature dramatique fasse une offensive
générale.
On sait la place que prennent peu à peu
les jeunes auteurs en France.
En Angleterre, les jeunes auteurs vont
également être très favorisés.
La construction d'un théâtre d'art per-
manent à Londres vient d'être décidée. Un
terrain a été acheté dans le centre du
Quartier des théâtres. Un architecte très
connu, qui fait partie du groupe du « Théâ-
tre des Arts de Londres », a été désigné
pour établir des plans en rapport avec les
directives du nouveau théâtre.
Les auteurs connus sont associés avec
les jeunes auteurs pour que ceux-ci béné-
ficient de leur aide.
Fort heureusement en France nous ne
sommes pas en retard dans cette voie.
D
u poisson s. v. p. ! !
, Etonnés de ne prendre aucun pois-
son, les pêcheurs à la ligne du lac
des Buttes-Chaumont, s'étaient réunis et
avaient fini par découvrir que la pièce
J'eau ne contenait aucun animal aquatique;
et ce qui Jes avait surpris leur parut dès
lofs fort simple. Comœdia a fait connaître
les doléances des pauvres pêcheure.
Ceux-ci vont pouvoir se réjouir; grâce-à
M. Emile Desvaux, conseiller municipal,
le réempoissonnement du lac a été décidé.
Bientôt les plus beaux gardons, les tan-
ches. les black-baas et les carpes se tien-
dront à la disposition des pêcheurs des
Buttes.
R
épudLée. »
Le roi de Siam vient donc de dépo-
ser la reine avec assez de désinvolture et
l'on se demandait quel crime avait bien pu
commettre cette majesté pour être ainsi
écartée avec fracas du trône.
L'explication est maintenant connue. Le
roi, désolé de n'avoir pas eu d'enfant,
avait jeté son dévolu sur une jolie Siamoise
qu'il avait, l'an dernier, emmenée en croi-
sière avec lui et à laquelle il avait même -
du moins le croit-il — fait un enfant.
C'est cette compagne féconde que le sou-
verain va élever aux honneurs suprêmes.
Espérons que cette attente royale ne sera
pas déçue et qu'un fils tant attendu vien-
dra faire bondir d'allégresse le peuple
siamois.
Mais souhaitons aussi que, par souci de
trop bien remplir son rôle, la nouvelle reine
ne donne pas naissance à deux jumeaux.
siamois.
c
outure. Charlotte, 55, Champs-Ely-
sées, soldera à partir du mardi 17 et
jours suivants une partie de sa collection
d'hiver : velours, fourrure. Les matins
seulement. Ventes au comptant.
, a E A 'U m G7 A~ R I 1
Les Expositions
de la Semaine
Vernissages Wxturnes. - Les dessins
de Matisse et d'Odilon Redon. —.
Pierre Charbonnier.
Le vernissage de l'exposition des œuvres
nouvelles de Van Dongen a eu lieu hier
soir, trop tard, pour que nous en puissions
parler aujourd'hui, mais nous reparlerons de.
la sensibilité, dç Inintelligence, de tout
enfin qui fait que Van Dongen reste tou-
jours un peintre quel que soit le' sujet qu'il
traite. Ses nouvelles toiles, Deaiiville, Ve-
irise, La Garçonne, FlcursJ .sont des œuvres
de qualité.
Un autre vernissage nocturne avait eu lieu
la veille rue Bonaparte, juste en face de
l'Ecole des Beaux-Arts, dont les vieilles
pierres ont dû frissonner d'indignation. Le
vernissage surréaliste a commencé à minuit.
Il était venu dix fois plus de monde que
n'en pouvait contenir la petite galerie, si
bien qu'on était, sitôt la porte franchie,
happé par la cohue et entraîné comme par
les vagues d'une mer écumante. Heureux
ceux que les remous portaient jusqu'à la
petite porte par laquelle inlassablement ap-
paraissait une main offrant une coupe de
Champagne. La coupe attrapée au vol et
vidée reprenait le chemin de la cave et re-
paraissait pleine..
Cette façon qu'a eue Pierre de penser que
les invités d'un vernissage nocturne peu-
vent avoir soif est-elle surréaliste ? En tout
cas. elle est bonne.
Dans ce hourvari, il était bien Impossible
de voir la peinture accrochée au mur, à
moins d'être pressé violemment contre une
toile peinte, mais alors on manquait de
recul.
Les surréalistes revendiquent de Chirico à
Klee et même Picasso. Ne discutons pas ces
délimitations de frontière. Il faut aliter voir
.eette exposition. A défaut d'autre chose, on
en emportera toujours un sujet de conversa-
tion. Mais on y trouve autre chose, la part
faite au désir d'épater le monde qui est là,
violemment, franchement et naïvement ex-
primé, on. aperçoit dans maintes de ces œu-
vres, avec 'la certitude d'une personnalité,
uae Invention, /une volonté daller de\ l'a-
vant, de trouver autre chose que ce qui
existe, qui fait passer sur bien des choses.
Pour rentrer dans le domaine strict de la
peinture, il suffira, tout à côté, d'entrer chez
Marseille, où expose André Marc. Nous re-
parlerons de cette exposition qui est d'un
giand intérêt, comme aussi de celle de Jac-
quemot et du Japonais Hasygawa qui, au
Nouvel Essor, réunit des gravures et des
aquarelles.
Cependant, rive- droite, les peintres de
Provence, et de la Méditerranée ont ouvert
leur salon à la galerie Georges Petit iet aux
Quatre Chemins. Matisse expose des dessins
et des gravures. Nous l'avons dit souvent :
le dessin est un langage clair qui n'a .pas
de complaisance pour les tempéraments in-
certains. Un simple croquis -suffit souvent
pour situer un artiste et Matisse a beau être
le grand maître de la couleur qu'il est, son
dessin autant que ses toiles disent -sa. sensi-
bilité et la clarté avec laquelle il fait voir ce
qui l'entoure. Magicien des couleurs, il arri-
ve, avec du noir et du blanc, à mettre dans
un dessin joute la lumière du ciel.
Pierre Charbonnier, chez Druet, réunit plu-
sieurs toiles. C'est le fruit d'un travail cons-
tant et joyeux. C'est ce que nous aimons
dans la peinture
posées frauchemeat, hardiment sur la toile,
sans se .préoccuper de beaucoup d'autres cho-
ses que dç peindre en liberté.
Il y a des nus, des figures, des natures
mortes, des paysages, paysages de Sainte-
Maxime et de Saint-Tropez. C'est le Midi en
été, éclatant de lumière et de couleur. Cer-
taines petites toiles ont une fraîcheur acide
pleine d'agrément, à côté des beaux ciels
'bLe.us, des fruits rebondis et verts, des ba-
teaux et, dans tout cela. on sent une fan-
taisie, un esprit jamais .en repos. Ufle autre
preuve en est donnée par une série de des-
sins qui va être éditer par la Fanfare de
Montparnasse pour illustrer une histoire
qu'André Salmon raconte en vers et en
prose.
C'est une exposition pleine de vit et d'en-
train. Peut-être arrivera-t-il un jour où il
faudra demander à Pierre Charbonnier de se
méfier de l'Imagerie. Mais il saura éviter
cet écueil et, pour le moment, ne pensons
qu'au plaisir qu'offrent ses toiles à ceux qui
les regardent.
Et, pour finir, une exposition de dessins
d'Odilon Redon donne da nouvelles fraisons
d'aimer ce grand artiste en le -présentant sous
un jour très nouveau. Ce n'est plus du tout
l'Odilon Redon visionnaire, des féeries et des
symboles. C'est un dessinateur sensible, ap-
pliqué et doux, mais qui marque de son. tem-
pérament tout ce qu'il touche.
A. W. *
Galerie Bernheim jeune (83, rue du Fau.
bourg-Saint-Honoré). — Marquet, Maurice
Hensel.
Galerie Barbazanges (ioq, faubourg Saint-
Honoré). — Coubine. >
Marcel Guiot (4, rue Volney). — Les gra-
vures de Coubine.
Galerie Dru (11, rue Montaigne).
Peintures de Thomsen.
Galerie Georges Petit (8, rue de Sèze), —
Provence et Méditerranée. Louis Cylkow.
Galerie Durand-Ruel (37, avenue Fried-
land). — Expositions Bela Kasnia. Marks.
Galerie G.-L. Manuel frères (rue Dumont-
d'Urville). — Bonnencontre, le peintre de la
Cordillère.
Galerie Siot-Decàuville (63, avenue Victnr-
Emmanuel-III). — Les ciels et les ieaux de
Venise, aquarelles de G. Fayet, dessins et
tapis.
La Curiosité
A l'Hôtel Drouot.
Me Roger Vralther, exposera aujourd'hui salle 7 et
y vendra ÙIDlain lundi, de beaux meubles de styles
divers : sièges, tableaux, tapis, pianos de Ilerzet. de
kriegelslein. Livres, etc.
Echo des Ventes.
Le août des dessins et des eetatnpcs devient de plus
en plus marque.
Dans "une -collection dispersée par Me Lair-Du-
breuil. deux dessins rehausses par Desfriches : Vues
du moulin joli tt Bezons, ont. <'tc poussés il li.22o
francs et une estampé : Iluincs romaines, par Demar-
tean. d'après Le Barbier, 3.000 francs.
Me Henri Baudoin dans Nue voJi.tc de meubles el ta-
pisseries a adjuge i3.r»oo J'mues, deux, encoignures
en marqueterie c'e l'époque I.ouis XV et 6.6oo Jrarics
une tapisserie flamande du dix-huatiamo siècle à dé-
cor d'oiseaux et jeuillages.
Dans une vente de livres faite par Me Sanlpic on
note : les Œuvres complètes de Floraan, .dix-huitième
siècle, payées y.700 francs ; un exemplaire de Daph-
nis et Chloé, de Longue, Ji;'¡5, orné de figures de
Ph. d'Orléans, reliure Directoire, ?.5oo francs ; OL'it.
vres de lîéranger, sur papier do Hollande, :'opo
francs ; Œuvres de- Shakespeare, iS53-i5865, Loiwircs,
3.Soo francs ; Poésie, de Survillr, 182/1, reliure c<«
Dauphin, 3.100 france ; Chronique du petit Jehan, de
Saintré, 1830. reliure de Simie-r. r.5ùo francs.— II. R.
Nouvelles au fusarn
Un grand prix artistique du gouvernement
de l'Algérie.
Il est rappelé qu'un concours est ouvert
en vue de l'attribution du grand prix artis-
tique de 5.000 fr, (peinture, sculpture). Les
œuvres sont reçues dans la salle de la Société
des Beaux-Arts, rue des Généraux-Morris, à
Alger.
LE RAPIN.
L'Exposition Coubine
Une, double exposition Coubine s'ouvrira
demain. On verra sa peinture à la galerie
Barbazanges, 109, rue du Faubouig-Saint-Ho-
noré, et ses gravures rue Volney, à la galerie
Guiot.
Coubine est un peintre' qui travaille loin
des vaines agitations des milieux .artistiques.
Il vit à la campagne toute l'année durant,
sans autre souci que celui de peindre. C'est
peut-être ce qui donne à -sa peinture 'ant de
sérénité, de calme, de pureté. Il ne paraît
Coubine. — Le vieux chêne (Vaucluse) (Photo Boseman.)
pas avoir encore la place qu'il mérite parmi
les peintres d'à présent; cela tient, croyons"
no'd-s, pour beaucoup à ce que son tempéra-
ment ne s'extériorise pii - avec éclat. Il n'est
pas de ces •peintres qui attirent violemment
l'attention et du premier coup vous prennent.
L'art de Coubine est plus modéré, pltis doux;
il séduit et charme plus lentement, màis on
n'en goûte que pLus profondément la qualité
très sûre de l'émotion qui y est enclose.
C'est une peinture qui se tient dans une
ranime, grise, mais le jeu de ces gris* est
d'une extrême finesse, avec des subtilités
nuancées -d'une grande sûreté, et lorsque,
dans ce gris, s'épanouissent des fleurs en
bouquet, ou la chair d'une adolescente nue,
la symphonie atteint une somptuosité dis-
crète d'un goût parfait.
L'impression de calme, la poésie, la ten-
dresse tenues captives et comme concentrées,
le goût de l'ordre et de la mesure font que
l'art de Coubine renoue de tics anciennes
traditions. Maurice Raynal a écrit justement
que « dans le cas particulier de Coubine
l'on devrait voir comme une espèce de pro-
longement de cet admirable humanisme qui,
dès le XIVe siècle, incita les sensibilités ar-
tistiques à se libérer des rigueurs de la scu-
lastique pour prendre contact avec le culte
pLa-stique des formes naturelles telles que le
pratiquaient les anciens. Aussi, « le culte de
l'humanité » qu'était l'humanisme corres-
pondant exactcmertt à ce retour de quelques
artistes contemporains aux tendances réalis-
tes de la toute première Renaissance, est-ce
dans f ce sens que Coubine apparaît4orcrae.:
un naturaliste classique. » l"
Et Francis Cârco, dans le chapitre qu'il
consacre à co peintre dans son livre sur Le
Nu dans la jyeïnture moderne, s'écrie: « Pein.
tre excellent, peintre de race, il est peut-être
aux barbouilleurs de son époque ce qu'un
Paul Valéry est aux poètes, dans ce sens
qu'avant Paul Valéry Mallarmé écrivit
L} Ap-rès-Midi d'un faune et que., mais ne
rallumons pas les vieilles querollesJ ]'admire
personnellement M. Coubine et le n)1:lCc vo-
lontier.s au nombre de ces artistes qui, s'ils
doivent à d'illustres devanciers d'avoir trou-
vé leur voie, l'ont élargie et conduite plus
avant. Ne s'en est-on point aperçu? Un nu
de M. Coubine décèle, dès le premier abord,
la perfection et, sous quelque, angle qu'on
l'examine, une vérité si noble dans les rap-
ports, les valeurs, la conception mtnw' de
l'œuvre qu'on en est ébloui. Cette .pointure
lisse et tendre, sans mollesse, adroitement,
miraculeusement polie, ordonnée, entendue,
ne permet point qu'on Lui échappe. Elle rè-
gne sur l'esprit autant que sur les -sens. »
Il est certain en tout cas que lorsqu'on
pénètre dans la vaste salle de la galerie
Barbazanges, où sont réunies soixante de ses
toiles et souvent des toiles do dimensions
importantes, on a bien l'impression qu'on se
trouve en présence d'une œuvre déjà réalisée
et dont le développement se poursuit harmo-
nieusement.
Chacune des toiles de Coubine contient en
puissance un .peu de ce qui, dans un tableau,
dépasse la peinture et parle à l'âme.
André Warnod.
Avant l'exposition
du peintre hongrois
B. Kasnia
M. Pierre Finaly voudrait faire partager
à tout le monde l'admiration qu'il a pour
le peintre hongrois B. Kasnia.
Il a organisé une importante exposition
des œuvres de ce peintre, qui s'ouvrira lundi,
à la Galerie Durand-Ruel, avenue Fried-
land. Ce sera une exposition dont on parlera.
B. Kasnia est Hongrois, mais il a une ado-
ration passionnée pour Paris,, tout comme
M. Pierre Finaly
son grand compatriote André de Ady, le
grand poète de la Hongrie du Xxe siècle.
Ady a dit son enchantement en des vers
admirables, Kasnia l'exprime par les lignes
et 'les couleurs.
ec Paris, tu es l'inquiétude amoureuse de
mon âme et c'est en toi que je sens vibrer
la vie folle, futile, triste et belle », s'écrie
Le peintre B. Kasnia par lui-même
Ady au moment où le soir lui permet en-
fin, après? de fiévreuses attentes, d'errer dans
les rues de la ville admirable, vaste et sain-
te, et c'est le même enchantement que nous ,
révèlent les tableaux pleins d'émotion et de
pieux recueillement de Kasnia. — L. H.
A l'Académie des Beaux-Arts
M. Pierre Paris a entretenu, hier, l' Aca-
démie des beaux-arts "de la construction de la
Maison de France à Madrid, la Casa Velas-
quez, qui se poursuit très activement grâce
au concours du gouvernement espagnol. La
porte monumentale de cet édifice, ceuvro
d'artistes réputés, vient d'être placée. C'est
un nouveau, don de nos amis espagnols au-
quel l'Académie est très sensible.
'La Compagnie a ensuite classé de la façon
suivante les candidats au fauteuil vacant du
regretté Ho mol le :
En première ligne, M. Moreau-Xélaten.
En deuxième ligne, M. Stanislas Lami.
En troisième ligne, M. Adolphe Boschot.
En quatrième ligne, M. René Schneidei.
En cinquième ligne, M. Louis Hourticq.
A cette liste, l'Académie a ajoute le nom
de M. Camille Bellaigue.
Election samedi prochain.
'\l'Enfin, M. Charles Widor, secrétaire per-
pétuel, a communiqué à ses confrères la lec-
ture qu'il fera le 28 novembre prochain sous
la Coupole, à l'occasion de la séance publi-
que annuelle de ceïte Compagnie, Lecture qui
a pour titre : Les p-rocès-verbaux de Vancien-
ne Académie d'architecture. — L. A.
Un nouveau musée d'art
à Naples
On annonce de Naples que la fameuse
villa Floridiana, donnée par Ferdinand IV,
roi de Naples, à sa seconde femme, la belle-
fille du duc sicilien de Floridia, va pro-
chainement être transformée en musée où
sera transportée la collection di Martina.
Don Placido de Sangro, duc de Martina,
grand amateur d'objets d'art, homme d'un
froût délicat et d'une grande richesse qui lui
permettait de satisfaire ce penchant d'une
manière très large, commença sa collection
à Paris. Mais la guerre franco-allemande
l'obligea à transférer ses richesses dans le
viepx palais de sa famille à Naples. Il se
mit ensuite à voyager,, parcourut l'Angle-
terre, la Hollande, l'Espagne, la France,
augmentant sans cesse sa collection.
A sa mort, survenue en 1891, il laissa à
son fils ses trésors. Celui-ci, lorsqu'il mourut,
en 1919, les légua à la ville de Naples, en
en laissant cependant la jouissance à sa fem-
me. L'année dernière cette dernière consentit
généreusement à remettre la collection à la
commune de Naples, aussitôt que les arran-
gements nécessaires pourraient être pris. Le
ministre des Beaux-Arts a aujourd'hui ap-
prouvé le choix de la villa Floridiana poui
co but.
Cette collection comprend environ 5.000
pièces et se compose principalement de ver-
reries, de majoliques, maison y trouve aussi
des bronzes, des ivoires, des peintures et des
décorations. Eue est riche en porcelaines
chinoises et japonaises et on y voit de fort
beaux spécimens de Sèvres, de Capo di Mon-
te, de Chelsea, etc.
Une si belle collection,'exposée dans une
villa historique et dans un lieu superbe, sera'
un attrait de plus pour la ville de Naples.
Donatrica américaine.
Une riche Américaine, Mrs New-Bold Ed-
gar. vient d'offrir de sa propre initiative les
fonds nécessaires — environ ;o.ooo francs —
à la réfection du grand orgue de Saint-Sau-
veur au Petit-Andely (Eure).
Après l'expertise de M. Brunold, orga-
niste de Saint-Gervais, l'orgue a été reconnu
comme un des plus beaux spécimens de la
facture ancienne.
Cet instrument, qui a trente-trois jeux, .1
été construit vers 1620, par un artiste dont
on ignore le nom, pour 1 abbaye cistercienne
du Trésor, fondée en 1228 par Raoul de Bus.
Belles-lettres
p- ,
Le française
langue cliplomatique
On sait que depuis la réduction du Traité
de Versailles, l'Amérique et la Grande-Bre-
tagne, unissant leurs efforts :avcc ceux des
Dominions, obtinrert que désormais la langue
■anglaise jouirait au point de' vue diploma-
tique des mêm-est. privilèges que la langue^
française:
Dès lors les discussions eurent lieu en
français et en anglais : les traités furent ré-
digés dans ces deux langues.
C'en était fait de la suprématie séculaire
de la langue française.
Mais «voici qu'à l'usage cette nouvelle mé-
thode, qui facilitait les chicanes de vocabu-
Uiire et de syntaxe, apporte des fruits tout
différents de ceux que certains en atten-
daient. Jamais le français n'a paru si clair,
",i précis, si net, si sobre : à mettre français
ft anglais sur le même plan, voici qu'on a
montré une fois de plus la pré-excellence de
la langue de Racine et d'Anatole France,
14 troisième langue classique des hommes
civilisés.
l'.a Conférence internationale qui eut lieu
récemment à La Haye pour unifier les codes
sur les droits des inventeurs et la. prppiiété
scientifique et commerciale a fait sentir cette
vérité. Il y fut décidé Que toutes les dis-
cussions auraient lieu en français.
En le signalant, n'oublions pas de féliciter
M. Marcel Plaisant, président de la ^léga-
tion française, député et fin lettré, qui au-
jourd'hui se repose de son voyage en lisant
Pafhnis dans le texte. — J.-P. L.
Nouvelles Littéraires
Les Amis des Lettres françaises.
'La première manifestation des Amis des
lettres françaises sera cette saison le Dîner.
du prix littéraire qui doit avoir lieu en dé-
cembre prochain, sous la présidence de M.
Léon Bérard, député, ancien ministre de
l'Instruction publique et des Beaux-Arts.
C'est au cours d'une soirée, présidée éga-
lement par M. Léon Bérard, que le prix des
Ami; des lettres françaises (cinq mille francs
et l'édition de l'ouvrage, couronné) fut dé-
cerné l'année dernière à M. Pierre Bost pour
,on premier livre: Homicide far 'mprudence.
On se souvient que la Commission du prix
littéraire, que présida cette année M. Eu-
gène Marsan et dont font partie Mme Ra-
childe, MM. Henri Béraud, René Bizet, Fier
rc Bonardi, Benjamin C rémieux, Fernand Di-
voire, Drieu la Rochelle, Albert Erlande,
François Mauriac, Pierre Mac Orl-an, Jean
Vignaud, a retenu les ouvrages suiv,-_nts :
Le Navire perdu j de M. Jean Barreyre ; Ptn-
dant qu'une femme dansait, de M. Maurice
Bourdes ; M, Cabanis, phamzacié'J/} de M. Xo-
ré Brunei ; Ariel, de M. Georges-A. Denis ;
Les Cotillons barrés, de M. Ferdinand f)u-
viard ; Observations cliniques, de M. Adolphe
Falgairolle ; l'n Prologue, de M. Jean
Tousseul, qui feront l'objet du vote définitif;
ce vote interviendra -en décembre prochain,
une heure avant le dîner au cours duquel M.
Léon Bérard annoncera, publiquement le nom
du lauréat et le titre de l'ouvrage couronné.
- * Pagus andegavenais 1
Mme Raymorid-c Machard .prépare actuelle-
ment le troisième. roman de la série d'études
de psychologie amoureuse ..qu'elle a entre-
pris.e avec bonheur. Ce nouvel ouvrage au-
ra pour cadre la jolie .province angevine, ter-
re des poètes. Mme Raymonde Macbard s'y
est fait « piloter » par des Angevins de qua-
lité: un chanoine, un journaliste et un vi-
gneron, Ùn séjour effectué dans de • telles
conditions et sous un tel patronage n'a pu
qu'accroître encore la ferveur de la délicieuse
romancière à l'endroit de ëdte contrée.
Et voici que Mme. Raymonde Machard va
ouvrir prochainemnet un salon littéraire où
elle pourra prodiguer a loisir — sans préju-
dice pour ses livres — son esprit si parisien
et sa grâce sémillante.
La transcription des noms propres.
Dans Les Dieux antiques, l'o'uvrage de
George-W. Cox, dont Mallarmé nous donna
une: version si .brillante qu'on vient de réédi-
ter, se trouve, en appendice, un chapitre
consacré à la transcription des noms de la
mythologie classique qui ne saurait manquer
d'intéresser les linguistes et les musiciens du
mot.
La question est celle-ci: « Que deviendront
dans notre langue les noms propres anti-
ques ? »
Il y a le parti extrême, consistant à rejeter
toute traduction. Et c'est le mode employé
par Leconte de ,L;"lc.
Mais Mallarmé remarque, avec sa subtilité
si vive, que « les mythes connus lentement
s'évaporent, par la magie même qu'implique
l'analyse de la parole antique, en l'eau, la
Lumière ou le vent élémentaires » et il incline
à dire « que la traduction française des noms
grecs ou latins est propre au génie même de
la langue française x.
Certains mythes, Phoïbos par exemple, se
doivent garder tels ; toutefois, il n'en va pas
ainsi pour ceux qui ont déjà été traduits en
latin, comme Prométheus, Théseus, devenus
tout naturellement Prométhée et Thésée pour
l'harmonie de notre oreille.
De la chanson au journalisme.
Un groupe d'industriels, d'artistes et de
littérateurs a fondé naguère Le Cercle dt
l'Union des Départements dit Nord, qui a
pour objet d'organiser, dans la France sep-
tentrionale. des conférences sur nos écri-
vains.
M. A. Georges Chanterel, l'un des confé-
ronciers de cette Association, a consacré ré-
cemment une vivante et pittoresque causerie
à M. Maurice Hamel, « journaliste d'action
et confident des infortunes », un bien beau
titre et qui sied admirablement à cet infati
gable avocat des nobles et belles causes ar-
tistiques.
M. Chanterel a évoqué les débuts de -M.
Maurice Hamel, chansonnier et accompagna-
teur; mais ce ne sont plus là que de vieux
souvenirs car notre sympathique col-labora.
teur avait un violon d'Ingres et s'en est
servi avec le succès que" l'on connaît ; il a
place aujourd'hui dans la phalange des
chroniqueurs qui ne s'endorment pas sui
leurs lauriers et dont les articles sont tou-
jours imprégnés du parisianisme le olus avi-
sé, le plus chaleureux et le plus émouvant.
« Le Gerfaut. »
On sait qu'en ornithologie le gerfaut est
le plus grand des faucons et qu'on le nomme
aussi sacre. Le premier mot est -tiré de l'al-
lemand et le scvpnd r*érabe. Cela expli
que sans doute'que M. R.-M. Hermant, fer-
vent de sémantique comparée, ait intitulé
1 e Gerfaut son dernier livre dans Lequel il
étudie un cas d'automatisme mental chez un
romancier: M
Comme un vol ilf "/lcrfulIls. lmrs <1 ir <\liarnicr natal,
Fatigués do porter leiïrs iniW-rà "hautaines
T) c l'alos de Mtyriicv, jrroitiers' cf capitaine»
Militaient, ivres d un n'va f héroïque et brutal.-
* x. Pjetit Courrier.
M. Paul Valéry vient de «Tnnu<»f*\/Liège une con-
férence sur ses Souvenir^ liliéralrfs au coure de la
quelle il a surtout parlé de Barrés, de Iluysmans et
de Pierre I.ouys.
- M. Valéry Larbaud, 'Ip.nii> tine cure à Vichy, est
rentré à Paris. L'auteur de AmanlS-. heureux amollis,
repartira à la fin 01 mois pour le Portugal où il
compte passer l'hiver.
-- A l'occasion de la prochaine publication de
l'oeuvre complète de M. Goorjjçs Courte-line — quo
nous avons déjà signalée —. Le Fiflaro consacre son
supplément, liuérairc à l'auteur de Duubouroche qu'il
jnontre sotii ses divers aspects.
LE Lx'Tkcien.
Les Faits du Jour-
»
La conférence des ambassadeurs.
La séance de la Conférence des ambaya- -
deurs a duré, hier, de 17 h. à 19 h. 20 A
son issue, le communiqué suivant a été re-
mis à la presse :
SUe des derniè-ies communications
rreeççuuees s du gouvernement allemand , la Con-
férence des ambassadeurs a décidé de tenir
une séance, aujourd'hui, à 17 heures
« Au cours de cette séance, la Conférence
a décidé d'adresser ce soir même une note
au gouvernement allemand pour lui faire
connaître les atuénuations que les gouverna
ment, allIes ont dende d tlpp-orter au réiri-
me de „?CCUpa"™ des territoires rhénans.
D'autre part, a^VÎS avoir pris connais-
sance des réponses du gouvernement alle-
mand relatives aux questions de désanru--
ment restées on litige et consÚlérant que ces
communications sont de nature à permettre
de procéder à l'évacuation de la zone de Co-
logne, la Conférence a fixé au 1er décembre
prochain la date à laquelle commencera cette
~évacuation. « L'ambassadeur d'Allemagne en a été aus-
sitôt
it I.a C-onfércnce, se réunira lundi nour
arrêter les termes de la lettre par laquelle
cette décision sera officiellement confirmée
au gouvernement allemand. »
Un coup de théâtre à la commission
de j finances
La Commission des Finances s'est rfUfl:.e.
nier après-midi pour commencer la discus-
sion du tare 2 du projet financier qui ins-
titue la caisse nationale d'amortissement
Comme cite abordait le débat, elle a été sai-
sie par le gouvernement de nouveaux' textes
mettant en question certaines des disposi-
tions de ses projets .Après , une courte déli-
bération, la Commission a fait demander au
président du Conseil de venir s'expliquer de-
vant élit; sur le nouvel aménagement des
projets financiers.
Des paysans slovènes coupent les oreilles
à treize adversaires politiques.
Ficullc. — Suivant une information publiée
hier matin, les habitantsdl1 village Slovène
de Detva auraient, au cours de la campagne
électorale, coupé les oreilles de treize mili-
tants socialistes.
Les paysans, qui avaient notifia à ceux-ci
Savoir à quitter le village, leur firent fil-
bir cette opération à la suite de leur refus
d obtempérer à cette injonction.
Découverte d'une fumerie d'opium
à Billancourt.
Des inspecteurs de la brigade spéciale se
sont rendue hier soir, à Billancourt, pour
effectuer une descente dans une fumerie clan-
destine, installée dans un hôtel meublé rua
Nationale.
Pénétrant à 1 improviste dans deux cham-
bres du premier étage, aménagées avec tout
1 art oriental, ils trouvèrent; allonges sur
des nattes, la pipe à la bouche, Tchung Ln-
vo C ho, propriétaire de 1 hôtel, et ses deux
amis, Lee Aling Chia et Tsan \ou Ka.
La perquisition fit découvrir tout un maté-
riel , de fumerie, 700 grammes d'opium, des
revolvers et des munitions.
Les trois Chinois ont été envoyés au Dépôt.
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CONFERENCES
,An M-uséq 4111 n'non. iiij(iitr(I'liiii di.
maudit", à JO li.W, contï-renoe (en Ia/lgllc l'1I,:s{l),
par M. André l.i'viusoii, sur Coiol.
LES MATINEES THEATRALES
Ol'EKA, lit Ii. 00 : Tannhntiscr.
Mm« Germaine J.t.bin, MW. i-'.ranz, Duelo's, Mita
CeorffcUe Caro, M. llnberty, Mine LaIuude, MM. G.
Duhais, Efmt, Curbf'llly, Soria.
J..),llIpC : Miles Rousseau, Simoni, Moreuté, Tervoorf.
•Orchcelro : M. Henri Uii^er.
CO.Vir.PU'j-l-RAN(..AlsE, i3 h. 45 : Je suis trop
iJ'and jiour moi, pièce en (jualre acte», en prose,
de M. Jean Sarrr.enl.
Mme6 Hertlio Hovy, Pu»ane, lluguette Duflos, Ca-
llilo (juintuii, Madeleine S;un;i,ry.
MM. D,o--OIlues, Lcon .Bernard, Pau) Numa, Jaerjuei
Giiilhen?, l'a ut (.itwliaiilj, Albert Heyval, Rognoni»
l'ierre lWrliu,. André liaequé, .Iran \V
.OPKRA-COM1QL.E, i.'> h. 30 : LaLmé, opèm-eomi.
que en trois ;leh.s de Ed. Goiulinet et l'h. Gille,
musique de Léo. Deli-hes.
Mlles Lnart (1.aJ..rl\l"). Tijdinine (mUtress Henhon).
Diieiiing (Vlallika), Caulcy (niis» Elkii)i .Cornev (mio#
Rose).
MM. Marcelin (Gérald), Audoin (Nilakantha), Bour-
din -
Au dClIxi;'hJe aelc : Divertissement hindou ,épW
par Mme Myriquita, dansé par Miles Mona J'aïva,
Lu-paria et le corps do bulkl.
Ciief d'oreliestre : M. (;Œrg-rs Lnuwcryns.
Le Petit Elfe ferme l'œil. hallel en un acte, t,'a-
près Anders-en. Musique de, M. Florent Schmitt,
MUes Mona Païva (la Gipogne, 1a Poupée, la Prin-
cesse de Chine), ltosne (le petit Elfe), GoldfJnni (le
petit llialmar), l'crrnt (la Nourrice), Luparia, H
André. Collin et le corps -d® bnUel
Halle" ré^lé par Mme Chas!»*.
Chef d'orclieslre M. C!OC7.
ODEON. J'I heures : Le Uosairv.
Mmes Henrielte Moret (duchefse'de \leMrum). Jean
ne Boitât (Pauline Lister), Marise Riehard (Mary),
Aiidrc regard (Jane Campbell), Robiane (Rosen.-'iry
Ont y).
MM'. Marcel Chabrier (doctcur Deryck Brand), Pier-
re Morin (d>ic
Markensie); Cail'oux (S.impsolI"),
Chez Silvia.
Mmes Germaine Laugier (Silvia), Lucy Arnoux (J.f.
jeltc)
MM. Raymond Girard (Mariyaux). Robert Arnoux
(le Chevalier), Lehmann. (un valet).
THEATRE NATIONAL POPULAIRE (Trocadéro),
.5 b. 30 : Mignon,
THEATRE PF-S ARTS, il heures î ^alnle Jeunne.
TRIAN0\-L\R1QLE, ih h. 3o ; Les Mousquetaire«
ou COllvell'f,
THEATRE DES JI&XES ALTELRS. 14 heures : Si-
mili. Un bout de fil coupé en deux.
ATELIER, i.'i h- 3o ; Chacun sa vérité.
Théâtres donnant le même spectacle que le soir :
^Caîtd-Lyrique, (ii h, 45), Sarah-Berubardt (1A beti-
re 3o), Apollo (14 h. 3o), porte-Saint-Murtin (14
heurta 45), Gymnase (i.'i h. 4T0> Athénée (i4 b. 45),
Théâtre de Paris (1/1 h. 3o), Renaissance (15 heurca).
Nouveautés (i.J h. 45), Théâtre Daunou (1/1 Il. 30).
Palais-Royal (i l h.0), TliéAtre Femina (14 h. /15),«
ThMtrc de la Madeleine (i.'i h. 30), Capucines (i-î
heures 4&), Théâtre Michel (il h. 45), Comédie Cau-
martin (i5 heures). Théâtre de l'Avenue (14 h. 45),
Théâtre Edouaré-VII (i4 h. 3o), Potinière (15 heures),
Comédie des Cbampe-Elyeées (i5 heures), Ctiâte-
let (17 heures) , Grand-Guignol (1 '( heures 45), Ma-
thnrins (i4 b. 45), Folies-Dramatiques Cd h, 30),
Scala (14 h. 45), Nouvel-Anibigu (iî h. 30), Déjazel
(14 h. 3o), Galty-Théâtre (III b. 3o). Théât'i AI-
bert,ler (14 b. 3o). Cluny (i4 h. 3o), Montrouaa
(i4 h. 3o). Ternes (il b. Soi. ,
Théâtre des Clianips-Flysées-Nliisir-Ilall (tli b. èa),
Olympia (i4 b- no), Folios-Bergère (14 h. 3o), Caslnfli
de Paris (I!I b. 3o). Moulin-Rouge (i4 h. 3o), Empira
<14 b. 3o), Catté-Rnchechollart (14 h. 3o), Concerté
Mayol (Itlh. 30), Chez Fursy et Mauricct (15 heures), -
Noctambules (r5 heures), Le Perchoir (15 heuree).
-
Théâtr^ de DIx-Heures (J" heures), Iloudiii-Bloo
(15 beure.s^.
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