Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-10-21
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 octobre 1913 21 octobre 1913
Description : 1913/10/21 (A7,N2211). 1913/10/21 (A7,N2211).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7649490j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/06/2015
>FFIM'ŒÏÏRÂ.:-- MARDI 2 I-OCTOBRE^Ï9T^
>
C. Q. F. D.
A propos de la perception
des droits d'auteur
fttFONSE A UNE RÉCLAMATION D'UN DE NOS
CORRESPONDANTS, QUI INTÉRESSE TOUS
NOS LECTEURS.
-., « Un igrouce d'amis, nous écrit un de nos lec-
teurs lyonnais, réunis au restaurant X., ont
1 idée de terminer la soirée par une petite sau-
terie nullement préparée et ou le public, bien
entendu, n'est pas admis. On cherche un musi-
c'en qui, connu de la plupart des personnes
PréseiMes, se met au piano et joue quelques
danses die; sa composition. La Société des droits
auteur vient alors réclamer au restaurateur
une somme de dix francs. En a-t-élle le droit?
Il n'y a eu ni préparation, ni affiches, les con-
Vlves ont payé leur banquet, rien de plus; donc,
rs d'entrées payantes et de public étranger.
ou.r.rleZ-vOlUS noMs dire, diams GOimædia, ce que
:'\TOUs ,pensez de ce procédé? »
ln - Ce qu'il, importe de déterminer avant tout,
fjous «-dit M. Ablon, chef du contentieux de la
..lété des Auteurs, auprès de qui: nous avons
faire, à ce sujet une petite enquête, c'est si
e restaurant en. question a ou non iun traité
'avec nous. S'il en a un, savoir si le pianiste a
'joue ou non des œuvres appartenant à la So.
ciété n'importe pas. Il suffit que la « publicité >
ubal soit .prouvée (pour que nous puissions ré -
clame.r un- diroit. Et dians cette question de la
I( 'publicité .», la question de la gratuité n'a d'ail-
leurs aucune espèce d'importance. Un arrêt de
'Couir,d,e Cassati-on. l'a. spécifié formellement.
Et une. réumioa devient « publique » dès que
les différents membres ne se connaissent pas
chacun à chacun. Vous dansez « entre vous »,
c'est iVJir!Foï+ IVAaio il foi if- r»rA:11iV#»r flllift cet
« entre soi » signifie rigoureusement que les
assistants ont entre eux des relations directes.
Si un seul convive amène dies personnes qui ne.
se trouvent (pas directement en relations avec
les autres membres de la réunion, le caractère
de publicité, est dès lors déterminé. Car si nous
comprenons dans une réunion dite privée les
amits des amis, et les amis des amis des amis,-
— .vous voyez où cella peut nous mener.
« En somme, c'est sur la question" de « publi-
cité .» que tout repose. C'est elle que l'on com-
prend mal généralement. Dans le cas particulier
de votre correspondant lyonnais, qu'il nous .en-
voie, avec sa réclamation, la lettre di'nvitation
au banquet, c'est seulement ainsi que nous pour-
rons voir si le bal qui suivit était public ou
non, et si nous avions le droit de percevoir des
droits. Ce que nous poursuivons c'est l'exécution
publique; l'exécution privée .reste naturellement
hors de nos atteintes. La vie domestique, l'in-
tériieuir de la famille doivent être et sont invio-
lables..Mais où finit le caractère privé, où com-
mence le caractère iPUiMic, c'est là ce que le
public conçoit difficilement. Pourtant la distinc-
tion est facile à établir. Je vous en citerai ce
dernier et lucide exemple: Malgré que * les invi-
: tarions fussent nominatives, une soirée donnée
dans le salon d'un cercle a été considérée par
la cour de cassation comme publique car .il n'en
peut être du salon d'un cercle, comme du salon
d'un particuJièr; un particulier connaît ou est
censé connaître toutes les personnes qu'il invite ;
dans un cercle, au contraire, les personnes invi-
tées par l'un des membres sont, la plupart du
temps, tout à fait inconnues aux autres; il s'en
suit que le caractère d'intimité qui lie l'invitant
et l'invité disparaît complètement.
« Et ce qui est vrai d'mtn cercle l'est égalemjgnt
de tout groupe Tient, de toute association, les in-
vitations nominatives faites à d'autres qu'aux
associés eux-mêmes n'enlevant nullement le ca-
ractère de publicité, au contraire de ce qui se
casse pour un particulier. »
« COMŒDIA » SOUS LA COUPOLE
Un portraitiste
d'il, y a 20.000 ans
LES ŒUViRES D'ART DE L'ACE DU MAMMOUTH.
- QUELLE FIGURE AVAIENT LES
PREMIERS HOMMES ?
Voici .peut-être la première ébauche artistique
que l'homme ait tentée: c'est un os de mam-
mouth buriné de traits, que M. Douvillé nous
a présenté hier à l'Académie des Sciences.
Cet os a été trouvé par M. Mayet, de Lyon,
dans la grotte de la Colombière, près de Poncin,
dans le département de l'Ain; il était dans un
gisement que la faune environnante permet d'at-
tribuer à cette époque aurignacienne où, scus
un climat humLde et froid, l'homme vivait en
voisinage avec le mammouth et n'avait pour
toute arme qué ses outils de silex taillés qui,
parfois d'ailleurs, atteignaient un certain degré
de perfection. Les préhistoriens, sans s'accorder
tous sur la chronologie de ces temps reculés,
les placent environ à vingt mille ans avant notre
ère.
Or donc, l'os, ainsi situé dians le temps et
dans l'espace, était buriné de traits quelque peu.
enchevêtrés mais où on pouvait distinguer tou-
tefois un cheval, un bison et, ce qui est plus
curieux, parce que cela est plus rare, deux
figurations humaines qui nous déroutent quel-
que peu dans l'idée que nous avions de nos
lointains ancêtres de l'âge du mammouth.
C'est tout d'abord un homme dont le front
élevé et le nez saillant concordent peu avec le
crâne de la Chapelle aux Saints qui, jusqu'ici,
était considéré comme le type de l'homme
vivant à des époques un peu antérieures à la
vérité, mais voisines.
Mais lé plus intéressant est une silhouette de
petite bonne femme qui a malheureusement
perdu la tête mais qui, toutefois, en montre
encore assez pour prouver qu'elle n'avait aucune
ressemblance avec cette espèce de Vénus hot-
terïtote qu'on a trouvée dans plusieurs gisements
de même époque, ou peu s'en faut — quelques
miniers d'années — comme Brassempouz, Itaus-
sel ou Willendorff.
Et cela suffit pour remettre en question non
seulement la question de savoir quelle figure
avaient les premiers hommes qui peuplaient l'Eu-
rope, mais encore d'où venaient ces premiers
hommes. Car, à regarder les petites Vénus
hottentotes trouvées dans le Sud de la France
ou en Autriche, certains préhistoriens étaient
tentés ide faire 'veniiir notire première mère.
d'Afrique.
ALBERT GOREY.
Petites Nouvelles
des Lettres et des Arts
AUJOURD'HUI.
Musée des Arts Décoratifs, 107, rue de Rivoli. -
Antiquités Egyptiennes.
Galerie Georges Petit. — Exposition de la Société
Internationale des Aquarelles.
Galerie Druet. — L'affiche origmale.
Galerie Reitlinger. - La Gravure on noir.
Gâterie Devambez. — Exposition J. Pestle.
Galerie Montaigne. - Décorations de Puvis de
Chavannes.
Galerie Marcel Bernheim. — Exposition Michel
Economou.
Galerie La Boétie. — Exposition Huxley * d, e ta-
branche.
Galerie Manzi. — L'Art appliqué à , la Femme.
Université Populaire du Faubourg Saint-Antoine,
157, faubourg Saint-Antoine. — La Chanson pour
tous.
A l'Université Populaire, 157, Faubourg Saint-
An tome, à huit heures et demie ce soir, réou-
verture de la chanson. pour tous, dirigée par
Xavier Privas, princes 5es chansonniers et Fran-
cine LoTee-Privas.
Au cours de la séance on répétera: 'Auprès
de ma blonde., Lorsque- Renaud de guerre
vint. Les Epouseux du Berri, La Ronde des
Heures, on apprendra: Les Boeufs, de Pierre
Dupont.
Samedi soir, la société des Mussettisites don-
niait, dans la salle ides fêtes de la mairie du IXe
une intéressante soirée, en l'honneur du cin-
quantenaire de Vigny, soirée dont les éléments
étaient presque tous fournis par les lauréats du
dernier concours de diction de -la société.
Mme MauManc, cousine d'Alfred de Musset,
présidait, assistée de MM. Maurice Magre, pré-
sident des Mussettistes ; JacqiUemier, de Mandre
et Paul-Peltier, vice-présidents, etc.
Après une allocution de M. Louis Fosse, se-
icrétaire général, on a applaudi successivement
Mlle Geneviève Giinardeaiu, Jane Hyrem, très
touchante dans les derniers vers de Musset;
Marthe Baujault, etc. La Nuit d'Août, admira-
blement interprétée pair Mlle Yvonne Ducos, l'ex-
cellente artiste du Théâtre-Français, et M. Roger
j Gaillard, du Conservatoire, a terminé la soirée
au milieu des acclamations.
D'Anvers nous arrive une étrange gazette, qui
s'appelle Infinité, avec, comme sous-titre, Lite-
raturata e mondala aparas nereguloze. On y trou-
ve des fables spirillito infinistes, dlMls le genre
de celle-ci :
LES LIMACES
Parfaites comme-limaces, nous trouvons nos corps
très beaux. S'ils déplaisent aux corbeaux — tant
pis, qu'ils fassent grimace. Avec Soleil face à face
nous sommes des dieux égaux. Lampyres — ces
.;saligauds de nous aimer ne se lassent; ils nous
aiment tant et plus que tout simplement nous man-
gent. Notre chair aussi a plu à ces bipèdes étran-
ges qui nous nomment escargots et nous grillent
tout de go.
La littérature spiriîlitç inflniste est une belle
chose,
, DERNIÈRE HEURE
Le Théâtre Réiane noue informe en derniers
heure, que, pour ne pas se rencontrer avec le
Vaudeville, iil, remet la première de L'Oi- cau.
bleu à demain soir mercredi.
[Cette information annule celle de la sixème,
vase. 1
M. Th. Dubois et sa femme
victimes
d'un accident d'automobile
M. Théodore Dubois, ancien directes du
Conservatoire, qui habite Rosooy, dans la Ma -
ne, se rendait avec Mme Théodore Dubu.s au'
banquet offert à M. Poincaré, dimanche dernier,
à Reims.
L'automobile dans lequel se trouvait M. Théo-
dore Dubois, marchait à vive allure, lorsque,
près du château de Gueux, le chauffeur, trompa
par le brouillard, lança s& voiture contre la
grille.
En raison de la vitesse, la voiture culbuta.
M. et Mme Théodoré Dubois se trouvèrent pris
sous la machine. On accourut à leur secours et
on réussit non. sans peine à les dégager. M. et
Mme Théodore- Dubois ont été transportés au
tfhâteau de Gueux où on les soigne. Le célèbre
musicien et sa femme ont reçu de multiples con-
tusions. Toutefois leur état n'inspire pas de sé-
rieuses inquiétudes.
Toute demande - de changement
d'adresse doit être accompagnée de la
dernière bande du journal et de cin-
quante centimes en timbres-poste.
Départements & Etranger
Départements
"Comœdia" à Rouen
Errata. — M'étant attardé vingt-quatre heures
t'Il Nomtandie, je n'ai relu qu'hier, dans Comce-
a> mon compte rendu de l'ouverture de la
Saison lyrique à Rouen. Un certain nombre de
coques s'y sont glissées; je le déplore et je
Notifie les plus importantes.
J'ai écrit que le zèle' et l'activité artistique de
M- Fermo donnent — et non donnait (sic) - de-
PL.'IS cinq ans un lustre particulier à l'exploita-
hon du Théâtre des Arts ; que Mlle Dilson était
"I,e Mamon de voix — et non de verve - ex-
CePtionnelle. Plus loin,.. j'avais bien entendu
gélifier Aida d'opéra et non d'opéra-comique..
est d'autres erreurs que mes lecteurs auront
rectifié, je pense.
j. De même, notre correspondant, M. André
"ttpuyS) a écrit que les choeurs lui ont paru,
(5ette année, supérieurs de qualité. Enfin, c'est
de me Rambly qui, dians Louise, jouait le rôle
te mère, et Mlle Gavelle, celui d'limu.
))a! Dans Aida, les rôles secondaires étaient tentus
PaT M. Dalbiez et Mlle Gavelle, qui méritent à
tous égards d'être cités. G. L.
LE PAPIER A CIGARETTE ABADIE
EST LE "MEILLEUR
r LAVAL. — La pièce de M. Paul Bourget,
-0 Crise obtient de notre publie un réel succès
pn* applaudit à juste titre les interprètes et no-
•amment Mmes Lestât et Blanche David, ainsi
îue MM. Demey, Walther et Romain.
On nous annonce une représentation de Pri.
Kerose.
LE PUY. - Théâtre Municipal. — Primerose
'yalÎt attiré beaucoup de monde et a obtenu un
Vif. succès. MUe Fabienne Fabrèges ,a été une
^licieuse interprète. Ses partenaires applaudis
^sieant M. Bender, Mme Edith Serry qui ont
très correctement tenu leurs rôles.
Le spectacle avait commencé par une pièce
ell un acte de J. Frappa: Le Portique, fort bien
Jouée par Mlle Marthe Yrieix et M. Coquelet.
H. M.
--
MONTPELLIER. — viibeit a joué Le Bour-
geois gentilhomme en acteur acccnmpM et fut
Plusieurs fois ovationné, bien secondé par Mmes
erny; Réal, Mady, MM. Barbier, Legrand, etc.,
recueillirent leur part d'applaudissements.
En attendait la reprise d'un grand ouvrage,
"a troupe d'opéra-comiQil!le ,a fait î a réapparition
~s Manon et La Vie de Bohème. MM, Raza-
Albony et Vallorès continuent à être goûtés
3u public. A son tcur, Mme Clerval tient ses
éditeurs sous le charme de sa VCHX.
Dans Le Chalet, notre deuxième ténor, M.
Albany, effectuait un heureux deuxième début.
aux côtés de M. Awriol, superbe Max, et de
Mjle Eymm, une gracieuse Betty. Pour la pre-
mière fois, M. Nougaret, deuxième chef, con-
; disait l'orchestre et montrait une baguette
USSI vigoureuse qu'élégante. L. C.
SI VOUS VOULEZ DE L'ARGENT
voyez ROBERT
'0, rue Daunou, 10, 1er étage
- IL ACHÈTERA TRÈS CHER
vos bijoux, perles et diamants
ORLEANS. - Par l'intelligence profonde et la
®ûr€té consciencieuse de ses interprétations, M.
de Féraudy ne peut que remporter succès sur
Succès : ce fut une fois de plus le cas, dans
Le Gendre de M. Poirier et dans L'Anglais tel
Won le parle, aux côtés du très distingué M.
chultz, de la fine Mlle Maufroy et de la si
JOlie Mme Dayez. P. H.
POITIERS. - Théâtre Municipal. — Très
s fusante, la pièce de MM. Hennequin et Veber,
Gis-toi, mon cœur, enlevée avec une verve et
un entrain endiablés par Mmes A. Cavell, A.
: "€rrin, Eyraud, Carton, Ditza, Martel, Rémy,
r MM. Champagne, Revel, Vallès, BeUanger,
Ternaire, Brévillç, Martin et Louit. Tous, sans
leine-tion, méritent les plus grands éloges. Ce
, ^°nt. pour la plupart, les habituels interprètes
(Jes bouffonneries du genre qui nous sont don-
es ici. Le public ne leur a pas ménagé ses
Applaudissements, et c'était justice. L. B.
SAINT-BRIEUC. - Concerts. — La Société
ChOfRW briochine, sous t'habite direction de M.
Nicolas, professeur de musique, a l'intention de
tonner le premier concert de la saison à la fin
u mois d'octobre.
L'Estudiantina briochine, société de mandoli-
'stes a l'intention de donner prochainement une
édition. L. F.
CHAMPIONNAT DE FRANCE 1913
1" LAPIZE — 9' BROCCO — 3' CRUPELANDT 1
gagné pour la quatrième fois consécutive
TOUS SUR BICYCLETTE
* LA FRANÇAISE - DIAMANT *
j "'agaSin de vente: 16: AJV. ¡e la Qde.Armée. Paris
* *Jagaain de vente : 16, Av. delà Ode-Arthée, paris
"Comœdia" à Nantes
Nous sommes heureux de faire connaître à
nos lecteurs en quels, termes chaleureux notre
confrère Le Populaire de Nantes s'exprime lors-
qu'il relate îles succès du sympathique artiste,
M. Antony, dans Jes rôles de Faust et de Jean
d Hérodiade.
« Je n'étonnerai sans doute personne, pas
même M. Antony, qui est un artiste de valeur
et conscient de ses ressources, en vous disant
que le rôle du docteur Faust ne convient pas
spécialement aux moyens de notre ténor d'opéra.
La voix puissante et rude s'accommoda peu des
fadaises mélodiques et des caressantes phrases
du deuxième acte, par exemple. Le sympathique
artiste m'a même « donné chaud » par instants,
et l'ai respiré quandi je: l'ai entendu se sortir
de « où la Présence se devine », en attaquant
délibérément la note en « iforte « à pleine voix
de poitrine, là où il est de coutume de la Hier
en voix de tête. C'est un exploit remarquable
sans doute, mais encore une fois sachons avouer
qu'un Samson ou qu'un Sigurd feront bien
mieux son affaire.
« Le rôle de Jean n'est pas un des plue sé-
Avisants du répertoire des forts ténors, et je
comprends toute l'angoisse de notre valeureux
Antony, obligé d'attendre l'avant-dernier tableau
pour emballer son public. Il faut dire alors
qu'il n'a pas perdu pour attendre », car iil a
connu l'enthousiaste ovation dont les salles nan-
taises ne sont pas prodigues; son monologue de
la prison et son duo avec Salomé nous donnè-
rent la mesure de ses belles qualités. Un organe
Jeune, clair, d'un timbre: éclatant dans le haut
registre* - très net dans le médium et fort bien
appuyé dans le b.as,-.vcilà plus qu'il n'en faift
„ pour -. connaître des .prochains triomphes danp
des .rôles, plus étendus..Ajoutons que M. Antony
est fort beau cavalier (ce qui ne gâte rien) et
que son jeu est sobre et intelligent.
Théâtre municipal. - -Thaïs .1", Bonne
reprise de Thaïs, Mlle Mancini et M.
Lasserre retrouvèrent leur sucées de l'an der-
nier, lorsqu'ils débutèrent dans l'ouvrage du
maître Massenet. : - 1
Le rôle d'Athanaël convient particulièrement
à l'organe (généreux de M. Lasserre et Mlle
Mancini apporte à la création de la, courtisane
un cachet artistique tout particulier, que vient
rehausser l'éclat d'une voix conduite avec urne
méthode impeccable.
M. Capitaine, a montré de l'aisance dans Ni-
cias. Petits rôle#bien tenus. Mlles Jeanne et Mar-
guerite Lapoutge firent valoir leur talent cho-
régraphique.
M. Elcus, notre talentueux violon-solo fut l'ob-
jet d'une aViation après l'exécution de la célé-
bre méditation.
La Flambée. — Il faut remonter à dix ans au
moins pour trouver une troupe de comédie aussi
complète, aussi homogène que celle qui fait
actuellement les beaux soirs de la Comédie-
Nantaise, et si l'on. constate, comme je suis
à même d'en juger, le travail prodigieux auquel
sont soumis lés artistes pour assurer le réper-
toire, on ne peut que 'leur adresser des féli-
citations.
M. Dulac est parfait dans le colonel Feldt et
avec Mme Lacaze qui put donner libre' cours à
son tempérament dramatique, nous eûmes notam-
ment un deuxième acte, interprété avec une .vi-
gueur exceptionnelle.
M. Cresté a joue Beaucourt d'une façon so-
bre et dans une note juste. Nous avons senti
sous la robe violette de l'évêque, que M. Bo-
nol porte avec dignité la brusquerie de l'an-
cien, aumônier militaire, alhée à la bonté du
prélat. Glogau, rôle assez périlleux, a été rendu
avec tact par M. Lérévil. ; Mlle Yvonne Gille et
M. Mathis qui apportaient la note gaie, ont été
délicieux dans leur scène du 3e acte.
Mise en scène soignée, comme sait les régler
M. Dulac.
Nous. retrouvons à .peu près loue ces artis-
tes, dans La Goualeuse, bon mélo populaire qui
plut à un nombreux auditoire tour à tour amu-
sé et ému par les diverses phases de l'action.
En ajoutant les noms de Mmes Vasse, Boriol,
Daireaux et de M. Duc, tous artistes convain-
eus, à ceux ci-dessus mentionnés, je crois que
"je n'aurai oublié personne. A. S.
TOULON. — Grand-Théâtre. — Notre'pre-
mière scène a ouvert la saison avec La Vie de
Bohème. Mlle Souveryn, qui chantait le rôle
de Musette, a donné un, cachet particulier à son
personnage en, y imprimant de la gaîté et de
t'entrain, mis au service d'une voix généreuse.
Dans le rôle de Colline, M. FLavien, ne put
pas faire ressortir toutes les qualités de son or-
gane, d'un beau cuivre, qui fit l'admiration des
habitués de notre scène, il y a d'eux ans, et qui
nous est revenu plus en voix que jamais.
M. Léger Delaye campa un Rodolphe de Hère
allure et anima de sa gaîté les scènes de bohè-
mes des deuxième et quatrième actes.
L'impression générale est nettement défavora-
ble à Mlle DeviHoy (Mimi) dont les flottements
dans le registre aigu furent soulignés par plu-
sieurs spectateurs. M. Rolland-Conrad (Rodol-
phe) échappe pour l'instant à la critique, encore
que sa voix nous paraisse juste. Le trac, provo-
qué par un violent ttumulte qui se déchaîna dans
la saisie, alors qu'il était en .scène, paralysa ses
moyens. L'orchestre dirige avec maîtrise par
le nouveau chef, M. Finance, eut quelques fai.
blesses.
Un bon point pour la mise en scène que M.
Bardou soigna tout particulièrement. ,.
Nous avons eu trois excellentes représent a-
tions de comédie donnéesi par la troupe dlui Cr-
sino Municipal de NIce. MM. Vanetmes, Vsiù-
thiers, et Mlle Th. Borgeis qui fuirent les princi-
paux interprètes de La Flambée-, du Petit Café
et du Lion amoureux, remportèrent un succès
mérité.^ .1: L. C.
"Comœdia" à Lyon
Nous publions ci-après l'appréciation de nos
confrères lyonnais sur l'interprétation des rôles
de Valentine dans Faust et du Grand-Prêtre
dans Samson et Dalila par M. Raoul de Lay qui
vient de remporter de très grand succès au
Théâtre de, Lyon.
Du Lyon Républicain: FAUST.
Reprise de Faust où un nouveau et remarquable
baryton, M. Raoul de Lay, qui chantait Valent in,
* (Photo Bolietto, de Lyon.)
M. Raoul de LAY
produisit une très bonne impression. Voilà un
chanteur et un artiste. La voix est colorée dans
toute son étendue et d'une qualité de son très
agréable:, dans la demi-teinte, elle se prête on
-ne. peut mieux aux nuances et l'aigu excelle
dans les passages dramatiques, tout cela sobre-
ment et d'une autorité rare. Ajoutez à cela un
réel" talent de comédien, une élégance naturelle,
et vous souhaiterez qu'on lui confie le rôle de
Nevers et celui d'Hamlet.
Du Salut Public : FAUST.
Parmi l'interprétation de Faust, M. Raoul de
Lay mérite une mention complètement élogieuse
Une tournure élégante, une jolie voix bien tim-
,brée: et. bien. posée, une diction intelligente et
sobre, toutes ces qualités réunies ont yalu à
notre nouveau baryton, un succès des plus flat-
teurs, et; je présume qu'il renforcera d'un pré-
cieux élément notre troupe.
Du Nouvelliste : SAMSON ET DALILA.
Dans le rôle du Grand-Prêtre, nous avons re-
trouvé un des nouveaux pensionnaires : M.
Raoul de Lay, qui avait brillamment débuté
dans le rôle de Valentin. Il a confirmé hier l'ex-
cellente impression qu'il avait produite samedi.
'Sa voix bien timbrée est servie par une intelli-
gence scénique très avisée. Il a été fort applaudi.
De La Dépêche: SAMSON ET DALILA.
M. Raouil de Lay dans le rôle, du Grand-Prê-
tre a fait la meilleure impression, surtout par
son geste dramatique et la netteté de sa dé-
clamation. •
——————————— ———————.
Un bain de clarté pour le visage de la
femme, telle est la comparaison ré-
sumant l'emploi régulier de la Crème
de toilette Malaceïne. En 0 vente
partout If., 2f., 3 f., suivant grandeur.
TOURCOING. — Théâtre Municipal. — Ma-
non. — Excellente représentation de Manon.
C'est Mlle Jane Morlet qui interprétait Manon.
"EUe a obtenu le succès le plus chaleureux et le
plus mérité. Auprès d'elle M. Lambert-Janet
composa un. excellent chevalier des Grieux et sut
montrer qu'il était digne de la bonne réputation
qui l'avait précédé ici.
Rarement nous avons eu une basse possédant
un timbre aussi agréable que M. Store!: il a
déjà conquis son public avant d'avoir pu se faire
entendre dans un rôle vraiment important: il fut
parfait dans le père de des Grieux.
; M. GrilLaud, Lescaut, paraissait peut-être m
peu jeune pour un soudard ayant déjà pas mal
roulé, mais il possède l'organe le plus sympa-
thiquie et c'est plaisir que de le voir donner libre
cours à sa juvénile ardeur. M. Borlenghi, Bre-
tigny et Romilly Guiillot contribuèrent à assurer
un excellent ensemble. L'orchestre de M. Jacobs
est esoore un peu froid, mais il est déjà beau-
coup mieux dans la main dé son chef distingué.
- C. D.
PIANOS D'OCCASION
Grand choix», location, vente, fadl. de paiement
l' 69, Rue de Douai (Elacer/iClisfty) ,^
"Comœdia" à Marseille
Variétés-Casino Théâtre. - Voici le tableau
complet de la troupe et de la saison d'opérette
qui; s'ouvrira le 21 courant par la reprise du
Petit Duc.
Mme de Poumayrac, de l'Opéra-Comique,
et Mlle Van. Loo, des Galeries Saint-Hubert,
premières chanteuses.
M. de Poumayrac, de F Opéra-Comique, pre-
mier ténor ; M. Pierre Audal, de l'Opéra-Co-
mique, baryton; M. ViUot, grand premier co-
mique; Mmes Le Conte, Raimbaut, Yvon, Cor-
delle et MM.. Gabel,- Courbon, Lorbach, De-
hermann.
On nous annonce les reprises de Giroflé-Gi-
rafla, La Petite Mariée, Le Cœur et la main;
Les Cloches de Corneville, etc., etc. Voilà cer-
tes, plus qu'il n'en faut pour pronostiquer autant
de succès.
La direction de l'orchestre est confiée à M.
Délègue et la mise en scène sera l'œuvre de
M. Félix Grégoire, notre concitoyen, qui a déjà
fait ses preuves aux Bouffes-Parisiens et nous
réserve des surprises. L. D.
SAINT-REMY-DE-PROVENCE. — Théâtre
Henri IV. — C'est mercredi prochain 22 octo-
bre, que nouis aurons une seule représentation
dé L'Entôleuse, la pièce policière en cinq actes
de Pierre Serran et d'Alexandre Cossin. M. M.
TOULOUSE. — Théâtre des Variétés. — La
troupe de comédie et vaudeville a effectué d'heu-
reux débuts dans Froufrou, Blanchette, Bou-
bouroche, La Veine, Le Duel, etc., etc.
IL nous fut permis d'apprécier Mmes Rachel
Strens, Hirbee, .Moulines, JVWVU Dotln^y» Frantz,
Bardou.. ,-, :';, -,,, ", r ;;; .,
M. Saint-Léon fit sa: rentrée dans Le Contrô-
leur des Wagons-Lits; inutile d'ajouter qu'il y
fut acclamé. L'excellent comique a retrouvé à
Toulouse ses anciens admirateurs. C. B.
BRETII[E.s GUYOT
Étranger
La Journée à Londres
Bureaux : Librairie Francaise, 16. Wardour Street
Tf. journaux français et étrangers.
*
Royal Adelphi Theatre * — The Girl From Vtah.
— Dire d'une pièce produite par M. Georges
Edwardes qu'elle est un succès est une redite. Ce
diable d'homme a une telle façon de présenter les
choses, son goût est tellement sûr, ses girls si :
jolies, sa mise «n scène si somptueuse, ses artistes
tellement prenants que les faiblesses de la pièce
et les inégalités de la partition finissent par passer
inaperçues et ce n'est qu'au bout de longs mois
que le public finit parfois par s'en apercevoir. La
Musique est due à la collaboration de M. Sydney
Jcnes. et Paul Rubens ; c'est dire qu'elle est d'ori-
gine purement anglaise, sans la moindre note vien-
noise. Elle est un peu comme ces jolies girls que
l'on rencontre ici, d'une beauté facile et d'une
fraîcheur agréable bien qu'un peu uniforme. Le
livret est conçu à l'ancienne mode des musical-
comedY, il est prétexte à numéros sans souci de.
suite ni de vraisemblance. Ce qui accentue ce
défaut, qui n'en est pas toujours un ici, c'est l'in-
troduction dans la. troupe de l'Adelphi de M. Ed-
round Payne ; il faut toujours à ce comique irré-
sistible les travestissements les plus imprévus ; il
en tire ses mines épiques, et eiTarantes qui ont fait
justement sa réputation. D'un comique plus fin,
31. Joseph Coyne a contribué dans une très large
part au succès. Mas c'est une nouvelle venue, Miss
ina-Claire, qui a décidé la victoire. Son triomphe
a été grandissant -d'acte en acte, et comme après
un duo avec M..T. Coyne, le public ne pouvait pas
se lasser de rappeler ces deux excellents artistes,
M. Coyne s'est fait l'interprète de la salle entière
et il a embrassé son. adorable, partenaire. J'en sais
plus d'un qui se serait parfaitement passé d'inter-
prète dans la circo'hstance. D'une jolie taille en-
core mince quoique aimablement potelée, d'une phy-
sionomie mobile et spirituelle, telle est Miss Ina
Claire qui danse avec une grâce infinie et conduit
avec sûreté une petite voix mignonne comme toute
sa personne, ce qui m'amène à constater, une fois
de plus ; la voix, c'est la femme. Miss Phyllis
Dare m'a paru tout particulièrement en voix ; elle
a donné quelques notes hautes en demi-teinte, qui
marquent ses progrès. Miss Gracie Leigh joue en-
core une maid, mais elle apporte toujours à ce
même <5le son même esprit et son même entrain.
Le dernier tableau nous montre le bal dss Arts :
il est d'un orientalisme merveilleux ; ja.mais on ne
fit mieux en un genre aussi souvent employé Les
costumes de tonalités diverses et harmonieuses met-
tent en valeur, plus encore que d habitude, la
beauté des Adelphi-Girls
Voilà un succès qui va hâter la guérison de M.
Georges Edwardes. C'est le vœu très sincère de
tous les amateurs de théâtre.
MAURICE FROYEZ.
New Middtesex Theatre, Drury Lane. - C'est
Chic ! revue française présentée par Mme B. Rasi.
mi, de Ba-Ta-Clan, Paris. - ; j t, : 1
La Journée à Bruxelles
Spectacles du Mardi 21 Octobre 1013
(L'heure indiquée est celle du lever du rideau)
MONNAIE, 8 heures. — Manon.
PARC. 8 heures. — Les Eclaireuses.
GALERIES SAINT-HUBERT, 8 h. 1/4. — Sa Fille.
VAUDEVILLE, 8 h. 40. — Les Honneurs de la
Guerre.
OLYMPIA. — Relâche.
ALHAMBRA, 8 h. 1/4. — princesse Marguerite.
MOLIERE. — Relâche.
GAITE, 8 heures. - Le Petit Poucet.
SCALA. 8 h. 1/4. — Bruxelles-Feuille de vigne.
FOLIES-BERGERE, 8 heures. — La Revue des
Folies.
LE PETIT CASINO, 8 h. l. - Viens dans mon
P'tit Casino.
: PALAIS-DIETE. 8 heures. - Spectacle varié.
LE BOIS-SACRE, 8 h. i. — Zonneslag et Cie.
CIRQUE ROYAL, 8 heures. — Spectacle varié.
Dimanche, jeudi et fêtes, à 3 heures, matinée.
VIEUX BRUXELLES. — En matinée et en soirée,-
La PfivimCollP
PARISIANA, 8 h. h — Spectacle varié.
WINTER-PALACE. — Music-hall. Spectacle varié.
PALAIS DE GLACE (Montagne-aux-Herbes-Pota-
gères). — Patinage sur vraie glace.
Première représentation de « La Sonate â Kreutzer*
de M. Hector Fleisehmann
Samedi soir, M. Hector Fleisehmann a fait repré-
senter devant le public familial du Cercle d'ama-
teurs Lauriana, de Bruxelles, sa pièce La Sonate
à Kreutzer, tirée du roman célèbre de Léon Tolstoï.
Le fait n'est point banal de voir un auteur venir
de Paris faire créer sa pièce par des amateurs
bruxfêlois, d'autant plus que cette soirée débutait
par une conférence d'un écrivain qui s'est acquis
des titres nombreux à l'estima des lettrés, M. Lau-
rent TailhaQe.
M. Laurent Tailhade a parle des écrivains qui
ont déclaré la guerre à l'amour ; il en a fait l'his-
torique, et a. regretté les exagérations dans lesquel-
les certains, et particulièrement Tolstoï, ont versé.
Chez M.- Laurent Tailhade, on le sait, la façon de
dire vaut autant que ce qu'il dit, aussi le public
, est-il pesté sous le charme pendant de longues mi-
nutes.
La i)iworaison. élégante 6u brillant coiiterenci
fut saluée d'une longue ovation. >
;'. Lës iéunes' aimateurs du tauriina ont tOué ensuite
La Sonate à Kreutzer. Ils n'y ont pas apporté évi-
demment le mouvement et la vie qu'auraient pu
insufler à cette œuvre des artistes plus assouplis à
ce métier, mais quelques-uns d'entre eux méritent
néanmoins une mention.
La nièce a intéressé ; elle suit assez fidèlement
l'idée d» rom.1, et comporte des éléments d'inté-
rêt, d'émotion profonde et de passion qui sont de
nature à en faire un succès franc et sincère auprès
d'un public quelque peu lettré.
Ce fut en tous cas un succès samedi soir, on a
ovationné le nom de M.-Hector Fleisehmann et ap-
plaudi la bonne volonté des artistes parmi lesquels
il faut citer MM, Coenen, Schneider, Dejode qui
ont de la qualité-
Le Théâtre de la Monnaie a donné, hier, une
reprise de Mme Butterfly, avec un très vif succès ;
public spécial parce que dimanche.
M. Raoul Gunsbourg est arrivé à Bruxelles pour
assister à une répétition d'ensemble de Venise.
Mlle Kousnetzoft et M. Rousselière, les créateurs
de l'oeuvre nouvelle, viendront à la fin du mois
pour les dernières répétitions. SAINT-VALLON.
"Comoedia"' à New-York
La troisième semaine du Century Opéra House a
été consacrée aux Contes d'Hoffmann. Disons de
suite que le délicieux opéra d'Offenbach a été joué
de la manière la plus satisfaisante, Interprété par
des artistes dont il serait injuste de discuter le
talent, à part une exception. Hoffmann a été chanté
par John Bardsley, un Anglais à la voix sonore et
belle et pleine de ressources ; il a forcé le rôle
avec intelligence, et n'a pas faibli aux passages
dramatiques. L'élocution est distincte. Miss Jacque
Herbert a joué Nicklause d'une manière qui s'éloi-
gne un peu trop de la tradition ; nous la rever-
rons, espérons-le, dans un opéra où elle sera plus
avantagée. Francésco Dadde a joué avec l'emphase
nécessaire le rôle de Cochenille et c'est Franck-
Lcuis Kreidela qui interpréta avec bonheur les
deux rôles de Ooppelius et du Docteur Miracle,
bien que cependant il fût supérieur dans son in-
terprétation du Docteur.
Le reste de l'interprétation fut bonne.
Les chœurs furent à la hauteur de leur tâche,
enlevés vigoureusement par M, Nicotia qui fut au
pupitre avec autorité.
Les demandes pour les Mirées des Contes d'Hoff-
mann, en anglais, firent à ce point nombreuses
que la direction s'est vue dans l'obligation de sup-
primer la soirée française1. Ce n'est donc que vers
la fin de la saison que nous pourrons entendre Les i
Contes d'Hoffmann dans leur langue originale.
*
* ?
Le Metropolitan Opera House ouvrira ses portes
le 17 novembre et pour 23 semaines. En dehors des
opéras dont le Metropolitan a obtenu les droits
exclusifs et dont je vous ai donné la liste précé-
demment. il faut aujouter : La Chute de la Maison
Husher, Le Diable dans le Beffroi et La Légende,
de Tristan, de Debussy, De Giordano : Madame
Sans-Gêne, et de Maurice Ravel : L'Heure. Espa-
gnole. Il n'est pas sûr cependant que ces derniers
opéras soient représentés cette saison.
Arturo Toscanini, Alfred Hertz, Giorgio Polacco,
Richard" lIÕgeman, Hàms Morgenstern et Adolf Bot-
meyer dirigeront l'orchestre à tour de rôle.
Voici le tableau de la troupe du Metropolitan pour
la saison 1913-1914 :
Sopranos. - Francês Aida, Bel la Alten,
Lucrezia Bori, Anna Case, Louise Cox, Vera Curtis,
Emmy Destinn, Geraldlne Farrar, Rita Fornia,
Olive Fremstad, Johanna Gadski, Frieda Hempel.
Ethel Parks. Bernice de Pasquaii, Marie Rappold,
Lenora Sparkes, Rosina Van Dyck.
Mezzo-sopranos and contraltos. - Emma: Bernig-
gia. Maria Duchene, Louise Homer, Helen Maple-
son, Jeanne Maubourg, Marie Mattfeld, Margarete
Matzenauer, Lila Robeson.
Ténors. — Pa.ul Althouse, Pietro Audisio, Angelo
Bada, Julius Bayer, Cari Burrian, Enrico Caruso,
Austin Hughes, CaTI Jorn, Ricardo Martin, Lam-
Bada, HughesA, lbert Reiss, Jacques Urlus.
bert Murphy, Albert Reiss, Jacques Drlus. -
Barytons. — Pasqua le Amato, Bernard Begue,
Dinh Gilly. Otto. Goritz, Vincenzo Reachiglian, An-
tonio Scotti, Hermann Weil.
Basses. — Paolo Anautan. Cari Braun, Adamo
Didur, Putnam GriswOTff, Antonio Pini-Corsi, Giulio
Rossi, Léon Rothier, Basil Ruysdael, Andrea de
Segurola, Herbert Witherspoon, Marcel Reiner.
Alice Nielsen, soprano ; Maria Claessens, contral-
to ; Edoardo Ferrari-Fontana, of the Boston Opéra
Company, Julia Claussen, contralto et Clarence
Whitehlll, baryton, du Chicago Grand Opéra Com-
pany,
Sir Forbes Robertson a inauguré sa tournée d'a-
dieu aux Etats-Unis, en jouant [Jamlet, comme lui
seul sait le jouer. C'est au Shubert Theatre que le
grand artiste anglais a repris contact avec le public
américain ; l'ovation dont il fut récompensé à la fin
du cinquième acte. nous a rappelé ceux dont fut
l'objet Sarah Bernhardt au Palace, voici quelques
mois ; c'est dire que ces ovations furent sans fin.
Sir Robert son, ému, n'arrêta les applaudissements
qu'en s'adressant au public qui voulait l'entendre
encore et ce fut pour le' remercier ; en le faisant,
il adressa un souvenir ému à celui qu'il considère
comme le maître de la tragédie anglaise, le grand
Booth qui fut pour les Anglais, ce qu'est pour nous
Mounet-Sully.
Durant son séjour aux Etats-Unis. où il gagna la
plus grande partie de la for-tune qui lui peomet d'a-
bandonner le théâtre, sir Robertson, qu'accompagne
sa, femme. Miss Elliot, joua en grande partie le
répertoire classique anglais.
Les Annonces sont reçues aux
bureaux du Journal, 21. boule*
iiard Poissonnière* , r v :
AGENCE MONCEAU
24bis, Bd de Courcelles
et
94, Bd Malesherbes
Tél. : wagram 47-86
INDICATIONS GRATUITES
d'Appartements non meublés à loue.*
d'Hôtels particuliers à louer
d'Appartements meubles à louer
d'Hôtels particuliers à vendre
de Propriétés, Maisons de campagne
Châteaux et Villas à vendre et a louer
de Boutiques à louer.
Rien à payer. Aucun frais pour les
renseignements procurés
Demander, écrire ou téléphoner.1
Wagram 47-86
uComœdia" à Copenhague
Notre excellent collaborateur, le poète :Tar(p:,-',>
Héberfot, A fait, vettfliredi flerrfléPr il ~~x'nh.L'.
la conférénce que nous .avions annoncée. - Sun suc-
cès a été très vif et tla presse danoise, sans < xi p-
tion, .qui lui avait consàcïë des articles é! .ait mv
de bienvenue, a donné des comptes rendus déia«i-
lés de cette causerie.
M. Jacques Hébertot parla, sous ce titre amu-
sant : « De la rue de la Paix à Oestergad.' >•. ,1,'
Paris et du Danemark. Lé réputé journalise. M.
Andréas Winding, patrla de la France ; h* P;IIS
célèbres artistes du Théâtre Royal prêtt'f'll:Í J:ilr
concours à cette soirée française. La yalli- éiait
archi-comble, et le succès fut éclatant. On j<'r-~!-
quait dans l'assistance : M. Edmond Bapst. r^,ti -
tre de France, entouré du personnel de la légatii.a
au grand complet ; M. Erik de SkaviniUk, mini-ue
des Affaires étrangères de Danemark. et .\Iml' de
Skavinius, ainsi que le. chef de cabinet de M de
Skavinius ; les ministres plénipotentiaires de Hlls-
sie-, de Belgique, l'Amiral Scheller, etc., ek-
M. Jacques Hébertot prolonge son séjour .tans la
capitale danoise. On lui a demandé deux nouvelles
conférences.
C'est à iFAssociatlon des Etudiants danois après
avoir parlé à l'Alliance Française et â l'Asi-o.■i-viion
Franco-Scandinave, que le poète Jacques i l< i >t i l
a donné, vendredi dernier, sa dernière coiileituce
à Copenhague.
H avait pris comme sujet : « Edmond Rostanrt,
Rosemonde Gérard et leur fils Maurice. » Ii i.ainiva
son auditoire par une causerie spirituelle, un .dit-
tique, d'une forme très littéraire èt coupée ch' lec-
tures de Cyrano de Bergerac, de L'Aiglon, de Chan-
tecler. de .poèmes de Rosemonde Gérard et Alaliriez
Rostand. L'enthousiasme atteignit son <'jmi it.
quand M. Jacques Hébertot lut le télégramme sui-
vant de l'illustre poète :
« Mon cher ami,
« Je suis extrêmement heureux que vous payiez
de mot aujourd'hui à cette jeunesse danoise ,¡..ne
je suis le haut idéalisme , et la profonde cuFt j''* ,.t;
je vous. prie de réassurer de toute ma symr< •t.'ui,-.
« Bien vôtre,
« Edmond ROS ¡' \\D. »
Les étudiants danois offrirent ensuite, un souper
dans leur Maison. Le président de l'Associati-m,
M. Bapst, ministre de France, et l'Amiral Se lie; 1er
y prirent la parole. Puis on envoya par acclama-
tions une dépêche de remerciements à Edmond
Rostand.
CHOCOLAT
MEN 1 ER
V EN POUDRE 1
I (pour préparation rapide) I
en Cartouches
M E N 1 E n
j en Cartouches —j
C0MP.T0IR 8" DEL'ELEVSaE^'ft^r""
La plus gde Fabrique M Produits et Appareils d Eletage du Monde e^lier,
igiM Molen infaiuiblePONORE
de les faIre loo-000 At~,
sans ir)terruption pu les Itéstdtatf;
pîus grand "'froids pw "la ÛM/jÊb 1^rve"'f "■
plus grands froids par la -> Méd. 01..
POUDRE à PONDRE 20 S"dip.d'ho:;.
faire j- Broch.n paL
1 kiJ. 2'QO2k500^5fffr*nco ::-t gratis UTJT fc<# J
t)tit.9' lOkil.17' 0110 c. pr oe.
Dtpûu» QtO pw m®»*P'*TOir aoo oeutselaplus pavpouie etptr aD.
LE LIVRE QU'ON A LU CET ÉTÉ
LA ',
CRÉATURE
i
PAR
binet-valmer
LE LIVRE QU'ON LIRA CET AUTOMNE
Un Volume à 3.50 *
LIBRAIRIE OLLENDORFF, PARIS
>
C. Q. F. D.
A propos de la perception
des droits d'auteur
fttFONSE A UNE RÉCLAMATION D'UN DE NOS
CORRESPONDANTS, QUI INTÉRESSE TOUS
NOS LECTEURS.
-., « Un igrouce d'amis, nous écrit un de nos lec-
teurs lyonnais, réunis au restaurant X., ont
1 idée de terminer la soirée par une petite sau-
terie nullement préparée et ou le public, bien
entendu, n'est pas admis. On cherche un musi-
c'en qui, connu de la plupart des personnes
PréseiMes, se met au piano et joue quelques
danses die; sa composition. La Société des droits
auteur vient alors réclamer au restaurateur
une somme de dix francs. En a-t-élle le droit?
Il n'y a eu ni préparation, ni affiches, les con-
Vlves ont payé leur banquet, rien de plus; donc,
rs d'entrées payantes et de public étranger.
ou.r.rleZ-vOlUS noMs dire, diams GOimædia, ce que
:'\TOUs ,pensez de ce procédé? »
ln - Ce qu'il, importe de déterminer avant tout,
fjous «-dit M. Ablon, chef du contentieux de la
..lété des Auteurs, auprès de qui: nous avons
faire, à ce sujet une petite enquête, c'est si
e restaurant en. question a ou non iun traité
'avec nous. S'il en a un, savoir si le pianiste a
'joue ou non des œuvres appartenant à la So.
ciété n'importe pas. Il suffit que la « publicité >
ubal soit .prouvée (pour que nous puissions ré -
clame.r un- diroit. Et dians cette question de la
I( 'publicité .», la question de la gratuité n'a d'ail-
leurs aucune espèce d'importance. Un arrêt de
'Couir,d,e Cassati-on. l'a. spécifié formellement.
Et une. réumioa devient « publique » dès que
les différents membres ne se connaissent pas
chacun à chacun. Vous dansez « entre vous »,
c'est iVJir!Foï+ IVAaio il foi if- r»rA:11iV#»r flllift cet
« entre soi » signifie rigoureusement que les
assistants ont entre eux des relations directes.
Si un seul convive amène dies personnes qui ne.
se trouvent (pas directement en relations avec
les autres membres de la réunion, le caractère
de publicité, est dès lors déterminé. Car si nous
comprenons dans une réunion dite privée les
amits des amis, et les amis des amis des amis,-
— .vous voyez où cella peut nous mener.
« En somme, c'est sur la question" de « publi-
cité .» que tout repose. C'est elle que l'on com-
prend mal généralement. Dans le cas particulier
de votre correspondant lyonnais, qu'il nous .en-
voie, avec sa réclamation, la lettre di'nvitation
au banquet, c'est seulement ainsi que nous pour-
rons voir si le bal qui suivit était public ou
non, et si nous avions le droit de percevoir des
droits. Ce que nous poursuivons c'est l'exécution
publique; l'exécution privée .reste naturellement
hors de nos atteintes. La vie domestique, l'in-
tériieuir de la famille doivent être et sont invio-
lables..Mais où finit le caractère privé, où com-
mence le caractère iPUiMic, c'est là ce que le
public conçoit difficilement. Pourtant la distinc-
tion est facile à établir. Je vous en citerai ce
dernier et lucide exemple: Malgré que * les invi-
: tarions fussent nominatives, une soirée donnée
dans le salon d'un cercle a été considérée par
la cour de cassation comme publique car .il n'en
peut être du salon d'un cercle, comme du salon
d'un particuJièr; un particulier connaît ou est
censé connaître toutes les personnes qu'il invite ;
dans un cercle, au contraire, les personnes invi-
tées par l'un des membres sont, la plupart du
temps, tout à fait inconnues aux autres; il s'en
suit que le caractère d'intimité qui lie l'invitant
et l'invité disparaît complètement.
« Et ce qui est vrai d'mtn cercle l'est égalemjgnt
de tout groupe Tient, de toute association, les in-
vitations nominatives faites à d'autres qu'aux
associés eux-mêmes n'enlevant nullement le ca-
ractère de publicité, au contraire de ce qui se
casse pour un particulier. »
« COMŒDIA » SOUS LA COUPOLE
Un portraitiste
d'il, y a 20.000 ans
LES ŒUViRES D'ART DE L'ACE DU MAMMOUTH.
- QUELLE FIGURE AVAIENT LES
PREMIERS HOMMES ?
Voici .peut-être la première ébauche artistique
que l'homme ait tentée: c'est un os de mam-
mouth buriné de traits, que M. Douvillé nous
a présenté hier à l'Académie des Sciences.
Cet os a été trouvé par M. Mayet, de Lyon,
dans la grotte de la Colombière, près de Poncin,
dans le département de l'Ain; il était dans un
gisement que la faune environnante permet d'at-
tribuer à cette époque aurignacienne où, scus
un climat humLde et froid, l'homme vivait en
voisinage avec le mammouth et n'avait pour
toute arme qué ses outils de silex taillés qui,
parfois d'ailleurs, atteignaient un certain degré
de perfection. Les préhistoriens, sans s'accorder
tous sur la chronologie de ces temps reculés,
les placent environ à vingt mille ans avant notre
ère.
Or donc, l'os, ainsi situé dians le temps et
dans l'espace, était buriné de traits quelque peu.
enchevêtrés mais où on pouvait distinguer tou-
tefois un cheval, un bison et, ce qui est plus
curieux, parce que cela est plus rare, deux
figurations humaines qui nous déroutent quel-
que peu dans l'idée que nous avions de nos
lointains ancêtres de l'âge du mammouth.
C'est tout d'abord un homme dont le front
élevé et le nez saillant concordent peu avec le
crâne de la Chapelle aux Saints qui, jusqu'ici,
était considéré comme le type de l'homme
vivant à des époques un peu antérieures à la
vérité, mais voisines.
Mais lé plus intéressant est une silhouette de
petite bonne femme qui a malheureusement
perdu la tête mais qui, toutefois, en montre
encore assez pour prouver qu'elle n'avait aucune
ressemblance avec cette espèce de Vénus hot-
terïtote qu'on a trouvée dans plusieurs gisements
de même époque, ou peu s'en faut — quelques
miniers d'années — comme Brassempouz, Itaus-
sel ou Willendorff.
Et cela suffit pour remettre en question non
seulement la question de savoir quelle figure
avaient les premiers hommes qui peuplaient l'Eu-
rope, mais encore d'où venaient ces premiers
hommes. Car, à regarder les petites Vénus
hottentotes trouvées dans le Sud de la France
ou en Autriche, certains préhistoriens étaient
tentés ide faire 'veniiir notire première mère.
d'Afrique.
ALBERT GOREY.
Petites Nouvelles
des Lettres et des Arts
AUJOURD'HUI.
Musée des Arts Décoratifs, 107, rue de Rivoli. -
Antiquités Egyptiennes.
Galerie Georges Petit. — Exposition de la Société
Internationale des Aquarelles.
Galerie Druet. — L'affiche origmale.
Galerie Reitlinger. - La Gravure on noir.
Gâterie Devambez. — Exposition J. Pestle.
Galerie Montaigne. - Décorations de Puvis de
Chavannes.
Galerie Marcel Bernheim. — Exposition Michel
Economou.
Galerie La Boétie. — Exposition Huxley * d, e ta-
branche.
Galerie Manzi. — L'Art appliqué à , la Femme.
Université Populaire du Faubourg Saint-Antoine,
157, faubourg Saint-Antoine. — La Chanson pour
tous.
A l'Université Populaire, 157, Faubourg Saint-
An tome, à huit heures et demie ce soir, réou-
verture de la chanson. pour tous, dirigée par
Xavier Privas, princes 5es chansonniers et Fran-
cine LoTee-Privas.
Au cours de la séance on répétera: 'Auprès
de ma blonde., Lorsque- Renaud de guerre
vint. Les Epouseux du Berri, La Ronde des
Heures, on apprendra: Les Boeufs, de Pierre
Dupont.
Samedi soir, la société des Mussettisites don-
niait, dans la salle ides fêtes de la mairie du IXe
une intéressante soirée, en l'honneur du cin-
quantenaire de Vigny, soirée dont les éléments
étaient presque tous fournis par les lauréats du
dernier concours de diction de -la société.
Mme MauManc, cousine d'Alfred de Musset,
présidait, assistée de MM. Maurice Magre, pré-
sident des Mussettistes ; JacqiUemier, de Mandre
et Paul-Peltier, vice-présidents, etc.
Après une allocution de M. Louis Fosse, se-
icrétaire général, on a applaudi successivement
Mlle Geneviève Giinardeaiu, Jane Hyrem, très
touchante dans les derniers vers de Musset;
Marthe Baujault, etc. La Nuit d'Août, admira-
blement interprétée pair Mlle Yvonne Ducos, l'ex-
cellente artiste du Théâtre-Français, et M. Roger
j Gaillard, du Conservatoire, a terminé la soirée
au milieu des acclamations.
D'Anvers nous arrive une étrange gazette, qui
s'appelle Infinité, avec, comme sous-titre, Lite-
raturata e mondala aparas nereguloze. On y trou-
ve des fables spirillito infinistes, dlMls le genre
de celle-ci :
LES LIMACES
Parfaites comme-limaces, nous trouvons nos corps
très beaux. S'ils déplaisent aux corbeaux — tant
pis, qu'ils fassent grimace. Avec Soleil face à face
nous sommes des dieux égaux. Lampyres — ces
.;saligauds de nous aimer ne se lassent; ils nous
aiment tant et plus que tout simplement nous man-
gent. Notre chair aussi a plu à ces bipèdes étran-
ges qui nous nomment escargots et nous grillent
tout de go.
La littérature spiriîlitç inflniste est une belle
chose,
, DERNIÈRE HEURE
Le Théâtre Réiane noue informe en derniers
heure, que, pour ne pas se rencontrer avec le
Vaudeville, iil, remet la première de L'Oi- cau.
bleu à demain soir mercredi.
[Cette information annule celle de la sixème,
vase. 1
M. Th. Dubois et sa femme
victimes
d'un accident d'automobile
M. Théodore Dubois, ancien directes du
Conservatoire, qui habite Rosooy, dans la Ma -
ne, se rendait avec Mme Théodore Dubu.s au'
banquet offert à M. Poincaré, dimanche dernier,
à Reims.
L'automobile dans lequel se trouvait M. Théo-
dore Dubois, marchait à vive allure, lorsque,
près du château de Gueux, le chauffeur, trompa
par le brouillard, lança s& voiture contre la
grille.
En raison de la vitesse, la voiture culbuta.
M. et Mme Théodoré Dubois se trouvèrent pris
sous la machine. On accourut à leur secours et
on réussit non. sans peine à les dégager. M. et
Mme Théodore- Dubois ont été transportés au
tfhâteau de Gueux où on les soigne. Le célèbre
musicien et sa femme ont reçu de multiples con-
tusions. Toutefois leur état n'inspire pas de sé-
rieuses inquiétudes.
Toute demande - de changement
d'adresse doit être accompagnée de la
dernière bande du journal et de cin-
quante centimes en timbres-poste.
Départements & Etranger
Départements
"Comœdia" à Rouen
Errata. — M'étant attardé vingt-quatre heures
t'Il Nomtandie, je n'ai relu qu'hier, dans Comce-
a> mon compte rendu de l'ouverture de la
Saison lyrique à Rouen. Un certain nombre de
coques s'y sont glissées; je le déplore et je
Notifie les plus importantes.
J'ai écrit que le zèle' et l'activité artistique de
M- Fermo donnent — et non donnait (sic) - de-
PL.'IS cinq ans un lustre particulier à l'exploita-
hon du Théâtre des Arts ; que Mlle Dilson était
"I,e Mamon de voix — et non de verve - ex-
CePtionnelle. Plus loin,.. j'avais bien entendu
gélifier Aida d'opéra et non d'opéra-comique..
est d'autres erreurs que mes lecteurs auront
rectifié, je pense.
j. De même, notre correspondant, M. André
"ttpuyS) a écrit que les choeurs lui ont paru,
(5ette année, supérieurs de qualité. Enfin, c'est
de me Rambly qui, dians Louise, jouait le rôle
te mère, et Mlle Gavelle, celui d'limu.
))a! Dans Aida, les rôles secondaires étaient tentus
PaT M. Dalbiez et Mlle Gavelle, qui méritent à
tous égards d'être cités. G. L.
LE PAPIER A CIGARETTE ABADIE
EST LE "MEILLEUR
r LAVAL. — La pièce de M. Paul Bourget,
-0 Crise obtient de notre publie un réel succès
pn* applaudit à juste titre les interprètes et no-
•amment Mmes Lestât et Blanche David, ainsi
îue MM. Demey, Walther et Romain.
On nous annonce une représentation de Pri.
Kerose.
LE PUY. - Théâtre Municipal. — Primerose
'yalÎt attiré beaucoup de monde et a obtenu un
Vif. succès. MUe Fabienne Fabrèges ,a été une
^licieuse interprète. Ses partenaires applaudis
^sieant M. Bender, Mme Edith Serry qui ont
très correctement tenu leurs rôles.
Le spectacle avait commencé par une pièce
ell un acte de J. Frappa: Le Portique, fort bien
Jouée par Mlle Marthe Yrieix et M. Coquelet.
H. M.
--
MONTPELLIER. — viibeit a joué Le Bour-
geois gentilhomme en acteur acccnmpM et fut
Plusieurs fois ovationné, bien secondé par Mmes
erny; Réal, Mady, MM. Barbier, Legrand, etc.,
recueillirent leur part d'applaudissements.
En attendait la reprise d'un grand ouvrage,
"a troupe d'opéra-comiQil!le ,a fait î a réapparition
~s Manon et La Vie de Bohème. MM, Raza-
Albony et Vallorès continuent à être goûtés
3u public. A son tcur, Mme Clerval tient ses
éditeurs sous le charme de sa VCHX.
Dans Le Chalet, notre deuxième ténor, M.
Albany, effectuait un heureux deuxième début.
aux côtés de M. Awriol, superbe Max, et de
Mjle Eymm, une gracieuse Betty. Pour la pre-
mière fois, M. Nougaret, deuxième chef, con-
; disait l'orchestre et montrait une baguette
USSI vigoureuse qu'élégante. L. C.
SI VOUS VOULEZ DE L'ARGENT
voyez ROBERT
'0, rue Daunou, 10, 1er étage
- IL ACHÈTERA TRÈS CHER
vos bijoux, perles et diamants
ORLEANS. - Par l'intelligence profonde et la
®ûr€té consciencieuse de ses interprétations, M.
de Féraudy ne peut que remporter succès sur
Succès : ce fut une fois de plus le cas, dans
Le Gendre de M. Poirier et dans L'Anglais tel
Won le parle, aux côtés du très distingué M.
chultz, de la fine Mlle Maufroy et de la si
JOlie Mme Dayez. P. H.
POITIERS. - Théâtre Municipal. — Très
s fusante, la pièce de MM. Hennequin et Veber,
Gis-toi, mon cœur, enlevée avec une verve et
un entrain endiablés par Mmes A. Cavell, A.
: "€rrin, Eyraud, Carton, Ditza, Martel, Rémy,
r MM. Champagne, Revel, Vallès, BeUanger,
Ternaire, Brévillç, Martin et Louit. Tous, sans
leine-tion, méritent les plus grands éloges. Ce
, ^°nt. pour la plupart, les habituels interprètes
(Jes bouffonneries du genre qui nous sont don-
es ici. Le public ne leur a pas ménagé ses
Applaudissements, et c'était justice. L. B.
SAINT-BRIEUC. - Concerts. — La Société
ChOfRW briochine, sous t'habite direction de M.
Nicolas, professeur de musique, a l'intention de
tonner le premier concert de la saison à la fin
u mois d'octobre.
L'Estudiantina briochine, société de mandoli-
'stes a l'intention de donner prochainement une
édition. L. F.
CHAMPIONNAT DE FRANCE 1913
1" LAPIZE — 9' BROCCO — 3' CRUPELANDT 1
gagné pour la quatrième fois consécutive
TOUS SUR BICYCLETTE
* LA FRANÇAISE - DIAMANT *
j "'agaSin de vente: 16: AJV. ¡e la Qde.Armée. Paris
* *Jagaain de vente : 16, Av. delà Ode-Arthée, paris
"Comœdia" à Nantes
Nous sommes heureux de faire connaître à
nos lecteurs en quels, termes chaleureux notre
confrère Le Populaire de Nantes s'exprime lors-
qu'il relate îles succès du sympathique artiste,
M. Antony, dans Jes rôles de Faust et de Jean
d Hérodiade.
« Je n'étonnerai sans doute personne, pas
même M. Antony, qui est un artiste de valeur
et conscient de ses ressources, en vous disant
que le rôle du docteur Faust ne convient pas
spécialement aux moyens de notre ténor d'opéra.
La voix puissante et rude s'accommoda peu des
fadaises mélodiques et des caressantes phrases
du deuxième acte, par exemple. Le sympathique
artiste m'a même « donné chaud » par instants,
et l'ai respiré quandi je: l'ai entendu se sortir
de « où la Présence se devine », en attaquant
délibérément la note en « iforte « à pleine voix
de poitrine, là où il est de coutume de la Hier
en voix de tête. C'est un exploit remarquable
sans doute, mais encore une fois sachons avouer
qu'un Samson ou qu'un Sigurd feront bien
mieux son affaire.
« Le rôle de Jean n'est pas un des plue sé-
Avisants du répertoire des forts ténors, et je
comprends toute l'angoisse de notre valeureux
Antony, obligé d'attendre l'avant-dernier tableau
pour emballer son public. Il faut dire alors
qu'il n'a pas perdu pour attendre », car iil a
connu l'enthousiaste ovation dont les salles nan-
taises ne sont pas prodigues; son monologue de
la prison et son duo avec Salomé nous donnè-
rent la mesure de ses belles qualités. Un organe
Jeune, clair, d'un timbre: éclatant dans le haut
registre* - très net dans le médium et fort bien
appuyé dans le b.as,-.vcilà plus qu'il n'en faift
„ pour -. connaître des .prochains triomphes danp
des .rôles, plus étendus..Ajoutons que M. Antony
est fort beau cavalier (ce qui ne gâte rien) et
que son jeu est sobre et intelligent.
Théâtre municipal. - -Thaïs .1", Bonne
reprise de Thaïs, Mlle Mancini et M.
Lasserre retrouvèrent leur sucées de l'an der-
nier, lorsqu'ils débutèrent dans l'ouvrage du
maître Massenet. : - 1
Le rôle d'Athanaël convient particulièrement
à l'organe (généreux de M. Lasserre et Mlle
Mancini apporte à la création de la, courtisane
un cachet artistique tout particulier, que vient
rehausser l'éclat d'une voix conduite avec urne
méthode impeccable.
M. Capitaine, a montré de l'aisance dans Ni-
cias. Petits rôle#bien tenus. Mlles Jeanne et Mar-
guerite Lapoutge firent valoir leur talent cho-
régraphique.
M. Elcus, notre talentueux violon-solo fut l'ob-
jet d'une aViation après l'exécution de la célé-
bre méditation.
La Flambée. — Il faut remonter à dix ans au
moins pour trouver une troupe de comédie aussi
complète, aussi homogène que celle qui fait
actuellement les beaux soirs de la Comédie-
Nantaise, et si l'on. constate, comme je suis
à même d'en juger, le travail prodigieux auquel
sont soumis lés artistes pour assurer le réper-
toire, on ne peut que 'leur adresser des féli-
citations.
M. Dulac est parfait dans le colonel Feldt et
avec Mme Lacaze qui put donner libre' cours à
son tempérament dramatique, nous eûmes notam-
ment un deuxième acte, interprété avec une .vi-
gueur exceptionnelle.
M. Cresté a joue Beaucourt d'une façon so-
bre et dans une note juste. Nous avons senti
sous la robe violette de l'évêque, que M. Bo-
nol porte avec dignité la brusquerie de l'an-
cien, aumônier militaire, alhée à la bonté du
prélat. Glogau, rôle assez périlleux, a été rendu
avec tact par M. Lérévil. ; Mlle Yvonne Gille et
M. Mathis qui apportaient la note gaie, ont été
délicieux dans leur scène du 3e acte.
Mise en scène soignée, comme sait les régler
M. Dulac.
Nous. retrouvons à .peu près loue ces artis-
tes, dans La Goualeuse, bon mélo populaire qui
plut à un nombreux auditoire tour à tour amu-
sé et ému par les diverses phases de l'action.
En ajoutant les noms de Mmes Vasse, Boriol,
Daireaux et de M. Duc, tous artistes convain-
eus, à ceux ci-dessus mentionnés, je crois que
"je n'aurai oublié personne. A. S.
TOULON. — Grand-Théâtre. — Notre'pre-
mière scène a ouvert la saison avec La Vie de
Bohème. Mlle Souveryn, qui chantait le rôle
de Musette, a donné un, cachet particulier à son
personnage en, y imprimant de la gaîté et de
t'entrain, mis au service d'une voix généreuse.
Dans le rôle de Colline, M. FLavien, ne put
pas faire ressortir toutes les qualités de son or-
gane, d'un beau cuivre, qui fit l'admiration des
habitués de notre scène, il y a d'eux ans, et qui
nous est revenu plus en voix que jamais.
M. Léger Delaye campa un Rodolphe de Hère
allure et anima de sa gaîté les scènes de bohè-
mes des deuxième et quatrième actes.
L'impression générale est nettement défavora-
ble à Mlle DeviHoy (Mimi) dont les flottements
dans le registre aigu furent soulignés par plu-
sieurs spectateurs. M. Rolland-Conrad (Rodol-
phe) échappe pour l'instant à la critique, encore
que sa voix nous paraisse juste. Le trac, provo-
qué par un violent ttumulte qui se déchaîna dans
la saisie, alors qu'il était en .scène, paralysa ses
moyens. L'orchestre dirige avec maîtrise par
le nouveau chef, M. Finance, eut quelques fai.
blesses.
Un bon point pour la mise en scène que M.
Bardou soigna tout particulièrement. ,.
Nous avons eu trois excellentes représent a-
tions de comédie donnéesi par la troupe dlui Cr-
sino Municipal de NIce. MM. Vanetmes, Vsiù-
thiers, et Mlle Th. Borgeis qui fuirent les princi-
paux interprètes de La Flambée-, du Petit Café
et du Lion amoureux, remportèrent un succès
mérité.^ .1: L. C.
"Comœdia" à Lyon
Nous publions ci-après l'appréciation de nos
confrères lyonnais sur l'interprétation des rôles
de Valentine dans Faust et du Grand-Prêtre
dans Samson et Dalila par M. Raoul de Lay qui
vient de remporter de très grand succès au
Théâtre de, Lyon.
Du Lyon Républicain: FAUST.
Reprise de Faust où un nouveau et remarquable
baryton, M. Raoul de Lay, qui chantait Valent in,
* (Photo Bolietto, de Lyon.)
M. Raoul de LAY
produisit une très bonne impression. Voilà un
chanteur et un artiste. La voix est colorée dans
toute son étendue et d'une qualité de son très
agréable:, dans la demi-teinte, elle se prête on
-ne. peut mieux aux nuances et l'aigu excelle
dans les passages dramatiques, tout cela sobre-
ment et d'une autorité rare. Ajoutez à cela un
réel" talent de comédien, une élégance naturelle,
et vous souhaiterez qu'on lui confie le rôle de
Nevers et celui d'Hamlet.
Du Salut Public : FAUST.
Parmi l'interprétation de Faust, M. Raoul de
Lay mérite une mention complètement élogieuse
Une tournure élégante, une jolie voix bien tim-
,brée: et. bien. posée, une diction intelligente et
sobre, toutes ces qualités réunies ont yalu à
notre nouveau baryton, un succès des plus flat-
teurs, et; je présume qu'il renforcera d'un pré-
cieux élément notre troupe.
Du Nouvelliste : SAMSON ET DALILA.
Dans le rôle du Grand-Prêtre, nous avons re-
trouvé un des nouveaux pensionnaires : M.
Raoul de Lay, qui avait brillamment débuté
dans le rôle de Valentin. Il a confirmé hier l'ex-
cellente impression qu'il avait produite samedi.
'Sa voix bien timbrée est servie par une intelli-
gence scénique très avisée. Il a été fort applaudi.
De La Dépêche: SAMSON ET DALILA.
M. Raouil de Lay dans le rôle, du Grand-Prê-
tre a fait la meilleure impression, surtout par
son geste dramatique et la netteté de sa dé-
clamation. •
——————————— ———————.
Un bain de clarté pour le visage de la
femme, telle est la comparaison ré-
sumant l'emploi régulier de la Crème
de toilette Malaceïne. En 0 vente
partout If., 2f., 3 f., suivant grandeur.
TOURCOING. — Théâtre Municipal. — Ma-
non. — Excellente représentation de Manon.
C'est Mlle Jane Morlet qui interprétait Manon.
"EUe a obtenu le succès le plus chaleureux et le
plus mérité. Auprès d'elle M. Lambert-Janet
composa un. excellent chevalier des Grieux et sut
montrer qu'il était digne de la bonne réputation
qui l'avait précédé ici.
Rarement nous avons eu une basse possédant
un timbre aussi agréable que M. Store!: il a
déjà conquis son public avant d'avoir pu se faire
entendre dans un rôle vraiment important: il fut
parfait dans le père de des Grieux.
; M. GrilLaud, Lescaut, paraissait peut-être m
peu jeune pour un soudard ayant déjà pas mal
roulé, mais il possède l'organe le plus sympa-
thiquie et c'est plaisir que de le voir donner libre
cours à sa juvénile ardeur. M. Borlenghi, Bre-
tigny et Romilly Guiillot contribuèrent à assurer
un excellent ensemble. L'orchestre de M. Jacobs
est esoore un peu froid, mais il est déjà beau-
coup mieux dans la main dé son chef distingué.
- C. D.
PIANOS D'OCCASION
Grand choix», location, vente, fadl. de paiement
l' 69, Rue de Douai (Elacer/iClisfty) ,^
"Comœdia" à Marseille
Variétés-Casino Théâtre. - Voici le tableau
complet de la troupe et de la saison d'opérette
qui; s'ouvrira le 21 courant par la reprise du
Petit Duc.
Mme de Poumayrac, de l'Opéra-Comique,
et Mlle Van. Loo, des Galeries Saint-Hubert,
premières chanteuses.
M. de Poumayrac, de F Opéra-Comique, pre-
mier ténor ; M. Pierre Audal, de l'Opéra-Co-
mique, baryton; M. ViUot, grand premier co-
mique; Mmes Le Conte, Raimbaut, Yvon, Cor-
delle et MM.. Gabel,- Courbon, Lorbach, De-
hermann.
On nous annonce les reprises de Giroflé-Gi-
rafla, La Petite Mariée, Le Cœur et la main;
Les Cloches de Corneville, etc., etc. Voilà cer-
tes, plus qu'il n'en faut pour pronostiquer autant
de succès.
La direction de l'orchestre est confiée à M.
Délègue et la mise en scène sera l'œuvre de
M. Félix Grégoire, notre concitoyen, qui a déjà
fait ses preuves aux Bouffes-Parisiens et nous
réserve des surprises. L. D.
SAINT-REMY-DE-PROVENCE. — Théâtre
Henri IV. — C'est mercredi prochain 22 octo-
bre, que nouis aurons une seule représentation
dé L'Entôleuse, la pièce policière en cinq actes
de Pierre Serran et d'Alexandre Cossin. M. M.
TOULOUSE. — Théâtre des Variétés. — La
troupe de comédie et vaudeville a effectué d'heu-
reux débuts dans Froufrou, Blanchette, Bou-
bouroche, La Veine, Le Duel, etc., etc.
IL nous fut permis d'apprécier Mmes Rachel
Strens, Hirbee, .Moulines, JVWVU Dotln^y» Frantz,
Bardou.. ,-, :';, -,,, ", r ;;; .,
M. Saint-Léon fit sa: rentrée dans Le Contrô-
leur des Wagons-Lits; inutile d'ajouter qu'il y
fut acclamé. L'excellent comique a retrouvé à
Toulouse ses anciens admirateurs. C. B.
BRETII[E.s GUYOT
Étranger
La Journée à Londres
Bureaux : Librairie Francaise, 16. Wardour Street
Tf. journaux français et étrangers.
*
Royal Adelphi Theatre * — The Girl From Vtah.
— Dire d'une pièce produite par M. Georges
Edwardes qu'elle est un succès est une redite. Ce
diable d'homme a une telle façon de présenter les
choses, son goût est tellement sûr, ses girls si :
jolies, sa mise «n scène si somptueuse, ses artistes
tellement prenants que les faiblesses de la pièce
et les inégalités de la partition finissent par passer
inaperçues et ce n'est qu'au bout de longs mois
que le public finit parfois par s'en apercevoir. La
Musique est due à la collaboration de M. Sydney
Jcnes. et Paul Rubens ; c'est dire qu'elle est d'ori-
gine purement anglaise, sans la moindre note vien-
noise. Elle est un peu comme ces jolies girls que
l'on rencontre ici, d'une beauté facile et d'une
fraîcheur agréable bien qu'un peu uniforme. Le
livret est conçu à l'ancienne mode des musical-
comedY, il est prétexte à numéros sans souci de.
suite ni de vraisemblance. Ce qui accentue ce
défaut, qui n'en est pas toujours un ici, c'est l'in-
troduction dans la. troupe de l'Adelphi de M. Ed-
round Payne ; il faut toujours à ce comique irré-
sistible les travestissements les plus imprévus ; il
en tire ses mines épiques, et eiTarantes qui ont fait
justement sa réputation. D'un comique plus fin,
31. Joseph Coyne a contribué dans une très large
part au succès. Mas c'est une nouvelle venue, Miss
ina-Claire, qui a décidé la victoire. Son triomphe
a été grandissant -d'acte en acte, et comme après
un duo avec M..T. Coyne, le public ne pouvait pas
se lasser de rappeler ces deux excellents artistes,
M. Coyne s'est fait l'interprète de la salle entière
et il a embrassé son. adorable, partenaire. J'en sais
plus d'un qui se serait parfaitement passé d'inter-
prète dans la circo'hstance. D'une jolie taille en-
core mince quoique aimablement potelée, d'une phy-
sionomie mobile et spirituelle, telle est Miss Ina
Claire qui danse avec une grâce infinie et conduit
avec sûreté une petite voix mignonne comme toute
sa personne, ce qui m'amène à constater, une fois
de plus ; la voix, c'est la femme. Miss Phyllis
Dare m'a paru tout particulièrement en voix ; elle
a donné quelques notes hautes en demi-teinte, qui
marquent ses progrès. Miss Gracie Leigh joue en-
core une maid, mais elle apporte toujours à ce
même <5le son même esprit et son même entrain.
Le dernier tableau nous montre le bal dss Arts :
il est d'un orientalisme merveilleux ; ja.mais on ne
fit mieux en un genre aussi souvent employé Les
costumes de tonalités diverses et harmonieuses met-
tent en valeur, plus encore que d habitude, la
beauté des Adelphi-Girls
Voilà un succès qui va hâter la guérison de M.
Georges Edwardes. C'est le vœu très sincère de
tous les amateurs de théâtre.
MAURICE FROYEZ.
New Middtesex Theatre, Drury Lane. - C'est
Chic ! revue française présentée par Mme B. Rasi.
mi, de Ba-Ta-Clan, Paris. - ; j t, : 1
La Journée à Bruxelles
Spectacles du Mardi 21 Octobre 1013
(L'heure indiquée est celle du lever du rideau)
MONNAIE, 8 heures. — Manon.
PARC. 8 heures. — Les Eclaireuses.
GALERIES SAINT-HUBERT, 8 h. 1/4. — Sa Fille.
VAUDEVILLE, 8 h. 40. — Les Honneurs de la
Guerre.
OLYMPIA. — Relâche.
ALHAMBRA, 8 h. 1/4. — princesse Marguerite.
MOLIERE. — Relâche.
GAITE, 8 heures. - Le Petit Poucet.
SCALA. 8 h. 1/4. — Bruxelles-Feuille de vigne.
FOLIES-BERGERE, 8 heures. — La Revue des
Folies.
LE PETIT CASINO, 8 h. l. - Viens dans mon
P'tit Casino.
: PALAIS-DIETE. 8 heures. - Spectacle varié.
LE BOIS-SACRE, 8 h. i. — Zonneslag et Cie.
CIRQUE ROYAL, 8 heures. — Spectacle varié.
Dimanche, jeudi et fêtes, à 3 heures, matinée.
VIEUX BRUXELLES. — En matinée et en soirée,-
La PfivimCollP
PARISIANA, 8 h. h — Spectacle varié.
WINTER-PALACE. — Music-hall. Spectacle varié.
PALAIS DE GLACE (Montagne-aux-Herbes-Pota-
gères). — Patinage sur vraie glace.
Première représentation de « La Sonate â Kreutzer*
de M. Hector Fleisehmann
Samedi soir, M. Hector Fleisehmann a fait repré-
senter devant le public familial du Cercle d'ama-
teurs Lauriana, de Bruxelles, sa pièce La Sonate
à Kreutzer, tirée du roman célèbre de Léon Tolstoï.
Le fait n'est point banal de voir un auteur venir
de Paris faire créer sa pièce par des amateurs
bruxfêlois, d'autant plus que cette soirée débutait
par une conférence d'un écrivain qui s'est acquis
des titres nombreux à l'estima des lettrés, M. Lau-
rent TailhaQe.
M. Laurent Tailhade a parle des écrivains qui
ont déclaré la guerre à l'amour ; il en a fait l'his-
torique, et a. regretté les exagérations dans lesquel-
les certains, et particulièrement Tolstoï, ont versé.
Chez M.- Laurent Tailhade, on le sait, la façon de
dire vaut autant que ce qu'il dit, aussi le public
, est-il pesté sous le charme pendant de longues mi-
nutes.
La i)iworaison. élégante 6u brillant coiiterenci
fut saluée d'une longue ovation. >
;'. Lës iéunes' aimateurs du tauriina ont tOué ensuite
La Sonate à Kreutzer. Ils n'y ont pas apporté évi-
demment le mouvement et la vie qu'auraient pu
insufler à cette œuvre des artistes plus assouplis à
ce métier, mais quelques-uns d'entre eux méritent
néanmoins une mention.
La nièce a intéressé ; elle suit assez fidèlement
l'idée d» rom.1, et comporte des éléments d'inté-
rêt, d'émotion profonde et de passion qui sont de
nature à en faire un succès franc et sincère auprès
d'un public quelque peu lettré.
Ce fut en tous cas un succès samedi soir, on a
ovationné le nom de M.-Hector Fleisehmann et ap-
plaudi la bonne volonté des artistes parmi lesquels
il faut citer MM, Coenen, Schneider, Dejode qui
ont de la qualité-
Le Théâtre de la Monnaie a donné, hier, une
reprise de Mme Butterfly, avec un très vif succès ;
public spécial parce que dimanche.
M. Raoul Gunsbourg est arrivé à Bruxelles pour
assister à une répétition d'ensemble de Venise.
Mlle Kousnetzoft et M. Rousselière, les créateurs
de l'oeuvre nouvelle, viendront à la fin du mois
pour les dernières répétitions. SAINT-VALLON.
"Comoedia"' à New-York
La troisième semaine du Century Opéra House a
été consacrée aux Contes d'Hoffmann. Disons de
suite que le délicieux opéra d'Offenbach a été joué
de la manière la plus satisfaisante, Interprété par
des artistes dont il serait injuste de discuter le
talent, à part une exception. Hoffmann a été chanté
par John Bardsley, un Anglais à la voix sonore et
belle et pleine de ressources ; il a forcé le rôle
avec intelligence, et n'a pas faibli aux passages
dramatiques. L'élocution est distincte. Miss Jacque
Herbert a joué Nicklause d'une manière qui s'éloi-
gne un peu trop de la tradition ; nous la rever-
rons, espérons-le, dans un opéra où elle sera plus
avantagée. Francésco Dadde a joué avec l'emphase
nécessaire le rôle de Cochenille et c'est Franck-
Lcuis Kreidela qui interpréta avec bonheur les
deux rôles de Ooppelius et du Docteur Miracle,
bien que cependant il fût supérieur dans son in-
terprétation du Docteur.
Le reste de l'interprétation fut bonne.
Les chœurs furent à la hauteur de leur tâche,
enlevés vigoureusement par M, Nicotia qui fut au
pupitre avec autorité.
Les demandes pour les Mirées des Contes d'Hoff-
mann, en anglais, firent à ce point nombreuses
que la direction s'est vue dans l'obligation de sup-
primer la soirée française1. Ce n'est donc que vers
la fin de la saison que nous pourrons entendre Les i
Contes d'Hoffmann dans leur langue originale.
*
* ?
Le Metropolitan Opera House ouvrira ses portes
le 17 novembre et pour 23 semaines. En dehors des
opéras dont le Metropolitan a obtenu les droits
exclusifs et dont je vous ai donné la liste précé-
demment. il faut aujouter : La Chute de la Maison
Husher, Le Diable dans le Beffroi et La Légende,
de Tristan, de Debussy, De Giordano : Madame
Sans-Gêne, et de Maurice Ravel : L'Heure. Espa-
gnole. Il n'est pas sûr cependant que ces derniers
opéras soient représentés cette saison.
Arturo Toscanini, Alfred Hertz, Giorgio Polacco,
Richard" lIÕgeman, Hàms Morgenstern et Adolf Bot-
meyer dirigeront l'orchestre à tour de rôle.
Voici le tableau de la troupe du Metropolitan pour
la saison 1913-1914 :
Sopranos. - Francês Aida, Bel la Alten,
Lucrezia Bori, Anna Case, Louise Cox, Vera Curtis,
Emmy Destinn, Geraldlne Farrar, Rita Fornia,
Olive Fremstad, Johanna Gadski, Frieda Hempel.
Ethel Parks. Bernice de Pasquaii, Marie Rappold,
Lenora Sparkes, Rosina Van Dyck.
Mezzo-sopranos and contraltos. - Emma: Bernig-
gia. Maria Duchene, Louise Homer, Helen Maple-
son, Jeanne Maubourg, Marie Mattfeld, Margarete
Matzenauer, Lila Robeson.
Ténors. — Pa.ul Althouse, Pietro Audisio, Angelo
Bada, Julius Bayer, Cari Burrian, Enrico Caruso,
Austin Hughes, CaTI Jorn, Ricardo Martin, Lam-
Bada, HughesA, lbert Reiss, Jacques Urlus.
bert Murphy, Albert Reiss, Jacques Drlus. -
Barytons. — Pasqua le Amato, Bernard Begue,
Dinh Gilly. Otto. Goritz, Vincenzo Reachiglian, An-
tonio Scotti, Hermann Weil.
Basses. — Paolo Anautan. Cari Braun, Adamo
Didur, Putnam GriswOTff, Antonio Pini-Corsi, Giulio
Rossi, Léon Rothier, Basil Ruysdael, Andrea de
Segurola, Herbert Witherspoon, Marcel Reiner.
Alice Nielsen, soprano ; Maria Claessens, contral-
to ; Edoardo Ferrari-Fontana, of the Boston Opéra
Company, Julia Claussen, contralto et Clarence
Whitehlll, baryton, du Chicago Grand Opéra Com-
pany,
Sir Forbes Robertson a inauguré sa tournée d'a-
dieu aux Etats-Unis, en jouant [Jamlet, comme lui
seul sait le jouer. C'est au Shubert Theatre que le
grand artiste anglais a repris contact avec le public
américain ; l'ovation dont il fut récompensé à la fin
du cinquième acte. nous a rappelé ceux dont fut
l'objet Sarah Bernhardt au Palace, voici quelques
mois ; c'est dire que ces ovations furent sans fin.
Sir Robert son, ému, n'arrêta les applaudissements
qu'en s'adressant au public qui voulait l'entendre
encore et ce fut pour le' remercier ; en le faisant,
il adressa un souvenir ému à celui qu'il considère
comme le maître de la tragédie anglaise, le grand
Booth qui fut pour les Anglais, ce qu'est pour nous
Mounet-Sully.
Durant son séjour aux Etats-Unis. où il gagna la
plus grande partie de la for-tune qui lui peomet d'a-
bandonner le théâtre, sir Robertson, qu'accompagne
sa, femme. Miss Elliot, joua en grande partie le
répertoire classique anglais.
Les Annonces sont reçues aux
bureaux du Journal, 21. boule*
iiard Poissonnière* , r v :
AGENCE MONCEAU
24bis, Bd de Courcelles
et
94, Bd Malesherbes
Tél. : wagram 47-86
INDICATIONS GRATUITES
d'Appartements non meublés à loue.*
d'Hôtels particuliers à louer
d'Appartements meubles à louer
d'Hôtels particuliers à vendre
de Propriétés, Maisons de campagne
Châteaux et Villas à vendre et a louer
de Boutiques à louer.
Rien à payer. Aucun frais pour les
renseignements procurés
Demander, écrire ou téléphoner.1
Wagram 47-86
uComœdia" à Copenhague
Notre excellent collaborateur, le poète :Tar(p:,-',>
Héberfot, A fait, vettfliredi flerrfléPr il ~~x'nh.L'.
la conférénce que nous .avions annoncée. - Sun suc-
cès a été très vif et tla presse danoise, sans < xi p-
tion, .qui lui avait consàcïë des articles é! .ait mv
de bienvenue, a donné des comptes rendus déia«i-
lés de cette causerie.
M. Jacques Hébertot parla, sous ce titre amu-
sant : « De la rue de la Paix à Oestergad.' >•. ,1,'
Paris et du Danemark. Lé réputé journalise. M.
Andréas Winding, patrla de la France ; h* P;IIS
célèbres artistes du Théâtre Royal prêtt'f'll:Í J:ilr
concours à cette soirée française. La yalli- éiait
archi-comble, et le succès fut éclatant. On j<'r-~!-
quait dans l'assistance : M. Edmond Bapst. r^,ti -
tre de France, entouré du personnel de la légatii.a
au grand complet ; M. Erik de SkaviniUk, mini-ue
des Affaires étrangères de Danemark. et .\Iml' de
Skavinius, ainsi que le. chef de cabinet de M de
Skavinius ; les ministres plénipotentiaires de Hlls-
sie-, de Belgique, l'Amiral Scheller, etc., ek-
M. Jacques Hébertot prolonge son séjour .tans la
capitale danoise. On lui a demandé deux nouvelles
conférences.
C'est à iFAssociatlon des Etudiants danois après
avoir parlé à l'Alliance Française et â l'Asi-o.■i-viion
Franco-Scandinave, que le poète Jacques i l< i >t i l
a donné, vendredi dernier, sa dernière coiileituce
à Copenhague.
H avait pris comme sujet : « Edmond Rostanrt,
Rosemonde Gérard et leur fils Maurice. » Ii i.ainiva
son auditoire par une causerie spirituelle, un .dit-
tique, d'une forme très littéraire èt coupée ch' lec-
tures de Cyrano de Bergerac, de L'Aiglon, de Chan-
tecler. de .poèmes de Rosemonde Gérard et Alaliriez
Rostand. L'enthousiasme atteignit son <'jmi it.
quand M. Jacques Hébertot lut le télégramme sui-
vant de l'illustre poète :
« Mon cher ami,
« Je suis extrêmement heureux que vous payiez
de mot aujourd'hui à cette jeunesse danoise ,¡..ne
je suis le haut idéalisme , et la profonde cuFt j''* ,.t;
je vous. prie de réassurer de toute ma symr< •t.'ui,-.
« Bien vôtre,
« Edmond ROS ¡' \\D. »
Les étudiants danois offrirent ensuite, un souper
dans leur Maison. Le président de l'Associati-m,
M. Bapst, ministre de France, et l'Amiral Se lie; 1er
y prirent la parole. Puis on envoya par acclama-
tions une dépêche de remerciements à Edmond
Rostand.
CHOCOLAT
MEN 1 ER
V EN POUDRE 1
I (pour préparation rapide) I
en Cartouches
M E N 1 E n
j en Cartouches —j
C0MP.T0IR 8" DEL'ELEVSaE^'ft^r""
La plus gde Fabrique M Produits et Appareils d Eletage du Monde e^lier,
igiM Molen infaiuiblePONORE
de les faIre loo-000 At~,
sans ir)terruption pu les Itéstdtatf;
pîus grand "'froids pw "la ÛM/jÊb 1^rve"'f "■
plus grands froids par la -> Méd. 01..
POUDRE à PONDRE 20 S"dip.d'ho:;.
faire j- Broch.n paL
1 kiJ. 2'QO2k500^5fffr*nco ::-t gratis UTJT fc<# J
t)tit.9' lOkil.17' 0110 c. pr oe.
Dtpûu» QtO pw m®»*P'*TOir aoo oeutselaplus pavpouie etptr aD.
LE LIVRE QU'ON A LU CET ÉTÉ
LA ',
CRÉATURE
i
PAR
binet-valmer
LE LIVRE QU'ON LIRA CET AUTOMNE
Un Volume à 3.50 *
LIBRAIRIE OLLENDORFF, PARIS
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.02%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.02%.
- Auteurs similaires Pawlowski Gaston de Pawlowski Gaston de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Pawlowski Gaston de" or dc.contributor adj "Pawlowski Gaston de")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 5/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k7649490j/f5.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k7649490j/f5.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k7649490j/f5.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k7649490j/f5.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k7649490j
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k7649490j
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k7649490j/f5.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest