Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-02-08
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 février 1923 08 février 1923
Description : 1923/02/08 (A17,N3706). 1923/02/08 (A17,N3706).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k76480095
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
[ COMŒDIA. — Jeudi 8 Février 1923. 3
MU S I C= H A LLS
Cafés Concerts a Cirques = Cabarets = Bals = Spectacles forains
Il Lire
M 1
aq u e
'Jeudi -
-
Lire
c h aque
- Jeudi >
une corporative
Nous avons reçu de M. Georgius, président
de l'Union independante des Artistes de mu-
sti-hall concert, la lettre suivante que nous
nous faisons in devoir de publier in-extenso:
Çt
Chanteurs et Attractions
tions allemandes camPagne contre les attrac-
tu. ",",' des et austro-hongroises. —
mise au ibbirt.
Puisque Comœdia veut bien nous offrir
capitalités de ses colonnes pour y discuter
mettre de ré ans corporatives je vais me per-
sur quelques pondre à M G~tave Fréjaville
autre de répondre * M. Gustave Fréjaville
M. Ws oints de son article du lcr fé-
prier j?J3.
m. Fréjaville est de nos amis. Nous lui
connaisssons une grande expérience et
ne parfaite indépendance dans ses juge-
Sts ur les auteurs et les attractions.
allons i^°°c t °Ut à fait en ami que nous
allons lui faire quelques reproches sur son
oser le discréH le supposons, peut
dernier article ? Ul' nous le supposons, peut
Tout aWd \^ur notre mouvement.
d'abord, M. Fréjaville nous dit que
les attractions allemandes n'ont fait leur ap-
tarition sur nos scènes qu'au début de l'an.
dus pénible. as • la vérité est beaucoup
Hélas! la vérité est beaucoup
plus pénible. Six mois après l'armistice, vous
les depuis le' SioIS ne s'étaient pas écou-
depuis le jour où la guerre avait cessé
que le S iCrobatA s» Jongleurs, dompteurs, etc.,
quittaient le cas que a pointe pour le maillot
sur le frac ) rer ODlIûençaient la marche Nach
Alors que la Aération Anglaise leur in-
rée de 5 années d'Angleterre pour une du-
3 le- portes de la Belgique et
et la France leur étaient ouvertes en grand.
par un agent in est Pas par un directeur, ni
dire 1 t'est ynque, je m'empresse de le
dire ; est par qudqu'un que les artistes
connaissent bien maintenant, quelqu'un
ne veux, r»,,, Clter ici pour éviter des po-
plusieurs ina: ^^eiqu'un que j'ai désigne
si L'1 fois Pal Son nom dans notre jour-
L'Artiste dOlle ndefJt'1dant.
essaire Six mn- Première mise au point né-
attractions „J// CTanAes et cbitstro-hongroi-
commençaient la nouvelle invasion. ,
Timidement, elles apparurent à l'Olympia,
Nouveau-Cirque, au Cirque de Paris, à
à l'Alhamba. La porte était entre
ernière l'n UVl^ren^ en grand. L'année
ernière certain cirque présentait un pro-
somme presque exclusivement composé d'at-
actions boches. Tp^ndant ce temps les nô-
n'ayant pas de débouches énormes à
commencèrent ce chômage qui
ont d'aboutir à la réaction que l'on sait.
La faim a fait Sortir les louns du bois.
M. Fréjaville **.., que nous v i -
de maintenant à la limitation des artistes
étrangers iUlt a la. limitation des artIstes
ent.Toutefois le Programme. Effective-
ment finttf ois le Pourcentage n'est pas en-
dre établi. Nous ne l'établirons définitive-
ment qu'après avoir consulté les représen-
autorisés de tous les pays et, je dirai
me plus ; les directeurs de nos music-halls,
mais n'ignorons pas la difficulté qu'il y
ne composer toujours des programmes va-
tés. kser toujours de- progranines des
^Ucji O^s n'a^ ferons la part des
Nous n'abannerons pas cet esprit
conciliation et de foi que nous met-
ittr ours a réussite des problèmes qui
préoccupation Nous voulons toutefois que
française ne soit plus ridicule-
représentés dans la proportion de, iitie
quinze c°mme i fait s'e5t produit fré-
comme le fait s'est produit fre-
ces dernières années.
les artistes français, et je parle ici des
avoir que Jeur des acrobates, sont fiers de
ils ve1J.le pays est le berceau des Arts,
veulent lutter contre ce snobisme
qui consiste à trouver du talent à tout
qui est st pas français et à dénigrer tout
trouvez admirable cette grande chan-
?■ È?iUt CasiJen connais (Jix qui pas-
rent. elles ou a l'Européen qui la
Elles n'ont contre elles que le tort
s'appeler ^'onf contre elles que le tort
et si d'être nées Vrand ou Lucie Du-
j'admire c ees SUr la Butte. Vous voulez
match et qUi ces acrobates qui arrivent de
et qui sont présentés avec une mise
échos extraordinaire, qui ont droit aux
rits, -Sants et aux lettres de
verts, en est aUSSI merveilleux et de plus
Pour nés a Pantin, malheureuse-
et pour eux, Un rideau quelconque,
place ridicule au Programme, pas une
XI PouUr, Presse P~~ramme, pas une
pourquoi nous voulons limiter les at.
sur nos scènes. Et votre
>lv leUr j- r6javille, nous serait pré-
maintanant au point le plus délicat
du 1er février M. Fréjaville écrit:
tlit0tls d'acSlster sous une forme ha-
détournée, à une véritable contre-
l'avre du vieux caf'-conc' chancelant con-
testants Jreiuj Pleine force. » Et M.
grand prétexte de ce que les ma-
idée l'Ol!v'™m P,a étaient des chan-
pour laisser sUpposer que ceux-ci ont
idée de derrière la tête, -
prendre la place
Une répétition de travail au Music=Hall
Groupe de Girls s'entraînant à divers exercices gymnastiques. (Wide World Photo.)
C'est à une rude discipline que doivent se soumettre les futures étoiles de music-hall. La beauté, le charme, le talent de
comédienne ou de danseuse doivent s'allier à un entraînement gymnastique très sérieux ; car le music-hall, dans ses divertisse-
ments fantasques, exige parfois de véritables prouesses acrobatiques. Voici une répétition des girls des Ziegfield Follies, de New-
York, sous les yeux du célèbre manager, que l'on voit assis dans le fond à gauche. Souplesses en arrière, grand écart, équilibres
variés composent ici un ensemble décoratif d'une harmonie charmante ; mais pour obtenir cet effet de grâce il faut que ces exquises
jeunes filles aient pratiqué avec persévérance les exercices de dislocation que s'imposent dès le plus jeune âge les acrobates et
contorsionnistes professionnels.
C'est nous prêter un sentiment qui n'est
guère joli! M. Fréjaville fait une profonde
erreur.
Il n'y a eu là qu'une preuve de solidarité
que nos camarades d'attractions ont parfai-
tement comprise. Les chanteuses et chanteurs
manifestants, qui participèrent au mouve-
ment (et je suis bien placé pour les connaî-
tre), ont tous un minimum de 8 à io mois
de contrats suivis devant eux. Personnelle-
ment, j'en ai pour deux ans. J'ai profité d'un
« jour creux » pour mener notre vaillante
petite troupe, cela parce que je tenais à ce
que notre - manifestation gardât un caractère
de dignité, qu'elle a d'ailleurs eu, et parce
que je voulais calmar au besoin les exaltés,
ce que je suis très fier d'avoir fait.
Voici donc les points rétablis. Les intérêts
des chanteurs n'étaient pas un instant com-
promis par l'invasion allemande. S'ils se sont
trouvés à la tête du mouvement, c'est unique-
ment par esprit de camaraderie ; c'est par
amitié profonde pour les artistes d'attrac-
tions que nous savons être des braves gens
honnêtes ét besogneux.
Pour jeter ainsi la suspicion sur la spon-
tanéité d'un geste, la franchise d'un mou-
vement, M. Fréjaville argue d'une campa-
gne que je mène en faveur du Café-Concert
epuis 1921.
Je lui répondrai ceci : « L'offensive des
chanteurs viendra en son temps. Elle ne re-
vêtira pas la même forme, croyez-le bien.
Elle se traduira par une grande manifesta
tion artistique, à laquelle vous serez convié.
Elle sera le départ d'une ère nouvelle pour
le Café-Concert et elle démentira les affir-
mations de ceux qui prétendent :
« Qu'il n'y a pas suffisamment d'artistes
français dans notre beau pays. »
Georgius.
Président de l'Union Indépendante.
La Semaine prochaine
(9 FEVRIER — 45 FEVRIER)
vous verrez :
A l'Olympia. — L'illustre comique fran-
çais Fortugé; l'admirable cantatrice italien-
ne La Zingara ; gala de la danse avec Maria
Yurieva; le ballet russe de Iléana Léoni-
doff ; les danseurs excentriques Romain et
Kelly; nouvelles attractions : les cyclistes
Dauton-Schaw; les athlètes Polytoss; les
trois Marcellos; l'équilibriste Fulvio; les
jeux icariens de la Famille Yulians; les
quatre Rosen; le jongleur Willy Woltard;
Charles Knie, ses lamas, éléphants et cha-
meaux; les farceurs Jack and Marie; le nou-
veau tènorino Géo Tristal ; Speranza Camu-
sat et son jazz.
Au Cirque de Paris. — Le* trio Floris; M.
Houcke et ses 3 amis ; les Viviaris, créateurs
de la volée mortelle ; le pressoir fantastique
présenté par M. Cyril Brooke; les Orlando-
Barenco dans leur numéro équestre unique
au monde ; Bob O'Connor et Angelo, entrée
comique; les Schlax, cyclistes; la troupe
Rixford, « les hommes volants » ; Meris et
Cora, hercules aériens ; les Cyerillo, Coco et
Charley, entrée comique; The Crastonians,
numéro musical ; Sport équestre, joué par
MM. André Rancy, Barenco, Orlando, Ar-
rigoni, Haroldes et Loyal Fils; les Roble-
dillo, funambules; Joutes romaines, avec 7
chevaux menés T'H M. André Rancy.
Échos et Informations
Une singulière spécialité.
On a beaucoup remarqué, dans La Vaga-
bonde, au deuxième acte et au dernier acte,
quelques types pittoresques du music-hall.
parmi lesquels se distinguent des spécialis-
tes étudiés d'après nature: le diseur mon-
dain, le jongleur anglais, les hommes de
marbre, la femme athlète, l'avaleur de pois-
sons rouges. L'habitué des salles de variétés
mettrait aisément des noms sur ces figures
originales: les hommes de marbre, notam-
ment, pourraient s'appeler les Flemings ou
les Romanos, l'avaleur de poissons rouges
serait Mac Norton ou Roginsky. Cette der-
nière spécialité, privilège de quelques per-
sonnages doués par la nature d'un estomac
exceptionnellement complaisant et que la
science médicale connaît sous le nom de
« mérycistes », n'est que la forme moderne
— et, si l'on petit dire, « sportive » — d'exer-
cices très anciens qui ont toujours eu le don
de piquer vivement la curiosité des foules.
L'avaleur de sabres, le mangeur de lapins
vivants et de verre pilé, le dégustateur de pé-
trole et d'étoupes enflammées sont des per-
sonnages bien connus de la rue et de la
foire ; l'« homme-aquarium » est de leur fa-
mille, bien qu'il ait beaucoup perfectionné
le travail.
Les chroniqueurs du temps de la Restaura-
tion ont noté pour la postérité les prouesses
d'un ancêtre de « l'homme aux poissons rou-
ges » qui s'exhibait en 1816 au théâtre du
« physicien » comte, sous le nom de Jac-
ques de Falaise. Ce singulier « artiste »
succédait à des Indiens avaleurs de sabres
qui avaient fait courir Paris, mais il les
éclipsait dans leurs exercices mêmes, car,
nous dit-on, il introduisait l'épée des In
diens de «dix-sept ou dix-huit pouces» dans
son gosier, tandis que les créateurs du genre
n'avaient pas dépassé « onze à douze pou-
ces ». Puis, Jacques de Falaise avalait des
noix, un fourneau de pipe, un gros pierrot
vivant — horreur ! — une jolie souris blan-
che et enfin un serpent vivant.
Si nous parlions d'autre chose?
Amateurs de cirque.
Nous avons eu la bonne fortune de ren-
contrer M. Arthur Meyer dans le promenoir
d'un cirque dont il est un fidèle habitué.
L'éminent directeur du Gaulois, avec sa
bonne grâce coutumière, a bien voulu nous
confier sa prédilection pour les spectacles
de la piste:
—. Quand on travaille beaucoup, il n'y a
pas de meilleur délassement que ces specta-
cles, qui n'exigent pas une grande tension
d'esprit. Pour ma part, avant de rentrer à
mon journal, que j'ai l'habitude de revoir
moi-même ligne à ligne, je passe avec plaisir,
tous les soirs, une ou deux heures au cir-
que, au music-hall ou au cinéma, mais plus
particulièrement au cirque et notamment
dans ce bon cirque montmartrois qui a gar-
dé, avec son atmosphère populaire et cor
diale, la tradition des numéros équestres et
des clowns hors desquels il n'est pas de
cirque véritable. Meilhac m'a souvent dit
qu'il éprouvait, lui aussi, un grand attrait
pour le cirque, où il allait se détendre l'es-
prit, et même pour le café-concert, où ce
Parisien subtil ne dédaignait pas de passer
quelques soirées.
« Sous l'Empire, ajoute M. Arthur Meyer
qui met une certaine coquetterie à rappeler
qu'il est le doven de la presse parisienne, je
fréquentais assidûment le Cirque de l'Impé-
ratrice, aux Champs-Elysées. J'y ai vu,
dans sa gloire, l'illustre gymnaste Léotard.
A ce propos, je puis vous signaler un trait
peu connu. Le docteur Dieulafoy, encore
interne des hôpitaux, qui avait été le cama-
rade d'études de Léotard, pratiquait avec lui
l'art du trapèze, où il était presque son
égal. Un soir que le célèbre acrobate était
souffrant, son pere, qui était, comme on dit
aujourd'hui, son « manager », supplia le doc-
teur Dieulafoy de doubler Léotard dans son
numéro, et l'amateur, pour rendre service à
son ami, consentit à prendre pour un soir
la place du professionnel. Jamais les exer-
cices de voltige aérienne ne furent plus cha-
leureusenient applaudis. »
Olympia
La matinée familiale. — Aujourd'hui, à
14 h. 30 précises, grande matinée pour les fa-
milles avec les amusants cyclistes Danton-
Schaw; Charles Knie et ses chevaux d'Ara-
bie ; les quatre Rosen et leurs violons fan-
tastiques les exhilarants clowns J oë and Wil-
lie; le désopilant jongleur-chapelier Willy
Woltard; les mignonnes sœurs Hugonis, dans
leurs sauts périlleux-; la fameuse troupe acro-
batique: les Aragon-Allegris ; la chanteuse
d'Hawaï: miss Clark et ses musiciens des
Iles Sandwich et deux dernières du gala de
la danse avec la célèbre danseuse classique
Maria Yurieva; Romain et Kelly dans leurs
dansas humoristisques et l'adorable Iléana
Léonidoff dans le merveilleux ballet: Sèvrrs
de la vieille France chanté par le délicieux
ténorino Géo Tristal et dansé par la compa-
gnie chorégraphique de l'éblouissante étoile
Iléana Léonidoff. La grande cantatrice ita-
lienne La Zingara prendra part à la mati-
née et chantera ses mélodies napolitaines et
ses chansons propulaires d'Italie dont le suc-
cès augmente chaque jour. Après la repré-
sentation, de 5 à 7, réunion mondaine au
thé-artistique. Exhibitions de danses nouvel-
les ; excentricités musicales par l'étonnant
drummer-siffleur Drena. Orchestre-jazz Spe-
ranza-Camusat; orphéal Germaine de N.
(Entrée 2 francs).
— La générale de Fortugé. - L'illustre
chanteur français Fortugé fera sa rentrée de-
main vendredi. La répétition générale des
« nouveaux refrains de Salabert par le chan-
teur populaire Fortugé » sera donnée en ma-
tinée à 14 h. 30 et la première, le soir à
20 h. 30. Location gratuite.
Casino de Paris.
Pour mettre au point certains bruits con-
cernant le départ de Mlle Mistinguett, M.
Léon Volterra nous fait savoir que les repré-
sentations de Mlle Mistinguett au Casino de
Paris se poursuivront jusqu'au ier juin in-
clus. «
On pourra donc applaudir encore Mlle Mis-
tinguett au Casino de Paris pendant près de
quatre mois, aux côtés de ses camarades —
aussi bien aux matinées du jeudi et du di-
manche que chaque soir — dans tous les mer-
veilleux tableaux et scènes dramatiques de
la féerique revue En Douce dont le triomphe
est indescriptible.
Concert MayoL
Aujourd'hui matinée de la grande revue
Oh! quel mi avec la même distribution que
le soir.
Au Palace.
Pearl White et Harry Pilcer. — Dans
une interwiev qu'elle a donnée au journal
Excelsior, il l y a quelques jours, Pearl White
affirme qu'elle ne se retire pas au couvent
parce qu'elle aime quelqu'un et parce que
Harry Pilcer refuse de l'épouser, aussi elle
dit qu'après avoir soigné son corps elle veut
soigner son âme et qu'ensuite elle reviendra
tourner des films en France.
Quant à Harry 'Pilcer, il affirme qu'il n'a
pas l'intention de rentrer chez les Chartreux
et les Trappistes.
Pour le moment, il répète les nombreux
rôles qu'il interprétera dans la grande revue
routes les Femmes, qui doit passer au nou-
veau music-hall (é Le Palace » le samedi 24
-curant et pour laquelle on prépare des mer-
veilles qui feront courir le Tout-Paris.
Ba-Ta-Clan.
La revue de Clément Vautel et Max Eddy
triomphe avec l'excellente troupe comique
qui réunit Cariel, Missia, Randall, Goudine,
Yv. Vallée, Yv. Legeay, Lambert, Dalio, Ro-
bert Darthez, Ray Harris et Zidner et Lina
Tyber et les exquises créations de Mme Ra-
simi ! Jeudi, samedi et dimanche matinées.
[1 faut louer au Roq. 30-12.
— On répète. à Ba-Ta-Clan, la prochaine
revue, intitulée Bonsoâr! et qui sera signée:
loger Ferréol, J. de Bérys et Georges Dol-
ley.
Cigale.
4 Mlle Emmy Magliano, une de nos meilleu-
es danseuses classiques par sa virtuosité et
sa parfaite technique, se fait applaudir cha-
que soir à la Cigale.
Deux-Anes.
On rit aux Deux-Anes!. (place Blanche,
Marc. 10-26). La revue de Rip ! ! ! Thérèse
Dorny, Gaby Benda, Montalet et Koval ! ! !
Les chansons nouvelles ! ! ! Jules Moy, Marc-
Hély, Georges Merry, Clérouc, Colline, Tré-
molo et Roger Ferréol!!!
Aux Anes, citoyens!!!
La Pie qui Chante.
En avant. mark! triomphe. L'orgie ro-
maine, Fallot-Néron, Musidora-Messaline, le
lion, Suz. Feyrou, Mauricet, Noël-Noël.
Le Perchoir.
Par suite d'engagement antérieur, ce soir
dernière représentation de Polin dans la re-
vue Ton Bec, dans laquelle Jane Pierly va
continuer à triompher jusqu'à la dernière.
Demain vendredi scènes nouvelles avec Mor-
ton, Clara Tambour, Balder. Dimanche et
Mardi-Gras matinée à 15 heures.
Le Coucou
Soirée gaie avec Marc-Hély, Dorin, Mar-
sac, Paco, Mauclay, Carlès et le phénomé-
nal Léon Berton. A 10 heures la revue Ta.
Ruhr!
Au Quartier.
Ce soir à Bullier on dansera et l'on sera
à même d'applaudir les fameux danseurs
Idyll's dans leurs meilleures exhibitions.
Le Carillon.
L'élégant cabaret du boulevard Bonne-
Nouvelle est de plus en plus en vogue. Quel
merveilleux programme: les chansonniers
Jaques Ferny, Paul Marinier, Jack Cazol, de
Buxeuil, Naudin W., Francis Quint, Dedcoq
et Mme Eugénie Buffet. La revue Les gars
r'sonnent, interprétée par Delphin, Alice Mé-
va, Germaine Bir et Blanche Ritier, les au-
teurs et les chansonniers.
Les Noctambules.
Notre excellent confrère Jean Bastia écrit,
pour le cabaret des Noctambules, une fantai-
sie qui aura pour titre: La cuisinière de Sa-
voirville, revue en 3 petits actes.
Petites nouvelles de la scène et de la
piste.
Le Cirque d'Hiver va-t-il de nouveau
être un cirque ? On avait annoncé il y a quel-
ques mois que cet établissement avait été
loué par la direction d'un grand cirque de
province ; mais cette information était préma-
turée; il ne s'agissait que d'un projet, qui
a été abandonné. Mais voici qu'on reparle
de cet établissement, qui serait depuis peu
de jours passé aux mains d'une agence d'at-
tractions bien connue dans les milieux pro-
fessionnels. Il semble que, cette fois, ce soit
sérieux et les noms prononcés semblent don-
nuer toute garantie. Souhaitons que la nou-
velle soit confirmée. Il est visible que le pu-
blic parisien reprend goût aux spectacles du
cirque: il ne manquera pas de s'intéresser
à cette belle salle populaire, dont le passé
a laissé uu si brillant souvenir.
— Dans la nouvelle revue de réouverture
du Palace, M. Harry Pilcer dansera L'après-
midi d'un Faune, sur la musique de De-
bussy.
A travers la Presse
professionnelle
The Stage fait connaître que la législation
anglaise sur lés exhibitions d'animaux dres-
sés ne tardera pas à être entièrement remise
au point, les accusations de cruauté qui
avaient été retenues à la suite d'un premier
rapport ayant été reconnues peu fondées.
L'intervention d'un délégué de la V. A. F.
qui a été admis à exposer, devant la com-
mission parlementaire spéciale chargée de
l'enquête, le point de vue des dresseurs, ne
serait pas étrangère à ce résultat favorable.
Le même journal annonce la mort à Bir<
mingham, d'Abraham Blitz, bien connu de-
puis de longues années comme prestidicfita*
teur et magicien. Il était en dernier lieu as-
socié à Chung-Ling-Soo, mais auparavant
il avait voyagé longtemps et paru sur la
plupart des scènes de music-hall d'Amérique
et d'Angleterre.
Plusieurs numéros qui se sont fait applau-
dir à Paris au cours de l'année dernière se
trouvent actuellement en représentation dans
les grands établissements de Londres. Les
Arnaut Brothers, clowns musicaux, sont au
Coliseum, où ils jouent dans une fantaisie
intitulée « Puss in the Corner ». Sam Bar-
ton, l'ineffable gueux cycliste, paraît dans
le même spectacle.
A l'Alhambra, d'autres clowns musicaux,
rivaux des Arnaut, les frères Plattier, qui
ont paru souvent dans nos cirques, partagent
le succès avec les Lilliputiens russes que
nous fit connaître l'Alhambra. Les équilibra
tes King Luis and Son font partie de ce pro-
gramme, dont le clou est cependant l'exhi-
bition « sensationnelle » du boxeur célébra
Bombardier Billy Wells, dans un sketch sur
les méthodes de la police américaine, inti-
tulé Une Question ilhonneur. Notre confrèrc
britannique constate que Bombardier Welb
est un acteur appréciable, mais qu'il n'a1
pas fait preuve des qualités éminentes que
le public pouvait attendre d'une vedette aus-'
si illustre.
Ou 9 au 15 Février
le joyeux
FORTUGÉ
1 chante
à l'Olympia
Du 9 au 15 Février
le fantaisiste
THÉ-KI
lance à la Cigale
ses impériales facéties
L'étrange et puissante
CORA BfÂDOU
chante à minuit
Il Chez
Camille Oesmsulins"
Prochainement
ALIBERT
chantera
au Forum
de Liée
vw,wvvvvvwvvvvwvvvvvt/wv\/vvvv'wvvvvvv'v"!.'v
3 fr. COLLECTION DES GRUDS ROIAIS 3 fr.
1 Vient de paraître : 1
COLETTE
LA VAGABONDE
Roman
Librairie OLLENDORFF f
3 r. 50, Chaussée-d'Antin, Paris. ,~ r.
L~o~Me de la Semaine
Variétés et tours de chant
cour aux cCOrd, — Au travail! — Re..
me. tt'd't' — Pour la pantomi-
-Les Lions de mer. — Derniers pro-
de Variétés,
mendais cette lettre de M. Georgius
ttr lUt ci essus. Je me garderai de
oger une discussion qui n'a plus d'ob-
précisions deeQt de [ Union indépendante
ment Jn^re^<5o^ntes qu* ne sont nuHe-
non t*vaî^°s*tion qui ne sont nulle-
non surnoise tion avec les renseignements
avais donnés ici même. L'infiltra-
de quelques numéros alle-
n tondit gammes de cirque ou
pour des v il est vrai, et an
variétés avait précédé, i! est vrai, et an
pour des yeux clairvoyants l'inva-
qui ne produite au cours de
invasion Po ~SIOI1 qui ; mais c'est seulement
me invasion qui a posé les questions irri-
M. oJ es récem ent^devant le public.
portées récemment devant le public.
Georgius nous fait connaître que la li-
pourcentage des attractions
n'est encore qu'un projet
le chiFfe sera fixé en pre-
enlever auv 'es nécessaires pour
enlever aux scènes de « variétés »
sentir le -être n'était qui fait leur suc-
peut-être n'était il Pa qui fait leur faire
le danger ô pas inutile de faire
matière Une décision hâtive en
Un incident s'est produit
dans où les mani-
nement été suivis par le
public et l'Union indépendante a dû recon-
et N: iue l'artiste visé était de
et suffisent telles erreurs sont fâ-
ent a démontrer combien
il faut prendre de précautions avant de se
prononcer sur chaque cas particulier.
M. Georgius affirme qu'il y a des artis-
tes français, en grand nombre, qui sont su-
périeurs à leurs concurrents étrangers; il
accuse une fois de plus le « snobisme » et
ses engouements excessifs pour ce qui vient
du dehors. Ce sont là des opinions qu'il
est bien difficile de discuter autrement que
sur des exemples précis: les allusions voi-
lées que fait M. Georgius ne m'ont pas
convaincu et peut-être bien son généreux
esprit de camaraderie fait-il quelque tort à
son sens critique. En tout cas, nous ne
demandons qu'à .rendre justice au talent,
d'où qu'il vienne, et nous serons trop heu-
reux si M. Georgius ne se trompe pas. En-
fin, est-il besoin de dire que nous n'accu-
sions nullement M. Georgius et ses cama-
rades d'un machiavélisme suspect en indi-
quant que les manifestations de l'autre se-
maine semblaient être la conclusion logique
d'une campagne suivie en faveur du « tour
de chant » contre « l'attraction » envahis-
sante? La bonne foi de M. Georgius n'a
pas été mise en cause: il y a là une ques-
tion de concurrence artistique et, dans ce
domaine, chacun prêche légitimement pour
son saint. « Vous êtes orfèvre, M. Josse »
serait un mot beaucoup moins drôle si M.
Josse n'était qu 'un commerçant avide ; mais
il parle de sa marchandise avec une élo-
quence sincère et c'est en toute bonne foi
qu'il donne son avis. Disons donc, pour
laisser à M. Georgius et à ses camarades
le bénéfice du doute scientifique: « tout se
passe comme si » cette campagne était une
croisade du café-concert contre les attrac-
tions, puisque, en fait, les artistes du
« tour de chant » sont en majorité dans ce,
mouvement et paraissent appelés à en re-
cueillir les bénéfices. Nous accepterions
d'ailleurs très volontiers cette conséquence,
si le « tour de chant », comme nous le fait
espérer M. Georgius, pouvait nous prou-
ver qu'il est digne de retrouver son ancien
éclat : nous attendons avec sympathie la ma-
nifestation « artistique » que M. Georgius
nous promet. Peut-être reverrons-nous alors
des programmes composés comme ceux de
quelques grands établissements parisiens
avant 1900; la première partie, avant l'en-
tr'acte, était consacrée au défilé des chan-
teurs et des chanteuses de toute catégorie,
du débutant à la grande vedette, dont les
noms s'inscrivaient au programme en carac-
tères de plus en plus visibles à mesure que
l'on approchait de l'entr'acte; en deuxième
partie seulement, on voyait quelques gran-
des attractions, le plus souvent venues de
l'étranger, acrobates, jongleurs, grands
numéros chorégraphiques, illusionnistes,
et souvent tin ballet, une féerie ou une
pantomime.
Si nous en revenions à ces usages aban-
donnés, ou si seulement il était possible,
avec le concours du public, de trouver une
formule nouvelle de spectacle faisant une
plus large place à des numéros autrefois
prépondérants, ce serait l'occasion de re-
mettre en honneur des genres injustement
délaissés: la pantomime, par exemple, qui
a encore de nombreux fidèles et qui a
trouvé dans les colonnes de ce journal un
avocat inattendu, le grand comédien Ger-
main, dont le lecteur n'a peut-être pas ou-
blié la réponse à notre enquête sur le
Rire: « Il y a, écrivait l'excellent artiste,
un genre qui disparaît et c'est bien dom-
mage; je veux parler de la pantomime, que
l'on oublie. Elle a cependant beaucoup
d'attraits. » Ajoutons que nous avons
des mimes admirables, que l'on nous donne
rarement l'occasion d'applaudir; on se sou-
vient du succès obtenu il y a trois ans à
l'Olympia par le maître classique Séverih
et le romantique Farina dans la reprise de
Chand d'Habits. Le grand Séverin, toujours
plein d'ardeur et de foi, est depuis des
mois inactif dans sa résidence méridionale,
et Farina accepte, dans des spectacles éphé-
mères, de petits rôles muets, dont il fait
de grands rôles d'expression. Si l'on pro-
fitait du départ des attractions allemandes
pour remettre en lumière l'art français des
deux Deburau, de Paul Legrand et de Louis
Rouffe, nous ne manquerions pas de nous
en réjouir. L'heure ne sera jamais plus fa-
vorable pour essayer de renouveler les pro-
grammes en s'inspirant intelligemment des
traditions. Il faut bien dire que dans l'en-
semble les modifications d'affiche imposées
par les circonstances n'ont pas relevé le
niveau des spectacles offerts au public.
Nous allons néanmoins, pour quitter cette
discussion générale, revenir rapidement
sur les programmes de cette quinzaine et
signaler sur nos deux grandes scènes de
variétés quelques numéros dignes d'inté-
rêt. :
Les « lions de mer » de Winston ont à
juste titre fait courir tout Paris à l'Alham-
bra. Jamais numéro plus brillant' ne nous
fut présenté. Nous avions vu de nombreux
phoques savants qui accomplissaient des
prouesses de jonglerie et donnaient la ré-
plique à leur maître avec un à-propos dé-
concertant, comme l'otarie si sympathique
de Franck Marcelle, bien connue des habi-
tués de l'Olympia. Mais ici le dressage a
Qu pour effet de combattre l'instinct de
l'animal au sein même de l'élément natal,
et rien n'est plus curieux que de voir un
phoque modifier sa façon naturelle de na-
ger ou de plonger en imitant la nage hu-
maine, par exemple la nage de dos, de côté
avec un seul bras, le plongeon avec départ
par un équilibre sur les membres anté-
rieurs. Et la fantaisie charmante de quel-
ques autres figures, la prière, le déjeuner
sous l'eau du phoque et de la nageuse,
le sauvetage, la grâce imprévue des cour-
bes que décrivent dans l'eau verte ces vi-
vantes masses sombres, le charme person-
nel des deux souriantes naïades, miss Farry
et miss Langford, tout cela compose une
féerie singulière qui emporte l'imagination
vers les âges fabuleux où l'homme ingénu
voyait s'ébattre au sein des mers les tritons
et les sirènes. Au même programme, on a
goûté le sketch mimé, dansé et chanté par
Mmes Devilder, Colette Damy et M. Jac-
ques Vitry; il n'avait d'autre prétention que
de présenter avec goût et habileté des nu-
méros divers, danses et tours de chant, aux-
quels un cadre agréable, de jolis costumes
et des éclairages bien réglés donnaient un
incontestable attrait. Les Anserouls, excel-
lents acrobates à la bascule, ont une jeune
voltigeuse fort gracieuse qui exécute le tri-
ple saut périlleux avec retombée dans le
fauteuil, qui est une prouesse extrêmement
audacieuse. On a revu avec plaisir les
acrobates comiques Miller and Canning,
vêtus en héros de Dickens, et pour qui la
barre fixe sert de prétexte à une pantomime
extrêmement spirituelle réglée avec une pi-
quante précision. Le tout dernier program-
me nous offrait, avec les danses espagnoles
de Mme Paulette Duval, le remarquable
numéro burlesque des Cycling Dormondes;
les amusants clowns Corn et Neil, sauteurs
et parodistes ; le jongleur Felovis, qui a fait
de tels progrès depuis quatre ans que nous
devrons bientôt le classer parmi les maîtres
d'un art charmant et difficile. Parmi les
« tours de chant » présentés sur cette scè-
ne, il faut accorder une mention spéciale à
Mme Izard, à la voix généreuse; à Ouvrard
Gils, petit soldat bleu horizon à la volubi-
lité réjouissante; enfin à une nouvelle ve-
nue sur les grandes scènes, Mlle Lucette
Ninon, gracieuse ingénue, diseuse sympa-
thique, à la voix fraîche, à. l'articulation
gentiment faubourienne, grasseyante et zo-
zottante, qui vient, en robe rose à ceinture
d'argent, chanter deux succès populaires
auxquels elle donne un accent personnel
tout à fait piquant: Je vous aime, de René
Mercier, et Quand Zézette zozotte, chanson
créée par Georgel, mais qui semble faite
pour elle. Je serais bien étonné si cette tou-
te jeune artiste ne devenait pas quelqu'un.
L'Olympia manifeste une activité extraor-
dinaire. Le lecteur a déjà été entretenu des
nouveautés chorégraphiques présentées cette
quinzaine par M. Paul Franck: Maria Yu-
rieva, dont la grâce saccadée convient assez
mal à l'interprétation du Cygne et à qui le
programme fait grand tort en l'appelant « la
rivale de Pavlowa; le ballet Léonidoff, où
l'on goûte surtout une jolie harmonie de
teintes claires, gris, rose, mauve, paille et
blanc d'argent, caressées par des rayons
obliques; et c'est avec regret que nous
avons vu. s'achever les représentations de
Maria Ley, sans avoir pu dire combien nous
avait ravi sa grâce fantasque et spontanée.
Le chanteur Géo Tristal a une bien jolie
voix de tête, mais il lui reste tout à ap-
prendre de son métier. La Zingara, brune
Italienne vêtue en bohémienne d'opéra-co-
mique, est au contraire une virtuose ac-
complie et c'est avec justice que le pub!ic
lui fait fête après sa délicate et brillante
interprétation d'une page dangereuse du
Barbier. Parmi les attractions, citons dans
le dernier programme l'homme aux cent
chapeaux, Willy Woltard, jongleur comique
qui a trouvé quelques effets d'une drôlerie
assez neuve ; Les trois Polytos, excellents
athlètes mains à mains et en colonne, avec
femme porteur, qui méritent d'être revus,
et enfin les sauteurs espagnols Aragon Alle-
gris, dont le travail, d'une présentation ex-
trêmement originale, mériterait une étude
particulière. C'est un mélange de sauts de
tapis, de jonglerie, de travail en colonne et
de batoude américaine; mais les effets de
symétrie et d'enchaînement des figures
qu'ont imaginés les trois gymnastes renou-
vellent complètement ces exercices bien
connus..
- - Gustave Fréjaville.
MU S I C= H A LLS
Cafés Concerts a Cirques = Cabarets = Bals = Spectacles forains
Il Lire
M 1
aq u e
'Jeudi -
-
Lire
c h aque
- Jeudi >
une corporative
Nous avons reçu de M. Georgius, président
de l'Union independante des Artistes de mu-
sti-hall concert, la lettre suivante que nous
nous faisons in devoir de publier in-extenso:
Çt
Chanteurs et Attractions
tions allemandes camPagne contre les attrac-
tu. ",",' des et austro-hongroises. —
mise au ibbirt.
Puisque Comœdia veut bien nous offrir
capitalités de ses colonnes pour y discuter
mettre de ré ans corporatives je vais me per-
sur quelques pondre à M G~tave Fréjaville
autre de répondre * M. Gustave Fréjaville
M. Ws oints de son article du lcr fé-
prier j?J3.
m. Fréjaville est de nos amis. Nous lui
connaisssons une grande expérience et
ne parfaite indépendance dans ses juge-
Sts ur les auteurs et les attractions.
allons i^°°c t °Ut à fait en ami que nous
allons lui faire quelques reproches sur son
oser le discréH le supposons, peut
dernier article ? Ul' nous le supposons, peut
Tout aWd \^ur notre mouvement.
d'abord, M. Fréjaville nous dit que
les attractions allemandes n'ont fait leur ap-
tarition sur nos scènes qu'au début de l'an.
dus pénible. as • la vérité est beaucoup
Hélas! la vérité est beaucoup
plus pénible. Six mois après l'armistice, vous
les depuis le' SioIS ne s'étaient pas écou-
depuis le jour où la guerre avait cessé
que le S iCrobatA s» Jongleurs, dompteurs, etc.,
quittaient le cas que a pointe pour le maillot
sur le frac ) rer ODlIûençaient la marche Nach
Alors que la Aération Anglaise leur in-
rée de 5 années d'Angleterre pour une du-
3 le- portes de la Belgique et
et la France leur étaient ouvertes en grand.
par un agent in est Pas par un directeur, ni
dire 1 t'est ynque, je m'empresse de le
dire ; est par qudqu'un que les artistes
connaissent bien maintenant, quelqu'un
ne veux, r»,,, Clter ici pour éviter des po-
plusieurs ina: ^^eiqu'un que j'ai désigne
si L'1 fois Pal Son nom dans notre jour-
L'Artiste dOlle ndefJt'1dant.
essaire Six mn- Première mise au point né-
attractions „J// CTanAes et cbitstro-hongroi-
commençaient la nouvelle invasion. ,
Timidement, elles apparurent à l'Olympia,
Nouveau-Cirque, au Cirque de Paris, à
à l'Alhamba. La porte était entre
ernière l'n UVl^ren^ en grand. L'année
ernière certain cirque présentait un pro-
somme presque exclusivement composé d'at-
actions boches. Tp^ndant ce temps les nô-
n'ayant pas de débouches énormes à
commencèrent ce chômage qui
ont d'aboutir à la réaction que l'on sait.
La faim a fait Sortir les louns du bois.
M. Fréjaville **.., que nous v i -
de maintenant à la limitation des artistes
étrangers iUlt a la. limitation des artIstes
ent.Toutefois le Programme. Effective-
ment finttf ois le Pourcentage n'est pas en-
dre établi. Nous ne l'établirons définitive-
ment qu'après avoir consulté les représen-
autorisés de tous les pays et, je dirai
me plus ; les directeurs de nos music-halls,
mais n'ignorons pas la difficulté qu'il y
ne composer toujours des programmes va-
tés. kser toujours de- progranines des
^Ucji O^s n'a^ ferons la part des
Nous n'abannerons pas cet esprit
conciliation et de foi que nous met-
ittr ours a réussite des problèmes qui
préoccupation Nous voulons toutefois que
française ne soit plus ridicule-
représentés dans la proportion de, iitie
quinze c°mme i fait s'e5t produit fré-
comme le fait s'est produit fre-
ces dernières années.
les artistes français, et je parle ici des
avoir que Jeur des acrobates, sont fiers de
ils ve1J.le pays est le berceau des Arts,
veulent lutter contre ce snobisme
qui consiste à trouver du talent à tout
qui est st pas français et à dénigrer tout
trouvez admirable cette grande chan-
?■ È?iUt CasiJen connais (Jix qui pas-
rent. elles ou a l'Européen qui la
Elles n'ont contre elles que le tort
s'appeler ^'onf contre elles que le tort
et si d'être nées Vrand ou Lucie Du-
j'admire c ees SUr la Butte. Vous voulez
match et qUi ces acrobates qui arrivent de
et qui sont présentés avec une mise
échos extraordinaire, qui ont droit aux
rits, -Sants et aux lettres de
verts, en est aUSSI merveilleux et de plus
Pour nés a Pantin, malheureuse-
et pour eux, Un rideau quelconque,
place ridicule au Programme, pas une
XI PouUr, Presse P~~ramme, pas une
pourquoi nous voulons limiter les at.
sur nos scènes. Et votre
>lv leUr j- r6javille, nous serait pré-
maintanant au point le plus délicat
du 1er février M. Fréjaville écrit:
tlit0tls d'acSlster sous une forme ha-
détournée, à une véritable contre-
l'avre du vieux caf'-conc' chancelant con-
testants Jreiuj Pleine force. » Et M.
grand prétexte de ce que les ma-
idée l'Ol!v'™m P,a étaient des chan-
pour laisser sUpposer que ceux-ci ont
idée de derrière la tête, -
prendre la place
Une répétition de travail au Music=Hall
Groupe de Girls s'entraînant à divers exercices gymnastiques. (Wide World Photo.)
C'est à une rude discipline que doivent se soumettre les futures étoiles de music-hall. La beauté, le charme, le talent de
comédienne ou de danseuse doivent s'allier à un entraînement gymnastique très sérieux ; car le music-hall, dans ses divertisse-
ments fantasques, exige parfois de véritables prouesses acrobatiques. Voici une répétition des girls des Ziegfield Follies, de New-
York, sous les yeux du célèbre manager, que l'on voit assis dans le fond à gauche. Souplesses en arrière, grand écart, équilibres
variés composent ici un ensemble décoratif d'une harmonie charmante ; mais pour obtenir cet effet de grâce il faut que ces exquises
jeunes filles aient pratiqué avec persévérance les exercices de dislocation que s'imposent dès le plus jeune âge les acrobates et
contorsionnistes professionnels.
C'est nous prêter un sentiment qui n'est
guère joli! M. Fréjaville fait une profonde
erreur.
Il n'y a eu là qu'une preuve de solidarité
que nos camarades d'attractions ont parfai-
tement comprise. Les chanteuses et chanteurs
manifestants, qui participèrent au mouve-
ment (et je suis bien placé pour les connaî-
tre), ont tous un minimum de 8 à io mois
de contrats suivis devant eux. Personnelle-
ment, j'en ai pour deux ans. J'ai profité d'un
« jour creux » pour mener notre vaillante
petite troupe, cela parce que je tenais à ce
que notre - manifestation gardât un caractère
de dignité, qu'elle a d'ailleurs eu, et parce
que je voulais calmar au besoin les exaltés,
ce que je suis très fier d'avoir fait.
Voici donc les points rétablis. Les intérêts
des chanteurs n'étaient pas un instant com-
promis par l'invasion allemande. S'ils se sont
trouvés à la tête du mouvement, c'est unique-
ment par esprit de camaraderie ; c'est par
amitié profonde pour les artistes d'attrac-
tions que nous savons être des braves gens
honnêtes ét besogneux.
Pour jeter ainsi la suspicion sur la spon-
tanéité d'un geste, la franchise d'un mou-
vement, M. Fréjaville argue d'une campa-
gne que je mène en faveur du Café-Concert
epuis 1921.
Je lui répondrai ceci : « L'offensive des
chanteurs viendra en son temps. Elle ne re-
vêtira pas la même forme, croyez-le bien.
Elle se traduira par une grande manifesta
tion artistique, à laquelle vous serez convié.
Elle sera le départ d'une ère nouvelle pour
le Café-Concert et elle démentira les affir-
mations de ceux qui prétendent :
« Qu'il n'y a pas suffisamment d'artistes
français dans notre beau pays. »
Georgius.
Président de l'Union Indépendante.
La Semaine prochaine
(9 FEVRIER — 45 FEVRIER)
vous verrez :
A l'Olympia. — L'illustre comique fran-
çais Fortugé; l'admirable cantatrice italien-
ne La Zingara ; gala de la danse avec Maria
Yurieva; le ballet russe de Iléana Léoni-
doff ; les danseurs excentriques Romain et
Kelly; nouvelles attractions : les cyclistes
Dauton-Schaw; les athlètes Polytoss; les
trois Marcellos; l'équilibriste Fulvio; les
jeux icariens de la Famille Yulians; les
quatre Rosen; le jongleur Willy Woltard;
Charles Knie, ses lamas, éléphants et cha-
meaux; les farceurs Jack and Marie; le nou-
veau tènorino Géo Tristal ; Speranza Camu-
sat et son jazz.
Au Cirque de Paris. — Le* trio Floris; M.
Houcke et ses 3 amis ; les Viviaris, créateurs
de la volée mortelle ; le pressoir fantastique
présenté par M. Cyril Brooke; les Orlando-
Barenco dans leur numéro équestre unique
au monde ; Bob O'Connor et Angelo, entrée
comique; les Schlax, cyclistes; la troupe
Rixford, « les hommes volants » ; Meris et
Cora, hercules aériens ; les Cyerillo, Coco et
Charley, entrée comique; The Crastonians,
numéro musical ; Sport équestre, joué par
MM. André Rancy, Barenco, Orlando, Ar-
rigoni, Haroldes et Loyal Fils; les Roble-
dillo, funambules; Joutes romaines, avec 7
chevaux menés T'H M. André Rancy.
Échos et Informations
Une singulière spécialité.
On a beaucoup remarqué, dans La Vaga-
bonde, au deuxième acte et au dernier acte,
quelques types pittoresques du music-hall.
parmi lesquels se distinguent des spécialis-
tes étudiés d'après nature: le diseur mon-
dain, le jongleur anglais, les hommes de
marbre, la femme athlète, l'avaleur de pois-
sons rouges. L'habitué des salles de variétés
mettrait aisément des noms sur ces figures
originales: les hommes de marbre, notam-
ment, pourraient s'appeler les Flemings ou
les Romanos, l'avaleur de poissons rouges
serait Mac Norton ou Roginsky. Cette der-
nière spécialité, privilège de quelques per-
sonnages doués par la nature d'un estomac
exceptionnellement complaisant et que la
science médicale connaît sous le nom de
« mérycistes », n'est que la forme moderne
— et, si l'on petit dire, « sportive » — d'exer-
cices très anciens qui ont toujours eu le don
de piquer vivement la curiosité des foules.
L'avaleur de sabres, le mangeur de lapins
vivants et de verre pilé, le dégustateur de pé-
trole et d'étoupes enflammées sont des per-
sonnages bien connus de la rue et de la
foire ; l'« homme-aquarium » est de leur fa-
mille, bien qu'il ait beaucoup perfectionné
le travail.
Les chroniqueurs du temps de la Restaura-
tion ont noté pour la postérité les prouesses
d'un ancêtre de « l'homme aux poissons rou-
ges » qui s'exhibait en 1816 au théâtre du
« physicien » comte, sous le nom de Jac-
ques de Falaise. Ce singulier « artiste »
succédait à des Indiens avaleurs de sabres
qui avaient fait courir Paris, mais il les
éclipsait dans leurs exercices mêmes, car,
nous dit-on, il introduisait l'épée des In
diens de «dix-sept ou dix-huit pouces» dans
son gosier, tandis que les créateurs du genre
n'avaient pas dépassé « onze à douze pou-
ces ». Puis, Jacques de Falaise avalait des
noix, un fourneau de pipe, un gros pierrot
vivant — horreur ! — une jolie souris blan-
che et enfin un serpent vivant.
Si nous parlions d'autre chose?
Amateurs de cirque.
Nous avons eu la bonne fortune de ren-
contrer M. Arthur Meyer dans le promenoir
d'un cirque dont il est un fidèle habitué.
L'éminent directeur du Gaulois, avec sa
bonne grâce coutumière, a bien voulu nous
confier sa prédilection pour les spectacles
de la piste:
—. Quand on travaille beaucoup, il n'y a
pas de meilleur délassement que ces specta-
cles, qui n'exigent pas une grande tension
d'esprit. Pour ma part, avant de rentrer à
mon journal, que j'ai l'habitude de revoir
moi-même ligne à ligne, je passe avec plaisir,
tous les soirs, une ou deux heures au cir-
que, au music-hall ou au cinéma, mais plus
particulièrement au cirque et notamment
dans ce bon cirque montmartrois qui a gar-
dé, avec son atmosphère populaire et cor
diale, la tradition des numéros équestres et
des clowns hors desquels il n'est pas de
cirque véritable. Meilhac m'a souvent dit
qu'il éprouvait, lui aussi, un grand attrait
pour le cirque, où il allait se détendre l'es-
prit, et même pour le café-concert, où ce
Parisien subtil ne dédaignait pas de passer
quelques soirées.
« Sous l'Empire, ajoute M. Arthur Meyer
qui met une certaine coquetterie à rappeler
qu'il est le doven de la presse parisienne, je
fréquentais assidûment le Cirque de l'Impé-
ratrice, aux Champs-Elysées. J'y ai vu,
dans sa gloire, l'illustre gymnaste Léotard.
A ce propos, je puis vous signaler un trait
peu connu. Le docteur Dieulafoy, encore
interne des hôpitaux, qui avait été le cama-
rade d'études de Léotard, pratiquait avec lui
l'art du trapèze, où il était presque son
égal. Un soir que le célèbre acrobate était
souffrant, son pere, qui était, comme on dit
aujourd'hui, son « manager », supplia le doc-
teur Dieulafoy de doubler Léotard dans son
numéro, et l'amateur, pour rendre service à
son ami, consentit à prendre pour un soir
la place du professionnel. Jamais les exer-
cices de voltige aérienne ne furent plus cha-
leureusenient applaudis. »
Olympia
La matinée familiale. — Aujourd'hui, à
14 h. 30 précises, grande matinée pour les fa-
milles avec les amusants cyclistes Danton-
Schaw; Charles Knie et ses chevaux d'Ara-
bie ; les quatre Rosen et leurs violons fan-
tastiques les exhilarants clowns J oë and Wil-
lie; le désopilant jongleur-chapelier Willy
Woltard; les mignonnes sœurs Hugonis, dans
leurs sauts périlleux-; la fameuse troupe acro-
batique: les Aragon-Allegris ; la chanteuse
d'Hawaï: miss Clark et ses musiciens des
Iles Sandwich et deux dernières du gala de
la danse avec la célèbre danseuse classique
Maria Yurieva; Romain et Kelly dans leurs
dansas humoristisques et l'adorable Iléana
Léonidoff dans le merveilleux ballet: Sèvrrs
de la vieille France chanté par le délicieux
ténorino Géo Tristal et dansé par la compa-
gnie chorégraphique de l'éblouissante étoile
Iléana Léonidoff. La grande cantatrice ita-
lienne La Zingara prendra part à la mati-
née et chantera ses mélodies napolitaines et
ses chansons propulaires d'Italie dont le suc-
cès augmente chaque jour. Après la repré-
sentation, de 5 à 7, réunion mondaine au
thé-artistique. Exhibitions de danses nouvel-
les ; excentricités musicales par l'étonnant
drummer-siffleur Drena. Orchestre-jazz Spe-
ranza-Camusat; orphéal Germaine de N.
(Entrée 2 francs).
— La générale de Fortugé. - L'illustre
chanteur français Fortugé fera sa rentrée de-
main vendredi. La répétition générale des
« nouveaux refrains de Salabert par le chan-
teur populaire Fortugé » sera donnée en ma-
tinée à 14 h. 30 et la première, le soir à
20 h. 30. Location gratuite.
Casino de Paris.
Pour mettre au point certains bruits con-
cernant le départ de Mlle Mistinguett, M.
Léon Volterra nous fait savoir que les repré-
sentations de Mlle Mistinguett au Casino de
Paris se poursuivront jusqu'au ier juin in-
clus. «
On pourra donc applaudir encore Mlle Mis-
tinguett au Casino de Paris pendant près de
quatre mois, aux côtés de ses camarades —
aussi bien aux matinées du jeudi et du di-
manche que chaque soir — dans tous les mer-
veilleux tableaux et scènes dramatiques de
la féerique revue En Douce dont le triomphe
est indescriptible.
Concert MayoL
Aujourd'hui matinée de la grande revue
Oh! quel mi avec la même distribution que
le soir.
Au Palace.
Pearl White et Harry Pilcer. — Dans
une interwiev qu'elle a donnée au journal
Excelsior, il l y a quelques jours, Pearl White
affirme qu'elle ne se retire pas au couvent
parce qu'elle aime quelqu'un et parce que
Harry Pilcer refuse de l'épouser, aussi elle
dit qu'après avoir soigné son corps elle veut
soigner son âme et qu'ensuite elle reviendra
tourner des films en France.
Quant à Harry 'Pilcer, il affirme qu'il n'a
pas l'intention de rentrer chez les Chartreux
et les Trappistes.
Pour le moment, il répète les nombreux
rôles qu'il interprétera dans la grande revue
routes les Femmes, qui doit passer au nou-
veau music-hall (é Le Palace » le samedi 24
-curant et pour laquelle on prépare des mer-
veilles qui feront courir le Tout-Paris.
Ba-Ta-Clan.
La revue de Clément Vautel et Max Eddy
triomphe avec l'excellente troupe comique
qui réunit Cariel, Missia, Randall, Goudine,
Yv. Vallée, Yv. Legeay, Lambert, Dalio, Ro-
bert Darthez, Ray Harris et Zidner et Lina
Tyber et les exquises créations de Mme Ra-
simi ! Jeudi, samedi et dimanche matinées.
[1 faut louer au Roq. 30-12.
— On répète. à Ba-Ta-Clan, la prochaine
revue, intitulée Bonsoâr! et qui sera signée:
loger Ferréol, J. de Bérys et Georges Dol-
ley.
Cigale.
4 Mlle Emmy Magliano, une de nos meilleu-
es danseuses classiques par sa virtuosité et
sa parfaite technique, se fait applaudir cha-
que soir à la Cigale.
Deux-Anes.
On rit aux Deux-Anes!. (place Blanche,
Marc. 10-26). La revue de Rip ! ! ! Thérèse
Dorny, Gaby Benda, Montalet et Koval ! ! !
Les chansons nouvelles ! ! ! Jules Moy, Marc-
Hély, Georges Merry, Clérouc, Colline, Tré-
molo et Roger Ferréol!!!
Aux Anes, citoyens!!!
La Pie qui Chante.
En avant. mark! triomphe. L'orgie ro-
maine, Fallot-Néron, Musidora-Messaline, le
lion, Suz. Feyrou, Mauricet, Noël-Noël.
Le Perchoir.
Par suite d'engagement antérieur, ce soir
dernière représentation de Polin dans la re-
vue Ton Bec, dans laquelle Jane Pierly va
continuer à triompher jusqu'à la dernière.
Demain vendredi scènes nouvelles avec Mor-
ton, Clara Tambour, Balder. Dimanche et
Mardi-Gras matinée à 15 heures.
Le Coucou
Soirée gaie avec Marc-Hély, Dorin, Mar-
sac, Paco, Mauclay, Carlès et le phénomé-
nal Léon Berton. A 10 heures la revue Ta.
Ruhr!
Au Quartier.
Ce soir à Bullier on dansera et l'on sera
à même d'applaudir les fameux danseurs
Idyll's dans leurs meilleures exhibitions.
Le Carillon.
L'élégant cabaret du boulevard Bonne-
Nouvelle est de plus en plus en vogue. Quel
merveilleux programme: les chansonniers
Jaques Ferny, Paul Marinier, Jack Cazol, de
Buxeuil, Naudin W., Francis Quint, Dedcoq
et Mme Eugénie Buffet. La revue Les gars
r'sonnent, interprétée par Delphin, Alice Mé-
va, Germaine Bir et Blanche Ritier, les au-
teurs et les chansonniers.
Les Noctambules.
Notre excellent confrère Jean Bastia écrit,
pour le cabaret des Noctambules, une fantai-
sie qui aura pour titre: La cuisinière de Sa-
voirville, revue en 3 petits actes.
Petites nouvelles de la scène et de la
piste.
Le Cirque d'Hiver va-t-il de nouveau
être un cirque ? On avait annoncé il y a quel-
ques mois que cet établissement avait été
loué par la direction d'un grand cirque de
province ; mais cette information était préma-
turée; il ne s'agissait que d'un projet, qui
a été abandonné. Mais voici qu'on reparle
de cet établissement, qui serait depuis peu
de jours passé aux mains d'une agence d'at-
tractions bien connue dans les milieux pro-
fessionnels. Il semble que, cette fois, ce soit
sérieux et les noms prononcés semblent don-
nuer toute garantie. Souhaitons que la nou-
velle soit confirmée. Il est visible que le pu-
blic parisien reprend goût aux spectacles du
cirque: il ne manquera pas de s'intéresser
à cette belle salle populaire, dont le passé
a laissé uu si brillant souvenir.
— Dans la nouvelle revue de réouverture
du Palace, M. Harry Pilcer dansera L'après-
midi d'un Faune, sur la musique de De-
bussy.
A travers la Presse
professionnelle
The Stage fait connaître que la législation
anglaise sur lés exhibitions d'animaux dres-
sés ne tardera pas à être entièrement remise
au point, les accusations de cruauté qui
avaient été retenues à la suite d'un premier
rapport ayant été reconnues peu fondées.
L'intervention d'un délégué de la V. A. F.
qui a été admis à exposer, devant la com-
mission parlementaire spéciale chargée de
l'enquête, le point de vue des dresseurs, ne
serait pas étrangère à ce résultat favorable.
Le même journal annonce la mort à Bir<
mingham, d'Abraham Blitz, bien connu de-
puis de longues années comme prestidicfita*
teur et magicien. Il était en dernier lieu as-
socié à Chung-Ling-Soo, mais auparavant
il avait voyagé longtemps et paru sur la
plupart des scènes de music-hall d'Amérique
et d'Angleterre.
Plusieurs numéros qui se sont fait applau-
dir à Paris au cours de l'année dernière se
trouvent actuellement en représentation dans
les grands établissements de Londres. Les
Arnaut Brothers, clowns musicaux, sont au
Coliseum, où ils jouent dans une fantaisie
intitulée « Puss in the Corner ». Sam Bar-
ton, l'ineffable gueux cycliste, paraît dans
le même spectacle.
A l'Alhambra, d'autres clowns musicaux,
rivaux des Arnaut, les frères Plattier, qui
ont paru souvent dans nos cirques, partagent
le succès avec les Lilliputiens russes que
nous fit connaître l'Alhambra. Les équilibra
tes King Luis and Son font partie de ce pro-
gramme, dont le clou est cependant l'exhi-
bition « sensationnelle » du boxeur célébra
Bombardier Billy Wells, dans un sketch sur
les méthodes de la police américaine, inti-
tulé Une Question ilhonneur. Notre confrèrc
britannique constate que Bombardier Welb
est un acteur appréciable, mais qu'il n'a1
pas fait preuve des qualités éminentes que
le public pouvait attendre d'une vedette aus-'
si illustre.
Ou 9 au 15 Février
le joyeux
FORTUGÉ
1 chante
à l'Olympia
Du 9 au 15 Février
le fantaisiste
THÉ-KI
lance à la Cigale
ses impériales facéties
L'étrange et puissante
CORA BfÂDOU
chante à minuit
Il Chez
Camille Oesmsulins"
Prochainement
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L~o~Me de la Semaine
Variétés et tours de chant
cour aux cCOrd, — Au travail! — Re..
me. tt'd't' — Pour la pantomi-
-Les Lions de mer. — Derniers pro-
de Variétés,
mendais cette lettre de M. Georgius
ttr lUt ci essus. Je me garderai de
oger une discussion qui n'a plus d'ob-
précisions deeQt de [ Union indépendante
ment Jn^re^<5o^ntes qu* ne sont nuHe-
non t*vaî^°s*tion qui ne sont nulle-
non surnoise tion avec les renseignements
avais donnés ici même. L'infiltra-
de quelques numéros alle-
n tondit gammes de cirque ou
pour des v il est vrai, et an
variétés avait précédé, i! est vrai, et an
pour des yeux clairvoyants l'inva-
qui ne produite au cours de
invasion Po ~SIOI1 qui ; mais c'est seulement
me invasion qui a posé les questions irri-
M. oJ es récem ent^devant le public.
portées récemment devant le public.
Georgius nous fait connaître que la li-
pourcentage des attractions
n'est encore qu'un projet
le chiFfe sera fixé en pre-
enlever auv 'es nécessaires pour
enlever aux scènes de « variétés »
sentir le -être n'était qui fait leur suc-
peut-être n'était il Pa qui fait leur faire
le danger ô pas inutile de faire
matière Une décision hâtive en
Un incident s'est produit
dans où les mani-
nement été suivis par le
public et l'Union indépendante a dû recon-
et N: iue l'artiste visé était de
et suffisent telles erreurs sont fâ-
ent a démontrer combien
il faut prendre de précautions avant de se
prononcer sur chaque cas particulier.
M. Georgius affirme qu'il y a des artis-
tes français, en grand nombre, qui sont su-
périeurs à leurs concurrents étrangers; il
accuse une fois de plus le « snobisme » et
ses engouements excessifs pour ce qui vient
du dehors. Ce sont là des opinions qu'il
est bien difficile de discuter autrement que
sur des exemples précis: les allusions voi-
lées que fait M. Georgius ne m'ont pas
convaincu et peut-être bien son généreux
esprit de camaraderie fait-il quelque tort à
son sens critique. En tout cas, nous ne
demandons qu'à .rendre justice au talent,
d'où qu'il vienne, et nous serons trop heu-
reux si M. Georgius ne se trompe pas. En-
fin, est-il besoin de dire que nous n'accu-
sions nullement M. Georgius et ses cama-
rades d'un machiavélisme suspect en indi-
quant que les manifestations de l'autre se-
maine semblaient être la conclusion logique
d'une campagne suivie en faveur du « tour
de chant » contre « l'attraction » envahis-
sante? La bonne foi de M. Georgius n'a
pas été mise en cause: il y a là une ques-
tion de concurrence artistique et, dans ce
domaine, chacun prêche légitimement pour
son saint. « Vous êtes orfèvre, M. Josse »
serait un mot beaucoup moins drôle si M.
Josse n'était qu 'un commerçant avide ; mais
il parle de sa marchandise avec une élo-
quence sincère et c'est en toute bonne foi
qu'il donne son avis. Disons donc, pour
laisser à M. Georgius et à ses camarades
le bénéfice du doute scientifique: « tout se
passe comme si » cette campagne était une
croisade du café-concert contre les attrac-
tions, puisque, en fait, les artistes du
« tour de chant » sont en majorité dans ce,
mouvement et paraissent appelés à en re-
cueillir les bénéfices. Nous accepterions
d'ailleurs très volontiers cette conséquence,
si le « tour de chant », comme nous le fait
espérer M. Georgius, pouvait nous prou-
ver qu'il est digne de retrouver son ancien
éclat : nous attendons avec sympathie la ma-
nifestation « artistique » que M. Georgius
nous promet. Peut-être reverrons-nous alors
des programmes composés comme ceux de
quelques grands établissements parisiens
avant 1900; la première partie, avant l'en-
tr'acte, était consacrée au défilé des chan-
teurs et des chanteuses de toute catégorie,
du débutant à la grande vedette, dont les
noms s'inscrivaient au programme en carac-
tères de plus en plus visibles à mesure que
l'on approchait de l'entr'acte; en deuxième
partie seulement, on voyait quelques gran-
des attractions, le plus souvent venues de
l'étranger, acrobates, jongleurs, grands
numéros chorégraphiques, illusionnistes,
et souvent tin ballet, une féerie ou une
pantomime.
Si nous en revenions à ces usages aban-
donnés, ou si seulement il était possible,
avec le concours du public, de trouver une
formule nouvelle de spectacle faisant une
plus large place à des numéros autrefois
prépondérants, ce serait l'occasion de re-
mettre en honneur des genres injustement
délaissés: la pantomime, par exemple, qui
a encore de nombreux fidèles et qui a
trouvé dans les colonnes de ce journal un
avocat inattendu, le grand comédien Ger-
main, dont le lecteur n'a peut-être pas ou-
blié la réponse à notre enquête sur le
Rire: « Il y a, écrivait l'excellent artiste,
un genre qui disparaît et c'est bien dom-
mage; je veux parler de la pantomime, que
l'on oublie. Elle a cependant beaucoup
d'attraits. » Ajoutons que nous avons
des mimes admirables, que l'on nous donne
rarement l'occasion d'applaudir; on se sou-
vient du succès obtenu il y a trois ans à
l'Olympia par le maître classique Séverih
et le romantique Farina dans la reprise de
Chand d'Habits. Le grand Séverin, toujours
plein d'ardeur et de foi, est depuis des
mois inactif dans sa résidence méridionale,
et Farina accepte, dans des spectacles éphé-
mères, de petits rôles muets, dont il fait
de grands rôles d'expression. Si l'on pro-
fitait du départ des attractions allemandes
pour remettre en lumière l'art français des
deux Deburau, de Paul Legrand et de Louis
Rouffe, nous ne manquerions pas de nous
en réjouir. L'heure ne sera jamais plus fa-
vorable pour essayer de renouveler les pro-
grammes en s'inspirant intelligemment des
traditions. Il faut bien dire que dans l'en-
semble les modifications d'affiche imposées
par les circonstances n'ont pas relevé le
niveau des spectacles offerts au public.
Nous allons néanmoins, pour quitter cette
discussion générale, revenir rapidement
sur les programmes de cette quinzaine et
signaler sur nos deux grandes scènes de
variétés quelques numéros dignes d'inté-
rêt. :
Les « lions de mer » de Winston ont à
juste titre fait courir tout Paris à l'Alham-
bra. Jamais numéro plus brillant' ne nous
fut présenté. Nous avions vu de nombreux
phoques savants qui accomplissaient des
prouesses de jonglerie et donnaient la ré-
plique à leur maître avec un à-propos dé-
concertant, comme l'otarie si sympathique
de Franck Marcelle, bien connue des habi-
tués de l'Olympia. Mais ici le dressage a
Qu pour effet de combattre l'instinct de
l'animal au sein même de l'élément natal,
et rien n'est plus curieux que de voir un
phoque modifier sa façon naturelle de na-
ger ou de plonger en imitant la nage hu-
maine, par exemple la nage de dos, de côté
avec un seul bras, le plongeon avec départ
par un équilibre sur les membres anté-
rieurs. Et la fantaisie charmante de quel-
ques autres figures, la prière, le déjeuner
sous l'eau du phoque et de la nageuse,
le sauvetage, la grâce imprévue des cour-
bes que décrivent dans l'eau verte ces vi-
vantes masses sombres, le charme person-
nel des deux souriantes naïades, miss Farry
et miss Langford, tout cela compose une
féerie singulière qui emporte l'imagination
vers les âges fabuleux où l'homme ingénu
voyait s'ébattre au sein des mers les tritons
et les sirènes. Au même programme, on a
goûté le sketch mimé, dansé et chanté par
Mmes Devilder, Colette Damy et M. Jac-
ques Vitry; il n'avait d'autre prétention que
de présenter avec goût et habileté des nu-
méros divers, danses et tours de chant, aux-
quels un cadre agréable, de jolis costumes
et des éclairages bien réglés donnaient un
incontestable attrait. Les Anserouls, excel-
lents acrobates à la bascule, ont une jeune
voltigeuse fort gracieuse qui exécute le tri-
ple saut périlleux avec retombée dans le
fauteuil, qui est une prouesse extrêmement
audacieuse. On a revu avec plaisir les
acrobates comiques Miller and Canning,
vêtus en héros de Dickens, et pour qui la
barre fixe sert de prétexte à une pantomime
extrêmement spirituelle réglée avec une pi-
quante précision. Le tout dernier program-
me nous offrait, avec les danses espagnoles
de Mme Paulette Duval, le remarquable
numéro burlesque des Cycling Dormondes;
les amusants clowns Corn et Neil, sauteurs
et parodistes ; le jongleur Felovis, qui a fait
de tels progrès depuis quatre ans que nous
devrons bientôt le classer parmi les maîtres
d'un art charmant et difficile. Parmi les
« tours de chant » présentés sur cette scè-
ne, il faut accorder une mention spéciale à
Mme Izard, à la voix généreuse; à Ouvrard
Gils, petit soldat bleu horizon à la volubi-
lité réjouissante; enfin à une nouvelle ve-
nue sur les grandes scènes, Mlle Lucette
Ninon, gracieuse ingénue, diseuse sympa-
thique, à la voix fraîche, à. l'articulation
gentiment faubourienne, grasseyante et zo-
zottante, qui vient, en robe rose à ceinture
d'argent, chanter deux succès populaires
auxquels elle donne un accent personnel
tout à fait piquant: Je vous aime, de René
Mercier, et Quand Zézette zozotte, chanson
créée par Georgel, mais qui semble faite
pour elle. Je serais bien étonné si cette tou-
te jeune artiste ne devenait pas quelqu'un.
L'Olympia manifeste une activité extraor-
dinaire. Le lecteur a déjà été entretenu des
nouveautés chorégraphiques présentées cette
quinzaine par M. Paul Franck: Maria Yu-
rieva, dont la grâce saccadée convient assez
mal à l'interprétation du Cygne et à qui le
programme fait grand tort en l'appelant « la
rivale de Pavlowa; le ballet Léonidoff, où
l'on goûte surtout une jolie harmonie de
teintes claires, gris, rose, mauve, paille et
blanc d'argent, caressées par des rayons
obliques; et c'est avec regret que nous
avons vu. s'achever les représentations de
Maria Ley, sans avoir pu dire combien nous
avait ravi sa grâce fantasque et spontanée.
Le chanteur Géo Tristal a une bien jolie
voix de tête, mais il lui reste tout à ap-
prendre de son métier. La Zingara, brune
Italienne vêtue en bohémienne d'opéra-co-
mique, est au contraire une virtuose ac-
complie et c'est avec justice que le pub!ic
lui fait fête après sa délicate et brillante
interprétation d'une page dangereuse du
Barbier. Parmi les attractions, citons dans
le dernier programme l'homme aux cent
chapeaux, Willy Woltard, jongleur comique
qui a trouvé quelques effets d'une drôlerie
assez neuve ; Les trois Polytos, excellents
athlètes mains à mains et en colonne, avec
femme porteur, qui méritent d'être revus,
et enfin les sauteurs espagnols Aragon Alle-
gris, dont le travail, d'une présentation ex-
trêmement originale, mériterait une étude
particulière. C'est un mélange de sauts de
tapis, de jonglerie, de travail en colonne et
de batoude américaine; mais les effets de
symétrie et d'enchaînement des figures
qu'ont imaginés les trois gymnastes renou-
vellent complètement ces exercices bien
connus..
- - Gustave Fréjaville.
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