Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1921-03-22
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 mars 1921 22 mars 1921
Description : 1921/03/22 (A15,N3018). 1921/03/22 (A15,N3018).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k76467393
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
! 7.
C0M®5ÏA
22-3-2Î --
l'ingénieux; à M. Raymond Pallier, le m>a-
tin ; à M. Maurice Motet qui nous émeut
n nous faisant rire ; à M. Moriss qui danse
jet dessine avec ses pieds.
* M. André Marty a l'élégance gaie, et
■Je fait est plutôt rare, tandis que M. Fer-
ircand Boscher modernise adroitement des
Silhouettes du passé et que M. Pierre Loys
conserve à son trait une souplesse du plus
gracieux effet.
t M. Le Rallie continue à trav,aitÏer, avec
Succès, dans le cheval, et ce même M. Che-
jjyal, qui est également dessinateur, travaille
Bars les cirques. Succès! N'oublions pas
nes pages hilarantes, aux joyeuses légendes
'de M. Hervé Baille; les joyeuses fantaisies
: inventions de M. René-Bertrand, sculpteur,
fabriquant de jouets qui triomphe avec ses
''Cino LJbu,
t L'art décoratif a son. bijoutier ingénleu-
sèment fantaisiste: c'est M. Roger Foy.
'■ Les sculpteurs ici usent de matières di-
verses: le bois est toujours favorable à M.
(Réalier-Dumas. Ce prodigieux artiste est en
le Crabe, par LEROY
%ain de faire comme ce glorieux Henry Du-
iparc qui, ayant écrit L'Invitation au Voyage
en 1870, et Phydilé et Chanson Triste, a
fcosé sa lyre. Réatier-Dumas, lui, laisse sa
gouge Quasiment inactive ; de temps à au-
tre, ils nous envoie un poisson d'avril ou
nous pose un lapin de bois. C'est peu.
La faïence, c'est l'affaire de M. Léon
Leyritz qui, en des groupes charmants, glo-
rifie l'amour ou nous rappelle une histoire
île la comédie italienne, tandis que M. Jean
Luce nous conte celle de la C. G. T. en
trois assiettes et que Mme Fanny Rozet -
jqui travaille également dans le bronze -
Binsi que nous l'apprend le titre d'une de
jfees ceuvnes: Deux cordes à son arc -
jftoas rencf quelques jolis costumes Second-
Empire.
Arrêtons nous encore devant le rayoln des.
Sculpteurs. Voici une des gloires du vieux
Salon des Humoristes: Joé Descomps qui a
fait couper ses cheveux parce qu'on le com-
parait trop souvent à Clodion. le Cheve-
lu. Celui-ci, M: Don, est un remarquable
Dessinateur. il a préféré aujourd'hui tailler
jdans le morceau, et l'arrachér comme à
remporte-pièce: et il en est résulté le por-
..rait d'un grand -couturier. Tudieu ! quelle
fyelle pièce!. M. Jean.Falké est delicieu-
;
i -'
J.'-'" o'" l8ei 4 par Maurioô NEUMONT
cément pittoresque; tandis que M. Moreau-
;Vauthier veut être épique, et que M. Gas-
ton-Broquet sait unir l'a grâce à la vigueur.
-Ne faites pas dire autre chose
Le théâtre est le frère légitime de l'hu-
•mour ; il est donc ici largement représente
,par des silhouettes fermement dessinées'
par MM. Bib, Henri Etlin, Charles Gran-
,val — qui est des deux côtés de La barri-
cade, — Jean Le Seyeux, Le T.iti, Merlin,
¡Mme El. Branly-Tournon, M.. Marc-Berty
nous séduisent par des qualités diverses,
comme aussi M. Becan, ferme et expressif
dessinateur, et M. Guy L. Dolian. Celui-ci
est un jeune qui sait habiter d'émotion ses
impressions de l,a vie Cquotidienne: o.n peut
attendre beaucoup de cet excellent artiste,
tomme aussi de M: Jean Loup-Forain qu.i,
- cloué d une prodigieuse facilita, est en train
de ;éter sa gourmet Mais le temps est pro-
che où ce jeune homme qui sait voir et ob-
server, mettfui, de l'ordre dans son talenit,
et nous sortira une à une les œuvres qu'il
a dans son sac.
Mais Je pense à ceci: qu'il est .possible
aujourd hui de faire un Salon des Humoris-
tes, mais un vrai où la satire emploierait
te langage de la joie, où la gaîté serait de
ta gaîté. Où l'on rirait du premier tableau
au dernier. II faudrait faire la part de
"l'Humour et de l'Elégance, de la Fantaisie
et de la Grâce. L'Humour et la Fantaisie
serait un salon ; la Fantaisie et la Grâce
en s-ecait un autre!. Spécialisons. La
P--n - sz, -iai.t un auitre Sp À c,i,,àliso!,;s. L~a
confusion des genres est toujours dangereu-
se, à la longue. Tout ceci n'empêche pas
, le Salon de 1921 d'être remarquable!
- -MUIW- »■ LEART IV'HORTQN.
A LA POTINIERS
Humour !
quand tu nous Viens.
revue en 2 actes de MM. Raval et Idzkowski
Humour! quand tu nous vient. tient le Juste
milieu entre la revue de paravent etres diver-
tissements pour petits théâtres. Les scènes y
sont construites sur le modèle. des revues de sa-
lon, et les danses et finals sont inspires par les
méthodes en usage dans les pièces à plus grand
spectacle.
Les deux auteurs. MM. Raval et Idzkowski,
ont fait preuve d'une satire .tempérée par une
très grande indulgence. Leur ironie. n'est pas
méchante, et les sujets très généraux qu'ils trai-
tent sont présentés avec relief mais sans atta-
ques perverses. Les travers mondains sont dé-
crits avec une saveur toute particulière, et la
manie de la danse n'a pas échappé à lieur verve
de revuistes et de censeurs des mœurs.
M. Roger Gaillard fut la grande vedette de
ce charmant spectacle. Dans le rôle du Jeune
Homme, il personnifia un Don jaq de 1920 qui,
sur un pas de fox-trott, se laisse tenter par de
sémillantes jeunes femmes que représentent
Mlles G. Boivin, H. Sandre, L. de la Sauge,
S. Sicard. Le pensionnaire de la Comédie-Fran-
çaise fut aussi très applaudi dans des imitations
de MM. de Max et S il va in
Mlle Germaine Baron a un jeu tout empreint
de malice et de mutinerie. Elle excelle dans'
les rôles où l'espièglerie doit être très pous-
sée. Son timbre de voix, sa physionomie mobile
donnent à ses compositions une saveur toute
particulière. Elle enleva avec verve une scène
où elle donna la réplique à Bouddha, et dans un
sketch « Shimmy », elle fut très applaudie ainsi
que son camarade Pizani, un comédien d'une
belle autorité. et qui campa chacun de ses per-
sonnages avec une juste et mesurée maîtrise.
Les deux auteurs ont passé au crible de leur
fantaisie les sujets les plus divers : La Bourse
ou la Grève, Les Nouvelles Agences, Les Méde-
cins de Marianne, On demande l'Au-delà, amu-
sante satire, L'Opium-Londres, et dans toutes
les scènes on apprécia le jeu de Mlles Suzor,
Olga Serini. L. de la Sauge, Solange Sicard,
G. Boivin, Hélène Sandre, J. Marsay, et MM.
Marcel Idzkowski, P. Bayle, G. Delattre, P.
Clément, Marcel Raval, H. pumont. sans ou-
blier Mme Gabaroche, d'une finesse exquise
dans son répertoire, et les danseurs Miss H.
Hollings-Worth et J. Foussier.
Le final des Affiches évoqua le faste des re-
vues à grand spectacle. Matinée littéraire dont
l'Œuvre Anti-Tuberculeuse profitera fructueuse-
ment. - J. D.
'A L'UNIVERSITE DES 'ANNALES
Le Rôle du Misanthrope
CONFERENCE DE M. JULES TRUFFIER
La documentation ne confère point forçément
le talent, mais il ne faut jama!s la dédaigner; M.
Truffier est un de nos comédiens les plus éru-
dits, il connaît admirablement l'histoire de Mo-
j"lière,*si pleine encore de mystères, et l'histoire
de sa glorieuse Maison..Aussi, pour cette confé-
rence sur le rote du Misanthrope, qu'il -vient de
faire .à l'Université'des Annales, S'est-il entouré;
de renseignements touchant souvent au détail,
mais néanmoins très précieuse à l'ensemble.
Tout en admirant les différents interprètes d'Al-
ceste, M% Truffier fait quelques réserves sur
l'état d'esprit véritable, sur l'âge probable, voire
sur le costume du célèbre Misanthrope. Il voit
en lui un jeune grognon impétueux, atteint de
mélancolie comme le furent par la suite tous les
jeunes gens d'une époque déclinante; il est vrai,
cela est .même très certain, qu'il y eut des Al-
ceste-Directoire, des Alceste-Second Empire, des
Alceste-1886, et pour tout dire, c'est là une mi-
santhropie qui tient surtout au sourire guérisseur
de Célimène plutôt qu'une affection névropathi-
que à grand processus, — l'humeur noire impri-
mant son influence sur un caractèré. L'analyse
de M Truffier est fort subtile et convaincante.
Pour montrer les relations qui existent entre
Don Garcia et le Misanthrope, le conférencier
eut recours à Mlle Briey et à M. Fresnay, qui
jouèrent, avec un grand talent, une scène de
cette œuvre. Et nous eûmes la joie de voir le
premier acte du Misanthrope joué par M. Geor-
ges Berr, étonnant de jeunesse et de fantaisie
dans Alceste, M. Truffier (Oronte. )et M. Fres-
nay. (Philinte). Cette simple représentation sur
un petit plateau et en costume de ville nous au-
rait suffi à nous prouver, si nous ne l'avions déjà
su depuis longtemps, que M. Georges Berr est
un de nos grands comédiens, et le seul peut-être
qui soit, à ce point, dans la tradition de Molière.
MARIUS BOISSON.
M m€ Sarah Bernhardt à Londres
Mme Sarah Bernhardt a consenti à prêter sor
concours pour le concert organisé par M. George
Robey, le dimanche 10 avriil, au Colis eum de
Londres, au profit de l'œuivre de l,a presse.
Mme Sarah Bernhardt, qui se trouvera à ce
moment, à Londres, pour y jouer Daniel, au
Prince's Théâtre, récitera, à la matinée -du Co-
iiseum, un des poèmes d'Edmond Rostand.
i: to
tE iipueufz.
@Bik ipq-, ;â auqa vw a ilmem0i
.——————————————— 4.
"Les Jeudis du Grillon"
Il nous faut revenir sur ce 5 à 6 triomphal où
1e romancier Jules Hoche s'est révélé sous deux
aspects différents, rarement jumelés : le confé-
rencier littéraire et le musicien-improvisateur.
Sa causerie tut ce qu'on "poifvait attendre de
l'écrivain dont le style est plein d'expression,
coloré d'humour et d'une philosophie résignée.
Après un parallèle entre la littérature et la mu-
sique, — où il fit ressortir avec maîtrise que
le seul lien de ces deux arts était leur totale
inaptitude à faire vivre ceux qui les exercent,
— M. Jules Hoche raconta l'extraordinaire his-
to'ire, narquoise, amusante et douloureuse de
•$es propres débutp.- Puis, il finit par ce mot
très fin et qui fit fortune: en somme cette vie
d'après-guerre '.a transformé la plupart des écri-
vains professionnels non rentes ou prébendes
en indigents de lettres! Enfin, l'élite intellec-
tuelle réunie au « Grillon » par M. Jean Rieux,
directeur, applaudit chaleureusement lie sympa-
thique romancier-conféreçrcier-compesit*ur au.
piano: Jules Hoche !
Prochainement, MM. Jules Rateau, le docteur
Vacher et Mme Alice-George Brouiilhet parle-
ront diversement avec une égale aiutorité aux
« Jeudis » du Grillon,
, .;,.,.:.. Jean EMILE-BAYARD.
La Statue de Baudelaire
Pans ne possède 'd'autre statue de Baude-
laire que celle qui orne la pierre tombale du ci-
metière Montparnasse. Amusez-vous à citer ce
fait à toute persotme susceptible d'en apprécier
l'invraisemblance, elle se récriera avec un sur-
saut d'étonnement: « Est-ce possible! Etes-
vous sûr?. » C'est pourtant vrai: aussi cho-
quant que cela paraisse, aucune effigie du poète
des Fleurs dIt Mal ne s'érige sur la voie publi-
que. Cependant il s'est trouvé en 1907 un co-
mité, un emplacement et des souscripteurs pour
statufier, en plein square Notre-Dame, le poète
comique italien Goldoni. sans doute plus re-
présentatif du Génie français!.
Si la consécration par le bronze et le marbre
constitue une distinction suprême, il faut en
conclure que l'architecte Flachat, le vice-rec-
teur Octave Gréard, l'économiste Le Play et
tutti quanti furent des personnalités d'une toute
autre envergure que celle du peintre génial des
Tableaux Parisiens.
Mais patientons. Il suffit d'attendre encore
que des groupements inspirés aient glorifié, par
l'art de la statuaire, M. Purgon et sa seringue.
Alors le tour de Baudelaire viendra.
Et pourtant, depuis quelques 1 années, quel
poète est plus lu, plus aimé d'un plus grand
nombre d'artistes que celui qui sut le premier
percevoir et exprimer nettement .les correspon-
dances mystérieuses de la Nature où
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
On peut affirmer que, directement ou indirec-
tement l'évolution poétique de ces trente derniè-
res années est influencée par son génie. Les
Parnassiens ont pu apprendre chez lui la perfec-
tion de la forme, des rimes de cristal et des
beaux vers « polis comme des bagues ». Les
symbolistes, les décadents lui doivent l'art de
suggérer l'idée par la sensation. Verlaine, Mal-
larmé (surtout dans leur première manière) le
proclament leitir maître. Par son réalisme et sa
spiritualité, il domine notre époque. La plupart:
de nos jeunes poètes, inconsciemment ou non,
se trouvent dans sa filiation. Bien plus, il 3
maintenant atteint le grand public. Alors qu'il
y a 20 ans, les Fleurs du Mal étaient lues seu-
lement par des artistes, il est à remarquer au-
jourd'hui que toute personne qui lit tant soit
peu les connaît ; la plus modeste bibliothèque
en possède un exemplaire.
Depuis que l'œuvre de Baudelaire est tom-
bée dans le domaine public (quatre ans environ)
tes éditions se sont multipliées, éditions de
grand luxe ou à bon marché, chaque édi-
teur veut avoir la sienne. Il existe des
extraits pour « jeunes filles ancién modèle »
à l'usage des dauphines, et même une édition
populaire à 20 centimes dans, un format de
journal.
Il parait évidemment préférable pour le gé-
nie de Baudelaire d'être illustré ,par de nom-
breuses éditions plutôt que par un monument.
Cependant peu d'artistes méritent autant que
lui l'hommage d'une statue.
- En dehors de son œuvre personnelle, n'a-t-il
pas été le premier à nous faire connaître l'œu-
vre étrange et prenante d'Edgard Poe? Nous
étions alors Habitués, en France, à considérer
l'Amérique tout entière et les Etats-Unis en
particulier comme une nation de boutiquiers et
d'industriels, — quand Baudelaire jeta SUif le
marché littéraire tes œuvres puissantes et sans
équivalence nulle part de l'auteur de Gordon
Pym. Ce fut une révélation. L'Amérique, de-
tant la vieille Europe., s'arracha les ouvrages de
eeM qu'elle avait bafoué et laissé quasi mou- :
ni!" de misère.
Au; royaume des Ombres, la susceptibilité bien
connue des poètes subsiste toujours, bien sûr!
Quoique légèrement atténuée. et encore 1 J'i-
naine les fantômes d'Armand Silvestre, de
rTh"&:,cÍn fie F^rnanfl Vallotton)
Gabriel Vicaire, de François Coppée et d'Eu-
gène Manuel, tous quatre dûment statufiés à Pa-
ris. Ils toisent avec dédain la silhouette de
Baudelaire qui murmure ironiquement ces vers
de Marot :
Je suis bien oblige de croire
Qu'ils faisaient mieux les vers que moi.
Hugo" et Musset (en plusieurs exemplaires)
ont certainement conscience d'une injustice et
seraient presque tentés de céder un de leurs so-
cles à leur cher confrère.
Réparons donc au plus tôt cette injure. Qu'un
comité se forme et qu'enfin, dans Paris qu'il a
tant aimé, Baudelaire se dresse avec l'acuité de
son regard et l'ironie de son.souriire.
MARCEL RIEU.
"AU THÉÂTRE MARJAL
n en sortira pas !
ReVae de MM. ÎSfqzière et Wiîned
(Photo Comœdia.)
M. NOZIERE
M. WILNED
La répétition des couturières d'On n'en sortira pas a eu lieu hier soir au Théâtre Marjal.
Cette répétition s'est passée normalement pour les invités, mais tandis que ces derniers applau-
dissaient les auteurs, MM. Nozière et Wilned se prenaient aux cheveux — c'est au moins une
façon de parler en ce qui concerne M. Nozière. Notre ami Ernesto Brod saisit traîtreusement
un instantané de cette scène curieuse— et non prévue au programme. Il convient d'ajouter que,
leur pugilat fini, MM. Nozière et Wilned parurent être les meilleurs amis du monde. Répé-
taient-ils un « mouvement « cinématographique ? et verrons-nous à l'écran Charlot-Nozière et
Fatty-Wilned? M. B.
"Le Voyage de Suzette"
., à la Gaité-Lyrique
Nous avions fait appel, il y a quelque temps,
aux directeurs des scènes lyriques, pour repren-
dre les œuvres du regretté compositeur Léon
Vasseur.
Les droits d'auteurs devaient être employés en
partie à secourir sa veuve et aussi à permettre la
translation des cendres du défunt à Bapaume, sa
ville natale.
Nous sommes heureux d'apprendre que notre
appel a été entendu et que la Gaîté-Lyrique va
monter en saison d'été Le Voyage de Suzette.
R T.
.—.——————————— ,--
C PAQUES À DIEPPE —,
r CASINO CERCLE 8 1 O,1URS.: 1
R OUVERTS j
4_-
MM DU 2x au 31 MARS swmmmJ
v H Comœdia au Palais
Le procès intentté par Mme Lc-Misa le Mw-
nand à M. de H. , à qui elle demande 10.000
francs de dommages-intérêts pour diffamation,
sera prochainement plaidé par M"s Robert Lœwel
et ChauUn Servinîère. • DÉRIVÉ.
Le nouveau Comité
des Gens de Lettres
1
Au cours de sa séance d'hier, le comité vient
de procéder à l'élection de son bureau qui a été
ainsi composé :
Président: M. Edmond Haraucourt.
Vice-présidents: MM. Louis Madelin, Aloéricj
Cahuet; •
Rapporteurs: Mme Lya Berger, M. José Ger-
main.
Secrétaires: Mme Jeanne Landre; MM. Adol-
phe Boschot, Gaston Rageot.
Trésorier : M. Paul. Féval.
Un nouveau Théâtre
Ainsi que nous l'avions annoncé, il y a quel-
ques jours, l'Association des Auteurs et Artistes
Dramatiques a donné sa première soirée le 16
mars.
La représentation a parfaitement réussi. On a
applaudi trois pièces inédites en un acte : L'A-
mour et le Tzigane, de M. Paul Bertrand; Dans
l'Ombre, dé MM. Gramond et Vassiriiere; La
fin justifie les moyens, de M. J. Thomas.
Ces pièces, interprétées par Mlles Suzanne
Gonnel, Demario (de l'Odéon) ; Mary Garnier
et Ruef, et par MM. Jean jourdin et Lesieur (de
l'Odéon) ont obtenu un très vif succès.
AUJOURD'HUI
En matinée -
Au PERCHOJR, d 14 h. 30, répétition pour la presse
de : A coups de bec 1 revue en deux actes et huit
tableaux, âe C.-A. Carpentier.
A rUMvERSiTË DES ANNALES, 51, rue Saint-Georges,
à 16 heures : La Poésie moderne et la poésie de
l'avenir. Conférence par lIl, Henry Bataille, lue
par Mlle Yvonne de Bray. Auditions de Mme Si-
mone. MM. Roger Gaillard et Fresnay.
En soirée :
Au THÉÂTRE MAIUAL, à 20 h. 30, répétitiÓn géné-
rale de : On n'en sortira pas, revue en deux actes,
de MM. Nozière et Wilned.
Opéra *
Comme nous l'avons ammmcé MOT, l'Opéra ne
dioamara pas de représe>n!ta.t.i;o>:n le jour du vendredi-
satat. Par contre, pour remplacer cette représenta-
tilon, on jouera le mardi suivant, Volci le pro-
gramme de la semaine de Pâques :
Lundi 28 : Siegfried ; mardi 29, Samson et Da-
lila ; mercredi 30, Castor et Pollux ; vendredi 1"
avril, Antar; sairiedi 2, Siegfried.
On est en train de graver actuellement deux .pla-
ques coimméirioiraitives en marbre noir, qui sont
placées en face du grand, escalier d'honneur. Ces
plaques doivent porter les noms des membres du
personnel effectif .die -l'Opéra, morts au champ
d'honneur. Semis, les membres titulaires y pren-
dront place.
On y verra dix noms : ceux de trois pompiers
civils, un machiniste, deux choristes, trois musi-
ciens et un artiste du ballet.
Le tra.vaU. commencé le 15 février, sera bientôt
terminé et l'inauguration solennelle aura lieu pro-
chainemeint.
Il n'est bruit, dans les couloirs de l'Opéra, que
de la fondation d'une société amicale, qui com-
prendrait tout le personnel de l'Opéra, sans dis-
tinction d'emploi, aussi bien les membres de l'ad-
ministration que les artistes et les employés de
toute espèce.
M. Rouche serait président d'honneur de cette
société. Cette association serait une association de
secours, destinée à venir en aide aux membres du
personnel qui se trouveraient dacs le besoin. Elle
servirait à alimenter également une caisse de re-
traites, et même on envisage la possibilité de fon-
der une « Maison de l'Opéra », semblable à la
« Maison du Comédien ».
Cette société titrerait ses ressources de dons, d3
cotisations, de fêtes amicales, die représentations
à bénéfices, etc..
Ce n'est encore qu'un projet, mais on peut es-
pélreil" qu'il se réalisera.
La prochaine représentation d'Antar aura lieu
demain; mercredi, SOIRS la direction de M. Camille
Chervillard, avec la remarquable interprétation, qui
réunit : Mlle Fanny Heldy, MM. Franz, Renard,
Dedmas, Noté, dams les principaux rôles.
Parmi les nouveaux, nommés au. grade de che-
valier de la * région d'honneur, au titre du minis-
tère d'à la. Guerre, nous relevons avec plaisir le
nom de M. Paty, l'excellente basse de l'Opéra.
Opêra=Comique
L'Opéra-Comique fera relâche le Vendredi-Saint
25 mars. Le lendemain, samedi 26 mars, la Salle
Favart affiche, en matinée, Carmen, avec Mlles
Madeleine Matthieu, di Gastardi, MM. Marcelin,
Audouin. Chef d'orchestre : M. A. Catherine ; et,
en soirée, La Basoche, avec MM. Lucien Fugère,
Baugé, Azéma., Pujol, Mimes Yvonaie BrothieT et
Réelle. Chef d'orchestre : M. Félix Hesse.
Louise, le chef-d'œuvre de M. Gustave Charpen-
tier, sera, donné, demain soir mercredi, avec uns
éclatante distribution : Mlle Raymonde Visconti
et M. Charles Fontaine, Mlle Calvet et M. Lafont
assureront une interprétation hors de pair. A l'or-
chestre : M. Hasselmans.
Théâtre des ChampS'Elysêes
La n0iuvea'u spectacle du théâtre des Champs-Ely-
sées, qui a triomphé hier soir, sera, donné toute
la semaine sans iraterruptioni au théâtre de l'ave-
nue Montaigne. En effet, M. Jacques Hébertot a
pu décider le professeur Koschitz à composer, spé-
ciadeanenit pour la semaine sainte, un programme
qui comprendra une série de chœurs populaires,
inicon/nrus à Paris. On sait, d'ailleurs, toute l'im-
portamoe que les Ukraniens attachent aux fêtes
de Pâques ; on devine, en conséquence, combien
leur répertoire est riche et varié. Ajoutons crue
le prodigieux concert à trois pianos, exécuté avec?
unie maestria extraordinaire par Mlles Kotanyi, a
remporté le plus éclatant succès, et que ce nu-
méro, absolument sensationnel, fera toute la se-
maine affiche avec lie Chœur National Ukranien.
Ifcl location est ouverte, 13 et 15, avenue Mon-
taigne, (téléphonie : Passy 27-61, 27-62, 27-63), pour
toutes ces représentations, ainsi que pour la ma-
tinée de dimanche, les deux soirées de Beethoven,
qui aiu.l'Omt lieu dimanche et lundi, et l'unlique
l'eprésentaittcm de Tristan et Isolde, le 31 mars.
Portées aint=Martin -.,
Un immense éclat de riTe accueille, chaque 5o,ir,
chacune des répliques de Madame Sans-Gêne, que
MistingUieitt lance avec une crânerie et un esprit
incomparables, ce qui n'empêche pas que la déli-
cieuse émotion', dont elle fait preuve a la fin de
l'œuvre de Victorien Sardo.u et Emile Moreau, fait
■couler quelques larmes.
Pierre Magvnier, le plus vrai des Napoléon ; An-
dré Cal mettes, le plus rusé des diplomates ; Jean
Daragoin, le plus sensible des Maréchaux de J'Em-
pi're ; MM. Lehmann, Cazalis ; Mmcs Mareil. Cotiti
partagent un succès qui parait devoir être iné-
puisable. Matinées, jeudis, dimanches et le lundi
de Pâques, avec la même distribution.
Gymnase
Le Scandale, l'œuvre célèbre d'Henry Bataille,
qui remporta., en 1909, le plus magnifique succès
et me fut jamais représentée depuis, sera repris au
Gymnase à partir de jeudi 24 mars (mercredi 23,
répétition générale).
Du fait de l'interprétation absolument unique,
que M. Silvestre a donnée au Scandale, cette re-
prise revêtira tout l'éclat d'une véritable création.
En effet, Vér-a Sergime, Francen et Paul Capellani
en seront les principaux protagonistes.
M. Paul Capeilani, qui iinterpréta, à la Re-
naissance, le rôle d'Artanezzo, reprendra cette
création, qui lui valut l'un de ses plus beaux
succès.
Saraf)=Bernhardt
La Prise de Berg-op-Zoom, qui -tst l'événement
artistique de la saison, déchaîne le rire du public,
mis en joie par cette délicieuse comédie et ses
extraordinaires interprètes : Sacha. Guitry et
Yvonne printemps, Baron fils et Jane Danjou en
tête. *
La location est ouverte ïusqu'axi 1" avril, peur
tous les soirs, y compris le vendredi-saint et les
deux matinées du dimanche et lundi de Pâques.
NouVeUA mbigu
Le public., qui vient en foule, ratifie, par ses
applaudissements, le jugement de 'la presse sur la
belle et puissante pièce, que M. Pierre Frondaie
a tirée du roman de M. Claude Farrère, L'Homme
qui assassina. Mme Sylvie, MM. Garnie, Toulout.
Praxy ; Mmes Rosa Bruck, de Pouzols et M. Louis
Gauthier récoltent une bonne part du succès de
cette brillante reprise. Matinées, jeudis, dimanches
et le lundi de Pâques.
Pa lais-^Roya!
Ce scir, à 20 h 30, aura lieu la 120' représenta-
tion du désop-ila;n.t Chasseur de chez Muxim's, de
MM. Yves Mirande et Gustave Quinson.
Les jeudis, dimanches et fêtes, matinée à 14 h. 30,
même interprétation qu'en soirée.
Théâtre Michel 39==-"
Suiv.a.nt ia coutume, MM. Trébor et Brigon fe-
ront relâche le verodreoLUsainit, mais, dès le lende-
main, La 8° Femme de Barbe-Bleue, dont on va
btonitôt fêter la centième. re>p,rendra le cours de
ses brlllamfces pejwrésentétions avec ses trois eréa-
teuiFS : Charlotte Lysès, Arcfuillière ert. Jules Berry.
Dimanche et lumidi de Pâques, matinée.
DEMAIN
-En matinée -
Au THÉÂTRE au VIEUX-COLOMBIEB, à 14 h. 15, rêpS
tition générale de La Mort -de Sparte, pièce dl
M. Jean SchtumlJerger. — Première représen'tatiçK
en soirée, à 20 h. 15.
- Au THÉÂTRE DU MouiJx BRIU, A 14 h. 30, répêliliaM
générale de : A la meunièr-e d«. revue de y.-/.
Paddy.
En soirée :
Au GYMNASE, û 20 h. 30, répétition générait
de : Le Scandale, pièce en trois actes, de M. Henry
Bataille.
Au THÉÂTRE MARJAL, à 20 h. 30, première rf,fJrt('
sentation de : On n'en sortira pas, revue en deux
actes, de MM. Nozière et Wilned.
Odéon
Le théâtre de l'Odéon donnera jeudi', en matf'
née, avec Audromaque, la première représentation
de Baldour, conte en deux actes, en vers, de M.
Paul Ginisty.
Ce sera une élégante évocation du théâtre tW
la Foire du xvnr siècle.
Cette pièce a été, en effet, inspirée à M. Paul
Ginisty, qui connaît si bien cette époque, par un
de ces canevas qu'improvisait Le Sage pour les?
Foires Saint-Laurent et Saint-Germain. La vogue
de ces théâtres faisait courir le Tout-Paris d'alors.
L'ébauche de Le Sage fut représentée, en 1716,
sous le titre d'Arlequin Lulia.
La loi musulmane interdisait à un mari ayant
répudié sa femme de la. réépouiser, avant qu'allé
se fût elle-même remariée et eût. à son tour, di-
vorcé. Le « Lu 1 la » était l'époux transitoire.
Il n'y avait guère chez Le Sage, trop occupé
à écrire ses grands ouvrages, podr prêter son ait-
tention à ces bagatelles, que l'embryon d'un sujet.
En le développant, M. Paul Ginisty a brodé Sut
ce thème tune spirituelle fantaisie qui a sa sou-
riante philosophie.
La pièce, qui est urne manière d'opéra-comique,
est accompagnée d'une partition:, comportant l'or-
chestre complet, de M. F, Fourdrain.
M. Berlin, avec sa piquante légèreté, jouera un
Arlequin avisé, sachant s'accommoder des moeurs
orientales, et Mlile Briey, comédienne doublée
d'une chanteuse experte, déploiera sa grâce dans
le personnage de Baldoiuir. Les autres rôles seront
interprètes par Mme Théray, MM. Lami, Fabre et
Grouillet.
Baldour promet un aimable spectacle. M. G&-
vaiult l'a monté avec un grand soin.
Théâtre Marigny
Chansons d'Amour, tel est le titre harmonieux
d'urne œuvre musicale que montera prochainement
le théâtre Ma:rigny et dont le projet a déjà pro-
voqué maintes controverses. On hésite, en effet, à
spécifier le genre de ce nouveau spectacle. Le
dénommera-t-on opérette /ou opéra-comique? La
question n'est pas encore tranchée.
Ce ne peut être, à vrai dire, usne opérette, puis-
que la partition en est due au. mélodieux Schubert
et, d'autre part, le terme d'opéra-comiqu© ne se
trouverait pas, en l'occurrence, tout à fait exact
En outre, un communiqué mous précise que nous
devons nous attendre non pas à urne musique, mais
plus justement à « des musiques ». >
L'affiche se bornera, peut-être, à nous présen-
ter cette œuvre de la façon suivante :
Chansons d'Amour
Livret de MM. Hugues Delorme
et Léon A bric
Brusiques de Schubert
Mais des esprits'chagrins ne vont-ils pas susciter
des polémiques en criant à l'opérette viennoise?.
Nous en reparlerons.
En attendant, l'a théâtre Marigny nous dominera
La Maréchale, de M. Victor de Cottens, qui pé."
raîtra au programme vers la fiai du mois.
Théâtre Femina
« Jamais deux sans trois », — proverbe bien
vrai à la Chauve-Souris, — dont le troisième spec-
tacle est monte avec un soin inouï de mise en
scène, dont la première a lieu ce soir.
Ne vous méfiez pas. Venez sans crainte contem-
-pler cet éblouissant programme, en majeure par-
tie français, absolument à la portée de tous. C'est
de la. pantomime, mais avec, en plus, des costu-
mes, des décors, de la musique, des danses, du
chant, des choeurs, des éclairages indéfinissables
et, par dessus tout, la drolatique bonhomie de
Nikita Balieff, rol des boraisseurs russes. et pa-
risiens. Location ouverte.
1 ——————
Maison de PŒttVre
55. rue tic Cllchy
Ce soir, Créanciers, le drame de Strindberg. aveu
Mme Firance-Ellys et MM. Lugraé-Poe et Jean Sar-
ment.
Puis Sophie Arnould, l'acte de M. Gabriel Ni-
gond, qu'interpréteront Mlles Blanche Toutain,
Henriette Mulilo et M. Beauiliieu.
Entre ces deux pièces, la mime Maria Ricotti
interprétera Chaminade, Detraissy et Albenitz :
L'Enjôleuse, Sérénade. La Puerta del Vino, La Ca-
thédrale engloutie.
Demain soir : Hedda Gabier, d'Ibsen, avec Mme
France-Ellys, MM. Lugné-Poe et Jean Sa,r:re.ut. ,
Crand'Guignoi
Tous les .«olirs. et pendant toute la semaine, com-
pris le Vfflucfcre di-sa i n .t (25), Le Marquis de Sade et
l'admirable programme en couTS.
Lundi de Pâques (28), matinée supplémentaire,
à 2 h. 30. *
Théâtre des NouVeautés
— Où fa?,.. Où ça?.
— 24, boulevard Poissonnière.
Ouverture le 11 avril.
La Cigale
Si vous avez l'esprit chagrin ou trop austère :
si vous avez une maladie dé coeur — on peut mou-
rir de rire - n'allez pas à l,a Cigale voir son
nouveau spectacle : La Pucelle du Rat Mort, cip
la pièce abonde en facéties hilarantes, en scènes
d'un irrésistible comique qui vous.entraînent, vous
emportent, vous maintieaiaient, durant tout le spec-
tacle. dans la gaieté la plus folle. C'est Parisys
qui joue, avec son taient piquant et primesautier,
le rôle de la pucelle égarée parmi les danses
bruyantes d'un établissement de nuit.
Théâtre du Moulin-Bleu
Afin de ne point se rencontrer avec d'autres
théâtres. M. Gabriel Ténot remet, irrévocablement,
au vendredi 25 mars, à 14 h. 30, la, répétition gé-
nérale de :' A la meunière de. la revue de M.
J.-J. Paddy, qui est jouée au théâtre du Moulin-
Bleu (42, rue de Douai. Gut. 42-00), répétition gé-
nérale -exclusivement réservée à la presse. Tous
les soirs, à 21 heures, même spectacle.
'AiZ.-r\
/MUSICAL
LES uitANDS CONCERTS SYMPHOJMQLES
Concerts Pasdeloup (Opéra). - Jeudi-Sainl
(24 mars), à 3 h., concert spirituel (hors série) :
Harold en Italie, marche des Pèlerins (Berlioz) ;
alto solo: M. Ph. Jurgensen; Concerto pouf
violoncelle et orchestre (Haydn) ; Mlle M. Mar<
celli; Parsifal, enchantement du Vendredi-Sainf
(Wagner) ; Symphonie Héroïque (Beethoven). L<
concert stra dirigé par Rhené-Baton.
DANS LES SALLES
Mercredi soir 30 mars, salle des Agriculteurs,
concert donné par Mmes Dolenga-Grabowska e
Nina Lejeune. Billets ; à la Salle; au 29, rue
Tronchet; chez M,M. Durand et M. Dandelot
(Gut. xà-25). w. S V
Ce soir, salLe des Agriculteurs, à 9 heuresl
récitait Chopin supplémentaire par Victor Cille-,
Billets: à la salle; au 29. rue Tronchet; chez'
MM. Durand et M. Dandelot (Gut. 13-25).
Le Tréteau des Lettres
>
DE L'OfUGINALITE DES FEMMES
DE LETTRES. ET AUTRES
Je lisais le livre magnifique de Mme de Noail-
Jes, lorsque mon ami N. vint me rendre visite.
iLe hasard voulut qu'il me parlât justement du
mérite des femmes. Il s'irritait de leur concur-
rence. Il criait: >
- Elles ont la fécondité des morues. Quand
une femme s'est une fois mise à écrire, en
voilà pour cinquante, pour cent, volumes. Et
chaque volume n'est que l'insipide répétition du
volume précédent. comme chaque œuf de mo- ,
rue n'aboutit qu'à refaire une morue.
., — A ce compte, la plupart des écrivains mâ-
les sont femmes, répliquai-je. Leur fécondité
n'est guère moindre, ni leur monotonie.
— Les femmes n'ont ni goût ni dégoût, cria-
t-il ; elles travaillent au hasard, si ça s'appelle
travailler. Et il n'y eut jamais une femme de
génie!.
— On me l'a souvent dit. Maïs je ne le
crois point. Le génie n'a pas de sexe,,
— Alors, cite moi, parmi les femmes musi-
ciennes, un Beethoven, un Berlioz, un Wagner?
Dieu sait pourtant qu'elles ont fait de la musi-
que depuis les temps les plus anciens. et de
nos jours, n'v a-t-il pas dix femmes pour un
¡homme qui tarent sur la commode?. Toute
jeune fille bier) élevée pratique l'art des sons et
nous ie fait M'oi*l. Malgré ça, peau de zébi !.
Et la peinture? Connais-tu uirVéronèse, un
Titien, un Watteau, un Chardin, un Rubens, un
Rembrandt, tin Léonard de Vincf, un Delacroix,
un Corot parmi les porte-jupe?
Y a-t-il un Copernic, un Galilée, un Descartes,
un Newton, un Ampère, un Faraday, un Carnot
(celui du principe et non pas l'organisateur de la
victoire), un Pasteur, du genre féminin?
Pourrais-tu me citer un Michel Ange ou un
Rodin qui ne soit pas un mâle ?
Exista-t-il une daine dans Le gendre d'rschyle,
de Racine ,de Molrère, de Shakespeare, de Tols-
toï, de Victor Hugo, de Balzac, de Baudelaire,
de Verlaine.
— Arreste-toi, couleuvre!. Arreste-toi ! D'a-
bord, je vais te citer quelques noms, ensuite,
n'oublie point que la femme fut en tutelle à tra-
vers les millénaires et qu'on a tout fait pour
l'éloigner des tâches nobles, hautes, puissantes
et belles.
— Pas en musique, ni en peinture, ni même
en littérature! Personne n'a empêché Sapho ni
Mme de La Fayette, ni Mme de'Staël, ni cent
mille autres d'écrire! ,
Dans la littérature britannique, il y a eu, de-
puis cinquante ans, une énorme prédominance
de l'animal féminin. A l'heure qu'il est, dix
femmes se livrent là-bas à l'art d'écrire contre
un seul homme. Résultat? Kipling, Wells, Tho-
mas. Hardy. des hommes!. Non, vois-tu, là
femme, c'est la femme..,
— Ajoute qu'elle.doit se contenter d'avcir"la
grâce, te charme, la beauté. Et n'en je'.ez plus !
C'est un cliché ridicule! La plupart des femmes,
comme la plupart des hommes, sont des-pauvres
êtres assez laids et dont le charme est mince..
Quant à leur initeviigence, historiquement, je con-
viens qu'elle ne s'est pas manifestée autant que
celle des hommes. Oui, le passé a produit peu
de femmes supérieures. Je concède que Sapho
ne valait pas Eschyle ,et que Mme de La Fayette
ne saurait être comparée à Racine. Je concède
qu'il n'y eut pas de grands génies musiciens
parmi nos compagnes — ni des peintres comme
Rembrandt et Watteau - ni des Descartes ou
des Newton — ni.
— Ni rien!. rien! rien!.,.
- Au dix-neuvième siècle, je vois les sœurs
Monti, George Elliott, George Sand. Je ne te
cache pas que je les admire. et que- je les
aime!
- Elles ne sont pas originales.
- Elles le sont!.
- George Sand a imité tous ses amants !
- Elle ne doit à personne François le Cham-
pi, La Petite Fadette, La Mare au Diable. C'est
un genre qu'elle a créé.
— Un petit genre !
— Elle l'a créé. Enfin, de nos jours. je
discerne plusieurs femmes originales. et lors-
que je compare nos « écrivaines »' à nos écri-
vains, je ne trouve pas que celles-là soient
écrasées par œux-ci. Le livre que tu yois là,
que je Jisais avidement avant ta venue, Les
Forces Eternelles, est sans conteste un livre
original et merveilleux. Tu n'oserais guère le
contester.
Si je te citais une douzaine de femmes par-
mi les plus célèbres de l'heure — et qui,
bien entendu, n'ont pas toutes un égal mérite —
tu verrais bien qu'elles peuvent être opposées
à leurs émules virils.
— Crois-tu?
- J'en suis sûr! Depuis trente ans, le taient
des femmes de lettres ne cesse de croître, dans
une proportion telle que, si cela continuait pen-
dant un demi-siècle encore, il dépasserait, de
beau-coup, celui des hommes.
« Pour mon. compte, je n'ai jamais songé
au sexe des écrivains lorsque je lisais un livre.
Mon impartialité est d'autant plus sûre qu'elle
est instinctive. Il se peut qu'il y aiit trop de
femmes qui écrivent, mais beaucoup trop d'hom-
mes aussi se livrent à cette aimable occupation.
Faisons-nous des cœurs d'airain contre les médio-
cres. Us sont à plaindre, sans doute; j'ai pitié
des êtres qui n'ont rien à dire et qui souffrent
de leur génie méconnu — maiis ceU. pitié est
dangereuse ; elle ne va à rien moins qu'à desser-
vir les gens de talent. En littérature, il n'y a
ni hommes ni femmes. ni jeunes ni vieux.
ni septentrionaux ni méridionaux, il n'y a que
de bons et de mauvais écrivains. j
LES CONSEILS DE REVISION DE LA GLOIRE
La jeunesse, ou du moins une partie de la
jeunesse, s'amuse à démolir quelques gloires.
C'est un vieux tjeu, d'ailleurs assez salutaire,
surtout comme gymnastique intellectuelle. Les
romantiques démolissaient les classiques avec
une sainte ferveur.
.Je me souviens de l'assaut des jeunes natura-
listes contre les célébrités romantiques. Les na-
turalistes n'attendirent pas longtemps pour être
décriés par les symbolistes. De nos jours, Hu-
go, Flaubert, les Goncourt, Maupassant, Zola,
voire notre bon maître Anatole France, reçoivent
de rudes torgnoles. Certains vomissent même
Balzac. En retour, on sort de l'ombre des noms
oubliés qui passent, soudain, au rang des génies
méconnus.
Ces revisions littéraires sont toujours amu-
saiites : je regrette de n'y pouvoir assister aussi
assidûment qu'au temps jadis. Elles sont remar-
quables par un mélange de subtilité, d'éloquen-
ce, d'ignorance et de stupidité. L'ignorance sur-
tout est inouïe. Je me souviens d'avoir entendu,
à maintes reprises, condamner des noms glo-
rieux par des gens qui ne les avaient pas lus ou
n'avaient lu que de vagues fragments. Et avec
quelle véhémence !.
Il est vraisemblablement utile que la jeunesse
.soit intolérante, en matière d'art. A vouloir être
impartiaux, beaucoup d'adolescents perdraient
leur ardeur — cette ardeur qui est une des bases
de l'esprit créateur. En rejetant délibérément
leurs aînés, les jeunes se donnent la magnifique
illusion de tout recommencer. Ils découvrent l'A-
mérique et l'Australie; ils s'agitent violemment
autour des nouveautés qui sont vieilles comme
le monde; mais, ce faisant, ils finissent souvent
par se trouver eux-mêmes, et voilà l'essentiel.
Ce qui rend ces agitations un peu dérisoires,
c'est que, air fond, il n'y a que deux ou trois
individus dans la foule qui apportent les élé-
ments d'une belle œuvre. Les autres iéht fonc-
tion d'échos et décuplent le vacarme. Ils vitu-
pèrent, avec une candide violence, des hommes
que, peut-être, ils admireront « en leur mûre
maison x.
Quand j'évoque d'anciennes réunions littérai-
res, je vois et j'entends d'étranges fantoches, à
jamais disparus dans le néant. Quelles « gueu-
lées » contre de glorieux ancêtres! Avec quelle
force on niait- leur génie, leur originalité, leur
intelligence. Aimables petites «outres gonflées de
vent, vos cheveux ont blanchi. Vos visages se
couvrent de rides. Lorsque je vous rencontre,
mon cœur s'émeut et s'attendrit.
Les scènes d'hier doivent se renouveler au-
jourd'hwiL Je me propose une tournée d'inspec-
tion, qur ne manquera pas de me réjouir, cat
j'y retrouverai certainement la même espèce
de démolisseurs, persuadés qu'ils sont en tram
de reconstruire l'univers.
Ce n'est pas que l'Ecclésiaste ait raison :
il v a du nouveau sous le soleil. Seulement, le
nouveau est rare. La plupart du temps, les êtres
s'évertuent à fabriquer du vieux neuf. A l'heure
où je parle, quelques jeunes hommes de génie
sont vraisemblablement en marche, auxquels les
aînés risquent de ne pas faire l'accueil qu'ils
méritent. Mais derrière ces génies, il y a la fan-
fare. Et ma foi ! la fanfare c'est du même ait
même. Je la troiuive réjouissante, mais je con-
cois qu'elle agace les gens qui ont peu de phi-
losophie et qui ne veulent pas admettre que
des coqs 1 quelconques se prennent pour de pro-
digieux animateurs.
J.-H. ROSNY, aîné.
de l'Académie Concourt
C0M®5ÏA
22-3-2Î --
l'ingénieux; à M. Raymond Pallier, le m>a-
tin ; à M. Maurice Motet qui nous émeut
n nous faisant rire ; à M. Moriss qui danse
jet dessine avec ses pieds.
* M. André Marty a l'élégance gaie, et
■Je fait est plutôt rare, tandis que M. Fer-
ircand Boscher modernise adroitement des
Silhouettes du passé et que M. Pierre Loys
conserve à son trait une souplesse du plus
gracieux effet.
t M. Le Rallie continue à trav,aitÏer, avec
Succès, dans le cheval, et ce même M. Che-
jjyal, qui est également dessinateur, travaille
Bars les cirques. Succès! N'oublions pas
nes pages hilarantes, aux joyeuses légendes
'de M. Hervé Baille; les joyeuses fantaisies
:
fabriquant de jouets qui triomphe avec ses
''Cino LJbu,
t L'art décoratif a son. bijoutier ingénleu-
sèment fantaisiste: c'est M. Roger Foy.
'■ Les sculpteurs ici usent de matières di-
verses: le bois est toujours favorable à M.
(Réalier-Dumas. Ce prodigieux artiste est en
le Crabe, par LEROY
%ain de faire comme ce glorieux Henry Du-
iparc qui, ayant écrit L'Invitation au Voyage
en 1870, et Phydilé et Chanson Triste, a
fcosé sa lyre. Réatier-Dumas, lui, laisse sa
gouge Quasiment inactive ; de temps à au-
tre, ils nous envoie un poisson d'avril ou
nous pose un lapin de bois. C'est peu.
La faïence, c'est l'affaire de M. Léon
Leyritz qui, en des groupes charmants, glo-
rifie l'amour ou nous rappelle une histoire
île la comédie italienne, tandis que M. Jean
Luce nous conte celle de la C. G. T. en
trois assiettes et que Mme Fanny Rozet -
jqui travaille également dans le bronze -
Binsi que nous l'apprend le titre d'une de
jfees ceuvnes: Deux cordes à son arc -
jftoas rencf quelques jolis costumes Second-
Empire.
Arrêtons nous encore devant le rayoln des.
Sculpteurs. Voici une des gloires du vieux
Salon des Humoristes: Joé Descomps qui a
fait couper ses cheveux parce qu'on le com-
parait trop souvent à Clodion. le Cheve-
lu. Celui-ci, M: Don, est un remarquable
Dessinateur. il a préféré aujourd'hui tailler
jdans le morceau, et l'arrachér comme à
remporte-pièce: et il en est résulté le por-
..rait d'un grand -couturier. Tudieu ! quelle
fyelle pièce!. M. Jean.Falké est delicieu-
;
i -'
J.'-'" o'" l8ei 4 par Maurioô NEUMONT
cément pittoresque; tandis que M. Moreau-
;Vauthier veut être épique, et que M. Gas-
ton-Broquet sait unir l'a grâce à la vigueur.
-Ne faites pas dire autre chose
Le théâtre est le frère légitime de l'hu-
•mour ; il est donc ici largement représente
,par des silhouettes fermement dessinées'
par MM. Bib, Henri Etlin, Charles Gran-
,val — qui est des deux côtés de La barri-
cade, — Jean Le Seyeux, Le T.iti, Merlin,
¡Mme El. Branly-Tournon, M.. Marc-Berty
nous séduisent par des qualités diverses,
comme aussi M. Becan, ferme et expressif
dessinateur, et M. Guy L. Dolian. Celui-ci
est un jeune qui sait habiter d'émotion ses
impressions de l,a vie Cquotidienne: o.n peut
attendre beaucoup de cet excellent artiste,
tomme aussi de M: Jean Loup-Forain qu.i,
- cloué d une prodigieuse facilita, est en train
de ;éter sa gourmet Mais le temps est pro-
che où ce jeune homme qui sait voir et ob-
server, mettfui, de l'ordre dans son talenit,
et nous sortira une à une les œuvres qu'il
a dans son sac.
Mais Je pense à ceci: qu'il est .possible
aujourd hui de faire un Salon des Humoris-
tes, mais un vrai où la satire emploierait
te langage de la joie, où la gaîté serait de
ta gaîté. Où l'on rirait du premier tableau
au dernier. II faudrait faire la part de
"l'Humour et de l'Elégance, de la Fantaisie
et de la Grâce. L'Humour et la Fantaisie
serait un salon ; la Fantaisie et la Grâce
en s-ecait un autre!. Spécialisons. La
P--n - sz, -iai.t un auitre Sp À c,i,,àliso!,;s. L~a
confusion des genres est toujours dangereu-
se, à la longue. Tout ceci n'empêche pas
, le Salon de 1921 d'être remarquable!
- -MUIW- »■ LEART IV'HORTQN.
A LA POTINIERS
Humour !
quand tu nous Viens.
revue en 2 actes de MM. Raval et Idzkowski
Humour! quand tu nous vient. tient le Juste
milieu entre la revue de paravent etres diver-
tissements pour petits théâtres. Les scènes y
sont construites sur le modèle. des revues de sa-
lon, et les danses et finals sont inspires par les
méthodes en usage dans les pièces à plus grand
spectacle.
Les deux auteurs. MM. Raval et Idzkowski,
ont fait preuve d'une satire .tempérée par une
très grande indulgence. Leur ironie. n'est pas
méchante, et les sujets très généraux qu'ils trai-
tent sont présentés avec relief mais sans atta-
ques perverses. Les travers mondains sont dé-
crits avec une saveur toute particulière, et la
manie de la danse n'a pas échappé à lieur verve
de revuistes et de censeurs des mœurs.
M. Roger Gaillard fut la grande vedette de
ce charmant spectacle. Dans le rôle du Jeune
Homme, il personnifia un Don jaq de 1920 qui,
sur un pas de fox-trott, se laisse tenter par de
sémillantes jeunes femmes que représentent
Mlles G. Boivin, H. Sandre, L. de la Sauge,
S. Sicard. Le pensionnaire de la Comédie-Fran-
çaise fut aussi très applaudi dans des imitations
de MM. de Max et S il va in
Mlle Germaine Baron a un jeu tout empreint
de malice et de mutinerie. Elle excelle dans'
les rôles où l'espièglerie doit être très pous-
sée. Son timbre de voix, sa physionomie mobile
donnent à ses compositions une saveur toute
particulière. Elle enleva avec verve une scène
où elle donna la réplique à Bouddha, et dans un
sketch « Shimmy », elle fut très applaudie ainsi
que son camarade Pizani, un comédien d'une
belle autorité. et qui campa chacun de ses per-
sonnages avec une juste et mesurée maîtrise.
Les deux auteurs ont passé au crible de leur
fantaisie les sujets les plus divers : La Bourse
ou la Grève, Les Nouvelles Agences, Les Méde-
cins de Marianne, On demande l'Au-delà, amu-
sante satire, L'Opium-Londres, et dans toutes
les scènes on apprécia le jeu de Mlles Suzor,
Olga Serini. L. de la Sauge, Solange Sicard,
G. Boivin, Hélène Sandre, J. Marsay, et MM.
Marcel Idzkowski, P. Bayle, G. Delattre, P.
Clément, Marcel Raval, H. pumont. sans ou-
blier Mme Gabaroche, d'une finesse exquise
dans son répertoire, et les danseurs Miss H.
Hollings-Worth et J. Foussier.
Le final des Affiches évoqua le faste des re-
vues à grand spectacle. Matinée littéraire dont
l'Œuvre Anti-Tuberculeuse profitera fructueuse-
ment. - J. D.
'A L'UNIVERSITE DES 'ANNALES
Le Rôle du Misanthrope
CONFERENCE DE M. JULES TRUFFIER
La documentation ne confère point forçément
le talent, mais il ne faut jama!s la dédaigner; M.
Truffier est un de nos comédiens les plus éru-
dits, il connaît admirablement l'histoire de Mo-
j"lière,*si pleine encore de mystères, et l'histoire
de sa glorieuse Maison..Aussi, pour cette confé-
rence sur le rote du Misanthrope, qu'il -vient de
faire .à l'Université'des Annales, S'est-il entouré;
de renseignements touchant souvent au détail,
mais néanmoins très précieuse à l'ensemble.
Tout en admirant les différents interprètes d'Al-
ceste, M% Truffier fait quelques réserves sur
l'état d'esprit véritable, sur l'âge probable, voire
sur le costume du célèbre Misanthrope. Il voit
en lui un jeune grognon impétueux, atteint de
mélancolie comme le furent par la suite tous les
jeunes gens d'une époque déclinante; il est vrai,
cela est .même très certain, qu'il y eut des Al-
ceste-Directoire, des Alceste-Second Empire, des
Alceste-1886, et pour tout dire, c'est là une mi-
santhropie qui tient surtout au sourire guérisseur
de Célimène plutôt qu'une affection névropathi-
que à grand processus, — l'humeur noire impri-
mant son influence sur un caractèré. L'analyse
de M Truffier est fort subtile et convaincante.
Pour montrer les relations qui existent entre
Don Garcia et le Misanthrope, le conférencier
eut recours à Mlle Briey et à M. Fresnay, qui
jouèrent, avec un grand talent, une scène de
cette œuvre. Et nous eûmes la joie de voir le
premier acte du Misanthrope joué par M. Geor-
ges Berr, étonnant de jeunesse et de fantaisie
dans Alceste, M. Truffier (Oronte. )et M. Fres-
nay. (Philinte). Cette simple représentation sur
un petit plateau et en costume de ville nous au-
rait suffi à nous prouver, si nous ne l'avions déjà
su depuis longtemps, que M. Georges Berr est
un de nos grands comédiens, et le seul peut-être
qui soit, à ce point, dans la tradition de Molière.
MARIUS BOISSON.
M m€ Sarah Bernhardt à Londres
Mme Sarah Bernhardt a consenti à prêter sor
concours pour le concert organisé par M. George
Robey, le dimanche 10 avriil, au Colis eum de
Londres, au profit de l'œuivre de l,a presse.
Mme Sarah Bernhardt, qui se trouvera à ce
moment, à Londres, pour y jouer Daniel, au
Prince's Théâtre, récitera, à la matinée -du Co-
iiseum, un des poèmes d'Edmond Rostand.
i: to
tE iipueufz.
@Bik ipq-, ;â auqa vw a ilmem0i
.——————————————— 4.
"Les Jeudis du Grillon"
Il nous faut revenir sur ce 5 à 6 triomphal où
1e romancier Jules Hoche s'est révélé sous deux
aspects différents, rarement jumelés : le confé-
rencier littéraire et le musicien-improvisateur.
Sa causerie tut ce qu'on "poifvait attendre de
l'écrivain dont le style est plein d'expression,
coloré d'humour et d'une philosophie résignée.
Après un parallèle entre la littérature et la mu-
sique, — où il fit ressortir avec maîtrise que
le seul lien de ces deux arts était leur totale
inaptitude à faire vivre ceux qui les exercent,
— M. Jules Hoche raconta l'extraordinaire his-
to'ire, narquoise, amusante et douloureuse de
•$es propres débutp.- Puis, il finit par ce mot
très fin et qui fit fortune: en somme cette vie
d'après-guerre '.a transformé la plupart des écri-
vains professionnels non rentes ou prébendes
en indigents de lettres! Enfin, l'élite intellec-
tuelle réunie au « Grillon » par M. Jean Rieux,
directeur, applaudit chaleureusement lie sympa-
thique romancier-conféreçrcier-compesit*ur au.
piano: Jules Hoche !
Prochainement, MM. Jules Rateau, le docteur
Vacher et Mme Alice-George Brouiilhet parle-
ront diversement avec une égale aiutorité aux
« Jeudis » du Grillon,
, .;,.,.:.. Jean EMILE-BAYARD.
La Statue de Baudelaire
Pans ne possède 'd'autre statue de Baude-
laire que celle qui orne la pierre tombale du ci-
metière Montparnasse. Amusez-vous à citer ce
fait à toute persotme susceptible d'en apprécier
l'invraisemblance, elle se récriera avec un sur-
saut d'étonnement: « Est-ce possible! Etes-
vous sûr?. » C'est pourtant vrai: aussi cho-
quant que cela paraisse, aucune effigie du poète
des Fleurs dIt Mal ne s'érige sur la voie publi-
que. Cependant il s'est trouvé en 1907 un co-
mité, un emplacement et des souscripteurs pour
statufier, en plein square Notre-Dame, le poète
comique italien Goldoni. sans doute plus re-
présentatif du Génie français!.
Si la consécration par le bronze et le marbre
constitue une distinction suprême, il faut en
conclure que l'architecte Flachat, le vice-rec-
teur Octave Gréard, l'économiste Le Play et
tutti quanti furent des personnalités d'une toute
autre envergure que celle du peintre génial des
Tableaux Parisiens.
Mais patientons. Il suffit d'attendre encore
que des groupements inspirés aient glorifié, par
l'art de la statuaire, M. Purgon et sa seringue.
Alors le tour de Baudelaire viendra.
Et pourtant, depuis quelques 1 années, quel
poète est plus lu, plus aimé d'un plus grand
nombre d'artistes que celui qui sut le premier
percevoir et exprimer nettement .les correspon-
dances mystérieuses de la Nature où
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
On peut affirmer que, directement ou indirec-
tement l'évolution poétique de ces trente derniè-
res années est influencée par son génie. Les
Parnassiens ont pu apprendre chez lui la perfec-
tion de la forme, des rimes de cristal et des
beaux vers « polis comme des bagues ». Les
symbolistes, les décadents lui doivent l'art de
suggérer l'idée par la sensation. Verlaine, Mal-
larmé (surtout dans leur première manière) le
proclament leitir maître. Par son réalisme et sa
spiritualité, il domine notre époque. La plupart:
de nos jeunes poètes, inconsciemment ou non,
se trouvent dans sa filiation. Bien plus, il 3
maintenant atteint le grand public. Alors qu'il
y a 20 ans, les Fleurs du Mal étaient lues seu-
lement par des artistes, il est à remarquer au-
jourd'hui que toute personne qui lit tant soit
peu les connaît ; la plus modeste bibliothèque
en possède un exemplaire.
Depuis que l'œuvre de Baudelaire est tom-
bée dans le domaine public (quatre ans environ)
tes éditions se sont multipliées, éditions de
grand luxe ou à bon marché, chaque édi-
teur veut avoir la sienne. Il existe des
extraits pour « jeunes filles ancién modèle »
à l'usage des dauphines, et même une édition
populaire à 20 centimes dans, un format de
journal.
Il parait évidemment préférable pour le gé-
nie de Baudelaire d'être illustré ,par de nom-
breuses éditions plutôt que par un monument.
Cependant peu d'artistes méritent autant que
lui l'hommage d'une statue.
- En dehors de son œuvre personnelle, n'a-t-il
pas été le premier à nous faire connaître l'œu-
vre étrange et prenante d'Edgard Poe? Nous
étions alors Habitués, en France, à considérer
l'Amérique tout entière et les Etats-Unis en
particulier comme une nation de boutiquiers et
d'industriels, — quand Baudelaire jeta SUif le
marché littéraire tes œuvres puissantes et sans
équivalence nulle part de l'auteur de Gordon
Pym. Ce fut une révélation. L'Amérique, de-
tant la vieille Europe., s'arracha les ouvrages de
eeM qu'elle avait bafoué et laissé quasi mou- :
ni!" de misère.
Au; royaume des Ombres, la susceptibilité bien
connue des poètes subsiste toujours, bien sûr!
Quoique légèrement atténuée. et encore 1 J'i-
naine les fantômes d'Armand Silvestre, de
rTh"&:,cÍn fie F^rnanfl Vallotton)
Gabriel Vicaire, de François Coppée et d'Eu-
gène Manuel, tous quatre dûment statufiés à Pa-
ris. Ils toisent avec dédain la silhouette de
Baudelaire qui murmure ironiquement ces vers
de Marot :
Je suis bien oblige de croire
Qu'ils faisaient mieux les vers que moi.
Hugo" et Musset (en plusieurs exemplaires)
ont certainement conscience d'une injustice et
seraient presque tentés de céder un de leurs so-
cles à leur cher confrère.
Réparons donc au plus tôt cette injure. Qu'un
comité se forme et qu'enfin, dans Paris qu'il a
tant aimé, Baudelaire se dresse avec l'acuité de
son regard et l'ironie de son.souriire.
MARCEL RIEU.
"AU THÉÂTRE MARJAL
n en sortira pas !
ReVae de MM. ÎSfqzière et Wiîned
(Photo Comœdia.)
M. NOZIERE
M. WILNED
La répétition des couturières d'On n'en sortira pas a eu lieu hier soir au Théâtre Marjal.
Cette répétition s'est passée normalement pour les invités, mais tandis que ces derniers applau-
dissaient les auteurs, MM. Nozière et Wilned se prenaient aux cheveux — c'est au moins une
façon de parler en ce qui concerne M. Nozière. Notre ami Ernesto Brod saisit traîtreusement
un instantané de cette scène curieuse— et non prévue au programme. Il convient d'ajouter que,
leur pugilat fini, MM. Nozière et Wilned parurent être les meilleurs amis du monde. Répé-
taient-ils un « mouvement « cinématographique ? et verrons-nous à l'écran Charlot-Nozière et
Fatty-Wilned? M. B.
"Le Voyage de Suzette"
., à la Gaité-Lyrique
Nous avions fait appel, il y a quelque temps,
aux directeurs des scènes lyriques, pour repren-
dre les œuvres du regretté compositeur Léon
Vasseur.
Les droits d'auteurs devaient être employés en
partie à secourir sa veuve et aussi à permettre la
translation des cendres du défunt à Bapaume, sa
ville natale.
Nous sommes heureux d'apprendre que notre
appel a été entendu et que la Gaîté-Lyrique va
monter en saison d'été Le Voyage de Suzette.
R T.
.—.——————————— ,--
C PAQUES À DIEPPE —,
r CASINO CERCLE 8 1 O,1URS.: 1
R OUVERTS j
4_-
MM DU 2x au 31 MARS swmmmJ
v H Comœdia au Palais
Le procès intentté par Mme Lc-Misa le Mw-
nand à M. de H. , à qui elle demande 10.000
francs de dommages-intérêts pour diffamation,
sera prochainement plaidé par M"s Robert Lœwel
et ChauUn Servinîère. • DÉRIVÉ.
Le nouveau Comité
des Gens de Lettres
1
Au cours de sa séance d'hier, le comité vient
de procéder à l'élection de son bureau qui a été
ainsi composé :
Président: M. Edmond Haraucourt.
Vice-présidents: MM. Louis Madelin, Aloéricj
Cahuet; •
Rapporteurs: Mme Lya Berger, M. José Ger-
main.
Secrétaires: Mme Jeanne Landre; MM. Adol-
phe Boschot, Gaston Rageot.
Trésorier : M. Paul. Féval.
Un nouveau Théâtre
Ainsi que nous l'avions annoncé, il y a quel-
ques jours, l'Association des Auteurs et Artistes
Dramatiques a donné sa première soirée le 16
mars.
La représentation a parfaitement réussi. On a
applaudi trois pièces inédites en un acte : L'A-
mour et le Tzigane, de M. Paul Bertrand; Dans
l'Ombre, dé MM. Gramond et Vassiriiere; La
fin justifie les moyens, de M. J. Thomas.
Ces pièces, interprétées par Mlles Suzanne
Gonnel, Demario (de l'Odéon) ; Mary Garnier
et Ruef, et par MM. Jean jourdin et Lesieur (de
l'Odéon) ont obtenu un très vif succès.
AUJOURD'HUI
En matinée -
Au PERCHOJR, d 14 h. 30, répétition pour la presse
de : A coups de bec 1 revue en deux actes et huit
tableaux, âe C.-A. Carpentier.
A rUMvERSiTË DES ANNALES, 51, rue Saint-Georges,
à 16 heures : La Poésie moderne et la poésie de
l'avenir. Conférence par lIl, Henry Bataille, lue
par Mlle Yvonne de Bray. Auditions de Mme Si-
mone. MM. Roger Gaillard et Fresnay.
En soirée :
Au THÉÂTRE MAIUAL, à 20 h. 30, répétitiÓn géné-
rale de : On n'en sortira pas, revue en deux actes,
de MM. Nozière et Wilned.
Opéra *
Comme nous l'avons ammmcé MOT, l'Opéra ne
dioamara pas de représe>n!ta.t.i;o>:n le jour du vendredi-
satat. Par contre, pour remplacer cette représenta-
tilon, on jouera le mardi suivant, Volci le pro-
gramme de la semaine de Pâques :
Lundi 28 : Siegfried ; mardi 29, Samson et Da-
lila ; mercredi 30, Castor et Pollux ; vendredi 1"
avril, Antar; sairiedi 2, Siegfried.
On est en train de graver actuellement deux .pla-
ques coimméirioiraitives en marbre noir, qui sont
placées en face du grand, escalier d'honneur. Ces
plaques doivent porter les noms des membres du
personnel effectif .die -l'Opéra, morts au champ
d'honneur. Semis, les membres titulaires y pren-
dront place.
On y verra dix noms : ceux de trois pompiers
civils, un machiniste, deux choristes, trois musi-
ciens et un artiste du ballet.
Le tra.vaU. commencé le 15 février, sera bientôt
terminé et l'inauguration solennelle aura lieu pro-
chainemeint.
Il n'est bruit, dans les couloirs de l'Opéra, que
de la fondation d'une société amicale, qui com-
prendrait tout le personnel de l'Opéra, sans dis-
tinction d'emploi, aussi bien les membres de l'ad-
ministration que les artistes et les employés de
toute espèce.
M. Rouche serait président d'honneur de cette
société. Cette association serait une association de
secours, destinée à venir en aide aux membres du
personnel qui se trouveraient dacs le besoin. Elle
servirait à alimenter également une caisse de re-
traites, et même on envisage la possibilité de fon-
der une « Maison de l'Opéra », semblable à la
« Maison du Comédien ».
Cette société titrerait ses ressources de dons, d3
cotisations, de fêtes amicales, die représentations
à bénéfices, etc..
Ce n'est encore qu'un projet, mais on peut es-
pélreil" qu'il se réalisera.
La prochaine représentation d'Antar aura lieu
demain; mercredi, SOIRS la direction de M. Camille
Chervillard, avec la remarquable interprétation, qui
réunit : Mlle Fanny Heldy, MM. Franz, Renard,
Dedmas, Noté, dams les principaux rôles.
Parmi les nouveaux, nommés au. grade de che-
valier de la * région d'honneur, au titre du minis-
tère d'à la. Guerre, nous relevons avec plaisir le
nom de M. Paty, l'excellente basse de l'Opéra.
Opêra=Comique
L'Opéra-Comique fera relâche le Vendredi-Saint
25 mars. Le lendemain, samedi 26 mars, la Salle
Favart affiche, en matinée, Carmen, avec Mlles
Madeleine Matthieu, di Gastardi, MM. Marcelin,
Audouin. Chef d'orchestre : M. A. Catherine ; et,
en soirée, La Basoche, avec MM. Lucien Fugère,
Baugé, Azéma., Pujol, Mimes Yvonaie BrothieT et
Réelle. Chef d'orchestre : M. Félix Hesse.
Louise, le chef-d'œuvre de M. Gustave Charpen-
tier, sera, donné, demain soir mercredi, avec uns
éclatante distribution : Mlle Raymonde Visconti
et M. Charles Fontaine, Mlle Calvet et M. Lafont
assureront une interprétation hors de pair. A l'or-
chestre : M. Hasselmans.
Théâtre des ChampS'Elysêes
La n0iuvea'u spectacle du théâtre des Champs-Ely-
sées, qui a triomphé hier soir, sera, donné toute
la semaine sans iraterruptioni au théâtre de l'ave-
nue Montaigne. En effet, M. Jacques Hébertot a
pu décider le professeur Koschitz à composer, spé-
ciadeanenit pour la semaine sainte, un programme
qui comprendra une série de chœurs populaires,
inicon/nrus à Paris. On sait, d'ailleurs, toute l'im-
portamoe que les Ukraniens attachent aux fêtes
de Pâques ; on devine, en conséquence, combien
leur répertoire est riche et varié. Ajoutons crue
le prodigieux concert à trois pianos, exécuté avec?
unie maestria extraordinaire par Mlles Kotanyi, a
remporté le plus éclatant succès, et que ce nu-
méro, absolument sensationnel, fera toute la se-
maine affiche avec lie Chœur National Ukranien.
Ifcl location est ouverte, 13 et 15, avenue Mon-
taigne, (téléphonie : Passy 27-61, 27-62, 27-63), pour
toutes ces représentations, ainsi que pour la ma-
tinée de dimanche, les deux soirées de Beethoven,
qui aiu.l'Omt lieu dimanche et lundi, et l'unlique
l'eprésentaittcm de Tristan et Isolde, le 31 mars.
Portées aint=Martin -.,
Un immense éclat de riTe accueille, chaque 5o,ir,
chacune des répliques de Madame Sans-Gêne, que
MistingUieitt lance avec une crânerie et un esprit
incomparables, ce qui n'empêche pas que la déli-
cieuse émotion', dont elle fait preuve a la fin de
l'œuvre de Victorien Sardo.u et Emile Moreau, fait
■couler quelques larmes.
Pierre Magvnier, le plus vrai des Napoléon ; An-
dré Cal mettes, le plus rusé des diplomates ; Jean
Daragoin, le plus sensible des Maréchaux de J'Em-
pi're ; MM. Lehmann, Cazalis ; Mmcs Mareil. Cotiti
partagent un succès qui parait devoir être iné-
puisable. Matinées, jeudis, dimanches et le lundi
de Pâques, avec la même distribution.
Gymnase
Le Scandale, l'œuvre célèbre d'Henry Bataille,
qui remporta., en 1909, le plus magnifique succès
et me fut jamais représentée depuis, sera repris au
Gymnase à partir de jeudi 24 mars (mercredi 23,
répétition générale).
Du fait de l'interprétation absolument unique,
que M. Silvestre a donnée au Scandale, cette re-
prise revêtira tout l'éclat d'une véritable création.
En effet, Vér-a Sergime, Francen et Paul Capellani
en seront les principaux protagonistes.
M. Paul Capeilani, qui iinterpréta, à la Re-
naissance, le rôle d'Artanezzo, reprendra cette
création, qui lui valut l'un de ses plus beaux
succès.
Saraf)=Bernhardt
La Prise de Berg-op-Zoom, qui -tst l'événement
artistique de la saison, déchaîne le rire du public,
mis en joie par cette délicieuse comédie et ses
extraordinaires interprètes : Sacha. Guitry et
Yvonne printemps, Baron fils et Jane Danjou en
tête. *
La location est ouverte ïusqu'axi 1" avril, peur
tous les soirs, y compris le vendredi-saint et les
deux matinées du dimanche et lundi de Pâques.
NouVeUA mbigu
Le public., qui vient en foule, ratifie, par ses
applaudissements, le jugement de 'la presse sur la
belle et puissante pièce, que M. Pierre Frondaie
a tirée du roman de M. Claude Farrère, L'Homme
qui assassina. Mme Sylvie, MM. Garnie, Toulout.
Praxy ; Mmes Rosa Bruck, de Pouzols et M. Louis
Gauthier récoltent une bonne part du succès de
cette brillante reprise. Matinées, jeudis, dimanches
et le lundi de Pâques.
Pa lais-^Roya!
Ce scir, à 20 h 30, aura lieu la 120' représenta-
tion du désop-ila;n.t Chasseur de chez Muxim's, de
MM. Yves Mirande et Gustave Quinson.
Les jeudis, dimanches et fêtes, matinée à 14 h. 30,
même interprétation qu'en soirée.
Théâtre Michel 39==-"
Suiv.a.nt ia coutume, MM. Trébor et Brigon fe-
ront relâche le verodreoLUsainit, mais, dès le lende-
main, La 8° Femme de Barbe-Bleue, dont on va
btonitôt fêter la centième. re>p,rendra le cours de
ses brlllamfces pejwrésentétions avec ses trois eréa-
teuiFS : Charlotte Lysès, Arcfuillière ert. Jules Berry.
Dimanche et lumidi de Pâques, matinée.
DEMAIN
-En matinée -
Au THÉÂTRE au VIEUX-COLOMBIEB, à 14 h. 15, rêpS
tition générale de La Mort -de Sparte, pièce dl
M. Jean SchtumlJerger. — Première représen'tatiçK
en soirée, à 20 h. 15.
- Au THÉÂTRE DU MouiJx BRIU, A 14 h. 30, répêliliaM
générale de : A la meunièr-e d«. revue de y.-/.
Paddy.
En soirée :
Au GYMNASE, û 20 h. 30, répétition générait
de : Le Scandale, pièce en trois actes, de M. Henry
Bataille.
Au THÉÂTRE MARJAL, à 20 h. 30, première rf,fJrt('
sentation de : On n'en sortira pas, revue en deux
actes, de MM. Nozière et Wilned.
Odéon
Le théâtre de l'Odéon donnera jeudi', en matf'
née, avec Audromaque, la première représentation
de Baldour, conte en deux actes, en vers, de M.
Paul Ginisty.
Ce sera une élégante évocation du théâtre tW
la Foire du xvnr siècle.
Cette pièce a été, en effet, inspirée à M. Paul
Ginisty, qui connaît si bien cette époque, par un
de ces canevas qu'improvisait Le Sage pour les?
Foires Saint-Laurent et Saint-Germain. La vogue
de ces théâtres faisait courir le Tout-Paris d'alors.
L'ébauche de Le Sage fut représentée, en 1716,
sous le titre d'Arlequin Lulia.
La loi musulmane interdisait à un mari ayant
répudié sa femme de la. réépouiser, avant qu'allé
se fût elle-même remariée et eût. à son tour, di-
vorcé. Le « Lu 1 la » était l'époux transitoire.
Il n'y avait guère chez Le Sage, trop occupé
à écrire ses grands ouvrages, podr prêter son ait-
tention à ces bagatelles, que l'embryon d'un sujet.
En le développant, M. Paul Ginisty a brodé Sut
ce thème tune spirituelle fantaisie qui a sa sou-
riante philosophie.
La pièce, qui est urne manière d'opéra-comique,
est accompagnée d'une partition:, comportant l'or-
chestre complet, de M. F, Fourdrain.
M. Berlin, avec sa piquante légèreté, jouera un
Arlequin avisé, sachant s'accommoder des moeurs
orientales, et Mlile Briey, comédienne doublée
d'une chanteuse experte, déploiera sa grâce dans
le personnage de Baldoiuir. Les autres rôles seront
interprètes par Mme Théray, MM. Lami, Fabre et
Grouillet.
Baldour promet un aimable spectacle. M. G&-
vaiult l'a monté avec un grand soin.
Théâtre Marigny
Chansons d'Amour, tel est le titre harmonieux
d'urne œuvre musicale que montera prochainement
le théâtre Ma:rigny et dont le projet a déjà pro-
voqué maintes controverses. On hésite, en effet, à
spécifier le genre de ce nouveau spectacle. Le
dénommera-t-on opérette /ou opéra-comique? La
question n'est pas encore tranchée.
Ce ne peut être, à vrai dire, usne opérette, puis-
que la partition en est due au. mélodieux Schubert
et, d'autre part, le terme d'opéra-comiqu© ne se
trouverait pas, en l'occurrence, tout à fait exact
En outre, un communiqué mous précise que nous
devons nous attendre non pas à urne musique, mais
plus justement à « des musiques ». >
L'affiche se bornera, peut-être, à nous présen-
ter cette œuvre de la façon suivante :
Chansons d'Amour
Livret de MM. Hugues Delorme
et Léon A bric
Brusiques de Schubert
Mais des esprits'chagrins ne vont-ils pas susciter
des polémiques en criant à l'opérette viennoise?.
Nous en reparlerons.
En attendant, l'a théâtre Marigny nous dominera
La Maréchale, de M. Victor de Cottens, qui pé."
raîtra au programme vers la fiai du mois.
Théâtre Femina
« Jamais deux sans trois », — proverbe bien
vrai à la Chauve-Souris, — dont le troisième spec-
tacle est monte avec un soin inouï de mise en
scène, dont la première a lieu ce soir.
Ne vous méfiez pas. Venez sans crainte contem-
-pler cet éblouissant programme, en majeure par-
tie français, absolument à la portée de tous. C'est
de la. pantomime, mais avec, en plus, des costu-
mes, des décors, de la musique, des danses, du
chant, des choeurs, des éclairages indéfinissables
et, par dessus tout, la drolatique bonhomie de
Nikita Balieff, rol des boraisseurs russes. et pa-
risiens. Location ouverte.
1 ——————
Maison de PŒttVre
55. rue tic Cllchy
Ce soir, Créanciers, le drame de Strindberg. aveu
Mme Firance-Ellys et MM. Lugraé-Poe et Jean Sar-
ment.
Puis Sophie Arnould, l'acte de M. Gabriel Ni-
gond, qu'interpréteront Mlles Blanche Toutain,
Henriette Mulilo et M. Beauiliieu.
Entre ces deux pièces, la mime Maria Ricotti
interprétera Chaminade, Detraissy et Albenitz :
L'Enjôleuse, Sérénade. La Puerta del Vino, La Ca-
thédrale engloutie.
Demain soir : Hedda Gabier, d'Ibsen, avec Mme
France-Ellys, MM. Lugné-Poe et Jean Sa,r:re.ut. ,
Crand'Guignoi
Tous les .«olirs. et pendant toute la semaine, com-
pris le Vfflucfcre di-sa i n .t (25), Le Marquis de Sade et
l'admirable programme en couTS.
Lundi de Pâques (28), matinée supplémentaire,
à 2 h. 30. *
Théâtre des NouVeautés
— Où fa?,.. Où ça?.
— 24, boulevard Poissonnière.
Ouverture le 11 avril.
La Cigale
Si vous avez l'esprit chagrin ou trop austère :
si vous avez une maladie dé coeur — on peut mou-
rir de rire - n'allez pas à l,a Cigale voir son
nouveau spectacle : La Pucelle du Rat Mort, cip
la pièce abonde en facéties hilarantes, en scènes
d'un irrésistible comique qui vous.entraînent, vous
emportent, vous maintieaiaient, durant tout le spec-
tacle. dans la gaieté la plus folle. C'est Parisys
qui joue, avec son taient piquant et primesautier,
le rôle de la pucelle égarée parmi les danses
bruyantes d'un établissement de nuit.
Théâtre du Moulin-Bleu
Afin de ne point se rencontrer avec d'autres
théâtres. M. Gabriel Ténot remet, irrévocablement,
au vendredi 25 mars, à 14 h. 30, la, répétition gé-
nérale de :' A la meunière de. la revue de M.
J.-J. Paddy, qui est jouée au théâtre du Moulin-
Bleu (42, rue de Douai. Gut. 42-00), répétition gé-
nérale -exclusivement réservée à la presse. Tous
les soirs, à 21 heures, même spectacle.
'AiZ.-r\
/MUSICAL
LES uitANDS CONCERTS SYMPHOJMQLES
Concerts Pasdeloup (Opéra). - Jeudi-Sainl
(24 mars), à 3 h., concert spirituel (hors série) :
Harold en Italie, marche des Pèlerins (Berlioz) ;
alto solo: M. Ph. Jurgensen; Concerto pouf
violoncelle et orchestre (Haydn) ; Mlle M. Mar<
celli; Parsifal, enchantement du Vendredi-Sainf
(Wagner) ; Symphonie Héroïque (Beethoven). L<
concert stra dirigé par Rhené-Baton.
DANS LES SALLES
Mercredi soir 30 mars, salle des Agriculteurs,
concert donné par Mmes Dolenga-Grabowska e
Nina Lejeune. Billets ; à la Salle; au 29, rue
Tronchet; chez M,M. Durand et M. Dandelot
(Gut. xà-25). w. S V
Ce soir, salLe des Agriculteurs, à 9 heuresl
récitait Chopin supplémentaire par Victor Cille-,
Billets: à la salle; au 29. rue Tronchet; chez'
MM. Durand et M. Dandelot (Gut. 13-25).
Le Tréteau des Lettres
>
DE L'OfUGINALITE DES FEMMES
DE LETTRES. ET AUTRES
Je lisais le livre magnifique de Mme de Noail-
Jes, lorsque mon ami N. vint me rendre visite.
iLe hasard voulut qu'il me parlât justement du
mérite des femmes. Il s'irritait de leur concur-
rence. Il criait: >
- Elles ont la fécondité des morues. Quand
une femme s'est une fois mise à écrire, en
voilà pour cinquante, pour cent, volumes. Et
chaque volume n'est que l'insipide répétition du
volume précédent. comme chaque œuf de mo- ,
rue n'aboutit qu'à refaire une morue.
., — A ce compte, la plupart des écrivains mâ-
les sont femmes, répliquai-je. Leur fécondité
n'est guère moindre, ni leur monotonie.
— Les femmes n'ont ni goût ni dégoût, cria-
t-il ; elles travaillent au hasard, si ça s'appelle
travailler. Et il n'y eut jamais une femme de
génie!.
— On me l'a souvent dit. Maïs je ne le
crois point. Le génie n'a pas de sexe,,
— Alors, cite moi, parmi les femmes musi-
ciennes, un Beethoven, un Berlioz, un Wagner?
Dieu sait pourtant qu'elles ont fait de la musi-
que depuis les temps les plus anciens. et de
nos jours, n'v a-t-il pas dix femmes pour un
¡homme qui tarent sur la commode?. Toute
jeune fille bier) élevée pratique l'art des sons et
nous ie fait M'oi*l. Malgré ça, peau de zébi !.
Et la peinture? Connais-tu uirVéronèse, un
Titien, un Watteau, un Chardin, un Rubens, un
Rembrandt, tin Léonard de Vincf, un Delacroix,
un Corot parmi les porte-jupe?
Y a-t-il un Copernic, un Galilée, un Descartes,
un Newton, un Ampère, un Faraday, un Carnot
(celui du principe et non pas l'organisateur de la
victoire), un Pasteur, du genre féminin?
Pourrais-tu me citer un Michel Ange ou un
Rodin qui ne soit pas un mâle ?
Exista-t-il une daine dans Le gendre d'rschyle,
de Racine ,de Molrère, de Shakespeare, de Tols-
toï, de Victor Hugo, de Balzac, de Baudelaire,
de Verlaine.
— Arreste-toi, couleuvre!. Arreste-toi ! D'a-
bord, je vais te citer quelques noms, ensuite,
n'oublie point que la femme fut en tutelle à tra-
vers les millénaires et qu'on a tout fait pour
l'éloigner des tâches nobles, hautes, puissantes
et belles.
— Pas en musique, ni en peinture, ni même
en littérature! Personne n'a empêché Sapho ni
Mme de La Fayette, ni Mme de'Staël, ni cent
mille autres d'écrire! ,
Dans la littérature britannique, il y a eu, de-
puis cinquante ans, une énorme prédominance
de l'animal féminin. A l'heure qu'il est, dix
femmes se livrent là-bas à l'art d'écrire contre
un seul homme. Résultat? Kipling, Wells, Tho-
mas. Hardy. des hommes!. Non, vois-tu, là
femme, c'est la femme..,
— Ajoute qu'elle.doit se contenter d'avcir"la
grâce, te charme, la beauté. Et n'en je'.ez plus !
C'est un cliché ridicule! La plupart des femmes,
comme la plupart des hommes, sont des-pauvres
êtres assez laids et dont le charme est mince..
Quant à leur initeviigence, historiquement, je con-
viens qu'elle ne s'est pas manifestée autant que
celle des hommes. Oui, le passé a produit peu
de femmes supérieures. Je concède que Sapho
ne valait pas Eschyle ,et que Mme de La Fayette
ne saurait être comparée à Racine. Je concède
qu'il n'y eut pas de grands génies musiciens
parmi nos compagnes — ni des peintres comme
Rembrandt et Watteau - ni des Descartes ou
des Newton — ni.
— Ni rien!. rien! rien!.,.
- Au dix-neuvième siècle, je vois les sœurs
Monti, George Elliott, George Sand. Je ne te
cache pas que je les admire. et que- je les
aime!
- Elles ne sont pas originales.
- Elles le sont!.
- George Sand a imité tous ses amants !
- Elle ne doit à personne François le Cham-
pi, La Petite Fadette, La Mare au Diable. C'est
un genre qu'elle a créé.
— Un petit genre !
— Elle l'a créé. Enfin, de nos jours. je
discerne plusieurs femmes originales. et lors-
que je compare nos « écrivaines »' à nos écri-
vains, je ne trouve pas que celles-là soient
écrasées par œux-ci. Le livre que tu yois là,
que je Jisais avidement avant ta venue, Les
Forces Eternelles, est sans conteste un livre
original et merveilleux. Tu n'oserais guère le
contester.
Si je te citais une douzaine de femmes par-
mi les plus célèbres de l'heure — et qui,
bien entendu, n'ont pas toutes un égal mérite —
tu verrais bien qu'elles peuvent être opposées
à leurs émules virils.
— Crois-tu?
- J'en suis sûr! Depuis trente ans, le taient
des femmes de lettres ne cesse de croître, dans
une proportion telle que, si cela continuait pen-
dant un demi-siècle encore, il dépasserait, de
beau-coup, celui des hommes.
« Pour mon. compte, je n'ai jamais songé
au sexe des écrivains lorsque je lisais un livre.
Mon impartialité est d'autant plus sûre qu'elle
est instinctive. Il se peut qu'il y aiit trop de
femmes qui écrivent, mais beaucoup trop d'hom-
mes aussi se livrent à cette aimable occupation.
Faisons-nous des cœurs d'airain contre les médio-
cres. Us sont à plaindre, sans doute; j'ai pitié
des êtres qui n'ont rien à dire et qui souffrent
de leur génie méconnu — maiis ceU. pitié est
dangereuse ; elle ne va à rien moins qu'à desser-
vir les gens de talent. En littérature, il n'y a
ni hommes ni femmes. ni jeunes ni vieux.
ni septentrionaux ni méridionaux, il n'y a que
de bons et de mauvais écrivains. j
LES CONSEILS DE REVISION DE LA GLOIRE
La jeunesse, ou du moins une partie de la
jeunesse, s'amuse à démolir quelques gloires.
C'est un vieux tjeu, d'ailleurs assez salutaire,
surtout comme gymnastique intellectuelle. Les
romantiques démolissaient les classiques avec
une sainte ferveur.
.Je me souviens de l'assaut des jeunes natura-
listes contre les célébrités romantiques. Les na-
turalistes n'attendirent pas longtemps pour être
décriés par les symbolistes. De nos jours, Hu-
go, Flaubert, les Goncourt, Maupassant, Zola,
voire notre bon maître Anatole France, reçoivent
de rudes torgnoles. Certains vomissent même
Balzac. En retour, on sort de l'ombre des noms
oubliés qui passent, soudain, au rang des génies
méconnus.
Ces revisions littéraires sont toujours amu-
saiites : je regrette de n'y pouvoir assister aussi
assidûment qu'au temps jadis. Elles sont remar-
quables par un mélange de subtilité, d'éloquen-
ce, d'ignorance et de stupidité. L'ignorance sur-
tout est inouïe. Je me souviens d'avoir entendu,
à maintes reprises, condamner des noms glo-
rieux par des gens qui ne les avaient pas lus ou
n'avaient lu que de vagues fragments. Et avec
quelle véhémence !.
Il est vraisemblablement utile que la jeunesse
.soit intolérante, en matière d'art. A vouloir être
impartiaux, beaucoup d'adolescents perdraient
leur ardeur — cette ardeur qui est une des bases
de l'esprit créateur. En rejetant délibérément
leurs aînés, les jeunes se donnent la magnifique
illusion de tout recommencer. Ils découvrent l'A-
mérique et l'Australie; ils s'agitent violemment
autour des nouveautés qui sont vieilles comme
le monde; mais, ce faisant, ils finissent souvent
par se trouver eux-mêmes, et voilà l'essentiel.
Ce qui rend ces agitations un peu dérisoires,
c'est que, air fond, il n'y a que deux ou trois
individus dans la foule qui apportent les élé-
ments d'une belle œuvre. Les autres iéht fonc-
tion d'échos et décuplent le vacarme. Ils vitu-
pèrent, avec une candide violence, des hommes
que, peut-être, ils admireront « en leur mûre
maison x.
Quand j'évoque d'anciennes réunions littérai-
res, je vois et j'entends d'étranges fantoches, à
jamais disparus dans le néant. Quelles « gueu-
lées » contre de glorieux ancêtres! Avec quelle
force on niait- leur génie, leur originalité, leur
intelligence. Aimables petites «outres gonflées de
vent, vos cheveux ont blanchi. Vos visages se
couvrent de rides. Lorsque je vous rencontre,
mon cœur s'émeut et s'attendrit.
Les scènes d'hier doivent se renouveler au-
jourd'hwiL Je me propose une tournée d'inspec-
tion, qur ne manquera pas de me réjouir, cat
j'y retrouverai certainement la même espèce
de démolisseurs, persuadés qu'ils sont en tram
de reconstruire l'univers.
Ce n'est pas que l'Ecclésiaste ait raison :
il v a du nouveau sous le soleil. Seulement, le
nouveau est rare. La plupart du temps, les êtres
s'évertuent à fabriquer du vieux neuf. A l'heure
où je parle, quelques jeunes hommes de génie
sont vraisemblablement en marche, auxquels les
aînés risquent de ne pas faire l'accueil qu'ils
méritent. Mais derrière ces génies, il y a la fan-
fare. Et ma foi ! la fanfare c'est du même ait
même. Je la troiuive réjouissante, mais je con-
cois qu'elle agace les gens qui ont peu de phi-
losophie et qui ne veulent pas admettre que
des coqs 1 quelconques se prennent pour de pro-
digieux animateurs.
J.-H. ROSNY, aîné.
de l'Académie Concourt
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.81%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.81%.
- Auteurs similaires Pawlowski Gaston de Pawlowski Gaston de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Pawlowski Gaston de" or dc.contributor adj "Pawlowski Gaston de")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 2/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k76467393/f2.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k76467393/f2.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k76467393/f2.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k76467393/f2.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k76467393
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k76467393
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k76467393/f2.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest